Capitolo 38 :: La décision de Ryô

Pubblicato: 07-07-09 - Ultimo aggiornamento: 07-07-09

Commenti: Bonjour à tous. En tant que star intergalactique, je voudrais rendre un hommage à une autre star qui a bercé de sa musique une grande partie de ma vie. Comme bon nombre d'entre vous, j'ai été très triste d'apprendre sa mort. Chacune de ses chansons correspond à un évènement de ma vie alors comment l'oublier? Repose en paix Michael, mon ami. Merci à mes fidèles revieweuses : Didinebis, Shan et Cat. Biz et bonne lecture. Votre star intergalactique.

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Quelque chose tracassa Cat sur le chemin du retour. Ryô voulait un bisou d’elle alors qu’il pensait qu’elle était un travesti et qu’il n’avait rien tenté depuis lors. Aurait-il deviné que non ?  

- Tu m’as l’air bien pensive tout d’un coup, lui demanda Ryô.  

- En fait, je...je ne savais pas que tu t’intéressais aux travestis !  

- Quoi ? Mais qu’est-ce que tu racontes ?  

- Je te rappelle que je suis un travelo…  

- Et tu croyais que j’allais gober ça jusqu’à quand ?  

- Je m’en doutais un peu…  

- Je dois t’avouer quelque chose…  

- Et quoi donc ?  

- En fait, il y a quelques temps, je t’ai fait une petite visite nocturne…  

- Quoi ?!  

- C’était juste pour confirmer mes doutes…  

- Tu as fait quoi alors ?  

- J’ai…hum, j’ai tâté tes doudous !  

- Ryô !!! Rhooo…ça, tu vas me le payer !!  

Oscillant ente colère et gêne, elle le poursuivit avec une clé à mollette géante.  

- Je t’assure Cat, c’était juste pour vérifier ! T’es bien une femme !  

- Je vais le tuer ! Grrr…  

A l’appartement, tout semblait calme. Nanou et Sabi jouaient aux échecs, Black appelait ses amis en France pour leur annoncer la bonne nouvelle malgré les protestations des autres membres du HFC qui ne voulaient pas occasionner des frais supplémentaires à leurs hôtes.  

Le Brestois eut la permission de Kaori mais n’abusa pas de la gentillesse de la maîtresse des lieux. Méga quant à lui, bavait sur le dernier numéro de « Gros lolos » qu’il avait trouvé sous l’un des coussins du canapé.  

Nanou vit une lueur de tristesse passer dans les yeux de Kaori. Elle quitta son jeu et prit les mains de la partenaire de Ryô entre les siennes.  

- Ne t’en fais pas Kao-chan, je suis sûre que Ryô va finir par changer d’avis et qu’il voudra avoir des enfants avec toi !  

- Mais comment…  

- Je devine tout ma belle…tout ce que je peux te dire, c’est de ne pas perdre espoir !  

- Nanou…J’espère que tu dis vrai…  

- Tu verras bien…  

- Bon, c’est pas tout mais il faut que je prépare les petits fours.  

- Je vais te donner un coup de main, j’ai un livre avec des tas de recettes pour en faire.  

- Super !  

- Mais Nanou, et la partie d’échecs ? dit Sabi.  

- Je prends la relève, fit Black en raccrochant le téléphone.  

Dans le salon…  

- Tiens, v’là Ryô et Cat qui reviennent !  

- Ryô c’est quoi ce cocard ?  

- Heu..rien ! Je me suis juste pris un poteau !  

- T’as pas plutôt essayé de draguer et tu t’es reçu un coup ?  

- Mais non Lex…Alors, j’espère que vous avez tous été sages en mon absence ?  

- Comme des images Ryô !  

- J’espère que vous êtes en forme car ce soir on va faire la fête !  

- Ouais !  

- Où est Kaori ?  

- A la cuisine.  

- Je vais aller mettre le champagne au frais.  

Dans la cuisine…  

- On est de retour !  

- Ah Ryô…vous n’avez pas traîné ! Mais qu’est-ce que c’est que ce cocard ?  

- Heu…rien Kao, je me suis cogné !  

- T’en es sûr ? fit-elle peu convaincue, on dirait plutôt que tu as reçu un coup de sac…  

- Mais non, que vas-tu imaginer là !  

- Cat ?  

- Heu Ryô a raison Kaori, il s’est juste cogné…  

- Ah bon…  

- J’espère qu’il y a de la place dans le frigo ! s’écria Ryô pour changer le sujet de conversation.  

- Tu en as pris un stock !  

- La fête c’est la fête Kao chérie, il ne faut pas que nos invités restent sur leur faim !  

- C’est pas beau de tout mettre sur le dos des invités !  

- Hum…mais que vas-tu chercher là ?  

Cat fit discrètement signe à Nanou de laisser les deux tourtereaux un peu seuls. La star intergalactique prétexta une envie pressante et quitta la cuisine en compagnie de Cat.  

- Enfin seuls ! fit notre nettoyeur en enlaçant la taille de Kaori.  

- Ryô…j’ai pas fini !  

- Qu’est-ce que tu prépares ? Ça sent rudement bon !  

- Des petits fours…  

- Miam ! J’espère que tu en prépares assez, j’ai une faim de loup !  

- Tu es vraiment insatiable !  

- Dans certains domaines, oui !  

Il quémanda un baiser à sa belle qui s’éternisa.  

- Hmmm…Ryô, arrête….  

- Peux pas…  

Au prix d’un effort surhumain, Kaori réussit à le repousser.  

- Ryô, si tu veux des petits fours ce soir, tu as intérêt à te calmer !  

- T’es cruelle Kao !  

- Et toi tu es…impossible !  

- M’en fiche parce que ce soir j’aurais ma nuit mokkori !  

- Quoi ? Mais on a passé pratiquement la journée au lit !  

- Et alors ? Ça ne t’a pas déplu, non ?  

- C’est pas ça mais…heu…on fait trop de bruit !  

- TU fais trop de bruit, je suis sûre qu’on a dû t’entendre jusqu’à la gare de Shinjuku !  

- Ryô !  

- Je te taquine ma belle !  

Il se reçut une poignée de farine sur la figure.  

- Tiens, pas de massue ?  

- Pourquoi, tu en veux une ?  

- Ah je comprends, tu veux garder tes forces pour cette nuit, c’est ça ?  

- Ryô !  

Il sortit de la cuisine avant que sa Kaori ne change d’avis et ne lui lance une massue !  

Du côté de l’aéroport…  

- Demain ce sera à ton tour Mica ; j’espère que tu te montreras à la hauteur de mes attentes.  

- En tout cas, je ferais tout pour l’être patron.  

- Tu te souviens de ce que tu dois faire ?  

- Oui patron, me faire passer pour un agent de comptoir, injecter le PCP2 et attendre l’arrivée de Moon pour disposer les explosifs.  

- Exact.  

Les explosifs étaient dissimulés dans des carrés de faux chocolat de 5cm sur 5 cm. Au dos de ces carrés, il y avait des adhésifs pour les faire adhérer sur n’importe quel surface. Chaque carré pouvait détruire l’équivalent d’un appartement de deux pièces.  

- Patron, on frappe à la porte !  

- Je sais Moon, va ouvrir.  

- René ? Qu’est-ce que tu fais là ?  

- C’est comme ça que tu accueilles ton chéri Moon ?  

- Mica !  

- C’est moi qui lui ait demandé de venir. Je voulais vous offrir un festin avant la mission de demain.  

- Oh chef, vous êtes trop gentil !  

- Merci patron !  

- Miam, y a tout ce que j’aime !  

- J’ai choisi tout ce que tu aimes ma Moon chérie !  

- René, je t’ai déjà dit que je n’étais pas ta chérie !  

- Régalez-vous, ça pourrait être la dernière fois.  

- Chef !  

- Vous connaissez les instructions.  

- Oui patron, nous avons toujours la fiole sur nous mais j’ai l’impression que vous sous-estimez nos capacités à réussir la mission !  

- Ce n’est pas ça Mica, mais il faut être prêt à toute éventualité, que l’effet du PCP2 se dissipe plutôt que prévu…dommage que je n’ai pas pu effectuer de test avant de partir.  

- Nous aurions plutôt besoin d’encouragements chef !  

- Je vous souhaite de réussir les filles.  

- (On dirait le dernier repas d’un condamné qui va à la potence !) pensa Moon.  

- J’ai hâte d’être à demain, fit Mica.  

- Moi aussi ! répondit Moon.  

Chez Ryô et Kaori, la fête battait son plein. Black était euphorique et ne lésina pas sur le champagne. L’idée d’être père le rendait fou de joie.  

Cat trinquait à son cher Brestois mais pour elle ce fut une nouvelle occasion de boire. Aux taquineries de Méga sur la boisson, elle répondit qu’elle profitait simplement des bonnes choses de la vie.  

- Dis-moi Black, tu aimerais une fille ou un garçon ?  

- Peu importe, c’est notre enfant à Sandra et à moi alors l’un ou l’autre, je suis heureux !  

Kaori l’enviait, elle aimerait tant avoir un enfant de Ryô mais en même temps, elle savait que dans leur quotidien, ce ne serait pas facile. Ryô se rendit compte du changement d’humeur de sa belle.  

- Ça ne va pas Kaori ?  

- Si si, tout va bien !  

- On le dirait pas, tu m’as l’air toute triste, j’ai dit quelque chose de mal ?  

- Non, pas du tout, c’est peut-être de la fatigue…  

- Je ne pense pas…  

- Comment ça ?  

- Je préfère que nous continuions cette conversation une fois que nous serons dans notre chambre…  

Kaori acquiesça , intrigué par les paroles de Ryô.  

Black, excité comme une puce, mit la chaîne hi-fi en route et fit danser les filles. Méga proposa à Kaori mais fut devancée par Ryô qui ne lâcha pas sa belle de toute la soirée. De dépit, Méga dansa avec Sabi puis Cat, qui n’étaient pas en forme ce jour-là car elles écrasèrent à plusieurs reprises le pied de ce pauvre Méga !  

Il décida de regagner le canapé, maudissant le manque de délicatesse des filles du HFC. Il envia Ryô qui faisait tournoyer Kaori. Il devait bien avouer que tous les deux formaient un beau couple. Dommage qu’il n’ait pas rencontré Kaori avant, peut-être qu’il aurait eu une chance ? (NDA : rêve pas Méga !)  

A la fin de la soirée, Black remercia ses hôtes pour avoir organisé cette fête en son honneur. Il préféra aller se coucher car l’abus d’ alcool ne lui réussissait pas. Les filles et Méga firent de même. Ils eurent la bonne idée de mettre des boules quies pour ne pas entendre les bruits éventuelles qui risquent de provenir de la chambre de Ryô !  

Chambre de Ryô…  

- Ryô, de quoi voulais-tu me parler tout à l’heure ?  

- Assieds-toi ma belle.  

- Ryô…  

- Tu sais, je lis en toi comme dans un livre ouvert…  

- Comment ça ?  

- Je sais à quoi tu pensais tout à l’heure.  

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- Tu aimerais que nous ayons un bébé, n’est-ce pas ?  

- -----------------  

- Kaori…  

- Oui je sais Ryô que dans notre monde, un bébé…ce serait dur…  

- Ecoute Kaori, et si je te disais que j’aimerais bien que nous le fassions ce bébé ?  

- Quoi ?  

- Tu as bien entendu !  

- Ryô…mais…tu le veux vraiment ? Enfin, tu m’as toujours dit que…  

- Je sais mais j’ai changé d’avis et c’est Black et toi qui m’avez fait changer d’avis.  

- Ah bon ?  

- Oui, quand j’ai vu Black euphorique à l’idée d’être père, j’ai eu envie de ressentir les mêmes émotions mais je crois que ce qui m’a le plus conforté dans mon idée, c’est de voir autant de tristesse dans ton regard.  

- Ryô…  

- Attends, laisse-moi finir. Moi qui n’aie pas connu mes parents, j’aimerais connaitre les joies de la paternité, comprendre ce lien familial.  

Des larmes inondèrent le visage de Kaori. Elle n’arrivait pas à croire ce qu’elle entendait. Ryô, qui d’habitude avait horreur des discours sentimentalistes, venait d’ouvrir son cœur comme jamais. Il voulait être père !  

- Kaori, je veux bâtir un avenir avec toi. Il ne sera pas tout rose car j’ai des ennemis à tous les coins de rue, ça se trouve je ne vivrais pas assez longtemps pour voir grandir mon enfant mais le tenir, ne serait-ce qu’une seconde dans mes bras, serait, à mes yeux, la chose la plus magnifique au monde.  

Il n’en fallut pas plus pour que Kaori se jette dans ses bras en sanglotant.  

- Oh Ryô, si tu savais comme j’attendais ce moment, je n’aurais jamais cru qu’un jour tu me fasses une telle déclaration !  

- Il faut bien un début à tout ma belle ! D’ailleurs il faudra officialiser notre situation avant sa naissance…  

- Tu veux dire que…  

- Oui, un mariage Kao chérie !  

- Ryô…  

- Par contre, je n’ai pas d’état civil, tu devras te contenter d’un mariage simple…  

- Peu importe, du moment que je sois ta femme…  

- Par contre, il faut s’y mettre dès maintenant.  

- De quoi tu parles ?  

- Ben de la conception bébé, pardi !  

- Toi alors !  

- Parce que sinon tu vas devenir vieille et toute fripée avant qu’on ait commencé quoi que ce soit ! Je te signale que tu n’es plus toute jeune !  

- Quoi ? Attends, tu vas voir ce qu’ elle te dit la vieille toute fripée !  

Elle sortit une massue, mais légère, enfin d’après Kaori, car elle ne voulait pas abîmer son étalon avant qu’ils ne conçoivent le bébé !  

- Raté !  

- Tu vas voir !  

- Encore raté !  

- Grrr…  

Elle trébucha sur un carton et faillit faire un vol plané mais Ryô la rattrapa avant qu’elle ne se fasse très mal.  

- Merci Ryô…  

- De rien ma belle.  

- Tu peux me lâcher maintenant ?  

- Non.  

- Comment ça non ? Tu crois que je vais te pardonner ce que tu viens de dire ?  

- Ben oui ! Ne suis-je pas ton étalon chéri ?  

- Non !  

- Et si je fais ça ?  

Il l’embrassa doucement dans le cou.  

« Je ne craquerais pas » se dit Kaori.  

Puis il réitéra son geste, dans la nuque, puis sur sa joue.  

« Non, il faut que je résiste ! »  

Il lui mordilla l’oreille avant de la lécher.  

« Bon sang, qu’est-ce j’aime quand il me fait ça ! Mais je lui donnerais pas la satisfaction de le lui avouer ! »  

Il défit les premiers boutons de son chemisier et apposa sa bouche à la naissance de la poitrine.  

« Mon Dieu, il va me faire mourir ! »  

Finalement, les gestes tendres de Ryô eurent raison de la résistance de Kaori qui l’attrapa par le col de sa chemise et l’embrassa à pleine bouche. Ryô la souleva et l’allongea sur son lit.  

Ce fut une nuit sauvage et terriblement torride pour nos deux tourtereaux. Certains pensèrent qu’à ce rythme-là, Saeba junior ne tarderait pas à pointer le bout de son nez !  

Non loin de là, Moon rendait tout ce qu’elle avait mangé.  

- Je t’avais dit d’y aller mollo avec les sushis !  

- A mon avis, ce doit être le thon, il était pas frais !  

- Moi je l’ai trouvé très bon ce thon, c’est parce que tu t’es jetée dessus comme la misère sur le monde !  

- Mica !  

- Ben c’est vrai, au départ tu voulais tout garder pour toi, si le patron n’était pas là, j’aurais rien pu manger !  

- C’est toi qui a posé ton mauvais œil sur moi !  

- Quel mauvais œil, espèce de goinfre !  

- Va plutôt me chercher une serviette au lieu de m’insulter !  

Après s’être rafraîchie, Moon se sentit un peu mieux. C’est l’estomac léger qu’elle se coucha.  

« La prochaine fois, je demanderais des plats français ! J’espère que je serais en forme demain, je ne voudrais pas que la mission échoue à cause de moi ! »  

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