Capitolo 1 :: Un avertissement explosif

Pubblicato: 24-11-08 - Ultimo aggiornamento: 27-12-08

Commenti: J'ai essayé de placer l'histoire à la suite du dernier tome. Je vous souhaite bonne lecture.

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Immeuble de City Hunter, 9h30  

- Kyyaaahhh !  

Une massue de 1000 tonnes intitulée « Exhibitionniste » détruisit le malheureux lit sans oublier la cible première, son propriétaire.  

- Je t’ai dit cent fois de ne pas te trimbaler cul nu dans cette maison ! Je vais à la gare !  

Sur ce, la porte claqua à l’en faire sortir de ses gonds et des pas coléreux descendirent l’escalier. Un autre claquement de porte rageur. Le silence. Ouf ! La malheureuse victime put enfin s’extraire sans risque de sous la massue en soupirant de soulagement. Puis il grogna d'injustice en se frottant le crâne.  

- Je me trimbalais pas ! Je dormais !  

Dans sa tête défilèrent les images de son rêve. Une expression lubrique déforma son visage.  

- Et dire que je ne connaîtrais jamais la fin ! Bouh ! Je suis un incompris !  

Enfilant un caleçon, il s’étira, remit ses vertèbres en place puis se dirigea en traînant les pieds vers la cuisine où l’attendait son petit-déjeuner. Il alluma la radio pour écouter les informations. Lorsqu’il entendit la date, un immense sourire l’illumina.  

- Mais oui ! C’est aujourd’hui ! Ma Miki d’amour rentre de son voyage de noce !  

Il engloutit les plats devant lui à toute vitesse puis fila sous la douche.  

Profitant des rayons de soleil, Kaori se dirigeait vers la gare, sourire aux lèvres, toute à ses pensées joyeuses. Depuis le récent mariage de Miki et Falcon, les choses avaient changé entre elle et son partenaire. Oh, ils ne formaient pas encore un couple, certes, mais Ryô se montrait plus gentil, moins désobligeant avec elle. Bon, d’accord, il n’en perdait pas ses manies de pervers pour autant, toujours à courir à droite et à gauche sur tout ce qui portait une jupe ; cependant, il ne lui rabâchait plus son éternel couplet sur sa pseudo-féminité. Cette situation prouvait qu’un pas venait d’être franchi dans leur relation. Et ça, Kaori s’en réjouissait. Enfin ! Ce n’était pas trop tôt d’ailleurs !  

La jeune femme entra dans la gare, bondée comme à son habitude. Pour être pleinement satisfaite de cette journée, il ne manquait plus qu’un client qui payait bien ! Pas comme les affaires de Saeko qui ne rapportaient rien ! Se faufilant parmi les badauds, elle atteint le panneau d’affichage. Elle l’étudia attentivement, carnet et crayon en main. Elle poussa un cri de joie en apercevant enfin le mystérieux XYZ. Mais son cri se mua en une exclamation de surprise : le XYZ était suivi par l’annotation « disparaîtra ».  

Échappant un frisson, Kaori eut le pressentiment d’une menace très proche. Vite, la nettoyeuse étudia le hall de la gare avec attention. Puis, elle préféra s’écarter du tableau comme si celui-ci pouvait lui faire du mal. À peine avait-elle fait quelques pas pour s’en éloigner qu’une explosion retentit. La déflagration la poussa violemment contre un pilier, lui coupant le souffle et la plongeant dans un bain de brûlure.  

Café Cat’s Eye, 10h15  

La clochette de la porte retentit, vite étouffée par un hurlement :  

- Miikkiii mon amoouur !  

Les ardeurs de l’OVI furent violemment réfrénées par un plateau savamment lancé. Le pervers n°1 du Japon rencontra un mur dans lequel se trouvait déjà encastré son concurrent direct.  

- Humpf ! justifia le patron du café en reprenant sa vaisselle.  

Une magnifique femme aux longs cheveux bruns et aux yeux bleus se planta devant les deux acolytes, les mains sur les hanches.  

- Mick, Ryô, quand apprendrez-vous la leçon ?  

- J’avais presque réussi, pleura Mick, assis en tailleur sur le sol.  

- Et moi, je n’ai même pas eu le temps de m’approcher, couina son jumeau Japonais dans la même position.  

- On est des incompris ! s’écrièrent-ils.  

Un corbeau passa derrière les barmaids. Exaspérée, Miki retourna derrière le comptoir rejoindre son époux. Elle servit leur café. Sagement, les deux pervers prirent leur place non sans admirer les formes avantageuses de leur hôtesse.  

- Waouh ! Miki ! Tu es toute bronzée !  

Elle adressa un sourire amoureux à son géant de mari qui rougit.  

- Alors, ta lune de miel, raconte-nous tout ! voulut savoir Ryô. Dans les moindres détails ! Aïe !  

Il venait de recevoir la punition qui s’imposait.  

- Dis-moi plutôt, comment va Kaori ? Vous en êtes où vous deux ? interrogea l’ex-mercenaire curieuse en se penchant sur le comptoir.  

- Je ne vois pas ce que tu veux dire ! ronchonna-t-il en frottant son nez endolori.  

Le téléphone sonna. Umibozû décrocha, répondant par demi-syllabes. Quand il reposa le combiné, il enleva son tablier en tournant la tête vers Ryô :  

- Saeko nous attend à la gare. Une bombe.  

Le sang de Ryô ne fit qu’un tour. Vite, il se rua vers la jeep de Falcon en compagnie de ses amis. Ils mirent à peine cinq minutes à atteindre la gare de Shinjuku. Les lieux étaient investis par des voitures de police, d’ambulances et de pompiers. Des gens pleuraient, s’agitaient, blessés, des familles se cherchaient, le tout noyé sous les sirènes stridentes et le cordon de police. La gare était encore debout mais un épais nuage de poussière rappelait l’incident. La belle inspectrice les attendait. Elle leur fit passer le barrage d’officiers.  

- Ryô, il s’agit d’un attentat.  

- Est-ce que Kaori…  

- Elle est ici.  

Ryô blêmit. Miki échappa un cri d’horreur tandis que Mick serrait les poings. Saeko leur désigna une ambulance. Ils se précipitèrent. Deux ambulanciers s’affairaient autour d’une frêle silhouette assise sur un brancard.  

- Kaori !  

- Non ! Ne touchez pas son dos ! l’avertit un ambulancier.  

Ryô freina son geste. À la place, il s’agenouilla près d’elle, inquiet comme jamais. Kaori respirait dans un masque, les vêtements déchirés, de la poussière et des traces noires sur tout le corps et l’arcade sourcilière en sang. Elle leva ses yeux rougis vers lui. Elle chercha sa main puis la serra très fort. Ses larmes tracèrent des sillons sur ses joues malmenées.  

- Son dos a pris la déflagration de plein fouet. Elle est brûlée, lui expliqua l’ambulancier. Nous devons l’emmener maintenant.  

- Je vous accompagne.  

Kaori retira le masque en fixant son partenaire dans les yeux. D’une voix enrouée, elle lui dit :  

- C’était pour moi. L’explosion, elle était destinée à City Hunter. Ce n’était qu’un avertissement, Ryô.  

Interdit, le nettoyeur croisa le regard de ses amis. Mick lui adressa un bref signe de tête tandis que Saeko le rassurait :  

- On s’en occupe, Ryô.  

Les ambulanciers chargèrent le brancard dans le fourgon et Ryô les suivit sans lâcher la main de Kaori.  

Celui qui avait osé brûler les ailes de son ange allait amèrement le regretter.  

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