Capitolo 1 :: Kaori broie du noir

Pubblicato: 10-05-07 - Ultimo aggiornamento: 10-05-07

Commenti: Voici ma première fic sur HFC alors on verra bien si ça vous plait.... Un grand merci à mes bêtas Grifter et Nanou. Merci aussi à Black pour le titre du chapitre. Allez bonne lecture...

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Chapitre 1  

Comme à son habitude et malgrè l'heure matinale, Kaori était déjà allée vérifier si son partenaire et elle n’avaient pas de demande d'un éventuel client. Elle aspirait à avoir un XYZ ce matin là et, une fois n'étant pas coutume, ce n'était pas le manque d'argent qui motivait ce souhait.  

Cela lui aurait permis de s’investir corps et âme dans cette nouvelle mission, mais surtout de s'occuper l'esprit et de retrouver un semblant de sérénité car celle-ci lui faisait vraiment défaut ces derniers temps, surtout dans sa relation avec Ryo.  

Suite à l'aveu des sentiments de son partenaire à son égard, leur relation aurait dû évoluer mais au lieu de cela, leur duo était au bord de la rupture.  

L'harmonie qui les caractérisait si bien était devenue fragile tant et si bien que Ryo avait pris le parti d'éviter autant que possible sa douce partenaire. Lorsque celui-ci se retrouvait en face d’elle, il se montrait des plus exécrables, . Il lui sortait les remarques les plus désobligeantes et blessantes dont il était capable,pleinement conscient que ces paroles meurtrissaient le cœur de la jeune femme.  

Pour éviter ce genre de confrontation, Ryo trainait toute la nuit dans des endroits peu recommandables, rentrait à l'aube aussi frais que le dernier maquereau d'un étal de poissonnerie pour dormir ensuite une bonne partie de la journée.  

A son retour, il se laissait tomber lourdement sur son lit sans même prendre le temps de se dévêtir. Il prenait grand soin de signaler sa présence par un vacarme ahurissant, tirant ainsi Kaori de son sommeil.  

Pourquoi ressentait-il le besoin de faire un tel boucan à une heure aussi matinale? Qu'est-ce qui pouvait bien motiver un tel comportement,? Peut être la volonté de rassurer sa partenaire? Car même si Ryo se montrait détestable, au fond de lui, il s’en voulait de la faire souffrir.  

De plus en agissant de la sorte il espérait provoquer Kaori et l'énerver au point qu'elle lui balance l'une de ses sempiternelles massues.  

Il faut bien l'avouer, malgré ses protestations, Ryo affectionnait ces marques de tendresse de la part de sa partenaire. Mais ces derniers temps celles-ci se faisaient extrêmement rares, Kaori n'ayant plus la force ni l'envie de corriger son imbécile de partenaire.  

Après ce réveil brutal, Kaori se levait, se préparait et filait à la gare. Elle avait pris elle aussi le parti d'éviter Ryo même si cela ne l'enchantait guère.  

Dehors le printemps pointait le bout de son nez, amenant avec lui son flot de sons plus ou moins harmonieux, du chant des oiseaux au brouhaha des gens s’attardant plus volontiers dans les rues. Sous l'effet du soleil, les arbres revêtaient leur feuillage tandis que les cerisiers présentaient timidement leurs premières fleurs. Cette douce chaleur profitait également aux promeneurs, faisant disparaitre le souvenir de l'hiver rigoureux.  

Cette saison était la préférée de Kaori mais cette année cela ne suffirait pas à lui redonner le sourire.  

C’est le cœur lourd et l'âme en peine qu'elle marchait dans la rue. Comme tous les jours, après être allée à la gare, elle s'offrait un détour par le Cat's Eyes. Là devant un bon café, elle se détendait et discutait de tout et de rien avec son amie Miki. Cette dernière lui confiait les secrets de sa vie de femme mariée, la gratifiant de détails croustillants. Kaori appréciait énormément ces moments de détente, elle en oubliait presque ces déboires avec Ryo.  

Afin de retrouver son amie au plus vite, Kaori pressa le pas, attirant par la même occasion le regard des hommes sur ses jambes élancées, mises en valeur par les mouvements de sa jupe. Elle s'immobilisa subitement au détour d'une rue. Devant elle se trouvait une affiche annonçant un concours de « graines de chanteurs ».  

"Si j'avais été avec elle...»  

Kaori se remémora alors ses années de lycée et leur souvenir peu glorieux rembrunit la jeune femme.  

A l'époque, elle était embarrassée par sa grande taille ainsi que ses cheveux courts et son air de garçon manqué. Les lettres de prétendantes remplissaient son casier, de sorte qu’elle était le sujet de moquerie perpétuel des garçons du lycée.  

Et ce succès auprès de la gente féminine n'avait fait qu'accroître son embarras.  

Toutes ces années avaient profondément blessées la jeune adolescente même si celle-ci avait toujours affiché un grand sourire et une attitude indifférente.  

Et puis, Kaori avait toujours pu compter sur son amie Eriko, même si cette dernière était plus intéressée par la mode que par tout autre chose, et puis il y avait eu sa merveilleuse rencontre avec Ryo, son premier amour et aussi l'arrivée de Meishi...  

"M'a-t-elle oublié?".  

Certainement, elle avait bien mieux à faire et puis elle vivait aux Etats-Unis, loin de ce pays, de cette ville, d’elle....  

Kaori reprit le chemin du Cat’s et afin de ne pas penser, elle se mit à compter le nombre de pas la séparant du café de ses amis. Concentrée sur « son compte », elle traversa la ville et avant même qu’elle ne s’en aperçoive, elle était arrivée à destination. Ce constat amusa la jeune femme mais la bouleversa également.  

" Ma vie est pathétique" se dit-elle amère.  

Secouant la tête pour chasser cette idée, elle prit une profonde inspiration, afficha un magnifique sourire et pénétra dans le café.  

Kaori franchit la porte en prenant soin de faire tinter la clochette et s'attendait à voir son amie accourir vers elle mais à sa grande surprise, l'établissement était étrangement silencieux et paraissait désert.  

La jeune femme fut très étonnée de ne pas voir Falcon debout derrière son comptoir, occupé à essuyer la vaisselle pendant que Miki accueillait et s'occupait des clients.  

A chaque tintement de cloche, elle se tournait vers la porte et offrait un magnifique sourire au nouvel arrivant, l’invitant à entrer très aimablement ou alors s’apercevait que le visiteur n'était autre que sa meilleure amie, et se précipitait vers elle à bras ouverts. Après cette étreinte amicale, Kaori s'installait à sa place habituelle tandis que Falcon venait lui servir son café.  

Le rituel était immuable.  

"Mais où sont-ils donc passés ?" Se demanda la jeune femme perplexe.  

Kaori eut un moment d’hésitation. Absorbée par ses réflexions, elle n’avait pas pris la peine de s'assurer que le café était ouvert. Mais la possibilité que celui-ci soit fermé n’avait même pas effleuré l'esprit de la jeune femme et puis la porte ne se serait pas ouverte.  

Alors que se passait-il aujourd’hui ?  

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