Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Sayaka1537

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 1 capitolo

Pubblicato: 10-10-07

Ultimo aggiornamento: 10-10-07

 

Commenti: 12 reviews

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ActionDrame

 

Riassunto: Un one-shot qui, je l'avoue franchement, m'a servi à développer mes idées sur le terrorisme, grâce à un prétexte pour faire le lien avec l'histoire de CH...

 

Disclaimer: Les personnages de "Paranoïaque, moi ?" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I correct a misplaced chapter?

 

It can happen that an author has several stories in process and that he adds a chapter of a story to another one. In this case, please don't add the chapter again and contact me (hojofancity@yahoo.fr) for modification. Indicate which chapter is misplaced and which is the correct story.

 

 

   Fanfiction :: Paranoïaque, moi ?

 

Capitolo 1 :: Les préjugés peuvent parfois coûter très cher...

Pubblicato: 10-10-07 - Ultimo aggiornamento: 10-10-07

Commenti: Hi everybody ! ^^ :-) :-) :-) Désolée tout le monde, j'aurais du poster ceci il y a deux jours déjà (sorry à ceux qe j'avais prévenus :-/) mais je n'ai plus de connexion internet depuis 5 jours et j'en suis réduite à poster ceci depuis un ordinateur de ma fac !!! (Chuuut, secret ! ^^) Merci Elsa... ;) Alors avant tout merci infiniment pour toutes vos reviews sur « La Force du Passé », qui m’ont vraiment beaucoup touchée, surtout avec vos encouragements pour la fac !!! ;) Pour ceux qui attendent la fin de ma fic je vous « rassure » (perso j’ai presque peur de la finir, le début c’est les toutes premières lignes que j’ai jamais écrites… :-/) elle est quasi terminée, il doit me rester une demie ou une page pour finir mon chapitre, qui sera d’ailleurs sans doute un brin plus long que d’habitude. Enfin, j’arrête de parler à des particuliers et je parle en général !!! ^^ Ceci est un one-shot sur un sujet qui me tient particulièrement à cœur : Les préjugés. Les idées préconçues, les clichés… Et je sais de quoi je parle, ma grand-mère en a malheureusement beaucoup, surtout du style de ceux qu'on trouve ici. Sincèrement, je me suis servie de City Hunter pour développer mes idées sur ce thème, mais je suis consciente qu’il est très délicat, alors je tiens à dire tout de suite que je ne veux blesser personne et que si qui que ce soit a le moindre problème avec mon texte je l’enlèverai bien sûr immédiatement. Ensuite, je voulais me prouver quelque chose ici : Que je pourrais écrire de manière plus « rapide » disons, car qqn de mon entourage à qui j’ai fait lire « La Force du Passé » a trouvé qu’il y avait trop de psychologie et que je devrais écrire de façon plus orientée vers l’action. Franchement, ce n'est pas ce que je trouve le plus difficile ni le plus intéressant, elle aurait du aller voir un "James Bond" ou un "Mission Impossible" plutôt que de lire du "City Hunter" dans ce cas, mais je me suis lancé le défi d’arrêter les prises de tête psychologiques et de simplifier mon récit. Vous me direz, j’espère… ^^ Pour terminer, je dirais que j'aurais réussi mon coup si je parvenais à vous toucher avec ce one-shot, et plus encore si un jour tentés de classer les gens sous une petite vignette vous repensiez à ceci pour vous en abstenir... Allez, bonne lecture ! :-)

 


Capitolo: 1


 

« Tu es vraiment sûre de vouloir partir, Kaori ? »  

« Ryô, on en a déjà tant parlé que j’ai perdu le compte du nombre de fois où tu m’as posée cette question… » répliqua la jeune femme d’une voix lasse.  

 

Elle se trouvait avec son partenaire à l’aéroport de Shinjuku, attendant un avion en partance pour l’Amérique. Sayuri avait récemment obtenu un prix pour son dernier article et la journaliste avait même été conviée à une émission de télévision : Le scandale qu’elle avait mis à jour faisait beaucoup de bruit et éclaboussait pas mal de gens, ce qui avait rendu pour son directeur quasiment impossible d’essayer de protéger son nom.  

 

La jeune femme ne tenait pas vraiment à être à ce point sous les projecteurs, mais la télé, tout de même ! Humainement, elle avait souhaité avoir sa sœur à ses côtés et l’avait donc invitée aux USA, elle et Ryô.  

 

Mais ce dernier avait catégoriquement refusé. D’abord, pas question qu’il monte dans un avion. Ensuite, la situation actuelle dans le milieu à Shinjuku rendait impensable toute escapade pour le moment présent. L’argument était spécieux, car les autres auraient très bien pu assurer l’intérim comme Kaori le lui fit remarquer. Mais rien à faire.  

 

Et puis, en dehors de sa peur des avions, il n’avait pas envie de perdre son ange, même pour un temps déterminé. Seulement, elle avait décidé de partir quand même…  

 

Le problème était que Sayuri n’aurait pas le temps de jouer les guides à New-York, il avait donc été convenu que ce serait Mick qui accompagnerait Kaori, afin de ne pas manquer cette occasion de visiter la ville. Il avait promis à Ryô d’être aux petits soins pour driver la jeune femme jusque dans les plus petites ruelles…  

 

Et voilà comment Ryô, Kaori, Mick et Kazue se retrouvaient à attendre plus ou moins patiemment le vol des deux amis…  

 

Percevant le « ça suffit maintenant » dans la voix de sa compagne, Ryô abdiqua et à la place se tourna vers Mick :  

« Tu viens une seconde ? »  

« Hein ? Où ça ? Tu ne vas quand même pas essayer de m’empêcher de monter dans cet avion, j’espère ? Toi et ta jalousie maladive ! Enfin, je…  

 

Mais il s’interrompit : Ryô s’était levé et s’éloignait déjà. Intrigué malgré lui, il le suivit. Arrivés à cinq cent mètres des deux femmes, son ami s’arrêta enfin, et se retournant net il lui chuchota tout près de lui :  

« Bas les masques, mon vieux, et au diable les plaisanteries. Je te confie Kaori. Tu as intérêt à en prendre soin, parce que si ce n’est pas le cas, s’il lui arrive quoi que ce soit, je peux te jurer que le mot « amitié » sera plus que désuet entre nous. » Mick haussa simplement les sourcils.  

« Dis-donc, Ryô, tu dois vraiment avoir les jetons pour te permettre de friser l’insultant. Tu as de la chance que ce soit moi, tu sais… Evidement que je vais la protéger, et tu le sais très bien. »  

« Pas de ruelles sombres, Mick. »  

« Tu as peur qu’elle me tombe dans les bras, ne pouvant résister à mon charme dans cette ville féérique alors ? »  

 

L’Américain cherchait à détendre l’atmosphère, mais les lèvres de Ryô ne tressaillirent même pas.  

 

« Je suis sérieux, Mick. J’ai dit pas de blagues. Fais attention, c’est tout. »  

 

Il repartait déjà lorsque Mick lui lança :  

« Tu as peur du voyage en avion ou c’est seulement parce qu’elle ne sera plus juste à côté de toi quelques jours ? »  

 

Ryô s’était figé, rigide tout d’un coup. Mick savait en effet pertinemment bien de quoi avait si peur son ami, pour l’excellente raison qu’il sentait la même peur en lui : Trois jours plus tôt, un avion avait été détourné par des terroristes d’Al-Qaeda, un avion qui avait eu l’idée folle d’aller s’écraser à Hollywood…  

Evidemment, les images faisaient le tour du monde. L’attentat avait été aussitôt revendiqué, mais ce n’était pas tout : L’Union Teope entrait dans le jeu désormais. C’était elle qui avait financé cette dernière opération. Elle devait sans doute considérer qu’elle n’était pas encore suffisamment puissante, et elle avait décidé de s’allier avec les terroristes.  

L’argent de la drogue, son effet et la puissance de feu des terroristes mises ensemble… Mick frissonnait rien que d’y penser. Or l’Union justement s’était manifestée, elle aussi. Pas aux infos de 20h, bien sûr, mais dans le milieu tout le monde était au courant de cette désormais nouvelle alliance...  

 

Aucun des quatre professionnels du groupe n’avait révélé ce qui se passait à Kaori et Kazue. Ils n’aimaient pas leur mentir, mais Kazue n’aurait fait que se ronger les sangs de savoir dans ces conditions Kaori dans un avion pour les Etats-Unis. Et quant à l’intéressée…  

C’est pour cela que Ryô avait tout fait pour la faire rester, mais elle tenait tant à être aux côtés de sa sœur que cela avait été peine perdue.  

 

Et ce qui était peut-être pire, c’est que l’Union avait toujours un compte à régler avec eux…  

Elle avait avancé le cash pour l’opération terroriste, ceux-ci lui devaient quelque chose… Ce qui rendait ce voyage extrêmement périlleux, mais après tout cela changeait-il tant que ça la donne que si Kaori était restée à Shinjuku ?  

 

‘Oui.’, sourit Mick. ‘Ryô ne l’aura plus sous les yeux.’  

 

Il comprenait que ce soit frustrant pour le Japonais de ne pas garder auprès de lui celle qu’il aimait et qui risquait sa vie sans le savoir constamment depuis trois jours. Il le comprenait, mais il la protégerait… Après tout, lui aussi l’avait aimée.  

Une flamme dansa brièvement dans ses yeux, à la fois brûlante et d’une nostalgie un peu triste…  

 

Redescendant sur terre, il s’aperçut que Ryô revenait vers lui :  

« D’accord, Mick. OK, j’ai peur comme je n’ai peut-être jamais eu peur. Tu es content ? »  

« Je la protégerai, Ryô… » murmura doucement son ami. « Je sais que tu as peur, mais essaie de me faire confiance. Je la protégerai… »  

 

Ryô hocha lentement la tête, comme s’il cherchait à se convaincre lui-même de ces paroles rassurantes. Mick vint alors clore un entretien si viril par une tape sur l’épaule de son acolyte, en s’écriant :  

« Alors, on y va ? Elles vont vraiment se demander ce qu’on fait sinon ! »  

 

Ryô ébaucha un sourire, mais à cet instant tous deux se figèrent. Le Japonais se retourna d’un mouvement brusque et avec Mick il suivit des yeux Kaori s’élancer, un sac de cuir noir à la main, vers un homme marchant avec une canne blanche et qui semblait décider à vouloir rentrer dans le mur. Sentant tous deux la menace latente et sans même savoir pourquoi ils le firent, ils crièrent en même temps : « KAORI !!! Non, n’approche pas !!! »  

 

Mais il était malheureusement déjà trop tard…  

 

* * * * *  

 

« Kazue, regarde ! Ce monsieur, là, il a laissé son sac ! »  

 

Kaori montrait du doigt un homme visiblement aveugle, ou en tout cas c’est ce que disait la canne blanche avec laquelle il balayait le sol devant ses pieds… Bien sûr, la jeune femme se leva d’un bond :  

« Je vais lui ramener ! »  

« Kao, attends… » la retint Kazue, hésitante soudain.  

« Quoi ? » demanda Kaori, en se retournant vers elle, surprise de sa réaction.  

« Euh… Je… Il est … » Elle ne finit pas, et ce fut Kaori qui termina sa phrase :  

« Arabe ? » Sa voix était pleine de reproches...  

 

Kazue, l’air de plus en plus angoissé devant sa réaction, ajouta avec précaution :  

« On devrait peut-être faire attention… Attends Ryô et Mick au-moins… »  

« Kazue, je déteste ce genre de préjugés, je croyais que tu le savais. »  

 

Et sans laisser à son amie le temps de répliquer, furieuse, elle saisit les courroies du sac et partit en courant rattraper l’homme en question…  

 

 

 

…et ne laissant à Ryô et Mick d’autre alternative que de regarder, impuissants, l’aveugle faible et boitillant se métamorphoser en un homme solidement campé sur ses jambes et qui révélait un long poignard effilé, précédemment caché dans sa canne.  

 

Kaori ne réalisa ce qui s’était passé qu’une fois seulement que cela se fut passé, tant les mouvements de celui qui la ceinturait à présent furent rapides. Immédiatement, elle commença à se débattre mais la pression de la lame sur sa gorge s’accentuant la fit vite renoncer à cette idée.  

Sans plus pouvoir bouger, elle tourna les yeux vers Ryô qui avait accouru, sortant son arme, et vers Kazue, qui s’était levée en criant sa peur de voir Kaori dans cette situation. La jeune femme eut un mouvement un peu brusque pour avancer en direction de la prisonnière, mais Ryô lui intima aussitôt de ne rien tenter et de reculer. Amère et terrifiée, elle recula lentement, cherchant Mick des yeux. Un Mick qui avait disparu…  

 

Quant aux autres personnes présentes à cet endroit de l’aéroport, elles étaient toutes figées sur place, pétrifiées par la scène qui se déroulait sous leurs yeux. Tous avaient en tête ce qui s’était passé trois jours auparavant, et pour eux c’était comme un cauchemar dont ils savaient qu’ils ne se réveilleraient pas…  

 

Ryô savait lui qu’il ne disposait pas de beaucoup de temps : Il devait régler cette affaire avant que la sécurité de l’aéroport n’arrive, sinon ils auraient tous de sérieux ennuis que même une Saeko ne pourrait effacer à elle toute seule vu le contexte international !!! Serrant les dents, il s’aperçut alors à son tour que Mick avait disparu : Il n’était plus derrière lui.  

Mais où était donc encore passé cet abruti ?!  

 

« Ryô Saeba, je présume ? »  

 

La voix du terroriste était moqueuse, sûre d’elle-même. Il n’y avait pas de peur dans sa voix, il se savait maître de la situation et comptait bien en profiter…  

 

« Oui, c’est bien moi. » répondit laconiquement Ryô.  

« J’ai beaucoup entendu parler de toi, tu sais. Et ce que j’ai entendu m’a terriblement intéressé… »  

« Ah oui ? Alors pourquoi ne relâches-tu donc pas la femme pour te battre avec quelqu'un de ta stature ? » lança Ryô avec une moquerie méprisante. En d’autres circonstances, il aurait souri de voir Kaori se mordre la lèvre pour ne pas l’incendier en se voyant appeler « la femme »…  

« Parce que malheureusement ce n’est pas moi qui décide… » répondit son adversaire, presque avec regret. « C’est dommage, j’aurais aimé avoir une occasion de me mesurer loyalement avec toi. »  

« Depuis quand parlez-vous de loyauté, vous autres ?! » gronda le nettoyeur, qui commençait à voir rouge !!!  

« Nous autres ? »  

« Oui, vous autres, qui vous en prenez à des civils complètement infoutus de se défendre et qui n’ont pas le courage de s’attaquer directement à des gens qui pourraient leur répondre ! Et peut importe les soi-disant excuses de votre enfance ou je ne sais quoi encore !!! » répliqua Ryô d’une voix vibrante.  

 

Il voulait le provoquer, encore et encore, jusqu’à ce qu’il pète suffisamment un câble pour commettre une erreur. Pourtant, s’il vit la mâchoire de son vis-à-vis se contracter, il resta maître de lui-même…  

 

« Tu es si plein d’idées préconçues, Saeba. Apprends donc que je suis né aux Etats-Unis, mon vieux. Et j’ai grandi dans une famille riche en faits et plus encore en pensée, à en vomir. Si j’en suis arrivé à détester ces richards si sûrs d’eux et à haïr cette nation qui ne vit que par et pour l’argent, qui a perdu toute idéologie saine, ce n’est pas parce que je n’en ai pas eu ma part, mais l’exact inverse. Tu vois, les clichés sont parfois douteux. Et il est dangereux de m’insulter lorsque je tiens ta petite amie… » dit-il posément, réussissant à produire un rictus qui pouvait à la limite passer pour un sourire.  

« Tu ne la tueras pas. Pas encore en tout cas. Tu as dit toi-même que tu n’aurais pas l’occasion de te battre uniquement contre moi, donc c’est que tu as besoin d’elle comme otage, je me trompe ? »  

 

L’homme sourit machiavéliquement :  

« Non, tu as parfaitement raison. Mais je préfère te prévenir tout de suite, n’attends aucun renfort. Je ne suis pas seul, contrairement à toi apparemment. Il y en a d’autres qui s’occupent de retenir la sécurité… »  

« Je ne crois pas, non. Plus maintenant. »  

 

Tout le monde se retourna pour découvrir Mick avançant vers eux, tenant une femme en joug.  

« Les autres sont…KO. Et j’ai débusqué celle-ci en train de vous guetter sur le chemin du retour… » ajouta-t-il. Il ne dit pas pourquoi « celle-ci » n’était pas « KO », mais Ryô comprit parfaitement : Il aurait fait la même chose.  

 

Même si Mick aurait peut-être du l’assommer, au-moins. Espérait-il manipuler le terroriste grâce à elle ? Si c’était le cas, il avait tout faux…  

 

« Oh, et elle ne l’est pas ? Tu n’as pas eu le cran de tuer une femme ? »  

« A t’entendre, je suppose que toi tu n’aurais pas eu peur d’abaisser ton niveau même à ça… » lui répondit posément Mick.  

« Abaisser votre niveau ??! Libérez-moi un peu et vous verrez si vous devez vous abaisser, connard ! » lui lança la femme en question.  

« Quelle amabilité… Mais je crois qu’on a déjà vu, je te rappelle… » sourit Mick en pressant le canon de son arme sur l’arrière de sa tête.  

« Bon, ça suffit maintenant. » intervint l’homme qui retenait Kaori. « Saeba, tu vas te laisser faire bien gentiment, parce que si tu résistes ne serait-ce qu’en levant le petit doigt, je peux te promettre qu’elle aura le temps de se voir mourir… » finit-il très lentement en pressant d’avantage la lame sur la gorge de la jeune femme, le long de laquelle un léger filet de sang se mit à couler.  

 

A cette vue, Ryô crut qu’il allait se jeter sur lui en perdant tout contrôle. A vrai dire, il ne saurait jamais comment il avait réussi à cet instant à se dominer…  

 

« Vous là-bas, le blondinet… Libérez-la. Elle doit s’occuper de notre invité d’honneur. Et si vous ne la lâchez pas, j’en connais une qui risque de vous en vouloir… »  

La fin de phrase était un murmure, alors qu’il effleurait du revers de la main la joue de Kaori. La jeune femme avait les larmes aux yeux mais refusait de les laisser couler ou de montrer sa peur. Elle voulait se montrer digne de Ryô malgré tout, et puis elle s’en voulait terriblement d’être la cause de tout ce merdier…  

 

La femme que visait toujours Mick se retourna vers lui, un sourire cinglant aux lèvres. Tendant la main, elle demanda avec aplomb : « Votre arme, ou elle paiera le prix d’un refus. »  

 

Mick déglutit, coincé. Ryô quant à lui l’était tout autant. C’est à ce moment que l’on entendit soudain une voix crier :  

« Les civils ne sont pas si infoutus de se défendre que vous croyez !!! »  

 

Chacun se tourna vers la direction d’où provenait la voix, Kaori et garde du corps y compris. Celui-ci vit une masse arriver sur lui à pleine vitesse mais elle lui était rentrée dedans bien avant qu’il ait eu le temps de s’enlever de sa trajectoire. La dague lui échappa des mais et il tomba à terre, entraînant Kaori dans sa chute.  

 

En fait, cette « masse » était un des ces caddies que l’on utilise dans les aéroports pour porter les bagages. A la manœuvre on trouvait Kazue, que personne n’avait remarquée s’éloignant du groupe, et une adolescente de cette foule inerte restant témoin silencieux, n’osant bouger. La gamine n’avait pas plus de dix-sept ans, et pourtant elle venait de prouver plus de courage que les adultes éternellement rivés au même endroit…  

 

A elles deux, elles avaient envoyé le caddie de toutes leurs forces, et visiblement elles savaient viser !  

 

Ryô se précipita vers les deux corps à terre, presque avant même qu’ils ne touchent le sol, tandis que Mick et la femme s’étaient tournés pour assister à l’étrange retournement de situation.  

Empoignant le faux aveugle par le col, il le souleva de terre pour l’éloigner de Kaori, tellement furieux qu’il se sentait perdre pied. L’autre tenta de le frapper avec son « épée » mais Ryô mit son bras en paravent, sans se soucier de la blessure qui en résulta, avant de lui arracher de son autre main son arme et de l’envoyer rouler au loin.  

Il savait que le terroriste avait sûrement d’autres armes cachées sur lui, mais il n’aurait pas l’occasion de s’en servir…  

 

Malheureusement, lorsque Ryô le souleva du sol la lame vint faire une profonde entaille dans l’épaule de Kaori, allongée tout près de lui…  

Le cri de douleur que la jeune femme ne put retenir allait être fatal à Mick.  

 

L’américain baissa sa garde peut-être une seconde, une seule seconde, mais cette toute petite seconde allait suffire pour faire tout basculer. Le terroriste était aux prises avec Ryô et la femme devant lui sans armes, et le cri que Kaori poussa le remua trop pour qu’il puisse rester sans rien faire, surtout qu’il la crut gravement blessée.  

 

D’un mouvement spontané, Mick s’avança sans précautions, commençant à courir vers elle.  

Oubliant la femme devant lui. Qui n’avait plus d’armes, certes, mais pas moins de réflexes. D’un rapide coup sur le bras, elle lui fit lâcher son arme avant de la retourner contre lui et de faire feu.  

 

Le coup résonna dans le hall de l’aéroport alors que tout le monde s’immobilisait en pleine action, tournant les yeux vers Mick, debout et portant la main à sa poitrine, comme étonné d’avoir pu se faire avoir pour une bêtise pareille. Puis brusquement il s’effondra sur le sol.  

« NOOONNN !!! MICK, non, non pas ça ! »  

 

Kazue s’était jetée sur lui, et Kaori la suivait de peu, dès qu’elle eut réussi à se lever, comprimant son épaule qui perdait beaucoup de sang. « Mick ! »  

 

Ryô s’était aperçu lui aussi de ce qui se passait, et lorsqu’il avait vu son ami de toujours tomber sur le sol sans énergie il avait cru que quelque chose à l’intérieur de lui se brisait.  

Il leur ferait payer très cher ce qu’ils venaient de faire.  

 

Mais avant tout, sauver les autres. D’une droite magistrale, il assomma pour longtemps l’homme qu’il n’avait pourtant à son goût pas fini de tabasser, pour dégainer rapidement et désarmer sa compagne. Poussant un cri de douleur elle lâcha l’arme de Mick et, se tenant le poignet, tenta de s’enfuir, Ryô à ses trousses. Mais c’était perdu d’avance.  

 

Aujourd’hui, il ne laisserait personne s’échapper.  

 

 

Pendant ce temps, Mick avait l’impression de s’évanouir dans les bras de Kazue…  

Avisant Kaori à ses côtés, il murmura :  

« Kaori… Ce n’est pas ta faute… Promets-moi… Que tu iras un jour à New-York… Avec Ryô… Dis-lui de te montrer toutes les petites ruelles… » Il sourit vaguement, mais cessa rapidement d’essayer au vu de l’effort que cela lui coutait.  

 

« Profite-en pour lui mettre le grappin dessus à cet idiot… Et ce jour-là, pensez quand même un peu à moi… »  

« Oh, Mick… » chuchota la jeune femme d’une voix qui se brisait, les larmes qu’elles ne retenaient plus coulant maintenant librement sur ses joues.  

« Mick, arrête de dire des conneries, on va te sortir de là… »  

 

Kazue essayait de s’activer, mais elle était si paniquée qu’elle avait du mal à réagir en médecin. Elle savait au plus profond d’elle-même qu’il était trop tard pour tenter quoi que ce soit, et ce savoir la mettait dans une rage folle…  

 

Son amant lui sourit très doucement.  

« Pas cette fois, mon amour… »  

« Espèce d’idiot… »  

 

C’était Ryô, de retour.  

 

« Espèce d’idiot ! » répéta-t-il, sa voix s’échauffant. « Commettre une telle erreur ! C’est digne d’un débutant ! ESPECE D’IDIOT !!! » rugit-il soudain.  

« Moi aussi, vieux frère, je suis désolé de t’abandonner ainsi. Je te les confie, et je te confie ma Kazue… » Il offrit à l’intéressée un long regard amoureux, mais qui se brouillait déjà…  

« Tu vois, finalement c’est moi qui te fais confiance pour les protéger… » Un léger spasme de douleur qui déforma ses traits, puis…  

« Prends-en soin, et transmets mon bonjour à tous les autres… » souffla encore Mick, avant de fermer les yeux pour la dernière fois.  

 

« MIIICK !!!!!!! »  

Kazue le serrait dans ses bras comme si elle avait pu ainsi le retenir, le visage déformé par la douleur et pleurant tant qu’elle pouvait, hurlant le prénom de son amant.  

 

Kaori restait silencieuse, à l’opposé. Visiblement sous le choc, elle était très pâle, et de sa blessure à l’épaule qu’elle ne pensait plus à comprimer le sang s’écoulait largement…  

Ryô s’en aperçut, et le visage dur, violent et fermé, il s’accroupit à sa hauteur, décrétant qu’il fallait s’occuper de cela tout de suite. La jeune femme vacilla et lui tomba dans les bras, déséquilibrant Ryô qui se retrouva assis sur ses fesses. Elle avait perdu beaucoup de sang et elle était très faible, mais elle parvint encore à murmurer : « Je ne veux pas, Ryô… Je ne veux pas avoir de préjugés… Mais Mick est…mort pour… Pour… Je ne veux pas… » avant de s’évanouir dans ses bras. Ryô resserra sa prise sur son amour, le regard terrifiant de colère.  

 

Elle parvenait encore à dire une chose telle que « Je ne veux pas avoir de préjugés » ! Cette femme était… Mais elle avait raison.  

La femme qui avait abattu Mick était très marquée japonaise. Et si cela avait été elle qui avait oublié le sac ? Très belle en plus… La question n’aurait sans doute effleurée personne… Ce qui avait par contre été le cas pour l’homme.  

 

Ryô soupira, pensant que cela avait probablement été conçu dans ce sens : L’Union les connaissait assez bien pour avoir prévu leurs réactions. Ryô méfiant et Kaori spontanément encline à croire dans les gens. Elle allait rapporter le sac, d’autant plus comme un défi envers son partenaire. Et comme il n’y avait rien dedans, il ne sentirait pas de danger dont il pourrait l’avertir ouvertement… C’était tordu, mais après tout, ça avait marché.  

 

Surtout qu’il n’avait pas été juste à côté d’elle, comme il aurait du.  

 

Reportant son regard sur Mick et sur Kazue qui pleurait toujours sur son corps, la jeune fille qui l’avait aidée à lancer le caddie se tenant derrière elle, ne sachant trop si elle devait la toucher pour tenter de la consoler ou pas, la colère dans ses yeux s’accentua.  

S’attaquer à Al-Qaeda en homme seul était suicidaire et surtout inutile, mais il saurait qui à l’Union Teope avait donné l’ordre. Il faisait le serment qu’il saurait, même s’il devait mettre la ville à feu et à sang pour cela. Mais il vengerait son ami. Ceux qui avaient ordonné l’opération qui venait de coûter la vie de Mick avait signé leur arrêt de mort, Ryô allait leur faire payer très cher…  

 

C’est une vengeance que personne dans le milieu n’oublierait de sitôt. Oh non, Ryô allait s’assurer que personne n’oublierait de longtemps le premier nettoyeur américain, son ami.  

 

Que personne n’oublierait Mick Angel. 

 


Capitolo: 1


 

 

 

 

 

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