Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 36 capitoli

Pubblicato: 20-01-20

Ultimo aggiornamento: 29-02-20

 

Commenti: 65 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: NC17 - Ryo doit à nouveau effectuer une mission pour Saeko : il doit se marier...

 

Disclaimer: Les personnages de "Marry me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Marry me

 

Capitolo 1 :: chapitre 1

Pubblicato: 20-01-20 - Ultimo aggiornamento: 20-01-20

Commenti: Bonjour, et me voilà de nouveau de retour. J'espère que cette fic vous plaira. Vous pouvez ajouter une troisième catégorie : drame. M'est avis que votre petit cœur battra, que vous m'accuserez d'être sadique mais j'assume. Vous êtes prêts? C'est parti. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 1  

 

Assis sur un banc dans le parc par une belle journée de septembre, Ryo regardait les jeunes femmes passer avec beaucoup d’intérêt. Plusieurs fois, il faillit se lever et en poursuivre une ou deux de ses assiduités mais il se retint, sachant que, s’il le faisait, il risquait de manquer son rendez-vous et il ne pouvait manquer la miss mokkori par excellence, se dit-il en ricanant bêtement. Son sixième sens en action, il se leva et s’élança, mokkori fièrement dressé, vers la belle jeune femme aux yeux améthyste qui arrivait. Avec bonheur, il aperçut la jolie culotte en dentelle noire qu’elle portait avant de ressentir la douleur de son talon enfoncé profondément dans sa bouche.  

 

- Chalut Chaeko…, l’accueillit-il, retombant lourdement sur le sol.  

 

Son moral remonta cependant très vite car il avait une vue imprenable sur les deux collines proéminentes de son amie et sa libido se réveilla de nouveau, très rapidement matée par quelques coutelas bien placés.  

 

- Tu es insupportable, Ryo !, le tança-t-elle sévèrement.  

- Tu n’as qu’à pas être aussi mokkori, ma chère.  

- Bien, alors regarde mais ne touche pas !, fit-elle d’un ton pincé.  

- C’est toujours pareil avec toi. Tu agites la marchandise sous mon nez et je dois rester de marbre. Mais je ne suis qu’un pauvre homme, moi…, geignit-il dramatiquement.  

- Bon, si on en venait à la raison de notre présence ici. Je n’ai pas toute la journée devant moi., lui asséna-t-elle.  

 

Saeko observa les alentours, méfiante, puis se tourna vers Ryo.  

 

- Comment as-tu fait pour venir sans Kaori ?, lui demanda-t-elle, suspicieuse.  

- Elle est partie de bonne heure à l’orphelinat. Il y a eu plusieurs nouvelles arrivées et ils avaient besoin de bras pour s’en occuper., répondit le nettoyeur nonchalamment.  

- Tant mieux. Ryo, je voudrais te confier une mission., commença-t-elle.  

 

Il bondit du banc et se posta, poings sur les hanches, face à elle, l’air furieux. Elle le regarda patiemment et attendit sa diatribe endiablée.  

 

- Je pense que tu oublies quelque chose. Regarde ça !, dit-il en sortant une liste de petits billets noircis qui vola dans les airs sur dix mètres de long.  

- Ce sont tous les coups que tu me dois et que tu n’honores jamais ! Alors c’est d’avance ou rien !, hurla-t-il, faisant se retourner plusieurs passants.  

- Fais voir., demanda-t-elle en prenant la liste à sa moitié.  

 

Elle fit mine de l’étudier puis la déchira en deux, en froissant la fin.  

 

- Eh !, s’offusqua Ryo.  

- Ca, c’est pour les dommages que tu as causés en ville la semaine dernière et que j’ai dû couvrir., expliqua-t-elle.  

- A qui la faute ? Tu ne m’avais pas dit que ces tarés étaient armés de lance-missiles à ciblage thermographique ! Je ne l’ai appris qu’en y faisant face ! Sinon, je serais parti hors de la ville !  

- Si tu n’avais pas passé ton temps à courir après la fille du chef, tu l’aurais su bien plus tôt. Même Kaori s’en était aperçue., rétorqua Saeko.  

 

Un peu trop tard pour prévenir, mais elle s’en était aperçue tout de même. Ryo croisa les bras, boudeur. Il était vexé qu’on lui rappela que, sur ce coup-là, sa partenaire avait été meilleure que lui, enfin surtout beaucoup plus concentrée… Caché sous des tonnes de crasse accumulées pendant des années, il était néanmoins fier des progrès qu’elle avait faits.  

 

- Mouais. Ben si c’est comme ça, t’as qu’à embaucher Kaori., répliqua-t-il.  

- Je ne suis pas sûre que tu diras la même chose quand tu sauras le fin mot de l’histoire., soupira-t-elle, regardant au loin.  

 

Il releva les yeux et vit son air sérieux. Il reprit alors place auprès d’elle, l’invitant silencieusement à parler.  

 

- On a probablement des cas d’enlèvements avec séquestrations et demande de rançons à travers le monde.  

- Là, tu ne m’apprends rien, Saeko. Tu n’as pas l’air sûre…, remarqua-t-il.  

- En fait, c’est récent. Nous avons retrouvé trois hommes errant sur des plages autour de la baie de Tokyo. Trois occidentaux qui ne se rappelaient de rien. Après enquête, il s’est avéré que ce sont trois hommes qui ont disparu il y a entre neuf et douze mois en Italie et en Espagne. Ils avaient été portés disparus et on pensait qu’ils étaient morts dans des accidents divers avec leurs épouses., expliqua-t-elle.  

- La femme aura demandé l’enlèvement pour toucher le pactole, rien de neuf sur Terre., fit Ryo, désabusé.  

- Non, elles ont disparu en même temps.  

 

Ryo tourna le visage vers elle, la détaillant. Il n’aimait pas son attitude rigide, souvent signe qu’elle cachait son désarroi, elle qui n’aimait pas montrer ses faiblesses.  

 

- Chaque couple a disparu ensemble le même jour dans la semaine après le début de leur voyage de noces. Comme les hommes sont réapparus, on a compris qu’il s’agissait d’enlèvements et non de morts.  

- Combien de couples sont concernés d’après vos recherches ?, lui demanda-t-il d’un ton neutre.  

- Vingt-neuf. Huit en Europe, dix en Amérique, quatre en Afrique et déjà sept en Asie. Après enquête, toutes les familles ont payé une rançon dans les semaines qui ont suivi les disparitions mais ne voulaient rien dire par peur de représailles. Aujourd’hui, on voit réapparaître les maris mais pas les femmes et on se demande pourquoi.  

- Une deuxième rançon, ne cherche pas plus loin.  

- Qui leur dit qu’ils paieront ? Peut-être que certains refuseront de payer pour la femme. Tu imagines les conséquences ?, l’interrogea-t-elle sans vraiment attendre de réponse.  

 

Il s’adossa au banc et se perdit dans la contemplation des nuages. Il imaginait très bien le pouvoir que pouvait avoir l’argent face à l’amour. Il n’imaginait que trop bien que certains hommes s’étaient mariés par besoin plus que par sentiments et qu’ils n’hésiteraient que peu à laisser leur épouse entre les mains de ces malfaiteurs, la livrant à la mort ou à un réseau de traite des femmes. Il serra les dents de rage.  

 

- Qu’attends-tu de moi ?, lui demanda-t-il.  

- Nous avons trouvé certains points communs entre les couples. Je voudrais que tu t’infiltres. Je sais que c’est dangereux mais je sais aussi que tu es capable de le faire., lui assura-t-elle.  

- Tu veux que je devienne un des hommes de cette bande ? Tu les as identifiés ?, s’étonna-t-il.  

 

Elle le dévisagea sérieusement et secoua négativement la tête.  

 

- Non, nous ne savons pas qui ils sont. Ryo, je voudrais que tu deviennes leur cible, leur trentième proie et j’espère bien la dernière., lui dit-elle.  

 

Il resta silencieux un moment, méditant sa demande.  

 

- En gros, tu me demandes de me marier., résuma Ryo, très sérieux.  

- Oui., répondit-elle simplement.  

- Je savais qu’on arriverait à s’entendre un jour, ma Saeko d’amour !, fit-il, la serrant contre lui.  

 

Saeko était ébahie et mit quelques secondes à réagir.  

 

- Qui dit mariage dit nuit de noces. Toi et moi allons faire mokkori toute la nuit !, claironna-t-il, sa face de pervers émergeant.  

 

Il imaginait déjà très bien Saeko en petite nuisette blanche transparente se donner à lui.  

 

- Oh oui, mon Ryo, prouve-moi tes talents. Je suis à toi…, lui susurrait-elle d’une voix lascive.  

 

Il se mit à rire bêtement, ne prenant pas garde à la manifestation physique de ses réflexions qui mettaient en émoi les passants, mais pas pour la raison qu’il aurait espérée, et la colère grandissante de la femme qu’il étreignait et surtout sur qui il gouttait. Un poing rageur reçu en pleine figure le sortit de sa transe.  

 

- Ce ne sera pas moi, idiot., lui apprit-elle sèchement.  

- Ryo, tu te rends compte que ce n’est certainement pas une mission de quelques jours ? Il faudra jouer le jeu de la préparation du mariage, du mariage et du voyage de noces.  

- Et l’après., intervint-il d’un ton posé.  

- Et l’après., acquiesça-t-elle.  

- Sans savoir ce qu’ils attendent exactement., ajouta-t-elle.  

- Je ne veux pas entraîner Kaori dans cette histoire., lui dit-il.  

 

Malgré toutes ses simagrées, il avait déjà réfléchi à tout cela et estimait la situation trop dangereuse pour sa partenaire.  

 

- Moi non plus., approuva Saeko.  

- Alors tu as pensé à qui ?, lui demanda-t-il, ayant déjà une petite idée de la réponse.  

- Reika. Elle est expérimentée et suffisamment aguerrie pour pouvoir supporter cela., répondit l’inspectrice.  

 

Elle n’aimait pas non plus savoir sa sœur au milieu de ce guêpier mais elle avait confiance en elle. Elles en avaient surtout déjà parlé et Reika s’était imposée. Saeko savait très bien pourquoi mais elle avait quand même accepté.  

 

- Je m’en doutais. Tu me mets dans une position des plus inconfortables. Je sens que je vais me prendre des massues à n’en plus finir., soupira Ryo.  

- Evite-les., répliqua-t-elle.  

- Je pourrais…, soupira-t-il.  

 

Mais il ne le ferait pas.  

 

- Trouve un moyen d’éloigner Kaori. Pourquoi ne pas l’envoyer voir Sayuri à New York ? Si elle est au loin, elle ne saura pas ce que tu fais., proposa Saeko.  

- Tu me conseilles de lui mentir ? Ca ne fait pas très… inspectrice intègre., plaisanta-t-il, un sourcil levé.  

- Si j’étais aussi respectueuse de la loi, tu serais depuis longtemps derrière les barreaux, Ryo., répondit-elle, lui faisant un clin d’oeil.  

 

Il esquissa un léger sourire amer, sentant une nouvelle fois le poids de sa vie illégale lui peser.  

 

- Heureusement que je n’existe pas alors…, murmura-t-il.  

 

Saeko s’appuya contre le dossier du banc à son tour.  

 

- Ca ne t’a jamais traversé l’esprit de devenir quelqu’un ?, lui demanda-t-elle, curieuse.  

- Si, une fois ou deux., avoua-t-il.  

 

Ca lui était parfois arrivé quand il s’était demandé comment il avait pu laisser la petite sœur innocente de son meilleur ami entrer si profondément dans ses ténèbres et qu’il s’était rendu compte qu’elle ne partirait jamais sans lui. Mais sans existence légale, pas d’emploi légal, pas de vie normale, pas d’elle et lui.  

 

- Mais à quoi bon s’appesantir sur le sujet ? Je ne peux de toute manière pas le faire., éluda-t-il sombrement.  

- Donc je vais avoir le droit de faire mokkori avec ta sœur ?, fit-il, l’oeil lubrique.  

- Peut-être que je lui ferais un chantage pour que tu payes TES dettes., reprit-il.  

- Voyons, Ryo. Entre beau-frère et belle-sœur, ce ne sera pas très moral…, minauda-t-elle.  

- Tu imagines la tête de mon père s’il apprenait que tu couchais avec ses deux filles.  

- J’imagine la tête de ton père s’il apprenait que son beau-fils est l’un des hommes les plus recherchés du Japon.  

 

Saeko eut la décence de paraître gênée.  

 

- Heureusement que ce mariage sera factice alors., sourit-il.  

- Oui. Tiens, c’est le dossier. Il faudra prendre rendez-vous à l’une de ces agences qui préparera le mariage de vos rêves. Faites attention à bien demander tous les prestataires soulignés dans le dossier. Appelle-les vite. Reika attend ton coup de fil.  

- Pour les frais ?  

- Tout est dans le dossier. Je t’ai ouvert un compte, tu as une carte sans plafond et un budget illimité…  

 

Elle vit le pétillement de plaisir dans l’oeil de son ami.  

 

- Evite d’en profiter pour aller te saouler et prendre du bon temps avec les bunnies. Tu es fiancé, Ryo. Et pense à la quincaillerie., dit-elle en agitant ses doigts devant lui.  

- Les bagues ? Tu veux que je m’occupe des bagues ? Mais j’y connais rien, moi !, pesta-t-il.  

- Pense à ce que tu aimerais et ce que la femme que tu aimes aimerait., lui conseilla-t-elle.  

- Je n’aime personne, tu le sais bien., rétorqua-t-il, chassant certaines images de son esprit.  

 

Elle ne répondit que par un petit sourire amusé et partit. Il se laissa aller contre le banc et poussa un long soupir. Dans quoi s’était-il encore une fois embarqué ? Volontairement qui plus était, sans qu’elle eut à le séduire… Il n’avait même pas négocié de coups avec elle comme quoi, il considérait cette affaire très sérieusement. Il ne savait pas ce qu’il découvrirait mais il se doutait qu’il n’aimerait pas. Entendant quelqu’un donner l’heure, il se secoua et sortit du parc après avoir rangé la carte bleue et les espèces que Saeko lui avait données. Pour une fois, elle avait été généreuse. Il consulta les divers papiers qui attestaient de son identité et les glissa dans sa poche intérieure. Elle n’avait pas changé son nom, ce qui était étonnant mais il ne s’en plaindrait pas.  

 

Après être passé devant plusieurs boutiques, il entra dans une bijouterie un peu en retrait de la rue. Il erra devant les petites vitrines et son regard se figea sur deux alliances très simples avec un léger ornement très finement ciselé et juste à côté un solitaire sur lequel s’érigeait un diamant pas très gros, taillé légèrement en ovale. Elle apprécierait, se dit-il sans chercher à définir exactement à qui il pensait.  

 

- Je peux vous aider, Monsieur., lui proposa le bijoutier.  

- Oui, je voudrais ces deux alliances et cette bague., dit-il en désignant les trois pièces.  

- Très bon choix. En revanche, je tiens à vous préciser que ce sont des bijoux anciens. Je pourrais effacer les inscriptions mais je ne pourrais pas changer la taille. Vous devriez peut-être les essayer avant.  

- Montrez-les moi., demanda Ryo.  

 

Il lui tendit les deux alliances qu’il enfila à son annulaire et son auriculaire côte à côte. Elles iraient parfaitement. Il essaya ensuite le solitaire et en fut également satisfait.  

 

- Je les prends toutes les trois., affirma Ryo.  

- Bien, Monsieur. Que dois-je inscrire ?  

- Rien, pour le moment., répondit distraitement le nettoyeur.  

 

Son regard s’était porté plus loin, là où il avait vu passer Mick en train de draguer les passantes. Il espéra qu’il serait parti quand il sortirait de la boutique car il ne voulait en aucune manière répondre à ses questions. Il savait d’avance ce qu’il lui dirait…  

 

- Très bien. Je vais les mettre dans deux écrins et je vous les redonne de suite.  

- Merci.  

 

Ryo attendit deux minutes avant de voir revenir l’homme qui posa les deux boîtiers sur le comptoir. Il enregistra la vente, Ryo sortit sa nouvelle carte flambant neuve et paya avant de mettre les deux boites dans sa poche de pantalon.  

 

- Tous mes vœux de bonheur à votre fiancée et vous, Monsieur., le salua le commerçant.  

 

Ryo se tourna vers lui et ne sut quoi répondre. Sa fiancée et lui, ça sonnait tellement étrange, tellement faux quand il songeait à Reika qu’il ne savait comment réagir.  

 

- Merci., répondit-il simplement avant de sortir.  

 

Mission numéro un accomplie. Guettant les environs, il fut soulagé de ne pas trouver son ami et se dirigea vers l’immeuble de Reika. Jetant un œil vers leur appartement, il ne vit aucune lumière allumée, aucun signe que Kaori était déjà rentrée. Il appréhendait son retour et espérait vraiment qu’elle ne verrait rien de plus qu’une proposition amicale d’aller voir son amie à New York. Il grimpa les deux étages qui menait jusqu’aux bureaux de la deuxième sœur Nogami et frappa à la porte.  

 

- Ryo, mon amour !, fit-elle en se jetant à son cou.  

- Doucement, Reika. On n’en est pas encore là., répondit Ryo, regardant nerveusement le couloir.  

 

Il la poussa à rentrer et referma la porte. Il tourna nerveusement en rond avant de s’immobiliser et de regarder sa future partenaire… Il n’arrivait pas à s’y faire mais il le devait : Reika deviendrait sa partenaire le temps de cette mission…  

 

- Bon, je suppose que Saeko t’a largement briefée. Tiens, essaie cela., lui dit-il lui tendant les boites à bijoux.  

 

Esquissant une petite moue déçue, elle attrapa les écrins et les ouvrit.  

 

- Ben dis donc, tu ne t’es pas foulé. Pour un richissime hommes d’affaires, tu aurais pu trouver un peu mieux., affirma-t-elle d’un ton pincé.  

 

Il regarda les bijoux et haussa les épaules. Elles lui convenaient très bien à lui. Ce n’était pas parce qu’on était riche qu’on devait acheter des trucs clinquants, non ?  

 

- Elles ne me vont pas ! Elles sont trop petites !, râla-t-elle.  

- Tiens, retourne à la pêche.  

- Ouais, je verrais cela plus tard., maugréa-t-il, rangeant précieusement les bijoux.  

- Bon, je vais rentrer et prendre rendez-vous pour organiser nos noces. Des exigences particulières ?  

- Je veux du monde autour de nous., fit-elle, rêveuse.  

- Et une belle robe blanche avec une longue traîne… , continua-t-elle.  

- Et papa qui m’amène à l’autel.  

- Reika, c’est un faux mariage., lui rappela-t-il.  

- On pourrait en faire un vrai, mon chéri., susurra-elle, passant les bras autour de son cou pour l’embrasser.  

 

Ryo prit sa tête de pervers et laissa un coucou se glisser entre eux.  

 

- Oh alors tu ne verras aucune objection à tirer un coup avant le mariage ?, fit-il, pétrissant sans trop d’égard ses fesses.  

- Quoi ? Mais… Mais non !, s’écria-t-elle, outrée.  

 

Elle le repoussa et il atterrit les quatre fers en l’air derrière le canapé.  

 

- Avant tout, tu me signeras cela !, lui asséna-t-elle, lui tendant son éternel exemplaire de contrat de mariage avec un stylo.  

- Je ne signerai rien, Reika. Ce sera un simulacre et rien d’autre. Personne ne m’épinglera sur son tableau de chasse., lui jura-t-il.  

- Je te laisse. Je t’appellerai pour te donner l’heure et le lieu du rendez-vous. A plus.  

 

Il la salua vaguement puis s’en alla, regagnant son appartement.  

 

- Kaori ? Kaori, tu es là ?, cria-t-il.  

 

Il la chercha dans la cuisine, la salle de bains et sa chambre mais elle n’était visiblement pas rentrée. Il en profita donc pour prendre rendez-vous dans l’une des agences indiquées par Saeko, obtenant un rendez-vous pour le lendemain matin à neuf heures. Il prévint donc Reika et venait juste de raccrocher quand il entendit la clef tourner dans la porte. Il se jeta dans le canapé, attrapant une de ses revues planquées derrière les coussins, et l’ouvrit à n’importe quelle page, riant bêtement.  

 

Kaori pénétra dans l’appartement, un sac de courses dans les bras. Elle observa la table du petit-déjeuner qui n’avait pas été débarrassée, la veste de Ryo à terre plus tout le ménage qu’elle n’avait pas fait depuis quelques jours, passant tant de temps à l’orphelinat. Elle soupira mais ne regretta pas son implication. Les deux plus jeunes enfants qui étaient arrivés avaient vraiment eu besoin qu’on s’occupa d’eux tout spécialement et elle avait pu les rassurer. Elle esquissa un sourire ému en repensant au câlin que lui avait fait le plus jeune avant de partir.  

 

- Bonsoir, Ryo.  

- ‘lut., fit-il absorbé dans sa lecture.  

 

Elle réprima un soupir et partit en cuisine ranger ses courses. Elle prépara le repas et fit un peu de ménage pendant que ça mijotait.  

 

Ryo attendit d’être à table pour passer à l’offensive.  

 

- C’est calme en ce moment niveau travail., commença-t-il.  

- Oui, c’est vrai. Il ne faudrait pas que ça dure trop longtemps…, répondit-elle, calculant le temps qu’ils pourraient ainsi tenir.  

- Destresse, Kaori. Je me disais que ça faisait longtemps maintenant que Sayuri et toi ne vous étiez pas vues.  

- C’est vrai. On se parle souvent au téléphone, ça compense un peu., admit la nettoyeuse, pensive.  

- Et si tu allais la voir quelques jours, voire quelques semaines ? Ca te ferait du bien de souffler un peu.  

 

Elle le regarda d’abord surprise puis plissa les yeux.  

 

- Qu’est-ce que tu me caches ? Tu veux m’écarter, c’est cela ?, demanda-t-elle, la colère grondant dans sa voix.  

 

Il se mordit intérieurement les doigts mais garda son calme, s’autorisant juste à paraître mécontent.  

 

- Mais non ! Ca y est, pour une fois que je me montre sympa avec toi, tout de suite tu me prêtes de mauvaises intentions., fit-il, claquant ses baguettes sur la table avant de se lever.  

 

S’immobilisant près de la fenêtre, il se décerna l’oscar du meilleur acteur : elle s’en voulait visiblement alors qu’elle avait tapé dans le mille. Il s’empressa de fixer l’extérieur quand elle releva le visage, contrite. Elle se leva et s’approcha de lui.  

 

- Je suis navrée, Ryo. Je… Tu as raison., souffla-t-elle.  

- N’en parlons plus. Alors, tu veux aller à New York ?, lui demanda-t-il, radouci.  

- Ca me ferait plaisir mais on ne peut pas se le permettre…, dit-elle, malheureuse.  

- Si on peut. Vas-y, fais-toi plaisir pour une fois, Kaori. C’est un voyage que tu ne feras certainement qu’une fois alors si tu veux rester plusieurs semaines, n’hésite pas. Je ferais en sorte de ne pas mettre le feu à la maison en ton absence., plaisanta-t-il.  

- Tu es sûr ?, l’interrogea-t-elle, une lueur d’espoir grandissant dans ses prunelles.  

- Oui. Vas-y.  

- Merci, Ryo.  

 

Sans prévenir, elle déposa un baiser sur sa joue et recula en rougissant avant de s’enfuir dans sa chambre. Ryo resta stupéfait et toucha sa joue.  

 

- Tu vas morfler quand elle va rentrer et se rendre compte que tu t’es foutu d’elle., murmura-t-il, le coeur lourd.  

 

Certainement mais au moins elle serait à l’abri, loin du danger et c’était ce qui primait. 

 


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