Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Yael

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 1 capitolo

Pubblicato: 05-04-11

Ultimo aggiornamento: 05-04-11

 

Commenti: 7 reviews

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Songfic

 

Disclaimer: Les personnages de "Que serais-je sans toi ?" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo, les paroles du poème sont d'Aragon et la musique de Jean Ferrat.

 

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   Fanfiction :: Que serais-je sans toi ?

 

Capitolo 1 :: Que serais-je sans toi ?

Pubblicato: 05-04-11 - Ultimo aggiornamento: 05-04-11

Commenti: Une fois n'est pas coutume, je maje une fic un peu tristounette. Vous pouvez écouter la chanson sur http://www.dailymotion.com/video/x20fhl_ferrat-que-seraisje-sans-toi_music Les paroles sont d'Aragon mises en musique et interprétées par Jean Ferrat.

 


Capitolo: 1


 

 

 

Je sens son regard embarrassé sur moi. Elle n’ose rien dire. Plus que l’attaque, mon silence l’inquiète. Elle préférerait que je lui crie dessus pour son imprudence… Est-elle seulement consciente que cet homme aurait pu la tuer ? Probablement pas. Sa confiance en moi est telle qu’elle imagine que je saurai toujours détourner d’elle les balles des assassins. Mais ce soir, quand ce viseur s’est posé sur son front, pendant quelques abominables instants, je l’ai vue morte…  

Je ne peux pas me tourner vers elle. Je crains trop que ma bouche ne révèle ce que mon cœur veut lui hurler.  

 

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre ?  

Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant ?  

Que cette heure arrêtée au cadran de la montre ?  

Que serais-je sans toi que ce balbutiement ?  

 

Je ne lui dirai jamais ces mots. Elle n’entendra de ma bouche que moqueries et rebuffades, et pourtant, elle m’a tout donné. Avant elle, je n’étais qu’une ombre… Une légende urbaine, inspirant la terreur dans l’âme des criminels… Un être craint et respecté, mais pas un homme. Si ton frère m’a ouvert sur le monde de la lumière, c’est toi qui as fait de moi un homme, Kaori.  

 

J'ai tout appris de toi sur les choses humaines,  

Et j'ai vu désormais le monde à ta façon.  

J'ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines,  

Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines.  

Comme au passant qui chante, on reprend sa chanson.  

J'ai tout appris de toi jusqu'au sens de frisson.  

 

Oui, le frisson… Car Kaori m’a fait connaître la peur. Avant elle, ce sentiment m’était étranger. Je mettais un point d’honneur à protéger les innocents qui demandaient mon aide, mais je ne m’inquiétais pas pour eux. Et pour moi, encore moins ! Mon destin était d’être fauché par une balle. Je m’en moquais. La vie alors ne valait pas la peine d’être vécue… Oh, je ne souhaitais pas mourir ! Il y avait trop de Miss Mokkori en ce monde pour le quitter si vite ! J’étais juste indifférent à mon sort.  

Je m’endormais le soir sans savoir si je serais encore vivant le lendemain, mais avec l’assurance que je ne manquerais à personne… Puis Kaori s’est installée chez moi. Elle a transformé un dortoir en foyer. Avec elle, j’ai découvert le plaisir des petits-déjeuners quotidiens. Avant, je n’aurais jamais soupçonné que de savoir la table dressée à mon retour serait si délectable. Depuis qu’elle vit avec moi, j’ai une raison de rentrer à la maison… J’ai une maison… Moi qui ne me souviens pas du visage de mes parents, je sais maintenant ce que c’est qu’avoir une famille… Kaori est ma famille.  

 

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre ?  

Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant ?  

Que cette heure arrêtée au cadran de la montre ?  

Que serais-je sans toi que ce balbutiement ?  

 

Bien sûr, il n’y a pas de place pour l’amour dans mon monde. L’assassin qui m’a piégé ce soir a compris que Kaori était ma faiblesse… La seule faiblesse du terrible City Hunter. Pourtant, je ne parviens pas à regretter de l’avoir gardée auprès de moi.  

 

J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne.  

Qu'il fait jour à midi, qu'un ciel peut être bleu,  

Que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne.  

Tu m'as pris par la main, dans cet enfer moderne  

Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux.  

Tu m'as pris par la main comme un amant heureux.  

 

Oui, Kaori m’a fait découvrir le sens du mot bonheur, et il ne ressemble à rien de ce que j’imaginais. Il ne se trouve pas dans les bras des femmes légères ni dans les bouteilles de saké. Le bonheur, c’est d’être réveillé tous les matins par une massue. Oh, je ne suis pas masochiste, ou peut-être un petit peu, mais les massues de Kaori sont des marques d’amour… les seules que je peux accepter…  

Pourtant sans même que je m’en rende compte, elle m’en a apporté bien d’autres : tous ces moments de complicité, les rires, les cris, les disputes perpétuelles… Mon appartement s’est rempli de vie quand elle s’y est installée.  

 

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre ?  

Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant ?  

Que cette heure arrêtée au cadran de la montre ?  

Que serais-je sans toi que ce balbutiement ?  

 

Mais le bonheur n’est pas fait pour les hommes comme moi. J’ai été égoïste de la garder à mes côtés. Après la mort de Makimura, je me suis convaincu qu’elle serait plus à l’abri auprès de moi. Péché d’orgueil ou folie d’un tueur amoureux ? Quoi que ce fût, je sais aujourd’hui que j’avais tort.  

J’ai beau être le meilleur, la protéger est bien plus dur que de s’occuper d’une cliente mokkori. Quand elle est visée, je ne suis plus un professionnel, je ne suis plus qu’un homme. Il n’y a qu’à voir comment je suis tombé dans le piège grossier que ce tueur grotesque m’a tendu… Je sens sa présence non loin… Il doit jubiler de m’avoir berné.  

 

Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes.  

N'est-ce pas un sanglot que la déconvenue,  

Une corde brisée aux doigts du guitariste ?  

 

Je n’ai pas le choix. Je dois lui dire de partir… Elle sera toujours en danger avec moi. J’aurais dû le comprendre quand elle s’est écroulée au milieu de la rue il y a quelques jours. Si ça n’avait pas été un avertissement, s’il avait visé son cœur, je n’aurais pas pu la sauver… Cette seule idée m’est intolérable…  

Sans elle, je ne suis rien, même pas l’ombre d’un homme, mais je préfère la savoir vivante loin de moi que la voir mourir dans mes bras.  

 

Et pourtant je vous dis que le bonheur existe.  

Ailleurs que dans le rêve, ailleurs que dans les nues.  

Terre, terre, voici ses rades inconnues.  

 

Non, je ne dois plus écouter ce que me souffle mon cœur. Oui, le bonheur existe et je l’ai vécu pendant plus de deux ans… Deux années avec le sourire de Kaori Makimura, deux années avec sa tendresse, ses attentions constantes pour l’imbécile que je suis, deux années où elle n’aura été qu’à moi… c’est bien plus que ce qu’un homme comme moi peut espérer. Maintenant, il est temps de refermer la parenthèse enchantée.  

Je la connais, elle essayera de s’accrocher de toutes ses forces… Elle m’aime tellement… Alors, je lui assène des paroles impitoyables. Je lui dis qu’elle est une incapable, qu’elle ne pourra jamais prétendre prendre la suite de son frère. D’un regard glacial, je la congédie comme une vulgaire femme de ménage. Elle me regarde incrédule puis tourne brutalement les talons pour s’enfuir dans la nuit. Des perles salées s’envolent dans son sillage… Je n’aurais jamais su que la faire pleurer… Elle ne saura pas que mon cœur pleure avec elle… Pardon, mon amour... Ta sécurité est à ce prix.  

Je fixe mon magnum… City Hunter ne peut avoir qu’une arme pour compagne. J’étais fou de l’oublier ! Mon bras se tend dans la nuit, un coup de feu retentit dans le silence. Je ne le vois pas, mais je sais que la balle a frôlé sa joue. Tel un gant jeté au visage d’un adversaire, j’accepte ainsi son défi. La prochaine fois, ce sera le cœur que je viserai…  

Tu ne toucheras pas à un seul cheveu de Kaori, Renard… J’en fais le serment…  

 

 


Capitolo: 1


 

 

 

 

 

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