Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: M.K.

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 1 capitolo

Pubblicato: 29-03-10

Ultimo aggiornamento: 29-03-10

 

Commenti: 15 reviews

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General

 

Riassunto: Un homme a un terrible nouvelle à annoncer à ses "collègues "...

 

Disclaimer: Les personnages de "Le témoin" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What is NC-17 fanfiction?

 

A NC-17 fanfiction is strictly forbidden to minors (17 years old or less). It can contain violence and graphically explicite sexual scenes. We try to set limits to the content of R fanfictions, but we don't have time to read evrything and trust the authors on knowing the boundaries. So if you read something that doesn't seem correctly rated, please contact me.

 

 

   Fanfiction :: Le témoin

 

Capitolo 1 :: Le témoin

Pubblicato: 29-03-10 - Ultimo aggiornamento: 29-03-10

Commenti: Coucou! Un petit OS que mon esprit tordu a imaginé. Je vous prierais simplement de le lire jusqu'au bout avant de sortir vos taloches, massues et autres bazookas ^^ c'est que je suis une fille sensible ^^. J'espère que cette petite histoire vous plaira. Bonne lecture et bisous!!

 


Capitolo: 1


 

A une heure avancée de la nuit, tellement que bientôt elle laisserait place au petit matin, une silhouette s'avançait d'un pas mal assuré. On était au beau milieu du coin le plus mal famé de Shinjuku, là où les dealers et les prostituées font leurs trafics en pleine rue, presque au vu et au su de tous. Pourtant, cet homme n'avait pas peur, en vérité, il connaissait ce coin comme sa poche, c'était le lieu où il passait le plus de temps depuis qu'il était arrivé en ville. D'ailleurs à bien y regarder, il se fondait dans la masse, et nul ne pouvait douter que lui aussi faisait partie de ce milieu très spécial: des cheveux hirsutes, une barbe mal rasée, des vêtements chiffonnés, un vieil imper beige qui le rendait presque invisible au milieu de la masse. Reste qu'il semblait avoir du mal à marcher, et que son teint blafard prêtait à croire qu'il était malade.  

 

Il se dirigea droit vers un des établissements du quartier les plus blindés à cette heure-ci exception faite des hôtels de passe: le Tony's. Inutile de dire que sa clientèle n'avait rien de fréquentable, petits voyous, dealers, junkies, le Tony's était l'endroit où il fallait se rendre si on voulait être sûr de rencontrer la mauvaise personne, ou aller à la pêche aux info, chose capitale quand on fait partie du Milieu. Il franchit la porte, et s'arrêta quelques instants devant l'atmosphère saturée de fumée de tabac et d'odeur d'alcool. Ça grouillait de partout, des hommes qui discutaient vivement, d'autres qui cuvaient leur whisky dans un coin, d'autres encore au bras de pulpeuses jeunes femmes payées en échange... Il hésita un instant, l'information qu'il apportait était grave, elle pouvait même chambouler tout ce fragile équilibre qui perdurait depuis quelques années déjà. Il n'avait pas le droit à l'erreur, pourtant, il était sûr de ce qu'il avait vu et entendu. Il ne pouvait pas le garder pour lui. Il s'avança jusqu'au bar, et commanda un whisky qu'il avala d'une traite.  

 

« _ Ben alors Isoruko, t'en fais une de ses têtes, la pêche n'a pas été bonne ce soir? »  

 

Isoruko tourna lentement la tête vers la droite, cherchant l'origine de cette voix nasillarde. Cet idiot de Takechi, forcément.  

 

« _ Je les ai vus se faire dézinguer, alors excuse-moi, je souffle deux minutes...  

_ Quoi, c'est ça qui t' met dans un tel état? Ah vraiment, t'es pire qu'une gonzesse... C'est qui les gars qui se sont fait tuer? »  

 

Le malfrat marmonna dans sa moustache, et à cause du bruit ambiant, son interlocuteur n'avait pas saisi le moindre mot de ce qu'il avait dit. Il lui demanda alors de répéter, et Isoruko, après avoir pris son souffle comme s'il allait plonger en apnée, prononça cette fois-ci sa réponse d'une voix intelligible.  

Takechi se recula malgré lui, c'était comme si son complice venait de proférer un blasphème. Les quelques personnes qui étaient autour d'eux se figèrent immédiatement sur place, leurs yeux hagards fixant le pauvre homme qui lui semblait se perdre dans la contemplation de son verre vide.  

 

Le silence gagna rapidement la salle, un silence relatif, car ceux qui étaient au fond n'avaient bien évidemment rien suivi de la conversation, tous s'étaient arrêtés car ils avaient le sentiment que quelque chose était en train de se jouer, mais Isoruko ne semblait pas vouloir en dire davantage. Alors, les autres commencèrent à s'interroger: «  mais qu'est-ce qui se passe? … »  

 

Une voix mit fin à cette scène. Une voix féminine, aiguë à vous percer les tympans, qui s'élevait dans les airs comme un orage qui gronde. La femme, la trentaine, court vêtue, un peu trop maquillée, s'avança vers le malheureux qui avait prononcé la phrase et l'empoigna par le col de son imper. Si elle avait été un homme, elle lui aurait sûrement décoché une droite, mais n'étant qu'une femme, elle se contenta de le fusiller du regard.  

 

« _ Comment oses-tu dire une chose pareille? TU MENS!  

_ Non, j'te jure, je l'ai vu comme je te vois!  

_ T'as fumé du crack, c'est ça hein!  

_ Non! Regarde moi, je suis clean! J'aimerais vraiment pouvoir te dire que je fais un bad trip, mais non! Je sais que c'est choquant, mais être super fort ne veut pas dire être invincible. Car ce soir, City Hunter a été vaincu, ce soir, City Hunter est mort!!! »  

 

SBAM  

 

Il ne l'avait pas vue venir celle-là, elle l'avait giflé tellement fort qu'à coup sûr il aurait un bleu, de même qu'elle s'était certainement fait mal. Mais avant qu'il ne puisse se remettre du choc, une autre voix, d'une provenance inconnue cette fois, s'éleva:  

 

« _ Vas-y, raconte! »  

 

Le brouhaha qui s'en suivit signifiait que la plupart des personnes ici présentes désiraient également en savoir plus. Il fit donc une des choses qu'il savait le mieux faire au monde: il balança tout ce qu'il savait, alors que la femme, larmes aux yeux, s'éloigna pour ne pas en entendre davantage.  

 

« _ Bon bah voilà, je trainais du côté du terrain à côté du hangar 107, vous voyez? J'avais rendez-vous avec un de mes contacts. Donc je me pointe, et là, mauvaise surprise, j'ai reconnu sa voiture, ou pour être plus exact, j'ai reconnu leurs voitures. Y avait la voiture de Saeba, et celle d'Umibozu. J'étais dégoûté, je pensais qu'ils étaient là pour interférer dans ma petite transaction, même si la plupart du temps ils ferment les yeux sur mes petits trafics, mais avec des gars comme eux, on sait jamais... Puis après je me suis dit que c'était pas possible, d'accord je suis pas un gros poisson, mais ils auraient quand même pas fait une boulette aussi énorme que de se garer comme ça, à la vue de tous, s'ils voulaient venir me toper. Donc ils étaient pas là pour moi.  

 

Bref, je commence à faire les cent pas, il commençait à cailler grave, et l'autre il était à la bourre. Y avait du grabuge par là-bas, je pensais que le gars à qui City Hunter et Umibozu faisaient sa fête devait s'en prendre plein la tronche, normalement je suis tellement curieux que je serais allé voir, mais je pouvais pas bouger tant que l'autre était pas arrivé.  

 

Puis finalement il s'est ramené, il était aussi étonné que moi d'entendre tout ce boucan. Alors il a eu la même idée que moi: on s'est rapprochés tous les deux pour en voir un peu plus.  

 

Ça se passait sur le terrain même. Y a des tas de gravas un peu partout, mais franchement, pour pouvoir échapper à Saeba et Umibozu dans un terrain pareil, il faut être super fortiche, et je connais pas de gars suffisamment balèze pour faire un truc pareil. Pourtant, ça faisait un petit moment que ça durait leur manège. Venant d'eux, c'était plutôt bizarre.  

 

La première chose que j'ai vue, et qui m'a frappé, ce sont les filles. Vous savez, la partenaire super mignonne de Saeba, avec ses cheveux court et qui le poursuit avec un marteau énorme dans toute la ville quand il la met en rogne. Et y avait l'autre, la barmaid qui bosse avec le géant dans le café. Et elles étaient là, toutes les deux, à l'écart, dans les bras l'une de l'autre. Encore, je peux comprendre que Saeba ait ramené sa partenaire, ils bossent ensemble après tout, mais la barmaid, c'est déjà plus inhabituel, même si j'ai entendu des rumeurs la concernant.  

 

Bref, c'était quand même bizarre. Pendant ce temps là, les deux hommes étaient toujours invisibles, mais on les entendait, ça résonnait de partout, et des coups de revolvers d'un côté, et des explosions de l'autre. Le pauvre gars, je sais pas qui il était ni ce qu'il avait fait, mais il avait droit à la totale, et ça c'était pas bon pour son matricule. Enfin du moins c'est ce que j'ai pensé avant. Avant de comprendre qu'ils étaient pas là pour régler son compte à un autre type.  

 

_ Mais ils faisaient quoi alors? », interrompit quelqu'un dans la salle.  

 

Irosuko profita de ce petit intermède pour s'humidifier la gorge avec un autre verre de whisky. Le silence quasi complet qui venait de se faire se rompit pour laisser place à des chuchotis. Irosuko reprit la parole.  

 

« _ D'après toi, triple buse? Ils comptaient pas les cailloux ça je peux te le dire. Ils étaient en train de se battre entre eux. »  

 

Une clameur s'éleva dans l'audience.  

 

« _ Après tout, c'est pas si étonnant que ça. C'est pas la première fois qu'ils se battent. Ils étaient même ennemis à une époque. Bref fallait voir ça. Ça fusait de partout. Et sur le côté, éloignées du centre de l'action, les gonzesses qui étaient en train de chialer. Enfin, surtout la partenaire de Saeba, la barmaid avait l'air de mieux encaisser, mais on pouvait voir l'inquiétude sur son visage quand même.  

 

Les deux mecs eux étaient planqués derrière des tas de gravas, ou dans des trous, c'était pas facile de les voir, mais on arrivait à peu près à repérer leur position avec le bruit de leurs armes. A côté, y avait des explosions, comme si le duel avait été préparé depuis longtemps et que chacun avait eu le loisir de piéger le terrain. Peut être bien qu'ils arrivaient à se blesser, mais à part leurs flingues, on entendait rien, ils ne laissaient rien paraître. Peut être pour ne pas faire repérer leur position. Ou bien pour ne pas laisser à l'autre le plaisir de lui faire savoir qu'il avait été touché. C'était très bruyant avec le bruit des détonations, mais à part cela, c'était trop silencieux, c'était étouffant.  

 

Et puis ces nanas qui se tenaient là, à l'affut du moindre bruit qui pouvait leur indiquer sur leur homme avait été blessé ou pas, ou pire …  

 

C'était tendu, mais en même temps, c'est comme au cinéma, plus c'est oppressant, plus tu t'accroches en te demandant comment cela va se finir.  

 

Et vous, vous pensez que c'est qui qui a gagné? Ah ben oui, je suis bête, j'ai commencé par raconter la fin avant de raconter le début ... »  

 

Il arrêta là son récit, et prit son troisième verre de la soirée. Un silence de mort se fit dans la salle, avant de nouveau de laisser place à des chuchotis qui allaient en s'amplifiant. Alors ainsi s'était passée la mort du grand Saeba. Tous savaient qu'Umibozu était redoutable, même s'il avait perdu la vue, mais s'il avait réussi à tuer City Hunter, c'était qu'il était encore pire que cela encore.  

 

« _ Mais attends, intervint Takechi, au début tu avais bien dit «  je LES ai vus se faire dézinguer », tu as bien utilisé le pluriel, non? Umibozu aussi y est resté?  

 

_ Oui et nan. Oui, j'ai bien utilisé le pluriel, et non, la deuxième victime, c'est pas le géant. C'est la fille.  

 

_ Comment ça?  

 

_ Aaaaaaaaah! De ma vie, j'en ai vu des trucs à vous faire pleurer comme un bébé, mais des scènes comme ça... même mon vieux cœur en a eu mal.  

 

Alors voilà... des bang et des boum partout, et tout à coup le silence total. La fille commence à hurler le prénom de Saeba, à se mettre à pleurer à gros sanglots, il a fallu toute la force de l'autre nana pour la retenir de partir sur le champ de bataille à la recherche de son partenaire. Puis soudain, un petit frémissement derrière ce gros talus. Re-silence. Un autre son plus audible cette fois-ci, et on voit une haute et large silhouette sortir de sa cachette. Pas de trace de Saeba encore. Le géant lui était blessé au niveau de la jambe, il avait donc énormément de mal à marcher, et la barmaid a lâché sa copine pour aider Umibozu. Alors l'autre en a profité pour courir vers le terrain, et commencer à regarder partout tout en continuant à hurler le prénom de Saeba, avec une voix à vous briser les tympans. Et à vous briser le cœur, vraiment, il y avait une telle tristesse...  

 

Puis voilà, à un moment elle a trouvé ce qu'elle cherchait, et ses hurlements ont doublé d'intensité, je pensais même pas que c'était possible. Le corps de Saeba était derrière un autre tas, je ne le voyais pas, je voyais surtout le corps de la fille qui s'était allongée par terre, j'imagine qu'elle était à moitié allongée sur lui. Elle hurlait, elle pleurait, et Umibozu et sa copine se sont figés sur place. Je pense qu'à un moment elle voulait retrouver l'autre fille, pour l'éloigner de Saeba, essayer de la calmer. Mais elle a pas bougé, elle s'est contentée de rester là où elle était et de regarder dans la direction des City Hunter, enfin, ce qu'il en restait.  

 

Elle avait arrêté de crier, mais on pouvait encore entendre ses sanglots, quand elle se leva et courut après Umibozu. A quelques mètres de lui ... »  

 

Il reprit sa respiration, la suite était ce qu'il y avait de plus dur pour lui à raconter. Il voulut commander un autre verre de whisky, mais son voisin l'en empêcha.  

 

« _ Tu vas finir bourré avant la fin de l'histoire, alors continue!  

 

_ C'est juste que cette scène là, j'aurai vraiment aimé pas la voir. Elle s'est approché de lui et s'est mise à hurler de la tuer. Oui, comme je vous le dis. Elle voulait qu'il la tue, pour pouvoir rejoindre Saeba au ciel, parce que la vie avait plus de sens et tout ça. Enfin les trucs de filles qu'on voit dans les films à l'eau de rose, sauf que là, y avait un je sais pas quoi qui rendait la scène vraiment touchante.  

 

J'aurai jamais cru ça du géant qu'il le fasse. Franchement, je pensais pas que c'était son genre, même s'il est bourru, tirer sur une pauvre fille qui est pas dans son état normal, comme ça, alors qu'elle est même pas armée. Mais je vous jure sur ma vie, il l'a fait! Comme ça, sans broncher! Il a pris son flingue, il a visé, et il a tiré. En plein cœur. L'autre fille s'est mise à hurler, à pleurer, enfin tout le toutim habituel quoi. Mais lui a répondu simplement un truc comme quoi on pouvait pas séparer ces deux-là, et que c'était mieux ainsi. La fille s'est calmée, et ils sont partis en laissant les cadavres là.  

 

Voilà, s'il y en a qui doutent, peut être qu'ils y sont encore, vous avez qu'à aller voir. »  

 

Comme à toutes les fois précédentes, dès qu'il s'arrêta de parler, un long silence régna pendant quelques secondes avant de laisser place à des commentaires à voix basse.  

 

« _ Moi en tous cas, je peux confirmer ce qui vient de se dire! »  

 

La salle entière se retourna sur la personne qui venait d'entrer dans le bar. Un homme plutôt jeune, assez bien habillé, il était connu pour être faussaire, et un des meilleurs indics de Saeba. Il s'avança dans la salle.  

 

« _ J'étais là moi aussi, Saeba m'avait appelé pour une info que j'avais et m'avait donné rendez-vous sur ce terrain vague. Carrément bizarre, d'habitude on se voit dans un bar ou un cabaret. Et puis d'habitude il vient toujours seul, là, il était avec cette fille... Bref, ça se passait bien, quand Umibozu a débarqué sans crier gare. Il a dit qu'il acceptait pas que Saeba se foute de sa gueule comme ça, à le faire passer pour un minable alors que c'était lui le vrai n°1 et que Saeba lui avait usurpé la place. Et il lui a lancé un duel. Saeba, ça l'a fait bien rire, alors il a accepté, en disant que jamais un handicapé finirait par l'avoir. Il a même rajouté qu'il se ferait un plaisir de consoler sa veuve. Ça, ça a vraiment mis les nerfs à Umibozu, je peux vous le dire. Mais bon, Saeba l'a vraiment trop pris à la rigolade si vous voulez mon avis. Si j'avais pas tout suivi du duel, moi aussi j'aurai du mal à y croire.  

 

_ Et bien on a plus qu'à aller voir leurs corps les gars! »  

 

Un groupe d'hommes sortit du bar, et se dirigea droit vers le lieu du duel, accompagné du jeune homme dernièrement arrivé, bien content d'attirer l'attention sur lui. Il avait été un peu déçu quand il était arrivé au bar de voir qu'il n'avait pas été le seul témoin de ce qui s'était passé ce soir, et que cette même personne avait tout balancé avant lui. Un peu comme si on lui avait volé la gloire qui lui était due. Mais quand il vit que l'autre homme s'affaisser sur lui même à l'annonce de leur intention d'aller voir par eux-mêmes le terrain, il jubila. Ce pauvre type devait sûrement vouloir oublier dans l'alcool. On n'avait pas idée d'être aussi sensible quand on faisait ce métier. Mais c'était tant mieux pour lui.  

 

Arrivé à destination, ce fut un peu la déception: les corps avaient disparu. C'était vraiment étrange pensa le faussaire, Umibozu était blessé et n'avait certainement pas la force de nettoyer la place, quand à la fille qui était avec lui, elle avait l'air bien frêle pour transporter le corps de Saeba.. Après tout, il était possible qu'Umibozu demande à un autre de s'occuper du sale boulot à sa place. Il marcha en fixant le sol, quand il vit quelque chose d'intéressant.  

 

« _ Regardez les gars, du sang encore frais! C'est là où la fille s'est faite flinguer. »  

 

Les hommes s'attroupèrent et regardèrent la flaque de sang par terre, pendant que le guide de cette expédition marcha à grand pas vers un tas de gravas qu'il contourna:  

 

« _ Et là, c'est là où Saeba est mort, y a encore du sang. Puis le mec qui s'est occupé de nettoyer ça a mal fait son boulot, regardez! »  

 

De la pointe de son pied, il montra un objet métallique: un magnum python 357.  

 

« _ Saeba aurait préféré être torturé que de s'en séparer. », fit l'un des hommes qui ramassa l'arme.  

 

Quelques minutes plus tard, ce même groupe d'hommes revint en ville, répandant partout la nouvelle: City Hunter avait été tué cette nuit par Umibozu.  

 

Pendant ce temps là, à l'autre bout de la ville, quatre personnes s'affairaient dans un hangar près du port. Un rire tonitruant se serait fait entendre si les alentours n'avaient pas été complètement désert.  

 

« _ Hahahahahahahahaha! Suffisamment courageux pour mettre en scène sa propre mort, mais pas assez pour prendre un avion, hahahahahahahaha!  

_ La ferme, tête de poulpe! Puis c'est moins ridicule d'avoir peur de se crasher en avion que d'avoir peur des chats! MIAOU! »  

 

Dès qu'il entendit le miaulement, Umi se figea sur place et s'arrêta immédiatement de rire, Ryo prenant le relai. Ils finirent par se chamailler.  

 

« _ Vos disputes à vous deux, elles me manqueront pas! Pire que des gosses!  

_ Tsss, je suis pas un gosse, je suis Ryo Saeba!  

_ Tu étais...  

_ Oui, enfin bon! Qui a eu l'idée de ce plan génial? C'est moaaaaaaaaaaaaaaaaa », dit il en pointant ses deux index sur ses joues, ce qui exaspéra encore davantage les trois autres personnes présentes.  

 

« _ A l'heure qu'il est, le faussaire a dû raconter l'histoire de notre mort dans tous les bouges de la villes. Et en plus, Umi va voir son fantasme le plus cher se réaliser: devenir n°1. Oh franchement, je suis trop sympa de te laisser la place, mais bon, j'ai eu pitié de toi, si je l'avais pas fait, tu n'y serais jamais arrivé, pauvre pauvre Umi!! »  

 

En guise de toute réponse, le barman le frappa du poing sur le sommet du crâne. Suite à cette punition, il rajouta:  

 

« _ Surtout qu'il était pas le seul à avoir vu notre petit spectacle, il y avait deux autres personnes.  

_ Exact, à l'exact opposé de là où se trouvait notre homme. On a bien fait d'utiliser des gilets pare-balles avec des capsules d'hémoglobine. »  

 

Il sourit tendrement en voyant sa moitié essayer de dissimuler ses cheveux rebelles sous une perruque. Quoi qu'elle en dise, elle serait toujours belle, et à partir de maintenant, il n'aurait plus à se cacher. Cela n'avait pas été évident de tout mettre sur pied, mais le jeu en valait la chandelle.  

 

« _ Kaori, tu me donneras des nouvelles du bébé, dis?, demanda Miki  

_ Mais bien sûr, je n'ai aucune idée d'où Ryo va nous emmener, mais dès qu'on arrive, on achète un portable, et je t'enverrais des mails.  

_ Là où on va, ça m'étonnerait qu'il y ait internet, mon ange.  

_ Rassure-moi, il y a au moins un hôpital pour le suivi de ma grossesse et pour l'accouchement?  

_ Euh... »  

 

Kaori se prit le front en marmonnant quelque chose d'incompréhensible.  

 

« _ Ben tu comprends, on va dans un pays où je suis jamais allé, et j'ai choisi un endroit très isolé pour être sûr que notre passé ne ressurgisse pas. J'ai pas du tout pensé à ça. Mais c'est la sécurité qui compte, c'est pour ça que j'ai décidé de raccrocher, c'est pour ça qu'on s'en va, donc pour le reste on verra sur place.  

_ Je te préviens, il est pas question que j'accouche seule au milieu de nulle part...  

_ Mais non, tout de suite... »  

 

Une sirène retentit au loin.  

 

« _ C'est votre bateau non? », demanda Umi, même s'il était parfaitement au courant de la réponse.  

 

Les femmes se prirent dans les bras l'une de l'autre, la dernière fois avant longtemps. Les hommes eux restaient impassibles.  

 

«  Et bien, bonne continuation!  

_ De même! »  

 

Ryo prit le petit sac qu'ils avaient avec eux et prenant Kaori par la main, s'avança vers le bateau qui allait les conduire vers une nouvelle vie, sous le regard approbateur de leurs deux complices et amis. City Hunter avait été tué cette nuit par Umibozu, mais Ryo Saeba et Kaori Makimura s'en allaient vivre une vie meilleure, une vie amplement méritée... 

 


Capitolo: 1


 

 

 

 

 

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