Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: cityxyz

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 38 capitoli

Pubblicato: 08-06-11

Ultimo aggiornamento: 02-09-17

 

Commenti: 79 reviews

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RomanceAction

 

Riassunto: /!\ AU 29/02/2020 chapitre 1, 2, 3, 4, 5 et 6 réécrit /!\ La vie apporte parfois des événements qui poussent les individus à agir en conséquence... C'est la mystérieuse et douloureuse expérience à laquelle va faire face le nettoyeur ainsi que ses fidèles camarades d'armes... Entre amour et raison, ils vont devoirs arriver à dompter leurs sentiments...

 

Disclaimer: Les personnages de "XYZ : De vous à moi..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Amour Ultime

 

Capitolo 14 :: 14

Pubblicato: 15-03-12 - Ultimo aggiornamento: 12-06-12

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38


 

« Refuser d’aimer, c’est déjà aimer dans une certaine mesure » Claire Martin  

 

 

Une nouvelle journée se levait sur Shinjuku, une journée bien sombre, décidemment, le printemps avait du mal à arriver cette année. Kaori était accoudée à la fenêtre, elle regardait ce temps grisaille, c’était désolant. Quand un beau soleil jaune et un air chaud printanier allaient se manifester ?  

 

- Ryô ?  

- Oui ? Répondit celui-ci nonchalant étant concentré sur son journal.  

- Tu ne trouves pas ça étrange que nous n’ayons pas de client depuis deux mois maintenant…  

- Ils nous aient arrivés de rester cinq mois sans travailler !  

- C’est vrai, mais… Elle soupira. Ce temps est vraiment déprimant…  

- Oui, ce n’est pas un bon temps pour les minis jupes que j’apprécie tant !! Rit-il bêtement de son air pervers.  

 

Kaori lui balança une petite massue de cinquante tonnes, ça faisait longtemps.  

 

- Tu t’ennuies ?  

- Un peu…  

- Parce que sinon, je peux très bien nous occuper !  

 

Ryô pencha Kaori et la regarda de son air pervers à faire fuir plus d’une femme.  

 

- Quand tu as cette tête là, ça ne donne pas très envie !! Dit-elle poussant sa tête baveuse avec ses deux mains.  

- Oh oui, résiste moi j’adore ça !!!  

- Ryô !!  

- Oui ?  

 

Le nettoyeur adopta son air sérieux et séducteur qui aux dernières nouvelles, faisait fondre sa partenaire.  

 

- Arrête de me regarder avec ces yeux là ! Rougit-elle.  

 

Le jeune homme voulut riposter quand le téléphone raisonna dans la pièce. Ryô lâcha sa proie et laissa sa partenaire répondre au téléphone.  

 

- Allô ?  

- Kaori, bonjour, c’est Mick, ça va ?  

- Oui, merci et toi ?  

- Très bien, dis-moi est-ce que vous pouvez nous rejoindre tous les deux au café ?  

- Maintenant ?  

- Oui !  

- Pourquoi ?  

- Paul est enterré aujourd’hui et ensuite, on voudrait faire un point avec Ryô concernant la situation qui nous échappe complètement sur la mission !  

- D’accord, on arrive…  

 

Kaori raccrocha. Le nettoyeur s’empressa de lui demander l’objet de la conversation.  

 

- Ils nous attendent au café, l’enterrement de Paul a lieu aujourd’hui…  

- Oh, je vois…  

- Ryô, tout va bien ?  

- Oui, ne t’en fais pas…  

 

Kaori connaissait par cœur son Ryô, cet air détaché et souriant, dégagé en réalité une profonde tristesse…  

 

* * * * * *  

 

- Ken… Kenji…  

 

Le jeune homme avait son regard le plus noir que sa légende lui connaissait. Ce regard foudroyant d’un homme sans pitié était de la partie. Combien d’homme avait-il achevé avec ses yeux. Il serra ses poings, son sang bouillonnait mais surtout coulait dans ses veines à vitesse record. Hélène commençait à avoir peur, son amant avait l’air furieux.  

 

- Hum…  

 

Kenji ne savait pas quoi dire en réalité, ce regard n’était évidemment pas pour son amante, mais belle et bien pour Dieter, ce salaud, ce sale type, ce yakuza professionnel, connu pour ses nombreux crimes avait pour salarié sa bien-aimée. Il avait envie de le tuer. Hélène s’inquiétait pour Kenji, le corps du nettoyeur tremblait et son visage était fermé à ce monde.  

 

Elle osa s’approcher de lui et posa une main douce sur le torse du jeune homme. Kenji posa son regard sur la personne qui le sortait de sa haine. Il croisa le regard doux et innocent de son amante, mais le nettoyeur était tellement furieux qu’il rejeta la main de sa bien-aimée.  

 

- Comment tu le connais ? Qu’est-ce que tu fais avec lui ? Qu’est-ce qu’il te fait faire ? Cria le jeune homme faisant prisonnière la jeune fille entre lui et le mur.  

- Quoi…  

- Répond !!!  

- Je, je ne comprends pas… Se mit-elle à pleurer.  

 

Kenji était fou de rage, il s’imaginait milles choses malsaines, ce Dieter faisant d’Hélène ce qu’il voulait, une partenaire professionnelle et personnelle peut-être, la volonté de Dieter à vouloir sa mort lui revenait comme un boomerang et il comprenait mieux pourquoi ! Du moins son imagination malsaine comprenait. De plus, Hélène avait un étrange sixième sens, cette présence discrète qui la suivait chaque soir et cette nuit où elle l’avait sauvé, lui pratiquant les premiers soins de bases et surtout, elle avait ôté la balle de son corps. Comment une jeune femme se disant innocente et pleurnicheuse pouvait avoir de tels réflexes ?  

 

Le silence d’Hélène l’agaça et il quitta la pièce précipitamment, n’omettant pas de mettre un coup de pied féroce dans sa table de cuisine et de claquer la porte fortement. Hélène recula de peur et ses nerfs lâchèrent des larmes de désespoir. Elle s’assit par terre, regrettant déjà le départ nerveux de l’homme qu’elle aimait.  

 

Kenji marchait avec ambitions dans la rue, il se dirigeait vers le restaurant de Dieter, non pas afin de le corriger ou de lui faire passer un message mais dans l’objectif pur et simple de le tuer. Son portable sonnait depuis cinq minutes sans fin, mais il ne décrochait pas, il n’entendait rien, sauf les pas du diable le guidant dans son enfer.  

 

Au bout du fil, Kaori attendait patiemment que Kenji daigne décrocher. Ryô, au volant de sa mini, trouvait le temps long. Il tourna son regard dans la direction de son ange et laissa un soupir s’échapper de sa gorge.  

 

- Il ne décroche toujours pas ? Demanda-t-il intrigué.  

- Non…  

- C’est bizarre…  

- Tiens, ce n’est pas lui là-bas ?  

- Si…  

 

Il s’arrêta sur le côté et appela Kenji. Le jeune homme ne répondit pas. Ryô sentait une présence menaçante de la part de son ami et ça ne présageait rien de bon. Il s’arrêta brusquement et sortit de la voiture. Il se planta devant son ami mais ce dernier le bouscula, Kenji, ne s’arrêterait pas. Ryô, inquiet lui empoigna fortement le bras.  

 

- Kenji !! Où tu vas comme ça !!  

- Tuer Dieter…  

- Quoi ?  

- Lâche-moi !!!!  

- Attends, tu ne sais même pas où le trouver ?!  

- Ryô, tu ne m’arrêteras pas, alors casse toi !!  

- Non, attends, je ne vais pas te laisser y aller dans cet état, tu vas te faire tuer !  

- J’n’en ai rien à foutre !!!  

- Toi peut-être mais ce n’est pas le cas de tous !!!  

- Lâche-moi !!  

- Kenji arrête !!!  

 

Ryô le plaqua de toutes ses forces contre le mur, sous le regard effrayé des passants et l’inquiétude de Kaori.  

 

- Putain, Ryô laisse-moi !!  

 

Kenji s’apprêtait à faire goûter son poing du droit à Ryô quand Kaori, affolée, se précipita sur le jeune homme.  

 

- Arrêtez !!!  

 

La jeune femme entoura de ses deux bras le corps de son partenaire, quitte à prendre un coup à son tour, elle ne pouvait laisser ces deux amis se battre ainsi. Kenji réagit vite à l’intervention de Kaori, son regard attristé et préoccupe le stoppa net, non loin de lui l’idée de frapper une femme et surtout pas Kaori. Kenji lâcha Ryô et ce dernier lui ordonna de monter dans sa voiture et de lui expliquer la raison de son tourment.  

 

- Tu vas te décider à nous dire ce qui ne va pas ?? Pourquoi vouloir tuer soudainement Dieter comme ça !  

 

Ryô était fou de rage, dans l’état de son ami, celui-ci se serait certainement fais tuer, de plus, il avait eu peur que Kaori prenne un mauvais coup, avec Kenji, même si Ryô avait confiance en lui, il ne savait pas toujours contrôler les émotions de son ami.  

 

- Kenji…  

 

Il sentit une main chaude se poser sur sa cuisse. Kaori lui sourit et il sut rien qu’à son regard, ce qu’elle voulait dire : « Laisse-le »…  

 

Les jeunes gens arrivèrent au cimetière, ils allèrent à la messe puis suivirent le camion funéraire. Kaori était très impressionnée de voir autant de monde, des femmes et des hommes, aux airs noirs et perdus. Elle reconnaissait certaine personne présente à l’anniversaire de Ryô. Kaori se serait crue dans un autre monde, entre le paradis et l’enfer. Tous se regroupèrent autour de la tombe. Kaori commençait à paniquer, avec tout ce monde, elle avait perdu son partenaire, quand elle sentit une main forte et chaleureuse entourer la sienne. Cette chaleur, elle la reconnaitrait entre mille. Le nettoyeur serrait affectueusement la main de sa partenaire dans la sienne.  

 

La jeune femme fut de nouveau étonnée quand un homme en fauteuil roulant, s’avança devant le groupe et prit la parole.  

 

- Je vous promets que le tueur de Paul sera trouvé et tué à son tour !! Nous ne pouvons laisser ces assassins continuer à faire régner sang et mort d’innocent !!  

 

Tous avaient leurs regards perdu sur la terre mouillée, Paul descendait sous terre et partait rejoindre le lieu que les étoiles auraient décidé. Kaori n’aimait pas cet homme, pourtant si elle avait bien tout compris, c’était le chef du gang que finalement fréquentait Ryô. Au premier abord, il avait l’air innocent et faible dans ce fauteuil roulant, mais cet homme donnait une mauvaise impression à la jeune femme. Il se prenait pour le roi de ce groupe, les menant sans savoir pourquoi et où ils allaient. Cet homme était froid, distant, son regard était ailleurs pendant que ses lèvres parlaient. L’enterrement fut enfin terminé et le reste du groupe se donnèrent rendez-vous au Cat’s Eyes.  

 

- Ryô ?  

- Oui ?  

- Tu as confiance en cet homme…  

- Qui ça ?  

- Votre chef !  

- Pourquoi cette question ?  

- Je ne sais pas, il me semble, mystérieux…  

- C’est-à-dire…  

- Il a l’air de cacher quelque chose derrière ces apparences… Comme si il portait la misère du monde sur son dos…  

- Ta femme est observatrice… Décrocha enfin Kenji, qui ne parlait pas depuis plus d’une heure.  

 

Kaori rougit à ce surnom, « ta femme » sonnait délicieusement bien aux oreilles de la jeune femme.  

 

- Quoi, tu partages son opinion ?  

- Non, pas vraiment…  

- Décidemment, j’ai du mal à vous suivre… S’exaspéra le nettoyeur.  

- Tu n’as pas répondu à ma question Ryô ?  

- Hum, oui, j’ai confiance en lui…  

 

Quoi que Ryô commençait à avoir des doutes, Kaori avait ce don, un sixième sens elle aussi, sa partenaire percevait à la perfection les sentiments des gens.  

 

- Kenji, quelque chose ne va pas ?  

- Oui, je reviens d’un enterrement !  

- Je ne parle pas de ça, pourquoi vouloir subitement tuer Dieter et en plus tu sais où il vit ?  

- Serge Dieter est le patron d’Hélène…  

- Quoi ???  

- C’est le gérant du restaurant où elle travaille comme serveuse !  

- Oh !  

- Hum qui est Serge Dieter ?  

- Le chef du gang Shu’Kiru, le gang qu’on pense être derrière les événements en ce moment…  

- D’accord…  

 

Il eut un long silence, comme si les deux hommes se parlaient par la pensée. Ryô décrocha un sourire, il était heureux pour son ami, il connaissait enfin le sentiment de vivre pour quelqu’un, cette émotion qui fait de vous un être vivant. Son ami s’inquiétait pour Hélène, il ne voulait pas qu’elle finisse comme ces femmes qui avaient subitement disparues sans laisser la moindre trace.  

 

- Kenji…  

- Laisse tomber Ryô ! Tu vas me faire dire des mièvreries et j’ai horreur de ça !  

 

Tous arrivèrent au café et commencèrent à débattre de la situation.  

 

- Mick, pourquoi ne pas avoir fait une réunion avec le reste du groupe ? Demanda Falcon.  

- Parce que quelque chose nous échappe dans cette mission !  

- Explique ?  

- Tout d’abord, nous sommes censé dévaster un gang chinois qui depuis des années s’attaque à toutes les pègres dans les pays environnants, aujourd’hui on apprend que ce gang n’est autre que celui géré par Dieter et tout le monde, policier et journaliste, censure complètement les vraies attaques de ce gang, donc je me dis qu’il manque énormément de pièces aux puzzles !  

- Le gang Shu’Kiru auraient des complices parmi la police et les journalistes ? Demanda Kazue.  

- C’est évident, ils donneraient tout en détail sinon et qui est mieux placé que ces deux corps de métier pour effacer les preuves et mener interpole sur une fausse piste… Répliqua Miki.  

- Ryô, tu n’as pas été surpris de voir Stéphane ? Je ne savais pas qu’il travaillait avec le gang de Dieter ? Demanda Mick.  

- Moi non plus… C’est un homme bien…  

- Quoi ? S’étonna Miki.  

- Stéphane est un nettoyeur basique, il tient un cabaret à Shinjuku, il n’a rien de dangereux… Il est plus dans le rassemblement d’informations… J’ai travaillé plusieurs fois avec lui…  

- Tout nous échappe, si seulement on avait un indice, si on pouvait interroger un membre du gang… J’ai l’impression qu’on tourne en rond !! S’agaça l’américain.  

 

Ryô regarda Kenji, il fumait sa cigarette sans décrocher un seul mot, son regard dans le vide. Le nettoyeur se demandait si son ami allait parler du restaurant de Dieter. Lui rendre une visite surprise aurait grandement avancée l’affaire. Cependant, c’était à lui d’aborder ce sujet, Ryô ne le ferait pas, car s’il était à la place de son ami, il n’aborderait pas cette éventualité, craignant pour la sécurité de Kaori.  

 

- Hum, Kenji, ce qu’on dit ne t’intéresse pas ! Répliqua le blond.  

 

Le jeune homme se leva et partit dans la salle de tir du café. Ryô alla à sa rencontre. Le jeune homme tirait sans fin sur cette pauvre cible déjà fortement abimée.  

 

- Tu n’es pas…  

- Ca… Ca me met les nerfs à vif de réagir comme ça ! Je suis un professionnel et je cache une information essentielle à mon gang et tout ça pour quoi, pour une fille sans intérêt !!  

- …  

- N’essaye pas de m’en dissuader ! Je n’aime pas ça !!! Je n’aime pas ressentir, ce… Ce…  

- Un étouffement insupportable à l’idée de perdre cette personne, tellement insurmontable que tu es prêt à donner ta vie pour empêcher cette douleur…  

- Je ne veux pas de ça ! Je ne veux pas !!! C’est inutile à ma vie, je ne veux pas crever à cause de quelqu’un d’autre !  

- …  

- Non, ferme là !! Ce soir je vais me débarrasser de cette emmerdeuse !!!  

- Tu ne crois pas que tu vas un peu loin !  

- Non, depuis que je l’ai rencontré, je suis un pantin qui a des émotions, des sentiments et je refuse catégoriquement de continuer !!!! Je vais me débarrasser de cette fille !!  

- Kenji, je te certifie…  

 

Ryô et Kenji restèrent un long moment dans la salle d’entrainement. Kaori se demandait bien ce que pouvait se raconter ces deux là, elle espérait qu’ils ne se battent pas.  

 

Kenji sortit l’air furieux de la salle et Ryô tout sourire. Kaori se demandait bien pourquoi une telle différence d’humeur.  

 

- Quelque chose ne va pas ? Questionna Falcon.  

- Je sais que Dieter tient un restaurant à Shinjuku…  

- Ah oui ?  

- Oui…  

- Allons lui rendre une visite dans ce cas !! S’emballa Mick.  

- Pas si vite !! Intervient Ryô. On ne va pas débarquer là-bas comme ça…  

- Pourquoi, à quatre, il n’aurait pas le temps de s’enfuir…  

- La priorité est de découvrir où sont les femmes qui ont disparues, il n’y a que par elles qu’on retrouvera les coupables… De plus, si Dieter sais quelque chose il ne parlera pas…  

- Oui… Mais, alors que fait-on…  

- Il faut que quelqu’un qui ne connait pas aille là-bas et fouille son bureau ou une réserve peu importe !!! Répondit Falcon.  

- Oui, mais qui ? On ne peut pas envoyer quelqu’un du gang ! Répliqua Mick.  

- Alors j’irais ! S’exclama Miki.  

- Non ! Dit sèchement Falcon.  

- Pourquoi ! Tu m’avais promis que je pourrais t’aider si c’était à distance, ce n’est que du repérage !!  

- Oui, mais je ne veux pas que tu y ailles seule !  

- Kaori et Kazue peuvent m’accompagner ! Un diner entre fille, ça fait longtemps ! Sourit la jeune femme.  

 

Les nettoyeurs se regardèrent entre eux, non pas qu’ils n’avaient pas confiance en les capacités de leurs femmes mais, Dieter était un ancien Yakuza sanglant et sa réputation était à prendre au sérieux.  

Les trois jeunes femmes regagnèrent chacune leur domicile afin de se préparer ou du moins subir les centaines de conseilles de leurs amants respectifs.  

 

- Kazue, tu n’es pas obligé d’y aller !  

- Mick, je ne ferais rien de dangereux, je te le promets, j’accompagne juste les filles et puis, je suis infirmière, je serais toujours utile sur le terrain tu le sais !  

- Le terrain ?? Non, mais comment tu parles !  

- Mick, j’ai été infirmière pendant plus de trois mois au Darfour, je sais ce qu’est le danger et surtout je connais sur le bout des doigts les soins pare-balles ou autres !!  

- Tu as été au Darfour ?  

- Oui, une chose que tu ignores sur ta fiancée… Trop occupé à oublier Kaori ou à jouer les supers héros !! Dit-elle agacée.  

- Je te trouve injuste de me dire ça !  

- Ah oui et toi tu ne crois pas que c’est injuste de laisser ta fiancée dans le doute de revoir son bien-aimé rentrer le soir !!  

- Kazue, tu essayes de me dire quoi ?  

- Je ne sais pas, je n’en sais rien… J’ai, j’ai déjà vécu la perte d’un fiancé, un homme que j’aimais et qui est mort une semaine avant le mariage…  

 

Des larmes glaciales tombèrent de ses jolis yeux. Mick avait le cœur serré, il avait oublié que sa bien-aimée avait connu la perte d’un être cher.  

 

- Je ne veux pas revivre ça Mick… J’en mourais de chagrin…  

 

Kazue s’effondra dans les bras de son amant, il serra fort contre son cœur la jeune femme, lui promettant, lui jurant sur sa vie, qu’il ne serait jamais séparé.  

 

* * * * * * *  

 

- Kaori, ton portable est bien chargé ?  

- Oui !  

- N’oublie pas ton arme !  

- Non…  

- Surtout quoi qu’il se passe même si c’est une fausse alerte, tu n’hésite pas une seconde à m’appeler !  

- Ryô…  

- Kaori fait ce que je te dis ! S’agaça ce dernier.  

- Oui bien sûr… Ryô, je ne vais pas à la guerre, je vais diner dans un restaurant et couvrir la meilleure mercenaire de cette ville ! Sourit-elle tendrement.  

 

Ryô fondit sur les lèvres de sa partenaire.  

 

- Ryô…  

- Je passerais te chercher…  

- Oui…  

- Je t’accompagne sur un bout de chemin…  

- D’accord… Hum ? Tu vas quelque part ?  

- Oui, je vais rendre visite à un vieil ami !  

 

* * * * * *  

 

Falcon donnait les dernières instructions à sa femme.  

 

- Si tu n’as rien tenté ou rien trouvé avant dix heures du soir, vous vous en allez compris ?!  

- Oui… Promis…  

- De toute façon, je vais rester dans les parages…  

- Non !! Surtout pas !! S’il y a des hommes qui surveillent son restaurant et qu’ils te voient, ils vont se douter de quelque chose !  

- Comme tu veux…  

- Laisse-moi là !  

- Quoi ?  

- Falcon, il ne vaut mieux pas que tu te montres sur le parking !  

- Euh ? Oui…  

 

Miki embrassa tendrement son mari sur la joue et lui glissa à l’oreille qu’elle promettait d’être prudente. Le jeune homme regarda s’éloigner la silhouette de son amante. Il fut rejoins par Ryô.  

 

- Salut !  

- Miki est partie devant ? Demanda la jeune femme.  

- Oui !  

- Je vais la rejoindre… Sourit-elle.  

 

Kaori partit devant, sans un regard pour Ryô, elle l’aurait sûrement embrassé avec passion sinon. Le nettoyeur sentait son cœur palpiter et de l’angoisse s’empara de son corps. Les pas de la jeune femme se stoppèrent quand elle vit arriver le dernier couple.  

 

- Soyez prudente…  

- Oui… Sourirent les deux jeunes femmes partant main dans la main rejoindre leur amie.  

 

Les trois nettoyeurs regardèrent s’éloigner leurs bien-aimées avec énormément d’inquiétudes. Ils furent interrompus dans leur anxiété par les pas oppressant de Kenji.  

 

- Vous tirez une de ces têtes !  

 

Les trois jeunes hommes ne répondirent pas. Kenji jeta sa cigarette par terre et continua son chemin.  

 

- Merci… Décrocha Ryô.  

- De quoi ?  

- D’aller les surveiller bien sûr ! Sourit-il.  

- Tu rêves Saeba !!  

 

Mick et Falcon rentrèrent chez eux ne pensant à rien d’autre qu’à leur femme et n’étant captivé que par la pendule qui n’avancerait sûrement pas. Kenji se rendit comme à son habitude à la ruelle, derrière le restaurant. Il s’assit par terre, ouvrant la boisson alcoolisée, qu’il avait emporté et n’oublia pas sa cigarette précieuse.  

 

Ryô se rendit dans le cabaret de son vieil ami. Il pénétra dans le petit salon d’accueil, où des hôtesses véritablement charmante attendaient leur client. Il sourit, il y a quelques mois, ils auraient sûrement profité de la situation, mais depuis qu’il s’était offert à Kaori, aucune femme ne lui donnait d’envie.  

 

- Hey ! Ryô !! Ca fait longtemps mon vieux ! Alors, laquelle tu veux ce soir ? Jasmine, Katty, Kaori ?  

- Kaori ???  

- Oui, c’est une petite nouvelle… Elle est vraiment canon, tu sais…  

- Ah ? Sourit-il bêtement. Non, non, je suis venu voir ton frère, il est là ?  

- Stéphane, oui, il est en haut, il fait les comptes, je te donne le pass’ !  

- Merci…  

 

Ryô monta à l’étage, il présenta le badge au gardien et frappa au bureau de Stéphane.  

 

- Monsieur, Ryô Saeba veut vous voir ?  

- Oui, fait le rentrer…  

- Bien Monsieur !  

- Salut !!  

- Salut ! Ravi de te voir en entier…  

- Je crois que l’on n’a pas mal de chose à se dire ! Sourit Ryô prenant place en face du jeune homme.  

 

* * * * * *  

 

- Les filles, vos oreillettes fonctionnent bien ?  

- Oui !  

- Bien !  

- Bonsoir, une table pour trois s’il vous plait !  

- Bonsoir, charmante demoiselle, veuillez me suivre…  

 

Karl installa les trois jeunes femmes et leur apporta l’apéritif. Les jeunes femmes repérèrent les lieux, en premier, elles se sentaient vraiment mal à l’aise, car il n’y avait que des hommes dans le restaurant, des hommes aux airs provocateurs et aux regards sanglant.  

 

Cependant, le restaurant en lui-même était plutôt chaleureux, tout à l’intérieur était fait en bois clair, les tables étaient noires laqués, couvert de nappe orange. Il y avait un comptoir à l’entrée et un mini bar au fond du restaurant. Un escalier donnait sûrement lieu au bureau personnel de Dieter et une porte séparant la cuisine se tenait en face.  

 

- C’est plutôt chaleureux pour un restaurant de yakuza ? Fit remarquer Kazue.  

- Il faut se méfier de l’eau qui dort…  

 

Malgré la remarque de Miki, Kaori partageait l’avis de Kazue, l’endroit était vraiment charmant, propre et bien tenu, excepté tous ces hommes aux airs menaçants, elle se sentait plutôt à l’aise ici.  

 

- Vous avez choisis mesdemoiselles ?  

- Oui ! Nous prendrons trois menus campagne ! S’il vous plaît ! Répondit Miki.  

- Bien Mesdemoiselles, je vous apporte l’entrée dans un tout petit instant…  

- Il est charmant… Fit remarquer Kazue.  

- Et, tu es fiancé maintenant ! Sourit Miki.  

- Oui, c’est sûrement parce qu’il est blond aux yeux bleus… Rit Kazue.  

 

Miki et Kazue papotaient comme deux adolescentes sur le serveur, pendant que Kaori observait Hélène, qu’elle venait de remarquer. Elle avait l’air triste, elle semblait fatiguée aussi.  

 

- Et toi Kaori !  

- Euh oui ?  

- Tu en es où avec Ryô ? Vous vous êtes rapprochés ces derniers temps ? Demanda curieusement ces deux amies.  

 

Kaori rougit naturellement, si ces deux amies savaient ce qu’il y avait entre Ryô et elle, elles seraient folles de joie, mais aussi folle de rage de n’être pas au courant. Cela dit, même si cacher cette relation à ses deux meilleures amies la peinée quelque peu, elle devait s’avouer que vivre cette relation secrète était plutôt excitante et encore plus intense.  

 

- Hum… Pas vraiment, vous connaissez Ryô, un pas en avant, deux pas en arrière ! Sourit-elle difficilement.  

- Oui… Cependant, vous êtes plus proche que lorsque je vous ai rencontré… Sourit Kazue.  

- Oui, c’est sûr…  

- Kaori, tu as l’air nerveuse, ça va ?  

- Oui, oui ! Seulement, parler de Ryô et moi, ce n’est pas que ça me dérange mais…  

- Oui, on comprend… Vous pensez que Dieter est ici ? Demanda Miki.  

- Est-ce qu’on va le reconnaitre ? Questionna Kazue.  

- Falcon me l’a décrit, il porte…  

- Voilà vos entrées ! Sourit le serveur. Bon appétit !  

- Merci…  

- Alors, comment est-il ?  

- Oh et bien, je pense que c’est lui là-bas ? Dit Miki.  

 

Les trois jeunes femmes se retournèrent discrètement. Elle vit apparaitre un homme de taille moyenne, portant des lunettes de soleil, marchant à l’aide de béquille, les cheveux noir corbeau et vêtit d’un costume noir, la description correspondait à celle de Falcon.  

 

- C’est bien lui… Confirma Miki.  

- Comment est-ce qu’on va procéder ? Demanda Kazue.  

- Les toilettes sont justes à côté de l’escalier, il faut que je monte sans me faire repérer…  

- Kaori et moi on se charge de ça…  

- Vous croyez vraiment que la veille méthode de drague va fonctionner ? Demanda Kaori.  

- Pourquoi pas ?  

- Vous ne trouvez pas qu’on a l’air suspecte, il n’y a que des yakusas ici, que des hommes de surcroit…  

- Kaori, ne panique pas, beaucoup de gens différents vivent à Shinjuku… De plus, personne ne nous connait ici… La rassura Miki.  

 

Kaori avait confiance en son amie, mais restait fortement sur son point de vu. De plus, elle sentait des regards permanents venant de derrière, comme si on les observait discrètement.  

 

* * * * * *  

 

- Que veux-tu savoir au juste ?  

- Je ne savais pas que tu bossais avec Serge Dieter ?  

- Serge et moi on se connait depuis notre enfance…  

- Ah ?  

- On était dans le même orphelinat…  

- Je vois…  

- Écoute Ryô, aussi étrange que cela puisse te paraitre, je me fous de ce que fait Dieter, je ne le trahirais pas !  

- Oui, ça je me doute… Je veux juste que tu me dises si c’est votre gang qui est derrière tout ça ?  

- Pardon ?  

- Tu ne crois pas que c’est nous qui avons enlevés ces femmes pour les vendre entant que prostitué !  

- Des gars de notre gang jure t’avoir vu sur les lieux ainsi que des membres de ton gang !  

- Quoi ?  

- J’ai vu les clichés et on les a évidemment fait identifier par des professionnels, elles ne sont pas truquées ! Tu es sur les lieux de plusieurs trafics ainsi que des camarades à toi !  

- C’est impossible et tu le sais bien !  

- Alors, il y a des traitres dans ton gang !  

- Pourquoi ça ne serait pas l’inverse !  

- Ton chef est pourri jusqu’à la moelle !  

- Tu connais notre chef ?  

- Oui… Kyousuke Ichiba !  

- …  

- Non ?  

- Comment sais-tu ?  

- Écoute Ryô, je sais que ce n’est pas toi qui as fait ça ! Ni Umibozu, ni Angel et pas même Gabrielle’s mais ces attaques et les fuites de cette affaire, viennent de ton gang ! Crois-moi !  

- Comment peux-tu être sûr de ça ?  

- Mon chef et Dieter ont un lien, un lien que ton chef hait par-dessus tout !  

- J’avoue être perdu !  

- Désolé, je ne peux rien de plus ! Je t’en n’ais déjà trop dit !  

- Stéphane, tu sais que je te fais confiance, mais cette affaire pue à des kilomètres, alors je pense que ni ton gang, ni le mien ont les mains propres !  

- Et moi je suis persuadé du contraire !  

 

Les deux hommes se dévisagèrent méchamment, pour la première fois de leur vie, ils étaient rivaux.  

 

- C’est tout ce que tu voulais ?  

- Tu prends ça, très au sérieux…  

- J’ai une femme et une fille, alors je prends ça très au sérieux, oui !  

- Oui, je te comprends… Comment vont-elles ?  

- Bien… Merci…  

- Embrassez-les pour moi… Dit-il se levant.  

- Je n’y manquerais pas… Oh, au fait !  

- Oui ?  

- Vos femmes ne trouveront rien dans le restaurant de Dieter…  

- Comment ?  

- Je l’ai appelé quand j’ai vu que tu étais à l’entrée, il m’a dit « J’ai plus de chance que toi, moi j’ai la charmante partenaire, non j’ai une partie, de City Hunter… »… Ta moitié commence à être pas mal connu dans le milieu, sache le, par contre, les autres, pure coïncidence…  

- …  

- Ne t’en fais pas… Dieter ne leur fera rien…  

- Stéphane, si je te demande ce qui te rend si confiant envers cet homme, tu me réponds ?  

- Qu’il est ni plus, ni moins, comme toi… Comme Kenji, Falcon, Mary et d’autre nettoyeur…  

- Je ne suis pas rassuré de cette réponse…  

- Et, une dernière chose ? Quand viendras-tu avec ta femme et ton enfant ? Demanda ce dernier tendrement  

- Jamais… Je ne pense pas que ce genre de vie soit pour moi…  

- Si tu savais le nombre d’homme qui se sont trompé sur ce sujet… Sourit-il sincèrement.  

 

Ryô lui rendit son sourire amical et partit.  

* * * * * *  

 

Kaori observait Hélène, elle ne l’avait toujours pas reconnu, vu leur mission, il valait peut-être mieux. Cette scène ne cessait de passer dans sa tête, Dieter, que son amant et ses partenaires qualifiés de « tueur sanglant », lui semblait… Tout le contraire… Il avait sagement sourit à Hélène tout à l’heure et celle-ci en sa présence, ne cessait également d’être, lumineuse. Elle ne pouvait s’empêcher de l’aider à marcher, lui apportant ce qu’il désirait.  

 

- Kaori ! Kaori ! Tu nous écoute ?  

- Oh… Pardon…  

- Je vais aux toilettes, dites moi quand j’ai plus de dix secondes pour monter les escaliers… Compris…  

- Oui !  

 

Miki se leva, elle se dirigea au petit coin, sentant des regards pervers traverser la pièce.  

 

- Elle se décide enfin…  

- Pardon, vous disiez quelque chose ? Demanda Hélène.  

- Non, je pensais tout haut…  

 

Kaori vit sans cesse Dieter aller et venir dans la salle, s’amusant avec les nerfs des jeunes femmes. Quand le téléphone sonna au standard. Karl s’apprêtait à répondre quand Serge, prit l’initiative de prendre l’appel.  

 

- Miki, tu peux y aller ! Dit Kaori.  

- Ok !  

 

La jeune femme sortit des toilettes et monta à l’étage.  

 

- Mais, que fait-elle ? Se demanda Hélène.  

 

Dieter raccrocha. La tension était palpable pour les deux jeunes femmes. Soudain, le jeune homme se tourna vers elle et partit en leur direction.  

 

- Bonsoir… J’espère que le repas était fameux ainsi que le service… Demanda ce dernier.  

- Oui… Bien… Merci… Répondit nerveuse Kazue.  

- Vous avez l’air préoccupé ? Est-ce parce que votre amie met du temps aux toilettes ?  

- Non, non, elle, elle est enceinte et elle savait qu’elle ne devait pas manger épicé mais, elle est tellement têtue… Continua sous la tension Kazue.  

 

Kaori observa le jeune homme, elle comprenait que ce monsieur Dieter savait parfaitement que Miki était montée en haut. Il ne disait rien, il savait d’avance que la jeune femme ne trouverait rien, il était calme, elle ne sentait pas en danger, il avait l’air même amusé, comme l’expression d’un père qui sait d’avance que son enfant est en train de mentir.  

 

- Vous êtes vraiment charmante, je vais vous offrir une coupe de champagne… Les femmes ici sont tellement rare…  

- Hum, non ce n’est pas la peine…  

- J’insiste… Hélène !  

- Oui Monsieur ?  

- Apporte deux coupes de champagne à ses dames…  

- Oui Monsieur…  

 

Hélène revint avec deux coupes de champagne. Elle servit les deux jeunes femmes et reconnu avec grand plaisir Kaori. Cependant, comme elle était très timide et que très certainement, elle ne se souvenait pas d’elle, elle ne dit rien, seulement…  

 

- Bonsoir…  

- Bon… Bonsoir…  

- Tu te souviens de moi Hélène ? Demanda Kaori…  

- Bien sûr ! Kaori ! C’est ça ?  

- Oui… Tu vas bien ?  

- Oui…  

- Vous connaissez mon employé préféré ?  

- Oui, elle m’a aidé à porter mes paquets l’autre jour…  

- Je ne suis pas étonné, Hélène est la gentillesse incarnée…  

- Hum ?  

 

Hélène rougit fortement, ce compliment lui allait droit au cœur.  

 

- Oui… Sourit Kaori.  

 

Miki fouillait le bureau de fond en comble, elle ne trouvait rien, que des papiers professionnels concernant son commerce. Rien de suspect, ni numéro, ni plan, photo, ni message, de plus, il n’y avait pas d’ordinateur dans son bureau, donc pas de fichier sous format informatique. Miki ne trouverait rien ici.  

 

Le téléphone de Dieter sonna, il partit répondre dans la cuisine, s’excusant de devoir se retirer.  

 

- Kaori, dis moi quand je peux descendre ?  

- Il est partit téléphoner dans la cuisine…  

- Ok, je descends…  

- Oui, je surveille…  

 

Dieter quitta la cuisine et se dirigea à l’étage.  

 

- Miki, il monte !  

- Quoi ?  

- Serge !! S’écria Hélène.  

 

Tout le monde se retourna en direction d’Hélène. Elle rougit, jamais elle n’avait appelé son patron par son prénom. Serge sourit et se dirigea vers Hélène.  

 

- Oui ?  

- Hum… Je…  

 

Les yeux d’Hélène vagabondaient entre son chef, l’escalier et la table de Kaori, quand elle vit enfin la jeune femme descendre.  

 

- Non, non, rien pardon…  

- Elle est descendu, ça y est ?  

- Quoi ?  

- Hélène, j’aime quand tu m’appelles par mon prénom… Alors, désormais, ne m’appelle plus « patron » ou « monsieur » mais Serge, d’accord ? Dit-il lui souriant tendrement comme à son habitude.  

- Oui… D’accord… Rougit-elle de nouveau.  

- Je suis content… Dit-il posant sa main sur sa chevelure et reprenant son chemin.  

 

Hélène était dans ses pensées, quand elle sentait un regard sur elle. C’était Kaori qui lui donnait un sublime sourire.  

 

- Monsieur l’addition s’il vous plait ! Demanda cette dernière.  

- Bien mesdemoiselles !  

 

* * * * *  

 

Kenji était assis contre le mur, il fumait et repensa agacé à ce que lui avait dit plutôt dans la journée son ami.  

 

- « Tu sais, je comprends ta façon de voir les choses, je suis passé par là moi aussi, mais en y pensant, ce n’est pas une si mauvaise chose… Et puis, pense que c’est la première fois que tu restes avec la même fille plusieurs nuits de suite !! Rit-il de son air pervers. »  

 

- « Pff… T’es trop con ! »  

 

Kenji écrasa sa cigarette.  

 

- Pauvre con pervers ! Lâcha-t-il tout haut.  

- J’espère que ce n’est pas de moi que tu parles ? Sourit Ryô qui prit place en face du jeune homme.  

- …  

- J’ai envoyé un message à Kaori, elle va nous rejoindre ici…  

- …  

- Kenji, je suis allé voir Stéphane…  

- Et ?  

- Ryô !  

- Ah, Kaori ! Ryô se releva à toute vitesse. Tu vas bien ?  

- Evidemment… Je suis désolée…  

- Oui, je sais, vous n’avez rien trouvé…  

- Comment sais-tu ?  

- C’est Stéphane qui me l’a dit…  

- Serge Dieter savait ce qu’on faisait là !  

- Vous vous foutez de ma gueule tous les deux ?! S’agaça Kenji.  

- Je sais que ça ne me regarde pas et je ne connais pas par cœur le passé de Serge Dieter, mais… Il n’a pas l’air…  

- Oui, tous les yakusas n’ont pas l’air… Mais, crois-moi, ils sont aussi capable de te tirer dans le dos si c’est à leur avantage… Répondit Kenji très froidement à Kaori  

- Kenji…  

- Non, je ne veux plus rien entendre de ta part ! Cette soirée n’a servit à rien !  

- Pas totalement… Répondit Ryô. Écoute, on se donne tous rendez-vous au Cat’s Eyes demain matin… On discutera tranquillement de l’affaire ! Ok ?  

- Ouais…  

 

Le jeune homme s’en alla les nerfs à vif.  

 

- Kaori… On rentre…Sourit le nettoyeur.  

- Oui…  

 

Le couple monta en voiture.  

 

- Au fait, qui es-tu allé voir ?  

- Stéphane, c’est le partenaire de Dieter…  

- Tu as eu des informations intéressantes ?  

- Je t’avoue que je suis un peu confus…  

 

Ryô expliqua brièvement sa conversation avec Stéphane.  

 

- Je comprends que tu sois perdu… Mick avait raison, cette mission tourne en rond… Sourit-elle l’aire contente.  

- Pourquoi tu souris ?  

- Euh ? Elle rougit. Je suis simplement heureuse de savoir que tu ne m’écartes pas de ton travail… De notre travail... Monsieur City Hunter !  

- « Elle est connue dans le milieu »… Oui, je vois pourquoi ?  

- Pardon ?  

 

Ryô freina d’un coup et redémarra sur les chapeaux de roue et tourna dans une petite rue. Il prit deux rues comme ça, que Kaori ne reconnaissait pas du tout. Le nettoyeur stoppa la voiture et embrassa avec fougue sa partenaire. Kaori fut surprise par ce geste soudain, mais elle se laissa emporter par le bien-être que lui procurait le baiser de Ryô.  

 

 

Le nettoyeur désactiva sa ceinture ainsi que celle de sa partenaire, il allongea le siège et se positionna sur elle pour l’embrasser langoureusement.  

 

- Ryô… Murmura cette dernière.  

- Désolé, je ne pouvais plus attendre…  

- Idiot…  

 

Kaori s’empara des lèvres de son amant tendrement. Son cœur se gonflait de tellement de sentiment quand elle embrassait Ryô, qu’elle ne voulait jamais que ce moment ne cesse.  

 

- Kaori ?  

- Mmh…  

- Je suis fière de toi… Partenaire…  

- Hum…  

- Kaori, je t’en pris fait attention à toi…  

- Oui, promis…  

 

Ils se regardèrent dans les yeux avec une impression de bonheur d’être tous les deux. Ryô colla son front à celui de sa partenaire, il l’embrassa et mit sa tête dans son cou, afin de lui confesser ses envies.  

 

- Je ne sais pas si je vais attendre d’être à la maison pour te faire l’amour…  

- Ryô…  

 

Le cœur de Kaori tambourina très fort contre son torse, Ryô avait le don de la séduire avec ses mots et sa voix rauque. Les deux amants partirent dans un baiser sensuel où leur langue jouait la plus libertine des symphonies. Le nettoyeur frôlait le corps de sa partenaire, ses idées étant de plus en plus coquines. Il voulut monter à califourchon sur sa partenaire, mais ce dernier eut bien des difficultés, sa mini était trop petite et le toit trop bas pour la taille imposante de Ryô. Il se cogna à mainte reprise sous les ries enfantins de son amante.  

 

- C’est moi où je fais toujours tout de travers… Râla le nettoyeur cachant sa honte dans les bras de Kaori.  

- On ressemble à deux adolescents… Rit Kaori.  

- C’est vrai… Dit-il plongeant son regard dans le sien. Je crois que je vais être patient et attendre qu’on soit au lit…  

- C’est plus prudent… Sourit-elle.  

 

Les deux amants furent enfin chez eux. Ryô ne prit pas le temps d’allumer la lumière, à peine la porte fermée à double tour qu’il donnait des baisers de désir à Kaori. Il enleva sa veste et celle de sa partenaire, sans jamais quitter ses lèvres. Puis, vint son haut, le top de sa partenaire, la ceinture de son jean, la jupe de Kaori s’écrasant sur la première marche de l’escalier, sans oublier le soutien-gorge qui claqua avec ardeur le canapé. Ryô stoppa le strip-tease et passa ses deux bras en dessous des fesses de sa bien-aimée pour la porter dans les escaliers. Au passage, il déposa ses lèvres sur sa poitrine, léchant ses deux points sensibles. Kaori plantait ses ongles dans la peau de Ryô par plaisir. Arrivé en haut de l’escalier, ses lèvres et les siennes se retrouvèrent enfin. Il déboutonna son pantalon à l’avance, sa fierté n’arrivant plus à respirer.  

 

- Mmh… Ryô… Soupira Kaori de désir intense pour son partenaire.  

- Je meurs d’envie de te faire l’amour… Tu me rends fou Makimura…  

 

Ils se posèrent sur le lit et commencèrent leur voyage au pays de la concupiscence. Ce rapport allait être unique et encore plus avide d’amour.  

 

* * * * * *  

 

Kenji vit qu’Hélène l’attendait, elle était assise contre le lampadaire, regardant le ciel, voulant certainement trouver la réponse à ses questions. Elle avait l’aire triste et passive, comme lassée.  

 

Le jeune homme laissa son corps se portant contre le béton froid.  

 

- Elle va bien finir par partir… Mais, moi, pourquoi, je reste… Sourit-il nerveusement.  

 

Plusieurs minutes s’étaient écoulées, Kenji ne voyait pas passer la silhouette d’Hélène, elle attendait toujours, combien de temps était-elle capable d’attendre ? Il se leva, agacé, comme toujours et partit en sa direction.  

 

- Kenji !!  

 

Hélène se leva précipitamment et se blottit sans honte dans les bras de son amant. Elle versa des larmes de soulagement, elle était terriblement contente qu’il soit là. Le jeune homme sentit son cœur partir à des milliers de kilomètres des mots si cruels qu’il voulait lui débiter. Il voulait la virer de sa vie, lui dire de l’oublier, de ne pas chercher à le revoir, de sortir définitivement de sa vie, de n’être qu’un mauvais souvenir. Plus il pensait ses mots, plus ses bras resserraient la jeune fille sans qu’il contrôle vraiment ce geste.  

 

Il avait passé une horrible journée aujourd’hui, il avait enterré l’un de ses plus fidèle allier et il passait son temps à rejeter la seule chose qui l’apaisait. Il devait se l’avouer, il n’allait pas se torturer le cœur pendant des mois, il était inquiet et par-dessus tout jaloux. Il rit, « moi jaloux, limite possessif même, mec tu es dans la merde ». Il prit la main d’Hélène dans la sienne et ils se dirigèrent chez eux. La jeune femme n’osait prononcer aucun mot, elle était juste heureuse, Kenji l’avait enlacé et maintenant il la conduisait chez lui, elle sourit, comme jamais.  

 

Une fois arrivé Hélène ne reconnu pas Kenji.  

 

- Tu as mangé ?  

- Non…  

- Moi non plus… Je vais nous faire un diner…  

- Oui…  

 

Kenji avait préparé un repas assez copieux pour eux, il avait mit la table, ayant prit soin auparavant de la remettre sur pied après le coup de ce matin et servit le repas.  

 

- Hélène…  

- Oui ?  

 

La jeune femme lâcha sa fourchette, il ne lui semblait pas que le jeune homme l’ai déjà appelé par son prénom et surtout aussi tendrement.  

 

- Comment est Serge Dieter avec toi ?  

- Hum… Il est gentil, même adorable, c’est un bon patron… Sourit-elle.  

- Tant que ça !  

- Euh… Oui, il est prévenant avec moi, il me demande toujours si je vais bien et quand je suis triste, il me console… Rougit-elle.  

- Il te console ?  

- Oui, enfin, quand j’ai appris la mort d’Anna, il a su, me réconforter…  

- Fais attention au mot que tu utilises, j’ai une imagination débordante…  

- Euh ?  

- Pff… Tu es vraiment naïve…  

- Je… ?  

- Une femme disant d’un autre homme qu’il la console, n’a pas de bonne pensée… Dit-il s’allumant une cigarette.  

- …  

 

Hélène rougit car elle ne comprenait pas du tout l’allusion de Kenji.  

 

- Peut importe, je t’expliquerais plus tard… Dis-moi, son restaurant, il ne te semble pas suspect ?  

- Suspect ? Non, pourquoi ?  

- Dieter ne reçoit pas de visite là-bas ?  

- Non… Il fait ses commandes de marchandises par téléphone…  

- Ok…  

- Hum… Kenji ?  

- Quoi ?  

- Pourquoi… Pourquoi tu étais énervé ce matin, quand… Quand tu as su que Serge Dieter était mon… Mon patron ?  

- …  

- Hum…  

- Cet homme a une mauvaise réputation… Je voulais juste m’assurer que tu ne te sentais pas en danger là-bas c’est tout…  

 

Hélène rougit de nouveau, il s’inquiétait pour elle. Il ne l’avait pas dit avec ses mots là, mais elle espérait que cette réponse signifiait de la crainte. Kenji se leva brusquement, il prit la vaisselle et la nettoya.  

 

- Va sur le lit et allume-toi la télé si tu veux, au lieu de rester planté là !  

- Oui…  

 

La jeune femme s’exécuta, elle se mit à l’aise et s’assit sur le lit. Elle se mit un film. Kenji l’observa du coin de l’œil, elle ne cessait de sourire depuis qu’elle était rentrée et là encore, elle souriait.  

 

- « J’espère que ce n’est pas à cause d’une consolation de son patron ? » Se frustra le jeune homme.  

 

En réalité si la jeune femme souriait, c’est parce qu’elle était ravie que Kenji ne lui en veuille pas et qu’il ne lui fasse pas la tête pour ce matin. De plus, pour la première fois, il avait partagé une conversation, certes pas des heures, mais au moins le repas n’était pas sous silence.  

 

La jeune femme sortit vite de ses pensées heureuses. La lumière s’éteignit. Kenji monta sur le lit et se plaça en face d’elle. Il prit la télécommande des mains de la jeune fille, éteignit le film et posa l’objet sur la table de nuit.  

 

Kenji pris le bras d’Hélène et l’attira vers l’avant afin de l’allonger sur le lit et fondit immédiatement sur ses lèvres. Il l’embrassa passionnément, dansant d’un air intime avec sa langue, il savait que son amante ne résistait pas à ses baisers lisses. Le nettoyeur ôta ses vêtements ainsi que ceux de son amante, il s’empressa de gouter à son intimité et surtout il lui hâtait de la posséder. Il pénétra en elle et vint coller son visage au sien.  

 

- C’est ce qu’on appel une consolation ?  

- Hum ?  

- J’espère que ce mec ne te console pas de cette façon ?  

 

Hélène trouvait cette question très déplacée car jamais Serge ne se permettrait une telle chose, il avait l’âge de son père de surcroit. Cependant, « est-ce que Kenji était jaloux ? ». Cette question lui réchauffa le cœur, s’il pouvait s’imaginer combien elle était amoureuse de lui et qu’il n’y avait que lui qu’elle désirait.  

 

- Tu ne réponds pas ? Demanda ce dernier couvrant le cou de la jeune fille de baisers et de suçons.  

- Non… Bien sûr que non…  

- Ok…  

 

Kenji partit rejoindre sans honte le septième ciel avec son amante. Hélène partit se rafraichir.  

 

- Qu’est-ce qui m’a pris ? Je suis une loque ce soir !  

 

Le nettoyeur ne reconnaissait pas son attitude ce soir, il était…  

 

- Non ne pense même à ça pauvre débile !!  

- Kenji ?  

- Quoi ?! Ferme-là et dors !! Répondit-il froidement.  

 

Hélène fut peinée, décidemment, Kenji était lunatique. Elle grimpa sur le lit et s’allongea près de son amant. Elle voulait le toucher, poser sa tête contre son dos, même si son torse était plus confortable.  

 

- Tu ne te colles pas à moi ce soir ?  

- Hum…  

- Pff… Laisse tomber… Ton innocence m’agace !!!  

 

Hélène ne savait pas si elle devait rire ou pleurer, elle ne trouvait pas Kenji énervé comme à son habitude, mais plutôt, perdu. Elle sourit, elle se colla au dos de son amant et s’endormit paisiblement, entrainant son amant avec elle aux pays des songes.  

 

* * * * * * *  

 

- Ryô, je t’attendais !!! Viens suis moi, il faut que je te montre ma nouvelle merveille…  

- Encore ? Mais, tu vas te ruiner ?  

- Quoi mais, qu’est ce que tu racontes ? N’importe quoi, c’est elle qui va me rapporter !!!  

- Oui, je suppose que toutes les minettes vont vouloir grimper dedans !!  

- Les minettes je ne sais pas, mais les hommes, oui !!  

- Les hommes ? Je ne savais pas que tu avais ce penchant ?  

- Hein ? En tout cas tu vas l’adorer, nouvelle, belle, svelte, jeune, pétillante et elle bouge comme pas deux !!!  

- Ah oui ?  

- Belle carrosserie, celle là tu baisses le pied et le frein à main se lève tout seul !!!  

- Tant que ça ?  

- Oui, tu sais, c’est la nouvelle dont je t’ai parlé, Kaori !!  

- Kaori ? Pourquoi tu me parles de ma partenaire… Tu viens me montrer ta nouvelle voiture non ?  

 

L’homme explosa de rire.  

 

- Ryô Saeba, tes blagues me feront toujours marrer, bon là, elle finie avec un client mais dans quelques secondes elle sera à toi ?  

- Hein ?  

 

L’homme ouvrit le rideau et tomba sur sa partenaire, vêtue de dentelle sexy de couleur rose, portant les deux oreilles de lapin faisant la fierté des playboys.  

 

- KAORI !!!!!!! QU’EST-CE QUE TU FOUS LA ??????  

- Je te l’ai dis, ça fais plus de trois mois qu’on ne travaille pas, il fallait bien que je trouve une solution…  

- TU VENDS TES CHARMES ?????  

- Oui, je sais ce n’est pas glorieux, mais si tu es mon seul client, alors tout s’arrange…  

- KAORI SORT DE LA TOUT DE SUITE !!!  

- Je regrette, j’attends Mick… Mais, je serais libre, à vingt heures…  

- MICK ? VINGT HEURES !!!!  

- « Ryô ? »  

- NON KAORI REVIENS ICI !!!  

- « Ryô ? »  

- JE VAIS TE TUER SALE CONNARD D’AMERICAIN, D’AILLEURS JE VAIS TOUS VOUS BUTEZ !!!  

- « Ryô !!! Réveille-toi ! »  

- ME REVEILLER ???? Me, me réveiller…  

 

Le nettoyeur se releva d’un coup et repris sa respiration.  

 

- Ryô, ça va ?  

 

Le nettoyeur se retourna brusquement et plaqua son amante sur le lit.  

 

- Kaori, jure-moi que tu ne vends pas tes charmes ???  

- Vendre… Mes… Charmes ? Rougit-elle.  

- Excuse-moi, j’ai fais un cauchemar…  

- Je vois ça, tu n’arrêtais pas de crier…  

 

Ryô embrassa amoureusement Kaori.  

 

- Ne vends jamais tes charmes compris !!  

- Mais ça va pas ou quoi ?? Pourquoi, je ferais ça ??  

- Tu es mon hôtesse personnelle… Dit-il charmeur.  

- Tu es bête… Rougit-elle.  

 

Ryô vola un dernier baiser à Kaori et ils se rendormirent.  

 

- Mmh… Un costume bunny, ça lui vas plutôt bien…. Rit-il perversement.  

- RYÔ !! DORS !!!  

- Oui mon lapin… Aie !! Kaori le frappa avec son oreiller  

- Idiot !  

 

 


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