Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: Kaochan23

Beta-reader(s): Grifter

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 1 capitolo

Pubblicato: 25-12-08

Ultimo aggiornamento: 25-12-08

 

Commenti: 14 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Ryo et Kaori sont à tournant de leur existence. Quel choix faire en ce jour de Noel.

 

Disclaimer: Les personnages de "Un Noel pour tout changer" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. Sean Dillon appartient à son auteur, Jack Higginds.

 

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   Fanfiction :: UN NOEL POUR TOUT CHANGER

 

Capitolo 1 :: Unn noel pour tout changer

Pubblicato: 25-12-08 - Ultimo aggiornamento: 25-12-08

Commenti: Voici un petit oneshot pour Noel. J'espère qu'il vous plaira. Un grand merci à grifter pour ses corrections rapides et efficaces. Bonne lecture et Joyeux Noel.

 


Capitolo: 1


 

TOKYO, 3 mois avant Noël.  

 

Un homme brun au regard onyx venait d’arriver devant un orphelinat situé sur les hauteurs de la ville. Le Nettoyeur le plus craint du Japon était venu chercher sa partenaire qui depuis plusieurs mois avait décidé de prendre du recul par rapport au Milieu.  

La housse contenant la robe de Kaori sous le bras, Ryô entra dans l’établissement. Il fut accueilli par les rires des enfants mais aussi celui cristallin de la jeune femme qui partageait sa vie depuis plusieurs années déjà.  

Sans bruit, il se mit à l’observer. Elle se trouvait au milieu des enfants et leur racontait une histoire. Il était fasciné par la vision de la jolie brunette. Elle était loin de son image de garçon manqué habituelle. En effet, depuis qu’elle avait décidé de s’occuper des orphelins, elle avait décidé de se laisser pousser les cheveux et les massues volaient nettement moins. Tellement pris par sa contemplation, il ne fit pas attention à l’arrivée du directeur de l’orphelinat.  

 

- Bonsoir Monsieur Saeba. Vous voilà bien élégant ! Fit le directeur qui était un vieil homme avenant d’une soixantaine d’années.  

- Oh ! Bonsoir. Je suis venu chercher ma partenaire. Je crois qu’elle a oublié que nous étions invités ce soir.  

- C’est vrai que l’on ne voit pas l’heure passer avec les enfants. Je vais aller la chercher, offrit le vieil homme.  

 

Ryô patienta quelques minutes avant de voir Kaori se diriger vers lui sous les yeux déçus des bambins. Elle s’excusa de n’avoir pas vu le temps filer comme il lui tendait la housse et le sac contenant le reste des accessoires. Le directeur proposa à la jeune femme d’utiliser sa salle de bain personnelle pour se changer. Kaori le remercia et se dirigea vers la salle d’eau.  

Après le départ de sa partenaire, du directeur et des enfants, Ryô regarda machinalement une dernière fois dans la salle où se tenait auparavant Kaori et remarqua qu’une fillette d’environ cinq ans aux cheveux ébène et aux yeux noisette était restée seule. Il s’approcha d’elle et, sans un mot, se mit à jouer avec elle. Après quelques secondes d’hésitation, la fillette accepta ce nouveau compagnon de jeu et lui sourit.  

 

- Comment t’appelles-tu ? Demanda Ryô, rompant ainsi le silence.  

- Akira. Et toi ? Interrogea la petite fille en plantant son regard noisette dans les yeux noirs du nettoyeur.  

- Ryô. Pourquoi n’es-tu pas partie avec les autres ?  

- J’attends Kaori pour un dernier bisou. Je fais cela quand elle vient, répondit la fillette avant de retourner à ses jouets.  

 

Comprenant qu’elle ne voulait plus parler, le Professionnel se remit à jouer avec elle. Pris par le jeu et n’arrêtant pas de faire le pitre, il ne s’aperçut pas du retour de Kaori qui les observait attendrie.  

 

« Ryo, on dirait que tu joues avec ta fille. Pourquoi ne te lâches-tu pas plus souvent ? Je sais que tu tiens à moi au travers de tes rares gestes tendres. Je t’aime et tu es le seul homme avec qui je voudrais fonder une famille. » Songea la jeune femme en souriant à la vue de l’homme qui faisait battre son cœur en train de faire l’imbécile pour faire rire sa petite compagne de jeu.  

 

- Kaori ! S’écria la fillette en apercevant soudain la partie féminine de City Hunter.  

 

Elle sauta rapidement hors des bras de l’Etalon pour se ruer dans ceux de sa partenaire.  

 

- Tu t’es bien amusée avec Ryô ?  

- Oui mais parfois il a des difficultés à comprendre les règles, dit la petite fille avec un grand sourire.  

- Ce n’est pas beau de se moquer jeune fille s’indigna le Professionnel faussement vexé.  

 

Puis à Kaori :  

 

- Tu es enfin prête. Dépêchons-nous sinon les miss mokkori vont s’ennuyer sans l’Etalon de Shinjuku.  

- J’arrive. Au revoir Akira. Je reviendrai bientôt, promit la jeune femme après un dernier baiser à la petite fille.  

 

Le duo sortit de l’orphelinat et Ryô ouvrit galamment la portière de la Mini à sa partenaire puis ils se mirent en route dans le silence. Après quelques instants de trajet, Ryô demanda à Kaori ce qu’elle savait sur la petite Akira. La jeune femme lui raconta que plusieurs mois auparavant elle avait perdu ses parents, sauvagement assassinés par le Milieu à la place d’un autre couple.  

 

- La police n’a pas retrouvé les coupables je suppose ? Demanda le Professionnel.  

- Non. J’ai bien demandé à Saeko mais elle n’a voulu rien faire, répliqua froidement la jeune femme.  

- Veux-tu que je me renseigne ? Proposa le jeune homme sentant sa partenaire concernée par l’histoire de la petite.  

 

Kaori ne répondit rien aussi Ryô crut-il bon de clore le sujet. Si Kaori voulait qu’il agisse, elle lui en ferait part le moment venu. Ils arrivèrent devant un grand hôtel où se tenait la réception d’Eriko et ne voulant pas laisser sa Mini aux mains des voituriers, Ryo fit descendre sa partenaire et alla se garer plus loin. Il se hâta de la rejoindre, n’aimant pas trop l’idée de la laisser seule sous le regard carnassier des hommes autour d’elle. En effet, il la trouvait tout simplement superbe dans la dernière création d’Eriko. Le décolleté sage mettait en valeur sa poitrine et l’échancrure dévoilait à chaque pas sa jambe droite fine et galbée.  

 

- Dépêchons-nous. Les belles femmes m’attendent, dit le Japonais en arborant son air libidineux. Au moins tu as presque l’air d’une femme pour un travelo, rajouta-t-il pour dégoûter un voiturier qu’il trouvait trop collant.  

 

Kaori prit sur elle pour ne pas lui lancer de massue afin de ne pas mettre en porte-à-faux son amie. Ryo fut surpris par l’absence de massue mais se reprit très vite en entrant à sa suite dans le grand salon. Il vit avec déplaisir son jumeau s’élancer sur sa belle mais le second pervers fut vite stoppé par une massue lancée par son infirmière de fiancée. Il rejoignit le groupe et salua les femmes en présence en se frottant à elles. Il reçut en retour des coups de pieds, gifles et autres massues ainsi qu’une proposition de mariage qui refroidit instantanément ses ardeurs. Pendant tout cet intermède musclé, l’absence de réaction de Kaori ne passa pas inaperçue aux yeux de son partenaire et de sa meilleure amie Miki. Cette dernière n’eut pas le temps de faire une réflexion que l’organisatrice de la soirée, en l’occurrence Eriko, vint enlever Kaori. Elle la traina au travers de la foule tenant absolument à lui présenter son mécène.  

 

- Thomas, je vous présente Kaori Makimura, l’amie dont je vous ai longuement parlée.  

- Bonsoir Mademoiselle. Thomas O’Malley mais mes amis m’appelle Tom, fit un jeune homme brun aux yeux émeraude. Votre amie Eriko est bien en-dessous de la vérité quand elle dit que vous êtes belle. Vous êtes tout simplement magnifique ! Rajouta-t-il avec un air charmeur.  

- Merci, répondit une Kaori rougissante, plus habituée aux insultes qu’aux compliments. Vous parlez très bien le japonais…  

- Pour un occidental, la coupa l’homme d’affaire. Mon père, de part son travail de diplomate, a passé quelques années ici donc je l’ai appris.  

 

Ryo appréciait moyennement de voir sa partenaire discuter avec un autre homme. Il se mit alors en chasse d’une proie. Il s’approcha d’une jeune femme occidentale blonde aux yeux bleus qui portait une robe de soirée noire tout simple et commença à lui faire du charme, Toutefois, son air sérieux ne dura pas longtemps et son air pervers reprit vite le dessus. Cette tentative de drague n’échappa pas à Kaori et Thomas vit le regard de la jeune femme s’assombrir. Il comprit qu’elle était amoureuse du Japonais.  

 

- Ne vous inquiétez pas. Il n’a aucune chance, tenta de la rassurer le jeune homme. Je connais la jeune femme avec laquelle il parle. Il s’agit de ma meilleure amie et elle est très amoureuse du père de son fils.  

- Il est libre de faire ce qu’il veut. Nous ne sommes que des partenaires de travail, s’empressa de répondre Kaori.  

- Je vois bien que vous êtes éprise de lui. Raah…Je n’ai vraiment pas de chance avec les belles femmes ! Elles sont toutes amoureuses d’un autre homme, lâcha sur un ton ironique Thomas.  

- C’est gentil d’essayer de me remonter le moral mais je sais qu’il ne me verra jamais comme une femme. Si ce n’est pas votre amie, ce sera une autre, dit tristement Kaori.  

- Alors c’est qu’il est aveugle.  

 

- Bonsoir, belle Demoiselle. Permettez-moi de vous tenir compagnie, dit l’Etalon charmeur.  

- Vous perdez votre temps. Je ne suis pas intéressée, répondit la jeune femme en se retournant.  

- Une si belle femme seule avec des formes aussi généreuses, dit Ryo, en prenant son air de pervers et commençant à avoir les mains baladeuses.  

- Je vous déconseille de poser vos mains sur moi si vous ne voulez pas avoir d’ennui! Rétorqua froidement son interlocutrice. Vous osez draguer d’autres femmes alors que vous êtes arrivé en compagnie d’une charmante jeune femme. Quel manque de classe et de respect envers votre fiancée !  

- Ce n’est que ma partenaire de travail. Et de toute manière, ce n’est pas une femme mais un travelo mal fagoté, se récria le Pervers n°1 du Japon.  

- Vous êtes vraiment pitoyable Monsieur Ryo Saeba ou devrais-je dire City Hunter ?  

- Comment connaissez-vous mon nom ?  

- Je me nomme Chléorann O’Reilly et j’ai besoin de vous. XYZ, ajouta la jeune femme.  

- Quel est votre problème ? Demanda le Japonais en redevant aussitôt professionnel.  

- Je crois que ce n’est ni le moment ni le lieu pour en discuter. Rencontrons-nous après-demain à l’orphelinat où Mademoiselle Makimura passe de nombreux après-midi. Si vous voulez bien m’excuser, je dois rejoindre mon ami, dit Chléorann en s’éloignant.  

 

Le reste de la soirée se passa calmement sauf pour le nettoyeur qui n’avait de cesse de penser à la courte discussion qu’il avait eue avec la jeune occidentale et d’épier sa partenaire. Il passa aussi énormément de temps à boire. Il vit rouge quand il vit un homme en fin de soirée se montra un peu trop pressant envers son Sugar Boy. Il se rapprocha aussitôt dangereusement du couple et d’une voix froide et somma l’homme de déguerpir. Cette scène ne passa pas inaperçue aux yeux de la petite bande mais aussi de la mystérieuse jeune femme occidentale. Eriko se précipita vers City Hunter et son interlocuteur pour essayer de désamorcer la situation. En effet, l’homme n’apprécia pas l’intrusion de Ryo et était prêt à en découdre. Avant que la jeune styliste n’intervienne, Kaori s’interposa entre les deux mâles et entraîna son partenaire vers la sortie tout en promettant à son amie de passer la voir le lendemain. Elle installa tant bien que mal son partenaire sur le siège passager, ce dernier ne cessant de marmonner dans sa barbe des propos incompréhensibles.  

Une fois arrivés chez eux, Kaori ouvrit la porte et aida Ryo à monter tant bien que mal les marches et dès qu’ils franchirent la porte du salon, laissa éclater sa rage.  

 

- Comment as-tu pu faire cela à Eriko ? Il a encore fallu que tu te fasses remarquer. J’en ai marre de toi ! Hurla la jeune femme. Quand tu ne sautes pas sur les autres femmes, il faut que tu me fasses honte en t’en prenant aux hommes qui discutent avec moi.  

- Mais c’est parce que je t’aime mon Sugar, avoua son partenaire bien aviné en tentant de se rapprocher. Je ne laisserai jamais personne se mettre en travers de nous, poursuivit-il en l’enlaçant pour l’embrasser.  

- Non Ryo ! Fit Kaori en tentant de se dégager.  

 

Malheureusement, même ivre Ryô était le plus fort. Il força sa compagne à s’allonger sur le canapé et commença à s’attaquer à son cou. Kaori se débattait et lui disait de la lâcher car même si elle l’aimait, elle ne voulait pas aller plus loin. Les lèvres de Ryô migrèrent pour rencontrer celles désirables de sa partenaire. Quand il sentit que ses baisers avaient un goût salé, il ouvrit les yeux et rencontra le regard empli de larmes de Kaori. Cela le dégrisa instantanément. Honteux de sa conduite, il se releva et l’aida à faire de même. Il s’excusa et la prit dans ses bras quand il vit les sanglots de sa belle redoublaient.  

Après quelques minutes, Kaori se détacha de son emprise et monta se coucher sans un mot. Ryo la suivit le cœur lourd et avant d’entrer dans sa chambre, il se posta devant celle de sa partenaire et posa la main sur le bois de la porte.  

 

- Je suis désolé mon ange. Je ne voulais pas que cela se passe comme cela. Je t’aime mais je ne sais pas comment te le montrer. Essaye de dormir, murmura doucement le jeune homme.  

 

Le lendemain matin, Kaori prépara le petit-déjeuner de son ogre de partenaire mais n’alla pas le réveiller encore sous le choc de la fin de soirée. Ryô qui l’écoutait se mouvoir comprit très vite qu’elle lui en voulait encore. Il entendit un peu plus tard la porte de l’appartement se fermer sans qu’elle soit montée le voir.  

Il se prépara et une fois restaurée s’installa sur le canapé pour réfléchir aux événements de la veille.  

 

De son côté, Kaori, après un rapide passage par le tableau de la gare toujours aussi désespérément vide évita le Cat’s et surtout la curiosité maladive de Miki pour se rendre directement chez Eriko. A peine eut-elle ouvert la porte que la styliste vit que Kaori n’était pas bien. Elle l’amena au salon et attendit que son amie se livre, ce qui ne tarda pas. Elle lui raconta tout. Contrairement à son habitude, Eriko ne fustigea pas le jeune homme et dit à sa meilleure amie que le temps était venu pour elle de faire un choix. Elle lui raconta qu’elle avait fait forte impression au jeune Américain et qu’il avait décidé de financer son défilé de Noël. Elle l’informa également qu’elle avait besoin de mannequins enfants et demanda à Kaori si elle pouvait demander au directeur de l’orphelinat la permission de faire participer les pensionnaires. Kaori lui répondit qu’elle allait demander et la tenir au courant. Eriko lui précisa qu’elle avait de toute manière prévue une distribution de cadeaux pour les enfants mais qu’elle avait besoin de personnes pour jouer le Père Noël et les lutins. Elle se chargerait même des costumes. Kaori lui promit de faire partie du défilé et de jouer un rôle après avec les enfants ainsi que son partenaire.  

Eriko décida qu’il était temps pour elles d’aller au café voir le reste de la bande.  

 

A peine avaient-elles franchi le pas de la porte qu’une fusée blonde en caleçon se jeta sur elles. Le missile humain fut stoppé net par deux massues lancées par Kazue et Kaori. Personne n’osa demander à Kaori comment s’était terminée la soirée. En effet, au prénom de son partenaire, la jeune femme se referma comme une huître.  

Eriko leur expliqua son projet et tous furent d’accord d’y participer. A peine eut-elle annoncé que Ryô ferait le Père Noël que Reika sauta sur l’occasion pour s’autoproclamer Mère Noël super sexy pour son futur mari. Eriko la fit redescendre sur terre en disant que Kaori et Miki joueraient le rôle des assistantes du Père Noël. L’ambiance se fit tout de suite plus tendue. Mick pour détendre l’atmosphère lança qu’Umichou serait mignon en renne. Cette remarque déplut fortement à l’ex-mercenaire qui lui envoya son poing dans la figure.  

 

- Maintenant c’est toi qui ressembles à Rodolphe le renne au nez rouge ! Dit le Géant à l’Américain qui voyait son nez doubler de volume.  

- Comment va prendre Ryo le fait d’être le Père Noël ? S’inquiéta Miki.  

- Il n’a pas son mot à dire, répliqua froidement Kaori. Je vous laisse, il est l’heure que je rentre pour lui faire à manger. Eriko, je te vois après-demain pour commencer les essayages et te dire la réponse du directeur pour les enfants.  

 

Et elle s’éclipsa rapidement.  

 

De son côté, le nettoyeur n’avait pas bougé de place. Il attendait le retour de sa partenaire car il voulait de nouveau s’excuser auprès d’elle. Il entendit les clefs jouer dans la serrure et croisa le regard de Kaori quand elle ouvrit la porte. Il put lire dans ses yeux qu’elle lui en voulait encore. En effet, elle se dirigea sans un mot dans la cuisine et commença à préparer le repas. Ryo la rejoignit et mit la table, voulant lui faire comprendre qu’il était désolé de son attitude de la veille. Le repas se passa dans un silence glacial, Kaori voulant à tout prix éviter de croiser le regard de son partenaire et Ryo cherchant ses mots. Alors que Kaori se levait pour aller préparer le café, il la devança et l’invita à s’installer dans le salon. Elle le remercia quand il lui tendit sa tasse et il s’élança.  

 

- Kaori, pour hier soir…  

- Ne dis rien. Je sais que tu regrettes. Je suis la seule femme sur terre qui ne te fasse pas bander. La preuve, même en robe de soirée je suis un travelo pour toi, le coupa la jeune femme. J’en suis venue à prendre une décision. Je serai assez occupée jusqu’à noël donc pour tes hypothétiques contrats, tu devras te débrouiller. Je commencerai à chercher un nouvel appartement après les fêtes. Je crois que je me suis trop bercée d’illusions pour nous aussi rassure-toi, je vais te laisser tranquille.  

- Tu… Tu veux vraiment partir ? Demanda incrédule le Japonais.  

- A quoi bon rester ? Les seuls moments où tu te montre assez tendre avec moi c’est lorsque tu es ivre ou quand je suis en danger. Tu sais que je t’aime. Tu vois, je te le dis : Je vous aime Monsieur Saeba.  

- …  

- Tu ne dis rien. Voilà pourquoi je ne veux plus attendre et hier soir…Fit la jeune femme. Avant que je n’oublie, Eriko a besoin de toute la bande pour Noël. J’ai dit que tu serais d’accord pour jouer le Père Noël. Tu le dois bien à Eriko après la façon dont tu t’es conduit hier soir.  

- C’est d’accord, je ferai le Père Noël, répondit Ryo en regardant sa partenaire s’éloigner.  

 

Il se laissa tomber sur le canapé encore sous choc des paroles de sa belle. Ainsi, elle voulait le quitter. Impossible. Il ne pouvait imaginer sa vie sans elle. Il lui restait très peu de temps pour lui faire changer d’avis, songea-t-il.  

Kaori ne sortit pas de sa chambre de tout l’après-midi et dîna seule, Ryo étant sorti.  

 

« C’est une chose à laquelle je dois commencer à m’habituer. Dans trois mois, je serai seule définitivement. » Songea la jolie brunette avant de s’endormir.  

 

Quand Ryô rentra, il fit un détour par la chambre de la sœur de son meilleur ami. Il y pénétra sur la pointe des pieds et déposa un tendre baiser sur les lèvres de Kaori. Elle remua légèrement et murmura son nom dans son sommeil, arrachant un petit sourire à son partenaire et lui gonflant le cœur encore meurtri des paroles qu’elle avait prononcé tantôt.  

 

Le lendemain matin, Kaori prépara les repas et partit à l’orphelinat sans aller réveiller son partenaire. En fin de matinée, Ryo se leva et se prépara. Il se souvint tout à coup qu’il devait rencontrer de nouveau la mystérieuse jeune femme de la soirée d’Eriko. Il se rendit en avance à l’orphelinat et en profita pour épier Kaori. Il la trouva en train de jouer avec la petite Akira. On aurait dit une mère et sa fille. Tout à sa contemplation, il n’entendit pas son rendez-vous arriver.  

 

- Votre femme est douée avec les enfants, dit Chléorann.  

- Kaori n’est pas ma femme. Je ne peux pas me le permettre, rétorqua douloureusement le Japonais.  

- Vous me faites penser à mon fiancé.  

- Comment cela ?  

- Laissez-moi-vous raconter une petite histoire. Il y a de cela 27 ans, un jeune homme qui était entré dans l’IRA à la suite de la mort de son père tué par une patrouille de soldats Britanniques, a aidé un jeune couple de médecin à mettre au monde leur enfant alors que dehors les bombes explosaient à tout va. Malheureusement, l’enfant a perdu très vite ses parents et a été élevé par son grand-père paternel.  

- C’est vous cet enfant, la coupa Ryo impatient. Je ne vois toujours pas où vous voulez en venir.  

- Ce jeune homme qui m’a mise au monde est mon futur époux. Tout comme vous, il a connu la guerre et est devenu par la suite mercenaire. Arrêté suite à une dénonciation, il s’est retrouvé devant un choix : Mourir exécuté par un peloton serbe ou travailler avec son pire ennemi. Il a choisi de travailler pour le gouvernement Britannique. Il continue toujours son travail d’exécuteur. Pendant longtemps il s’est interdit d’aimer à cause de son passé trop noir d’après lui. Pourtant, il m’a accepté de nouveau dans sa vie quand il a comprit que je l’aimais pour lui et que je me fichais de son passé. Ne laissez pas votre passé se mettre en travers de votre bonheur.  

- C’est bien joli mais je ne vois pas le lien avec votre affaire.  

- Il n’y en a aucun mais quand je vois deux personnes qui s’aiment et qui ne font rien pour être heureux, cela me met hors de moi.  

- …  

- Mon affaire a un lien avec la petite Akira, enchaina la jeune femme en changeant de sujet.  

- La petite ?  

- Oui, j’ai besoin de vous et de vos connaissances du Milieu pour trouver les assassins de ses parents.  

- Ainsi leur mort n’était pas une erreur.  

- Ses parents étaient des scientifiques qui avaient fait une découverte primordiale. Hélas, entre des mains mal intentionnées, elle pouvait se transformer en une arme redoutable. Comme leur direction les sommait de leur remettre toutes les données afin d’honorer un très gros contrat avec l’armée et qu’ils refusaient toujours, on les a éliminés. Inutile de vous préciser que les responsables sont intouchables …  

- Maintenant, je comprends pourquoi Saeko a refusé son aide à Kaori.  

- Elle avait des ordres et c’est là où j’interviens. Officiellement, je suis ici en vacances avec mon meilleur ami sur les traces de notre enfance avant mon mariage. Officieusement…  

- J’accepte votre affaire !  

- Très bien. Allons voir votre amie pour la mettre au courant.  

 

Alors qu’ils se rapprochèrent du groupe, Akira vit la première le nettoyeur et courut vers lui en criant son nom. Kaori eut un pincement au cœur en voyant son partenaire en compagnie d’une autre femme. Elle pensait qu’il l’avait déjà remplacée.  

 

- Ryô ! Ryô ! Je vais jouer les modèles avec Kaori ! S’écria la fillette en se jetant dans les bras du nettoyeur.  

- Doucement petit monstre. Tu as failli me faire tomber, lâcha Ryô avec un sourire. Tu seras très mignonne en mannequin.  

- Tu viendras me voir dis ? Tu promets ?  

- J’essaierai. Tu veux bien aller jouer avec les autres enfants le temps que je parle un peu avec Kaori et cette dame ? Interrogea-t-il en la reposant à terre.  

- D’accord ! Tu viendras jouer avec moi après ?  

- Je viendrai.  

- Bonjour Mademoiselle Makimura. Je me présente, Chléorann O’Reilly et j’ai besoin des services de votre partenaire.  

 

La jeune femme raconta toute l’histoire à Kaori qui fut horrifiée d’apprendre la vérité sur la mort des parents de la petite-fille. Elle ne put qu’accepter l’affaire et le duo se mit d’accord sur le fait que la jeune Irlandaise allait vivre avec eux le temps de l’affaire.  

 

Une semaine plus tard, Kaori rentra tard de l’orphelinat et des répétitions du défilé. Elle trouva assis sur les marches devant leur palier un homme aux cheveux si blonds qu’ils en paraissaient presque blancs. Elle lui demanda ce qu’il voulait, ce à quoi l’inconnu répondit avec un sourire plein de chaleur qu’il cherchait City Hunter et Chléorann. Kaori l’informa qu’ils n’étaient pas encore rentrés et l’invita à attendre à l’intérieur, une petite voix lui soufflant qu’elle pouvait lui faire confiance.  

 

- Puis-je vous servir quelque chose à boire ? Demanda Kaori.  

- Un Bushmill si vous avez sinon un thé fera amplement l’affaire Mademoiselle Makimura, répondit son invité.  

- Qui êtes-vous et comment connaissez-vous mon nom ?  

- Excusez-moi, je m’appelle Sean Dillon et je suis…  

- Mon fiancé, l’interrompit la jeune femme occidentale qui se précipita dans les bras de son compagnon. Que fais-tu ici et qui s’occupe de Paul ?  

- Une question à la fois mon ange, répondit l’Irlandais. Bonsoir Monsieur Saeba, Sean Dillon, rajouta-t-il en tendant la main à Ryo.  

 

En une poignée de main, les deux hommes se jaugèrent et surent qu’ils pouvaient avoir confiance l’un en l’autre. Kaori invita tout le monde à s’installer sur le canapé avant d’aller chercher le thé. Ryo, lui, s’occupa de servir les boissons alcoolisées. Quand Kaori revint, Sean leur expliqua qu’il était venu pour donner un coup de main car sa moitié s’était faite grillée et qu’il avait de nouvelles infos.  

 

- Qui est Paul ? Demanda Kaori.  

- Il s’agit de notre petit garçon, expliqua Sean.  

- Quel âge-a-t-il ? Demanda à son tour Ryô.  

- Huit ans, précisa Chléo. Tu ne m’as toujours pas dit qui le gardait.  

- Ne t’inquiète pas, Ruby et Harry s’en occupent ainsi que tout le monde. D’ailleurs, il m’a dit de te dire que sa maman lui manquait énormément.  

- A moi aussi, il me manque, fit la jeune femme avant d’être interrompue par des coups à la porte.  

 

Le nettoyeur alla ouvrir et se jeta sur la personne en hurlant sous les yeux étonnés du Professionnel Irlandais qu’il voulait faire grimper au septième ciel son inspectrice d’amour.  

 

- Et avec cela il me ressemble, hein ? Murmura Sean à l’oreille de sa compagne.  

- Oui mais toi tu as le caractère pervers en moins, rétorqua amusée Chléorann.  

 

Seule Kaori ne réagit pas. Saeko cloua rapidement au mur Ryô avec ses couteaux puis, une fois la menace neutralisée, elle se présenta au nouvel arrivant. L’inspectrice leur raconta tout ce qu’elle avait trouvé et Ryo fit de même. Les deux hommes décidèrent d’agir le lendemain soir.  

Kaori proposa à Sean de rester chez eux à la plus grande joie de sa fiancée. Puis, les deux jeunes femmes se chargèrent de la préparation du repas tandis que les hommes allèrent mettre au point la descente du lendemain.  

 

- Tenez ! Voici un petit cadeau supplémentaire de la part de Chléo, dit Sean en tendant une grosse enveloppe au nettoyeur après leur séance de tir.  

- Qu’est-ce que c’est ?  

- La possibilité pour vous de vivre dans le monde réel. Vous allez pouvoir accomplir tous les actes demandant de justifier de son existence comme vous marier ou adopter un enfant.  

- Vous êtes fou ! Je ne pourrais jamais être l’homme d’une seule femme ! S’indigna le Pervers brun.  

- J’étais comme vous, je ne voulais pas m’engager mais quand Chléorann est revenue dans ma vie, j’ai compris qu’elle m’acceptait tel que j’étais. De plus, elle avait décidé de lier sa vie à la mienne en mettant au monde notre enfant. Il est vrai que par notre métier, on est exposé au danger mais je sais que je peux compter sur mes amis et Chléo sur les siens pour le protéger. Depuis lors, je n’ai jamais regretté.  

- Pourquoi m’avoir parlé d’adoption ?  

- Chléo m’a raconté que vous sembliez attachés votre amie et vous à la petite Akira. Si vous le voulez, vous pourriez faire le bonheur de trois personnes. Je n’ai pas la prétention de vous dicter votre conduite mais réfléchissez-y.  

 

Ryo ne répondit rien, pensif et rangea son arme dans son holster, laissa Sean remonter avant lui. Après un dîner assez musclé où les massues volèrent, les deux couples allèrent se coucher. Kaori laissa gentiment sa place à Sean et Ryo offrit aussitôt de partager son lit avec elle en tout bien tout honneur évidemment ce qui ne rassurait pas pour autant sa partenaire. Sentant qu’elle n’osait entrer dans son antre, il prit sur lui et la fit entrer. Kaori s’installa à l’autre bout du lit dans un silence gêné et se tourna de suite sur le coté, offrant son dos à Ryo qui se tut et tacha d’oublier que sa belle reposait à portée de bras. Le duo mit du temps à s’endormir.  

Le matin trouva les deux amoureux enlacés. Kaori fut la première à se réveiller et s’aperçut immédiatement de leur situation. Le feu aux joues, elle tenta bien de se dégager mais Ryo la sentant remuer resserra sur le champ son étreinte et murmura qu’il ne la laisserait jamais partir.  

 

« Pourquoi faut-il que tu ne te montres franc que lorsque tu dors ? » Pensa meurtrie la jeune femme.  

 

Elle parvint finalement à se lever comme Ryo se mettait à ronfler en le poussant un peu sur le coté. Puis elle se prépara rapidement et descendit dans la cuisine pour préparer le petit-déjeuner. Elle y trouva le fiancé de sa cliente en train de cuisiner.  

 

- Bonjour Mademoiselle Makimura.  

- Bonjour Monsieur Dillon. Il ne fallait pas vous lever de si bonne heure voyons. C’est mon rôle de préparer les repas.  

- J’ai l’habitude de peu dormir. Appelez-moi Sean s’il vous plait, l’encouragea-t-il avec un sourire.  

- Dans ce cas, appelez-moi Kaori. Votre fiancée dort encore je suppose ?  

- Oui. Cette histoire lui tient particulièrement à cœur surtout que cela touche à des enfants. Je suppose qu’elle vous a raconté son enfance ?  

 

Kaori répondit par l’affirmative en se remémorant la soirée qu’elles avaient passé ensemble quelques jours plus tôt.  

 

- Je comprends maintenant après vous avoir rencontré quand elle dit que mon partenaire vous ressemble par certains côtés, avoua Kaori.  

- Tout comme lui j’ai un passé peu glorieux. Chléo est la seule femme qui l’accepte sans réticence et je me demande bien pourquoi, s’interrogea à voix haute l’Irlandais.  

- C’est peut-être parce qu’elle vous aime tout simplement.  

- Comme vous avec votre partenaire.  

- Mais contrairement à vous, il ne franchira jamais le pas.  

- Je vais vous avouer quelque chose : Quand Chléo est tombée enceinte, je ne l’ai pas su. En fait, je ne l’ai apprit que très récemment. Lorsque j’ai rencontré mon fils, j’ai compris que je pouvais aider à créer la vie au lieu de l’ôter. Chléorann a sacrifié une partie de sa jeunesse pour moi et elle a choisi de donner le prénom de mon père à notre enfant, toujours par amour. Elle m’aime depuis très longtemps et moi aussi en fait sans vraiment me l’être avoué à moi-même. Quand je l’ai vue allongée sur le lit d’hôpital, j’ai décidé que j’allais faire en sorte que notre fils ait ses deux parents pour l’élever. Ne désespérez pas. Je suis sur qu’un jour il va ouvrir les yeux.  

- J’espère que vous avez raison, rétorqua la jeune femme pas convaincue.  

 

Ils finirent la préparation du repas et furent rejoints par leur moitié respective. Le reste de la journée se passa dans la concentration, le nettoyeur accompagné de son collègue fit le tour de ses indics. Le soir venu, les deux hommes se rendirent dans l’immeuble où les commanditaires s’étaient réfugiés. Ils firent le ménage, ne laissant aucun survivant puis rejoignirent leurs compagnes. Après un dernier adieu, le couple d’Irlandais s’envola en laissant les deux Japonais face à leur destin.  

 

Après cette affaire, le temps s’écoula doucement pour les deux nettoyeurs. Kaori continuait à partager son temps quant à Ryo, il continuait son rôle de City Hunter. Parfois, il allait rejoindre sa belle à l’orphelinat et passait du temps avec la petite Akira. La fillette lui confia qu’elle espérait trouver rapidement des parents. Avec Kaori, il se montrait de plus en plus tendre et avait enfin décidé de franchir le pas et d’être un vrai couple à l’instar de Sean et Chléorann.  

Un soir, un mois avant Noël, les deux amoureux terribles firent un vrai pas en avant vers la longue marche de la vie à deux. Ryo qui était venu chercher sa partenaire à l’orphelinat, l’emmena dîner dans un petit restaurant romantique où il lui fit une magnifique déclaration, maladroite il est vrai mais une vraie déclaration d’amour. Il lui promit également de faire des efforts et lui demanda si elle voulait bien devenir sa partenaire à part entière.  

La réponse de Kaori fut un superbe sourire alors qu’elle se jetait dans ses bras pour un baiser des plus tendres. Une fois rentrés, Ryo ne lâcha pas pour autant les lèvres de sa belle mais quand il voulut aller plus loin, la jeune femme se raidit et le repoussa. L’Etalon comprit qu’il allait un peu trop vite à son gout aussi lui promit-il d’attendre qu’elle soit prête. Le couple alla se coucher dans leur chambre respective. Mais à la grande surprise de Ryo, plus tard dans la nuit, Kaori se releva et alla le rejoindre, se blottissant entre ses bras protecteurs pour trouver le sommeil. Certes, il ne se passa rien mais aux yeux du nettoyeur, c’était un pas en avant significatif qu’elle venait de faire là et il en était ravi.  

 

 

TOKYO, le 24 décembre.  

 

En cette veille de Noël, Kaori se leva de bonne heure au grand déplaisir de son compagnon qui ne voulait pas perdre sa bouillote préférée. Après un rapide baiser, elle sortit de l’appartement pour se rendre chez Eriko.  

Quand elle revint deux heures plus tard, elle trouva Ryo attablé le nez dans sa tasse de café. Elle le coiffa d’un bonnet de Père Noël avant de l’embrasser.  

 

- C’est quoi ce bonnet ? Demanda le Nettoyeur.  

- Ne me dis pas que tu as oublié que tu devais jouer le Père Noël pour les enfants après le défilé ? Commença à s’énerver Kaori.  

- Je plaisante. Comment oublier que j’aurai avec moi la plus sexy des assistantes ? J’ai hâte de te voir dans ta petite robe rouge, fit l’Etalon sur un air pervers.  

 

Quand il voulut croiser le regard de sa moitié, la seule chose qu’il vit fut une massue où l’on pouvait lire que le manche « Respect de la magie de Noël » qui l’encastra dans le mur opposé. Il se releva cahin-caha et enlaça sa belle pour se faire pardonner. Chose qu’il réussit après un long moment de supplication. Après le déjeuner, le couple alla chacun de son côté.  

Arrivé au café Ryo fut accueilli par une Eriko déchaînée qui lui fit enfiler presto son costume pour les dernières retouches. Tout le monde était ravi de sa tenue, à l’exception de Reika qui n’avait toujours pas digéré le fait que Kaori et Miki jouent les assistantes à sa place. Sans dire un mot, elle chipa le costume de Kaori et l’enfila. Le résultat ne fut pas mirobolant car dépitée de ne plus voir Ryo, elle s’était vengée sur les sucreries et avait sacrément pris du poids. Quand elle réapparut, l’effet ne fut pas celui qu’elle espérait. Au lieu de voir Ryo lui sauter dessus comme à l’accoutumée, ce dernier ne put s’empêcher d’esquisser un fou-rire tandis que Eriko poussait un hurlement en voyant les coutures craquer.  

 

- Tu as gâché la fête à cause de ta jalousie. Je n’ai pas le temps de faire un autre costume pour Kaori, s’énerva la styliste.  

- Kaori n’aura qu’à mettre le mien, fit Miki pour tenter d’apaiser Eriko.  

- C’est impossible ! Il est fait sur-mesure. C’est trop tard maintenant, il est l’heure d’y aller.  

 

Tous se dirigèrent vers la salle retenue par Eriko. Reika en train de bouder fermait la marche. Ryo fut accueilli par une Akira ravie de jouer les petits modèles en compagnie de Kaori. Sous prétexte d’aller voir les jolis mannequins, Ryo échappa à la surveillance des amies de Kaori pour aller dans les coulisses. Il en profita pour jouer les pervers et voler quelques sous-vêtements pour sa collection mais hélas pour lui, les cris des autres filles avertirent Kaori de l’arrivée du pervers dans les parages. Ils avaient tenu à garder pour le moment secret le fait qu’ils soient ensembles. Ryo cherchait donc un peu par là à sauver les apparences, enfin, c’est ce qu’il servit à sa moitié comme excuse une fois parvenu à sa loge. Puis sans lui laisser le temps de l’assommer avec une massue, il l’embrassa fougueusement.  

 

- Eriko ne va pas tarder à venir te voir pour te dire qu’il y a un problème avec ton costume, l’avertit le nettoyeur.  

- Comment ça ?  

- Reika a tenu à l’essayer et a fait craquer les coutures en le mettant. Toutefois, j’ai pensé à une solution de remplacement, rajouta-t-il en lui tendant un paquet.  

 

Kaori l’ouvrit et y découvrit un costume. Elle se demandait quelle idée il avait derrière la tête et tenta de le questionner mais il resta muet comme une tombe et se contenta de lui dire qu’il lui réservait une autre surprise pour la soirée, rien de plus. Ils furent dérangés par l’arrivée d’Eriko et Ryo eut juste le temps de sortir par une porte dérobée avant l’entrée de la furie. Eriko expliqua la situation à une Kaori qui fit semblant d’être surprise. Quand la styliste vit le costume, elle ne posa aucune question et le prit pour y faire quelques modifications pendant le défilé.  

Arriva enfin l’heure du show. Les enfants commencèrent à défiler sous les applaudissements des spectateurs puis ce fut le tour des adultes toujours avec les enfants. Ryo fut sous le charme du duo Kaori / Akira. Cette vision ne fit que le conforter dans sa décision. IL avait fait le bon choix ! Enfin, les adultes défilèrent seuls. A chaque fois que Kaori passait, les applaudissements redoublaient. L’apothéose fut quand elle clôtura le défilé avec la robe de mariée. Évidemment, Reika ne put s’empêcher de faire des commentaires acerbes par dépit et jalousie mais personne n’y prêta attention et elle se calma vite.  

A la fin du défilé, Eriko prit la parole pour un petit discours de remerciement et toute la petite bande en profita pour aller se préparer.  

 

Quand Kaori rejoignit ses amis, Ryo ne put s’empêcher de la complimenter. Eriko, ou du moins ses petites mains, avait réussi de faire d’un banal costume une très jolie robe de Mère Noël. Elles avaient modifié un peu la forme et avaient rajouté de la fourrure.  

Tous entrèrent en piste :)Miki et Kaori en assistantes, Ryo en Père Noël, Kazue, Mick et les sœurs Nogami en lutins. Umibozu lui s’occupait de la partie restauration.  

Quand ce fut le tour d’Akira de venir récupérer son cadeau, la fillette ne reconnut pas le Professionnel. Ryo lui demanda ce qu’elle voulait pour Noël et elle (ui réitéra son souhait d’avoir un papa et une maman et si possible Ryo et Kaori. Les deux amoureux s’échangèrent un regard. Un éclair de tristesse passa dans le regard de la jeune femme qui n’échappa pas au nettoyeur. Il lui fit un sourire pour tenter de lui remonter le moral puis se pencha vers la fillette et lui murmura à l’oreille qu’elle ne devait pas perdre espoir avant que Miki lui tende un paquet.  

Le reste de la soirée se passa dans une ambiance bon enfant. Il fut bientôt l’heure pour les enfants de rentrer. Le duo les raccompagna puis rentra chez eux. Ryo demanda à sa douce de revêtir une nouvelle fois son costume.  

 

- Je le savais ! Tu avais une idée derrière la tête quand tu l’as acheté, s’exclama la nettoyeuse. Ne compte pas sur moi pour le remettre.  

- Tu es sure ? Fit l’Etalon avant de s’emparer de ses lèvres.  

- Tout à fait certaine, rétorqua-t-elle avant de gémir de plaisir.  

 

Ryo avait trouvé un point sensible dans le cou de la jeune femme et s’empressa de jouer avec elle pour la faire céder. Son attaque eut le résultat escompté et Kaori partit se changer. Pendant ce temps-là, Ryo en profita pour donner un aspect un peu plus romantique au salon. Quand elle revint, il alluma la chaîne et un slow retentit dans la pièce. Il invita sa partenaire à danser.  

 

- Tu es magnifique, mon ange, avoua Ryo rompant ainsi le silence. Je t’aime, rajouta-t-il avant de l’embrasser.  

 

Il fit migrer ses lèvres vers le cou de sa belle pendant que ses mains exploraient son corps alangui sous ses doigts fiévreux, vivement encouragé par les gémissements de sa belle. Kaori à son tour se montra plus audacieuse et fit glisser ses mains sous la chemise de son homme qu’elle entreprit de déboutonner. Elle posa ses lèvres sur la peau qu’elle dévoilait au fur et à mesure, sentant Ryo réagir sous ses caresses. Puis elle revint sur ses lèvres.  

N’y tenant plus, le nettoyeur la prit dans ses bras et la porta jusqu’à sa chambre mais au lieu de la déposer délicatement sur le lit comme il le souhaitait, il se prit les pieds dans un magazine qui trainait et s’affala de tout son long avec Kaori sur le lit. A la vue de la mine contrite qu’il affichait, Kaori éclata de rire et s’empara de ses lèvres gourmandes. Ce dernier n’aimant pas subir reprit le contrôle et commença à la déshabiller lentement. Quand elle se retrouva nue, un seul mot vint à son esprit : Superbe ! Il acheva d’ôter son pantalon et repartit à la découverte de sa poitrine. Il traça un sillon brulant de la pointe de la langue, redessinant la vallée de ses seins, enflammant tous les sens de la jeune femme.  

Lorsqu’il n’y tint plus et qu’il la sentit prête, il plongea son regard onyx dans celui noisette de sa future femme pour lui demander l’autorisation d’aller plus loin. D’une caresse sur la joue, elle lui fit comprendre qu’elle était prête. Doucement, il entra en elle en sachant qu’il s’agissait de sa première fois. De lente, leur union se fit plus passionnée au fur et à mesure qu’ils goutaient l’un à l’autre et ce fut dans un même cri qu’ils atteignirent l’extase. Toujours en elle, Ryo contempla celle qui avait capturé son cœur depuis très longtemps déjà.  

 

- Tu es magnifique, fit-il d’une voix rauque de plaisir.  

- Je t’aime, répondit la jeune femme qui ne put en dire plus.  

 

En effet, recluse de fatigue à cause du défilé et de sa nuit précédente, la jolie brunette ne put lutter contre le sommeil. Ryo la ramena à lui en évitant de la réveiller et déposa un baiser dans ses cheveux, accrochant du regard la table de chevet qui contenait une certaine petite boite qu’il y avait dissimulé depuis plusieurs jours déjà, attendant le moment propice.  

 

- Demain, mon ange, murmura-t-il avant de rabattre les couvertures sur eux.  

 

Le lendemain, Kaori fut la première réveillée. Elle contempla un long moment son homme qui paraissait si serein. Quelques instants plus tard, Ryo se réveilla sous les doux baisers de sa moitié et lui offrit un sourire charmeur.  

 

- Bonjour. Joyeux Noël mon cœur ! Dit-il avant d’embrasser passionnément sa partenaire.  

- Joyeux Noël à toi aussi Ryo. Je ne me suis jamais sentie aussi bien !  

- Moi aussi mais attends, ne bouge pas. J’ai un cadeau pour toi, fit-il avant d’enfiler un caleçon.  

 

Il sortit en trombe de la chambre et se hâta de préparer un petit-déjeuner copieux. Il trouva une branche de gui qu’il monta avec le plateau et trouva que Kaori, encore un peu mal à l’aise avec sa nudité, avait revêtu une de ses chemises beaucoup trop ample sur elle.  

Il posa le plateau sur ses genoux et tendit la branche de gui au-dessus d’eux.  

 

- Comme si tu avais besoin d’une branche de gui pour que je t’embrasse, dit-elle amusée avant de lui prendre la branche et de l’embrasser.  

- C’était juste une petite précaution, plaisanta le Nettoyeur. Kaori, j’ai une question à te poser, ajouta-t-il plus sérieusement.  

 

Il se releva et attrapa la petite boîte de velours dans le tiroir puis il posa ensuite un genou à terre et déclara :  

 

- Kaori, voilà déjà plusieurs années que tu partages ma vie. Au fil du temps, je t’ai vu évoluer d’une gamine vers une magnifique femme auquel j’avais beaucoup de plus en plus de mal à résister. Mais tu as tenu bon et puis j’ai enfin ouvert les yeux. Moi Ryo Saeba, un homme au passé noir te demande si tu consens à devenir ma femme ?  

- Mais comment… Pourquoi ? Bafouilla la jeune femme.  

- Plus tard les explications. Alors c’est oui ou non ? Demanda anxieux l’Etalon en poussant un peu plus près la boîte dans laquelle trônait un solitaire.  

- Oui ! Mille fois oui mon amour ! S’écria de joie Kaori en se jetant dans les bras de son fiancé et de parsemer son visage de baisers.  

 

Les deux amoureux ramassèrent les restes du petit-déjeuner et Ryo s’invita sous la douche avec Kaori.  

Après ce torride intermède, Ryo et Kaori s’installèrent dans le canapé et le Professionnel expliqua que Chléorann et Sean lui avaient fourni une véritable identité en plus du paiement. Ryo lui annonça qu’il avait une autre surprise pour elle.  

 

- Ryo, je n’ai pratiquement rien pour toi, dit la jeune femme, gênée.  

- Ne t’inquiète pas Sugar. Mon cadeau tu me l’a déjà offert en acceptant de devenir ma femme, répondit le Nettoyeur avant de l’embrasser.  

 

Ils descendirent au garage et montèrent dans la Mini. Quand Kaori comprit qu’ils se dirigeaient vers le l’orphelinat, elle se tourna vers son compagnon les yeux pleins d’incompréhension. Après avoir salué les enfants, ils se rendirent tous deux dans le bureau du directeur où, à la grande surprise de Kaori les attendait non seulement le vieil homme mais également la petite Akira.  

Cette dernière se précipita aussitôt qu’elle la vit dans les bras de la jeune femme.  

 

- Kaori, si tu es d’accord je te présente notre nouvel enfant, lui dit Ryo.  

 

Kaori et Akira restèrent sans voix. La jolie brunette réagit quand le directeur lui tendit le dossier qui n’attendait que sa signature. Une fois qu’elle eut signé, Akira se jeta dans les bras du nettoyeur en l’appelant papa et Ryo de lui murmurer qu’elle était dorénavant sa fille.  

La nouvelle petite famille se rendit au Cat’s où tout le monde les attendait pour déjeuner. L’annonce des fiançailles et de l’adoption de la petite Akira fut assez bien accueillie à l’exception de Reika qui voyait là ses rêves s’envoler. Très vite, Akira trouva ses marques au sein de cette famille particulière.  

 

Le mariage eut lieu le jour de l’anniversaire du Nettoyeur. Ils célébrèrent leur union en compagnie de leurs amis mais aussi de la famille Dillon qui fit le voyage exprès.  

Très vite, Akira ne se trouva plus fille unique car Kaori au noël suivant mit au monde un petit garçon qu’ils nommèrent Daiki.  

La vie de la famille Saeba ne fut pas si tranquille que cela car malgré les mises en garde du nettoyeur au Milieu, certains tentèrent de s’en prendre à sa femme et ses enfants. Dans ces cas-là, il se montrait encore plus impitoyable mais malgré ce danger permanent qui planait sur sa petite tribu, Ryo ne regretta jamais les choix qu’il avait fait.  

 

FIN  

 

 


Capitolo: 1


 

 

 

 

 

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