Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: cityxyz

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 38 capitoli

Pubblicato: 08-06-11

Ultimo aggiornamento: 02-09-17

 

Commenti: 79 reviews

» Scrivere una review

 

RomanceAction

 

Riassunto: /!\ AU 29/02/2020 chapitre 1, 2, 3, 4, 5 et 6 réécrit /!\ La vie apporte parfois des événements qui poussent les individus à agir en conséquence... C'est la mystérieuse et douloureuse expérience à laquelle va faire face le nettoyeur ainsi que ses fidèles camarades d'armes... Entre amour et raison, ils vont devoirs arriver à dompter leurs sentiments...

 

Disclaimer: Les personnages de "XYZ : De vous à moi..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I change my username?

 

I do not allow people to change their username on their own yet. Maybe later. So if you want to chang ...

Read more ...

 

 

   Fanfiction :: Amour Ultime

 

Capitolo 6 :: 6

Pubblicato: 04-12-11 - Ultimo aggiornamento: 29-02-20

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38


 

Chapitre 6 : "Le seul péché est de ne pas se risquer pour vivre son désir". Françoise Dolto  

 

 

**** chapitre réécrit le 25 février 2020 ****  

 

 

Ryô avait ses lèvres dans le cou de Kaori, il embrassait chaque parcelle, n’osant pas descendre plus bas : intimidé. À chaque caresse de Ryô, Kaori sursautait par endroit, elle recevait comme des décharges électriques : elle ne réalisait pas que l’homme qui la touchait était Ryô.  

 

Les yeux fermés, il descendit au niveau de son épaule, qu’il mordit, un peu, puis osa de sa main droite défaire le nœud de la robe de Kaori et glissa ses doigts sur la chute de ses reins. Elle sursauta, encore, Ryô s’en amusa : savait-elle qu’il était encore plus terrifié qu’elle ? Il osa relever son visage pour affronter son regard : elle avait les yeux clos, serrés.  

 

Ryô dessina un sourire : ils étaient comme deux adolescents découvrant les sensations du désir pour la première fois. Ils se connaissaient depuis des années et pourtant, une grande pudicité les envahissait en cet instant.  

 

Il faisait partit de son passé ; la possession du corps d’une femme, mais ça n’avait pas compté, il le savait désormais entre la peur et l’excitation qu’il ressentait en ce moment même. L’entièreté de son corps brûlait, son cœur faisait une course effrénée, et il était attiré par sa peau comme un aimant. Une peau douce, parfumée, vibrante – surtout lorsqu’elle effleurée la sienne.  

 

Kaori était stressée, tendue, son corps était raide, et elle avait le visage crispée. Ryô était dans tous ses états lui aussi, mais l’acte charnel n’était pas inconnu pour lui dans les grandes lignes ; pour elle, c’était la toute première fois. Il n’y résista pas ; il l’embrassa, tendrement. Le goût des baisers de Kaori était unique, et la peur se dissipait petit à petit sous l’excitation de la posséder, de lui faire l’amour, d’unir leur corps dans l’humidité des draps.  

 

Ryô quitta ses lèvres et dessina un chemin de baisers papillons jusqu’à son ventre ; elle se cambra ; sa cambrure, sa beauté, sa grâce lui coupa le souffle ; il voulait la posséder jusqu’à toucher son âme. Doucement, il lui ôta sa robe et la fit glisser au sol ; un corps sculpté par les anges se présenta à lui ; Kaori apparu comme parfaite à ses yeux ; brillant d’excitation. La poitrine de sa partenaire ainsi que son intimité furent cachés par une dentelle noire appétissante – elle avait timidement prévue qu’il verrait son corps ce soir…  

 

Kaori avait encore les yeux fermés, elle respirait difficilement, de manière angoissée et anxieuse. Ryô s’attendrissait, mais il avait aussi envie qu’elle se détende, que ce moment soit doux et savoureux, qu’elle ôte de sa tête tous les doutes qu’il imaginait bien.  

 

Mais Ryô restait Ryô, même dans ce moment intime, très intime et sa nervosité qu’il essayait lui aussi de contrôler le fit maladroitement dérapé.  

 

- Kaori… dit-il, d’une voix rauque.  

 

Kaori ouvrit les yeux, ses joues rouges écarlates, son regard si brillant qu’il se confondait avec les étoiles.  

 

- Ne t’en fais pas… Si tu n’es pas rasé, ça ne me gêne pas !  

 

Kaori cligna des yeux de surprise ; avait-elle bien entendu ? Est-ce qu’il osait faire de l’humour mal placé en cet instant ? Quelle espèce de « gougeât », de « cochon », de « pervers », d’ « imbécile » ; elle lui cola un oreiller dans la face ; furieuse ; surtout furieusement embarrassée. Pouvait-il penser qu’elle ne s’était pas préparée jusqu’à penser à ce détail très intime ? Elle espérait tout de cette soirée, même…  

 

Kaori arrêta ses pensées colériques et s’aperçu que Ryô la regardait avec un sourire malicieux… Elle, c’était elle l’imbécile ; son pitre de partenaire voulait juste la détendre ; elle rougit vivement et se cacha derrière l’oreiller avec lequel elle l’avait frappé quelques minutes plus tôt.  

 

Ryô ricana ; attendrit. Il s’approcha d’elle, et caressa son mollet gauche, pour remonter sur sa cuisse ; elle frissonnait. Il effleura sa hanche et posa sa tête dans son cou pour l’embrasser, la croquer ; elle se contracta.  

 

- Kaori…  

 

Elle confina sa tête dans l’oreiller ; intimidée. Il oubliait que sous son caractère de feu, elle était aussi timide que lui. Le « feu » ; il flambait encore dans tout son corps, et il mourrait d’envie de l’étouffer en se l’avouant avec les vrais mots pour décrire son désir ; « lui faire l’amour ».  

 

Ryô prit la main de Kaori et la posa sur sa joue ; elle ouvrit les yeux et baissa légèrement l’oreiller ; sa joue était bouillante. Il posa ensuite sa main sur son cœur ; elle eut un mouvement de recul ; il cognait contre sa poitrine. Kaori compris que son partenaire était aussi nerveux qu’elle… Elle sourit, timidement ; elle le savait rempli de tendresse malgré son masque de pervers et de nettoyeur, mais pas autant, pas aussi attentif.  

 

- Je vois que tu as une bonne opinion de moi ! ricana-t-il, finissant par croquer son cou  

 

Kaori ferma les yeux, et essaya de se laisser aller sous les caresses de son partenaire.  

 

Ryô passa une main dans son dos pour la rallonger, et céda à son instinct naturel. Il ferma les yeux comme pour se donner de la force, mais abandonna son angoisse pour savourer la femme qui le mettait dans tous ses états. De ses doigts ne tremblant plus d’anxiété, mais de désir, il dégrafa son soutien-gorge pour venir goûter à sa poitrine ferme. Il s’empressa de gober la petite perle qui piquait sur le bout de son sein, de jouer avec, de l’embuer. Et pendant que sa bouche se régalait de ce sein gauche, le droit dansait avec la main opposée de Ryô. Le corps de Kaori était bouillant, elle gigotait de bien-être, mais encore de timidité. Pour le nettoyeur, c’était à la fois surprenant et excitant. Il essayait de détacher de sa tête que c’était sa partenaire qu’il avait sous son corps ; ou il allait basculer dans la folie, là où son épaisse timidité l’empêcherait d’unir cette femme à lui par la chaire qu’il chérissait autant que son cœur si généreux.  

 

Ryô quitta sa poitrine pour embrasser son ventre, caresser son dos, le bas de ses reins. Et d’un geste aussi vif que sensuel ; il ôta son dernier sous-vêtement. Il décida de ne pas s’arrêter, ou le poids de la pudeur prendrait encore le dessus, et il ne voulait pas la transmettre encore plus à Kaori. L’envie de la posséder rongeait son ventre, mais il sentait encore ses doigts trembler comme s’il découvrait le corps d’une femme pour la première fois. Kaori avait toujours eu cette impression sur lui ; comme une œuvre d’art qu’on n’a pas le droit de toucher…  

 

Et pourtant, sa fierté bouillonnait à l’idée de s’unir à son pêché. Mais il ne voulait pas brûler les étapes pour cette première fois, il s’imaginait bien la crispation du corps de Kaori et de ce combat entre le plaisir et le déplaisir de ce trésor dévoilé pour la première fois.  

 

À peine la langue de Ryô effleura son fruit défendue, qu’elle se cambra instantanément ; il ouvrit les yeux pour observer cette vague de plaisir qu’elle ne pouvait pas contrôler face à ce corps prit par le plaisir. Il vit sa partenaire agripper le drap d’une main et cacher son visage de l’autre ; adorable. Ryô ferma à nouveau les yeux pour se cacher de sa propre timidité et repartit à la conquête de son décile ; l’intimité de sa partenaire.  

 

. . . . .  

 

Kenji était comme aimanté, ou plutôt posséder par le corps frêle qui se trouvait en dessous de lui. Il avait ses lèvres dans le cou d’Hélène, mordant sa chaire, la suçant, la happant. Ses mains se baladaient sur tout son corps ; sa taille fine, ses cuisses, ses seins qu’il prenait plaisir à malaxer malgré le tissu qui le séparait de sa peau. Sa peau, sa peau qu’il voulait goûter ; il lui enleva son tee-shirt, la relevant un peu brusquement ; tout ce qu’il désirait, c’était vaincre le mal par le mal. Tout son corps le brûlait et c’était bien la première fois qu’il avait cette sensation de prendre feu au touché d’un corps féminin. D’habitude, il était comme un animal en rut cherchant à satisfaire son bas instinct. Là, ce soir, il avait le sentiment d’une jouissance poussant dans son ventre alors qu’il l’a touchait à peine.  

 

Il se précipita sur son ventre, son nombril qu’il tortura de sa langue ; elle se cambra. Il profita de cette cambrure pour passer sa main derrière son dos et agripper sa peau. Il voulait vaincre la douleur par la douleur, sa fierté étouffait dans son jean.  

 

Kenji se releva, il fit glisser sa ceinture, la jetant à terre, il enleva son jean et son tee-shirt et replongea immédiatement dans sa transe ; il embrassa, lécha chaque parcelle de peau qu’Hélène lui présentait, pendant qu’il entendait son souffle se saccadait de plaisir et émettre des petits sons de plaisir. En vérité, Hélène combattait entre l’excitation et la peur ; Kenji semblait très excité et ça la rendait heureuse, mais il avait des gestes brusques, il ne semblait même pas savoir que c’était elle, il savourait juste les pôles d’un corps qui donnait du plaisir.  

 

Hélène sentit son pantalon tomber au sol, et les derniers bouts de tissu qui cachait son intimité céder sous les mains bouillantes de Kenji. Elle sentit subitement sa fierté caresser son pêché ; elle paniqua.  

 

- Kenji, attends…  

 

Hélène se releva, posant sa main sur le bras de Kenji ; elle eut pour effet de lui faire comme un électrochoc. Il plongea son regard dans le sien ; elle semblait tétanisée, intimidée, et confuse. Étrangement, il s’apaisa à sa manière d’avoir prononcé son prénom et de le regarder avec beaucoup de tendresse, mais surtout d’appréhension… Cette nuit allait être sa première fois, et il se comportait avec elle comme s’il se comportait avec ses amantes expérimentées.  

 

Kenji et la douceur, ça ne faisait pas deux, mais mille. Pour autant, une raison inconnue fit qu’il calma ses ardeurs, et fut plus délicat. Elle était si pure, si vulnérable, si fragile qu’il voulait la briser, il ne supportait pas la faiblesse, surtout chez une femme, mais elle avait ce « il ne savait quoi » qui atteignait immédiatement son cœur. Ça pinçait son cœur, sa percutait sa tête, sa chamboulait son esprit, sa cognait son ventre ; elle lui faisait un effet encore jamais vécu jusqu’à là.  

 

Kenji avait l’irrémédiable envie de la dévorer tellement son petit air naïve l’agaçait. Il l’embrassa, suavement, et la rallongea, plus posément. Il caressa son corps avec plus de légèreté, une main venant taquiner l’un de ses seins. Il ne résista pas longtemps avant de venir goûter à celui laisser en liberté ; elle râlait de plaisir sans le savoir, Hélène mordait ses doigts. L’index coinçait entre ses dents, donnait une envie irrésistible à Kenji de la faire sienne ; il devait encore patienter…  

 

Ce petit corps avait besoin d’être apprivoisé et bizarrement, rien que d’y penser, des papillons tournoyaient dans son ventre. Kenji vint l’embrasser à nouveau, elle lui rendait ses baisers sans pudeur ; elle adorait ça, sans contexte. Une main toujours en train de jouer avec la perle de son sein, une autre se glissa jusqu’à ses cuisses, puis effleura son fruit défendu. Après l’avoir souplement caressé, il partit à la conquête de son bouton doré ; elle se cambra en soufflant chaudement.  

 

Kenji n’en revenait pas de ce plaisir qui s’appelait communément ; préliminaires. Hélène vibrait à chacun de ses gestes érotiques. Il prenait du plaisir à être patient, à la sentir doucement en redemander encore en bougeant son corps de plus en plus vite. Il avait le sourire fier d’avoir ce pouvoir luxurieux comme il l’avait pour chaque femme, lorsqu’elle posa une main sur son bras et l’autre sur son torse. Elle râlait de plaisir, soufflait son prénom timidement ; ça le rendu complètement fou.  

 

. . . . .  

 

« Ryô ».  

 

Le nettoyeur entendu son prénom être susurré avec tant de jouissance par Kaori, qu’il quitta son pêché pour venir irrésistiblement l’embrasser. Elle s’agrippa à lui, sans plus de timidité, elle voulait être à lui, complètement à lui, à cet homme qui la rendait dingue, dingue dans tous les sens du terme. Dingue parce qu’il ne pouvait pas s’empêcher de faire le pitre avec d’autres femmes. Et dingue parce que c’était l’homme le plus gentil, le plus drôle, le plus courageux, et le plus sensible aussi. Elle voulait rendre Ryô si heureux, être un homme qu’il n’espérait jamais être.  

 

Ryô, ne quittant pas ses lèvres, glissa une main sous la cuisse gauche de Kaori qu’il souleva légèrement. Il fit de même avec sa voisine ; il voulait là, maintenant, tout de suite, la faire sienne. Il savait que ça allait être douloureux, que ça allait être bon pour lui, et mitigé pour elle, mais il mourrait d’envie de ne faire qu’un corps avec Kaori.  

 

Dans un mouvement rempli de douceur, de délicatesse, sa fierté rencontra son pêché. Elle cambra ses fesses devant la piqure qui la saisie, mais elle devait complètement s’abandonner pour être connectée au plaisir de Ryô et faire naître le sien. Elle poussa ses épaules pour qu’il n’hésite pas à continuer ses vas et viens de plus en plus valsant.  

 

Kaori mordit sa lèvre à l’ouverture de ce voile, mais elle concentra son plaisir à sentir les mains humides de Ryô parcourir son corps. Il plongea sa tête dans son cou, grognant sa jouissance, elle le sentait complètement s’envoler pour ce ciel de coton. Il prit ses mains dans les siennes et les releva au-dessus de sa tête, venant une nouvelle fois lui donner un baiser langoureux. Elle sentait son regard sur elle, mais Kaori n’osait pas ouvrir les yeux pour le regarder ; elle fondait sous sa honte.  

 

Ryô vint soulever légèrement son corps pour qu’elle se cambre, et embrassa son ventre ; il allait de plus en plus vite, ses coups de rein accéléraient ; il désirait atteindre l’orgasme. Mais avant qu’il n’atteigne ce mont du bonheur, il voulait qu’elle le regarde, qu’elle réalise qu’ils étaient bien tous les deux, rien que tous les deux, et qu’ils se connaissaient assez pour affronter la réalité, cette bonne et savoureuse réalité ; ils faisaient l’amour.  

 

- Kaori, regarde-moi… murmura-t-il à son oreille  

 

Ouvrant les yeux, Kaori laissa s’échapper des larmes, roulant pour la désolation de son corps à être une terre jamais explorée et le plaisir de sentir Ryô en elle, tout contre elle, son cœur cognant contre le sien. Elle avait le regard aussi lumineux que le soleil à son levé, elle avait les joues rouges, fiévreuses par la timidité et le plaisir. Ryô vint coller son front au sien, et lui sourit tendrement ; il voulait mourir de bonheur.  

 

Capturant à nouveau ses lèvres, il s’excusa d’avance, mais il ne pouvait plus tenir ; il désirait goûter à l’orgasme. Un orgasme encore jamais atteint, car il aimait Kaori plus que tout en ce monde, il était amoureux, il ne cessa de le crier, le hurler dans sa tête, mais ce fut un râle définissant l’orgasme atteint qu’il n’hésita pas à gronder.  

 

Ryô glissa légèrement sur le côté et emporta le corps de Kaori contre le sien. Ils étaient essoufflés, et autant davantage qu’à cause de leur cœur qui ne cessait de battre à tout rompre. Ryô caressa la joue de Kaori, son front et replaça une mèche de cheveux. Elle rougissait toujours, il souriait devant ce visage si heureux et si tendre. Elle baissa le regard, intimidée, mais elle vint coller sa tête à son torse pour le sentir près d’elle… Il passa une main dans son dos et la poussa encore plus sur lui ; Ryô n’avait pas souvenir d’avoir un jour ressenti un tel bonheur,  

 

Jamais.  

 

. . . . .  

 

L’excitation d’Hélène suintait sur les doigts habiles de Kenji ; il n’en pouvait plus. Préparée, il l’amena vers lui, écartant ses jambes avec appétit et ne résista plus à l’envie de la faire sienne pleinement. Il s’était dit que ce n’était pas le bon soir, que c’était trop tôt, qu’elle avait bien trop d’appréhension, mais c’était comme s’il se sentait mourir s’il ne goûtait pas à ce plaisir avec elle cette nuit-ci. Là, maintenant, sans attendre, il présenta sa fierté à son pêché.  

 

Hélène se cambra et eut un léger mouvement de recul. Non pas qu’elle n’avait pas envie, mais elle était terrifiée par la douleur. Kenji ordonna – à sa grande surprise – à son appétit sexuel de descendre un peu pour être plus délicat.  

 

Hélène respirait fort, et laissa des larmes rouler sur ses joues. Est-ce que cet instant compter autant pour Kenji que pour elle. Keiko avait raison ; Kenji était un bellâtre, un homme à femme et elle n’était qu’une collation de plus pour lui.  

 

- Détends-toi, ou tu auras encore plus mal… dit-il au creux de son oreille  

 

Kenji venait de glisser ses mots de façon certaine, mais elle fut surprise qu’il ait une attention pour elle. Et ses mots définissaient qu’il avait pris conscience qu’il ne se trouvait pas avec n’importe quelle femme, mais avec « elle ». Du moins, elle essaya de s’en convaincre pour apaiser sa douleur. Pour autant, elle sentit le sang de Kenji bouillir en elle ; il avait envie de beaucoup plus que ce slow, il rêvait d’un tango.  

 

Kenji n’y tenait plus, en effet, il attrapa les barreaux du lit et donna des coups de reins plus intenses, plus cadencés. Hélène ne savait plus si elle soufflait de plaisir ou de douleur, mais elle prenait quand même un certain plaisir à sentir cet homme mystérieux et pour qui elle avait eu le coup de foudre se donner à elle.  

 

Au bord de l’orgasme, il vint l’embrasser furieusement, Kenji sentait une montée d’adrénaline érotique monter, différente de toutes les autres fois ; cette femme aurait son âme, il en était convaincu.  

 

L’orgasme atteint, il s’écroula sur le côté, reprenant sa respiration, ordonnant à son cœur de bien vouloir cesser de cogner comme une adolescente effarouchée. Depuis quand les émotions prenaient avantage sur le plaisir brut du sexe ? Kenji se maudissait ; jamais les sentiments ne devaient l’atteindre,  

 

Jamais.  

 

. . . . .  

 

Kaori se rafraichissait dans la salle de bain ; elle se préparait pour se glisser sous les draps avec Ryô ; impensable. Ce matin encore, elle pensait que ce serait peine perdue, impossible, et elle venait de faire l’amour avec lui… Cette pensée la fit devenir rouge coquelicot et ne cessa de se le répéter en boucle dans sa tête. Cet instant fut parfait, mémorable, Ryô avait été d’une douceur avec elle sans pareille. Toutes les femmes du monde entier pouvait désormais l’envier et elle profita de ce rare, très rare moment d’orgueil ; Ryô Saeba était à elle ; elle ricana, timidement.  

 

Ryô passa devant la salle de bain et entendu le rire cristallin de Kaori. Il s’approcha de l’embrassure de la porte et pu constater qu’un sourire ne se décrochait pas de son visage ; elle était heureuse.  

 

Ryô avait encore toutes les sensations imprégnées dans sa chair du corps de Kaori contre le sien. Il se surprit à se mordre la lèvre inférieure, le sentiment de bien-être ne quittant toujours pas son bas-ventre. Prenant la direction de la chambre pour remettre de l’ordre à son lit ; il ne réalisait pas lui aussi ce qu’il venait de se faire dans ses draps.  

 

Ryô s’écrasa sur le lit, en étoile, puis prit l’oreiller de Kaori qu’il serra contre sa tête ; il voulait sentir son parfum sucré, preuve qu’avoir fait l’amour avec elle était bien réelle…  

 

Kaori éteignit la salle de bain après s’être rafraîchit et vêtu d’un simple tee-shirt ; appartenant à son fiévreux partenaire… À chaque fois qu’elle pensait à Ryô, elle le voyait encore nu contre elle, donnant des baisers savoureux sur tout son corps ; elle devenue rouge de la tête au pied. C’était intimidant de repenser à ce qu’il venait de se passer ; elle venait de faire l’amour à Ryô ! En le pensant, ça paraissait encore plus insensé, voir irréel.  

 

Kaori resta le dos appuyé contre le dos du mur à côté de la porte de chambre de Ryô. Devait-elle entrer ? Est-ce qu’elle allait dormir avec lui ? Est-ce qu’ils étaient ensembles maintenant ? Regrettait-il… ? Fuirait-il…  

 

- Mais qu’est-ce que tu fais planter là ?  

 

Kaori sursauta à la venue subite de Ryô qui avait passé la tête ; cigarette en bouche, l’odeur chatouilla directement l’odorat de Kaori.  

 

- Tu as repris Ryô ?  

 

Ryô avait toujours été un petit fumeur ; mais ces derniers mois, il avait complètement arrêté et voilà qu’après leur nuit il se grillait une barrette de nicotine. Était-ce sa façon d’oublier ? Est-ce qu’il s’était ennuyé ? Devait-il se divertir autrement ? « RHA ». Kaori s’en voulait d’avoir mille questions en tête comme une adolescente inexpérimentée.  

 

- C’est pour faire redescendre l’adrénaline…  

 

Ryô cracha sa fumée loin du visage de Kaori, puis s’approcha pour embrasser sa joue ; plus précisément le coin de ses lèvres ; elle s’empourpra. Elle resta plantée comme un piquet plusieurs secondes devant l’entrée de la chambre ; Ryô ricana, attendrit.  

 

- Tu viens Kaori… dit-il, tendrement  

 

Kaori sortit de sa léthargie, honteuse, fébrile. Elle s’approcha timidement du lit et souleva la couette. Elle se glissa dans les draps et n’eut guère le temps de réfléchir si elle devait se blottir contre lui ; Ryô l’a pris dans ses bras. Elle fondit contre lui, son cœur battait à tout rompre ; le sien aussi. Et avant de se dire officiellement « bonne nuit » ; il l’embrassa, suavement, déposa un baiser sur son front et la serra encore davantage contre lui.  

 

Ryô sentit des larmes chaudes rouler sur son torse, et le corps de Kaori davantage se coller au sien… Ils n’eurent qu’un dernier mot commun avant de sombrer dans le sommeil,  

 

Le bonheur.  

 

. . . . .  

 

Kenji, assis au bord du lit – après s’être revivifié – observait Hélène tout en savourant une cigarette. Elle sortait de la salle de bain, où elle s’était rafraîchit et s’habillait, silencieusement. Elle enfila à nouveau ce pantalon trop large pour elle, et ce tee-shirt vague ; Hélène était sur le départ.  

 

Kenji se demandait bien ce qui l’avait poussé à faire l’amour avec cette jeune fille fétiche, loin, très loin de son type de femme habituelle : élancée, sulfureuse, piquante et érotiquement débauchée. Ce soir, il avait cédé à une frêle brebis, blanche, innocente et complètement chaste. Et pourtant, le plaisir avait été plus intense, plus vive, plus imprégné dans sa chair, dans son cœur – qui ne cessait toujours pas sa course folle – la tête de Kenji allait imploser.  

 

Prête, elle n’osait pas le regarder, lui dire un dernier mot, lui jeter un dernier regard ; à quoi pouvait-elle bien penser ? Réalisait-elle seulement qu’elle venait de s’offrir à un yakuza pour fêter son seizième anniversaire ; elle n’avait réellement rien à faire ici, dans ce monde, dans son monde, et malgré tout, Kenji se leva pour refermer la porte qu’Hélène venait d’entre-ouvrir.  

 

Il plongea son regard dans le sien ; si pur. La voilà, Kenji la saisie cette raison ; son innocence le capturait, le happait, le rendait curieux, et surtout, complètement hors de contrôle. Il n’allait pas la laisser partir comme une femme de petite vertu qu’il avait l’habitude de fréquenter ?  

 

- Il est un peu tard pour que tu rentres seule…  

- Je… Je ne veux pas te déranger…  

 

Évidemment qu’elle le dérangeait. Elle dérangeait ses pensées, ses sentiments – longtemps enterrés – ses habitudes, ses envies, mais il ne pouvait absolument rien maîtriser en sa présence et après cette nuit, moins encore.  

 

Kenji ferma sa porte à clef, il éteignit la lumière et se dirigea vers son lit. Il se glissa sous les draps ; Hélène, stoïque. Elle resta un long moment les pieds plantés dans le sol, ne réalisant pas ce qui se produisait ce soir ; elle allait passer la nuit avec Kenji ?  

 

- Tu attends quoi ? dit-il, un peu froidement  

 

Hélène n’attendit plus ; elle vint rapidement se fondre dans les draps et se colla instantanément à Kenji. C’en était un peu trop pour le cœur du yakuza qui fit un bond à ce doux contact ; sa nature sauvage repris le dessus et il se retourna dans le lit pour lui tourner le dos. Hélène fut éplorée par son geste, mais se consola rapidement, en se disant qu’elle était quand même avec lui, avec Kenji, auprès de lui et qu’il aurait très bien pu se débarrasser d’elle. Au lieu de ça, il l’autorisa à dormir avec lui…  

 

Kenji ne réalisa pas à quel point ce sentiment de sécurité et d’hospitalité furent les plus beaux cadeaux d’anniversaire qu’Hélène n’avait jamais reçus.  

 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de