Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Kairi

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 17 capitoli

Pubblicato: 23-01-03

Ultimo aggiornamento: 20-11-04

 

Commenti: 57 reviews

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General

 

Disclaimer: Les personnages de City Hunter sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Tranche de vie

 

Capitolo 7 :: www.cityhunter.com

Pubblicato: 30-03-03 - Ultimo aggiornamento: 05-06-03

Commenti: J'ai enfin fini le chapitre 7. Plus que 2 ou 3 chapitres et terminé. Bonne lecture à tous!

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17


 

Immeuble de Ryô Saeba, quartier de Shinjuku,  

Lundi 2 juillet, 13h31,  

 

Vêtue d’une combinaison-pantalon de couleur crème, sans manche et légèrement décolletée en V, Kaori pénétra dans le salon un sourire aux lèvres, vérifiant une dernière fois que sa ceinture en métal était bien en place. Elle se sentait extrêmement bien ce matin. Elle s’était réveillée apaisée, sereine comme purifiée de tous les maux et tous les doutes qui la minaient un peu trop souvent ces temps-ci. Le soleil brillait, les oiseaux chantaient et elle, elle avait une envie irrésistible de goûter à la douce chaleur de ce mois de juillet. C’est vrai que durant ces trois dernières semaines, en plus de rester se reposer à la maison, elle avait plutôt navigué entre les rires et les larmes, ne comprenant pas toujours ses réactions si extrêmes et son comportement si renfermée, et ce même avec ses plus proches amis. Peut-être un peu de déprime ? Non... Ce n’était pas ça mais plutôt ce que les médecins appelaient “ un choc post-traumatique”. Quel femme ne serait pas bouleversée et choquée d’avoir été agressée dans sa propre maison par une espèce de monstre ? Même si elle était la partenaire de City Hunter et qu’elle se devait de faire face à toutes les situations avec courage et stoïcisme, elle n’en était pas moins une femme, douce et fragile sous la carapace qu’elle s’était forgée. Le médecin qui l’avait suivie lui avait, d’ailleurs, prescrit quelques tranquillisants pour apaiser les cauchemars qu’elle faisait les premières nuits mais, au bout de quelques jours, Kaori s’était rendue compte que sa propre volonté et le soutien de son partenaire et de ses amis était un remède bien plus efficace. Heureuse de vivre, Kaori lança un “ Salut “ enthousiasme pour attirer l’attention de son partenaire.  

 

- Ryô, j’ai rendez-vous avec Eriko... Je serai de retour vers 17h30.  

 

Assis en tailleur sur le divan, Ryô délaissa son journal et leva tranquillement la tête vers la jeune femme. Un sourire de satisfaction se dessina sur son visage lorsqu’il détailla la jolie tenue qu’elle portait et qu’il ressentit la douce sérénité qui émanait de tout son être. Elle était tout simplement magnifique. Et il était tellement fière d’elle. Fière du courage dont elle a fait preuve et de sa volonté inégalable. Perdu dans sa contemplation, Ryô prit quelques instants avant de poser le journal sur la table basse et leva les bras au ciel pour s’étirer. Il se mit ensuite debout et prenant les clefs de l’appart, rejoint sa partenaire dans le couloir.  

 

- OK... Je te suis.  

 

Les yeux tout ronds, Kaori le dévisagea de surprise.  

 

- Comment ça “ je te suis” ? ... Tu ne comptes pas venir avec moi tout de même ?  

 

Ryô la regarda avec attention. Elle s’était légèrement maquillée les yeux et s’était mise un peu de fond de teint pour cacher le bleu qui marquait sa pommette droite depuis ce fameux jour. Il ne voyait aucune cerne sous ses yeux, ses traits étaient reposés. Il était rassuré de voir qu’elle avait passé une nuit apaisante. Timidement, elle lui sourit. Il éprouva alors l’envie irrépressible de la prendre dans ses bras et d’enfouir sa tête dans son cou délicatement parfumé. Il avait tellement besoin d’elle. Et elle avait tellement besoin de lui. Cette vérité lui était apparue comme une évidence, un soir où Kaori essayait de trouver désespérément un sommeil sans cauchemar et que lui tentait de la rassurer en restant auprès d’elle. Il savait qu’il devait le lui dire. Mais ce n’était pas vraiment le moment. Kaori rougit sous l’inspection minutieuse de son partenaire mais ne baissa nullement le regard. Elle attendait simplement une réponse de sa part.  

 

- Alors ?  

 

Ryô, appuyé sur la chambranle de la porte, plissa les yeux.  

 

- Ben... j’ai envie de sortir moi-aussi. Et puis je te signale que ta cheville vient tout juste de guérir... Tu as besoin d’un homme fort pour porter tes paquets !  

 

Kaori posa son sac par terre et croisa les bras sur sa poitrine. Elle le toisa des pieds à la tête et eut se petit sourire ironique qui voulait tout dire.  

 

- Depuis quand apprécies-tu de faire les magasins ? Oh... laisse-moi deviner... C’est à cause d’Eriko, n’est-ce pas ?  

 

Ryô perçut un soupçon de jalousie. Sa Kaori était de retour et il jubilait intérieurement.  

 

- Kaori, depuis le temps que tu vis avec moi, tu devrais savoir que j’adore mater les jolies jeunes femmes dans les cabines d’essayage... et surtout si elles se trouvent au rayon lingerie...  

 

Kaori ne broncha pas mais une massue était miraculeusement apparue dans ses mains. D’un geste naturel, elle se mit jouer avec son marteau.  

 

- Tu me prends vraiment pour une idiote ?... Je n’ai aucune envie de jouer les chiens de garde pour ma première sortie depuis cet... incident... Alors tes envies libidineuses et perverses, tu les garde pour toi !  

 

Un sourire immense sur les lèvres, Ryô continuait à la regarder. Tout cela lui avait tellement manqué !  

 

- Et je t’en prie, efface-moi ce sourire de crétin fini de ton visage... sinon, je crois que je vais...  

 

Ryô leva la main en signe de paix.  

 

- Hé Kaori, ne t’énerve pas comme ça... Tu te fais encore des idées... Plus sérieusement, je ne veux pas que tu sortes seule.  

 

Le ton de Ryô était devenu si paternaliste tout à coup. Ouah ! Kaori détestait ça. C’était énervant. Irritant. Gênant même. Cette façon qu’avait Ryô de la traiter comme une petite fille la vexait au plus haut point. Ces dernières semaines, il avait été adorable avec elle. Elle ne pouvait le nier. Mais un peu comme un papa l’était avec sa fille. Chaque matin, il lui apporté son petit déjeuner au lit. Il lui avait préparé tous ses repas aussi. Et elle ne pouvait pas oublier les bouquins et les magazines qu’il lui avait offert pour ne pas qu’elle s’ennuie de trop. Et la cerise sur la gâteau, c’était qu’il avait même arrêté de sortir la nuit pour rester auprès d’elle si jamais elle faisait un cauchemar. Bref, elle aurait du être aux anges mais quelque chose dans tout ça la dérangeait. Au delà de tous ses gestes plein d’attention et de tendresse, elle avait bien senti qu’il restait sur sa réserve et qu’il faisait en sorte de garder une certaine distance avec elle. Il n’avait encore rien compris. Elle aurait simplement voulu qu’il la prenne dans ses bras et qu’il lui murmure des mots doux et rassurants. Elle avait besoin de sa force et de sa présence. Et si elle avait remonté la pente aussi vite, c’était grâce à lui et surtout pour lui. Mais, au lieu d‘avancer, ils étaient plus ou moins retombés dans leur relation vieille de huit ans où le silence et les cachotteries étaient de mises. Et ça elle avait un peu de mal à l’accepter. Frustrée, Kaori passa devant son partenaire et se planta au milieu de salon.  

 

- Mais comme tu peux le voir, je vais beaucoup mieux et je me sens prête à reprendre le cours de ma vie...  

 

Ryô, toujours appuyé sur la chambranle de la porte, se tourna pour faire face à la jeune femme.  

 

- Le cours de ta vie ? Et qu’est-ce que ça implique ?  

 

Kaori comprit tout de suite le sous-entendu. C’était vrai qu’elle avait fait en sorte que les choses changent entre eux et que, malgré tous ces efforts et sa volonté, elle n’y était pas parvenue. Et qu’au plus loin qu’elle se souvienne, leur relation était, ces derniers temps, loin d’être au beau fixe.  

 

- Je... je ne sais pas encore... Mais... mais ne change pas de sujet s’il te plaît ! Il est hors de question que tu viennes avec moi ! J’ai besoin de voir seule Eriko... pour faire et parler de trucs de filles... Ce genre de choses, tu comprends ?  

 

Ryô continuait à la regarder, les mains croisés sur sa poitrine.  

 

- Écoute Kaori, je suis heureux de voir que tu te sens bien mais que tu ne sortiras pas toute seule. Je te rappelle qu’il y a trois semaines à peine, tu t’es faite agressée dans ta propre maison et que tu dois la vie à ...  

 

Kaori fit un geste de la main pour couper court à l’intervention de Ryô.  

 

- Je t’arrête tout de suite, Ryô... J’ai eu affaire à un serial killer. Un psychopathe. Un homme tellement étouffé par une mère possessive et des sœurs tyranniques qu’il haïssait toutes les femmes... Il était obsédé par le vengeance, la souffrance et la mort. D’accord, j’ai eu la malchance d’être une des femmes qu’il a choisi pour assouvir ses fantasmes morbides. Mais cet homme est mort maintenant, mais moi je suis vivante... et j‘ai envie d‘oublier cette histoire le plus vite possible et de me concentrer sur autre chose, tu peux comprendre ça non ?  

 

Visiblement perplexe, Ryô s’approcha de sa compagne et plongea ses yeux dans les siens.  

 

- Je comprends très bien, Kaori... Mais tu sais aussi bien que moi qu’il y a énormément de questions qui restent sans réponses dans cette affaire... Tu ne trouves pas étrange qu’un homme, venu de nulle part, se soit trouvé justement dans notre appartement au moment où Pfaster a débarqué ? Et armé en plus ?... Et ta photo ? Comment expliques-tu que Donnie Pfaster l’avait en sa possession ? Qui le lui a donné ?... Je ne veux pas te faire peur, Kaori, mais je préfère rester sur mes gardes et ne pas prendre de risque inutile.  

 

Kaori baissa les yeux. Vu sous cet angle, il était vrai que l’affaire était loin d’être résolue et que peut-être elle était encore en danger. Ryô n’avait pas tort de se méfier mais de là à devenir paranoïaque, il n’y avait qu’un pas. Son moral en prit un coup. Si l’enquête continuait à piétiner, elle allait devoir vivre avec ce sentiment permanent d’insécurité et la sensation d’être constamment surveillée par Ryô. Et cela pouvait encore durer des semaines, voire des mois. Elle qui n’avait qu’une envie, c’était d’oublier cette malheureuse histoire, elle était servie ! S’en était déprimant.  

 

- Ryô, c’est juste une sortie en ville... Nous irons faire les magasins et je te promets de faire très attention !  

 

Ryô avait l’air sérieux tout à coup. Lentement, il bougea la tête de gauche à droite en signe de contestation. Kaori soupira.  

 

- Je n’ai visiblement pas le choix... soit je reste à la maison avec toi , soit je sors avec Eriko et je devrais supporter tes pitreries et tes tentatives de drague sur tout ce qui porte des jupes, c’est ça ?... Et pendant combien de temps ?  

 

Ryô posa doucement son doigt sur le front de sa partenaire.  

 

- Le temps qu’on comprenne ce qui s’est réellement passé ce mardi 12 juin .  

 

Contrariée, Kaori fit une petite grimace. Elle était bien sûre heureuse et flattée de voir à quel point Ryô s’inquiéter pour elle mais de là à sacrifier son indépendance et sa liberté, il y avait des limites.  

 

- Ryô, tu serais prêt à renoncer à draguer en ville, à te rendre dans tes cabarets et à aller louer tes films coquins pour rester avec moi ?... T’es complètement cinglé, on va finir par s’entretuer !!!!  

 

Étrangement, Ryô se mit à rire et se gratta la tête.  

 

- Ce n’est pas un problème Kaori, tu n’auras qu’à venir avec moi !!!!!!  

 

BANG !!! Agacée de voir que Ryô ne pouvait jamais être sérieux, Kaori lui donna un énorme coup de marteau sur la tête et le laissa seul dans le salon, écrasé sous l’énorme massue.  

 

- Ne prends pas tes rêves pour des réalités, espèce de pervers !!!... pff!!! on ne peut jamais avoir de conversation sérieuse avec toi !  

 

Avant de fermer la porte, elle se retourna une dernière fois vers son partenaire et, d’un sourire plein de malice, lui annonça :  

 

- Je me dépêche sinon je vais être en retard... Mais surtout ne te fait pas trop de souci... Je ferai très attention... A ce soir !  

 

Ryô se releva doucement et fit quelques mouvements de gymnastique pour retrouver un semblant de forme humaine. Planté devant la fenêtre, il avait un étrange sourire sur les lèvres. Il se mit à compter tout haut. Un. deux. trois... La porte se rouvrit brutalement laissant place à une Kaori en proie à une colère noire. En deux pas trois mouvements, la jeune femme empoigna violemment l’épaule de son partenaire et lui fit face.  

 

- Ryôoooooooo!!!!!!!!!!!!... Je ne trouve pas ça drôle du tout !!!!... Où sont-elles ?  

 

Ryô haussa négligemment les épaules. Fâchée, Kaori lui donna un coup de pieds dans les tibias.  

 

- Aie !!! Mais t’es folle, ça fait mal !!  

 

Un nouveau coup de pieds.  

 

- Où sont-elles ? Où as-tu caché mes clefs ?  

 

Ryô tenta de prendre un air détaché et haussa négligemment les épaules.  

 

- Je n’en sais rien... si tu rangé un peu mieux tes affaires, tu n’ en serais pas là !  

 

Kaori poussa un grognement et se mit à fouiller les poches de son partenaire. Elle commença par chercher dans les poches avant de son pantalon, ensuite les poches arrières et puis elle finit par celles de son veston. Les joues rougies, elle trouva un vieux papier de chewing-gum et une photo un peu écornée sur les bords. Aucune trace de son jeu de clef . Abasourdie par sa découverte, Kaori planta le cliché devant les yeux de son partenaire et lui demanda :  

 

- Tu peux m’expliquer ?  

 

Ryô écarquilla les yeux de stupeur. Quel imbécile ! Il avait complètement oublié cette photo ! Il faut dire qu’il n’avait pas remis cette veste depuis le dîner et que par conséquent, il n’avait pas pensé à récupérer le photo de Kaori. Gêné, il se mit à ricaner et chercha une explication dans son petit cerveau un peu lent à démarrer par moment.  

 

- Je voulais montrer à Mick et à Falcon que tu n’étais pas photogénique pour un sou...  

 

Kaori ouvrit de grands yeux. Elle ne le croyait pas. De toute manière, Mick avait déjà vu ces photos et si elle se souvenait bien de sa réaction, il avait beaucoup apprécié.  

 

-Dois-je te rappeler que Falcon ne voit plus et que Mick serait trop heureux d’avoir une photo de moi en maillot de bain... Donc, il n’y a qu’une explication possible...  

 

Tout-à-coup, Kaori était rayonnante. Elle avait un magnifique sourire sur les lèvres et  

ses joues prirent une couleur un peu plus soutenue.  

 

- Tu voulais la garder pour toi, n’est-ce pas ?  

 

Les yeux de Kaori brillaient étrangement et Ryô était fasciné par ce qu’il pouvait y lire. De l’amour. De l‘espoir. De l’admiration. De la passion. La voyant si rayonnante et si heureuse, Ryô n’eut plus envie de mentir. Pourquoi ne pas lui dire la vérité pour une fois ? Il lui prit le cliché des main et l’observa attentivement.  

 

- C’est vrai... Tu es merveilleusement belle sur cette photo, Sugar Boy... Une vraie déesse sortie des eaux...  

 

Kaori rougit de plus belle sous le compliment.  

 

- Ryô ?  

 

Pour toute réponse, Ryô lui tendit les mains. Le visage de Kaori s’illumina d’un merveilleux sourire. D’un geste timide, elle y posa ses mains et Kaori ne put s’empêcher d’admirer ces mains si robustes et si masculines de l’homme. Elle se retrouva alors plaquée contre son torse puissant. Il la regarda droit dans les yeux et lui sourit tendrement :  

 

- Kaori... Je...  

 

DRING !!! La sonnerie du téléphone résonna dans tout l’appartement faisant sursauter par la-même les deux tourtereaux. Grommelant des choses intelligibles, Ryô décrocha le combiné et répondit sur un ton bourru à son interlocuteur. Perdue dans ses rêveries, Kaori n’entendit que quelques jurons, “sale morveuse” et “ très bien, j’arrive tout de suite “. Elle sentit alors la main de son partenaire se posait sur son épaule.  

 

- Kaori, il faut que j’y aille... mais je n’en ai pas pour longtemps... Promets-moi de rester ici et de ne pas sortir seule... Je compte sur toi.  

 

Avant de partir, Ryô attrapa la main de Kaori et la porta à ses lèvres. Il déposa un léger baiser sur la paume et la serra contre son cœur. Sa partenaire, d’abord étonnée, sourit et devint encore plus rouge. Encore abasourdie par le comportement de son partenaire, Kaori se laissa tomber sur le canapé tout en caressant délicatement sa main comme pour ne pas effacer de sa mémoire ce moment magique. Ce baiser représentait beaucoup pour elle. C’était peut-être la promesse d’un nouvel avenir.  

 

Café Cat’s eye, quartier de Shinjuku,  

Lundi 2 juin, 14h15,  

 

Extrêmement contrarié, Ryô examina sa tasse de café comme s’il la voyait pour la première fois. Au moment même où il avait enfin trouvé le courage d’exprimer ses sentiments, voilà que le destin lui jouer encore un vilain tour... Il se sentait terriblement frustré... Durant les semaines passées, il avait fait des efforts surhumains pour rester maître de ses sentiments et de son désir. Il aurait tout donner pour prendre Kaori dans ses bras et lui démontrer à quel point il l’aimait. Mais de peur de l’effrayer et d’abuser de sa fragilité, il avait réfréné ses ardeurs. Encore et toujours... Ryô soupira. Cette histoire lui avait fait prendre conscience de la force de ses sentiments et de la place primordiale que Kaori avait dans sa vie. Aucune femme n’arrivait à sa cheville et aucune femme ne pourrait la remplacer. D’ailleurs, il ne pouvait plus vivre sans elle. Plus maintenant. Il avait bien eu trop peur de la perdre. Et il était bien décidé à le lui dire. Absorbé dans ses pensées, Ryô n’entendit pas Mick qui l’appelait depuis quelques minutes déjà.  

 

- Alors Ryô, comment va ma douce Kaori ?  

 

Machinalement, Ryô souffla sur son café pour le refroidir et en but une gorgée. Bien évidemment, il était glacé vu que Falcon le lui avait servi il y près de 20 minutes.  

 

- Elle est en pleine forme... Ahhh!!!!! Je ne comprendrais jamais les personnes qui se damneraient pour un café frappé. C’est tout bonnement dégueulasse !  

 

Falcon, les mains dans l’évier, frottait avec un force maîtrisée la vaisselle sale de la journée. Le calme régnait dans le café. Tous étaient plus ou moins perdus dans ces pensées. Agité sur son tabouret, Ryô se mit à bailler et tapait frénétiquement de ses doigts le journal du jour posé sur le comptoir.  

 

- Mais dis-moi Ryô, ne me dis pas que tu as laissé Kaori toute seule ? .... Ohhhhh...  

 

Une expression de pervers sur le visage, Mick descendit de son tabouret. Sur la pointe des pieds, il s’apprêtait à quitter le café quand il sentit le magnum 357 de Ryô pointé sur lui.  

 

- Tu ne voulais pas un autre café, Mick ?  

 

Bon gré, mal gré, Mick haussa les épaules et retourna s’asseoir, le dos courbé comme s’il avait tout le poids du monde sur les épaules. Mais Mick Angel ne disait pas son dernier mot. Patiemment, il attendit une nouvelle fois que Ryô se soit plongé dans ses pensées pour se faufiler vers la sortie. Mais, alors qu’il ouvrait doucement la porte, Mick fut heurté violemment par une jeune collégienne qui entrait en trombe dans le café.  

 

- Ryôooooooooo !!!!!!  

 

Son cartable dans une main et une sacoche en cuir dans l’autre, la jeune Yuka prit quelques instants pour retrouver son souffle et en profita pour balayer rapidement du regard le café pratiquement désert. Un sourire machiavélique illumina son visage lorsqu’elle tomba sur l’objet de ses recherches, en l’occurrence un certain Ryô Saeba qui essayait naïvement de se dissimuler derrière un journal. Rapidement, elle s’approcha de lui et planta son regard plein de malice dans celui du tueur :  

 

- Alors Ryô, tu n’aurais pas quelque chose à me dire ?  

 

Ryô fronça les sourcils et se rappela brutalement le livre que Yuka lui avait offert. Elle voulait sûrement lui parler de ça ! Quelle poisse ! Primo, il n’avait aucune envie que Mick et Falcon soient au courant de ce mémorable présent et secundo, il n‘avait aucune envie de parler de sa vie sentimentale avec une sale gamine. Alors aussi rapide qu’un voleur, il entraîna discrètement la jeune collégienne vers une table isolé, dans un coin du café. Visiblement intrigué, Mick se réinstalla au comptoir et fit semblant de lire le journal tandis que Falcon, impassible, se replongea dans sa vaisselle. Ryô vérifia que ses amis étaient bien trop occupés pour faire attention à eux et, d’un signe de la main, fit comprendre à Yuka de baisser la voix.  

 

- Si c’est pour me parler de ça que tu m’as demandé de venir, je te préviens tout de suite : je n’ai aucun conseil à recevoir d’une gamine !  

 

Vexée par la manière dont Ryô lui parlait, Yuka posa son cartable et sa sacoche sur la banquette et s’y installa silencieusement. Et comme si Ryô ne l‘intéressait plus , elle se concentra sur la carte des desserts et se mit à chantonner. Levant les yeux au ciel, il grimaça et s’assit tranquillement en face de la jeune fille :  

 

- Allez Yuka, ne fais pas ta mauvaise tête et dis-moi plutôt ce que tu veux !... Je suis pressé !  

 

Une lueur gourmande au fond des yeux, Yuka se cacha derrière le carte et se mit à lire à voix haute les différentes sortes de glace que le café Cat’s eye proposait à leurs clients. Indifférente aux grognements de Ryô, elle lança tout d’un coup :  

 

- J’ai vu des photos très, très mais... vraiment très intéressantes de Kaori et de toi.  

 

Visiblement amusé, Ryô croisa ses bras sur sa poitrine et se cala plus confortablement au fond de la banquette. L’imagination de cette gamine était incroyable et il se doutait bien que c’était encore un nouveau piège pour savoir où en était sa relation avec Kaori.  

 

- Ha ouais, des photos de moi et de Kaori ?... Je serais vraiment curieux de voir ça...  

 

Yuka pointa un doigt sur un endroit de la carte et offrit son plus merveilleux sourire:  

 

- Tu me paies une glace ?  

 

Ryô jura tout bas. Haaa, quelle petite peste ! Cette gamine savait pertinemment qu’elle avait piqué sa curiosité et elle en profitait lâchement pour satisfaire sa gourmandise. C’était bien une sœur Nogami ! Que ce soit Saeko, Reika ou même Yuka, toutes les trois savaient assurément le manipuler pour obtenir de lui ce qu’elles désiraient. Il soupira puis afficha un sourire plein d’ironie :  

 

- Bien entendu, petite morveuse...  

 

Ryô appela Falcon et lui demanda deux parfaits au chocolat. Après tout, il n’y avait aucune raison qu’il se prive d’une bonne glace ! Quelques minutes plus tard et entre deux bouchées de crème chantilly, Yuka se décida enfin à répondre :  

 

- Rien de plus simple, Ryô... Je les aies vues sur ton site Internet !  

 

Complètement stupéfait parce que Yuka venait de dire, Ryô avala de travers la boule de glace au chocolat qu’il engloutissait. Il tapa violemment sur sa cage thoracique  

pour ne pas s’étouffer :  

 

- Comment ça sur mon site Internet ??? ... Mais de quoi tu parles ?  

 

Yuka raclait avec gourmandise les bords de sa coupe de glace pour ne pas en perdre une miette. Visiblement, elle se régalait et prenait un malin plaisir à jouer avec les nerfs de Ryô.  

 

- Hé Yuka, j’aimerais que tu me répondes si ce n’est pas trop de demander !!!!!!!  

 

Ryô tapa du poing sur la table mais la jeune fille ne paraissait pas le moins du monde intimider par ce geste. Bien au contraire, elle s’essuya tranquillement la bouche avec une serviette et reposa avec précaution sa petite cuillère sur la table. Elle plongea ses yeux malicieux dans ceux de Ryô :  

 

- Tu sais que je travaille sur un roman policier qui s’inspire plus ou moins de ta vie et de celle de Kaori... J’ai donc fait quelques recherches sur le thème “ tueurs professionnels “ sur Internet et je suis tombé sur un site parlant de City Hunter... Mais attends, je crois que tu comprendras mieux si je te montre.  

 

Yuka poussa les deux coupes de glaces pour pouvoir installer l’ordinateur qu’elle transportait dans sa sacoche en cuir. Elle fit signe à Ryô de s’asseoir près d’elle, alluma son ordinateur et le connecta à son téléphone portable pour pouvoir se brancher sur le web. (Ndlr : Je ne suis pas sûr que ça puisse marcher comme ça, mais bon, on va faire tout comme ! )  

 

- J’ai mis l’adresse du site en favori donc ça va aller assez vite... je me connecte sur Internet... j’ouvre ma boîte de favoris... là... je clique sur l’adresse du site, en l‘occurrence “www.CityHunter.com“... et voilà...  

 

Quelques secondes suffirent pour que le nom de City Hunter envahisse l’écran de l’ordinateur. Ryô était complètement abasourdi et intrigué par ce qu’il voyait . Son instinct de professionnel lui dictait que quelque chose de louche était en train de se préparer. Yuka, elle, s’amusait comme une petite folle.  

 

- Tu cliques sur “ Bienvenue sur le site officiel de City Hunter” et là, le sommaire apparaît... mais comme tu peux le voir, le site est encore en construction...  

 

Le site était très banal et n’avait rien de très original dans sa conception. Mais Ryô eut tout de suite conscience de la mine d’informations que cela pouvait représenter pour ses ennemis et pour toutes les personne qui voulaient connaître son existence. Consterné, il découvrit avec anxiété les différentes sections du site : “City hunter : un drôle de couple “ , “biographie de Ryô Saeba “, “biographie de Kaori Makimura “, “ Les forces et les faiblesses de City Hunter “, “ Comment contacter City Hunter “, “ Dans la vie intime de City Hunter “, “ Son lieu de vie “... La voix de Yuka sortit Ryô de ses pensées :  

 

- Regarde Ryô, pour l’instant on ne peut accéder qu’à ta biographie, celle de Kaori et la section sur ta vie intime...  

 

Tout en parlant, Yuka cliqua sur la section “vie intime” puis sur “photos”. Au fur et à mesure que les photos apparaissaient à l’écran, le rythme cardiaque de Ryô s’emballa. Incrédule, il vit Yuka pointer du doigt une photo le représentant avec Kaori en train de s’embrasser passionnément. Elle cliqua alors une seconde fois sur l’image pour l’agrandir. Des sueurs froides dans le dos, Ryô eut soudain très peur de comprendre. Cette situation, cette étreinte... Interloqué, Ryô fronça les sourcils. Visiblement cette photo a été prise la fameuse nuit où Kaori et lui avait fait un peu plus que de danser un slow. Mais prise par qui ? Et comment ? Et dans quel but ? Et comment était-elle arrivée sur le net ? Qu’est-ce que cela signifiait ? Ryô écarquillait les yeux au fur et à mesure que Yuka lui faisait découvrir les différentes clichés. Des images de leur vie de tous les jours. Lui luisant ses revues érotiques. Elle faisant le ménage et la cuisine. Et plus encore. Il y avait même les photos de vacances de Kaori. Il tiqua une fois de plus quand la photo de Kaori prenant la pose en maillot de bain sur une des plages d’Hawaï apparut sur l’écran, servant de lien à la section “ biographie de Kaori Makimura“. Cette photo ?!! C’était la même que celle du tueur. Une idée germa dans l’esprit de Ryô. Peut-être que l’homme qui a agressé Kaori a eu connaissance de ce site et de là, il a choisi Kaori comme nouvelle victime... Oui, ce raisonnement tenait la route... Les yeux rivés sur l’écran, Yuka cliquait, agrandissait, enregistrait, démontrant à Ryô qu’il était désormais facile de tout savoir sur la vie de City Hunter. Énervé, Ryô tentait de garder un semblant de calme :  

 

- Dis-moi, Yuka, est-il possible de connaître le créateur de ce site ?  

 

Fronçant ses jolis sourcils, Yuka se mit à cliquer et à recliquer au quatre coins de l’écran. Visiblement, elle était très douée en informatique et n‘avait pas peur des nouvelles technologies, comme tout gamin de sa génération d’ailleurs. Ryô l’entendit soupirer :  

 

- Désolée Ryô... le créateur de ce site se fait appeler Trapper et mais il n’a pas adresse e-mail... Il fait des mises à jour régulières... ouais, à raison d’une par semaine en général.  

 

A l’inverse de Kaori, Ryô ne s’était jamais vraiment intéressé à l’informatique et tout ce qui tournait autour d’Internet. Ce sentiment ne lui était pas très familier mais, à cet instant très précis, Ryô se sentait un peu largué.  

 

- Est-ce qu’il serait possible de connaître les dernières mises à jour ?  

 

Yuka fit oui de la tête et cliqua encore une fois pour revenir à la page d’accueil du site. Elle entra dans le menu update et, les sourcils froncés, apprit à Ryô que la dernière mise à jour datait de hier et qu’elle concernait la section “ vie privée “ et “les forces et les faiblesses de City Hunter”. Ryô serra les poings lorsqu’il comprit que les dernières photos téléchargées sur le net étaient celles prises dans son appartement. Yuka sélectionna un les clichés pris dans le salon et fit un commentaire qui éveilla l’intérêt de Ryô :  

 

- C’est marrant de voir que ces clichés ont tous étaient pris sous le même angle ! Comme s’il y avait un appareil posé sur une étagère.  

 

Ryô était perdue dans ses pensées lorsque Yuka entra dans la section “ forces et faiblesses de City Hunter “. Il n’y avait pas grand à lire chose mais la seule information accessible résumait en elle seule la peur de Ryô.  

 

“ Chers pro City hunter,  

” Force est de constater que, d’après le fameux test du 12 juin mon sentiment était le bon. La partenaire de notre tueur préféré, Kaori Makimura, s’est révélée incapable d’être à la hauteur de la réputation de son associé. Elle est son talon d’Achille, son point faible, un boulet, un fardeau qui mènera un jour ou l’autre notre City Hunter préféré à la morgue. Alors si vous souhaitez comme moi que City Hunter reste le tueur professionnel le plus efficace et le plus craint au monde, vous savez ce qu’il vous reste à faire .“  

 

Ryô tapa du poing sur la table et se mit à jurer. Comment osait-il parler de sa partenaire de cette manière ? Et de quel test parlait-il ?... Ryô relut une seconde fois ce texte cynique et déplacé et comprit. Ce Donnie Pfaster. Il n’avait pas choisi Kaori au hasard. Au contraire, quelqu’un lui avait demandé de le faire. Et le deuxième homme, il était là pour récupérer les photos.  

 

- Que comptes-tu faire, Ryô ?... A tes yeux je ne suis encore qu’une gamine mais je sais très bien que ce site est comme une bombe à retardement...  

 

Une idée traversa rapidement l’esprit de Ryô. Il ne savait pas si ça marcherait mais il devait tenter le coup. Si jamais il laissait ce site perduré, ses ennemis n’auraient plus aucun souci pour les démasquer, les trouver et les tuer. Et il ne laisserait plus personne toucher à Kaori. Jamais.  

 

- Dis-moi, j’ai entendu parler de certains virus qui sont tellement puissants qu’ils peuvent détruire des sites entiers... Est-ce que tu penses que je pourrais en balancer un sur ce site ?  

 

Les yeux grands ouverts, Yuka dévisagea Ryô. Un énorme sourire illumina son visage et c’était avec une certaine excitation qu’elle répondit :  

 

- T’es génial Ryô !!!... Encore faut-il trouver le bon virus... Mais... Attends une seconde !... La dernière fois que je me suis introduit dans le bureau de Saeko, j’ai vu qu’elle travaillait avec un spécialiste en informatique pour une enquête de piratage... J’ai piqué ses coordonnées si jamais j’avais besoin de précisions pour un de mes bouquins...  

 

Yuka sortit son portefeuille de son cartable et le vida sur la table. Ryô sourit quand il aperçut la photo de Léonardo Di Caprio à côté de celle représentant la famille Nogami au grand complet mais fit mine de ne rien voir.  

 

- Voilà... il s’appelle Eiji Kyoto et j’ai même son numéro de téléphone... mais à ta place je contacterai plutôt Saeko car si je me souviens bien ce monsieur Kyoto en pincer grave pour elle... Il ne pourra rien lui refuser...  

 

Ryô examina le bout de papier et le glissa dans sa poche. Puis il demanda à Falcon d’apporter un second parfait au chocolat à sa jeune amie. Visiblement ravie, Yuka rangea avec soin son ordinateur portable dans sa sacoche en cuir :  

 

- Ryô... si je t’ai offert ce livre, c’est parce que j’ai entendu Saeko et Reika dire que vous étiez en froid, toi et Kaori, et que cette fois-ci, elle avait vraiment l’air d’avoir baissé les bras... J’ai eu peur que vous vous sépariez pour de bon, alors j’ai voulu te donner un coup de pouce...  

 

Yuka récupéra son portefeuille et le remit dans son cartable. Tout en écoutant Ryô, elle cherchait quelque chose sur la table :  

 

- C’est gentil... mais tout ce que je peux te promettre Yuka, c’est d’être dorénavant un peu moins lâche...  

 

Étrangement Mick s’était décalé vers la gauche non loin de la table de Ryô et de Yuka. Mais Ryô n’était pas dupe et alors que Falcon servait enfin la glace de la jeune fille, il se leva, approcha son visage empreint d’ironie de l’homme et lui demanda dans une grimace :  

 

- Je suppose que tu n’as rien écouté ?  

 

Mick referma son journal et, le visage un peu trop sérieux pour être honnête, désigna Falcon du doigt :  

 

-Pff !!! Vous parliez tellement fort qu’il aurait fallu être sourd pour ne rien entendre... Alors en fin de compte, ces types voulaient récupérés des photos pour les balancer sur le net et agrémenter ton propre site... Ce fan doit vraiment t’adorer pour avoir mis au point un plan aussi ingénieux.... Mais le plus dur maintenant, c‘est de découvrir qui est derrière tout ça... Mais plus sérieusement Ryô, tu pourrais pas me donner ton adresse Internet ? ....J’aimerai bien télécharger la photo de Kaori pour la mettre en fond d’écran sur mon ordinateur.  

 

La demande de Mick étant aussi ridicule qu’inattendue, Ryô faillit tomber à la renverse. La mine boudeuse, il toisa son ami d’un regard mauvais.  

 

- Je ne crois pas que Kazue apprécierait tant que ça de voir Kaori décorer ton ordinateur, Mick !  

 

Mick croisa ses bras sur son torse et jaugea son ami d’un air ironique :  

 

- Ouais, c’est ça !!! ... Dis plutôt que tu n’as aucune envie de me faire profiter de la beauté de ta partenaire !!  

 

Ryô haussa la voix et cria plus fort que Mick :  

 

- Je t’ai déjà dit que Kaori n’avait rien d’une beauté alors arrête un peu avec ça !!!!  

 

Ryô sentit que quelqu’un tirait sur la manche de sa veste et fut contrarié de découvrir le visage Yuka :  

 

- Tu ne crois pas que tu as mieux à faire que de te disputer avec Mick ! Je te signale qu’il y a un fou qui a balancé sur le net des informations cruciales sur City Hunter et que des gens pourraient s’en servir pour vous tuer, toi et Kaori... D’ailleurs, tu devrais rentrer... Moi, je m’occupe d’expliquer la situation à Saeko !  

 

Un sourire aux lèvres, Ryô ébouriffa les cheveux de Yuka et se dirigea vers la porte après avoir fait un signe à Mick et Falcon. L’air malicieux, Mick se retourna alors vers la jeune fille :  

 

- Dis-moi, Yuka, tu ne pourrais pas nous montrer ces fameuses photos ?  

 

 

Immeuble de Ryô Saeba, quartier de Shinjuku,  

Lundi 2 juillet, 15h01,  

 

Allongée sur son lit, Kaori, rêveuse, contemplait la plafond. Si elle s’était douté qu’un léger baiser de Ryô la mettrait dans cet état d’euphorie, elle n’osait pas imaginer dans lequel état elle serait si tous les deux décidaient d’aller plus loin. Les joues rougissantes, Kaori se releva lorsqu’elle entendit le bruit de clés qu’on introduisait dans une serrure puis une porte qu’on ouvrait et qu’on refermait. A la fois intimidée et impatiente de retrouver Ryô, Kaori déboula comme une tornade dans le salon mais resta pétrifiée de voir que ce n’était pas Ryô qui était assis sur le canapé mais un parfait inconnu. Visiblement à l’aise, l’homme offrit son plus beau sourire à la jeune femme et sa voix rauque s’éleva dans le silence de l’appartement :  

 

- Bonjour, mademoiselle Makimura... Ravi de voir que vous vous êtes remise de vos blessures.  

 

A suivre...  

 

 

 

 


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