Capitolo 17 :: En attendant la fête...

Pubblicato: 11-07-07 - Ultimo aggiornamento: 11-07-07

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- Alors Ryô, qu’est ce que tu vas faire ? Lui demanda Méga.  

- Je ne sais pas encore, j’attends de voir venir…lui répondit le nettoyeur.  

- Comment ça ? s’exclama le blessé.  

- Maruku ne m’a pas provoqué directement alors on va attendre…lui dit Ryô calmement.  

- Et s’il nous attaque par surprise ? dit Méga, angoissé.  

- Ça m’étonnerait…  

- Comment tu peux en être sûr ? aboya Méga.  

- Je pense qu’il a mis un plan au point et qu’il va se manifester très bientôt, en attendant, ça ne sert à rien de s’alarmer, répondit Ryô.  

- Moi je ne suis pas rassurée, ce gars là me donne des frissons ! dit Nanou.  

- T’inquiètes pas Nanou, tant que je serais là, il ne t’arrivera rien ! dit Black en bombant le torse.  

- Ouais ben c’est pas avec ta Kalachnikov en plastique que tu vas faire des étincelles ! se moqua Méga.  

- Ecrase un peu toi, qui est ce qui voulait se carapater dès qu’il a su que Maruku allait venir au Japon ? ironisa Black.  

- Les garçons, calmez-vous ! cria Kaori. Ryô, qu’est ce qu’on fait ? lui demanda t-elle.  

- Ecoutez-moi bien tous, même si je n’ai pas de plan en tête et qu’il n’y pas de raison de s’affoler pour le moment, je vous demande tout de même de rester vigilant. Ce qui veut dire, pas d’escapade sur le toit, ne vous approchez pas trop près des fenêtres et surtout ne sortez pas sans prévenir Kaori ou moi, est-ce clair ? demanda Ryô.  

- On ne peut plus clair Ryô, répondit Cat.  

- Idem, répondirent en chœur Nanou et Lex.  

- Pfff…ça va être pire qu’être en prison maintenant, rouspéta Méga.  

- Si t’as envie de te retrouver le criblé de balles, à ta guise Méga, mais je t’aurais prévenu…lui dit Ryô.  

- Méga, tu devrais faire confiance à Ryô, lui suggéra Kaori.  

- Oh, on est venu pour des vacances ici, pas pour rester cloîtré ! grogna le jeune homme.  

- Punaise, t’es bouché ou quoi ? Ryô vient de te dire que c’est dangereux ! cria Black.  

- Méga, tu peux venir une seconde, faut que je te parle…lui dit Cat.  

- Qu’est ce que tu me veux le chat ? Me casser le nez ? grogna t-il.  

- Non, mais ce n’est pas l’envie qui me manque ! Allons dans la cuisine…répondit cette dernière.  

Angel descendit de sa chambre. Elle avait les yeux rougis par les pleurs.  

- Qu’est ce qui se passe Angel, ça ne va pas ? lui demanda Kaori.  

- Non, je vais bien mais qu’est ce qui se passe ici, pourquoi faites-vous autant de bruit ? s’inquiéta t-elle.  

- Y a un terroriste qui cherche à s’en prendre à City Hunter, l’informa Lex  

- Oh mon Dieu…, dit-elle avant de s’écrouler.  

- Angel ! cria Nanou.  

Ryô eut juste le temps de la rattraper avant qu’elle en tombe.  

- Elle a de la fièvre…et…une belle trace de gifle ! Qui lui a fait ça ? demanda Ryô.  

Personne n’osait ouvrir la bouche devant le regard noir de Ryô.  

- Ok, on reprendra ça plus tard, tu m’aides Kaori ? dit-il.  

- Oui, je te suis, répondit sa partenaire.  

Nanou voulut monter avec eux mais un geste de Ryô l’en empêcha.  

A grands renforts de bassine d’eau froide, Kaori réussit à faire baisser la température d’Angel. Elle la changea et Ryô la prit dans ses bras, le temps que sa partenaire change les draps trempés.  

Au salon, Nanou culpabilisait.  

- C’est de ma faute, j’y suis allée trop fort, dit Nanou.  

- Mais non Nanou, tu as été choquée et tu as réagi au quart de tour (comme d’habitude quoi !), la rassura Lex.  

- Je n’aurais pas dû lui parler si durement, ajouta Nanou  

- Que s’est-il passé Nanou ? demanda Black, dont l’oreille traînait malgré le livre qu’il lisait.  

- Ça serait trop long à t’expliquer Black, mais Angel s’est très mal comportée et je l’ai giflée…lui raconta Nanou.  

- Pfiouh, ça devait être sacrément grave, argumenta le Breton.  

- Plutôt oui, ajouta Sabi. J’espère qu’elle va aller mieux.  

- Bien sûr, ce n’est qu’une gifle après tout, personne n’en est mort ! répondit Black.  

- Oh Black, c’est pas drôle…le sermonna Nanou.  

Dans la cuisine…  

- Bon, qu’est ce que tu veux Cat ? lui demanda Méga.  

- Ecoute Méga, je commence vraiment à en avoir ras le bol de ton comportement ! Et je ne dois pas être la seule, s’exclama la féline.  

- Ben quoi ?  

- Ne fais pas semblant de pas comprendre, depuis le départ, tu n’arrêtes pas d’agacer Ryô. Tu le fais exprès parce que Kaori n’a d’yeux que pour lui et t’en es jaloux ! Ton petit jeu de séduction ne marche pas, c’est pour ça !  

- N’importe quoi !  

- Tu sais que j’ai raison, et dire que Sophie s’est amourachée de toi….si je lui parle de ton comportement, je crois qu’elle tirera une croix sur votre relation !  

- Oh non, surtout pas Cat, ne le dis pas à Sophie !  

- Et pourquoi je ne le ferais pas ?  

- Parce que tu es mon amie…  

- C’est minable comme argument, Sophie mérite mieux que toi…  

- Sympa Cat ! Dis…tu vas vraiment lui dire ?  

- Je ne sais pas….ça dépend de toi...  

- C’est bon t’as gagné, qu’est ce que je dois faire ?  

- En fait, tu ne dois plus énerver Ryô et t’éloigner de Kaori, t’es d’accord ?  

- Hum…je n’ai pas trop le choix !  

- Ok, mais au moindre comportement suspect, je lâche tout et en plus, je dirais à Ryô que t’as essayé d’agresser Kaori !  

- Il ne te croira pas !  

- Tu paries ?  

- T’es vraiment impitoyable….  

- Non je suis un chat-pitre !  

Méga se jura de se venger de l’humiliation qu’il a subie mais il se garda bien d’en parler à qui que ce soit…  

Chambre d’Angel…  

Kaori posa sa main sur le front de la jeune fille et sourit.  

- La fièvre commence à tomber Ryô, ça ira mieux d’ici à ce soir.  

- Tant mieux !  

- Je me demande ce qui s’est passé et qui a giflé cette pauvre Angel.  

- Soit c’est Nanou, soit c’est Sabi ou Lex mais je pencherais plutôt pour Nanou. J’ai vu dans son regard qu’elle était mal à l’aise.  

- Tu crois ?  

- J’en suis sûre !  

- Dis-moi Ryô, est-ce qu’on doit annuler la petite fête de ce soir ?  

- Surtout pas, nos invités sont là pour s’amuser, il ne faudrait pas les affoler et puis ça nous fera du bien de nous détendre, tu ne penses pas ?  

- Je ne peux pas te cacher que je suis inquiète, je ne voudrais pas qu’il arrive quelque chose à nos invités, nous on a l’habitude, mais eux…  

- Tu ne peux pas t’empêcher de t’inquiéter pour les autres, hein mon Sugar ?  

- Ils ont beau avoir chacun leur caractère, pas toujours facile je le conçois, mais je les aime bien.  

- Moui, je suis d’accord avec toi mais juste pour les filles !  

- Pourquoi ça ne m’étonne pas de toi ?  

Il la fit pivoter vers lui et la regarda fixement.  

- Ne t’inquiète pas mon ange, il n’arrivera rien à nos invités, Maruku a intérêt à numéroter ses abattis car je ne lui ferais pas de quartier !  

- Oh Ryô… dit Kaori avant de se blottir dans ses bras.  

Cette étreinte fit du bien à nos deux partenaires.  

- Au fait Kaori, tu ne m’as pas montré la robe que tu porteras ce soir ?  

- Justement, tu la verras ce soir ! dit-elle en lui faisant un clin d’œil.  

- Attends Kaori…  

- Oui Ryô ?  

- Et si on reprenait là où on en était resté avant que les autres ne nous dérangent ?  

Il n’en fallut pas plus à Kaori pour virer au rouge carmin. Mais Angel gémit dans son sommeil, ce qui coupa toutes les envies de Ryô.  

- Décidemment…soupira t-il.  

- Je crois qu’il vaut mieux redescendre prévenir les autres qu’Angel va mieux, lui dit Kaori.  

Ils échangèrent un sourire avant redescendre au salon…  

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Maison d’arrêt de Clermont-Ferrand, France…  

Tigrou marchait de long en large dans sa cellule, mais à chaque fois, il se cognait contre le mur à cause de l’étroitesse des lieux. Il se repassait en boucle l’évasion de Maruku dans sa tête. Il se disait qu’il mettrait le temps qu’il faudra mais qu’il se vengerait de lui. Ses multiples plaies le faisaient souffrir mais pas autant que l’humiliation et le grand sentiment de honte qui le submergeaient à l’instant présent.  

Une partie de lui se disait qu’il n’avait que ce qu’il méritait. Sa famille se faisait du mouron pour lui et lui ne faisait que leur créer des soucis. Jamais il n’avait vu sa sœur dans un tel état, elle qui était aussi forte qu’un roc. Jamais elle ne s’était évanouie. Mais les récents événements, la maladie de leur mère et son séjour en prison avaient affaibli la jeune femme. Lui qui se fichait pas mal que sa famille s’inquiète pour lui, se surprenait à penser à eux.  

Il fallait qu’il trouve un moyen de sortir de la maison d’arrêt, mais comment ? Une solution s’imposait à lui : François. Il était le seul en qui Tigrou avait confiance. Il ne pouvait pas s’échapper à nouveau, sinon c’est François qui risquait sa place. Il devait faire appel à la clémence du directeur avec l’appui de son ami.  

Comme s’il avait entendu son appel, François arriva avec un plateau repas.  

- Il n’est que 11h30 François, c’est un traitement de faveur ? ironisa Tigrou  

- Mais non crétin, je me suis dit que tu aurais besoin de reprendre des forces après les mauvais traitements que tu as subis, répliqua François.  

- C’est sympa de ta part, merci mon vieux ! Dis donc, ce ne serait pas un moyen de m’amadouer pour que je t’aide à conquérir le cœur de Shan ? se moqua Tigrou.  

- Quoi ??? Mais qu’est ce que tu racontes ?? balbutia François, le rouge aux joues.  

- Allez, avoue-le, t’en pinces pour ma sœur !  

- Tu dis n’importe quoi !  

- Tu sais, tu peux tout me dire...Je t’ai vu la dévorer du regard la dernière fois qu’elle est venue me voir !  

- T’es pas gentil…bon, je l’avoue, c’est vrai qu’elle me plaît ta sœur….en fait, je crois que j’ai toujours été amoureux d’elle…le problème, c’est que je ne sais pas ce qu’elle pense de moi, répliqua le jeune homme. Elle est tellement…  

- Lunatique ?  

- Non !  

- Chiante ?  

- Mais non !  

- Romantique ?  

- Pas du tout ! Elle est hermétique…  

- Hermétique ? Comme une boîte de conserve ? ah ah ah !  

- Je voulais dire par là qu’on ne sait pas ce qu’elle pense, mais quand c’est elle qui veut te dire quelque chose, elle ne mâche pas ses mots ! Mais c’est comme ça que je l’aime…  

- Rhooo, mais c’est qu’il devient romantique le François ! dit Tigrou en papillonnant des yeux.  

- Oh arrête Tigrou ! grogna son ami.  

- Ok, ok, tu sais, je peux peut-être faire quelque chose pour toi…  

- Ah oui ?  

- Oui, mais à une condition…  

- Laquelle ? Tu crois que tu es en position d’émettre des conditions ? ironisa le gardien.  

- De toute façon, qui ne tente rien, n’a rien !  

- Vas-y, accouche !  

- Je peux lui parler en ta faveur ; bon, elle ne m’écoute pas toujours mais avec ce qui vient de se passer et son état actuel, je pense que j’ai une chance…  

- Et que veux-tu en échange ?  

- Sortir de prison !  

- Quoi ?? Tu ne parles pas sérieusement !!  

- Je suis on ne peux plus sérieux !  

- Toi alors, tu ne manques pas de culot !!  

- Je suis sérieux François, je crois que je peux retrouver Maruku avant qu’il ne mette son plan à exécution, expliqua Tigrou.  

- Je ne vois pas comment, objecta son ami.  

- Je suis le seul ici à avoir eu un contact avec lui, je sais comment il marche, s’il te plaît, tu peux bien faire ça pour moi ! le supplia Tigrou.  

- Ok, je vais voir ce que je peux faire…  

- Merci vieux ! je te revaudrais ça !  

- J’y compte bien ! dit celui-ci en pensant à Shan. Par contre, tu ne m’en voudras pas si ça ne marche pas, hein ?  

- Ne t’inquiète pas, t’arriveras à convaincre le Directeur ! déclara Tigrou en lui faisant un clin d’œil.  

François leva les yeux au ciel et se dirigea d’un pas lourd vers le bureau du Directeur.  

Quelque part, en Auvergne….  

L’hélicoptère volait bas au dessus des monts. Il arriva à destination d’une grande grotte où il s’engouffra.  

- Patron, on était à deux doigts de se faire attraper par le GIGN ! dit Moon.  

- Je le sais Moon, mais ces brutes sans cervelle ont oublié qu’ils avaient affaire au Druide ! Le brouilleur de radar n’est pas fait pour les chiens, déclara t-il avec un brin d’ironie dans la voix.  

- Oh oui patron, vous êtes le meilleur ! renchérit Mica.  

- Excellente cachette les filles, personne ne risque de nous trouver ici, observa Maruku. De plus, nous sommes à l’abri de la chaleur et de l’humidité, bon choix !  

- Alors quelle est la prochaine étape patron ? demanda Moon.  

- Nous allons rester ici quelques jours, le temps de bien régler les derniers détails avant notre départ au Japon. Les papiers sont prêts ? interrogea t-il.  

- Oui patron, mais j’ai eu du mal avec le vieux Simon, il devenait trop gourmand, alors une fois qu’il a fourni les papiers, couic ! fit Mica, passant son pouce sous sa gorge.  

- Tant pis pour lui, beau travail Mica, maintenant on va passer aux choses sérieuses ! murmura t-il en descendant de l’hélicoptère.  

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