Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 108 capitoli

Pubblicato: 08-05-22

Ultimo aggiornamento: 25-04-24

 

Commenti: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Riassunto: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Capitolo 105 :: Chapitre 105

Pubblicato: 19-04-24 - Ultimo aggiornamento: 19-04-24

Commenti: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Maintenant que les nuages sont derrière eux, il ne reste qu'à profiter. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 105  

 

- Maman, j’ai froid.  

 

Kaori regarda son petit bout, son petit garçon, assis à ses côtés, et l’entoura de son bras, le pressant contre elle.  

 

- C’est vrai que ce n’est pas très agréable ici. Ils auraient pu penser à mettre quelques jouets., plaisanta-t-elle, frottant son bras pour le réchauffer.  

 

Elle baissa les yeux et observa Hanae endormie contre elle. C’était mieux ainsi. Elle préférait la voir dormir que de pleurer comme elle l’avait fait pendant un moment. Elle comprenait. Un instant, ils jouaient tranquillement au parc et, le suivant, ils étaient emmenés à force de cris et de revolvers brandis dans une voiture puis jetés dans cette pièce sombre et humide. Quel contraste alors qu’un grand soleil inondait Tokyo…  

 

- Tu ne veux pas dormir un peu ?, lui demanda-t-elle, maîtrisant sa voix pour paraître calme et sereine.  

- Non. J’attends papa., lui dit-il, laissant malgré tout sa tête aller contre elle.  

- D’accord. Il ne devrait pas tarder, je pense. Que veux-tu manger ce soir ? Qu’est-ce qui te ferait plaisir ?, l’interrogea-t-elle, histoire de le distraire.  

- Ce que je veux ?, lui retourna-t-il.  

- Oui, ce que tu veux., lui affirma-t-elle.  

- De la glace ! Je voudrais de la glace pour manger., lui fit-il savoir.  

 

Elle ne pouvait voir la lueur excitée dans son regard mais elle l’entendait dans sa voix et elle esquissa un sourire attendri.  

 

- C’est d’accord mais raisonnablement., lui concéda-t-elle.  

- Avec des bonbons dessus ?, tenta-t-il.  

 

Elle rit légèrement et embrassa le sommet de son crâne.  

 

- Oui, avec des bonbons dessus… raisonnablement aussi., lui dit-elle.  

- Chouette !, s’exclama-t-il.  

 

Elle enchaîna avec une conversation légère, histoire de le distraire, se demandant quand Ryô allait arriver. Il devait d’abord mettre à l’abri leur cliente puis tracer le signal des émetteurs qu’ils portaient. Ils devaient être là depuis deux heures au moins et, par chance, leurs kidnappeurs ne s’étaient pas encore montrés depuis qu’ils avaient été enfermés, ce qui avait évité de plus effrayer les enfants. Hormis s’inquiéter de leur temps de détention et du bien-être des jumeaux, la dernière question qui lui trottait en tête était de savoir ce qu’ils leur voulaient : Ryô ou leur cliente ? Elle savait qu’ils n’auraient ni l’un ni l’autre mais tout de même, elle était curieuse.  

 

Ca n’ôtait néanmoins pas la culpabilité liée au fait que les enfants se retrouvaient pris en otage. Elle n’y pouvait cependant rien et ne changerait pas de vie pour autant. Ils étaient heureux ainsi. Ils avaient trouvé leur rythme à quatre et les inconvénients ne surpasseraient jamais tout ça. Les rires réguliers dans la maison, les sourires quasi permanents sur leur visage, tout cela reviendrait vite une fois cette expérience passée.  

 

- Dis maman, papa va bientôt arriver ?, lui demanda Hide au bout d’un moment.  

 

Au même moment, elle sentit Hanae se réveiller et glissa les doigts dans ses cheveux pour l’apaiser, esquissant un sourire.  

 

- Il est là. Tu te rappelles, pas de cri, tu obéis et tu ne cours que si on te le demande., lui rappela-t-elle.  

- Promis., lui assura-t-il.  

 

Des coups de feu retentirent dans le couloir, faisant sursauter les enfants qui se mirent à pleurer tous deux. Ce n’était pas encore un bruit auquel ils étaient habitués et elle espérait bien qu’ils ne le seraient jamais.  

 

- On reste calmes, tout va bien se passer., leur dit-elle, apaisante.  

 

Doucement, restant proche d’eux même si elle dut les lâcher, elle se releva et les laissa s’accrocher à elle, les poussant vers l’arrière.  

 

- Venez, les enfants., leur ordonna-t-elle au bout d’un moment, leur tendant les bras.  

 

Ils se laissèrent hisser contre elle, se nichant dans son cou. Elle les sentait trembler et les serra contre elle, attendant avec impatience que la porte s’ouvre. Les secondes avaient un goût d’éternité en ce qui la concernait et elle poussa un soupir en voyant enfin la poignée se baisser.  

 

- On y va., fit simplement Ryô, attrapant Hide, un peu plus lourd que sa sœur, et le serrant contre lui.  

- J’ai dégagé le chemin., lui apprit-il.  

 

Elle aurait pu s’en réjouir et se dire que tout allait bien mais, à son air sérieux, elle comprit qu’il ne fallait pas baisser la garde.  

 

- Dans ma ceinture., fit-il, lui tournant le dos.  

 

Elle leva sa veste et récupéra son arme, soulagée qu’il ait retrouvé son sac à main et donc le revolver de son frère. Elle n’était pas sensée s’en servir. Elle devait juste protéger Hanae et ne tirer qu’en dernier recours.  

 

Elle suivit son compagnon dans le dédale des couloirs. Elle n’avait aucune idée de l’endroit où ils étaient. C’était visiblement un vieux bâtiment. Les murs étaient décrépis, de l’eau suintait par endroit. Elle avait l’impression que l’écho de leurs pas était si forts qu’il allait alerter tous les voyous et pourtant le bâtiment devait être grand.  

 

Ryô avançait, tenant Hide contre lui. Le petit était silencieux et ne bougeait pas d’un pouce. C’était à peine s’il respirait. Trois heures de détention, c’était beaucoup trop à son goût mais il n’aurait pu faire mieux à part laisser leur cliente seule à l’appartement. Ca, Kaori ne le lui aurait probablement pas pardonné. Dès qu’il avait su ce qui s’était passé, il avait couru jusqu’au parc, trouvé le sac à main de sa compagne avant un indic qui lui avait tout raconté. La colère avait été présente mais il l’avait gardée sous contrôle comme la peur de ce qui pouvait leur arriver. Avec les deux enfants, Kaori ne tenterait pas de s’enfuir. Ce serait beaucoup trop risqué et il ne lui en voulait pas. Ils en avaient assez discuté pour savoir à quoi s’en tenir.  

 

Il remonta le couloir qu’il avait emprunté et s’arrêta avant l’escalier. Pendant quelques instants, il resta immobile, sentant des présences indésirables non loin. Il changea ses plans et dépassa les marches qu’ils auraient dû emprunter pour trouver une autre sortie. Ce serait un peu plus compliqué que ce qu’il avait prévu mais ils s’en sortiraient. Derrière lui, Kaori le suivait sans mot dire, lui vouant toujours cette confiance sans borne qui le laissait pantois.  

 

Entendant des pas descendant les escaliers, il accéléra le pas et les fit pénétrer dans une pièce, une autre pièce sombre, humide dont l’odeur était quelque peu désagréable.  

 

- Marche derrière moi., lui conseilla-t-il, ne voulant pas qu’elle se blesse sur les tables en métal de la morgue.  

 

Elle se mit dans sa lignée et le suivit, distinguant sa silhouette dans la pénombre. Elle était tendue, craignant que les hommes qui étaient arrivés à leur niveau ne leur tombent dessus. Les enfants avaient assez supporté. Ils devaient maintenant sortir sans autre mauvaise rencontre. Soudain, la lumière l’aveugla momentanément et elle comprit qu’ils étaient arrivés dans une autre pièce, certainement plus proche d’une sortie. Elle écarquilla les yeux en voyant des brancards rouillés sur le côté.  

 

- Merde…, souffla le nettoyeur.  

 

Il regarda devant lui l’espace vide. Avant, il y avait une passerelle en fer au dessus de la sortie qui venait du sous-sol encore en dessous d’eux mais visiblement elle avait été retirée, peut-être volée et débitée en petits morceaux pour un ferrailleur. Ils se retrouvaient coincés. Il les voyait mal sauter cette distance avec les enfants dans les bras. Il leva les yeux et observa le muret.  

 

- Kaori…, l’appela-t-il.  

 

Elle approcha et leva les yeux comme lui. La hauteur lui semblait beaucoup trop haute mais, s’il pensait que c’était faisable, elle le suivrait. Il connaissait ses limites, jusqu’où les repousser.  

 

- Les enfants, vous allez rester là quelques secondes sagement avant de rejoindre maman., leur dit-il, posant Hide par terre puis Hanae.  

- Tout va bien se passer, d’accord ?, leur promit-il.  

 

Ils se serrèrent l’un contre l’autre anxieux, attendant de voir ce qui allait arriver. Malgré sa furieuse envie de les serrer contre elle avant de les laisser, Kaori se hissa le long du muret, aidée par Ryô. Elle finit par attraper le bord du parapet et se hissa dessus. Elle découvrit alors une étendue d’herbes devant elle alors qu’elle s’était attendue à devoir sauter en bas, chose qu’elle avait appréhendée, des images des enfants à cheval sur ce mur dansant devant ses yeux encore un instant avant de disparaître.  

 

Ses craintes effacées, elle se pencha et attendit qu’il lui passe l’un des enfants. Hanae fut la première à arriver dans ses bras.  

 

- Reste là., lui demanda-t-elle, la reposant plus loin du bord.  

 

Elle attrapa Hide qui l’attendait, lui tendant les mains. Elle le souleva et le posa près de sa sœur. Au moment où elle se retourna pour aller aider son compagnon, il apparut, se soulevant sans effort apparent pour les rejoindre.  

 

- C’est un bel endroit pour pique-niquer mais on reviendra quand ce sera mieux fréquenté., fit-il d’un ton léger.  

- Surtout que j’ai promis de la glace pour le dîner à Hide., acquiesça-t-elle, attrapant son fils, Hanae se lovant contre son père.  

- De la glace ? C’est une bonne idée. Avec des bonbons, j’espère., apprécia ce dernier.  

- Oui, plein de bonbons., s’extasia le petit garçon.  

- En quantité raisonnable, j’ai dit., lui rappela sa mère avec un sourire attendri.  

- Rentrons alors., fit le nettoyeur, ne souhaitant pas laisser d’autre opportunité aux méchants de leur tomber dessus.  

 

Ils gagnèrent la mini et, les deux enfants sur les genoux de leur mère pour s’éloigner le plus vite possible, ils s’en allèrent. Ils regagnèrent l’immeuble après avoir récupéré leur cliente au Cat’s et passèrent une soirée tranquille comme si tout cela n’avait pas existé. Le coucher fut un peu plus compliqué, les enfants ayant besoin d’être rassurés, mais, après un long moment passé entre câlins et histoires, ils finirent par s’endormir.  

 

- Je suppose que tu dois y retourner., fit Kaori quand ils furent redescendus dans le séjour.  

 

La voyant les bras autour d’elle, l’air un peu sombre, il approcha et l’enlaça. Il se doutait qu’elle avait dû être comme lui, anxieuse pendant cette épreuve, devant en plus gérer les jumeaux et leurs réactions.  

 

- Je ne peux pas les laisser continuer. Ils ont été affaiblis aujourd’hui, je dois finir le travail., acquiesça-t-il.  

- Je sais. Je ne t’en empêcherai pas. Vas-y et reviens-nous vite., lui demanda-t-elle, le pressant contre elle avant de le laisser s’écarter.  

- Tu ne t’apercevras même pas de mon absence., lui promit-il, posant la main sur sa joue.  

 

Il la caressa avant de se pencher et l’embrasser. Lorsqu’il s’écarta, il plongea dans son regard, esquissant un sourire charmeur qui lui tira un sourire également et la réchauffa de l’intérieur. Il posa à nouveau les lèvres sur les siennes brièvement et s’en alla, bien décidé à rondement mener cette affaire et rentrer aussi vite chez lui, auprès de sa famille.  

 

Il retrouva les hommes dans l’ancien hôpital désaffecté dans lequel ils avaient enfermé Kaori et les jumeaux. Malgré l’envie folle qu’il avait, il ne les tua pas. Il prit tout le temps qu’il lui fallut pour les neutraliser, ligoter et pouvoir les laisser aux bons soins de la police, Saeko dûment prévenue. Les mains propres, quelques coups reçus contre beaucoup donnés, il retourna chez lui avec le sentiment du devoir accompli et surtout la conscience toujours aussi claire… qu’en partant.  

 

Sur le chemin du retour, quelques doutes l’assaillirent une nouvelle fois. Aurait-il pu faire les choses différemment ? Devait-il suivre Kaori et les enfants dès qu’ils sortaient, demander à Mick ou Falcon de le remplacer quand il ne le pouvait pas ? Peut-être se montrait-il trop négligent avec eux… Peut-être devait-il être plus prudent avec les enfants qui lui avaient été confiés, des enfants qui auraient pu grandir dans un monde plus feutré et avaient déjà été dépossédés d’un père… Que ferait-il s’ils perdaient leur mère aussi ? Serait-il capable de les garder avec lui ? Et s’il les perdait eux ? Il sentit son cœur se serrer de manière douloureuse à cette idée et la chassa bien vite, incapable de la supporter plus longtemps.  

 

Les questions tournant toujours en boucle dans son esprit, il rentra et trouva Kaori assise dans le divan devant un écran noir. Dès qu’il passa le seuil, elle bondit sur ses pieds et vint l’entourer. Il ne dit rien et en fit de même avec elle. Ils en avaient besoin tous les deux.  

 

- Si on allait se coucher ?, suggéra-t-il, le nez dans ses cheveux.  

- Ca me va., lâcha-t-elle, s’écartant de lui.  

 

Elle n’alla pas très loin cependant, glissant les mains autour de son cou avant de l’embrasser avec tendresse. Il se fit un plaisir beaucoup plus qu’un devoir d’y répondre, ne laissant pas les choses s’enflammer cependant.  

 

- Monte, j’arrive., lui dit-il quand ils s’écartèrent l’un de l’autre.  

 

Elle l’observa un instant et acquiesça, le laissant. Il retira alors ses chaussures, sa veste et son holster qu’il pendit dans le placard. Son arme dans la ceinture de son jean, il alla en cuisine boire un verre d’eau avant d’éteindre les lumières et monter à l’étage. Il pénétra dans la chambre des enfants, cette chambre qu’ils continuaient à partager malgré le manque de place qui commençait à se faire sentir avec les jouets et les lits plus grands que les lits à barreaux, et les observa dormir paisiblement, doudous coincés contre eux.  

 

Son cœur et son esprit s’apaisèrent à cette vision. Il les garderait. Si quelque chose arrivait un jour à Kaori, chose dont il doutait même s’il devait l’envisager, il les garderait. C’étaient ses enfants à elle mais surtout leurs enfants. Il les portait dans son cœur depuis leur conception. Fort de cette assurance revenue, il sortit de la chambre et gagna la sienne, y trouvant Kaori assise au bord du lit, la tête baissée, le regard perdu dans le vague.  

 

- Je suis désolée., murmura-t-elle, culpabilisant visiblement.  

- Tu n’aurais rien pu faire. On m’a raconté la scène et tu n’aurais rien pu faire de mieux. Si tu avais tenté de fuir, ils vous auraient tiré dessus et… ça aurait été tragique. Quelques heures d’angoisse contre une éternité à pleurer, le choix est vite fait, Kaori., lui répondit-il, venant s’accroupir devant lui.  

 

Elle le contempla un moment en silence, digérant ses paroles, avant d’acquiescer, apaisée.  

 

- Je suppose qu’on ne sortira plus seuls tous les trois., nota-t-elle malgré tout.  

- Je ne vois pas pourquoi. Les fois où vous le faites sont rares mais elles sont précieuses pour vous aussi. Tu t’es bien débrouillée, Kaori, alors, à moins que ça te soulage, je ne t’en empêcherai pas., lui répondit-il, posant la main sur sa joue.  

- Ne bouge pas., lui demanda-t-il, se levant pour aller de l’autre côté du lit.  

- Mais pourquoi ?, s’étonna-t-elle, se retournant pour le suivre du regard.  

- Pourquoi tu ne fais ce que je te dis que lorsqu’on est en danger ?, lui retourna-t-il, lui faisant signe de se retourner.  

- Mais…, objecta-t-elle.  

- Exécution ou je me fâche., la menaça-t-il sachant pertinemment qu’il ne le ferait pas.  

- Comme si tu pouvais te fâcher contre moi…, lui opposa-t-elle, moqueuse.  

 

Il lui lança un regard noir avant de s’attendrir et elle se retourna. Néanmoins, sa curiosité ne s’était pas envolée…  

 

- Tu vas encore me mettre un bandeau sur les yeux ?, l’interrogea-t-elle avec une certaine excitation dans la voix, l’entendant ouvrir le tiroir de sa chevet.  

- Je savais que ça t’avait plu…, fit-il d’une voix traînante, amusé.  

 

Il vit le tissu noir et fut tenté de l’emporter avec lui mais finit par refermer sans le prendre.  

 

- Alors ? Que me caches-tu ?, insista-t-elle, curieuse.  

- Ferme les yeux., lui demanda-t-il.  

- Ryô…, gronda-t-elle, tentant de le battre à ce jeu de patience.  

- Je ne viens pas tant que tu n’as pas fermé les yeux. On peut y passer la nuit si tu veux mais j’avais d’autres projets en tête pour nous deux… bien plus agréables., lui vendit-il d’une voix suave.  

- Tu m’agaces quand tu fais ça. Moi, j’envisageais de dormir., répliqua-t-elle, croisant les bras sous sa poitrine.  

- Ce n’est pas grave : tu dormiras et je te ferai l’amour., lui retourna-t-il calmement.  

 

Il vit avec plaisir ses pommettes rosir et qu’elle se mordit la lèvre. Après quelques mois de découverte charnelle, elle réagissait encore instinctivement à ses allusions et il adorait ça.  

 

- Obsédé…, lui lança-t-elle.  

- Ce n’est pas moi qui, la semaine dernière…, commença-t-il.  

- J’ai fermé les yeux !, le coupa-t-elle, les joues rouges cette fois.  

 

Sa réaction le fit rire et il approcha, constatant sans grande surprise qu’elle ne mentait pas. Il l’observa, son beau visage un peu tendu, se demandant certainement ce qu’il allait lui sortir, ses lèvres légèrement entrouvertes, son petit nez qu’il se plaisait à caresser parfois le matin au réveil, la sortant des limbes du sommeil avec douceur, la regardant le froncer et parfois essayer de le chasser de la main… Il mourait d’envie de l’embrasser mais il se retint : il y avait autre chose à faire pour le moment, quelque chose qu’il envisageait depuis quelques temps en espérant que ce ne serait pas trop tôt.  

 

- Tu peux ouvrir les yeux., murmura-t-il, attendant de voir sa réaction.  

- Il était… temps. Ryô ?, lui retourna-t-elle, une certaine tension dans la voix.  

 

Il était là devant elle, un genou à terre et dans sa main un écrin encore fermé. Il ne pouvait pas être… Il n’allait pas…, se demanda-t-elle, incapable de terminer ces pensées dans son cerveau agité.  

 

- Avant toute chose, je veux que tu saches qu’il n’y aura pas de mauvaise réponse et surtout pas de délai serré ni rien. On continue à aller à ton rythme., commença-t-il, plongeant dans son regard.  

- Kaori, je t’aime depuis si longtemps que je ne compte même plus. J’aime la vie que nous menons en tant que couple et encore plus celle en tant que famille. J’aimerais que l’on concrétise tout cela si tu en as envie et quand tu en auras envie, alors accepterais-tu de m’épouser ?, lui demanda-t-il, nerveux.  

 

Il connaissait ses sentiments mais il appréhendait de se voir opposer une fin de non-recevoir face à ce projet dont ils n’avaient jamais parlé. Le silence s’éternisant, l’appréhension monta et il eut bien du mal à réussir à la regarder. Elle pleurait. En silence, elle pleurait, les yeux rivés sur la bague qu’il lui avait présentée et il se demandait ce qu’il devait comprendre. Il avait peut-être été trop vite en besogne. Il aurait dû attendre plus longtemps plutôt que de la brusquer même s’il lui avait dit qu’il ne lui en voudrait pas, qu’il pouvait attendre. Il aurait dû attendre tout simplement.  

 

Ne voulant pas la blesser plus, il referma l’écrin et allait le remettre dans sa poche quand elle posa la main sur la sienne. Il s’immobilisa et attendit, levant de nouveau les yeux vers elle. Il la vit prendre une inspiration, certainement pour calmer sa tension, puis elle plongea dans son regard. Elle avait été surprise par sa demande, ne l’avait jamais espéré même même si elle en avait rêvé. La situation lui convenait et ils auraient pu rester ainsi indéfiniment mais voilà qu’il la demandait en mariage.  

 

- Oui., souffla-t-elle.  

- Oui, je veux t’épouser… quand tu voudras. Je n’ai plus peur ni ne me sens coupable. Quand tu veux., ajouta-t-elle, esquissant un sourire malgré les larmes qui roulaient encore sur ses joues.  

- Je suis heureuse avec toi, vraiment heureuse et je t’aime, si tu savais à quel point., lui affirma-t-elle, posant les mains sur ses joues.  

 

Elle tomba à genoux devant lui et l’embrassa, se mettant à rire incrédule. Elle sentit Ryô l’enlacer et la presser contre lui. Dans leur empressement, ils perdirent l’équilibre et tombèrent par terre. Ils s’en fichèrent et continuèrent à s’embrasser. L’ambiance se chargea en électricité et leurs baisers se firent plus passionnés, les caresses plus précises.  

 

- Kaori…, l’appela-t-il, haletant alors que ses lèvres descendaient dangereusement bas.  

- Quoi ?, murmura-t-elle, contrariée d’être arrêtée dans son périple.  

- Le lit., lui enjoignit-il, voulant consacrer la réussite de sa demande de belle manière, dans un lit et pas sur le sol même s’ils l’avaient déjà baptisé… plusieurs fois.  

- Oh… Je croyais que tu allais me passer la bague au doigt., pipa-t-elle, le regard malicieux.  

- Ah oui… La bague, c’est une idée. C’est pour cela que je l’ai achetée après tout., fit-il, cherchant l’écrin.  

 

Il l’attrapa en dessous du lit où il avait glissé et en sortit la bague.  

 

- C’est très agréable mais j’ai besoin de ta main., lui fit-il savoir.  

- Utilise l’autre si tu veux., lui conseilla-t-il en voyant son regard joueur.  

- Avec plaisir., murmura-t-elle, lui tendant sa main gauche et laissant sa droite reprendre son activité antérieure.  

- Franchement, je n’imaginais pas te passer la bague aux doigts pendant que tu aurais la main… occupée., pipa-t-il, centrant le discret diamant au centre de son doigt.  

- J’espère que ça te plaît quand même., fit-elle d’une voix suave.  

- Tu peux en juger par toi-même., lui répondit-il, venant chercher ses lèvres.  

 

Il la prit par la taille et la souleva, la posant au bord du lit. Il n’attendit pas plus longtemps pour s’allonger sur elle et venir l’embrasser avant de descendre le long de son cou puis sa gorge. Il escalada les collines, les explora un long moment avant de continuer son périple et de finir par venir butiner sa féminité. Quand il en eut fini avec la première partie de son éloge, il revint à son niveau et plongea dans son regard.  

 

- Je ne peux pas te promettre une vie parfaite. Il y aura certainement d’autres enlèvements mais je peux te promettre de tout faire que notre vie soit belle le reste du temps., lui fit-il savoir.  

- Je ne veux pas d’une vie parfaite. Je veux juste une vie avec toi et nos enfants., lui répondit-elle, l’attirant contre elle.  

 

Elle le sentit venir en elle et lâcha un soupir de plaisir. Ils plongèrent dans le regard l’un de l’autre et firent l’amour avec beaucoup de tendresse, s’endormant dans les bras l’un de l’autre.  

 

- Maman ! Papa !, entendirent-ils le lendemain matin en même temps que la porte s’ouvrit.  

 

Ils eurent à peine le temps d’agripper le drap pour qu’il ne tombe pas avant que les jumeaux se jettent sur eux pour un câlin général. Ce n’était pas une vie parfaite mais elle leur convenait. 

 


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