Capitolo 1 :: chap 1

Pubblicato: 26-03-09 - Ultimo aggiornamento: 26-03-09

Commenti: Coucou les filles  voilà un petit one shot spécial anniversaire. L’idée trottait dans ma tête alors voilà j’espère qu’elle vous plaira. Je n’y ai pas mis tout ce que je voulais car pas évident que cela tienne en un volume mais j’espère que ce n’est pas trop brouillon, donnez moi vos impressions et bonne lecture  et bon anni Ryô lol kisu +++

Capitolo: 1

Kaori marchait d’un pas vif, il faut dire qu’elle était pressée car elle avait beaucoup de chose à faire et qu’elle était très en retard sur son planning. Tout ça c’était la faute de Ryô ! A croire qu’il avait fait exprès pour la contrarier.  

Tout d’abord, il avait refusé de se lever comme tous les matins mais aujourd’hui encore plus que les autres. Oui, soit disant l’empêchant de faire un merveilleux rêve plein de miss mokkori, il avait enfoui sa tête sous la couette et avait râlé plus de vingt minutes sans vouloir se lever. Quand Kaori s’était enfin décidé de le laisser tranquille et de vaquer à ses occupations, le nettoyeur était enfin descendu et avait réclamé plus de nourriture pour son petit déjeuné. Kaori, bien que ne voulant pas céder, avait du quand même arrêter son ménage pour lui faire griller d’autres tartines pour ne pas encore plus aggraver la situation. Ensuite, Ryô s’était plaint que son t-shirt rouge n’était pas lavé. Il avait donc couru après Kaori dans toute la maison pour que cette dernière lui fasse un lavage ultra rapide. Puis alors qu’elle pensait enfin en être débarrassé, le nettoyeur était revenu pleurer sur, cette fois, un bouton décousu sur sa veste. Par la suite pendant qu’elle écrivait sa liste pour les courses, Ryô lui en avait rajouté une couche sans bien entendu lui donner d’argent. Puis il était parti comme une fleur, sans même un au revoir.  

Elle soupirait encore repensant à cette terrible matinée et à tous ces petits désagréments du à son cher partenaire. Il avait fait très fort aujourd’hui et elle se demandait d’ailleurs pourquoi. Pressant le pas, elle arriva à la gare jusqu’au tableau des messages. Bien entendu il y avait aucun message pour City Hunter et sans demander son reste, elle repartie. Cela faisait déjà deux mois qu’ils n’avaient pas de travail mais bizarrement cela ne dérangeait pas la nettoyeuse. Au contraire, elle se sentait même soulagée. Ils avaient encore assez d’argent pour vivre tranquillement et au moins Ryô ne risquait pas sa vie pour rien comme lors de sa dernière mission. Alors tout allait pour le mieux.  

Elle repartie en direction du centre ville pour faire ses achats. Sa liste était assez longue et elle ne savait pas si elle aurait ensuite le temps de passer au Cat’s voir Miki. Elle en voulait à Ryô et cela la faisait avancer plus vite. Elle qui rêvait d’un bon thé.  

Ses mouvements étaient rythmés par ses soupirs et les gens autour d’elle avaient l’impression qu’elle parlait toute seule. Mais cela les faisaient sourire. Kaori ne s’apercevait de rien et continuait son chemin. Arrivée à destination, elle rentra dans le grand magasin et commença ses courses.  

Une fois qu’elle eut fini, la jeune femme soupira. Elle en avait encore trop acheté et maintenant elle avait trop de sacs à porter. Comment allait-elle faire pour rentrer à l’appartement ? Elle soupira à nouveau. Non, aujourd’hui n’était pas son jour. Interpelant une vendeuse, elle lui demanda s’il était possible d’appeler un taxi. Cette dernière acquiesça et s’apprêta à lui rentre ce service quand un homme grand et bronzé lui fit signe que c’était inutile. Kaori se tourna alors vers l’importun et sourit en s’apercevant de qui il s’agissait.  

-Mick !  

-Salut ma belle ! Dis moi tu as acheté tout le magasin ou quoi ? lui demanda-t-il en rigolant. Comment pensais-tu rentrer chez toi avec tout ça ? Ryô n’est pas venu ?  

-Pff ! Non monsieur m’a fait tourner en bourrique ce matin et il a ensuite disparu. Non mais vraiment je ne sais pas quelle mouche l’a piqué !  

Mick sourit devant les mimiques de son amie. Elle avait l’air surexcitée. Comme à son habitude, elle en voulait à son partenaire mais aussi à elle-même qu’après ce que l’américain voyait. Il se mit à rire. La nettoyeuse faisait des grands gestes et râlait puis s’apercevant que seuls des rires accompagnaient ses propos, elle s’arrêta de parler.  

-Quoi ?  

-Rien, rien… je me disais que tu ne devrais pas t’énerver comme ça ! Tu connais Ryô ! Et puis je vais t’aider avec tes courses, alors il n’y a pas de problèmes…  

Mick continuait à rire alors qu’il attrapait les sacs de la jeune femme puis les deux amis sortirent du magasin pour se diriger vers la voiture de l’homme. Dans la voiture, Kaori continuait à râler contre Ryô et Mick à pouffer et acquiescer selon les remarques. Une fois devant le Cat’s Eye, Mick coupa le moteur et aida Kaori à descendre.  

-Va y, je te rejoins, j’ai une petite course à faire avant.  

Kaori partie donc devant, laissant l’américain.  

Miki tourna la tête vers son nouveau client quand elle entendit la clochette de la porte puis son sourire s’agrandit quand elle reconnue son amie.  

-Kaori ! Comment vas-tu ma belle ?  

-Ca va…oh, j’ai mal aux pieds !  

-Tu as beaucoup marché ? Tu n’en fais toujours qu’à ta tête n’est-ce pas ?  

-Ne t’en fais pas, j’ai croisé Mick, qui m’a amené jusqu’ici.  

-Et Ryô ?  

-Ne me parle pas de cet idiot ! Il m’a rendu folle ce matin !  

Kaori conta sa matinée à son amie alors que cette dernière lui servait un bon thé et une bonne part de tarte aux pommes.  

-Je vois que les bonnes habitudes de Ryô sont revenues…soupira la barmaid. Il a tenu combien de temps cette fois ?  

-Trois mois…ou quatre. Enfin, maintenant je sais à quoi m’en tenir…  

-Ne dis pas de bêtises…tu sais très bien que ce n’est pas vrai ! Peut-être qu’aujourd’hui il est stressé ?  

-Pourquoi le serait-il ? Il n'a rien à penser…c’est toi qui t’es occupé de tout…  

Miki soupira, Kaori avait raison, elle avait préparé la fête d’anniversaire de Ryô au Cat’s pour la soirée et le couple City Hunter n’avait rien eu à faire. Ils devaient seulement arriver pour 19h et se laisser bercer par l’ambiance. Bien sur au début, le nettoyeur n’avait pas voulu qu’on lui fête cette année de plus mais sa partenaire avait tant insisté, qu’il avait dû accepter au final. Miki s’était alors chargée de tout pour aider sa meilleure amie. Pourtant le comportement de Ryô, aujourd’hui, était étrange. En effet ces derniers mois, il avait tout fait pour être adorable envers Kaori et lui épargnait beaucoup de tâches ménagères pour l’aider. Il se mettait même en colère quand cette dernière refusait son soutien. Mais aujourd’hui, la jeune femme avait l’impression d’être revenue en arrière en se souvenant de sa matinée.  

-Il s’est comporté comme un enfant, fini par dire Kaori en avalant sa dernière part de tarte.  

-Il est peut-être jaloux ?  

-Jaloux ?  

-Ben oui ! Tu ne lui portes plus autant d’attention, alors il a fait l’enfant pour que tu t’occupes de lui…commença l’explication hasardeuse de l’ex-mercenaire.  

Kaori se gratta la tête et fit mine de réfléchir sérieusement. La théorie de Miki était peut-être vraie. Autrement pourquoi Ryô avait-il réagit de cette manière alors que ces derniers temps il était si attentionné avec elle.  

-Mouai…peut-être que tu as raison mais je me dis surtout « chasser le naturel, il revient au galop… ».  

Cette remarque fit rire la barmaid. Kaori faisait une mine enfantine qui paraissait boudeuse mais qui en fait, était plutôt contrariée. La belle brune débarrassa devant son amie et elles continuèrent à discuter un moment jusqu’à ce que Mick les rejoigne. Ce dernier proposa alors à la nettoyeuse de la ramener chez elle car il était temps de penser à se reposer un peu avant la soirée organisée pour son partenaire.  

Alors qu’elle passait la porte de chez elle, elle vit Ryô affalé sur le canapé devant une miss mokkori qui donnait la météo pour le reste de la semaine. Elle soupira et allait parler quand ce fut Mick qui la devança :  

-Et le mollusque ! Tu pourrais venir aider Kaori non ?  

Le mollusque en question ne tourna même pas la tête et émit seulement un petit grognement de mécontentement.  

-Laisse Mick, ça va…merci de ton aide, je vais me débrouiller.  

L’américain posa les sacs de Kaori dans l’entrée et la salua, puis sans un regard pour son ancien partenaire, il sorti.  

-Qu’est ce que tu faisais ? J’étais inquiet moi…commença à râler Ryô se levant enfin du canapé en trainant les pieds vers la jeune femme.  

Kaori était hors d’elle. Il osait lui dire ça alors que c’était lui qui était parti comme un voleur.  

-J’avais toutes tes courses à faire !  

Appuyant sur le « tes », Kaori fixa le nettoyeur.  

-« Mes » courses ? Et ça c’est quoi ?  

Attrapant la première poche qui se trouvait devant lui, Ryô sorti un petit ensemble vert pomme.  

-Heu…d’accord, il n’y a pas que « tes » affaires mais quand même tu aurais pu venir m’aider ! Sans Mick, j’aurais du rentrer en taxi !  

-Je n’en avais pas envie, bouda l’homme en se retournant.  

Miki avait raison à cet instant Kaori avait l’impression d’avoir un enfant en face d’elle.  

-Mais qu’est-ce que tu as Ryô ? Aujourd’hui tu t’es comporté comme un idiot…  

-Un idiot ? Pff même pas vrai ! s’emporta-t-il.  

-Oui un idiot, enchaina sa partenaire.  

- Eh bien l’idiot te laisse te débrouiller et s’en va !  

Kaori resta interdite un instant et se mit à réagir dans elle le vit attraper sa veste :  

-Mais Ryô ! On est attendu au Cat’s ce soir pour ton…  

Ryô se retourna violement vers elle et en lui coupant la parole, augmenta le son de sa voix :  

-TU as voulu fêter mon anniversaire ! Je n’avais rien demandé moi ! Je n’ai pas envie d’y aller ! Débrouille-toi sans moi !  

Puis il quitta l’appartement laissant une Kaori figée qui ne comprenait plus rien.  

Il était maintenant près de 19h et Ryô n’était toujours pas rentré. Kaori commençait sérieusement à s’inquiéter. Ne voulant pas paraitre idiote, elle avait attendu jusqu’à la dernière minute au cas où son partenaire serait rentré pour finalement aller au Cat’s Eye avec elle. Mais malheureusement il n’en était rien. Décrochant son téléphone, elle appela Mick pour savoir si par chance ce dernier était au courant de l’endroit où pouvait se trouver Ryô.  

-Mick ? demanda-t-elle d’une voix hésitante.  

-Kaori ma douce que se passe-t-il, on vous attend nous ! Ca ne va pas ?  

-Heu en fait… Ryô…  

-Quoi Ryô ?  

-Il est parti et il n’était toujours pas revenu…alors je me demandais si tu savais…  

La jeune femme entendit un long soupir de la part de son ami. Il avait l’air exaspéré.  

-Oui, je vois peut-être où il est allé cet abruti ! Attends, Kazue va venir te chercher et t’amener au Cat’s. Moi je vais ramener cet être stupide qui vit avec toi, ne t’en fais pas ok ?  

La voix de Mick avait quelque chose de rassurant et cela fit du bien à la nettoyeuse. Elle acquiesça et raccrocha le téléphone. Attrapant son sac, elle parti à la conquête des escaliers pour attendre Kazue en bas de l’immeuble.  

Quand les deux jeunes femmes arrivèrent au café, Kaori vit que Ryô et Mick n’étaient toujours pas là. Elle soupira mais alla rejoindre ses amis qui étaient pratiquement tous au complet. Le doc qui était sur son trente et un discutait avec Falcon qui essuyait toujours ses verres. Miki et Kasumi mettaient en place les dernières assiettes du buffet quand aux sœurs Nogami, elles picoraient discrètement les amuses gueules en discutant. Seuls manquait l’intéressé de la soirée et son homologue américain.  

-Kaori ma belle ! lança Miki en voyant arriver son amie. Ca va ?  

-Oui…  

Voyant que c’était à moitié la vérité, Miki s’approcha d’elle et la serra dans ses bras pour la réconforter. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas vu Kaori aussi pâle. Elle se demandait même si Ryô en était la seule cause.  

-Viens t’assoir… et tu vas voir ton idiot de partenaire va arriver sous peu j’en suis sûre, dit-elle avec un clin d’œil complice.  

-Oui…  

Tout le monde alla à son tour saluer la jeune femme et les minutes passèrent sans que les deux nettoyeurs n’arrivent. Stressée et ne tenant pas en place, Kaori se leva et se mit à tourner en rond. Saeko essaya de la calmer mais rien n’y fit. Ce fut le cri de Reika qui la stoppa.  

-Kaori !! Du sang !!  

Tous, alors, se précipitèrent vers elle avant qu’elle ne s’effondre sur le sol du café.  

Mick regardait dans les yeux son homologue japonais qui en était déjà à son huitième verre. Ils étaient tous les deux dans un bar miteux peu fréquenté à cette heure. L’américain commençait à voir rouge devant l’attitude de son ex-partenaire qui ne voulait pas se lever pour rejoindre ses amis au Cat’s.  

-Ryô, je ne vais pas te le dire toute la nuit, ok ? Lèves toi et viens avec moi, Kaori t’attend !  

Finissant son whisky et levant la main pour en prendre un autre, Ryô ne répondait toujours pas à Mick. Il ne savait pas pourquoi mais il n’avait pas envie de fêter son anniversaire. Il avait un autre pressentiment. Quelque chose de plus important que cette petite réunion allait se produire, il en était sur. Mais en attendant « l’événement », il avait seulement envie de boire. Oui, il avait été odieux avec Kaori et il s’en voulait mais ce qui était fait était fait. S’en vouloir encore plus maintenant n’arrangerait rien. Bien sur il pourrait suivre Mick et la rejoindre au café. Faire la fête et faire comme si tout allait bien mais il n’en avait pas envie. En fait, peut-être était-il jaloux finalement ? On allait lui prendre son ange, bientôt elle ne serait plus à lui et il ne l’aurait plus à lui tout seul. Peut-être qu’elle allait s’éloigner de lui et qu’elle ne l’aimerait plus autant après. Non, il savait que c’était idiot comme raisonnement mais il ne pouvait pas s’empêcher de penser à ça.  

-Ryô ? Qu’est ce que tu as ? Tu peux tout me dire tu le sais non ?  

Mick avait retrouvait un semblant de calme en voyant que son ami avait une mine torturée. Si Ryô agissait comme ça, finalement, c’est qu’il devait y avoir une raison. Insistant un peu plus, l’américain commanda lui aussi un whisky.  

-Alors ?  

-Quoi ? fini par répondre le japonais légèrement exaspéré de l’insistance de son jumeau.  

- Dis-moi, qu’est ce qui te tracasse autant ?  

Ryô le regarda enfin dans les yeux et Mick pu voir enfin toute la douleur de ce dernier.  

-C’est con, je le sais mais j’ai l’impression qu’on va me prendre Kaori…  

-Te la prendre ?  

-Ouai, je sais ce n’est pas le cas mais…  

-Mais ça n’a jamais été aussi bien entre vous non ? demanda le nettoyeur américain, qui ne comprenait pas l’état d’esprit du nettoyeur brun.  

-Oui, je sais ! C’est pour ça ! Mais depuis qu’on est ensembles, tout est si magique que je me dis que maintenant…enfin tu vois…  

Mick sourit. En fait Ryô avait peur. Pas de perdre sa femme mais de la tournure qu’allait prendre leur vie.  

-Ne t’en fais pas je suis sur…  

Mais il ne pu fini sa phrase que son portable se mit à vibrer fortement.  

-Tu vois, Kaori doit t’en vouloir, dit-il en décrochant, voyant le doux nom de Kazue apparaitre sur l’écran.  

-Oui ma chérie ?  

Mais le visage de l’homme se figea au bout de quelques secondes et en raccrochant, il tira violement Ryô par sa veste pour le faire se lever.  

- Hurry up! hurla-t-il. Kaori vient de rentrer à l’hôpital !  

Doc s’épongeait le front qui gouttait fortement. Il avait fait de son mieux avec la jeune femme et maintenant elle était dans de meilleures mains à l’hôpital. Miki, elle, ne tenait pas en place. Elle faisait les cents pas, allant de Saeko à Falcon tout en râlant contre l’autre moitié de City Hunter qui n’était pas là dans un moment aussi critique.  

- Calme-toi Miki ! cria Reika. Tu me donnes le tournis là !  

-Mais que font-ils ? Ryô où es-tu ?  

Kazue passa son bras sur les épaules de la barmaid pour la réconforter et pour s’aider elle aussi. Ils étaient tous choqués et la tension était palpable. Tout était passé si vite que personne n’avait comprit. Kaori s’était mise à saigner et ensuite elle s’était évanouie. Maintenant, tous avaient peur pour elle et pour la suite des événements. Comme des lions en cage, chacun exprimait son angoisse. Doc suait, Falcon adossait contre le mur, ne disait rien, Miki et Kazue se réconfortaient mutuellement, Saeko paraissait impassible mais bouillait à l’intérieur en tapant du pied, Reika se rongeait les ongles et Kasumi cherchait sans fin quelqu’un des yeux. Et à chaque passage d’une infirmière, un membre différent du groupe l’interpelait pour demander des nouvelles qui n’arrivaient toujours pas. C’est dans cette ambiance à couteaux tirés que les deux nettoyeurs arrivèrent. Mick interrogeant du regard sa compagne et Ryô se plantant au milieu d’eux sans trop savoir que faire. Ce fut Miki qui cassa le silence en s’adressant au japonais :  

-Et bien heureusement tu es là ! Il était tant !  

Sa voix était pleine de reproches et son regard accusateur. Ryô ne lui répondit pas mais il la comprenait. Pourtant il ne rentra pas dans son jeu et se tourna vers le doc pour savoir de quoi il en retournait :  

-Doc ? Qu’est-ce qu’elle a ?  

-Je ne sais pas Baby face, mais c’est sérieux… je pense à une hémorragie mais nous n’avons pas de nouvelles depuis qu’on l’a amené ici…désolé…  

Ryô senti le sol s’effondrait sous ses pieds. A cet instant, il ne savait pas pourquoi mais il se maudissait, se sentait responsable de l’état de sa compagne. Tremblant et blanc comme un linge, il se laissa tomber sur un fauteuil, les yeux dans le vague.  

Les heures s’enchainaient. Le doc leur disait que plus ça durait et plus il y avait de l’espoir. Mais chacun avait une boule dans le ventre, une peur s’immisçant profondément en eux. Puis des pas arrivèrent à leurs oreilles dans ce couloir froid et devenu silencieux par l’heure tardive de la nuit. Une infirmière suivit d’un médecin arrivèrent. L’homme, assez âgé, les cheveux grisonnants, avait l’air essoufflé. Il regarda toute la petite troupe posant les yeux sur chaque personne présente et sa voix s’éleva dans l’air :  

-Qui est monsieur Saeba ?  

Ryô leva alors enfin la tête et fixa le médecin. Il avait peur mais il attendait désespérément de savoir.  

- Suivez-moi.  

L’horloge sur le mur indiquait 23h42. La pièce était silencieuse et plongée dans une semi obscurité. Sur un grand lit blanc, reposait une femme au visage pâle. Elle paraissait endormie, le visage serein. Ses cheveux posés délicatement sur l’oreiller formaient comme une auréole.  

Ryô s’avançait doucement le cœur battant fort dans sa poitrine. Il s’assit sur la chaise installée près du lit et attrapa la pâle main de la jeune femme dans la sienne. Caressant délicatement de son pousse la paume de sa main, il se mit à lui parler doucement :  

-Kaori chérie ?  

Les yeux de la nettoyeuse s’ouvrirent et se posèrent sur son partenaire. Elle lui sourit. Serrant un peu plus fort sa main, il planta son regard dans le sien.  

-Tu l’as vu ? demanda-t-elle d’une voix faible.  

Il répondit non de la tête et une larme coula le long de ses joues.  

-Bon anniversaire mon amour, dit-elle simplement en lâcha sa main.  

Son sourire était si radieux que Ryô comprit. Il se leva et sorti de la pièce.  

Avançant comme un robot, le nettoyeur suivit l’infirmière. Traversant des couloirs blancs sans âmes, ils arrivèrent enfin à destination. On lui fit enfiler des gants en plastique et une bouse d’hôpital. Puis il pénétra dans une pièce pleine de couveuses. Toujours derrière l’infirmière, il avançait prudemment. Retenant son souffle et regardant tous ces nouveaux nés autour de lui. Puis elle se stoppa devant une couveuse et là, il le vit. Petit et relié à pleins de tubes plastiques. Son fils.  

Submergé par un flot inconnu d’émotions, le nettoyeur le regardait sans comprendre vraiment. Cet être si petit et si fragile se tenait devant lui. Cette partie de lui et de Kaori se tortillait dans sa couveuse. Ses mains et ses pieds étaient si petits que Ryô se demandait comment c’était possible qu’il soit là devant lui. L’infirmière le sorti de ses réflexions en lui demandant s’il voulait le toucher. Il hésita puis accepta. Elle lui montra alors comment faire et il l’imita quelques minutes après. Ses mains gantées touchèrent la peau rouge de ce petit être frêle. D’abord incertaines, elles prirent un peu plus d’assurance ensuite quand il vit que son fils ne réagissait pas mal. Puis des larmes coulèrent à nouveau sur ses joues. Trop d’émotions en même temps, le rendaient vulnérable. Puis l’infirmière lui demanda de sortir, l’enfant devait se reposer. Ryô s’exécuta et quitta la pièce. Derrière la porte, Mick l’attendait. Il vit de suite l’état de son ami et il posa sa main sur son épaule.  

-Alors ton fils ?  

-Petit…si petit…  

-Normal, il est prématuré tu sais. Plus d’un mois ce n’est pas rien…mais ils vont bien c’est le principal non ? encouragea l’américain en lui souriant. Alors ne t’en veux pas, ok ? Ce qui vient de se passer, n’est en rien ta faute…  

-Oui…  

-Félicitations alors !  

-…merci.  

-Et bon anniversaire !  

Arrivant dans la chambre de Kaori, toute la bande regarda la jeune mère qui souriait. Cinq jours étaient passés depuis « l’accouchement » et l’état de santé de la jeune femme, bien que faible, s’était nettement amélioré, ce qui lui permettait enfin de recevoir de la visite autre que Ryô. Mais le plus dur pour elle, était surtout le fait qu’elle ne pouvait pas prendre son fils dans ses bras et seulement se contenter de le toucher du bout des doigts. Pourtant, elle affichait un visage ravie devant tous ses amis et son sourire en disait long sur sa joie.  

-Kaori ma douce, commença Mick en l’embrassant sur le front.  

Suivit de Miki qui se mit à pleurer en prenant sa meilleure amie dans ses bras puis les autres qui tout aussi émus, saluèrent enfin la jeune femme. Kaori, elle, les rassurait en disait qu’elle ne s’était jamais sentie aussi bien de toute sa vie.  

-Quand pourras-tu sortir ? demanda Saeko.  

-A la fin de la semaine normalement. Mais ça va être dur, dit-elle en soupirant.  

-Pourquoi ? demanda Reika, surprise de sa réaction.  

-Hide ne pourra pas être avec nous.  

-………………  

Ryô reprit la parole voyant le trouble dans la bande.  

-Hide…c’est le petit…  

Alors pour la première fois devant tout le monde, Saeko éclat en sanglots. Se retournant pour qu’on ne la voit pas plus, la policière essaya tant bien que mal que se cacher mais trop tard. Ryô se dirigea vers elle et d’un geste attentionné l’attira contre lui. Au bout de quelques minutes qui lui parurent interminables, Saeko reprit contrôle d’elle-même. Et murmurant contre l’oreille du nettoyeur, elle lui dit :  

-Il aurait été honoré…  

Kaori émut par la scène, s’adressa à la jeune femme et de son visage toujours angélique :  

-Nous ne pensions pas à un autre nom pour notre fils.  

-Eh bien, continua Mick, que d’émotions en si peu de jours… au fait ma belle…  

Et là toute la bande se regarda et lança un « Joyeux anniversaire » en même temps.  

D’abord surprise, Kaori se mit elle aussi à pleurer. En effet ses derniers jours avant été forts en émotions et cette nouvelle vie qui commençait, laissait, elle aussi présager encore de grands moments du même genre. Le couple City hunter entouré de ses fidèles amis et ayant agrandit sa propre famille d’un petit héritier, qui bien que commençant douloureusement sa vie, allait lui aussi connaitre une vie tout aussi trépidante que ce premier anniversaire…  

Capitolo: 1