Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Kairi

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 17 capitoli

Pubblicato: 23-01-03

Ultimo aggiornamento: 20-11-04

 

Commenti: 57 reviews

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Disclaimer: Les personnages de City Hunter sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Tranche de vie

 

Capitolo 13 :: Pression médiatique

Pubblicato: 26-10-03 - Ultimo aggiornamento: 09-12-03

Commenti: Bonsoir tout le monde ! Un petit mot pour vous remercier de vos messages qui me font toujours aussi plaisir !!! J'espère que ce chapitre 13 sera dans le lignée des précédents et continuera de vous plaire ( le 14 serait posté incessamment sous peu ). Bonne lecture à tous.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17


 

Chapitre 13 : Pression médiatique  

 

Quartier des affaires,  

Mardi 3 juillet, 11h15,  

 

Le quartier des affaires était bouclé sur un large périmètre et il était maintenant quasiment impossible à de simples civiles d’y pénétrer. La nouvelle s’était répandue comme une traînée de poudre et les policiers, débordés par les évènements, essayaient tant bien que mal de repousser le flot de curieux qui s’était amassé en un temps record autour de l’entrepôt Kaidi. Des centaines de personnes attendaient passivement, derrière les quelques dizaines de barrières dressées à la va-vite et échangeaient avec passion leurs impressions sur cette étrange affaire, comme si l’effondrement de l’empire Kaidi les touchait personnellement. Plongée dans ce brouhaha incessant, une jeune femme lissa machinalement son superbe chemisier blanc, réajusta une fois de plus la veste de son tailleur et vérifia, dans un geste devenu automatique, sa coiffure impeccable. Sûre d’elle et de son apparence, elle fit un rapide signe de la main à l’homme qui lui faisait face et souffla énergiquement avant de se lancer.  

 

- Bonjour. Ici Akané Tendô en direct du quartier des Affaires. Il est tout juste 11h15 et je suis actuellement devant l’entrepôt Kaidi où seraient entreposées des milliers d’armes en partance pour les pays sous-développés. Le très respecté industriel Kuto Kaidi...  

 

Micro en main et face à la caméra, la jeune journaliste de “Tôkyô news” enregistrait avec un savoir-faire évident son communiqué sur la déchéance irréversible de Kuto Kaidi. Homme d’affaire respecté et d‘une influence sans nom sur la ville de Tôkyô, l’arrestation de cet industriel allait faire trembler de rage et de colère - de légères secousses parvenaient déjà jusqu‘à l‘entrepôt - les plus grands industriels du Japon. Tout le monde se doutait que Kuto Kaidi ne serait pas épargnait et qu’il allait faire la une des médias pendant d’interminables semaines. D’ailleurs, sa chute faisait déjà couler beaucoup d’encre et entachait de manière brutale le monde de l’industrie Japonaise. Par son manque vigilance et son lien que trop fusionnel avec sa fille, Kaidi avait non seulement perdu son empire et son intégrité mais il avait jeté, sans vraiment le vouloir, le discrédit sur ce monde jusqu’à la synonyme de convoitise et d’admiration. En quelques minutes, Kaidi avait perdu ses lettres de noblesses. Et ça, même ses plus proches collaborateurs et amis ne lui pardonneraient jamais.  

 

- ... La police japonaise laisserait sous-entendre que Kira Kaidi, fille unique de Kuto Kaidi, serait en ce moment même dans les locaux. En effet sa voiture, un cabriolet rouge décapotable, aurait été aperçue...  

 

Des dizaines de reporters sillonnaient le site, filmant et interviewant tout ce qui avait le malheur de porter un uniforme. Ils n’avaient pas accès à l’entrepôt lui-même, l’entrée du parking étant interdite aux personnes qui ne faisaient pas partie de la police ou qui n’avaient reçu d’autorisation spéciale. Mais tous s’entêtaient rageusement. Les oreilles traînantes et les yeux grands ouverts, chacun cherchait avidement la moindre petite faille à ce barrage policier, la moindre occasion de se faufiler en douce vers la grande bâtisse en pierre et surprendre Kaidi dans son désarroi. L’évènement était trop beau, trop fort. C’était l’opportunité que tout journaliste digne de ce nom espérait. La chance de prouver sa valeur et son professionnalisme une bonne fois pour toute. La chance de booster sa carrière.  

 

- Aidée d’une bonne vingtaine de policiers, l’inspecteur Saeko Nogami procède en ce moment même à la perquisition de cet énorme entrepôt. Le nombre d’armes...  

 

Akané Tendô faisait partie de ces reporters “aux dents longues”. Elle se décrivait elle-même comme une jeune femme ambitieuse et elle ne s’en cachait pas, loin de là. Sans se poser de questions, elle avait accouru dès que son cameraman lui avait fait part de la rumeur, se sentant prête à bousculer son propre destin et à montrer de quoi elle était réellement capable. Alors face à la caméra, la jeune femme offrit le meilleur de son talent et prit sur elle pour ne pas étrangler son collègue qui tournait son bulletin d’information à seulement quelques mètres d’elle. Le tournage ne dura que quelques minutes. Minutes durant lesquelles Akané retraça, en quelques mots bien tranchants de vérité, le parcours professionnel de Kuto Kaidi avant d’annoncer, sobrement mais efficacement, comment cet homme d’affaire si admirable avait pactisé avec la mafia pour ériger son empire. Et professionnelle jusqu’au bout de ses ongles impeccablement vernis, cette brune piquante ne se priva pas de donner certains détails qu’elle avait réussis à arracher, quelques minutes auparavant, à un ou deux policiers un peu trop sensibles à deux battements de cils et à un sourire charmeur.  

 

- C’était Akané Tendô, en direct de l’entrepôt Kaidi, pour Tôkyô News.  

 

Un sourire un peu figé sur les lèvres, la journaliste attendit que la lumière s’éteigne sur la caméra pour laisser libre court à sa frustration. D’un petit grognement et d’un battement de pieds, elle manifesta physiquement son insatisfaction. Le regard à l’affût d’un détail qui lui aurait échappé, elle se décida pourtant à suivre Toji, son caméraman et néanmoins meilleur ami, vers la fourgonnette prêtée par la chaîne de télévision “Tôkyô news”.  

 

Quartier des affaires, Camionnette “Tôkyô News”  

Mardi 3 Juillet, 11h21,  

 

La porte de la camionnette se referma violemment sur le bruit de la foule. L’intérieur du véhicule, qu’Akané trouvait évidemment bien trop petit pour travailler efficacement, était très cosy et renfermait le dernier cri en matière de matériel audiovisuel. Mais la jeune journaliste n’en avait rien à faire. Tout ce qu’elle voulait, c’était voir sa performance et juger de l’impact qu’elle aurait sur sa carrière. Tendue à l’extrême, Miss Tendô glissa rapidement la cassette dans le magnétoscope avant de se caler confortablement au fond de sa chaise bleu. Toji, conscient du malaise de son amie, attendit plusieurs minutes avant de lancer la lecture du film.  

 

- Hé calme-toi, Akané ! N’oublie pas que tu es la meilleure journaliste de ta génération... Alors relax !  

 

La voix de Toji se voulait légère et décontractée. Touchée par cette marque de confiance, Akané lui adressa un joli sourire et lui fit signe d’enclencher la lecture d’un geste de la main. Toji s’exécuta. Au fur et à mesure du visionnage, les yeux de la jeune femme se plissèrent dangereusement, ses lèvres s’ouvrant irrégulièrement pour laisser filer des grognements et autres interjections malhonnêtes, signes évidents qu’elle n’était pas contente de ce qu’elle voyait et entendait. Énervée, Akané tapait maintenant des doigts sur la console. Sa prestation était bonne. Simplement bonne. Il lui manquait quelque chose. Il lui manquait LE SCOOP. Cette nouvelle interplanétaire, ou dans son cas plus modestement japonaise, qui lui permettrait enfin de se hisser de rang de simple journaliste de terrain au rang de présentatrice du 20 heures. Cette place, elle en rêvait depuis des années et, sans vraiment savoir pourquoi, elle pressentait que cette affaire recelait beaucoup plus qu’une simple affaire de cache d’armes. En quelques secondes, ses lèvres se tordirent en une grimace peu flatteuse alors que ses yeux cherchaient frénétiquement l’information qui lui permettrait de remporter le Pulitzer. Et c’est là qu’elle les vit.  

 

- STOP ! Toji ! STOP !  

 

Comme secouée par un courant électrique, Akané fit un bond sur sa chaise et planta inconsciemment ses longs ongles dans le bras de son collègue. Ce qui lui valut un regard furibond de la part de ce dernier.  

 

- Regarde Toji ! Regarde bien ces hommes ! Je suis sûre que je les ai déjà vus quelque part !  

 

Un sourire malicieux sur les lèvres, la journaliste pointa du doigt l’écran de l’ordinateur afin d’attirer l’attention de Toji sur les deux hommes bruns figés à l’image. L’un deux, représenté de face, était facilement reconnaissable alors que l’autre ne dévoilait qu’un superbe profil athlétique. Intrigué, le caméraman appuya sur un bouton pour agrandir l’image tout fronçant des yeux, comme si ce geste améliorait immanquablement sa vue.  

 

- Mais ouais, t’as raison.... La tête de ce type ne m’est pas inconnue ! - minute de silence - Bon dieu, oui ! Cet homme ! Ce ne serait pas Jack Lemon, par hasard ?  

 

Akané approuva d’un signe de la tête.  

 

- Exactement ! Et tu vois cet homme à sa droite ? Hé bien, c’est le fameux City Hunter !  

 

Sachant qu’elle avait prononcé le NOM tant redouté, Akané se délectait déjà de l’effet produit sur son partenaire.  

 

- City quoi ?  

 

La journaliste se retint de justesse de tomber de sa chaise, s’accrochant désespérément au bras droit de son collègue et se mit à jurer contre lui.  

 

- CITY HUNTER !!!! Le nettoyeur numéro un du Japon ! Le tueur professionnel le plus craint et le plus respecté de tous ! Ne me dis pas que tu n’as jamais entendu parlé de Ryô Saeba ?... Bon sang Toji, il est peut-être temps que tu sortes enfin de ta campagne et que tu t’intéresses un peu plus au monde réel et un peu moins à la bourse et à l’économie !!!  

 

Habitué au coup de sang de son amie, Toji haussa nonchalamment des épaules et se focalisa sur son ordinateur.  

 

- Excuse-moi de ne pas m’intéresser aux anges exterminateurs de ta ville bien aimée, mais je te signale que tu es une journaliste spécialisée dans l’économie et la finance ! Alors concentre-toi sur l’affaire qui nous intéresse : les causes et les conséquences de l’effondrement de l’empire Kaidi.... Et puis, ne t’énerve pas comme ça Akané, tu sais très bien que c’est mauvais pour ta tension !!  

 

Le visage rouge de colère, Akané lui donna un coup de coude dans les côtes.  

 

- Arrête de me parler comme à une veille ! Je suis loin d’être foutue ! Je n’ai pas encore 30 ans, je te signale !!  

 

Devant l’air outragé de sa partenaire, Toji se retint difficilement de rire mais préféra désamorcé les choses, en levant les mains en signe de paix.  

 

- Gomen Akané ! Je suis le premier à reconnaître que tu n’es pas encore à mettre à la poubelle .... Allez, au lieu de râler, raconte-moi comment tu connais ce fameux City Bunker ?... Tu fréquentes les tueurs à gage maintenant ?  

 

Face à autant de stupidité, la jeune femme préféra faire comme si elle n’avait rien entendu. D’un mouvement rapide, elle tourna sur sa chaise et attrapa les deux photos qui sortaient de l’imprimante couleur. Les yeux rivés sur le beau profil de Ryô, Akané se tut quelques instants.  

 

- Hier soir, je surfais sur le net à la recherche d’informations sur l’évolution de la mortalité et la criminalité dans notre beau pays et je suis tombée sur le Site de City HUNTER. J’y ai trouvé de nombreuses photos et de nombreuses informations sur cet homme de l’ombre.... Hum.. Ce Ryô Saeba est d’un tel d’un charisme et d’une telle beauté que je donnerais n’importe quoi pour l’interviewer !!!  

 

Toji eut un petit ricanement qui déplut fortement à la jeune journaliste.  

 

- 36 15 Kitty Hunter, c’est ça ?... Tu te fiches de moi, Akané ?  

 

Akané répliqua vivement.  

 

- Bien sûr que non ! Quel intérêt j’aurais à mentir ?  

 

Prestement, Toji fit pivoter la chaise de sa collègue afin de lui parler face à face.  

 

- Je ne sais pas... Mais franchement Akané, tu entends ce que tu dis ? As-tu déjà vu un tueur professionnel se vanter de ses talents de tueur sur un site Internet alors qu’il est assidûment recherché par la police ? Je trouverais ça un brin prétentieux et un tant soit peu suicidaire de la part de ce nettoyeur, tu ne crois pas ?... Non, si ça se trouve, c’est encore un de ses sites bidons créés pour des jeux de rôles !  

 

Agacée par ce regard moqueur posé sur elle, Akané inclina la tête et se concentra sur la photo de Ryô.  

 

- Après tout, pense ce que tu veux... Mais c’est incroyable de voir comme cet homme ressemble à Ryô Saeba !  

 

Akané avait prononcé ses paroles d’une voix très douce comme si elle ne se parlait qu’à elle-même. Toji se cala plus confortablement sur sa chaise et, les bras croisés sur sa poitrine, regarda durement sa collègue.  

 

- Comment peux-tu dire ça, Akané ? A cause de cette image ?... Bon dieu, cette photo est tellement réussie que tout homme un tant soit peu brun et athlétique pourrait correspondre à ta description !... Tu n’es pas tombée sous le charme de ce tueur, quand même ?  

 

En entendant ces mots, Akané ouvrit de grands yeux et manqua de rire.  

 

- Mais que vas-tu chercher là ?  

 

Une lueur malicieuse dans les yeux, Toji ne la lâchait pas du regard.  

 

- Rassure-moi Akané et dis-moi, qu’en tant que professionnelle, tu as consciencieusement vérifier l’exactitude de chaque information donnée par ce site avant de me clamer haut et fort que cet homme est un tueur professionnel ?  

 

Prise en faute et vexée dans son orgueil de journaliste, Akané détourna rapidement la tête et baissa les yeux. Un faible son sortit de sa bouche alors qu’elle essayait de se trouver des excuses.  

 

- En fait, j’ai pas vraiment eu le temps... J’ai découvert ce site que tard dans la soirée et je n’ai pas eu le temps de pousser les recherches plus loin... Mais je t’assure que..  

 

Voyant que sa partenaire était sur le point de recommencer, Toji leva la main lui intimant de se taire et de l’écouter. La jeune femme regarda le plafond de la camionnette dans un long soupir.  

 

- Non Akané ! Il faut que tu oublies ce City Center et que tu te concentre sur Jack Lemon. Je te rappelle que cet homme d’affaire est sensé avoir péri dans l’incendie de son entreprise et qu’on le retrouve aujourd’hui en très grande forme. Et ça, je t’assure que c’est bien plus réel que ton histoire abracadabrante de tueur professionnel... Tu cherches un scoop, Akané ? Alors bouge-toi un peu et révèle au monde entier que Jack Lemon, puissant homme d’affaire dans le domaine de l’informatique, est toujours vivant et qu’il entretient des relations plus que suspicieuses avec l’entreprise Kaidi !  

 

Le regard empreint de perplexité, la jeune journaliste ne répondit rien sur le moment, se leva et ouvrit la porte de la camionnette. Le bruit de la foule lui parvint immédiatement aux oreilles et lui insuffla l’énergie qui l’avait désertée quelques minutes plus tôt. Respirant un grand coup, elle se retourna une dernière fois et fit un clin d’œil à Toji.  

 

- Fais en sorte que le communiqué passe pour le flash de 11h30.. Je vais mener ma petite enquête sur Jack Lemon !... Hum... Je suis sûre que l’inspecteur Nogami a beaucoup de choses à raconter !  

 

Tranquillisée et de nouveau prête au combat, Akané afficha un sourire empreint de confiance.  

 

Quartier des affaires,  

Accès parking de l’entrepôt Kaidi,  

Mardi 3 juillet, 11h30,  

 

La vieille camionnette avait des difficultés à se frayer un chemin entre les centaines de fouineurs, les véhicules de police et des médias qui étaient postés aux endroits les plus stratégiques de cet énorme site. Voyant qu’il ne pouvait pas aller plus loin sans risquer d’avoir la mort de quelqu’un sur sa conscience déjà trop chargée selon lui, l’américain écrasa le frein pour immobiliser son véhicule.  

 

- Bon dieu, mais on se croirait à la sortie d’un concert des Rolling Stone !!... C’est pas croyable !  

 

Lâchant un sifflement admiratif, Mick s’affala sur son volant, quelque peu étonné par le nombre de personnes présentes sur le site. Il ne s’attendait vraiment pas à ça. En observant cette foule bruyante, le nettoyeur se repassa dans sa tête le coup de téléphone plutôt autoritaire de Saeko qui lui demandait de la rejoindre le plus rapidement possible à l’entrepôt et d’apporter, si possible, trois autres tenues de dératiseur. Ryô et Kaori avaient, semble-t-il, un besoin urgent de sa camionnette pour échapper à cet endroit grouillant de policiers et de journalistes affamés d’exclusivités. Fidèle à lui-même, Mick avait d’abord grommelé une bonne dizaine de minutes contre Ryô et son manque évident de professionnalisme avant d’accepter en pensant à sa douce Kaori. Et entre deux directives de Saeko, il fit nettement comprendre qu’il en avait marre de jouer la roue de secours et qu’il serait temps qu’on l’estime enfin à sa juste valeur. Il n’était pas n’importe qui quand même ! Il était le célèbre Mick Angel, tueur numéro un des États-Unis et des alentours. Enfin, ex-tueur numéro un car depuis son combat avec Kaibara, il n’était plus en si grande forme que ça. A cause de ça. A cause de ses mains. Perdu dans la contemplation de ses gants en daim, Mick revint sur terre lorsque sa camionnette tangua dangereusement et reprit conscience de l’endroit où il était.  

 

- C’est pas le tout de rêver Mick, mais Ryô et Kaori ont besoin de ton aide !  

 

L’esprit de nouveau opérationnel, Mick se lança à tout hasard à la recherche de cette chère inspectrice aux cheveux mi-long et au charme dévastateur. Non pas qu’elle lui manquait énormément mais il avait besoin d’elle pour accéder au parking. Son regard perçant rencontra beaucoup d’hommes d’affaire, venu la plupart du temps des entreprises avoisinantes ou des quartiers voisins. Il y avait aussi de nombreuses personnes âgées qui n’avaient sûrement rien d’autre de plus intéressant à faire que de jouer les curieuses afin d’avoir un sujet de commérage pour les journées à venir. Mick nota la présence de quelques étudiants, passant là par pur hasard et de mères de famille, rentrant des courses ou d’une promenade avec leurs tous petits. Son côté cavaleur reprenant le dessus, l’Américain fut quelque peu déçu de ne pas voir plus de jolies jeunes femmes dans cette masse bruyante et réprima une grimace de dégoût lorsqu’une grand-mère, loin d’être indifférente à ses charmes occidentaux, lui fit un clin d’œil plein de sous-entendus. Mick ricana tout seul lorsqu’un policier s’approcha et cogna contre la vitre.  

 

- Monsieur, vous ne pouvez pas rester là ! Je vous demanderai de reculer et de faire demi-tour !  

 

Toutes les vitres étaient fermées et Mick n’entendait rien de ce que le policier venait de dire. Enfonçant au maximum sa casquette sur son crâne, l’Américain remit prestement ses lunettes de soleil et se regarda dans le rétroviseur intérieur du véhicule pour s’assurer que son déguisement était parfait et que personne ne puisse le reconnaître. Un sourire ironique sur les lèvres, Mick se pencha ensuite vers la boîte à gants, l’ouvrit dans un bruit sec et prit son téléphone portable.  

 

- Inspecteur Saeko Nogami, j’écoute !  

( La ligne grésillait et l’agent de police frappa une nouvelle fois à la vitre)  

- Salut ma belle, comment vas-tu depuis notre dernière entretien ?  

( Mick entendit un gros soupir de lassitude )  

- Mick ? Mais qu’est-ce que tu fous, ça fait un quart d’heure qu’on t’attend !  

( Toc ! toc ! toc ! toc.... toc !)  

- De plus en plus charmante à ce que je vois !!! Dis-moi, Saeko, c’est la police qui te rend aussi agressive ou c’est ton état naturel ?  

( Mick se décida à tourner à regarder l’agent lorsque ce dernier tenta d’ouvrir sa portière )  

- ...  

( Désinvolte, l’américain salua l’agent de la main et lui désigna son téléphone en haussant les épaules.)  

- Pas de réplique cinglante, chère inspectrice ? Ooh là là que je suis déçu !!!  

( Toc ! Toc ! Toc ! Le policier commençait sérieusement à s’énerver et fit signe à plusieurs collègues de s’approcher )  

- Pourquoi tu m’appelles, Mick ? Je te signale que tout le monde t’attend ! Je ne vais pas pouvoir cacher Kaori et Ryô éternellement !  

( Mick fronça des yeux et comprit que ce n’était plus le moment de rigoler lorsque quatre policiers entourèrent son véhicule)  

- Disons que sans ton aide, je vais avoir quelques difficultés à passer le barrage que tes collègues ont mis tellement de cœur à ériger !... D’ailleurs, le mieux serait que tu leur en parles toi-même, Ok ?  

- Quoi ?!!! Mais...  

 

Baissant manuellement la vitre, Mick adressa son plus franc sourire au policier et lui présenta immédiatement le téléphone.  

 

- C’est pour vous, Monsieur l’Agent. L’inspecteur Nogami souhaiterait vous parler. C’est important, je crois.  

 

Complètement abasourdi par l’aplomb de cet homme à la casquette, le policier regarda le portable avec des yeux tout ronds et avança timidement la main pour prendre la communication. Le nettoyeur dut se faire force pour ne pas laisser son hilarité éclater au grand jour lorsque l’homme en uniforme s’éloigna, aussi stressé qu’un étudiant cherchant son nom sur la liste des reçus du baccalauréat, en lançant un timide “ Allô ”.  

 

Deux minutes plus tard, le policer revint vers Mick, un sourire un peu contrit sur ses lèvres gercés par le soleil et lui tendit le mobile. D’une voix gêné, il rappela ses trois autres collègues à l’ordre et, de son talkie-walkie, demanda aux agents s’occupant de la sécurité de soulever la barrière qui se trouvait à une centaine de mètres pour laisser la camionnette accéder au parking et au dépôt. Instruction d’un supérieur, précisa-t-il.  

 

Satisfait de son jeu d’acteur, Mick salua le policier d’un geste de la main, desserra son frein à main, passa la première et démarra aussi vite qu’un escargot malade. Le pieds appuyant régulièrement sur l’accélérateur, le conducteur maîtrisait difficilement les soubresauts de cette poubelle qui lui servait de véhicule. La mécanique semblait sur le point de lâcher. Et l’Américain jura violemment lorsqu’il mit plusieurs minutes à passer sa seconde. Visiblement, cette camionnette n’avait plus envie de rouler et aspirait à une retraite bien méritée dans un de ses musées pour vieilles automobiles. Concentré sur sa conduite et sur le comportement de ce qui ressemblait fort à des fans et des détracteurs de Kaidi, Mick frôla l’arrêt cardiaque lorsqu’une jeune femme se jeta sur son capot avant. Il pila net, écrasant à la fois le frein et son nez sur le volant qu’il jugea bien trop dur pour les circonstances. Un vive douleur lui tira un petite larme au coin de l’œil. Doucement, Mick retira ses lunettes d’aviateur qu’il posa maladroitement sur le tableau de bord et commença à tâter de ses mains gantées son nez rougi par le choc afin de vérifier qu‘il n’avait rien de casser. Et une fois rassuré sur ce point, le nettoyeur vociféra, pour la forme bien sûr, sur cet engin de la mort avant de se mettre à ricaner bêtement.  

 

- Ahahahahaha.... Tu croyais quoi mon pauvre Mick ? Que ce tacot était équipé d’un airbag et de tous ces systèmes de sécurité à la dernière mode ?!!!  

 

La mine boudeuse, Mick donna un coup sur le volant et sursauta presque lorsqu’une voix féminine lui répondit sur un ton malicieux :  

 

- hum... Excusez-moi de me mêler de cette conversation non moins passionnante que vous entretenez avec vous-même, mais vous devriez savoir que même si votre tacot possédait un airbag, il ne se serait jamais déclenché vu la vitesse à laquelle vous rouliez !!!  

 

Surpris par cette apparition soudaine, l’américain dévisagea avec incrédulité cette jolie brune aux yeux malicieux qui s’était installée sur le siège voisin. Lui qui ne se laissait jamais surprendre par personne - n’était pas tueur professionnel qui voulait - il s’étonnait grandement de ne pas l’avoir entendue grimper dans le véhicule. La raison était simple. Soit il devenait vieux et sourd soit cette fille était vraiment très forte !!! A lui de choisir. Décidé à savoir à qui il avait affaire, Mick glissa un regard appréciateur vers sa voisine et la reconnaissant immédiatement, lui agita un doigt accusateur sous le nez.  

 

- Vous !!!... Espèce de petite folle, j’ai failli être défiguré à cause de votre inconscience !!! Moi l’être le plus beau, le plus charismatique, le plus intelligent, le plus...  

 

Surprenant un bâillement venant de sa droite, Mick s’arrêta dans ses débordements de compliments à lui-même et tenta de revêtir son masque d’homme sage et réfléchi.  

 

- Ca va, ça va, je me tais... !!! Alors ma belle, en quoi puis-je vous être utile ?  

 

Dragueur invétéré, Mick avait délibérément prit une voix à la Cary Grant pour poser sa question. Son sourire dévoilant ses dents blanches à la “Émail Diamant”, la jeune femme se serait cru devant un acteur de cinéma. Mais loin d’être impressionnée par ce numéro de charme à deux euros, elle ouvrit simplement de grands yeux et enfonça le clou en se mettant à rire.  

 

- Vous ? En rien !!!... Je veux juste utiliser votre camionnette pour accéder à l’entrepôt ! Qu’allez-vous vous imaginer ?  

 

Déprimé de ne pas être le centre d’intérêt de cette fille, Mick posa sa tête sur le volant et, des plus désespérés, rumina contre l’injustice de la vie. Comme un bon Ryô le ferait, il se demanda pourquoi le destin lui faisait croisé autant de jolies filles, si ce n’était pas pour partager de bons moments avec elles ! Un silence gênant s’installa dans le véhicule, entrecoupés des lamentations de Mick.  

 

- Monsieur, vous êtes sûre que vous vous sentez bien ?... Je peux conduire si vous le désirez. Vous n’avait pas l’air vraiment maître de votre véhicule !  

 

Si cette jeune femme brune voulait vexer Mick dans son orgueil de mâle, elle avait réussi. Piqué au vif, le nettoyeur américain se redressa d’un coup, retrouvant sourire et énergie et, comble de joie, une parcelle de son intelligence.  

 

- Vous souhaitez vous rendre à l’entrepôt ?... Hum... Serait-ce indiscret de vous demander pourquoi ?... - la femme se raidit instantanément ce qui n’échappa pas à Mick - Attendez ! Ne me dites pas que vous êtes un des ses journalistes obsédés par les scoops et les photos volées ?  

 

A ces mots, elle jeta un regard électrique à cet homme décidément pas comme les autres. Comme pour gagner la sympathie de son chauffeur, elle baissa les yeux et se mordit la lèvre inférieure dans un geste de tristesse.  

 

- Bien sûr que non... Kira est ma meilleure amie et je sens qu’elle a besoin de moi. Mais les policiers s’en fichent. Kira n’a plus que son père dans la vie et je tiens à la soutenir dans cette épreuve.  

 

Mick fronça les sourcils. Son instinct de professionnel lui dictait de ne pas se fier à cette femme. Elle était tout (belle, charmante intelligente...) sauf honnête. Mais il n’avait pas vraiment le temps ni l’envie de s’appesantir sur le sujet. Après tout, une fois qu’il sera à l’entrepôt, il la laissera vaquer à ses occupations et lui, il n’entendra plus jamais parler d’elle.  

 

A suivre... 

 


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