Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: nodino

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 1 capitolo

Pubblicato: 22-09-09

Ultimo aggiornamento: 22-09-09

 

Commenti: 15 reviews

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SongficRomance

 

Riassunto: Une chanson de Tracy Chapman, entendue dans ma voiture ce matin, et je me suis dit qu'elle aurait pu l'écrire en hommage à nos deux héros.

 

Disclaimer: Les personnages de "Can I hold You tonight." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Can I hold You tonight.

 

Capitolo 1 :: Can I hold you tonight

Pubblicato: 22-09-09 - Ultimo aggiornamento: 09-11-09

Commenti: Coucou. Première songfic et j'avoue ne même pas savoir si ça peut être considéré comme tel. Si vous avez des conseils (pas trop virulents quand même hein?) je suis preneuse. Merci à bientôt Edit le 26 / 09 / 10: J'ai fait qq changements, pour tenter d'améliorer un peu la fic. Ca ne change pas grand chose mais bon, je voulais le préciser. bonne lecture

 


Capitolo: 1


 

Calé au fond de la banquette, Ryo observait à la dérobée sa partenaire en pleine discussion avec Miki. Elles étaient toutes deux en train de préparer le prochain départ de Kaori pour les Etats-Unis, où elle devait rejoindre sa soeur pour quelques mois. Elle avait décidé de tenter de se former avec elle au métier de reporter. Elles faisaient le tour de tout ce qui lui restait encore à faire avant son départ et surtout de ce que cette nouvelle expérience allait lui apporter. Elle paraissait très enthousiaste, les joues rougies par l’excitation de ce prochain départ, du travail passionnant qui l’attendait - même si en tant que stagiaire elle aurait tout à prouver - et de la joie de retrouver Sayuri qu’elle n’avait pas vue depuis très longtemps.. Elle souriait, parlant avec les mains pour ponctuer ses phrases de gestes aussi grandiloquants que les tours de Manhattan. Ses yeux brillaient et quand elle replaçait une mèche innocemment tombée devant ses prunelles noisettes, il était impossible de ne pas remarquer leur éclat presque fiévreux à force d’être lumineux. Il ne la voyait que de profil, mais la lumière intimiste du restaurant dans lequel ils s’étaient tous retrouvés pour célébrer ça les mettait joliment en valeur....  

 

 

Mais personne n’était dupe, tous pouvaient percevoir que cet éclat n’était pas l’étincelle cachée habituellement au fond de ses pupilles, cette petite flamme de vie qui était l’essence même de Kaori. Celle-ci avait disparu. Ils la connaissaient suffisamment pour savoir qu’ils n’avaient plus devant eux qu’une apparence, que la Kaori qu’ils aimaient était terrée au fond, tout au fond de l’abîme de son chagrin et qu’elle ne serait pas parmi eux ce soir.  

 

Ils le savaient tous, mais Ryo encore plus particulièrement... Oui il le savait, car il l’avait vue commencer à s’éteindre, il l’avait vu, l’avait su, mais n’avait rien fait.  

 

Il en connaissait aussi particulièrement bien la cause puisqu’il était le premier intéressé. Oui, il n’avait rien fait parce qu’il n’avait pas pu, comme d’habitude..... Il avait senti qu’elle avait eu le coeur gonflé d’espoir après le mariage de Miki et qu’elle pensait que sa vie, leur vie allait enfin prendre ce tournant tant espéré, maintenant qu’à mots couverts il avait avoué son attachement. Mais il n’avait pas réussi à le négocier, ce virage annonciateur d’une vie nouvelle. Elle n’attendait pas grand chose de lui pourtant, des mots, juste quelques mots et un pas vers elle. Elle aurait fait le reste il le savait, elle aurait comblé le chemin qui les aurait encore séparés pour peu qu’il lui ait dit qu’il l’aimait. Mais non, il n’avait pas pu. Il n’avait jamais plus abordé le chapitre de ce qui s’était passé, malgré ses tentatives pour revenir dessus. A chaque fois, il s’en était sorti d’une pirouette ou d’une pichenette, ce qui lui avait valu une massue, certes, mais lui avait surtout permis d’éviter le sujet.  

 

Il ne pouvait pas, c’était plus fort que lui. Elle était tellement belle, de toute son âme et tout son être, elle était tellement hors de sa portée qu’il pensait vraiment ne pas la mériter. Lui, l’homme de l’ombre et de la mort, aux mains si souvent souillées de sang, il n’était qu’un homme perdu devant elle. Alors il s’était tu... Et elle qui avait espéré, attendu pendant des jours puis des semaines, avait senti que rien ne changerait jamais. Elle avait tenté de lui parler, mais à chaque fois, elle s’était heurtée à un sourire narquois. Il en mourait lui aussi de l’intérieur mais aucun mot ne parvenait à franchir la barrière de son âme terrifiée à l’idée d’être dépendant de quelqu’un.  

 

 

Alors, elle avait regardé ailleurs, vers New-York, où sa soeur la pressait de la rejoindre depuis plusieurs mois déjà. Leurs appels téléphoniques avaient duré de plus en plus longtemps et elles s’appelaient de plus en plus souvent. Il avait bien senti que quelque chose se préparait et quand elle lui avait annoncé son intention de la rejoindre, il n’avait pas été surpris. Il n’avait d’ailleurs qu’à peine réagi, marmonnant juste un « Bien », pour lui signifier qu’il l’avait entendue.  

Il l’avait vue ciller, puis avait senti qu’elle s’affaissait intérieurement et lorsqu’elle avait tourné le dos pour monter dans sa chambre, il avait avancé le bras pour la retenir mais avait arrêté son geste.  

Qu’attendait-elle de lui à ce moment-là ? Une réaction instinctive ? Un aveu spontané?  

Peut-être, mais c'était pure utopie; il ne se sentait jamais mis au pied du mur et même s’il s’était presque senti acculé sur le moment, il était resté maître de ses émotions... comme d’habitude.  

 

Et voilà... voilà où ils en étaient, tout simplement parce que le temps avait passé et qu’il était incapable de parler à cette femme, parce qu’il se sentait comme nu devant elle, que cela lui faisait perdre tous ses moyens et surtout parce que son immobilisme l'avait convaincue qu’il ne l’aimerait jamais. Il n’était décidément qu’un crétin! Il se maudissait intérieurement depuis l’annonce de son départ et avait tenté plusieurs fois de se lancer, mais en vain. C’était comme si plonger dans ses yeux pour lui avouer ses sentiments revenait à sauter dans le vide, comme si c’était mourir que de laisser échapper ces mots qu’il gardait enfermés.  

 

Le temps avait joué contre lui, voila tout ce qu’il se trouvait comme excuse. Il avait d’abord été son allié car il lui avait permis de cotoyer cette femme pendant toutes ces années afin de lui montrer à quel point elle était merveilleuse, à quel point il pouvait être doux de se laisser aller à la tendresse et à d’autres émotions qu’il avait d’abord refusé de percevoir mais qui avaient peu à peu envahi sa vie. Puis il avait ensuite retourné sa veste... Car le temps demande que l’on avance à son rythme, à lui, et ne tolère pas que l’on s’arrête, que l’on reprenne son souffle. Non, le temps est exigeant et demande une incessante marche en avant et c’est cet écho qu’il voyait dans ces si jolies prunelles noisettes. Oui, le temps s’était retourné contre lui, en faisant office de révélateur, montrant à Kaori que les 6 années passées à ses côtés ne lui avaient rien apporté de perceptible ou de concret et lui faisant pointer tous les rêves à côté desquels elle était passée.  

 

 

Il fallait qu'il apprenne à faire avec, bientôt tout serait terminé. A bien y réfléchir, dans quelques jours à peine, elle serait partie, elle allait construire quelque chose loin de lui, une vie parallèle et lui continuerait de rester immobile, d'attendre que la Mort vienne le faucher... Peut être un peu plus tôt qu’il ne l’aurait souhaité, mais puisqu’il n’aurait plus rien pour l’ancrer, lui donner envie de continuer... Oui c’était mieux ainsi, finalement.... Loin de lui, elle serait heureuse, pas forcément tout de suite, mais cela viendrait...  

 

 

Perdu dans ses pensées, Ryo émergea pourtant instantanément, dès les premières notes de de la chanson qui passait en musique de fond. Décidemment, tout se liguait contre lui..... Cette chanson..... Kaori l’avait passée en boucle ces derniers temps, comme un reproche muet, une sentence, un rappel de sa lâcheté... Il en connaissait les paroles par Coeur désormais... Kaori tourna la tête pour répondre à Mick et lorsque son regard croisa celui de Ryo, il la vit.... Cela ne dura qu’une infime seconde avant qu’elle ne se tourne vers son voisin de table, mais pendant cet instant, elle avait été là, son regard connecté au sien.... non pas celle qu’elle prétendait être ce soir, mais la Kaori qui se consumait de devoir partir loin de lui sans que rien n’ait été dit, qui n’attendait qu’un mot de lui, un seul mot de lui.....  

 

 

Kaori... La vie avec Kaori... La vie sans Kaori... La Vie... La Mort... Il ferma alors les yeux, prit une profonde inspiration et décida que la Mort attendrait bien encore un peu. Devant ses amis interloqués, il se leva, fit le tour de la table, attrapa la main de Kaori et la conduisit au milieu du restaurant pour l’enlacer d’un bras. L’autre bras, celui qui tenait toujours la main de la jeune femme, se souleva sur le côté et il commença à danser avec elle, au milieu du ballet incessant des serveurs et des clients attablés . Rouge de confusion d’être ainsi le point de mire de toute l'assemblée, Kaori ne réagit pas, son bras pendant inerte à son côté.  

Conscients de l’enjeu de ce qui se passait sous leurs yeux, Mick entraîna Kazue, Miki aggripa Falcon tandis que Saeko et Eriko s’empressaient d’aller inviter deux jeunes célibataires pour les rejoindre sur cette piste improvisée. Et tandis qu’une partie de la salle se levait spontanément pour les accompagner dans cette danse, que le maître d’hôtel décidait de tamiser la lumière, la voix chaude et envoutante de Tracy Chapman retentit dans la salle.  

 

 

Sorry  

Is all that you can't say  

Years gone by and still  

Words don't come easily  

Like sorry like sorry  

 

Pardon,  

Voila tout ce que tu n’arrives pas à dire  

Les années passent et les mots  

Tels que pardon, pardon,  

Ne te viennent toujours pas facilement  

 

 

 

Ryo et Kaori évoluaient au milieu des couples qui se laissaient porter par la musique, mais cette danse revêtait une autre signification pour eux: la musique les enveloppait comme une bulle où ils pouvaient enfin libérer leurs sentiments. Ryo tendit le bras pour prendre la main toujours inerte de Kaori et la poser sur son épaule avant de l’enlacer de nouveau. Elle le regardait, encore interdite de ce qui venait de se passer et il devinait qu’une multitude d’autres émotions devaient se bousculer dans son coeur. Le sien était tout bonnement au bord de la falaise.... Il lui fallait encore trouver le courage de se jeter dans le vide....  

 

 

 

Forgive me  

Is all that you can't say  

Years gone by and still  

Words don't come easily  

Like forgive me forgive me  

 

Pardonne-moi  

Voila tout ce que tu n’arrives pas à dire  

Les années passent et les mots,  

Tels que pardonne-moi, pardonne-moi  

Ne te viennent toujours pas facilement  

 

 

 

Sentant que la vie revenait un peu dans ses bras, il accentua doucement la pression de sa paume sur la taille de sa partenaire. En effet, Kaori acceptait la danse et la main qu’il tenait toujours dans la sienne se referma en une douce caresse sur ses doigts. Mais elle était encore loin de lui, car même s’ils dansaient ensemble, elle gardait une certaine distance entre eux et pas seulement physique. Il sentit l'inquiétude le gagner. Comprendrait-elle ce qu’il voulait lui dire, l’accepterait-elle ou lui signifierait-elle qu’il était trop tard ?  

 

 

 

But you can say baby  

Baby can I hold you tonight  

Maybe if I told you the right words  

At the right time you'd be mine  

 

 

Mais tu peux dire Baby  

Baby puis-je te serrer dans mes bras ce soir  

Peut-être que si je t’avais dit les bons mots  

Au bon moment tu serais mien(ne)  

 

 

Elle ne le quittait pas des yeux. Il devinait aisément la tournure que devaient prendre ses pensées; il la connaissait tellement bien qu’il pouvait l’entendre se demander s’il se jouait encore d’elle ou s’il était sincère. Il devait la rassurer... Plongeant son regard profondément sérieux dans le sien, il la ramena doucement vers lui et rapprocha la main qu’il tenait toujours dans la sienne pour la porter jusqu’à sa joue. Comme par réflexe, le pouce de Kaori s'échappa de l'étreinte de ses doigts pour venir lui effleurer la peau d'une caresse. Ses yeux brillaient sous le feu des émotions qui la traversaient. Ses yeux... immenses... Ryo voulait y puiser la force dont il avait besoin à cet instant. Il posa légèrement ses lèvres sur les doigts qui continuaient leur douce caresse.  

 

I love you  

Is all that you can't say  

Years gone by and still  

Words don't come easily  

Like I love you I love you  

 

 

Je t’aime  

Voila tout ce que tu n’arrives pas à dire  

Les années passent et les mots,  

Tels que Je t’aime, Je t’aime  

Ne te viennent toujours pas facilement.  

 

 

Oui il l’aimait mais c’était son âme qui parlait pour lui. Il était au bord de la falaise et pouvait sentir le vent monter des profondeurs. Pourtant il n’arrivait pas à faire le dernier pas, celui qui vous condamne à mort ou vous apporte la rédemption. Il appelait ce grand saut de tout son être, mais un dernier vestige de l’ancien Ryo s’accrochait encore au rocher... Soudain, il sentit la tête de Kaori se poser sur son épaule et son corps se laisser aller contre le sien. Elle capitulait, comblant la distance qui les séparait encore, et par ce geste lui signifiait que son âme était à nu, qu’il pouvait en disposer, qu’elle baissait les armes... Elle ne partait plus.  

 

 

But you can say baby  

Baby can I hold you tonight  

Maybe if I told you the right words  

At the right time you'd be mine  

 

 

Mais tu peux dire Baby  

Baby puis-je te serrer dans mes bras ce soir  

Peut-être que si je t’avais dit les bons mots  

Au bon moment tu serais mien(ne)  

Tu serais mien(ne)  

 

 

 

Etroitement enlacés, il émanait du couple qu'ils formaient quelque chose de particulier, une émotion si forte qu'elle en devenait palpable et emplissait l'espace autour d'eux. Tous ceux qui étaient présents le ressentaient mais les regards glissaient sur eux sans s'attarder, comme pour respecter leur intimité. Entièrement submergée par l'intensité de l'instant, Kaori laissa glisser sa main depuis l'épaule de Ryo pour laisser pendre son bras sur le côté, comme au début de la danse. Dans une douce caresse, Ryo fit remonter ses doigts le long de son dos jusqu’à sa nuque, avant de les redescendre en suivant la courbe de son bras pour finir par enlacer ses doigts aux siens.  

 

Et, alors que les dernières notes de musique s’égrennaient, Ryo, se dégageant de son étreinte, sauta dans le vide... Prenant le visage de la jeune femme dans ses mains, il en essuya du pouce les larmes dont il avait deviné la présence et dans un souffle déposa son âme dans le baiser qu’il offrit à Kaori. Le temps suspendit son vol un instant pour leur laisser le temps de savourer ce premier baiser au goût de frisson et d’attente apaisée, jusqu’à ce que Ryo se détache d’elle, pose son front contre le sien et lui dise simplement dans un tendre murmure: «Pardon.... ».  

 

 

Sentant que Kaori levait un sourcil, il eut un léger soupir et haussa les épaules avec un air contrit: « Je ne suis qu’un imbécile..."  

 

Kaori recula d'un pas et les yeux encore brillants d'émotion, eut un petit sourire amusé... C'était tout Ryo ça, c'était tout lui et c'était comme ça qu'elle l'aimait, malgré tout... malgré lui... malgré elle...  

 

- Ca, je ne te le fais pas dire, lui souffla-t-elle doucement en posant son index sur le torse de son partenaire.  

 

Elle eut un petit rire, léger comme un vol de papillons et Ryo fit mine de froncer les sourcils:  

 

- Mademoiselle Makimura, objecta-t-il en prenant un air mutin, vous n'avez peut être pas conscience de l'enjeu, mais je vous signale que c’est ma vie que je joue, là... Alors ne vous moquez pas, s’il vous plaît !  

 

 

Kaori se mit sur la pointe des pieds et le fit taire d’un baiser. Puis, se dirigeant vers leurs amis, elle lui fit une confidence sous la forme d’un petit clin d’oeil: elle savait tout ce qu’il avait encore à lui avouer, mais ce soir, il avait fait le plus difficile et cela lui suffisait amplement, le reste viendrait tout seul....  

 


Capitolo: 1


 

 

 

 

 

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