Capitolo 1 :: Mais moi, qui va me sauver, moi ?

Pubblicato: 11-03-08 - Ultimo aggiornamento: 11-03-08

Commenti: Coucou tout le monde !!! Eh oui c’est bien moi, une semaine après, par rapport à ce que j’ai dit, je sais c’est court. Que je m’explique deux secondes : Cette songfic (c’est celle que j’avais annoncée il y a longtemps, sur Saeko) est écrite depuis une éternité, avant même la semaine de libre, elle date du premier semestre c’est dire ! ^^ Mais je n’en étais pas totalement satisfaite, voire même pas du tout d’ailleurs… J’avais dit que je la retravaillerai durant la semaine de libre, réécouter la chanson yeux fermés pour m’en imprégner, relire avec la chanson en fond sonore, ce genre là… Parce qu’elle ne me plaisait pas. Et puis en la relisant la semaine de libre finalement… Mais toujours pas contente. Et pas le temps de vraiment reprendre, trop besoin d’écrire en soi-même ! ^^ Et ceci aurait donc très bien pu finir aux oubliettes de mon ordinateur sans que je le poste jamais (ça en prenait bien le chemin ^^) si je n’avais croisé par hasard Lady Gaby sur msn Dimanche et on a un peu parlé deux minutes : Elle m’a très gentiment proposé de relire pour me donner son avis, ce que j’ai donc bien évidemment accepté. Et…disons qu’au vu de son verdict elle m’a conseillé (« irrésistiblement imposé » serait plus vrai ;)) de poster d’un « Maje ! ». Je me conforme donc à son arrêt, en espérant que vous serez d’avantage en accord avec son idée que la mienne sur ce coup-là !!! ^^ ;) (PS : C'est évident, mais après réflexion je le rajoute : Vu que c'est elle qui a "sauvé" ce texte, je le dédie à Lady Gaby bien sûr ! :-))

Capitolo: 1

L’appartement plongé dans le noir semblait totalement immobile. La pénombre de la nuit qui tombait avait déjà bien envahi les lieux, et un silence complet régnait. Les pièces faisaient montre d’un ordre parfait : Tout était rangé à sa place et rien ne traînait, même si un peu de ménage n’aurait pas été de trop, mais la propriétaire n’avait pas tout à fait le temps pour ça…  

Soudain, la serrure cliqueta et la porte s’ouvrit, laissant entrer un flot de lumière du couloir extérieur, révélant à contre-jour la silhouette d’une superbe femme. Celle-ci s’avança puis se retourna pour fermer la porte, avant de s’y adosser en soupirant lamentablement : La journée avait été rude, et ce n’est que maintenant qu’elle s’autorisait à relâcher un peu son contrôle de ses émotions…  

Ce matin, elle avait bien failli perdre un homme. A présent il était à l’hôpital et les médecins ne se prononçaient toujours pas sur l’avenir.  

Un terrible sentiment de culpabilité la tenaillait, même si elle savait que ce n’était pas de sa faute… Pourtant, elle l’avait bel et bien envoyé là-bas en éclaireur… Mais comment aurait-elle pu savoir pour ces tireurs embusqués sur le côté ? Comment ?!  

Ce policier s’était retrouvé pris entre deux feux, et c’était un miracle qu’il ne soit pas déjà mort.  

‘Personne ne les aurait senti, personne…’ se répétait-elle inlassablement. Mais une petite voix dans sa tête, celle des remords, lui susurrait : « Si, Ryô les aurait senti. »…  

Glissant le long de la porte, elle se laissa tomber au sol, prise d’une envie irrésistible de pleurer. Ryô… Et lui aussi, peut-être…  

Saeko promena son regard lointain sur les meubles qui l’entouraient, trouvant brusquement le silence de son appartement oppressant. Seule, elle se sentait beaucoup trop seule ce soir. Elle aurait voulu que quelqu'un l’attende, lui demande si sa journée s’était bien passée, elle aurait voulu que quelqu'un soit là pour lui dire que ce n’était pas sa faute, qu’elle n’était pas responsable de ce qui était arrivé à cet homme, elle aurait voulu que quelqu'un la prenne dans ses bras en lui disant qu’il était là et qu’elle était en sécurité désormais…  

Elle secoua soudain la tête, amère. Tout ça ne servait à rien. Rêvasser en baillant aux corneilles ne l’aiderait pas à se sentir mieux. Non, la seule chose qui la ferait se sentir mieux c’était de trouver ceux qui avaient fait ça, car certains d’entre eux leur avaient échappés ce matin. Mais quand même, elle se sentait si solitaire ce soir…  

Se décidant brusquement, elle se releva enfin et alla allumer la radio, toujours dans le noir, avant d’aller s’installer dans un fauteuil, un verre d’alcool à la main, tournée vers la fenêtre. Contemplant la vue, elle n’entendit pas vraiment les premières notes qui s’égrenaient dans la pièce, mais bientôt toute son attention se concentra sur la chanson qui résonnait, bouleversant la jeune femme…  

Sometimes I have dreams Parfois j’ai des rêves  

Des rêves… Depuis combien de temps n’avait-elle plus rêvé ? Elle en avait pourtant la tête pleine, de rêves, lorsqu’elle était petite… Ou étaient-ils donc tous passés ? Et qu’en restait-il aujourd’hui ?  

A part son métier, il ne lui restait rien… Ses rêves s’étaient évaporés d’eux-mêmes, la laissant sur le pavé, sous la pluie battante. Il lui semblait parfois passer devant des maisons allumées, où des gens joyeux faisaient la fête entre eux. Elle pouvait y rentrer, dans ces havres de bonheur, mais seulement comme invitée. A un moment ou un autre il lui fallait bien repartir. Et parfois, elle se demandait si elle trouverait jamais sa propre maison…  

Dans ses moments de faiblesse seulement du moins, car le reste du temps elle savait bien désormais qu’il est inutile de rêver, inutile, puéril et infantile. La vie est injuste, il faut juste l’admettre et tout est plus facile. Enfin, ça c’est ce qu’on se dit pour tenter d’aller mieux…  

I picture myself flying Je me vois volant  

Above the clouds Au-dessus des nuages  

High in the sky Haut dans le ciel  

S’échapper… Fuir cette routine, fuir ce carcan qu’elle exécrait, fuir cette prison de métier… Elle mettait les gens derrière des barreaux, mais les siens étaient bien pires. Elle se sentait condamnée à cette vie, sans pouvoir jamais y échapper. Voler au-dessus des nuages…  

Elle avait rencontré une fois, alors qu’elle n’était encore qu’une enfant, une américaine en vacances ici. Elles avaient sympathisé, et cette enfant lui avait montré une vidéo de son pays, un Disney. L’histoire avait profondément marqué Saeko : C’était « Aladin ».  

Mais Saeko se fichait éperdument d’Aladin, celle qui l’avait touchée, celle dont elle se sentait si proche, celle dont elle pouvait si bien ressentir la peine, c’était Jasmine.  

Déjà à l’époque elle sentait que son père avait décidé d’un chemin pour elle, un chemin tout tracé, un chemin qui lui conviendrait à lui, mais pas forcément à elle… Avant même d’avoir eu le temps de grandir, elle n’était déjà plus libre de ses choix… Elle n’était déjà plus libre tout court…  

« Flying above the clouds, high in the sky »…  

Jasmine avait eu ce rêve, avait eu son rêve. Saeko, elle, n’aurait probablement jamais cette chance…  

Conquering the world Conquérant le monde  

With my magic piano Avec mon piano magique  

Alors elle avait tâché d’être à la hauteur, de faire même plus que ce tout le monde attendait d’elle. Elle était devenue inspectrice de police, devant en faire le double de tous ses collègues en tant que fille du préfet, pour prouver sa valeur.  

Prouver sa valeur… Elle avait passé sa vie à vouloir prouver sa valeur. Elle y avait plutôt bien réussi d’ailleurs : Elle était devenue redoutable, en tant que policier, mais aussi en tant que femme. Belle, déterminée et indépendante… Ce dont on rêve toutes, en somme…  

Mais l’indépendance passe de force à fardeau si elle est exagérée. Elle se défendait avec toutes sortes d’armes, préférant les couteaux cependant, ‘son « piano magique »’, pensa-t-elle avec un sourire, mais par moments justement elle aurait aimé ne plus avoir à se défendre, et pouvoir simplement se laisser aller…  

Une femme qui ne voulait courber l’échine devant personne, mais aussi une femme qui se retrouvait à en avoir fait un vide intersidéral autour d’elle…  

Never being scared N’ayant jamais peur  

La grande Saeko Nogami… Celle qui contrôle toujours tout. La situation, les autres et même elle-même. Celle qui manipule sans remords, celle que personne ne peut battre ou presque, celle qui est si indépendante qu’elle en devient froide… « N’ayant jamais peur »…  

Pfff… Bien sûr que si elle avait peur ! Comme tout le monde ! Bien sûr qu’elle avait ses propres moments de doute… Elle aussi avait ses failles, et pas des moindres même. Ce n’est pas parce qu’elle ne les montrait pas qu’elles n’existaient pas, mais par contre c’est peut-être pour ça que personne ne les voyait…  

C’était ce qu’elle voulait d’ailleurs : Ne jamais montrer la moindre faiblesse. Vu son métier, elle ne pouvait se le permettre. Elle se devait d’être parfaite, toujours forte, sûre d’elle…  

N’ayant jamais peur…  

But then I realise Mais ensuite je réalise  

I'm supergirl Je suis une supergirl  

And I'm here Et je suis là  

To save the world Pour sauver le monde  

Sauver le monde… N’était-ce pas qu’elle faisait chaque jour ? Ce qu’ils faisaient chaque jour, elle, Ryô et tous les autres ? Se démener pour les autres, pour conserver un minimum d’ordre dans ce monde de fous…  

Une supergirl ? Elle savait se servir de sa beauté, soit pour se défendre, soit pour manipuler les hommes. Elle connaissait son métier et elle le faisait même très bien. Son mental était à toute épreuve, elle était sûre d’elle et se savait capable de se sortir de n’importe quelle situation. Et elle savait aussi enfreindre quelque peu les limites si nécessaire...  

Bon sang, c’est ce qu’elle faisait tous les jours, sauver les autres ! Mais ce matin…  

Y avait-elle donc échoué ?  

And I wanna know Et je veux savoir  

Who's gonna save me ? Qui va me sauver moi ?  

Une supergirl… En apparence, sûrement. Mais sous les apparences ? Etait-elle si indestructible que ce qu’elle voulait bien faire croire ?  

Ce soir, elle ne sentait vraiment pas indestructible. Elle ne se sentait vraiment pas ni forte, ni tête brûlée, ni femme fatale. Elle se sentait juste très mal. Et personne n’était là pour elle, quand elle était toujours là pour eux. Elle passait ses journées à aider les autres, mais qui l’aidait elle ? Personne n’était à ses côtés ce soir, et même si elle était un peu responsable de cette absence, Saeko la sentit lui serrer le cœur…  

Qui serait jamais là pour elle ? Qui l’accepterait telle qu’elle était ? Qui serait assez fou pour accepter de vivre cette vie ?  

Qui va me sauver moi…  

I'm supergirl Je suis une supergirl  

And I'm here to Et je suis là pour  

Save the world Sauver le monde  

Et c’était reparti pour un tour avec leur « supergirl » et leur « sauver le monde »…  

Saeko soupira doucement : Comment leur en vouloir ? On a tous besoin d’un héro.  

Oui, certes, mais même les héros, et héroïnes, ont parfois besoin d’une épaule où pleurer et où prendre appui…  

Depuis sa naissance, elle avait été désignée et élevée dans cette idée de femme impossible à abattre. C’est le but qu’on lui avait donné dans la vie. C’était un constat aussi dur, aussi sec et aussi définitif que ce « je suis là pour sauver le monde ». Car il y a une grande différence entre « je veux » ou encore « je vais » et « je suis là pour »…  

Elle était « là » pour quelque chose, et elle savait quoi. Elle devait juste le faire, après tout c’est tout ce qu’on lui demandait, n’est-ce-pas ? Elle n’était pas censée se mettre à rêver d’autre chose…  

And I wanna know Et je veux savoir  

Why I feel so alone Pourquoi je me sens si seule  

Après tout, pourquoi maintenant ?!  

Ce n’était pas la première fois qu’un homme était blessé au cours d’une opération… Ce ne serait même pas la première fois s’il ne s’en sortait pas… Alors pourquoi se sentait-elle si mal justement ce soir ?! Elle était vraiment pathétique…  

Le silence lui pesait tant qu’elle avait voulu allumer la radio pour le meubler un minimum, même seulement d’une présence virtuelle, mais finalement cela ne lui avait apporté que plus d’interrogations, par une chanson qui n’aurait pu être plus adaptée à l’instant présent…  

Seule… Le mot était parfait. Pourquoi, pourquoi je me sens si seule… Si seule…  

Seems like a dream ça ressemble à un rêve  

Un rêve… De par son côté irréel, immatériel alors…  

Pas par un quelconque aspect agréable en tout cas. Finalement, le passé avait plus de consistance pour elle que le présent dans lequel elle vivait ! Quelque part peut-être n’avait-elle jamais vraiment récupéré de la mort de Makimura…  

Elle vivait dans ses souvenirs, perpétuant ce petit jeu avec Ryô, sachant pertinemment bien qu’il ne les mènerait nulle part, pas après ce qui s’était passé entre eux et Maki… Et puis, désormais Ryô avait trouvé sa perle rare : Kaori. Sa sœur !  

C’était terriblement ironique en fait. Elle était censée choisir entre deux hommes à une époque, et voilà que maintenant aucun des deux n’étaient plus là à l’attendre, qu’aucun des deux ne l’aimerait plus jamais, qu’elle n’aurait jamais aucun des deux auprès d’elle…  

Ironique… Et amer aussi… Un arrière-goût insupportablement âcre…  

But there's one thing missing Mais il y a une chose qui manque  

Nobody's here with me Personne n’est ici avec moi  

« One thing missing »… Dans un mouvement d’humeur, Saeko se demanda si elle en avait réellement si besoin que ça. Après tout, elle avait bien survécu jusqu’ici sans compter sur personne, et encore moins sur les hommes ! Même lorsqu’ils l’aidaient, c’était toujours elle qui menait la danse… Alors pourquoi tant désirer quelqu'un dans sa vie ? Il faudrait déjà qu’elle le supporte, et qu’il la supporte aussi d’ailleurs…  

Saeko soupira. La plupart des hommes ne s’intéressaient à elle que pour sa beauté. Ils ne voulaient que tirer un coup avec elle, et chez eux cela revêtaient un tout autre sens que chez Ryô ! Et les deux hommes qui s’étaient réellement intéressés à elle en tant que femme et non juste pour coucher étaient si loin de sa vie désormais…  

Enfin, Ryô pas tellement, mais ils s’abimaient dans une image de relation qui lui interdisait de se montrer en position de faiblesse. Elle était la femme flic, lointaine, qui ne venait que pour demander des services et amener Ryô à faire ce qu’elle voulait, elle était Saeko Nogami qui se jouait des hommes par sa beauté…  

Elle savait très bien que c’est ainsi ou presque que Kaori l’avait vue, pendant longtemps, et il était très dur de se savoir ainsi considérée par la sœur d’un homme qu’on a aimé…  

Et même si Ryô la connaissait mieux, tellement mieux que ça, elle ne s’était quasiment jamais autorisé le moindre relâchement en sa présence. En présence de qui que ce soit de toute façon…  

To share in all that Pour partager tout  

I've been given Ce qu’on m’a donné  

Là, elle contestait le choix du mot « partager », comme si la chanson s’était trompée en voulant décrire son mal-être, à elle particulièrement. Le mot « partager » sous-entendait quelque chose d’agréable, elle n’avait rien à donner d’agréable.  

Son métier devenait chaque jour un merdier plus compliqué à gérer que la veille, elle n’avait pas d’horaires, jouaient les indépendantes fortes têtes et refusait de s’impliquer. Les seuls moments où elle s’ouvrait étaient lorsqu’elle ne parvenait plus à garder le contrôle, que sa digue de protection lâchait, que les événements étaient vraiment trop terribles, même pour elle. Une situation catastrophique, en somme. Il n’y avait rien d’agréable là-dedans, que du désagréable au contraire...  

Alors, cherchait-elle juste une béquille pour supporter tout ça ? Car après tout…  

Qu’avait-elle de bien à offrir dans sa vie ?  

I need someone J’ai besoin de quelqun  

That's strong enough for me Qui soit assez fort pour moi  

Ah oui tiens, elle avait oublié cet aspect du problème… Combien en avait-elle envoyé aux urgences déjà, de ses prétendants présélectionnés par la main paternelle ? Pfff, elle avait perdu son compte...  

Pas question de remettre sa vie entre les mains d’un homme moins fort qu’elle (c’est un peu Yoko Tônô, la croupière des yakusas sur ce point, vous trouvez pas ? ^^) ! Elle avait déjà assez à faire sans s’encombrer d’un homme qu’elle devrait elle-même protéger.  

Mais sur un autre plan aussi, si question personnalité il était incapable de lui tenir tête, celui-là non plus ne ferait pas long feu !!!  

Critères qui réduisaient considérablement les partis possibles, réduisaient à une certaine frange de la population à vrai dire… Et on en revenait à Maki et Ryô.  

Toujours eux, toujours et encore eux !!! Saeko se courba, venant appuyer son front dans ses mains, les coudes sur les genoux et les doigts s’entremêlant à ses cheveux si fins…  

I need someone J’ai besoin de quelqun  

Finalement, peut-être était-elle plus fragile qu’elle ne le croyait. Ce qui était arrivé ce matin avait d’avantage affaibli ses défenses qu’elle ne l’avait pensé tout d’abord. Et à présent, cette chanson… Elle ne faisait que s’enfoncer dans des pensées négatives, morbides et malsaines…  

Car c’est peut-être dans ces moments-là qu’elle en avait le plus désespérément besoin, de ce « someone », dans ces moments de solitude, le soir dans son appartement désert, lorsqu’elle réalisait à quel point sa vie se déroulait toujours identique à elle-même, et à quel point elle se terminerait identique à elle-même. Elle ne laisserait pas grand-chose derrière elle, si elle laissait quelque chose…  

Peut-être bien aussi qu’elle voulait simplement connaître la routine du quotidien à deux. Au-moins ne mourrait-elle pas sans avoir connu l’amour, ou même les triangles… Mais elle aurait aimé arrêter d’être toujours dans les prises de tête interminables, et simplement trouver ce « lui », sans contestation possible…  

Celui qui la remettrait en place lorsqu’elle dépasserait les bornes. Celui qui ne voudrait jamais regarder la même émission qu’elle, aller se coucher à la même heure qu’elle, manger le même plat qu’elle… Celui qui l’aimerait pour ce qu’elle était, et qu’elle pourrait aimer en retour, normalement. Celui avec qui elle pourrait former enfin un vrai couple…  

I won't stop till Je ne m’arrêterai pas  

I find the one Jusqu’à ce que je trouve le bon  

Non, jamais. Jamais elle n’abandonnerait. Et même si elle savait quelque part au fond d’elle que c’était sans espoir, c’est aussi cet espoir fou qui lui permettait de continuer. Se dire et se répéter qu’un jour elle trouverait, et que tout cela n’aurait pas été vain...  

Sauver des vies étrangères est une chose, mais lorsque le soir arrive et qu’on se pose, on se dit alors que l’on aimerait pouvoir sauver la nôtre. Le tourbillon dans lequel elle plongeait constamment sa vie ne suffisait pas, pas tout le temps. Sans horaires à respecter, sans criminels à arrêter, sans têtes d’hommes à faire tourner, la tempête retombe et s’apaise...  

Et pourtant ! Hideyuki et Ryô lui étaient interdits pour toujours, mais il devait y avoir un autre Hideyuki ou un autre Ryô quelque part, non ?!  

Il devait y en avoir d’autres, s’il-vous-plaît… S’il-vous-plaît…  

Who will start Qui commencera vraiment  

Belonging in my life… A appartenir à ma vie… 

Capitolo: 1