Capitolo 1 :: Rêves

Pubblicato: 06-11-06 - Ultimo aggiornamento: 06-11-06

Commenti: Un grand merci à mes deux bêtas : Cat et Sophie qui ont pris sur leur précieux temps pour lire et me faire un tas de suggestions. Et merci à vous aussi, lecteurs et lectrices, de vous arrêter lire ces chapitres... J'espère que cette fic vous plaira!

Capitolo: 1 2

La jeune fille descendit du bus. Elle n’avait plus que la route à traverser et quelques marches à descendre. Malgré son impatience, elle attendit que le bus s’éloigne pour admirer le spectacle qui s’offrait une nouvelle fois à sa vue : le bleu de l’océan qui s’étendait à perte de vue, jusqu’à l’horizon... là où le ciel et la mer s’unissent.  

Ses yeux toujours fixés sur ce magnifique tableau, elle descendit jusqu’à la dernière marche. Le gris du ciment contrastait avec le sable blond tout autour.  

Le grondement sourd des vagues ressemblait à une étrange et envoûtante mélodie.  

Elle enleva ses chaussures et posa délicatement un pied sur le sable. C’était chaud et bon. Elle resta un instant sans bouger, comme si elle y puisait la chaleur nécessaire à son épanouissement. Mais bien vite, cette chaleur accumulée par le sable en cette chaude journée devint insupportable. Elle courut rafraîchir ses pieds sur le sable mouillé.  

En s’approchant d’elle, les vagues perdaient de leur vigueur pour donner naissance à des vaguelettes qui venaient mourir à ses pieds. Cependant, certaines, plus hardies, venaient doucement, lui caresser les orteils.  

Elle avait prétendu aller travailler à la bibliothèque, seul prétexte valable pour que ses parents la laissent sortir sans lui poser de questions et qu'ils lui permettent de rentrer plus tard que d’habitude.  

Elle avait vraiment besoin de se changer les idées. Elle aimait étudier… heureusement! Sinon, comment supporter ces journées entières pendant lesquelles se succédaient leçons, exercices, dissertations et concours blancs? Préparer les examens d’entrée à la meilleure université du Japon n’était pas chose facile. Elle s’était attelée à cette tâche depuis bien trop longtemps, négligeant tout le reste.  

Sa famille en tout premier lieu. Et plus particulièrement ses sœurs qu’elle aimait par-dessus tout.
 

Ses amies ensuite. Même si elles n'étaient pas nombreuses.
 

Ses passions  

Tout ce qui constitue l'ordinaire d'une vie de jeune fille…  

Être la fille du Préfet de Tokyo n’était pas une mince gageure. Il fallait toujours être à la hauteur de ses attentes. Et ce qu’il désirait par-dessus tout, exception faite d’un héritier mâle, c’était que ses filles soient les meilleures. Et ce dans tous les domaines. Il les avait donc inscrites dans les meilleures écoles du pays où elles côtoyaient les enfants de l’élite japonaise.  

Se battre pour être la meilleure ne lui avait jamais fait peur. Mais de plus en plus, elle ne pouvait s’empêcher de comparer sa vie à celle des autres filles de son âge.  

Elle aurait aimé avoir des amies avec qui se promener, aller au cinéma, passer du temps dans un café… Des amies avec lesquelles partager les petits secrets… Mais hélas, elle ne connaissait personne d’assez intime qu’elle aurait pu qualifier d’amie. Pour fonder une amitié, il fallait consacrer du temps et elle n’en avait pas. Chaque instant était consacré à ses études.  

Cette vie, elle ne l’avait pas choisie. Elle lui avait été imposée par son père et elle l’avait accepté par amour filial… mais surtout parce qu’il n’y avait aucune alternative à une décision venant de son père.  

Mais elle avait cette plage qui lui permettait de se libérer de la tension des études et de laisser libre cours à ses rêves… Ne serait-ce que pour quelques heures.  

Elle ne se lassait pas d’admirer cette mer immense et imposante, qui reflétait les couleurs du ciel.  

Ces couleurs qui changeaient à chaque instant… contrairement à sa vie… si terne et monotone.  

Sa vie était sans surprise et son avenir déjà tout tracé : après avoir fini ses études dans la meilleure Université du Japon, son père la ferait entrer dans la police. Ensuite, ses parents lui trouveraient un parti digne de leur famille.  

Et cela la révoltait !  

Qu’il lui demande d’être la meilleure dans tous les domaines, passe encore. Après tout, elle aussi était fière quand réussissait ce qu’elle entreprenait. Mais elle ne laisserait sûrement personne décider de sa vie personnelle ! Fut-ce ses propres parents !  

Ses pensées furent interrompues par une vague plus forte que les autres qui vint tremper sa jupe. Elle s’éloigna de la grève et contempla encore une fois le paysage qui l’entourait.  

Son regard fut attiré par un jeune couple, joliment assorti. Ils se promenaient sur la plage, main dans la main, en discutant. De temps à autre, la jeune femme portait la main à sa bouche pour dissimuler un petit rire. Son compagnon posait alors sur elle un regard doux et amusé.  

Ils s’arrêtèrent et firent face à l’océan. La jeune femme dit alors quelque chose et tous deux s’assirent sur le sable. La jeune femme posa sa tête sur l’épaule de son ami.  

Ils restèrent ainsi, immobiles.  

La jeune fille ne pouvait détacher son regard d’eux. Elle les voyait souvent sur cette plage et comme à chaque fois, une espérance naquit en elle.  

Ils formaient, à ses yeux, le couple idéal. Ils matérialisaient ses rêves.  

C’est ainsi qu’elle voyait son avenir.  

Serein. Auprès de l’être aimé.  

Au fond d’elle-même, elle savait que le destin qu’avaient imaginé ses parents pour elle n’aurait aucune prise. Elle avait cette certitude que tout dépendrait d’elle.  

Elle caressait cette espérance de trouver celui qui lui était destiné, de pouvoir compter sur lui, comme lui sur elle, pour marcher ainsi ensemble sur le chemin de la vie, jusqu’au bout, même quand la vieillesse aura courbé leurs épaules, quand la mort viendra les arracher l’un à l’autre.  

Non, ce n’était pas une espérance, mais une certitude.  

Il y avait un homme qui lui était destiné quelque part sur cette terre et un jour ou l’autre, ils se trouveraient et feraient le reste de la route ensemble. Un homme avec qui elle pourrait s’épanouir.  

Et elle l’emmènerait sur cette plage qui, jusqu’à présent était la seule à partager ses angoisses et espérances. Ils se promèneraient main dans la main, s’assoiraient sur le sable chaud pour contempler la mer et faire des projets d’avenir…  

Capitolo: 1 2