Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 25 capitoli

Pubblicato: 18-06-20

Ultimo aggiornamento: 26-07-20

 

Commenti: 47 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Que se passe-t-il lorsque Ryo croise à nouveau des femmes qui ont jalonné son parcours?

 

Disclaimer: Les personnages de "Toutes les femmes de ta vie " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Toutes les femmes de ta vie

 

Capitolo 1 :: Chapitre 1

Pubblicato: 18-06-20 - Ultimo aggiornamento: 18-06-20

Commenti: Bonjour, voici le début d'une nouvelle histoire. Rkever, désolée de ne pas avoir été suffisamment claire sur le dernier commentaire. J'ai encore quelques histoires en stock donc j'ai de quoi publié. ShaninXYZ, cette fameuse histoire que je ne peux publier ici s'appelle Alma. Libre à toi d'aller la consulter sur le site où je publie en premier.;) J4espère que cette histoire vous plaire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 1  

 

Par une belle journée de mai, alors que les nuages défilaient haut dans le ciel bleu mus par une brise chaude, Kaori rentra de sa tournée matinale d’un pas léger. Le tableau était vide de messages, ce qui ne la perturba pas outre mesure puisqu’ils venaient d’enchaîner quelques missions qui avaient bien renfloué leur compte et qu’une journée de repos ne serait pas de trop pour rattraper tout ce qu’elle avait à faire.  

 

Posant ses sacs de courses sur la table de la cuisine, elle s’aperçut que Ryo n’était toujours pas levé, le petit-déjeuner étant toujours dans le four.  

 

- Ce n’est pas parce qu’on n’a pas de travail qu’il va rester au lit toute la journée…, maugréa-t-elle, se dirigeant vers l’étage.  

- Ryo ! Debout !, l’appela-t-elle en entrant dans sa chambre.  

- Kaori, ma petite Kaori… on tire un coup…, l’entendit-elle marmonner.  

 

Elle sentit le rouge lui monter aux joues : Ryo rêvait d’elle ? Son cœur se mit à battre plus fort et l’espoir revint en force. C’était peut-être le jour où…  

 

- Kaori, ma p’tite bunny préférée…, enchaîna-t-il, serrant son coussin contre lui en se tournant, affichant son mokkori dressé..  

 

Le rouge qui envahit son visage ne trahit dès lors plus son émotion mais sa colère et elle sentit une massue cent gigatonnes se matérialiser dans sa main. Sans autre forme d’avertissement, elle l’abattit sur son partenaire, le faisant traverser le plancher, puis sortit de sa chambre au pas de charge, les poings serrés, le visage renfrogné.  

 

- J’ai peut-être été un peu trop loin., murmura Ryo, piégé sous la pièce de bois.  

 

Il dut s’avouer que, cette fois, il eut bien du mal à s’extirper du poids et à remettre toutes ses vertèbres en place. Il se demandait même si ses doigts de pied n’avaient pas souffert de cette attaque… Grimaçant à chaque pas, il se dirigea vers la salle de bains et se glissa sous le jet d’eau chaude qui fit des miracles.  

 

- Je sais ce qu’il me reste à faire cette après-midi…, fit-il, observant le trou béant dans sa chambre.  

- A moi, les miss mokkori !, s’écria-t-il, heureux, levant un poing conquérant vers le ciel.  

 

Il fallait bien trouver une occupation puisqu’il ne pourrait paresser dans son lit, pensa-t-il alors qu’un corbeau habillé d’une veste bleue coursait des libellules aux longs cils. D’un pas guilleret, il descendit jusqu’à la cuisine où sa partenaire s’affairait à ranger les provisions qu’elle venait d’acheter.  

 

- Bonjour, Kaori !, lança-t-il.  

 

Pour toute réponse, il reçut un regard noir et eut un mouvement de recul. Il y était peut-être allé un peu fort… Il s’assit nonchalamment à table et attendit.  

 

- Ben alors, mon p’tit déj…, manda-t-il.  

- Tu ne sais pas te servir tout seul ?, lui lança-t-elle de mauvaise humeur.  

- Voyons, Kaori, je ne voudrais pas me mettre dans tes pattes., minauda-t-il.  

- Bidon…, grommela-t-elle, sortant malgré tout son assiette du four pour la poser devant lui.  

 

Il eut un léger sourire amusé comme à chaque fois qu’il la taquinait puis observa son assiette, laissant apparaître un froncement de sourcils avant de froncer du nez.  

 

- Combien ?, lui demanda-t-il, sortant la plaquette de comprimés pour l’estomac.  

 

Kaori le regarda puis la plaquette et, sans ambages, l’assomma d’un coup de maillet. Ryo finit la tête dans son assiette, une bosse énorme apparaissant sur le sommet de son crâne.  

 

- Ca dépend : avec ou sans anti-douleurs ?, répondit-elle, prenant sur elle pour ne pas le massacrer.  

 

Ca devait être une belle journée, pensa-t-elle nostalgiquement… Finissant de vider les sacs, elle posa deux journaux devant lui.  

 

- C’est quoi cette feuille de choux ? Ce n’est pas mon journal., lui dit-il, méprisant.  

- Je sais. Je l’ai acheté en plus., lui dit-elle, patiemment.  

- Tu fais encore des dépenses inutiles… Après, tu me fais trimer comme un malade parce qu’on n’a pas d’argent sur le compte., lui reprocha-t-il, écartant négligemment le journal non désiré pour prendre l’habituel.  

 

Il reçut un coup de maillet sur sa bosse précédente en faisant apparaître une nouvelle juste au dessus.  

 

- Oh, c’est mignon, on dirait une religieuse…, pipa Kaori.  

- Je te fais trimer comme un malade parce que tu dépenses tout notre argent dans des choses inutiles ! Si j’ai acheté ce journal, c’est parce qu’il y avait dedans un article qui pouvait t’intéresser., lui apprit-elle.  

 

Elle prit le journal en question et l’ouvrit à la page voulue, le repliant et le posant à côté de lui.  

 

- Il me semble que c’est l’une des dernières clients que tu as eues avec Hide., dit-elle d’un ton radouci comme à chaque fois qu’elle parlait de son frère.  

 

Rien que cela sortit Ryo de son apparente concentration sur son journal et, après un bref coup d’oeil à sa partenaire, notant la lueur de tristesse dans son regard, il lut le titre indiqué : « Disparition du médecin courage : le Docteur Megumi Iwasaki est décédée emportée par le cancer qui la rongeait. ». Bien qu’impassible en apparence, le nettoyeur ressentit un léger pincement au cœur.  

 

- Finalement, elle aura tenu bien plus longtemps que prévu. Une miss mokkori en moins sur Terre, c’est dommage., lâcha-t-il d’un ton neutre  

 

Il se tourna en entendant un boum à ses côtés et trouva Kaori étalée par terre. Cette dernière se releva en se frottant la tête.  

 

- Tu ne penses qu’à ça, ma parole !, hurla-t-elle, outrée, sortant une nouvelle massue.  

 

Ryo n’attendit pas le châtiment et s’enfuit en courant.  

 

- Tu n’oublieras pas de réparer le trou dans ma chambre !, lui lança-t-il avant de claquer la porte.  

 

Kaori s’arrêta, essoufflée, quand elle le vit disparaître. Se calmant, elle retourna à la cuisine et termina de ranger en marmonnant. Prenant le journal, elle observa la photo un long moment. Hideyuki lui avait retracé les grandes lignes de l’affaire. Elle avait engagé Ryo pour abattre le meurtrier de son fiancé, un boxeur qui avait déjà dû effectuer un long chemin de croix après un grave accident et qui avait été assassiné par son adversaire alors qu’il devait remonter sur le ring. Son partenaire avait effectué le travail mais, une fois fait, il avait déchiré l’assurance-vie qui devait le rémunérer quand la doctoresse décéderait. C’était bien du Ryo, pensa-t-elle, en souriant. Encore une jolie femme pour laquelle il avait travaillé gratuitement mais elle pouvait comprendre en voyant son regard. Elle ressentait une certaine bienveillance en l’observant mais en même temps elle sentait cette pointe de tristesse comme elle en avait en pensant à son frère disparu. Poussant un léger soupir, elle replia le journal et le rangea avant de se lancer dans une campagne de ménage.  

 

Chassant la pensée de la doctoresse décédée, Ryo s’engagea dans les rues de Shinjuku et commença par faire le tour de ses indics. Satisfait du calme relatif régnant dans les rues de la ville, il sentit les doux effets du printemps et des températures clémentes prendre possession de son corps.  

 

- A moi les miss mokkori…, se régala-t-il, se frottant les mains.  

 

Il se mit alors à arpenter les rues de la ville et celles-ci s’emplirent de cri de stupéfaction et d’effroi jusqu’en fin de journée. Courant comme un bon, il regagna l’immeuble et entra en fanfare dans l’appartement… pour se faire écraser par une massue.  

 

- Tu crois que je ne sais pas ce que tu as fait toute la journée ?, hurla Kaori.  

- J’ai entendu les cris jusqu’ici., lui apprit-elle.  

 

Ryo se releva et s’épousseta, tentant de prendre un air sérieux.  

 

- Je… mais non, voyons, Kaori. Ce n’était pas moi. C’était… Mick., mentit-il effrontément.  

- Mick, me dis-tu ?, répéta-t-elle, semblant se radoucir.  

- Oui, Mick. Comment aurais-je pu me comporter ainsi alors que je viens de perdre une ancienne cliente ? Même moi, j’ai un certain respect…, fit-il très sérieusement.  

- Oh… Pardonne-moi alors., répondit-elle, faussement repentante.  

- Je te pardonne mais que ça ne se reproduise plus., répliqua-t-il, se réprimant de rire bêtement.  

 

Il se tourna vers le placard et retira sa veste, l’accrochant à la patère. Quand il se retourna cependant, il se retrouva bloqué par une chaîne de petites culottes et soutien-gorges qui allait des doigts de Kaori à la poche de sa veste. Il se sentit déglutir.  

 

- Ton respect me réchauffe le cœur., gronda Kaori.  

- Et la prochaine fois que tu veux incriminer ton pote, assure-toi qu’il soit là ! Je te rappelle que Mick et Kazue sont partis dans le nord du pays visiter de la famille !, lui apprit-elle.  

- Oops…, lâcha Ryo.  

- Oui oops., fit-elle.  

 

Il n’eut pas le temps de réagir et se fit écrabouiller par une massue « spécial de l’au-delà » avant d’entendre Kaori s’éloigner furieusement. La soirée se passa sans autre anicroche et, fidèle à lui-même, il s’enfuit de la maison dès que possible après le repas, rentrant à pas d’heure, éméché. Epuisé, il s’effondra dans son lit après s’être déshabillé sur le chemin de sa chambre, éparpillant ses vêtements dans l’appartement.  

 

- Saeba…  

 

La voix était éthérée, irréelle, comme un murmure venant de loin, très loin.  

 

- Saeba…  

 

Ryo se retourna et vit derrière lui apparaître une silhouette légèrement floue.  

 

- Saeba…  

 

La silhouette se précisa et il reconnut Megumi Iwasaki, enveloppée de son imper, une écharpe nouée autour du cou comme la première fois qu’il l’avait vue. Il croisa son regard noisette avec cette tristesse à vous fendre le cœur. Sans un regard, elle le dépassa et il la suivit machinalement, un peu surpris. Pourquoi l’appeler si c’était pour l’ignorer ?  

 

Il se revit tenter de la peloter dans son cabinet, sentit la douleur dans sa mâchoire puis, avant même d’avoir compris comment, se retrouva sur la passerelle qui enjambait la route. Il la voyait parler mais n’entendait pas un mot et, pourtant, il savait tout ce qu’elle lui disait. Inagaki avait renversé son fiancé et, lorsque celui-ci s’était rétabli et avait enfin pu se relancer dans le championnat, il l’avait tué après l’avoir menacé. Elle lui demandait de l’éliminer et il lui avait dit d’aller voir la police, que ça lui coûterait moins cher, mais elle ne voulait pas. Elle n’avait plus le temps, rongée par le cancer. Il serait rémunéré, grassement, lorsqu’elle mourrait. Il avait pris le contrat d’assurance-vie, acceptant le job.  

 

- Finalement pour un coureur de jupons, vous êtes plutôt sérieux., lui dit-elle enfin.  

 

Il regarda derrière lui, faisant le pitre à son habitude.  

 

- Vous êtes sûre de parler à la bonne personne ?, lui répondit-il.  

- Oui, Saeba. Vous n’êtes qu’apparence. Vous vous cachez pour qu’on ne lise pas en vous., répliqua-t-elle avec un léger sourire ironique.  

- Vous faites l’indifférent mais vous ne l’êtes pas tant que cela, sinon vous ne m’auriez pas poussée à me battre, à cesser de noyer mon chagrin et ma douleur dans l’alcool. Vous auriez effectué votre contrat et basta., lui dit-elle.  

 

Il passa une main nerveuse dans ses cheveux et laissa un sourire énigmatique s’imprimer sur son visage.  

 

- Je pense que vous êtes trop romantique., rétorqua-t-il.  

- Vraiment ?, pipa-t-elle, un sourcil levé.  

- Je n’ai fait que chercher à vous impressionner pour tirer un coup., lui apprit-il.  

- Un chevalier servant ne tire pas de coups, Saeba., répondit-elle.  

- Qui a parlé de chevalier servant ?, répliqua-t-il, mal à l’aise.  

 

Il savait que ça avait été ses derniers mots.  

 

- Vous le savez très bien mais continuez à faire l’ignorant., s’amusa-t-elle.  

- Vous savez très bien le faire, non ?, ajouta-t-elle, posant un regard perçant sur lui.  

- Ce que je sais, c’est que vous êtes toujours aussi mokkori !, lui dit-il, lui sautant dessus avec un rictus pervers.  

 

A son plus grand étonnement, Megumi s’effaça quand il l’atteignit et il atterrit par terre, enlaçant le vide. S’époussetant machinalement, il se releva et la chercha, la trouvant derrière lui. Il observa le décor qui avait changé et se retrouva dans le parc, Maki non loin lui racontant ce qu’il savait de la relation d’Ogino et Megumi.  

 

- Même dans vos rêves, vous faites chou blanc. Ca devrait vous parler, non ?, pipa-t-elle malicieuse.  

- Me parler ? De quoi ?, laissa-t-il échapper, les sourcils froncés.  

- Ah oui, je ne suis pas nécrophile, vous avez raison., ajouta-t-il.  

 

Megumi éclata d’un rire sonore et s’approcha de lui, passant un bras sous le sien, l’entraînant le long des allées.  

 

- Je me suis longtemps occupée de Shun avant qu’il ne se passe quelque chose entre nous. Il se voyait comme un raté, un gars fini qui ne remonterait jamais de sa vie sur un ring et incapable de faire autre chose., lui expliqua-t-elle.  

- Si vous l’aviez écouté, nous aurions pu être ensemble., lâcha-t-il, avançant la main pour caresser sa poitrine.  

 

Il se retrouva de nouveau brassant de l’air et Megumi réapparut de l’autre côté.  

 

- Nous ne pouvez avoir que ce que vous voulez vraiment., l’informa-t-elle.  

- Mais je vous veux., objecta-t-il, se lançant sur elle.  

- En êtes-vous si sûr ?, répliqua-t-elle, s’évaporant de nouveau.  

 

Ryo atterrit de nouveau la tête la première sur les graviers de l’allée et se releva, recrachant des cailloux, dans le tunnel qui menait des gradins à la sortie. Il se sentait un peu déphasé par tous ces changements de lieux et mit quelques secondes à retrouver Megumi dans la semi-obscurité.  

 

- Oui, je suis sûr., lui répondit-il.  

- Vous êtes un menteur, Saeba., lui asséna-t-elle, sans une once de reproche dans la voix.  

- Vraiment ? Pourtant, je vous ai montré mon affection dès notre première rencontre., répliqua Ryo, vexé.  

- Oui, montré. Vous montrez ce que vous avez envie que l’on voit. Vous êtes même très démonstratif quand il faut que l’on voit et qu’on ne doute pas. En ce qui vous concerne, plus vous avez à cacher, plus vous montrez., lui dit-elle.  

- Je suis plutôt transparent sur mes envies concernant la gente féminine., rétorqua-t-il, un coucou se dressant fièrement.  

- Vous êtes un illusionniste, Saeba., lui asséna-t-elle.  

 

Ils s’affrontèrent du regard un long moment puis Ryo se mit à rire de manière tonitruante, cachant le malaise qu’elle avait provoqué en lui. C’était étrange de se faire mettre à nu par un fantôme, quoique nu avec ce fantôme-là…  

 

- Cessez de prétendre même envers vous-même. Je suis dans votre rêve, Saeba. Je sais ce que vous cachez. Vous avez un cœur., lui dit-elle, entourant son cou de ses bras.  

- Comme tout le monde, un truc qui fait circuler le sang dans mon corps., répondit-il d’un air fermé.  

- Non, je ne vous parle pas de la pompe cardiaque. Je vous parle de sentiments., lui murmura-t-elle.  

- Je n’ai pas de sentiments., Je suis un tueur, un tueur qui tue de sang-froid mais vous le savez déjà., répliqua-t-il durement.  

- Les seuls sentiments que j’ai se situent en dessous de la ceinture., ajouta-t-il, baissant le visage vers le sien.  

 

Ses lèvres ne rencontrèrent que le vide et il rouvrit les yeux. Megumi flottait dans les airs comme assise, les pieds se balançant légèrement dans le vide. Il vit apparaître entre eux deux leurs deux silhouettes telles qu’elles se faisaient face le jour du match après le meurtre d’Inagaki.  

 

- Vous avez dit que vous me paieriez de votre vie., disait-il  

- Une promesse est une promesse. J’accepte votre vie, pas votre argent., ajoutait-il, déchirant le contrat d’assurance vie qui lui aurait assuré confortablement ses arrières pour quelques temps.  

 

Le rire cristallin de Megumi ramena son attention vers elle.  

 

- Pour un tueur froid et sans scrupule, pour quelqu’un qui n’a pas de cœur, c’était une drôle de répartie, Saeba., pipa-t-elle, malicieuse.  

- Si je me souviens bien de mes cours de psychologie, vous entrez plutôt dans la case type généreux que type sans foi ni loi., compléta-t-elle.  

- Vos cours de psychologie laissent à désirer., maugréa-t-il, de mauvaise foi.  

- Si vous le dites…, répliqua-t-elle, amusée.  

- Vous avez encore bien changé cependant, Saeba. Vous avez gagné en chaleur et humanité., fit-elle remarquer.  

- Décidément, vous avez une très mauvaise compréhension du genre humain…, la contra-t-il.  

 

Il n’aimait pas se sentir psychanalysé, d’autant moins qu’il ne pouvait nier, même s’il le faisait, ce qu’elle disait. C’était même assez intéressant de voir comment il pouvait être aussi obtus dans ses rêves que dans la réalité.  

 

- Pourquoi moi, Saeba ? Pourquoi j’apparais dans votre rêve ?, lui demanda-t-elle.  

- Parce que j’ai vu votre minois dans la feuille de choux que Kaori m’a ramenée., répondit-il comme une évidence.  

- Vraiment ? Est-ce la seule raison ?, insista-t-elle.  

- Pourquoi y en aurait-il d’autres ?, la contra-t-il.  

- Je ne sais pas. Je suis la femme qui s’est occupée d’un homme qui se sentait mis au banc de la société et avait le sentiment d’avoir été ramené à la vie par elle, je suis la femme dont vous avez refusé le paiement par sa mort…  

- Et alors ?, lança-t-il, ennuyé.  

- Je suis la dernière pour qui vous ayez accepté un contrat d’assassinat., acheva-t-elle, posant un regard perçant sur lui.  

 

Ryo détourna les yeux, souhaitant se réveiller, mais, bizarrement, il y resta.  

 

- J’ai encore tué par la suite., objecta-t-il.  

 

Il avait éliminé le Général, le Baron et les meurtriers d’Hideyuki pour commencer et d’autres encore par la suite.  

 

- Pas sur contrat., lui rappela-t-elle.  

 

Il baissa les yeux et se tut. C’était la vérité. Il n’avait plus pris un contrat sur la vie depuis elle. Hideyuki était mort peu après, Kaori était devenue son assistante et, sans même en discuter, il n’avait plus pris ce type de contrat, malgré les quelques opportunités qu’il avait eues. Il se souvint de la première fois où Kaori lui avait évoqué une telle demande. Elle avait tenté de rester neutre, de ne pas montrer ses sentiments pour ne pas l’influencer mais il avait senti sa réticence et, sans même se poser la question, il avait refusé le contrat. Son sourire avait valu tous les remerciements même s’il avait fait semblant de l’ignorer.  

 

- Vous êtes plus humain que vous ne voulez le montrer, Saeba., répéta-t-elle, lui tirant un léger ricanement.  

- Bon, je vais devoir y aller., lui apprit-elle, sautant de son assise invisible.  

 

Elle approcha de lui, s’appuya sur son avant-bras et déposa un baiser sur sa joue, un baiser qui parut chaud à Ryo et, pourtant, c’était un fantôme. Il se demanda également brièvement pourquoi elle pouvait le toucher et pas lui.  

 

- Rappelez-vous, Saeba. Vous ne pouvez avoir que ce que vous voulez., lui rappela-t-elle, s’effaçant progressivement.  

 

Sortant enfin de son rêve, Ryo ouvrit les yeux et constata la présence de sa partenaire au pied de son lit, visiblement prête à le réveiller.  

 

- Pour une fois, je n’ai pas à te tirer du sommeil., s’amusa-t-elle, un sourire radieux aux lèvres.  

 

Avoir… vouloir… 

 


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