Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 14 capitoli

Pubblicato: 31-05-19

Ultimo aggiornamento: 13-06-19

 

Commenti: 17 reviews

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DrameRomance

 

Riassunto: Lors d'une mission périlleuse, la relation des City Hunter évolue. Mais comme toujours la route est sinueuse.

 

Disclaimer: Les personnages de "3 anniversaires et 3 moi(s)" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: 3 anniversaires et 3 moi(s)

 

Capitolo 1 :: chapitre 1

Pubblicato: 31-05-19 - Ultimo aggiornamento: 31-05-19

Commenti: Bonjour, voilà une nouvelle histoire. J'espère qu'elle vous plaira. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

Chapitre 1  

 

- Je t’aime.  

 

Kaori regarda l’homme à ses côtés, les larmes aux yeux. Il croisa son regard, se voulant rassurant mais ne fut pas des plus convaincants. Elle était pâle, ses yeux reflétaient son angoisse et elle mordait sa lèvre. Elle ne se rendait même pas compte que ce simple geste le mettait dans un état de fébrilité avancé. Il mourait d’envie de l’embrasser. Il posa une main sur sa cuisse.  

 

- Ne dis pas de sottise, Kaori. On croirait qu’on va mourir., lâcha Ryo, se voulant léger.  

- Mais on va mourir ! Alors s’il y a bien un moment où je peux enfin dire ce que j’ai à te dire, c’est maintenant !, s’énerva-t-elle.  

 

Il reposa la tête contre le mur derrière lui. Elle n’avait pas tort. Pour l’une des rares fois de sa vie, il n’avait pas de solution pour les sortir de là. Ils devraient compter sur leur chance et aujourd’hui, elle n’était apparemment pas de leur côté. Il semblait donc bien qu’aujourd’hui sonnerait le glas de City Hunter… Il attira Kaori contre lui.  

 

- Je suis désolé, Kaori., murmura-t-il.  

- Désolé ? Mais de quoi ?, s’étonna-t-elle.  

- Pour commencer, d’avoir encore accepté une mission de Saeko sans t’en parler., répondit-il.  

- C’est un bon début. Si on s’en sort, je ne sais pas ce qui va me retenir de l’étrangler., ragea-t-elle.  

- Je vais la remercier pour avoir eu le plaisir de te voir dans cette robe qui te va à merveille., murmura-t-il à son oreille.  

 

Elle sentit ses joues chauffer. Elle avait espéré depuis si longtemps un compliment de sa part qu’elle en était toute retournée.  

 

- Tu délires ?  

- Non., répondit-il avec un mi-sourire.  

- Alors on va vraiment mourir…, statua-t-elle.  

 

Ryo ne sut quoi répondre : il ne pouvait pas lui mentir. Il ne voyait aucune solution pour eux. Il maudissait Saeko bien que, dès le départ, il avait su que ce serait dangereux et qu’ils seraient livrés à eux-mêmes sans pouvoir être aidés. Mais encore une fois il s’était volontairement laissé charmer avec la promesse de faveurs qu’elle ne lui accorderait jamais et il le savait. Il avait amplement mérité la massue qu’il s’était mangée après en avoir parlé à Kaori et de se retrouver dans cette situation mais pas elle. Elle l’avait suivi comme toujours, lui vouant une confiance aveugle. Elle s’était montrée courageuse et vaillante même lorsque leur couverture était tombée et que les malfaiteurs les avaient entourés pour les neutraliser.  

 

- De nous deux, c’est toujours toi qui garde espoir. Si tu n’y crois plus…, insinua Ryo, tentant de réinsuffler un peu de courage en elle.  

 

Elle leva les yeux vers lui cherchant son regard.  

 

- Je sais., dit-elle en mordant sa lèvre, le faisant déglutir.  

- C’est juste que là, je ne vois pas comment on va faire. Ryo ?, l’interpella-t-elle, se demandant ce qui lui prenait.  

 

Il avait les yeux fixés sur ses lèvres, une lueur étrange y brillant. Elle sentit son estomac se nouer et, nerveuse, recommença à se mordre la lèvre.  

 

- Arrête ça…, murmura-t-il d’une voix rauque.  

 

Encore plus nerveuse, elle passa la langue dessus pour les humidifier et, voyant son regard s’assombrir, ce qui la rendit encore plus nerveuse si c’était possible, elle mordit à nouveau ses lèvres. Dans un geste brusque, il lui saisit le menton et écrasa ses lèvres sur les siennes, lui arrachant un gémissement. Ses lèvres étaient douces et chaudes, tellement agréables à embrasser. Il adoucit le mouvement, prenant le temps de les caresser doucement avec la langue avant de les reprendre. Kaori était perdue dans les sensations nouvelles et enivrantes qui se répandaient dans son corps. C’était son premier baiser et elle en avait tellement rêvé mais elle devait l’avouer : c’était nettement mieux que dans ses rêves même si les circonstances n’étaient pas celles qu’elle espérait. Elle ne put réprimer le gémissement de mécontentement lorsqu’il s’écarta d’elle, ce qui le fit sourire.  

 

- Tes lèvres sont tellement douces., murmura-t-il, la voix rauque.  

 

Elle ne sut quoi répondre. Elle n’allait quand même pas lui dire merci ? Elle se sentit bête et complètement ignorante des choses de la vie. Elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais il ne lui en laissa pas le temps et reprit sa bouche, profitant de la surprise de la jeune femme pour glisser sa langue entre ses lèvres et aller la faire danser avec la sienne. Kaori le laissa mener la danse mais, lorsqu’il s’écarta à nouveau d’elle, les laissant le souffle court, elle sortit du cercle de ses bras pour se positionner à califourchon sur lui. Ce faisant, le bas de sa robe remonta dangereusement haut sur ses cuisses dénudées mais elle n’en avait que faire. Elle voulait juste pouvoir le regarder et maîtriser un peu plus la situation.  

 

Elle se pencha vers lui et initia le round suivant, passant les bras autour de son cou puis ses doigts dans ses cheveux. Elle sentit les mains de son partenaire glisser dans son dos jusqu’à ses hanches et la rapprocher de lui jusqu’à sentir son torse musclé contre sa poitrine. Ce contact l’électrisa et elle imprima un peu plus de pression dans leur baiser, rendant l’homme un peu plus entreprenant. Les mains de Ryo caressait son dos dont le décolleté très profond de la robe y laissait un très libre accès. Lorsqu’il sentit les doigts de Kaori tenter de défaire les boutons de sa chemise, une alarme retentit dans son esprit et il dut faire un effort colossal pour rompre leur échange.  

 

- Kaori…, l’appela-t-il, tentant de reprendre son souffle et le contrôle de la situation.  

 

Ecoeurée par ce qu’elle savait qu’il allait lui dire, elle posa la tête contre son torse. Même à ce moment-là, alors qu’ils allaient mourir, il allait la repousser, lui dire qu’elle n’était pas assez désirable. Même aux portes de la mort, il ne ménagerait pas son amour propre… Elle se força à ravaler les larmes qui lui montaient aux yeux puis leva le visage vers lui, tentant d’y apposer un masque neutre. Il lui offrit un sourire amusé en voyant son air se voulant indifférent mais ses yeux la trahissaient.  

 

- Kaori, si on continue, je ne réponds plus de rien., avoua-t-il d’une voix sourde.  

- J’ai envie de toi mais ce n’est franchement pas un lieu pour une première fois…, dit-il, en jetant un regard circulaire à la cale du bateau.  

- Parce que tu crois qu’on aura une autre occasion ?, demanda-t-elle, cynique mais aussi soulagée qu’il ne la repoussa pas.  

- Touché. Tu mérites tellement mieux…, soupira-t-il.  

- Je ne sais pas. Ce que je sais c’est que je me contrefiche d’arriver au paradis encore vierge. Fais-moi l’amour, Ryo. Même si tu ne m’aimes pas, fais-moi l’amour., le supplia-t-elle, les yeux brillants de larmes qu’elle ne voulait pas verser.  

 

Il la serra contre lui jusqu’à ne plus sentir ses tremblements puis l’éloigna légèrement de lui.  

 

- Tu es la seule femme que j’ai jamais aimée, Kaori., admit-il, le regard sombre où elle lut tout l’amour et le désir qu’il éprouvait pour elle.  

- Si tu savais depuis combien de temps j’attends ces mots., souffla-t-elle, le coeur battant à cent à l’heure.  

 

Il baissa les yeux, se sentant coupable. Par sa faute, ils n’auraient que quelques heures… Il sentit la main de Kaori se poser sur sa joue et leva de nouveau le regard vers elle. Elle se pencha et l’embrassa tendrement. De fil en aiguille, les baisers s’intensifièrent, les caresses furent plus appuyées. La jeune femme sentait les mains de son partenaire partout sur elle pendant que ses lèvres et sa langue explorer sa bouche, son cou, sa gorge. Elle sentit à peine les bretelles de sa robe glisser découvrant sa poitrine et ne s’en rendit compte que lorsqu’il posa doucement les mains sur ses seins pour les caresser, un regard admiratif posé sur eux. Gênée, elle interposa ses mains mais doucement il les écarta.  

 

- Tu es belle, Kaori. Oublie tout ce que je t’ai dit. Tu n’as pas à rougir de tes attributs.  

 

Pour appuyer ses dires, il les caressa puis la guidant, il put poser les lèvres et profiter de cette peau douce et nacrée qui s’offrait à lui, arrachant des gémissements lascifs de sa partenaire. Prise dans la tourmente qu’il lui infligeait, elle ne sentit pas ses mains remonter le long de ses cuisses et la caresser doucement intimement. Quand elle réalisa, la gêne s’effaça instantanément tant le plaisir ressenti était fort. Elle déboutonna rapidement sa chemise et en écarta les pans, laissant ses mains courir sur ce torse qu’elle avait souvent eu l’occasion de voir mais jamais de toucher. Elle s’en donna à coeur joie. Quittant sa poitrine, Ryo laissa ses lèvres remonter pour retrouver sa bouche avec délice. Bientôt toute raison les quitta et ils s’unirent, effaçant les dernières barrières textiles. Sentant la crispation de Kaori lorsqu’il vint en elle pour la première fois, il s’immobilisa un moment avant de reprendre lentement. Elle trouva rapidement son rythme et guida leur danse, n’ayant pas quitté sa position sur ses genoux. Atteignant le paroxysme ensemble, elle se laissa retomber sur son torse, essoufflée. Il l’enlaça tendrement et la tint serrée contre lui.  

 

Soudain des bruits de pas s’approchèrent de leur cellule et ils se rhabillèrent en vitesse. Lorsque la porte s’ouvrit, Ryo se posta devant Kaori qui se mit juste derrière lui. Une dizaine d’hommes entrèrent dans la pièce, beaucoup trop pour une si petite surface mais suffisamment pour maîtriser City Hunter. Ils les emmenèrent sur le pont où les attendait la principale cible de leur opération.  

 

- Je n’ai pas pour habitude de maltraiter mes invités, mais à invité spécial traitement spécial., commença l’homme avec un sourire narquois.  

- Nous sommes dans les eaux internationales, dit-il en montrant l’étendue d’eau autour d’eux.  

 

Les deux nettoyeurs observèrent les alentours. Sentant son angoisse, Ryo attrapa la main de Kaori.  

 

- Dans ma grande clémence, je refuse de vous livrer aux requins, en tous cas pas directement. Je préfère vous abandonner en pleine mer sans vivres ni eau. Il ne vous restera que l’amour…, plaisanta-t-il avec un sourire mauvais.  

- Monsieur est trop bon., répondit Ryo, le regard sans faille.  

 

Il les fit grimper dans un canot de sauvetage et les largua sur l’océan, s’éloignant rapidement.  

 

- Ryo, que va-t-on faire ?, demanda Kaori angoissée.  

- On n’a même pas de rame, rien pour avancer, on ne peut que dériver., dit-elle, paniquée.  

 

Il s’approcha d’elle et l’enlaça. Entre mourir d’inanition et mourir dévoré par un requin, il préférait la première solution. Ils s’endormiraient et ce serait tout… enfin presque.  

 

- Calme-toi d’abord. Dis-toi qu’on a toujours une chance., tenta-t-il de la rassurer.  

- Et puis, vu qu’on a rien d’autre à faire, on pourrait peut-être profiter de notre nouveau partenariat., suggéra-t-il, taquin.  

 

Malgré ce qu’elle pouvait en penser, il n’était pas à ce point obsédé mais s’il pouvait détourner son esprit de ses pensées moroses, il ne s’en priverait pas.  

 

- Les massues sont interdites !, lui dit-il voyant son regard changer.  

- Je sais. Ryo, merci d’essayer de rendre les choses plus supportables., murmura-t-elle en se collant contre lui.  

- Tu m’as rendu à la vie. C’est le moins que je puisse faire., répondit-il en déposant un léger baiser sur ses lèvres.  

- Tu veux une bonne nouvelle ?  

 

Elle regarda autour d’eux mais ne vit rien. Elle tourna donc les yeux vers lui d’un air interrogateur.  

 

- Dans ce canot, on est sûr de passer mon anniversaire ensemble., dit-il, heureux de ce fait.  

- C’est une bonne nouvelle en effet., répondit-elle.  

 

Elle aurait de loin préféré le passer sur la terre ferme mais elle tenta de se mettre au diapason de Ryo, ne prenant que le bon côté des choses.  

 

- Et d’ici là, on va passer la nuit ensemble à la belle étoile, serrés l’un contre l’autre., dit-il une lueur coquine dans les yeux.  

- Tu tiens vraiment à le faire ici ?, s’exclama-t-elle, effarée.  

- Ca nous occupera et nous réchauffera. Et peut-être que si j’arrive à te faire crier suffisamment fort, quelqu’un viendra nous chercher., lui expliqua-t-il, un sourire carnassier aux lèvres.  

 

Malgré son étonnement, elle sentit le désir gonfler dans son bas-ventre et se laissa faire lorsqu’il se pencha pour l’embrasser, l’entraînant doucement vers le fond du canot où ils se réchauffèrent quelques heures avant de s’endormir.  

 

Au petit matin, ils furent réveillés par une corne de brume. N’en croyant pas leurs oreilles, ils se relevèrent et virent apparaître un cargo devant eux. Le bateau les longea à quelques distances et soudain deux cordes firent leur apparition qu’ils attrapèrent et lièrent au canot sans réfléchir.  

 

- Ryo…, l’interpella Kaori, un sourire humide aux lèvres.  

- Joyeux anniversaire., murmura-t-elle avant de l’embrasser.  

 

Il l’enlaça et répondit à son étreinte. Alors que le canot approchait de la coque du bateau, il tangua dangereusement, menaçant de les faire tomber à l’eau. Ils s’assirent au fond du bateau, Ryo enlaçant Kaori qui commençait à virer au vert. Lorsqu’ils furent suffisamment proches, l’équipage leur lança une échelle faite de corde et de marches en bois.  

 

- Passe en première. Enlève tes escarpins, les marches risquent de glisser. Ne regarde surtout pas en bas., lui conseilla-t-il.  

- On se retrouve en haut., la rassura-t-il.  

 

Elle acquiesça et entreprit de monter. Il la regarda faire et attendit qu’elle fut arrivée et qu’elle disparut de sa vue tirée par deux bras avant de monter à son tour. Il fut en haut en deux minutes où il reçut une couverture qu’il prit avec reconnaissance. Ils furent ensuite conduits vers la passerelle où le commandant anglais les reçut. Après une brève discussion, il leur apprit qu’il se rendait à Nagoya où il devait débarquer sa marchandise deux jours plus tard. Il leur proposa de contacter les autorités du port de Tokyo pour envisager leur rapatriement. Ils acceptèrent et réussirent à joindre Saeko qui leur promit qu’une vedette les récupérerait au large de Miura le lendemain quand le cargo passerait.  

 

Le capitaine leur alloua une cabine et les invita à aller se restaurer, ce qu’ils firent avec plaisir, appréciant la tasse de café et le repas chauds qui leur furent offerts. Ils se réfugièrent ensuite dans la cabine où ils se reposèrent, entre autres, une bonne partie de la journée et la nuit qui suivit.  

 

Comme promis, la vedette les embarqua au milieu de la journée, les ramenant quelques heures plus tard à Tokyo. Arrivés au port, ils furent pris en charge par Saeko qui se prit un sacré savon de la part de Ryo. Il avait eu peur pour Kaori. L’inspectrice laissa couler, connaissant le nettoyeur : il se calmerait rapidement. Elle les ramena chez eux, les laissant rapidement.  

 

Kaori remonta les escaliers d’un pas lourd, Ryo la précédant d’un pas guilleret. Elle s’attendait à ce qu’il fit marche arrière, que la parenthèse dorée se ferma et qu’elle fut reléguée de nouveau au rôle de partenaire professionnelle sans plus. Aussi fut-elle agréablement surprise lorsqu’ayant à peine fermé la porte de leur appartement, deux bras se refermèrent sur elle tandis que des lèvres titillaient les nerfs de son cou, provoquant mille sensations des plus agréables.  

 

- J’ai bien besoin d’une douche et toi aussi. Si nous agissions pour la planète en la partageant., susurra-t-il à son oreille.  

 

Elle rougit mais ne refusa pas et le laissa l’entraîner vers la salle de bains où il lui montra l’étendue de sa conscience écologique. Sentant son anxiété, il comprit rapidement à sa façon désespérée de se donner à lui qu’elle attendait la chute de leur histoire. Il lui montra durant toute l’après-midi et la nuit qui suivit qu’il n’avait pas envie d’une simple liaison éphémère, que c’était beaucoup plus sérieux pour lui. Il la sentit se détendre au fil des heures.  

 

Le lendemain matin, ils décidèrent de continuer leur vie habituelle pendant quelques temps avant de dévoiler leur nouvelle liaison à leurs amis, leur laissant le temps de profiter un peu d’eux en secret. Arrivés au Cat’s Eye, ils retrouvèrent Saeko qui les informa que le bruit de leur résurrection avait déjà fait le tour de la ville et que l’homme qui avait voulu les tuer avait mis leur tête à prix et à un prix conséquent… Ryo se renfrogna, jetant un regard en coin à sa partenaire qui le soutint. Elle ne le laisserait pas la mettre à l’écart malgré le danger. City Hunter c’était eux deux. Ils se battraient ensemble, surtout maintenant…  

 

Quand ils rentrèrent, Ryo se dirigea vers la chambre de Kaori et sortit un sac de son armoire où il entassa des vêtements pêle-mêle.  

 

- Que fais-tu, Ryo ?, lui demanda-t-elle, énervée.  

- Ton sac. Tu vas te mettre au vert quelques temps.  

- Hors de question, je reste avec toi. Tu ne vas pas m’évincer maintenant qu’on est ensemble !  

- Tu vas me gêner, Kaori., dit-il, l’air fermé.  

- Je suis ta partenaire !  

 

Il la regarda, sa carapace se brisant légèrement. Il laissa son inquiétude transparaître dans son regard.  

- Si tu veux que je parte, dis-moi au moins la vérité.  

- Je… Kaori, je ne veux pas te perdre., avoua-t-il.  

 

Elle s’approcha de lui et l’enlaça tendrement. Il l’étreignit à son tour, sa chaleur l’envahissant.  

 

- Moi non plus. Alors combattons ensemble. Dans trois jours, c’est mon anniversaire. Assure-toi qu’on le passe ensemble., murmura-t-elle.  

 

Il céda et lui rendit son sac qu’elle défit. Le reste de la journée passa sans anicroches, l’un et l’autre vaquant à leurs occupations. Saeko leur rendit visite le soir, leur donnant des informations sur l’homme qui voulait leur mort. Elle avait réussi à coincer un de ses hommes qui l’avait balancé et elle savait donc où il logeait.  

 

Forts de ces informations, ils se rendirent au Cat’s retrouvant leurs amis. Mick sauta sur Kaori qui était à peine entrée. Il se fit dégager par Ryo qui l’envoya valser dans le mur avant même qu’elle n’ait eu le temps de dégainer sa massue. Son compère se releva et se précipita sur lui.  

 

- Qu’est-ce qui te prend ?, lui demanda l’américain.  

- Nos têtes sont mises à prix. Ce n’est pas le moment de faire l’andouille., répondit-il, trouvant là une excellente excuse pour cacher sa jalousie.  

 

Il croisa le regard amusé de sa compagne et détourna les yeux, gêné. Passant aux choses sérieuses, ils mirent en place un plan d’attaque pour le lendemain, Mick et Falcon se joignant à leur expédition. Kaori et Ryo reprirent le chemin de leur immeuble en silence. Soudain, une voiture déboucha d’une ruelle, leur coupant la route. La mini fit une embardée et Ryo parvint à la stopper sans dommage. Des hommes sortirent de la voiture, mitraillant la mini et ses occupants. Sans attendre, Kaori sortit et se mit à l’abri derrière la voiture, vite rejointe par Ryo. Ils sortirent leurs armes et répliquèrent. Rapidement leurs adversaires prirent la fuite et ils restèrent seuls.  

 

- Ca va ?, demanda Ryo, se tournant vers Kaori.  

- Oui. Et toi ?  

- Juste une promenade de santé., répondit-il amusé.  

 

Ils remontèrent en voiture, qui accepta de démarrer contre toute attente, et ils rentrèrent chez eux où ils célébrèrent le fait d’être en vie.  

 

Le lendemain à l’heure convenue, les quatre amis se retrouvèrent à quelques mètres de la maison visée. Ils pénétrèrent dans la résidence et neutralisèrent les hommes qui s’opposèrent à eux. Kaori déblayait le terrain à coup de bazooka, Falcon utilisait sa mitraillette fétiche et les deux nettoyeurs avaient en mains leurs revolvers. Ils avançaient ensemble, prudemment, chacun confiant en l’autre. Soudain, Ryo entendit un léger cri et vit le bazooka voler en l’air et atterrir lourdement un peu plus loin. Il vit Kaori étendue par terre, du sang maculant son haut. Son propre sang ne fit qu’un tour et il s’approcha d’elle. Elle ouvrit les yeux doucement et croisa son regard inquiet.  

 

- Vas-y, Ryo. Va arrêter ce salaud. Je vais bien., le rassura-t-elle, d’une voix faible.  

- Tu es sure ?  

- Oui.  

 

Il se leva et partit, le coeur lourd, accompagné de Mick. Moins d’un quart d’heure après, ils étaient revenus, les vêtements tâchés de sang. Falcon les attendait tenant la jeune femme dans ses bras.  

 

- Elle vient de perdre connaissance., les informa-t-il.  

Ryo la récupéra et partit en courant à la voiture puis roula à tombeau ouvert jusqu’à la clinique du Professeur. Inquiets, les trois hommes attendirent des nouvelles, vite rejoints par le reste de la bande. L’opération dura des heures jusqu’au milieu de la nuit. Le Professeur sortit de la salle d’opération, fatigué mais avec un sourire rassurant.  

 

- Elle est sortie d’affaire. Elle risque de dormir beaucoup dans les heures qui viennent car elle a perdu beaucoup de sang. A quelques millimètres près, ce n’aurait pas été la même chose., les informa-t-il.  

 

Ryo blêmit apprenant cela. Il avait failli perdre la femme qu’il aimait, elle avait échappé de justesse à la mort. Ils venaient juste de se trouver et il avait failli la perdre. Sans réfléchir, il suivit le médecin qui l’emmena à la chambre de Kaori. Elle reposait endormie sur son lit, pâle, une perfusion et des culots de sang attachés à sa main.  

 

- Lorsque sa numération sera revenue dans les normes, elle pourra sortir. Dans quarante huit heures, je pense.  

- Merci, Doc., murmura-t-il.  

 

Le vieil homme le laissa, seul. Ryo resta au chevet de la jeune femme toute la nuit à cogiter et s’en alla au moment où elle se réveillait, le coeur lourd. Malgré les appels de ses amis ce jour-là, il ne vint pas la voir et n’arriva que le jour suivant au matin. Kaori posa un regard incertain sur lui et le suivit sans mot dire jusqu’à la voiture.  

 

- On pourrait s’arrêter au cimetière, s’il te plaît ?, demanda-t-elle, d’une voix faible.  

- Si tu veux., répondit-il simplement.  

 

Il la laissa se rendre seule sur la tombe de son frère et attendit patiemment son retour. Ils reprirent la route, Kaori essuyant par moment les larmes qui coulaient sur ses joues. Arrivés à l’appartement, Ryo monta son sac puis redescendit et se dirigea vers la porte.  

 

- Tu fais quoi là ?, demanda-t-elle, d’une voix qu’elle aurait aimé plus détendue.  

- Je sors. J’ai besoin de me détendre.  

- Ryo, aies au moins l’honnêteté de me le dire en face., dit-elle en se tournant vers lui.  

 

Il vit son regard empli de résignation et de douleur et détourna les yeux.  

 

- Nous nous sommes bien amusés mais, comme tu le sais, je ne reste jamais longtemps avec la même femme., dit-il d’une voix dure.  

- Toutes ces paroles, tous ces gestes…  

- Je sais comment m’y prendre pour attirer une femme dans mon lit. Tu ne déroges pas à la règle. Je n’ai eu qu’à te dire ce que tu voulais entendre.  

- Alors ce n’était qu’une question de sexe pour toi., résuma-t-elle amère.  

- Tu as compris. Maintenant repose-toi et reprends des forces. Je ne vais pas traîner un boulet pendant des semaines., lui intima-t-il sèchement avant de sortir.  

 

Elle entendit la porte claquer derrière elle, son coeur se brisant en même temps. Etonnament aucune larme ne voulait sortir de ses yeux. Elle se sentait vide et épuisée. Elle n’arriverait jamais à faire semblant de vivre une vie normale avec lui, de faire comme si rien ne s’était passé. Elle monta à l’étage et s’enferma dans sa chambre. Prenant son sac, elle rassembla quelques affaires, récupéra la photo et la bague que son frère lui avait laissées. Elle observa un moment cette pièce qui avait été son refuge pendant des années. Récupérant son sac en grimaçant, le geste tirant sur sa blessure au côté, elle se tourna et fit face à son armoire. Elle referma doucement les portes et s’observa quelques minutes dans le miroir.  

 

- Joyeux anniversaire, Kaori. Tu as vingt huit ans aujourd’hui. Tu viens de te faire plaquer par le seul homme que tu as jamais aimé, ta vie est en ruines… Finalement j’aurai mieux de mourir il y a deux jours. Ce jour-là, j’étais heureuse…, soupira-t-elle.  

 

Ne voulant plus s’appesantir, elle sortit de sa chambre puis de l’appartement après l’avoir fermé. Elle glissa les clefs dans la boite aux lettres. Elle croisa les doigts pour ne pas tomber sur son voisin américain car, pour l’heure, elle n’avait envie de voir personne. Après un bref détour par la banque où elle vida son compte en banque, elle prit la direction de la gare où elle embarqua dans le premier train en partance, le coeur déchiré... 

 


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