Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Kairi

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 17 capitoli

Pubblicato: 23-01-03

Ultimo aggiornamento: 20-11-04

 

Commenti: 57 reviews

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General

 

Disclaimer: Les personnages de City Hunter sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Tranche de vie

 

Capitolo 12 :: Game Over

Pubblicato: 20-09-03 - Ultimo aggiornamento: 09-12-03

Commenti: Ce chapitre 12 sonne ( enfin! ) la fin de l'affaire Kaidi. Je vais pouvoir me concentrer sur la relation Ryô-Kaori dans le (ou les ?) prochain chapitre. Merci encore d'avoir été aussi patient. Bonne lecture !

 


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Chapitre 12 : Game Over  

 

Entrepôt Kaidi, Aile Est,  

Mardi 3 juillet, 10h20,  

 

Adossée contre un mur en pierre, Kaori observa avec une certaine réserve et un certain détachement le dépôt qui représentait à lui seul la suprématie de Kuto Kaidi dans le monde des affaires. L’entrepôt était bien plus grand qu’elle ne l’avait imaginé et les milliers de cartons et d’emballages, qui s’empilaient et s’étalaient sur ces centaines de mètres carrés, lui donnaient carrément le vertige. Elle se trouvait maintenant dans la deuxième partie du bâtiment, communément appelée “aile Est”. Les centaines de caisses, qui y étaient entreposées, étaient très volumineuses et, bizarrement, aucune ne portait d’étiquette “ Kaidi Corporation”. Kaori en avait, d’ailleurs, fait part Jack. Ce dernier, un étrange sourire aux lèvres, ne s’était pas fait prié pour lui révéler les autres activités, beaucoup plus lucratives d’ailleurs, de l’entreprise Kaidi.  

 

Révoltée, la jeune femme s’avança une nouvelle fois vers la caisse ouverte avec soin par son compagnon de fuite, et posa des yeux enragés sur son contenu. Au lieu de trouver des meubles en bois et autres objets de décoration, la caisse contenait toutes sortes d’armements destinés, à n’en pas douter, aux pays sous développés et en proie à des crises sociales sans précédent Grenades, mitraillettes, bazooka, mines... Tout ce qu’il faut pour mener une guerre sans merci. Le nécessaire pour tuer et massacrer des innocents. La bouche de Kaori se déforma en un rictus des plus amer. En fin de compte, Kaidi n’était pas l’excellent homme d’affaire qu’on croyait. Non. Il était simplement un de ces hommes qui avait réussi par un échange de bon procédé. Un entrepôt clandestin fourmillant d’armes et autres équipements pour faire la guerre contre un peu de pouvoir et beaucoup d’argent. Rien de plus, rien de moins.  

 

La jeune femme sursauta lorsqu’elle le sifflement de Jack lui parvint aux oreilles. Les traits anxieux, Kaori tapa plusieurs fois son pieds droit contre le sol pour vérifier une nouvelle fois la solidité de sa cheville. La douleur était passée et même si elle boitait toujours autant, la jeune femme longea rapidement les caisses pour atteindre la petite salle qui se situait au fond de l’entrepôt.  

 

Entrepôt Kaidi, Bureau Est du Bâtiment,  

Mardi 3 juillet, 10h20  

 

Le regard de Jack était empreint de pitié mêlée d’indulgence face au jeune homme qui lui faisait face. Les mains attachées dans le dos, le dernier homme de main de Kaidi serrait désespérément une mallette en cuir noir entre ses pieds et donnait l’impression de porter le poids du monde sur ses frêles épaules. Il était d’une pâleur extrême. Un sourire narquois sur les lèvres, Lemon s’avança vers et s’agenouilla près de lui.  

 

- Alors Riko, qu’est-ce que tu veux nous cacher comme ça ?  

 

Tout en posant cette question, Lemon récupéra le précieux attaché-case de Riko et le posa délicatement sur table poussiéreuse qui faisait office de bureau. Il était intimement convaincu que cette mallette contenait les précieux documents qui lui permettrait, comme à Ryô et Kaori d’ailleurs, de confondre Kaidi et tourner la page sur cette histoire de fou. Mais réalisant assez rapidement qu’il était incapable de ouvrir cette boîte en trésor sans la clé, Jack lâcha un juron. Le visage contrarié, il tenta toutefois de crocheter la serrure avec un couteau suisse mais sans succès. La serrure paraissait tout bonnement inviolable.  

 

- Et Merde ! Sans cette foutue clé, on ne pourra jamais savoir ce qu’il trimballait dans cette mallette... A moins que...  

 

Avec précaution, Kaori ferma la porte et leva rapidement les yeux vers les deux hommes. Avec la rapidité d’un animal, Jack se retourna, dégaina et pointa son arme sur elle. Mais face à cette jeune femme qui levait ironiquement les mains en signe de paix, l’homme soupira de soulagement et abaissa son arme. Quant à Kaori, se sentant un peu fautive, elle lui adressa un petit sourire contrit et lança un “désolé” tout aussi penaud.  

 

- Kaori, regardez donc qui essayait de nous faucher compagnie !  

 

Le visage assombri, Jack laissa entrevoir le tueur professionnel qui sommeillait en lui. Il jeta un regard menaçant sur le pauvre Riko qui, visiblement impressionné et effrayé par le charisme de Lemon, baissa la tête dans un geste de protection, ses épaules suivant le même chemin.  

 

- Cette mallette !? Mais où l’avez-vous trouvée Jack ?  

 

Les traits de plus en plus tendus, Jack lui exposa brièvement comment il avait surpris Riko sur le point de quitter l’entrepôt avec cet attaché-case, étrangement serré contre son torse. Il lui expliqua aussi que sans la clef, il lui était impossible d’ouvrir la mallette. Le regard soupçonneux, Kaori se tourna vers le sbire de Kaidi et afficha un sourire des plus ironique. Elle se souvenait très nettement du regard complice que Chiko et Riko avaient échangée lorsque Kaidi avait tendu la mallette.  

 

- Arrête-moi si je me trompe Riko mais... toi et Chiko... vous aviez décidé de vous partager le million de dollars ?  

 

Touché. Le visage de Riko devint rouge de colère. Vexé d’avoir été démasqué par une simple fille, il lui jeta un regard meurtrier et commença à s’agiter fiévreusement sur sa chaise. Mais nullement impressionnée par cet démonstration d’orgueil mal placé, Kaori fit mine de réfléchir, un doigt posé sur son menton .  

 

- Ce qui signifie que tu dois avoir le clef sur toi, n’est-ce pas Riko ?  

 

Les yeux triomphants, Kaori s’approcha de Riko et se mit en devoir de le fouiller. Elle posa à peine ses mains sur les épaules qu’elle découvrit une chaîne dissimulée sous son pull et à laquelle était accrochée une petite clé. Un sourire de satisfaction sur les lèvres, elle l’arracha brutalement de son cou et l’offrit à un Lemon visiblement impressionné.  

 

- Tenez Jack... Mais désolée de vous décevoir, cette mallette ne contient aucun des documents que nous recherchons. Elle contient seulement 1 million de dollars.  

 

Consterné, Riko détourna la tête lorsque Lemon ouvrit l’attaché-case. Ses rêves d’homme riche et adulé venaient s’envoler en fumée. Il se retint même de pleurer en entendant Lemon émettre un long sifflement à la vue de tous ces billets.  

 

- Ouawh !!!!...Eh bien ça en fait de l’argent ! Je me demande ce que je pourrais bien faire avec ça !- Lemon échangea un regard complice avec Kaori et se tourna vers son otage - T’aurais pas une petite idée, Riko ?  

 

Riko, proche de la dépression nerveuse, ne prêta pas aucune attention aux dires de l’homme et se mit à fixer inlassablement le sol recouvert de poussière. Amusé par cette réaction puérile, Lemon haussa négligemment des épaules et prit quelques billets dans ses mains. Il se mit spontanément à les compter.  

 

- Jack ?  

 

Lemon eut un bref mouvement de recul alors que Kaori lui empoigna brutalement le bras. Un étrange sourire sur les lèvres, la jeune femme plongea ses yeux dans les siens, pressée de lui faire part de son idée.  

 

- Jack... Je sais que ça va vous paraître ridicule mais... si vous gardiez ce million de dollars ? Je veux dire... qu’à cause de Kaidi, vous avez perdu votre entreprise et votre travail. Je trouve qu’ il serait normal que vous receviez un petit dédommagement pour le tort qu’il vous a fait, non ?  

 

La voix de Kaori devenait de plus en plus faible au fur et à mesure qu’elle parlait. Elle avait l’impression d’avoir dit une grosse bêtise et le regard confondu que lui lançait Lemon, à cet instant précis, n’eut d’effet que de renforcer encore plus ses craintes.  

 

- Vous croyez vraiment, Mademoiselle Makimura ?  

 

Pris par leur conversation, Jack et Kaori n’avaient pas entendu la porte s’ouvrir. Pourtant, Kuto Kaidi était bien là. Les yeux écarquillés de rage, il se tenait dans l’embrasure de la porte et pointait, avec un plaisir non dissimulé, un revolver sur eux.  

Lemon glissa lentement sa main vers son arme mais Kaidi avait l’œil.  

 

- Un geste de plus Lemon et j’envoie cette charmante jeune femme faire un petit tour au paradis ... Alors fais-moi plaisir, ne bouge plus et jette ton arme à terre.  

 

Lemon s’exécuta sans broncher et fit glisser son revolver aux des pieds de Kaidi. Ce dernier le poussa, dans puissant coup de pied, bien plus loin dans l’entrepôt pour être sûr que Jack ne puisse pas la récupérer. Kaori serra les poings, cherchant désespérément une idée qui puisse les sortir de là. A voir le plissement de son front, Lemon était tout aussi soucieux qu’elle de trouver un plan efficace. De plus en plus crispée, la jeune femme sursauta quand la voix dure de Kaidi l’interpella.  

 

- Kaori ! Détachez-moi cet imbécile de Riko et ficelez Lemon à la place !  

 

D’un geste agacé et confus, Kuto balança une corde au pied de la jeune femme et braqua, cette fois-ci, son arme sur l‘es-tueur professionnel. Kaori, nerveuse et inquiète, chercha l’approbation et un peu de réconfort dans le regard de Jack. Le sourire qui lui adressa lui réchauffa un peu le cœur et, c’est un peu plus confiante, qu’elle récupéra la ficelle à ses pieds et qu’elle délivra Riko de ses liens. C’est alors qu’une idée lui traversa rapidement l’esprit. Lemon installé sur la chaise, la partenaire de City Hunter prit un soin particulier à ne pas trop serré les liens, lui laissant ainsi une chance de se détacher et d’intervenir dès que la situation le permettrait.  

 

- Maintenant Kaori, je veux que vous fassiez vos adieux à Lemon et que vous veniez avec moi.  

 

Kaori sentit son sang se glacer dans ses veines. Cet homme était bel et bien décidé à les tuer. Ils connaissaient le secret des Kaidi donc ils étaient devenus gênant. Kaori balaya d’un regard affolé la pièce qui risquait de devenir son tombeau. Il fallait qu’elle trouve quelque chose. Il fallait qu’elle gagne du temps. Alors Kaori tenta le tout pour le tout.  

 

- Vous ne pouvait pas me tuer, Monsieur Kaidi. Si vous osez levé la main sur moi, il vous tuera sans la moindre pitié.  

 

D’une voix ferme et inflexible, Kaori articula chaque mot.  

 

- Ryô vous tuera, vous et votre précieuse Kira.  

 

Kaidi se mit à rire. Mais cette fois-ci, son rire trahissait les doutes qui venaient de l’assaillir douloureusement. Pensait-il pouvoir tuer impunément la partenaire de City Hunter ? La femme que Ryô Saeba chérissait plus que tout ?  

 

- Il est ici, Monsieur Kaidi. Je ressens sa présence tout comme il ressent la mienne. City hunter, c’est nous deux. City Hunter désigne notre équipe à lui et à moi. Alors si vous me tuez maintenant, vous et votre fille mourraient sur le champs.  

 

Des gouttes de sueur perlaient sur le front du vieil homme. Les traits contractés à l’extrême, il paraissait sur le point de craquer. Kira était le seul point faible de cet être immonde et Kaori espérait se servir de cet amour indestructible pour sauver sa vie et celle de Lemon. La bouche de Kaidi se tordit en une grimace douloureuse.  

 

- Vous mentez, Mademoiselle Makimura ! Saeba n’est pas là !! Pourquoi ne s’est-il pas montré ? Pourquoi n’est-il pas déjà venu vous sauver ?  

 

Lemon prit plaisir à répondre à la place de Kaori.  

 

- Parce qu’il savait que j’étais là et que je protégerai Kaori.  

 

Cette nouvelle ébranla un fois de plus la confiance de Kaidi. Le yeux plissés, les mains moites, il pointa son arme sur la jeune femme dans un geste rageur.  

 

- Où est-il alors ?  

 

Riko leva la tête et, comme s’il s’agissait d‘une conversation des plus banale, répondit spontanément.  

 

- Ben, avec M’zelle Kira. Je les ai entendus lorsque je suis passé devant votre bureau, tout à l’heure. Ils avaient d’ailleurs l’air de se disputer .  

 

Si la nouvelle déstabilisa Kaori, elle n’en montra rien. Le fait de savoir Ryô en proie à la folie de Kira l’inquiétait beaucoup. Déjà que Ryô ne savait pas comment réagir face à une jeune femme saine d’esprit, le savoir avec une déstabilisée mentale l’inquiétait plus encore. Kaori jeta un rapide coup d’œil vers Lemon et remarqua qu’il avait les mains presque détachées.  

 

- Et tu n’as rien fait, espèce de demeuré ! Tu n’as rien fait pour aider ma petite fille ! Comment as-tu pu la laisser avec ce tueur sanguinaire ?!  

 

Si Kaori était d’un calme olympien, Kaidi perdit instantanément son sang-froid et visa sans la moindre hésitation son homme de main. Dans un dernier mouvement d’humeur, Kaidi perdit le contrôle de lui-même et tira une première balle dans l’épaule de Riko puis une seconde un peu plus bas dans le thorax. Sous le choc, Riko tituba, recula de quelques pas, le visage défait, regarda ses blessures et le sang qui coulait sur son costume. Dans un dernier geste de désespoir, il pressa ses mains sur ses blessures avant de s’effondrer sur le sol bétonné. Interdite, Kaori regarda ce corps sans vie se vider de son sang.  

 

- Kaori ! Mets-toi vite à l’abri !  

 

La jeune femme recula encore et encore jusqu’à atteindre le coin du mur. Le cœur battant et, les yeux grand ouvert, elle aperçut Lemon, qui profitant de l’instant de panique, se jeta brutalement sur Kaidi pour le désarmer. Kuto Kaidi ne résista pas bien longtemps et la force musculaire à la jeunesse de Jack. Le revolver glissa sur le béton. Plaqué au sol, le président des entreprises Kaidi semblait avoir pris dix ans en quelques secondes et accepta sa défaite dans un profond soupir .  

 

- Kaori, donne-moi la ficelle que je mette une bonne foi pour toute hors d’état de nuire cet pourriture !  

 

Kaori obtempéra, posa un dernier regard empreint de pitié sur cet homme et fila à vitesse grand V vers le grand bureau de Monsieur Kuto Kaidi.  

 

Entrepôt Kaidi, Aile Ouest,  

Bureau de Kuto Kaidi,  

Mardi 3 juillet, 10h40  

 

Le silence qui régnait dans l’entrepôt était impressionnant et Kaori se sentait complètement oppressée. Dans la discrétion la plus totale, la jeune femme parcourut la distance qui la séparait du bureau de Kuto Kaidi et s’arrêta net aux pieds des escaliers. Le souffle court, le visage déterminé, la jeune femme grimaça lorsqu’une douleur devenue familière lui vrillait de nouveau la cheville droite. Mais elle s’en fichait. Ryô était là. En haut de ces marches. Et elle était bien décidée à le rejoindre. Alors, s’aidant de la rambarde pour ne pas appuyer inutilement sur sa cheville, la partenaire de City Hunter grimpa silencieusement les marches en acier. Arrivée à bon port, elle s’approcha prudemment de la porte et retint instinctivement sa respiration lorsqu’elle entendit la voix rauque de son partenaire.  

 

- Lâche cette arme, Kira ! Serais-tu devenu complètement folle pour essayer de me tuer ?  

 

Un rire strident et saccadé résonna aux oreilles de Kaori. Machinalement la jeune femme se boucha les oreilles et leva les yeux au ciel. Si jamais elle doutait encore de l’état hystérique de la fille Kaidi, elle venait cruellement d’en avoir la preuve. Les sourcils froncés, Kaori se laissa aller contre le mur. Que pouvait-elle faire pour aider Ryô ? Si elle s‘écoutait, elle prendrait un malin plaisir à défoncer cette satanée porte de bureau, mettre une bonne raclée à Kira Kaidi et lui prouver par A+B qu’elle était la meilleure partenaire qui soit pour Ryô Saeba. Ce serait tellement simple mais tellement stupide aussi ! En fait Kaori n’avait aucune idée des réactions de Kira et elle savait par expérience qu’il fallait se méfier de l’eau qui dort. Kira était très intelligente et Kaori ne devait pas la sous-estimer. Alors, la raison reprenant rapidement le dessus sur la rancœur et la jalousie, la jeune femme attendit de se calmer et d’avoir trouver un meilleur plan avant d’intervenir.  

 

- Ahahahaha... C’est une très bonne question, Ryô chéri. Vraiment.... Mais je pourrais te la retourner. Comment un homme saint d’esprit peut-il refuser le pouvoir, la richesse, le respect de tous et l’amour absolu d’une femme sans la petite moindre parcelle d’hésitation ?  

 

Kaori écoutait d’une oreille attentive et, les yeux fermés, essayait de visualiser la scène qui se jouait derrière ce mur. A quoi rimait cette discussion ? Pourquoi Ryô ne la désarmait-il pas ? Kaori avait beau avoir une confiance absolue en son partenaire ce coup-ci, elle devait bien avouer qu’elle avait du mal à le comprendre.  

 

- Je ne suis pas une hystérique, Ryô. Je t’aime et je ne veux que ton bonheur. Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait pour toi... Tu comprends, j’en avais assez que tu agisses dans l’ombre sans aucune reconnaissance.... Je veux qu’on te récompense enfin à ta juste valeur. Je veux que tout le monde sache qui est le véritable City Hunter ! Un homme bon et intègre qui n’a pas hésité à risquer sa vie pour me sauver !!!  

 

Collée contre le mur, Kaori s’apprêtait à poser sa main sur la poignet de la porte lorsqu’elle remarqua que cette dernière n’était pas très bien fermée. Chance inespérée, la jeune femme n’eut qu’à la pousser doucement pour l’entrebâiller légèrement et ainsi voir ce qu’il se passait dans cette fameuse pièce. La voix tranchante de Ryô s’éleva haut et fort et coupa court aux élucubrations passionnées de Kira.  

 

- Tu dis n‘importe quoi, Kira. Je ne suis ni bon, ni mauvais. J’agis simplement selon mon instinct et mes envies, c’est tout.  

 

Kaori entendit le soupir de Ryô puis le bruissement d’une veste. Accroupie à côté de la porte, la jeune femme glissa son regard dans la petite ouverture et distingua deux corps qui se faisaient face au milieu de la pièce. Son cœur fit un bond lorsqu’elle aperçut la silhouette athlétique de son partenaire. Elle ne le voyait que de dos mais, le connaissant comme personne, elle se doutait très bien de l’expression qu’il arborait à cet instant précis. Une expression des plus sombre et des plus impassible. Le visage même du tueur. Rapidement, son regard dévia sur Kira et sur l’arme qu’elle tenait dans sa main droite. Kaori ouvrit de grand yeux surpris. Incroyablement belle et sexy, la fille de Kuto Kaidi était d’une élégance et d’une grâce inimaginable. Ses longs cheveux bruns ondulaient magnifiquement sur ses épaules et ses grands yeux bleus reflétaient une tristesse et une mélancolie à vous fendre le cœur. Cette fille était tout simplement splendide. Machinalement, Kaori attrapa dans sa main une mèche de ses cheveux courts, la regarda avec agacement et grimaça de dépit. Elle se sentit fade à côté de à cette réincarnation de la grâce et de la féminité. Inintéressante et transparente. Blessée dans son orgueil de femme, Kaori réussit néanmoins à contenir l’énorme sentiment de jalousie qui la submergea entièrement.  

 

- Et de quoi as-tu envie à cet instant précis ?  

 

Les poings serrés et le sang affluant rapidement à son visage, Kaori regarda, impuissante, Kira s’approcher langoureusement de Ryô. Provocante, elle se colla contre lui et lui décocha un sourire à faire damner un saint. Kaori comprit tout de suite ce qu’elle avait dans la tête mais de là où elle était, elle était dans l’impossibilité de voir l’expression du visage de son partenaire. Elle crut le voir tressaillir légèrement lorsque Kira caressa furtivement son torse de sa main gauche. Les yeux douloureusement fermés, Kaori pria silencieusement pour que le côté pervers de Ryô ne refasse pas surface et qu’il garde son sang-froid face à cette divine créature.  

 

- Alors Ryô ? A quoi pourrions-nous jouer tous les deux ?  

 

Kaori était au supplice. Les dents serrés et le visage furieux, elle supportait difficilement de voir cette Kira se serrer toujours et encore plus étroitement contre son partenaire. Elle crut exploser de jalousie quand elle vit la main de Kira se balader avec nonchalance sur le bras musclé de Ryô et revenir toujours plus provocante sur son torse. Sous les yeux perdus de sa partenaire, Ryô se décida quand même à réagir. Doucement mais fermement, il saisit Kira par les épaules et la poussa en arrière.  

 

- Qu’y a -t-il Ryô ? Je ne suis pas assez jolie pour toi ?  

 

Kaori réprima le rire sarcastique qui lui chatouillait la gorge. Pas assez jolie ? Comme si elle ne savait pas qu’elle était un de ses femmes qui n’avait qu’à claquer des doigts pour faire tourner la tête des hommes. Kaori soupira. Kira Kaidi était vraiment une redoutable séductrice, presque démoniaque. Les mains moites, Kaori attendit avec une impatience mêlée d’angoisse la réponse de l’homme.  

 

- Tu es incroyablement belle, Kira et tu le sais parfaitement... Dans d’autres circonstances, je n’aurai pas hésité une seule seconde et je t’aurais offert une nuit d’amour inoubliable... Mais en essayant de tuer Kaori, c’est comme si tu avais essayé de me tuer, moi. Et ça je ne peux pas pardonner.  

 

Kaori sentit son cœur battre de plus en plus fort, de plus en plus vite. Ces simples mots, sortis de la bouche de Ryô, lui firent un bien fou. Ils apaisèrent tous ces tourments et toutes ces inquiétudes. Mais ce n’était pas le cas de Kira. Comme si elle avait reçu une gifle, cette dernière fit plusieurs pas en arrière, le visage complètement décomposé.  

 

- Kaori ???? Pourquoi me parles-tu de cette fille ? Tu ne vois pas qu’elle n’est qu’un fardeau pour toi ?... Je sais très bien que tu la gardes comme partenaire à cause de cette stupide promesse que tu as faite à son frère. Mais je t’assure, Ryô, tu as payé ta dette maintenant et tu peux te débarrasser d’elle ! C’est en la gardant près de toi, que City Hunter risque de mourir !!!  

 

Exaspérée par l’impudence de cette fille, Kaori se mordit la lèvre inférieure. De quel droit cette folle osait- elle parler de Makimura ? De quel droit émettait-elle un jugement sur les choix et Ryô ? Devenue extrêmement pâle tout à coup, Kaori baissa son regard et réprima les larmes de colère qui lui commençaient à lui brouiller la vue. Cette garce avait tapé dans le mille et, par ces quelques mots, elle avait réussi à ébranler le peu de confiance que Kaori avait en elle.  

 

- Tu te trompes, Kira. Si j’ai gardé Kaori auprès de moi tout ce temps, c’est par pur égoïsme et non pas pour tenir la promesse que j’ai faite à Makimura.  

 

Kaori releva les yeux, à la fois déroutée et enchantée par ce qu’elle venait d’entendre. Kira, quant à elle, semblait souffrir comme jamais et Ryô sembla prendre un malin plaisir à enfoncer le clou..  

 

- Kaori est ma partenaire, Kira. Elle est et restera la seule partenaire de ma vie. Mais après tout, libre à toi de croire ce que tu veux.  

 

“La seule partenaire de ma vie”. Le sous-entendu ne passa pas inaperçu. Un magnifique sourire se dessina sur les lèvres de Kaori alors qu’elle répétait en silence les mots prononcés par Ryô. Rassurée et confiante, heureuse malgré les circonstances, la jeune femme se concentra sur la silhouette immobile de son partenaire et sentit son cœur se gonfler d’amour.  

 

- Comment peux-tu me faire autant de mal ? Comment oses-tu me parler d’elle après tout ce que j’ai fait pour toi ?  

 

Kira commençait à énerver sérieusement Kaori. Mais qu’attendait Ryô pour se débarrasser un fois pour toute d’elle ? Silencieuse, la jeune femme guettait le moindre petit indice qui pourrait expliquer le manque de réaction de Ryô et réprima un grognement lorsque Kira leva son revolver sur Ryô.  

 

- Kaori ! Kaori ! Tu n’as que ce nom à la bouche ! - Kira essuya d’un geste rageur les quelques larmes qui coulaient sur ses joues rosies - Mais plus pour longtemps, je te l’assure !  

 

Ivre de rage, la fille Kaidi pointa son arme sur Ryô. Sa voix reflétait son implacable détermination.  

 

- Mon père... oui, mon père... Il doit être au courant pour toi et Kaori .. Et, je suis sûre qu’en ce moment précis, il s’occupe de son cas... Tu vois Ryô, à la différence de toi, mon père fait toujours tout ce que je lui demande et c’est bien pour ça que je l’aime autant.  

 

Les mots sortaient rapidement. Trop rapidement d’ailleurs. Bien que séparés, Ryô et Kaori éprouvaient la même sensation que Kira essayait avant tout de se convaincre elle-même.  

 

- Tu ne dis rien, Ryô ? Aurais-tu peur de savoir ta douce Kaori entre les mains de mon père ? Ou alors aurais-tu peur que je me décide à te tuer ?... Car vois-tu Ryô, si je ne peux pas t’avoir, alors personne d’autre ne t’aura !  

 

Kira était au bout de ses limites et Kaori n’en pouvait plus d’attendre. Mais que pouvait-elle faire ? Si elle rentrait comme une furie dans le bureau, Ryô ou elle risquaient d’être blessé, ou même pire, tuer. C’était trop dangereux. Elle devait trouver autre chose. Oui, mais quoi ? Sans se faire voir ni entendre, Kaori recula de quelque pas et se remit debout. Par pur réflexe, elle fouilla les poches de son jean en espérant y découvrir quelque chose d’intéressant qui puisse aider Ryô. Mais à part le ticket de caisse de la supérette de coin, les poches de son pantalon étaient désespérément vides. La voix de Kira montait dangereusement dans les aigus.  

 

- Qu’est ce qu’il y a de si drôle, Ryô ? Pourquoi souris-tu comme un imbécile ?  

 

De plus en plus nerveuse, Kaori regretta amèrement de ne pas avoir demandé une arme à Jack et pesta intérieurement sur son manque de professionnalisme. Furieuse contre elle-même, elle mit quelques instants à comprendre le sens des paroles tout juste prononcées par Ryô.  

 

- Je souris parce que, je me rends compte, que tu n’as vraiment rien compris, Kira. Je savais depuis le début que tu m’avais suivi jusqu‘à l‘entrepôt. Et je savais aussi que ton père s’en prendrait à Kaori dès que j’aurais tourné le dos... C’est pourquoi, lorsque j’ai rencontré Lemon dans le dépôt, je lui ai demandé de prendre soin de Kaori et de se charger de ton père... Je voulais m’occuper personnellement de toi, Kira.  

 

Au fur et à mesure des explications de Ryô, des milliers de questions traversèrent le cerveau de Kaori. Kira, quant à elle, semblait complètement perdue mais gardait fièrement Ryô en joue.  

 

- Je m’en contrefiche de savoir Lemon vivant. Ce petit informaticien à la gomme ne m’intéresse pas la moins du monde !... Mais dis-moi une chose Ryô... Si tu savais Kaori en danger, pourquoi ne pas m’avoir tout simplement attachée et ficelée sur ce canapé et partir à son secours ?  

 

Kaori manqua de tomber à la renverse lorsque Ryô émit un petit rire et s’ébouriffa les cheveux, dans un geste de malaise .  

 

- C’est toujours agréable de parler avec une de ses fans, Kira ! Quoi de plus plaisant que d’être le cœur des fantasmes d’un jolie jeune femme !!!  

 

Devant l’air estomaqué de Kira, Ryô retrouva son sérieux. Kaori retint son souffle et entrouvrit un peu plus la porte.  

 

- Pour te dire la vérité, je voulais avoir un moyen de pression sur ton père si jamais Lemon ne réussissait pas à protéger Kaori. Au pire des cas, j’étais bien décidé à t’échanger contre la vie de ma partenaire et le certitude que tu nous laisse tranquille dans l’avenir... Mais si je suis restais avec toi, c‘était surtout pour être sûr que tu ne t’en prennes pas directement à elle. Tu es beaucoup plus dangereuse que ton père, Kira. Je l’ai vite compris quand j’ai su que tu étais l’instigatrice de l’ affaire Donnie Pfaster... Ah ! Et si je ne t’ai pas ficelée, c’est par respect pour ton statut de jolie jeune femme !!!  

 

Kira se mit à sourire à travers ces larmes.  

 

- Si j’ai bien compris, tant que Kaori sera vivante, tu ne seras jamais à moi... Ce n’est pas juste, Ryô. Je ne veux pas te perdre. Je veux te garder près de moi !  

 

Kaori ne pouvait pas voir le regard que Ryô posait sur Kira. Il était aussi dur que de l’acier et imprégné de haine et de rancœur. Les traits tendus, Ryô eut un geste impatient de la main.  

 

- Tu ne peux pas me perdre, Kira. Je ne t’appartiens pas et je ne t’appartiendrais jamais. Je n’appartiens à personne !  

 

Toujours dissimulée derrière la porte, Kaori croisa furtivement le regard de Kira. L’avait-elle vu ? Avait-elle remarqué sa présence ? Ses yeux étaient cruellement vides. Son sourire s’était transformé en un rictus des plus amer. Elle était blessée. Profondément blessée. Mais Kaori éprouva une haine des plus féroces pour cette femme névrosée.  

 

- Très bien Ryô ! Mais tu comprendras parfaitement mon désir de me débarrasser d’elle, sous tes yeux et sans aucun remords.  

 

Kira traversa la pièce en un éclair de seconde, ouvrit la porte en grand et afficha un sourire des plus sadiques en découvrant Kaori agenouillée par terre. D’un mouvement de la main, elle lui fit signe de se lever, s’effaça pour la laisser entrer dans la pièce en gardant l’arme scrupuleusement pointée sur elle. D’abord surpris , Ryô dévisagea son associée puis l’enveloppa d’un regard rassurant. Le visage tendu, il s’adressa d’une voix sombre à la fille Kaidi.  

 

- Si tu la touches, Kira, je te tue.  

 

Le visage de Ryô était redevenu impassible et dur comme l’acier. Mais Kira ne paraissait pas impressionnée le moins du monde.  

 

- Désolé, Ryô mais je ne te crois pas. Comme tu l’as dit toi-même, tu es incapable de tirer sur une femme, surtout si elle est jolie.  

 

L’atmosphère était lourde et pesante. Kira était derrière Kaori et plaça, dans un geste délibérément lent, son arme sur la tempe de la jeune femme. Elle afficha alors un sourire satisfait.  

 

- Tu avais raison quand tu disais que j’étais plus dangereuse que mon père. Si j’avais pris les choses en main plus tôt, Kaori serait morte depuis longtemps et tu serais tout à moi, à présent.  

 

Même sous la menace, Kaori ne bronchait pas. Elle faisait preuve d’un sang-froid et d’un courage incroyable. Ryô était fière d’elle. Il ne pouvait rêvé meilleur équipière. Un sourire au coin des lèvres, ils échangèrent un regard complice. Il devait agir rapidement et efficacement.  

 

- Je crois que c’est le mot de la fin, Kira.  

 

La sirène de dizaines de voitures de polices se mit à hurler au moment même où Kaori saisissait l’arme de Kira dans ses mains afin de bloquer le barillet. L’arme verrouillée et dans l’impossibilité de tirer sur sa victime, la fille Kaidi céda à la panique et resta figée sur place. Kaori se baissa le plus rapidement possible ce qui permit à Ryô de tirer sur l’arme de Kira. Sous la violence du choc, la jeune femme lâcha son revolver, qui glissa sous le bureau en bois, tomba à la renverse en entraînant Kaori dans sa chute. Anxieux, Ryô se précipita immédiatement vers la jeune femme  

 

- Tout va bien, Kaori ?  

 

La jeune femme leva les yeux vers son partenaire et esquissa un sourire face au regard à la fois tendre et inquiet qu’il posait sur elle.  

 

- Dis Ryô, tu peux m’expliquer pourquoi c’est toujours moi qui finit par terre ?  

 

Tout en rouspétant sur l’injustice de la vie et sur le fait que c’était toujours elle qui finissait bâillonnée, ficelée ou encore étalée par terre, Kaori s’assit maladroitement sur son séant, se massa légèrement le bas du dos avant d’épousseter son jean et son débardeur noir.  

 

- Franchement Ryô, je crois que je deviens trop vieille pour ce genre de sport !!! Tu devrais vraiment songer à changer d’ assistante !  

 

Rassuré par la réaction de Kaori, Ryô s’agenouilla près d’elle et lui replaça délicatement une mèche de cheveux derrière son oreille.  

 

- Il n’en est pas question, partenaire ! Maintenant que je t’ai retrouvée, je ne te lâcherai plus ! Je suis fier de toi, Kaori.  

 

Kaori ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit. Ces mots, Kaori rêvait de les entendre depuis le jour où elle avait accepté de devenir l’assistante du redoutable Ryô Saeba et de vivre dans son monde. Elle eut l’impression étonnante et apaisante que toutes les peines, les chagrins et les souffrances qu’elle avait endurées ces dernières années s’effacèrent en un instant grâce à cette simple confession. Perdue dans ses pensées, Kaori ne s’était pas rendue compte que Ryô lui avait enlevé une chaussure et une chaussette pour vérifier l’état de sa cheville. Elle poussa un léger gémissement de douleur alors que les doigts longs et musclés de Ryô se promener nonchalamment sur son mollet. Il n’en fallut pas plus pour que Kaori se mette à rougir.  

 

- Ta cheville est enflée. Il va falloir mettre de la glace.  

 

Mal à l’aise, Kaori détourna la tête et regarda la fille Kaidi qui, étendue non loin d’elle, paraissait plongée dans une demi-inconscience. Un démon dans un corps de déesse. C’était dommage qu’une fille aussi jolie et intelligente ait sombré dans le folie meurtrière. Elle avait tout pour être heureuse et, sans s’en rendre compte, elle avait tout gâchée. Kaori soupira. Elle ressentit une immense peine. Malgré ce qu’elle lui avait fait subir, Kaori pria silencieusement pour que cette jeune femme retrouve un semblant d‘équilibre et de paix.  

 

- Tu ne crois pas que tu y as été un peu fort avec Kira ? ... je veux dire... Sachant qu’elle t’aimait, tu la nargues en lui parlant d “ une nuit d’amour inoubliable ! ” J’ai trouvé ça gonflé de ta part !  

 

A ces mots, Ryô arrêta son massage et leva son visage étrangement sérieux vers elle.  

 

- Depuis quand écoutes-tu aux portes, Kaori ?  

 

Vexée par le ton un peu trop paternaliste de Ryô, Kaori récupéra sa bande et la réajusta sur sa cheville. Elle enfila ensuite sa chaussette et mit sa chaussure.  

 

- Je te signale que je n’ai jamais écouté aux portes de ma vie ! Je... j’attendais simplement le bon moment pour te venir en aide, c’est tout !  

 

C’était vraiment n’importe quoi ! Kaori était furieuse contre elle-même. Pourquoi n’arrivait-elle pas à lui dire qu’elle avait tout entendu de la conversation qu’il avait eu avec Kira ? Pourquoi ne pas simplement lui expliquer qu’elle ressentait la même chose que lui et qu’il serait le seul et unique partenaire qui partagerait sa vie ? Pourquoi était-elle aussi timide ?  

 

- Ouais et bien si j’avais su que tu étais là à nous espionner, je t’assure que je ne me serais pas coltiner Kira aussi longtemps !  

 

Ryô poussait le bouchon un peu loin. Il s’en rendait compte mais c’était plus fort que lui. Il adorait taquiner Kaori et voir ces magnifiques yeux candides briller d’une contrariété et d’une fureur à peine contenues. Alors poussé par l’envie de l’agacer encore plus, il approcha sa tête et plongea ses yeux malicieux dans les siens.  

 

- Seriez-vous jalouse, Mademoiselle Makimura ? Car je peux toujours vous proposer un après-midi d’amour mémorable suivi, bien entendu, d’une nuit d’amour inoubliable.  

 

Ryô avait prononcé ces mots d’une voix rauque et sensuelle. Sous ce regard brûlant, Kaori rougit de plus belle, aussi troublée qu’une lycéenne à son premier rendez-vous.  

 

- Mais noooon ! Bien sûr que non !... Pff ! Que vas-tu encore t’imaginer ?  

 

Ryô se rapprocha encore un peu, un demi-sourire sur les lèvres.  

 

- Et toi Kaori, pourquoi tu n’imaginerais pas pour une fois ?  

 

Contre toute attente, Kaori resta bouche bée. Un joli rouge colora une nouvelle fois ces joues un peu pâlottes. Aussi souple qu’un chat, Ryô se releva et proposa son aide à Kaori. Troublée par le comportement attentionné et charmeur de Ryô, la jeune femme hésita quelques instants avant de poser sa main dans celle de l’homme.  

 

- Allez partenaire, je crois qu’il est temps de rentrer chez nous.  

 

Dans un clin d’œil, Ryô attira la jeune femme à lui et, la serrant tendrement contre lui, l’aida à marcher, laissant à l’inspecteur Saeko Nogami le soin de s’occuper du cas de Kira Kaidi.  

 

 

A suivre... 

 


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