Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: grifter

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 1 capitolo

Pubblicato: 14-02-07

Ultimo aggiornamento: 14-02-07

 

Commenti: 22 reviews

» Scrivere una review

 

HumourRomance

 

Riassunto: Toute la bande est conviée chez City Hunter pour célébrer Noel.

 

Disclaimer: Les personnages de "Un Noel qui change tout " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I've signed in, but I cannot get access to the management section.

 

Please check that your browser accepts cookies. Please contact me with the email address you signed up and give me your login, password, ISP and localisation. Thanks.

 

 

   Fanfiction :: Un Noel qui change tout

 

Capitolo 1 :: Merry Christmas

Pubblicato: 14-02-07 - Ultimo aggiornamento: 14-02-07

Commenti: Bon, maintenant que le système semble disposer à accepter que je poste une nouvelle fic, voici le second one shot que j'avais pondu sur le thème de noel, il était tout frais pour etre majé le 25 decembre mais bon, mieux vaut tard que jamais pas vrai ? Gros bisou à mes poulettes de ce week end qui se reconnaitront et à ma sempiternelle mais hélas malade béta de choc Saintoise :) Gros bisou ma puce et soigne toi bien :) Merci pour toutes vos reviews sur Gala de Charité ca m'a fait super plaisir! Bonne lecture et à+

 


Capitolo: 1


 

Les yeux rivés sur sa proie, le nettoyeur avançait tel un félin se rapprochant de plus en plus de son objectif. Il s'agissait de ne pas éveiller l'attention de Kaori en faisant le moindre bruit. Déjà qu'elle ne l'avait pas quitté des yeux de tout l'après midi, à croire qu'elle pouvait deviner quand il préparait un mauvais coup!  

L'objectif ne se trouvait maintenant plus qu'à un mètre. Il y était presque. Encore un dernier effort et…  

 

-Ryo ?  

 

La voix de Kaori qui venait de s'élever du salon glaça le sang de Ryo qui s'immobilisa sur le champ. Il pouvait nettement percevoir la menace implicite contenue dans son seul prénom. Il convenait de faire profil bas et vite !  

 

-Oui ? répondit-il d'une voix plus hésitante qu'il ne l'aurait souhaité.  

 

-Que fais-tu dans la cuisine ?  

 

Et zut ! La jeune femme avait l'ouie de plus en plus aiguisée à force de vivre à ses cotés et venait une nouvelle fois de le débusquer avant qu'il ne mette son plan à exécution. Il s'était pourtant faufilé dans la cuisine alors qu'elle avait le dos tourné !  

 

-Je voulais prendre un verre d'eau, mentit-il d'une voix assurée cette fois-ci. Tu en veux un ?  

 

La réponse à sa question ne venant pas, il inspira profondément et se remit à la tache de plus belle. S'il croyait pouvoir endormir la méfiance de sa partenaire ainsi, il se trompait lourdement, la jeune femme était loin d'être dupe ! En effet, à peine avait-il esquissé un pas en avant qu'elle aboya :  

 

-Ryo ! Si jamais tu touches à la bûche de Noël, tu vas tâter de ma massue ! Elle m'a demandée assez d'heures de travail pour que tu t'en empiffres. Tu attendras comme tout le monde pour pouvoir y goûter ! Suis-je suffisamment claire ?  

 

Le nettoyeur avala difficilement sa salive, et mince ! Comment avait-elle deviné ses intentions ?  

 

-Oui, limpide Kaori, je n'y toucherai pas, je prends juste un verre d'eau et je sors.  

 

Il soupira à la vue de sa proie pourtant si proche qu'il lui suffisait de tendre la main pour la toucher. La superbe bûche trônait au beau milieu des victuailles, elle avait l'air si tentante avec son glaçage au chocolat blanc sans mentionner les petits personnages en fruits confits qui en parachevaient la décoration ! Elle semblait lui faire de l'œil et lui susurrer « goûte-moi, allez, juste une toute petite portion. Vas-y, Kaori ne remarquera rien ». Sa raison tentait de reprendre le dessus, en vain.  

« Kaori va te tuer si tu trempes le doigt dedans, oublie ça mon vieux ! » - « Mais ça a l'air succulent, je pourrai jamais attendre le dessert moi ! Rhaaaaaaa assez !!!!!!!!! ».  

 

N'y tenant plus, il se pourlécha les babines : Sa décision était prise, il allait désobéir et en subirait les conséquences, point final. Il tendit la main vers le gâteau mais alors que son index allait saisir un lutin en papaye confite, la voix glaciale de son ange claqua comme un fouet :  

 

-Ryo ! Qu'est ce que je t'ai dit ? Sors de cette cuisine immédiatement ou je viens te chercher par la peau des fesses !  

 

-Je sors, je sors ! Bougonna le malheureux tout en s'exécutant à contrecœur. Il quitta donc la cuisine en traînant des pieds, laissant derrière lui sa proie intacte.  

 

Lorsqu'il pénétra dans le salon, il trouva sa partenaire occupée à décorer le sapin, juchée sur un escabeau pour pouvoir atteindre les hautes branches. Il faut dire qu'ils avaient pris le plus grand du magasin, Ryo se montrant incapable de refuser quoi que ce soit à Kaori tant elle rayonnait de joie à l'époque des fêtes de fin d'année. Il aurait donné n'importe quoi pour la voir toujours arborer ce regard pétillant et ce sourire radieux qui le faisaient littéralement fondre. Son regard parcourut la pièce et il remarqua la table joliment dressée avec chandeliers, bouquets de fleurs fraîches et vaisselle que Kaori ne sortait que pour les grandes occasions. Ce soir, le repas avait lieu chez eux, et la jeune femme tenait à ce que tout soit parfait, c’est pourquoi elle était légèrement sur les nerfs.  

Se tournant vers Ryo, elle lui demanda :  

 

-S'il te plait, tu peux me passer l'étoile rouge qui se trouve dans le carton à tes pieds ?  

 

-Bien sur, tiens.  

 

-Merci, fit la jeune femme en s'en emparant. Que penses-tu du sapin ? Je ne l'ai pas trop décoré ? Demanda-t-elle en guettant son verdict.  

 

Il admira son œuvre. Non vraiment, juste ce qu’il convenait de guirlandes et de boules, le conifère était parfait mais comme d'habitude elle doutait d'elle.  

 

-J'aime bien, répondit-il avec un sourire qu'elle lui rendit.  

 

Kaori allongea le bras au maximum pour atteindre la cime de l'arbre et y poser l'étoile rouge vermillon, se tendant comme un arc. Elle y était presque…  

Soudain, l'escabeau vacilla et bascula vers l'avant l’entraînant à sa suite. Sans l'intervention de son partenaire qui la rattrapa in extremis dans ses bras puissants, elle aurait fini sa course dans l’arbre.  

Le souffle court, elle ouvrit les yeux et réalisa sa position : Ryo la serrait tendrement et ne semblait pas vouloir briser son étreinte, bien au contraire. Le regard troublé qu'il posait sur elle à cet instant semblait emprunt de désir. Rougissant comme une pivoine, elle essaya de faire un mouvement pour se dégager mais impossible, Ryo ne bougeait pas d’un cil.  

« A quoi joue-t-il ? » Se demanda t-elle indécise.  

 

-Je suis vraiment maladroite, désolée.  

 

-Kaori…murmura le nettoyeur incapable de quitter des yeux le visage de son amour.  

 

Avait-elle rêvé ou le timbre de voix de l'homme qui la serrait dans ses bras venait-il de changer ? Pourquoi avait-il soudain cette voix rauque qui le rendait si sexy ? Elle se sentait pantelante, il fallait qu'il cesse de la dévorer ainsi du regard ! Son cœur fit une embardée, les joues en feu, elle réalisa que les lèvres gourmandes de Ryo se rapprochaient de plus en plus des siennes…Allait-il l'embrasser ? Lui ? L'étalon de Shinjuku qui ne la considérait jamais que comme une planche à pain indigne de susciter son intérêt libidineux ? Impensable et pourtant…  

Ryo avait totalement perdu la tête, il ne contrôlait plus rien. L'avoir aussi près de lui le rendait fou ! Les lèvres fines de son ange qu'il rêvait de goûter, la peau de nacre offerte de son cou qui semblait quémander ses baisers…il fallait absolument qu'il se reprenne et vite avant de commettre l'irréparable ! « Plus facile à dire qu'à se faire », se dit-il, « elle est tellement désirable ».  

 

Comme si elle avait entendu sa supplique, la sonnette de la porte d'entrée retentit mettant fin à cette situation équivoque au grand dam des deux nettoyeurs frustrés au plus haut point  

Se dégageant de sa belle encore toute chamboulée, il se dirigea vers le vestibule et lui dis :  

 

-Tu devrais aller te changer pendant que je les fais patienter.  

 

-Euh..Balbutia-t-elle en reprenant tant bien que mal ses esprits, le cœur toujours à 100 à l'heure, oui, j’y vais tout de suite.  

 

Et elle grimpa quatre à quatre les escaliers au moment ou Ryo faisait pénétrer au salon, Miki, Umibozu et Eriko.  

 

Quelle idiote elle était d'avoir osé croire qu'il avait ne serait-ce qu'envie de l'embrasser ! Il cherchait juste à se prouver qu'il pouvait la faire tomber dans ses bras comme n'importe qu'elle femme qui l'approchait ! « Il se moque de toi comme d'habitude et toi tu n'y as vu que du feu ! », se fustigeât-elle. « Une collégienne attendant de recevoir son premier baiser : voilà la manière dont tu t’es comportée... ridicule! «  

 

Elle ôta son jean et se débarrassa de ses vêtements qu'elle posa sur son lit pour farfouiller dans sa penderie à la recherche de sa tenue pour le soir. "Voyons voir… pas trop habillé… si ?"  

 

-Ma chérie, puis-je entrer ? Demanda la voix enjouée d'Eriko à travers la porte.  

 

-Bien sur, entre !  

 

-Bonsoir, j'arrive à temps à ce que je vois, tu n’es pas encore habillée. Tiens voilà de quoi y remédier, dit-elle en lui tendant une robe de soirée. Je suis persuadée qu'elle t'ira à merveille !  

 

-Oh Eriko, elle est splendide ! s'écria Kaori à la vue du vêtement de soie noire, cintré à la taille et largement fendu sur les cotés, mettant superbement en valeur ses courbes gracieuses. Mais c'est bien trop sexy pour moi, jamais je ne… commença la nettoyeuse en secouant la tête.  

 

-Si, si et oui tu seras à croquer là dedans, et puis je l’ai faite sur mesure pour toi. Essaie-la au moins, pour me faire plaisir insista la styliste en faisant des yeux de chien battus à son amie.  

Et puis, si ça peut te rassurer, ton cher Ryo est en ce moment même en train de passer un smoking taillé pour lui. Comme ça vous serez assortis.  

 

-Il s'est laissé faire ? demanda Kaori étonnée. La dernière fois que tu lui as fais faire un essayage, il s'en est mordu les doigts. Il faut dire que ton assistant le collait d'un peu trop près et avait les mains baladeuses. Pauvre Ryo, quand j'y repense…il a beau être cavaleur et impossible, il ne méritait pas ça ! N'avait-il pas juré qu'on ne l'y reprendrait plus à porter tes créations ?  

 

-Si, parfaitement, c'est la raison pour laquelle cette fois ci j'ai pris mes précautions et me suis faite accompagnée par un ami de poids.  

 

-Qui ça ?  

 

-Umibozu ! Il a attrapé ton cher partenaire par la peau du cou et l'a traîné dans la chambre pour se changer et enfiler son smoking pouffa Eriko.  

 

-Ta ténacité à obtenir ce que tu veux m'étonnera toujours !  

 

Comme d'habitude, Kaori capitula et finit par accepter de porter la tenue en question.  

 

-Je te laisse t'habiller, à tout de suite.  

 

Et sur ce, elle s'éclipsa. Restée seule, Kaori se hâta de se préparer et après un léger maquillage et un soupçon de parfum, elle jeta un coup d'œil sur la glace. Devant le spectacle qui s'offrait à ses yeux, elle resta sans voix : elle resplendissait ! Cette robe la moulait comme une seconde peau et le dos nu laissait entrevoir sa sculpturale chute de reins. Rougissante de se trouver si sexy, elle inspira pour se donner du courage.  

 

« Allez, tu vas descendre rejoindre tes amis et t'amuser. Il est trop tard pour reculer maintenant », se motiva-t-elle à voix haute en enfilant une paire d'escarpins pour compléter sa tenue.  

 

Lorsqu’elle rejoignit Eriko et Miki quelques minutes plus tard, elle les trouva en grande conversation et remarqua que Ryo et Umibozu manquaient toujours à l'appel.  

 

-Kaori ! S’extasia Miki en se levant pour l’embrasser, tu es sublime ! A coté de toi, on va faire pale figure !  

 

-Tu vois, je te l’avais dit que ça lui irait comme un gant, ajouta la styliste en admirant son œuvre.  

 

-Merci, rétorqua Kaori gênée en rougissant de plus belle.  

 

-C’est vrai que ça te va à ravir Kaori, déclara dans un souffle une voix masculine à son oreille tandis qu’une main venait se poser au creux de son cou, effleurant un instant fugitif son épaule dénudée,la faisant frissonner de tout son être par ce simple contact.  

 

-Ryo…merci… dit-elle d’une petite voix.  

 

A cet instant et plus que jamais, il se dégageait du nettoyeur un magnétisme qui enivra la jeune femme plus sûrement que la moindre goutte d’alcool, la grisant des pieds à la tête. Ce smoking bleu nuit sculptait son corps d’apollon à merveille. Que ne donnerait-elle pas pour laisser courir ses doigts fins sur son torse, lui arracher sa veste d’un geste et parcourir de baisers sa nuque et ses larges épaules ? Elle se mordit la lèvre supérieure pour reprendre ses esprits.  

 

Ryo qui avait bien remarqué la manière dont Kaori le dévisageait, ne pu réprimer un sourire, flatté de constater qu’elle le trouvait séduisant. Il resserra machinalement sa cravate sous le regard pétillant d’Eriko. Celle-ci voyait son plan se dérouler parfaitement. Ces deux-là étaient amoureux fous, il leur suffisait juste d’un petit coup de pouce pour les forcer à se dévoiler voilà tout.  

 

-Installez-vous, je vous apporte les boissons, offrit la maîtresse de maison en disparaissant à la cuisine.  

 

-Je viens t’aider, proposa Miki en lui emboîtant le pas après avoir fait manger à Ryo un des talons aiguilles pour avoir essayé de soulever sa robe.  

 

-Ryo ! S’énerva le géant, tiens-toi tranquille un peu !  

 

-Ok, ok pas la peine de t’énerver comme ça, je voulais juste savoir si elle était bleue ou rose. Et j’ai ma réponse, elle est bleue satin, ajouta-t-il avec sa tête de pervers lubrique.  

 

-Qu’est ce qui est bleu satin ?  

 

-La petite culotte de Miki tiens !  

 

Un bruit sourd fit trembler les murs de l’appartement de City Hunter, Kaori et Miki passèrent la tête par l’embrasure de la porte de la cuisine pour voir ce qui l’avait provoqué : elles tombèrent à la renverse en visualisant le nettoyeur la tête enfoncée jusqu’au cou dans le canapé et les jambes battant l’air alors que le crâne d’Umibozu fumait encore de sa colère.  

 

-Je t’avais prévenu !  

 

Soudain, les deux ex-mercenaires échangèrent un regard entendu. Quelqu’un venait. La voix cristalline de Kazue retentit alors de l’autre coté de la porte :  

 

-Dépêche toi Mick, nous sommes déjà en retard.  

 

-J’arrive, j’arrive.  

 

-Bonsoir tout le monde.  

 

-Mick, Kazue, je suis contente que vous ayez finalement pu venir !  

 

-Oui, une chance que mon chef de service ait bien voulu me libérer plus tôt. Kaori y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour t’aider ?  

 

-Tu es gentille mais tout est déjà prêt. Mettez-vous à l’aise. Que désirez vous boire en apéritif ?  

 

-Un whisky pour moi s’il te plait, et pour toi Mick ? Demanda-t-elle en se retournant vers son mari.  

 

Celui-ci ne l’écoutait plus depuis un petit moment déjà. Depuis l’instant où il avait pénétré dans le salon et où Kaori lui était apparue en fait. Subjugué, il ne pouvait détacher ses yeux de l’apparition.  

 

-Mick, tu m’écoutes ?  

 

-Oui, moi aussi un whisky Kaori, merci. Tu es très en beauté ce soir, ajouta-t-il avec un rictus pervers et un filet de bave caractéristique en se levant.  

 

-C’est gentil Mick, mais garde tes mains baladeuses dans tes poches, dit-elle en brandissant une mini massue alors qu’il tentait discrètement de glisser sa main le long du dos nu de son hôtesse.  

 

Il se raidit sur le champ, obtempéra et se rassit sous les fous rires d’Eriko et de Miki. C’est alors qu’il croisa le regard noir de Ryo qui semblait dire « Pas touche ! ».  

« Compris vieux » se dit Mick, « tu ne veux pas la partager ce soir ».  

 

Kaori prit place en face de Ryo et entama une discussion animée avec leurs amis. Le nettoyeur se forçait à reporter son attention sur la conversation mais n’y parvint pas, son regard revenant sans cesse sur sa partenaire. En effet, Kaori venait de croiser les jambes, ce mouvement faisant remontant encore un peu plus le tissu de sa robe sur ses cuisses, dévoilant trop de peau pour sa santé mentale, le mettant au supplice. Les mains de Ryo devenaient moites, il la désirait comme jamais !  

 

La jeune femme, se sentant observée, tourna la tête dans la direction de Ryo. Elle n’aurait pas du. Ses prunelles sombres étaient devenues noires, il avait beau afficher un certain détachement, ses yeux eux parlaient pour lui, contre lui. Kaori se surprit à voir une chose qu’elle n’aurait jamais cru possible…un regard animal qui semblait lui dire ni plus ni moins « je te veux ». Pour la seconde fois de la soirée, Ryo avait un mal de chien à se maîtriser et à cacher ses sentiments pour elle.  

Une soudaine chaleur s’empara d’elle. Le cœur battant la chamade, elle entendait son sang battre à ses tempes et elle le vit difficilement déglutir lorsqu’elle se rajusta. Incapable de soutenir ce regard plus longtemps, la jeune femme piqua un fard et tourna le visage vers Eriko.  

Ni tenant plus, Ryo se leva et prétexta aller chercher les glaçons pour sortir un moment de la pièce.  

Parvenu dans la cuisine il s’adossa contre le mur et inspira profondément. Comment tenir la soirée sans craquer et lui sauter dessus ? Son self control avait atteint ses limites. Draguer comme à l’accoutumée Eriko ou Miki devrait endormir les soupçons de Kaori quant à ses véritables sentiments pour elle… D’accord il allait encore la blesser, mais il n’avait pas d’autre solution sous la main. « Je t’aime mais tu mérites cent fois mieux que moi Kaori, que cet avenir impossible entre nous… ».  

 

-Si on passait à table, proposa alors Kaori au moment même où l’estomac de son partenaire faisait entendre un gargouillis monstrueux, déclenchant un fou rire général.  

 

L’assistance acquiesça et tout le monde s’installa. Le plan de table établi plus tôt dans la journée mettait Ryo à bonne distance de son ange. Séparés par Kazue et Umibozu, il espérait que cela parviendrait à calmer ses pulsions et qu’ainsi, Kaori ne pourrait plus lire en lui comme dans un livre ouvert. Le repas s’avéra un véritable succès, tout le monde complimenta Kaori pour son choix de menu sauf évidemment Ryo qui vit là l’occasion de critiquer ouvertement sa belle.  

 

-Vivement que l’on en soit au dessert, maugréa-t- il en mastiquant plus que de raison sa viande.Ce morceau de viande est peu goûteux.  

 

-Moi je la trouve délicieuse cette viande, s’étonna Kazue en demandant la permission de se resservir. Kaori ravie, s’exécuta volontiers non sans décocher à Ryo un regard noir en se penchant en avant.  

 

-Alors si c’est si mauvais, pourquoi t’es-tu resservi ?  

 

Elle marquait un point, il fallait qu’il trouve vite une répartie.  

 

-De toute manière si ça ne te convient pas, tu n’as qu’à te mettre aux fourneaux au lieu de toujours critiquer, intervint Umibozu en se resservant également. Kaori c’est très bon, n’écoute pas cet abruti.  

 

-Arrête de ronchonner mon vieux, ta partenaire est une cuisinière hors pair, il serait grand temps que tu t’en rendes compte, ajouta Mick.  

 

-Pff, je suis un incompris, se plaignit avec véhémence le nettoyeur mais personne dans l’assemblée de releva sa remarque.  

 

Le reste de la soirée se déroula dans la joie et la bonne humeur. Comme prévu, tous les convives firent honneur à la bûche de noël sauf Ryo. En effet, ce dernier avait peu discrètement tenté de caresser la cuisse de Eriko et s’était mangé une massue estampillée « Te demander 10 minutes de te tenir tranquille un soir pareil, c’est trop ? ». Du coup, avec 3 dents en moins, il avait moyennement profité du gâteau.  

 

Le moment de se quitter arriva trop tôt au goût de chacun mais Kazue devant reprendre son service dans 6 heures, il fallait qu’elle rentre se reposer ; elle n’avait cessé d’enchaîner les gardes dernièrement. Umibozu et Miki ne tardèrent pas à suivre. Eriko voulut rester afin d’aider Kaori à ranger mais celle–ci ne l’entendait pas ainsi et refusa tout net.  

 

Quand la porte d’entrée se referma sur les deux nettoyeurs, ils se regardèrent un instant, ne sachant quelle attitude adopter. Mal à l’aise de la manière dont Ryo s’était comporté toute la soirée, Kaori ne savait plus sur quel pied danser dorénavant. Il s’était conduit comme le dernier des goujats mais il y avait eu aussi ces regards qui semblaient en dire long.Que faire ? Elle en avait plus qu’assez de ces non dits et voulait savoir où ils en étaient. Elle décida donc de lui forcer la main.  

De son côté Ryo avait passé toute la soirée à vouloir freiner son envie d’elle, mais maintenant qu’ils se retrouvaient seuls cela devenait mission impossible.  

 

-Je monte fumer une cigarette, dit-il soudain en faisant un pas vers la porte qui menait au toit.  

 

Mais la main de Kaori posée sur son avant bras l’arrêta net. Etonné, il se retourna pour voir ce qu’elle voulait et il la vit se triturer les doigts fébrilement, le regard fuyant et le visage baissé.  

 

Kaori avait le bras levé au-dessus de la tête de son partenaire et attendait sa réaction. Un sourire se dessina sur les lèvres du japonais quand il vit ce qu’elle tenait. Une branche de gui. Kaori quémandait ni plus ni moins qu’un baiser.  

« Se dérobera-t-il », se demanda-t-elle intérieurement « Pourvu que non ! »  

Ryo comprit qu’il ne pourrait plus nier ce qu’il ressentait pour elle. S’il l’embrassait, il serait incapable de se maîtriser. Il ne le pourrait plus. Ils étaient arrivés au bout de leur petit jeu de « je t’aime, moi non plus ». Après 10 ans de perdus à se rendre malheureux, n’avaient-ils pas droit à une rédemption ?  

 

-Ryo…je …  

 

Des lèvres chaudes se posèrent timidement sur les siennes la faisant taire. Puis ne sentant aucune résistance et voyant que son ange entrouvrait délicatement sa bouche, l’autorisant implicitement à approfondir ce baiser, Ryo s’empara de sa nuque et l’attira à lui, l’emprisonnant doucement contre son torse viril. Kaori gémit sous l’assaut et ferma les yeux de délice.  

 

La branche de gui glissa à terre alors que les mains de la jeune femme se nouaient derrière le cou de son compagnon pour jouer avec une mèche rebelle de se cheveux de jais. Ils durent se séparer à bout de souffle, les yeux brillants, la respiration saccadée, front conte front, le sourire aux lèvres.  

 

-Pourquoi Ryo ? Pourquoi maintenant ?  

 

-Parce que je suis le dernier des idiots et que ça fait trop longtemps que je bride ce que je ressens pour toi. Parce que je te fais souffrir inutilement en voulant te faire croire le contraire, voilà pourquoi. Et….  

 

-Et ?  

 

-Et aussi parce que tu es à croquer dans cette robe et que toute la soirée j’ai du puiser dans mes ressources pour ne pas te sauter dessus. Tu es tellement belle mon ange.  

 

-Confidence pour confidence, moi aussi je voulais t’arracher tes vêtements toute la soirée murmura la jeune femme en piquant un fard monumental.  

 

-…vraiment ?  

 

La jeune femme hocha la tête, gênée de ce qu’elle venait de révéler.  

 

-Tu sais, tu es encore plus désirable quand tu rougis Kaori, dit-il en entrelaçant ses doigts aux siens avant reprendre ses lèvres pour un baiser incendiaire. Je t’aime avoua t-il enfin en ponctuant chaque mot d’un baiser qui la laissait tremblante de désir.  

 

-Je t’aime aussi Ryo. Si on m’avait dit que porter cette création d’Eriko nous conduirait là…  

 

-Il faudra que je la remercie personnellement pour son coup de pouce.  

 

-On verra ça plus tard, pour l’instant il y a quelque chose que je brûle de faire avec toi, le coupa sa partenaire.  

-Comme quoi ? La taquina le nettoyeur.  

 

Elle se hissa sur la pointe des pieds pour lui murmurer quelque chose au creux de l’oreille qui fit apparaître un sourire carnassier sur le visage du nettoyeur.  

 

-Avec grand plaisir Sugar, répondit-il avant de la soulever dans ses bras et de l’emporter vers la chambre tandis que la jeune femme se blottissait contre lui et venait nicher son visage dans le cou de son amant.  

 

Dans le lointain, on entendait les feux d’artifice tirés sur la baie, mais ni Ryo ni Kaori n’en avaient cure. Seul comptait le bonheur de s’être enfin trouvés après ces 10 ans d’attente.  

 

FIN  

 

 


Capitolo: 1


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de