Capitolo 1 :: Période difficile

Pubblicato: 22-02-06 - Ultimo aggiornamento: 24-02-06

Commenti: Voilà une mini-fic pour vous faire patienter en attendant les majes sur mes fics en cours. Bon pour le titre, je ne me suis pas foulée, j'ai pensé à Charly et Lulu, désolée pour les références! (lol!) Je la dédie à ma Bougnate Shan in et à son irrécupérable frangin Tigrou, pour que vous ayez une autre vision du corps de métier dont je fais les louanges dans cette fic. Bisous à tous les deux. Petite pensée pour ma Sabi qui se demandait le sujet de cette fic et qui a essayé de me tirer les vers du nez! Biz et bonne lecture. Votre star intergalactique.

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Les bras croisés derrière la nuque, Ryô réfléchissait à sa situation, mais aussi à celle de sa partenaire puisque tout allait de paire. Depuis quelques mois, ils accumulaient les ennuis car personne n’avait eu besoin de City Hunter depuis des mois !  

Les factures s’amoncelaient sur la table du salon, la TEPCO (NDA :Tokyo Electric Power Company, merci Maruku!) allait leur couper l’électricité dans deux jours et le téléphone ne marchait plus depuis belle lurette; Ryô avait juste gardé son portable au cas où. Le frigo se remplissait difficilement et leur compte en banque était dans le rouge. Honteux, ils prenaient leur repas tous les jours au Cats’Eye.  

Miki et Falcon ne leur avaient fait aucun reproche, vu qu’ils connaissaient la situation désespérée des deux partenaires. Par contre Kaori ne parlait plus à Ryô depuis quelques jours. Elle avait fini par craquer et une terrible dispute s’en est suivi entre eux. Elle lui reprochait son manque d’activité, sa passivité face à leur situation et par-dessus tout son manque d’enthousiasme à vouloir l’aider à sortir de cette phase difficile. Le nettoyeur avait déserté l’appartement, traînant dans les bars et autres endroits mal fréquentés.  

Comme à son habitude, Kaori est partie se réfugier chez son amie Miki, pleurant toutes les larmes de son corps. L’ex-mercenaire savait la rassurer et la consoler et après quelques hésitations, la jeune femme finit par regagner sa demeure.  

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Ryô, quant à lui, errait dans les rues de Shinjuku. L’alcool et la cigarette lui avaient fait oublier pour quelques temps les paroles blessantes de sa partenaire. Une partie de lui savait qu’elle avait raison. Elle redoublait d’effort pour qu’ils s’en sortent alors que lui ne faisait rien d’autre qu’attiser sa colère.  

D’un autre côté, que pouvait-il faire ? Toute sa vie, il n’avait su qu’utiliser son magnum, afin d’éliminer des ennemis, pour sa survie. Maintenant, il volait au secours de la veuve et de l’orphelin, enfin au secours de la jolie jeune femme, toujours avec cette arme….Mais aujourd’hui, c’était la période des vaches maigres (NDA : clin d'oeil à Black et Pitite! ).  

Ses pas l’emmenaient inexorablement vers l’immeuble, vers elle…ça faisait deux jours qu’il n’était pas rentré à l’appartement, de peur d’affronter les reproches de Kaori. Pourtant, il devait avouer qu’elle lui manquait. Sa voix, son parfum, ses colères….tout ça faisait partie de sa vie depuis huit années.  

Déjà huit années que son ami Hideyuki l’avait quitté, lui laissant le soin de s’occuper de sa sœur. Et quelle sœur ! Et puis curieuse manie de balancer des massues à tout va !!  

Mais petit à petit, elle avait réussi à lui insuffler cette envie de vivre, par sa générosité, sa douceur, ses rires et même ses coups de massues !  

Vivre pourquoi ? Vivre pour la protéger, vivre pour l’aimer…l’aimer ?  

Oui, il ne pouvait se mentir et surtout mentir à leurs amis. De toute façon qui de Mick, Falcon ou Miki étaient encore dupe ? Ils savaient tous qu’il la faisait enrager pour ne pas lui sauter dessus et elle, ses massues reflétaient sa jalousie envers les femmes qu’il regardait et draguait !  

Il savait maintenant qu’il ne pourrait plus l’éloigner de lui, il avait trop besoin d’elle. Elle était sa seule raison de rester en vie. Il ne mourrait pas d’une balle en pleine ruelle, comme un chien errant, abandonné de tous. Il en était hors de question ! Il avait une famille à présent, et elle se résumait à Kaori…  

Bien sûr, il y avait les amis, mais ils ne remplaceraient jamais la jeune femme….  

*************  

Après avoir passé quelques heures en compagnie de Miki, en s’épanchant longuement sur ses malheurs et son imbécile de partenaire, Kaori était rentré à l’appartement. Elle savait qu’il n’y serait pas, il préférait fuir plutôt que l’affronter. Tant pis, de toute façon elle n’avait rien à lui dire. Certes elle s’était un peu calmée, grâce à Miki, mais elle n’était pas prête à lui pardonner !  

Les factures qui traînaient sur la table basse n’arrangeaient rien. Elle était lasse ; les journées à chercher du boulot, à passer voir le tableau, désespérément vide, à la gare de Shinjuku l’épuisaient. Si Ryô pouvait l’aider ! Mais non, monsieur préférait passer ses journées à feuilleter ses revues pornos et le soir à aller batifoler au Kabuki-chô !  

Elle soupira et se rendit à la salle de bains pour détendre son corps endolori sous une bonne douche chaude. Elle lui en voulait tellement qu’elle ne l’attendit pas et s’endormit comme une souche.  

Le lendemain, elle se leva de bonne heure et alla voir dans sa chambre s’il était rentré. Non, son lit n’était pas défait.  

« Il est encore aller traîner dans les bars, j’espère qu’il n’en a pas profité pour….non…et puis qu’est ce que ça peut me faire ? Nous ne sommes pas mariés ! »  

Curieusement ces mots lui firent beaucoup de mal. Elle ne supportait pas l’idée de le voir dans les bras d’une autre femme. Jalousie ? Oui, sans aucun doute. Ca faisait des années qu’elle l’aimait mais lui semblait jouer les indifférents. Pourtant sur le bateau, il avait fait des aveux, mais depuis, plus rien…  

Peut-être que ça s’arrêtera là, ils resteront partenaires, point barre. Non ! Elle secoua la tête pour chasser ces mauvaises pensées et sortit de l’appartement. L’air frais du dehors lui fit du bien. Elle fit un tour au Cats’ Eye, se disant qu’elle le verrait sûrement là-bas en train d’embêter Miki, mais ce ne fut pas le cas. Elle prit donc rapidement congé de ses amis et rentra chez elle. Toujours pas de Ryô.  

Elle décida de faire le ménage pour se calmer les nerfs. Rien n’était laissé de côté. L’appartement fut propre comme un sou neuf en l’espace de quelques heures ! La faim lui tiraillait l’estomac, il était deux heures passés. Elle ouvrit le frigo, sachant bien qu’il ne devait pas rester grand-chose. Heureusement pour elle, là en plein milieu d’un compartiment trônait une boîte d’œufs. Elle la sortit et y trouva six œufs.  

Assez pour faire une belle omelette ! Ca serait trop pour elle…et si Ryô rentrait entre temps ? Bah, il n’a qu’à s’en acheter une ! Oh puis zut ! Elle n’allait pas le laisser le ventre vide ! Elle décida donc d’utiliser tous les œufs de la boîte et prépara une omelette savoureuse. Elle déposa les couverts et les assiettes sur la table tout en jetant un coup d’œil vers la porte d’entrée. Personne. Elle retourna à la cuisine et apporta l’omelette à table. Elle mangea à toute vitesse, manquant de s’étouffer. Elle rageait intérieurement parce qu’il était trois heures passées et que son partenaire n’était toujours pas rentré.  

« Il m’évite…c’est sûr…peut-être que j’y ai été un peu fort… mais c’est de sa faute, il n’arrête pas de me faire enrager et moi, je démarre au quart de tour… »  

Elle garda toutefois une part d’omelette pour son goinfre de partenaire puis débarrassa la table et fit la vaisselle. Une fois qu’elle eut fini, elle tourna en rond dans le salon, regarda par la fenêtre. « Il n’avait pas pris la mini, donc il n’a pas dû aller loin, se dit-elle. Il est peut-être chez Miki, à l’embêter comme d’habitude ! »  

Elle prit le téléphone pour appeler le Cats’ Eye mais se ravisa au dernier moment. « Bah, il finira bien par rentrer, l’appel du ventre sera le plus fort ! A moins qu’il ne mange à l’œil dans un de ses bars favoris… »  

Elle l’imagina, une hôtesse sur les genoux, en train de lui faire son numéro de charme pour qu’elle lui donne quelque chose à manger et sa colère s’en trouva décuplée !  

Elle remonta dans sa chambre et s’allongea quelques minutes sur son lit. A ce rythme là, c’est la migraine qui la guettait ! Elle passa une main sur son front. « Pourquoi je me mets dans cet état moi ? C’est vrai que quand ça le concerne, je fais n’importe quoi ! »  

Kaori s’inquiétait surtout pour leur avenir. S’il n’y avait pas un client avant la fin de la semaine, ils vivront dans l’obscurité, ensuite adieu l’appartement….Non ! Il ne fallait pas, il ne laisserait pas une telle chose arriver !  

Cet appartement regorgeait de milliers de souvenirs…c’était une partie d’elle, une partie de lui….  

Elle avait l’impression d’étouffer. Elle prit sa veste et sortit. Elle ne voulait pas aller au Cats’ Eye. Si Ryô y était, elle risquerait de s’énerver et ça serait pire qu’avant entre eux.  

Elle s’éloigna un peu du centre-ville. Elle décida de voir à nouveau les petites annonces, elle était même prête à faire de la plonge !  

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