Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: cityxyz

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 38 capitoli

Pubblicato: 08-06-11

Ultimo aggiornamento: 02-09-17

 

Commenti: 79 reviews

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RomanceAction

 

Riassunto: /!\ AU 29/02/2020 chapitre 1, 2, 3, 4, 5 et 6 réécrit /!\ La vie apporte parfois des événements qui poussent les individus à agir en conséquence... C'est la mystérieuse et douloureuse expérience à laquelle va faire face le nettoyeur ainsi que ses fidèles camarades d'armes... Entre amour et raison, ils vont devoirs arriver à dompter leurs sentiments...

 

Disclaimer: Les personnages de "XYZ : De vous à moi..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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It's the name of the web site. HFC = Hojo Fan City.

 

 

   Fanfiction :: Amour Ultime

 

Capitolo 15 :: 15

Pubblicato: 06-04-12 - Ultimo aggiornamento: 11-08-14

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38


 

« L’on s’occupe uniquement de ce qu’on paraît quand on a perdu le sens de ce que l’on est » Philippe Darveau  

 

 

Encore une journée de pluie se présentait à Shinjuku, le temps était humide et les rues étaient vides de tous habitants, seuls les travailleurs et les commerçants avaient le courage d’affronter le mauvais temps.  

 

Les gouttes de pluie tambourinaient contre les vitres, Kenji se souvenait qu’il détestait ce bruit, il abominait l’orage, il n’aimait pas éteindre les lumières, il haïssait les placards, il avait en horreur les bruits de casseroles tombant au sol, il frissonnait à l’idée d’entendre les pleures d’une personne et par-dessous tout, il maudissait l’idée de ne pas réussir à courir.  

 

- Kenji…  

 

« Pourquoi je n’arrive pas à l’atteindre ? »  

 

- Kenji…  

 

« Pourquoi m’empêcher de rentrer et de l’aider ? »  

 

- Kenji…  

 

« Pourquoi refuser mon aide ? »  

 

- Kenji…  

 

« Pourquoi refuser mon amour ? »  

 

- Kenji…  

- Ne la touche pas !!  

 

Horrifié par cette vision d’horreur, le nettoyeur se réveilla brutalement et plaqua violemment la jeune femme contre le lit, ses deux mains prêtent à…  

 

- Kenji… Sanglota cette dernière.  

- Hélène ?? Murmura-t-il tout bas, revenant doucement à la réalité.  

 

Remarquant qu’il la tenait toujours fermement contre ce bois glacé, l’homme retira ses mains et l’enlaçant tendrement. Ca faisait si longtemps qu’il n’avait pas rêvé de ce moment, qu’il n’avait pas revu cette scène défilée sous ses yeux, alors pourquoi s’en préoccuper aujourd’hui ?  

 

- Pardon, je ne voulais pas te faire peur…  

- C’est… C’est rien, tu n’arrêtais pas de bouger violement et tu…  

- Quoi ? Je quoi ?  

- Tu suppliais… Qu’il la laisse tranquille…  

 

Le jeune homme se répugnait, il ne pensait pas aller aussi loin dans ses propos, ça faisait plus de dix ans qu’il ne s’était pas remémoré cette partie de sa vie.  

 

Il se leva et partit dans la salle de bain se passer de l’eau fraiche sur le visage. Il regarda son reflet dans le miroir, fronçant les yeux, il ne savait même plus qui il était, ce qu’il ressentait, tout ça parce que son cœur et sa vie étaient chamboulés. Son humeur malsaine repris le dessus, il voulait que tout redevienne comme avant, quand il n’avait pas à réfléchir, quand il n’avait qu’à se préoccuper de lui.  

 

Il sortit de la salle de bain et se coucha de nouveau dans son lit. Il regarda son amante qui l’observait également, du moins ses yeux faisaient un voyage entre Kenji et le drap, ne sachant que faire, ni que dire, pourtant ce n’était pas les idées qui manquaient à la jeune fille, si seulement elle était moins timide et qu’elle avait plus confiance.  

 

Elle se questionnait tristement quand une main chaude se déposa sur sa joue, le jeune homme releva le visage de la jeune fille afin que ses deux yeux soient dans les siens. Kenji la regardait avec un regard mystérieux, impossible de savoir à quoi pensait le jeune homme, Hélène ne savait jamais comment aborder Kenji, elle qui voudrait tant lui donner tout son amour, elle ferait tout pour cet homme, le protéger, le câliner, le réconforter, répondre à ses multiples désirs, mais tout ça, son amant en était à des kilomètres, elle ne savait même pas ce qu’il éprouvait pour elle. La jeune fille fit rouler des larmes silencieuses de découragement.  

 

- Arrête de pleurer, sois une femme un peu !!!  

 

Kenji embrassa avec ardeur la jeune fille, il tira la couette sur eux et assouvis ses désirs les plus profonds, jamais l’envie d’une femme ne l’avait conduit aussi loin, son cœur se gonflait, son corps le torturait de frissons, à peine touché sa peau qu’il jouissait de plaisir. Hélène était surprise des attentions de Kenji, depuis hier soir, il paraissait doux et passionné. Ses baisers étaient intenses, ses caresses plus subtiles, il était moins pressé. La jeune fille souriait, elle était bien à l’instant… Kenji se mit face à son visage de nouveau et l’embrassa. Hélène passa ses bras autour du cou du nettoyeur et le ramena instinctivement, sans timidité, encore plus sur elle, comme si à tout moment il pouvait s’en aller et ce fut le cas… On tambourina à la porte du jeune homme, au début celui-ci ne voulait y prêter aucune attention, il était drogué par les baisers qu’il donnait, cependant, l’insistance du visiteur agaçait Kenji.  

 

- Je reviens… Dit-il râleur.  

 

Hélène était déçue, ce moment était unique et elle avait la désagréable impression que cet instant ne se représenterait plus.  

 

- Quoi ??  

- Bonjour papa ! Se réjouit le petit garçon.  

- Ah… Bonjour Quentin…  

 

Le nettoyeur prit son fils dans ses bras.  

 

- Tu n’as pas oublié l’anniversaire de ton fils ? Sourit Déborah.  

- Non…  

- On fait une fête cet après-midi, vers six heures, tu pourras être là ?  

- Ouais…  

- Papa ! Je peux prendre le petit-déjeuner avec toi ?  

- Oui, si tu veux…  

- Avec maman aussi…  

- Non, maman a sûrement des courses à faire ? Dit-il froidement, fusillant Déborah du regard.  

- Euh… Oui…  

 

La jeune femme savait que ce regard qualifiait au plus haut point la colère de Kenji et que rien ne le ferait capituler.  

 

- Je reviens te chercher après, d’accord…  

- Non, maman, reste…  

- Je reviens vite… A tout à l’heure…  

 

Kenji referma la porte, il maudissait Déborah, elle et ses plans foireux. Le jeune homme assit son fils sur la chaise et prépara le petit-déjeuner. Hélène se vêtit, elle poussa le rideau et rougit de tendresse, son amant était attentif envers son fils, ne cessant de lui demander ce qu’il voulait pour manger et prenant soin de lui, être père le rendait encore plus séduisant.  

 

Elle était plus que ravie, elle rencontrait le fils de son amant pour la première fois, il était beau et ressemblait comme deux goutes d’eau à son père, il n’y avait aucun doute sur la paternité, la même couleur de cheveux, les mêmes yeux vert pommes, les cheveux ébouriffés, les mêmes expressions.  

 

Elle s’approcha de lui.  

 

- Bonjour…  

- …  

- Hum…  

 

Seulement, la jeune fille ne savait pas quoi dire, elle prit place honteuse à table.  

 

- Papa c’est qui ?  

- Une amie…  

- Pourquoi papa est toujours avec des femmes différentes ?  

 

Cette phrase rendit l’atmosphère glaciale, non seulement la jeune fille n’était qu’une amie aux yeux du jeune homme, mais en plus son fils avait l’habitude de voir défiler plusieurs femmes.  

 

- En tout cas, je préfère maman, elle est plus jolie…  

- Quentin, mange !  

- …  

 

Kenji déposa une assiette de tartine à Hélène et lui servit un chocolat.  

 

- Merci…  

 

Le jeune homme s’installa aussi à table, il mangea sous tension, cette garce de Déborah faisait exprès et le jeune homme n’était pas au bout de ces surprises.  

 

- Papa, tu avais oublié mon anniversaire ?  

- Non…  

- Pourtant tous les ans, tu viens le matin et tu es le premier à me le fêter…  

- Quentin… Mange je te dis !  

- C’est à cause de toi si mon papa n’est pas venu ce matin !  

- Hum…  

- Quentin !  

- …  

 

Kenji avait du mal avec son fils ce matin, d’ordinaire son fils était calme, souriant et gentil avec tout le monde.  

 

On frappa une nouvelle fois à la porte de Kenji et le jeune homme était déjà agacé de savoir qui frappait à nouveau. Il se leva et ouvrit.  

 

- Salut beau gosse…  

 

Amélie tira Kenji par son tee-shirt et l’attira dehors, elle ferma la porte et colla ses lèvres aux siennes, n’omettant pas de lui donner un baiser fougueux. Après avoir réalisé le geste de son amie, Kenji recula et détacha ses lèvres de la jeune femme.  

 

- Tu embrasses toujours aussi bien.  

- Arrête, mon fils est là !  

- Et ton amante aussi non ?  

- Conduis-toi bien devant Quentin, c’est tout ! Dit-il rentrant...  

- Oui, chéri…  

 

Amélie donna comme bonjour un regard de mépris à Hélène et changea rapidement de visage quand elle s’adressa à Quentin.  

 

- Bonjour Quentin, bon anniversaire mon chéri !!!!  

- Merci tatie Amélie !!!  

 

Kenji s’alluma une cigarette. Hélène se leva, elle partit sans un mot se doucher. Elle entendait Kenji discuter avec son fils et Amélie, le petit garçon avait l’air d’apprécier la jeune fille… Et si son cœur était torturé par cette scène, celui-ci fut au bord de la syncope en entendant la voix de sa sœur.  

 

- Hey, bon anniversaire petit bonhomme !  

- Merci tatie Marie !  

- Salut toi… Dit-elle mielleusement à Kenji.  

- Salut…  

- Tiens, elle est là celle-là !! Dit-elle entendant la douche se fermer.  

 

Marie se leva et mit un coup de pied dans la porte.  

 

- Eh !! Impotente, arrête de squatter chez Kenji et reviens à la maison faire à bouffer et le ménage, je commence à en avoir marre de piquer dans ma paie et de faire les corvées à la place de Madame !!  

- …  

- Réponds !! Cria cette dernière, remettant un coup de pied dans la porte  

- Marie, évite de défoncer ma porte, tu seras gentille ! Répondit Kenji nonchalant.  

- Mouais… Attends, que tu sortes, toi, faut que je te parle en privée !  

- Marie, arrête, tu fais peur à Quentin… Dit Amélie, le prenant sur ses genoux.  

- Pourquoi Marie fait peur à mon fils ? Questionna Déborah.  

- Tu la connais, elle n’arrête pas de hurler comme un camionneur !  

- Qui tu traites de camionneur sale pimbêche…  

- Moi pimbêche ?  

 

Hélène était assise sur le sol froid, elle se demandait ce qu’elle avait fait au ciel pour avoir une sœur qui la haïssait autant, pourquoi fallait-elle qu’elle soit humiliée devant l’homme qu’elle aimait.  

 

Elle était prête, mais n’osait pas sortir, loin d’elle le courage d’affronter le regard perçant de ses trois femmes.  

 

- Bon, ce n’est pas que vous m’ennuyez mais j’ai un rendez-vous important !  

- Papa, tu t’en vas ?  

- Je n’en ai pas pour longtemps… Je serais revenu pour ta fête…  

- Où vas-tu ? Demanda Déborah.  

- Qu’est-ce que ça peux te faire !  

- Quoi, une nouvelle proie…  

- Vos remarques deviennent vraiment lourdes et inutiles !  

- C’n’est pas gentil ça… Dit Marie. Bon, et toi tu sors ! Il ne te faut pas une heure pour te préparer, tu n’as rien à embellir ! Dit-elle faisant gouter son poing à la porte…  

- Fous-lui la paix Marie ! Répondit Kenji.  

- Pardon ?  

- J’ai dis fous lui la paix ! Marie… Dit-il répétant d’un regard encore plus froid.  

- Je me demande bien ce qu’elle fait de spécial au lit pour que tu la gardes aussi longtemps… Sourit-elle vicieusement.  

- …  

- Ne me défis pas du regard sale con !  

- Marie, je t’en prie… Répondit Déborah, gênée pour son fils.  

- …  

- Va te faire foutre !  

- Marie ! S’agaça Déborah.  

 

Marie partit furieuse.  

 

- Tu n’étais pas obligé de lui parler comme ça… Marie est ta meilleure amie… Dit Amélie.  

 

Kenji en avait vraiment par-dessus la tête de toutes ses femmes et c’était bel et bien la raison pour laquelle les filles qu’il fréquentait n’étaient que de passage la nuit.  

 

- Allez viens Déborah, apparemment on dérange monsieur !  

 

Amélie partit aussi.  

 

- Je ne te reconnais vraiment pas, tu n’as pas toujours été un enfant de cœur avec nous, mais tu ne nous repoussais pas ainsi… Tu ne partage plus rien, tu es dans ton monde, un monde qui va te tuer…  

 

Déborah prit son fils dans les bras et partit aussi furieuse que les deux autres. « Un monde qui va te tuer », Kenji ne cessait de se remémorer cette phrase, jusqu’à ce qu’il aperçoit le visage terrifié d’Hélène dans la salle de bain.  

 

- Relève-toi…  

 

La jeune fille s’exécuta, elle sortit de la salle de bain et laissa Kenji prendre sa douche. Pendant ce temps, Hélène fit la vaisselle et le lit. Le jeune homme sortit de la douche, il avait encore les cheveux mouillés, il était torse nu et la jeune femme ne put s’empêcher de l’admirer. Kenji sentait le regard de son amante sur lui, il se retourna et sourit sournoisement, puis se relevant, il enfila sa chemise tout en se dirigeant vers son amante.  

 

- Je rêve ou tu étais en train de me mater…  

- Hum… Euh…  

- Arrête ton baragouinage, tu n’as plus deux ans… C’est agaçant !  

- Pardon…  

- Arrête aussi de toujours t’excuser, tu n’es plus une gamine !  

- Déso… Euh, oui… Dit-elle versant des larmes étant vexée des propos de Kenji  

- Et cesse de pleurer aussi, tu n’es plus un bébé !  

- …  

- De plus, tu es beaucoup moins attirante quand tu as toutes ses mimiques…  

- …  

 

Hélène ne disait rien, elle savait qu’elle était trop sensible et qu’elle se sentait faible face aux gens, mais surtout elle était toujours intimidée devant Kenji, son charisme l’impressionnait. Il était certain qu’elle faisait beaucoup moins femme fatale que ces trois amies.  

 

- Je… Je ferais un effort…  

 

Kenji ne sut pour quelle raison, mais il avait une subite envie de l’embrasser. Son désir était tellement intense, sa poitrine allait exploser de désir, qu’il prit possession de la bouche de sa bien-aimée. Il la plaqua contre le mur et son torse et lui donna un baiser sensuel. Ses mains ne purent s’empêcher de se balader sur son corps frêle, Hélène tremblait de plaisir, s’accrochant à son cou de peur de le perdre, encore. Il se sentait léger, partir dans un autre monde, il quitta ses lèvres et poussa son amante sur le lit, reprenant là où il avait laissé son moment intense.  

 

* * * * * * *  

 

Kaori préparait le petit-déjeuner, elle souriait malgré ce temps qui était toujours gris, elle chantonnait, rien que de préparer un repas pour son amant la rendait folle de bonheur. Elle pensait à sa nuit agitée ou plutôt à la nuit agitée de son partenaire. Comment pouvait-il rêver qu’elle vendait ses charmes ? Elle en rougit d’avance, elle se faisait toucher et qui plus est par d’autres hommes que Ryô, elle n’osait même pas y penser. Elle était déjà très intimidée par ce dernier, il était terriblement séduisant, il embrassait bien, il la touchait avec tendresse, la regardant amoureusement, il savait comment lui faire monter l’envie et atteindre le septième ciel avec lui, c’était un fantastique amant, elle n’avait pas mit longtemps à oublier la douleur de son corps, soigneusement pansé par les mots rassurants de son coéquipier. Il méritait son surnom « d’étalon de Shinjuku ». Elle rougit à cette pensée mais elle en fut triste aussi, de nombreuses femmes avaient vu, admiré et gouté au charme de son amant, bien avant elle.  

 

Deux bras puissant vinrent l’enlacer. La chaleur monta en elle, son cœur battait fort, le parfum de Ryô enivra ses sens.  

 

- Pourquoi as-tu cette mine triste ?  

- Oh… Pour rien…  

 

Elle se retourna et passa ses bras autour du cou de son amant, elle se mit sur la pointe des pieds et déposa un tendre baiser sur les lèvres de Ryô. Le nettoyeur accentua le baiser, il n’aillait pas se contenter de ce bisou triste.  

 

- Quelque chose te tracasse Sugar ?  

- Non, non, tout vas bien… Sourit-elle encore sous l’effet de ce baiser sensuel  

- Je sais bien que tu me mens… Répondit ce dernier passant la main dans les cheveux de son amante.  

- Rien… Je me disais juste que… Elle rougit fortement.  

- Kaori, tu peux tout me dire, tu le sais…  

- Oui… Je me disais juste que… Ton, ton surnom « d’étalon de Shinjuku » était, fondé…  

- Oh ? Merci, c’est gentil, un homme aime être complimenté sur ce genre de chose… Sourit-il fièrement.  

- Oui…  

- Tu n’as pas l’air convaincu…  

- Ryô, tu, tu n’as pas eu tant d’amantes que ça ? Hein ?  

- Quoi ?  

- Oui ! Cette rumeur vient bien du fait que tu es eu plusieurs amantes ! Non !!!  

- Non !! Je n’ai pas eu tant de femme que ça !! Enfin…  

- Dis-moi combien ?  

- Combien ??? Je ne sais pas…  

- Plus de dix non ???  

- Ah bah oui !!!  

- Ne t’en vante pas non plus !!!!  

 

Kaori chopa la cafetière et s’en alla énervée dans le salon.  

 

- Pourquoi tu t’énerves, c’est toi qui as posé la question !  

- Oui, je sais mais c’est un truc de femme, tu ne peux pas comprendre !!  

- Hum ?  

- Je suis sûre qu’il y en a plus de cinquante ! Bouda celle-ci.  

- Bah, si tu comptes depuis l’âge de seize ans ! Oui !! Aie !!!  

 

Kaori écrasa son partenaire sous une massue de cent tonnes.  

 

- Je t’ai dis de ne pas t’en vanter !!!  

 

Les deux jeunes gens déjeunèrent.  

 

- Kaori, tu ne vas pas me faire la tête pour un nombre de femmes avec qui j’ai couché !  

- Je sais, mais ça m’a perturbé c’est tout !  

- Et toi ?  

- Quoi moi ?  

- Combien as-tu eu d’amant ? Sourit-il grandement.  

- Moi… Kaori baissa les yeux de honte. Un seul… Dit-elle tout bas.  

- Quoi ?  

- Un seul… Murmura celle-ci  

- Kaori, je n’entends pas…  

- Un seul !!!  

- Un seul ? Qui était ce veinard ?  

- Idiot tu sais très bien qui c’est !  

- Hum ?  

- C’est toi…  

- Oui, je sais que je suis ton premier pour le sexe, mais je te parle de ton premier baiser et de ton premier câlin, tu sais au lycée ou à l’université…  

- Je n’en ai pas eu…  

- Hein ?  

- Tu… Tu es mon premier baiser, mon premier câlin, tout, tout n’est que première fois… Avec toi…  

 

Ryô n’en revenait pas, il ne se doutait pas être le premier baiser, ni le premier câlin de sa partenaire, il pensait qu’elle avait eu des petits amis quand elle était étudiante. Elle avait l’air gêné et pas très fière de cette réponse. Il se leva et s’assit à ses côtés. Il remonta son menton afin d’admirer ses yeux un peu mouillés.  

 

- J’en suis encore plus fier dans ce cas…  

- Moi aussi, je suis fière que tu sois mon tout premier… Sourit-elle.  

- Kaori, je ne sais pas le nombre de femme avec lesquelles j’ai couché cependant, tu es la première avec qui je fais l’amour, les sentiments mêlés au sexe est incomparable au coup d’une nuit…  

- …  

- Désolé, ce n’est pas dit d’une façon très romantique mais… Rit-il nerveusement.  

- Non, non, c’est, c’est parfait…  

- Tu me fais découvrir des milliers de sensations pour la première fois, également…  

- Ryô…  

 

Le nettoyeur mit dans ses mains le visage de sa partenaire et lui donna un baiser amoureux. Leur corps ne firent plus qu’un, se donnant le plus de sentiment possible.  

 

Après cette matinée, le couple City Hunter se rendit au Cat’s Eyes, sur le chemin, ils papotèrent.  

 

- Dis-moi Ryô, tu te souviens de ton tout premier baiser ?  

- Mon premier baiser… Mmh… Oui, je crois que c’était Esméralda… Oui, c’est ça…  

- Esméralda…  

- Oui, c’était en Amérique du Sud, une stagiaire en médecine…  

- Stagiaire en médecine ? Mais, tu ne m’as pas dit que tu avais seize ans ta première fois…  

- Oui, seulement, elle était plus âgée que moi…  

- De combien ?  

- De six ans !  

- Six ans, elle avait vingt-deux ans !!  

- Oui, tu sais, j’étais soldat alors, je ne faisais pas tellement mon âge…  

- Je vois… Et toi bien sûr, tu t’es bien gardé de le lui dire…  

- OUI !!! Ah !!!  

 

Une massue de cent milles tonnes tomba sur la tête du nettoyeur.  

 

- Je t’ai dis de ne pas te vanter de ce genre de chose !!!  

- Désolé…  

- C’est aussi elle ta première fois ?  

- Non, ma première fois était avec Alie… Fille d’un soldat qui était venue nous rapatrier en nourriture…  

- Elle avait vingt-deux ans elle aussi ???  

- Non, vingt-quatre !! Aie !!!  

 

Une autre massue vint frapper la tête de Ryô. La jeune femme rentra dans le café furax.  

 

- Bonjour…  

 

Miki fut étonnée de l’air agacé de Kaori.  

 

- Tout va bien Kaori ?  

- Oui, tout vas très bien… Sourit-elle comme victorieuse.  

- Salut… Râla Ryô.  

- Bonjour…  

- Il n’y a que nous ? Demanda le nettoyeur.  

- Oui… Les autres ne devraient pas tarder… Je vous sers un café en attendant ?  

- Avec plaisir… Sourit Kaori.  

 

Au bout de trente minutes Mick et Kazue arrivèrent.  

 

- Bonjour tout le monde… Sourit Kazue.  

- Bonjour vous deux ! Les accueillir Miki.  

- Il ne manque plus que Kenji, il est en retard… S’exclama Mick.  

- Il est peut-être occupé ! Rit d’un air pervers le nettoyeur. Aie !!!  

- Ne te mêle pas de ça !! S’écria Kaori, lui donnant une massue de cinquante tonnes sur la tête.  

- Ta partenaire a raison, mêle toi de tes fesses… Intervenu Kenji, rentrant dans le café.  

 

Ryô se précipita sur son ami.  

 

- Alors ??? Tu as une sale tête dis donc, la nuit a dû être courte !!!  

 

Kenji rougit presque, son ami avait le don de le déstabiliser avec son air pervers et amusé de tout.  

 

- La ferme !!!! Insista Kenji.  

- Ah, j’avais raison !!! Mes conseils n’auront pas étaient vint !!!  

- Ta gueule !!!  

- Ryô, soit sérieux un peu… Râla Falcon.  

- Si on ne peut même plus plaisanter…  

- La situation est loin d’être drôle… Répondit Miki. Nous n’avons rien trouvé chez Dieter…  

- Oui, je sais… Je suis moi-même aller voir Stéphane hier soir…  

- Tu as fais quoi ? S’étonnèrent Falcon et Mick.  

- Je suis allé voir Stéphane et je l’ai questionné, mais bien sûr, il n’a rien dit !  

- Évidemment, aucun d’entre eux ne parlera tu le sais bien ! S’agaça Falcon.  

- Oui, je me doute, seulement, je ne suis pas repartit les mains vides non plus !  

- C’est-à-dire ? Questionna Falcon.  

- Stéphane a une entière confiance en Serge Dieter, de plus, il affirme que son gang n’est en rien dans cette histoire et qu’il s’agit bien d’agression venant de notre côté…  

- De notre côté, c’est une blague ! Rit Mick.  

- Non, pas du tout et ils en ont la preuve, apparemment, j’aurai été aperçu sur les lieux de plusieurs trafics…  

- Hein ?  

- Oui, ils ont pris des clichés de notre gang en train de fricoter avec des hommes encore inconnu…  

- C’est un trucage…  

- Non, ils affirment que les photos n’ont subis aucun trucage…  

- Mais, c’est impossible… Murmura Kazue.  

- J’n’ai pas fini… Sourit-il. Stéphane est convaincu que notre petit groupe n’est pas derrière tout ça, mais par contre, il pense que nous avons des traites dans notre gang, que les fuites viennent de chez nous et pas de chez eux !  

- Bah voyons, c’est tellement facile de dire ça ! Raga Mick.  

- Cette histoire est un vrai casse-tête… Souffla Kaori.  

- Ah, au fait, je garde le meilleur pour la fin, Dieter n’est pas le chef du clan Shu’Kiru…  

- Comment ça ? Questionna Kenji.  

- Le gang Shu’Kiru est dirigé par quelqu’un d’autre et cette personne a un lien avec Dieter, un lien que notre chef hait par-dessus tout !  

- J’espère que tu plaisantes… S’énerva Kenji.  

- Non, pas du tout, Stéphane avait l’air plus que sincère, il m’en a même trop dit… Alors…  

- Alors quoi ? Dit Kenji.  

- Je commence à douter que le gang Shu’Kiru soit derrière tout ça !  

- Ryô, tu as de la fièvre ! Nos camarades et nos informateurs ont vus Dieter et des membres de son gang sur les lieux des échanges !! Répondit Mick.  

- Je sais, mais on est tous d’accord pour dire que quelque chose ne colle pas… D’ailleurs, rien ne coïncide, comme si cette histoire n’avait aucun sens ! Répliqua Ryô.  

 

Tous restèrent silencieux un bon moment, ils réfléchissaient tous dans leur tête, ils étaient plus que perdu et la dernière nouvelle n’allait guère les aider d’avantage.  

 

- J’oublias… Le gang Shu’Kiru savent qui est notre chef, Kyousuke Ichiba…  

- Comment ? Comment peuvent-ils savoir ?  

- Je ne sais pas, mais j’ai bien peur qu’ils ne sachent pas seulement le nom de notre chef, j’ai bien peur aussi qu’il sache où est notre repère… Répondit Ryô le regard noir.  

 

* * * * * * *  

 

Des talons résonnèrent dans un couloir de marbre, un bruit strident envahit ce long chemin, même les hommes, gardiens de ces murs, n’osaient bouger quand cette charmante et séduisante silhouette s’avançait dans les pièces de cette immense demeure. Pourtant n’importe quels hommes auraient désirés aborder cette femme, belle, divinement belle même, un ange trainant une harpie dans son corps. Elle frappa délicatement à la porte.  

 

- Oui !  

 

Elle ouvrit celle-ci charmant l’assemblée présente.  

 

- Je vous dérange Monsieur ?  

- Non, non, entrez Erika !!  

- Merci…  

 

La jeune femme marchait avec élégance, sa longue chevelure volant légèrement au mouvement de ses épaules, elle souriait sans honte, cette femme avait plus que confiance en elle. Elle prit place au bout de la table et sourit à son patron.  

 

- Je reprends…  

- Il y a deux chaises vides ? Demanda cette dernière.  

- Oui, deux de mes hommes ont échoués dans leur mission… Ils doivent flotter dans un lac parmi les poissons à l’heure qu’il est !  

- Oh, j’apprécie votre vivacité d’esprit…  

- ...  

 

L’homme observa cette dangereuse femme, il devait bien s’avouer que même lui, malgré ses têtes couronnés, qu’il en avait peur. Cette femme avait le sang froid, aucune compassion, rien, pas de cœur, pas de pitié, pas de ressentiment, son précieux otage en était la preuve. Comment une telle beauté pouvait être aussi mortelle qu’une piqure de serpent ? Il ne fallait pas si méprendre et encore moins si frotter !  

 

- Sortez tous !!  

- Quoi ? Mais, chef ?  

- Sortez, je vous dis !!  

 

Les hommes de mains sortirent, tous ne voulurent pas, ne sachant le châtiment qu’il allait en ressortir, mais chacun ne purent s’empêcher de regarder cette créature aux multiples facettes. Un sourire disgracieux se dessina sur son visage.  

 

- Quelle mission a été un échec ?  

- Ces abrutis, ils avaient tout pour éliminer la plus grosse vermine de ce milieu !! Il suffisait d’appuyer sur un bouton et boum, explosé ces connards !! Tout était prévu et ils se sont fait berner par un hélicoptère et trois stupides garces !!!  

- Des femmes ?  

- Oui !!  

 

L’homme fit glisser trois photos sur la table.  

 

- Mignonne…  

- Pff… Des pots de colle oui !!  

- Qui sont-elles ?  

- Miki Kisugi, épouse Izyuin, ancienne mercenaire, rapatriée au Japon à l’âge de dix-huit ans, elle suit quelque étude dans les affaires étrangères, puis les stops afin de retrouver son grand amour !  

- Comme c’est mignon…  

- Kazue Natori, ancienne chimiste et professeur à l’université, ancienne cliente de City Hunter, ici pour venger son fiancé, tué pour expérience enrichissante… Elle est infirmière de ce vieux gribout de Keô Shuiju, médecin…  

- Intéressant…  

- Kaori Makimura, née Hisaishi… Simple étudiante, quand elle remplace son frère adoptif, décédé par l’union Teope, comme coéquipière de City Hunter…  

- Cette fille, City Hunter ?  

- Il faut se méfier de l’eau qui dort non ?  

- C’est vrai… Sourit-elle.  

- Ces trois garces ont plus d’un tour dans leur sac !  

- Si nous passions, aux ennemis numéros un… Les messieurs…  

- La partie qui vous intéresse le plus hein ? Sourit-il taquin.  

- J’avoue…  

- Bien…  

 

Il fit glisser à nouveau quatre photos.  

 

- Umibozu, née Hayato Izyuin, retraité des commandos d’élite au sein de la guerre d’Amérique Latine, il s’expatrie au Japon pour se faire oublier. Il gère un café à Shinjuku avec sa femme.  

- Bien…  

- Mick Angel, ancien mercenaire dans l’armée de l’air, il se retire pour devenir tueur à gage aux États-Unis, il revient au Japon exécuter une mission pour le compte de Shin Kaibara…  

- Cet homme ne rigole pas…  

- Il est mort…  

- Quoi ?  

- Tué par Ryô Saeba…  

 

Erika stoppa ses pensées, Shin Kaibara mort ? Par, City Hunter ? Décidemment, elle aurait des adversaires de taille, enfin… Elle continua son défilé de photo.  

 

- Plus on approche, plus ils sont sexuels…  

- Vous n’y allez pas par quatre chemins…  

- Jamais !  

- Ryô Saeba… Né, Tsukasa…  

- Tsukasa ? Comme le célèbre reporter de guerre, mort dans le crash d’un avion ?  

- Oui, sa femme en meurt de chagrin, n’ayant pas le temps de savoir que son fils est le seul survivant…  

- Il est solide…  

- C’est le moins qu’on puisse dire, c’est la tête pensante du groupe, hommes aux multiples facettes, impossible de savoir à quoi pense cet énergumène, il se soul et se fait passer pour le pervers du Japon…  

 

Erika pouffa de rire.  

 

- Il faut se méfier de City Hunter, je ne sous-estime jamais mes ennemis et surtout pas lui… Il tire à des distances inhumaines, à un sixième sens hors du commun… Il n’a aucun point faible…  

- Que vous dites… Sourit-elle sachant déjà son point faible, admirant la photo de cette jolie brune aux cheveux court.  

- Le dernier, Kenji Gabrielle’s, né Homura, envoyé en maison de redressement à l’âge de treize ans, il s’enfuit et devient yakuza…  

- Inéluctablement sexy…  

- Je savais qu’il vous plairait, c’est le plus jeune…  

- Vous en savez des choses…  

- J’ai mes sources…  

- Je ne me trompe pas en disant qu’ici, nous avons la crème du gang Ten’Shi ‘Koo ?  

- Oui ! Les autres ne sont que de pâle homme et femme de main !  

- Pourquoi vous occupez que de ce gang ? Et les Shu’Kiru ?  

- J’ai une affaire qui va bientôt ce conclure… Le gang Shu’Kiru m’importe peu pour le moment !  

- Vous me donnez envie d’en savoir plus…  

- Je vous le dirais bien, mais je préfère être sûr avant…  

- J’ai hâte…  

- De toute façon, mon but est d’exploser ce gang ! C’est eux qui m’intéressent le plus !  

- Je vois et qu’attendez-vous de moi ?  

- Vous le savez très bien ?  

- Vous voulez que je m’infiltre dans ce groupe ?  

- En quelque sorte ?  

- Ah, il faut que je face appelle à mon otage préféré ?  

- C’est exact…  

- Très bien, n’en dites pas plus, je pars de ce pas…  

- C’est ce que j’apprécie le plus chez vous…  

- Je sais… Vous ne me payez pas pour rien…  

- Oui…  

 

La jeune femme se leva, elle s’apprêtait à partir, quand elle remarqua une dernière photo retourner auprès de son patron.  

 

- Vous avez des questions ? Demanda l’homme, voyant le regard curieux d’Erika.  

- Il vous reste une proie ?  

 

L’homme posa ses yeux sur la dernière photo.  

 

- Non, du moins, pas encore, je pense…  

 

La jeune femme souriait de son air charmeur à faire pâlir Satan.  

 

- Vous êtes trop curieuse…  

 

L’homme fit glisser l’objet de la convoitise de son doigt puissant et la jeune femme l’empoigna de ce pas. Elle regarda la photo est fut déçue du résultat.  

 

- Ce n’est qu’une gamine…  

- C’est la petite-fille de Wolinski !  

- C’est une blague ?!  

- Non… Elle a été adoptée, elle porte donc le nom de famille de son parrain…  

- Et en quoi était-elle intéressante ?  

- Mon nouvel associé semble s’en intéresser…  

- Je vois, j’ai l’impatience de savoir en quoi ?  

- Ce n’est qu’une question de temps…  

 

* * * * * *  

 

- Serge !! Pourquoi, tu m’as fais venir à ton restaurant ? Demanda Stéphane.  

- Je ne peux pas trop me déplacer avec ma jambe !  

- Oui, je comprends… Que me veux-tu, je pensais t’avoir tout dit hier concernant Ryô !  

- Je sais, je voulais juste te présenter notre nouvel recrût… Mickael Parker…  

 

Un homme d’une trentaine d’année s’avança en sa direction. Il était blond, les cheveux mi-longs, les yeux bleus, taille moyenne, mais une carrure assez imposante, il semblait de nature calme et sereine.  

 

- Hello ! Dit-il lui proposant une poignée de main.  

- Salut ! Répondit ce dernier serrant sa main.  

 

Les trois hommes s’assirent à une table et discutèrent des nouvelles fonctions de chacun.  

 

- Tu as raison, Mickael, ne sera pas de trop…  

- Thank’s !  

- Seulement, il y a deux choses que vous devez absolument savoir ! Avant de rejoindre notre équipe !  

- What ?  

- Je vous déconseille de trahir Serge, sinon, je vous retrouve, où que vous soyez et je vous tue !!  

- …  

- La dernière, n’oubliez jamais… Que…  

 

Stéphane sortit un papier blanc cartonné de sa poche, on pouvait y apercevoir une image.  

 

- Ma fille Hélie est la plus jolie de toutes les petites filles !!!!! Dit-il d’un immense sourire, fier, très fier.  

 

Serge avait honte, comment son ami pouvait se présenter ainsi devant un yakusa de renom en Amérique. Mickael sourit.  

 

- Rassurez-vous, je suis plutôt du genre fidèle… Et…  

 

L’homme sortit à son tour deux petites choses de son portefeuille.  

 

- Votre Hellie ne bat pas ma chère Katy et Kelly !! Rit-il de tout son être.  

- Vous osez me défier !!  

 

Serge en serait tombé si son côté serein ne l’avait pas retenu. Par quelles forces ces deux hommes aux âmes de criminel justicier pouvaient être… Des pères gâteux…  

 

- Bonjour !!  

 

Hélène entra dans la salle.  

 

- Oh, pardon Monsieur, je vous dérange !  

- Non, non entre Hélène ! Dit-il se levant sans ses béquilles.  

- Ne bougez pas… Vous allez tomber !! Dit-elle se précipitant vers son patron et lui donnant les deux objets de son appui.  

- Merci…  

- …  

- Je ne t’attendais pas si tôt…  

- Oh… Et bien… Comme vous êtes blessé, je me suis dis qu’un coup de main, pour installer la salle ne serait pas de refus… Rougit-elle.  

- Oui… C’est gentil…  

- Surtout faite comme si je n’étais pas là !!  

- Bien…  

 

Serge se rassit, il admira ce petit bout de jeune fille, elle avait l’air éclatante aujourd’hui. Peut-être que ce minable de Kenji prenait bien soin d’elle après tout ?  

 

Évidement, les trois hommes n’allaient pas parler affaire devant Hélène, alors ils replissèrent la conversation de tout et de rien.  

 

- She’s beautiful !  

- C’est vrai, elle a grandit…  

 

Les deux hommes crurent mourir, chacun ayant un canon de magnum contre leurs joues.  

 

- Okay, just kidding !!  

- Oui, oui, moi aussi !!  

 

Supplièrent les deux jeunes hommes.  

 

* * * * * *  

 

- Papa !!!  

 

Quentin courut enjouait vers son père. Kenji le prit dans ses bras.  

 

- J’espère que tu n’as pas oublié mes cadeaux !!  

- Quentin ! Râla Déborah.  

- Non, ils sont tous là…  

 

Kenji déposa les paquets sur la table.  

 

- Pourquoi ne pas avoir invité des camarades de classe ?  

- Les parents ont peur de cet endroit…  

- Ceux sont des imbéciles…  

- Oui… Je sais… Sourit-elle.  

- C’est pas grave papa, les amis de maman et papa, sont mes amis !  

- J’n’espère pas !  

- Salut !! S’extasia Amélie et Marie.  

- Taties, papa m’a apporté plein de cadeau !!  

- Oui, on voit ça !! Sourit Amélie.  

 

* * * * *  

 

- Tu veux manger quoi pour le diner Ryô ?  

- Je peux avoir tout ce que je veux ??? Dit-il perversement.  

- Oui, enfin, tout ce qui se mange ! Dit-elle sachant où son partenaire voulait en venir  

 

Il rit tel un enfant pris la main dans le sac.  

 

- Tu es un vrai gamin parfois !!! Ah ???  

 

Ryô se saisit de la main de Kaori et l’attira dans ses bras.  

 

- Mais, j’ai faim de toi… Dit-il éteignant toute lumière.  

- Ryô…  

 

Le nettoyeur captura dans un élan de fougue les lèvres de son amante. Non seulement ça, mais Ryô fit tout avec passion, à peine un baiser, il enleva le haut de sa partenaire, lui mordant le cou, puis défit son soutien-gorge, avalant ses deux seins comme la première fois. A peine rassasié, qu’il descendit lécher son bas de ventre et ôta le jeans de Kaori.  

 

- Ryô…  

 

Son amant était dans un autre univers. Ces gestes étaient vifs mais distant, elle avait l’impression que ces baisers étaient les derniers, ses caresses demeuraient précisent mais fuyantes.  

 

- Ryô… Attends… Nous sommes dans le salon…  

 

Le nettoyeur n’en n’écoutait rien, hypnotisé par sa peur de la perdre, « Elle est connue dans le métier », cette phrase le hantait depuis qu’elle avait atteint sa raison.  

 

- « Non, non !! »  

- Ryô…  

- Tais-toi !!  

 

Ryô l’attira au sol et se positionna au dessus d’elle. La jeune femme avait mal au dos, le parquet était aussi dur que du béton. Elle pouvait appeler au secours des millions de fois son partenaire, il ne répondrait pas, elle le savait. Combien elle connaissait ce regard, Ryô était encore partit quelque part où seul lui connaissait le chemin et si on essayait de si approcher, il veillait bien à dissiper les pistes pour le retrouver.  

 

Ryô se déshabilla un long moment après avoir torturé Kaori de baisers, de morsures, de griffures, de lécher sa peau, de la sucer et l’heure de concrétiser cette appartenance était venue.  

 

Sans prévenir, il pénétra en Kaori, sans excuse, sans mot doux, sans regard, juste pour qu’elle soit à lui, juste à lui. Ô ciel, que sa poitrine lui faisait mal, sa tête vagabondait dans des scènes plus qu’horrible, suppliant cette ombre vengeresse de s’éloigner de son ange.  

 

Comment faire ? Comment faire pour que cette femme soit en sécurité ? Comment garde t’on l’être aimé jusqu’au bout de sa vie avec soit ? Il en crèverait si elle devait disparaitre de sa vie !  

 

Doute, peur, égoïsme, crainte, faiblesse, toutes ces sensations coulaient dans son sang.  

 

- Kaori… Murmurait ce dernier suavement.  

- Ryô…  

 

Le nettoyeur ne cessa de prononçait son prénom chaleureusement, il ne devait même pas sans rendre compte et Kaori se laissa guider par cet instant érotique.  

 

Atteignant enfin la jouissance, il sortit de son anatomie et prit contre lui sa partenaire, essoufflée, fatiguée et curieuse. Ryô avait fait l’amour d’une façon plutôt, quotidienne. Il n’avait pas sentit particulièrement de passion dans ce rapport, ni de magie, il s’était vulgairement soulagé.  

 

- « Pourquoi, j’ai fait ça ? »  

 

Cette relation ressemblait à toutes les précédentes, ces nuits où l’objectif était d’oublier Kaori, de ne plus penser à un quelconque droit au bonheur, de se familiariser avec le basique de sa vie.  

 

- Ryô…  

- Oui !  

- Non, rien…  

 

Ryô se releva et porta comme une princesse Kaori dans sa chambre. Il la déposa sur le lit, il mit sur elle le drap ainsi que la couette et prit place à ces côtés. Il passa sa main dans les cheveux acajou de son amante, elle était divine, il avait chaque jour du mal à admettre qu’il partageait enfin sa vie avec elle, qu’il s’était laissé aller à ses sentiments en ayant que pour seul obstination, celle de la conquérir. La pression de ses sentiments avait implosé.  

 

La jeune femme s’était tournée vers lui, elle avait passé son bras sous sa tête afin de s’appuyer et le plus beau, c’est qu’elle lui souriait, sûrement par plaisir de sentir la main de Ryô caresser sa joue puis son bras.  

 

Il sourit à son tour, cette femme pourrait-elle un jour lui en vouloir pour une raison particulière ? Il se pencha sur elle et déposa un délicat baiser sur ses lèvres.  

 

- Ryô… Je sais que tu n’es pas un grand bavard mais… Tu peux tout me dire… Quel que soit l’objet de ton tourment, je peux l’entendre…  

- Je sais…  

 

Le jeune homme prit Kaori dans ses bras et restèrent un long moment l’un contre l’autre, savourant cet instant d’intimité, ils humaient le parfum de l’autre, souriant à cette divine drogue. Ils s’enlaçaient, s’embrassaient, se regardaient, s’admiraient, essayant de deviner les pensées de l’autre.  

 

- Au fait Ryô, ton portable a sonné tout à l’heure…  

- C’était quoi ?  

- Je n’ai pas regardé…  

- Menteuse !  

- Quoi ??? Dit-elle se relevant sous les rires de Ryô.  

- On ne s’est jamais, parfois qu’une miss mokori m’aurait envoyé un rendez-vous ????  

 

Cent milles tonnes tombèrent sur la tête de Ryô.  

 

- C’était un message de Kenji disant « J’espère que tu n’as pas oublié »…  

- Oublié ? Oublié quoi ?  

- Tête en l’air !  

 

Ryô réfléchit, il se répéta en boucle dans sa tête « Oublié, oublié ? » quand Kaori vit Ryô tourner au blanc, il était pâle, aussi blanc qu’un linge… Elle le vit se lever précipitamment, il courait partout pour retrouver ses vêtements, on aurait dit qu’il fuyait l’enfer.  

 

- Ryô, ça va ?  

- Kenji, Kenji va me faire la peau !!!!!  

 

Ryô sortit en trombe de la chambre, laissant une Kaori questionneuse, quand elle le vit revenir, il l’embrassa et lui glissa un furtif, « Je reviens !!! ». Kaori pouffa de rire, son amant était impossible parfois. Elle se leva du lit, anxieuse puis heureuse, son cœur battait la chamade, elle ne réalisait pas encore que Ryô et elle avait une relation. Elle rougit de plus belle, quand elle se remémorait leurs instants passés ensemble, cela l’intimidait fortement.  

 

Une fois mise en pyjama, elle descendit dans la cuisine afin de faire un bon diner copieux, car elle était certaine de retrouver son homme mourant de faim en rentrant.  

 

* * * * * *  

 

- « Linda… »  

- Monsieur…  

- « Non !!! Linda, Linda !!!! »  

- Monsieur…  

- Linda !!!!  

 

Serge cria ce nom et agrippa les deux bras d’Hélène.  

 

- Monsieur, tout vas bien ? Vous vous êtes endormi… Vous n’arrêtez pas de gigoter…  

- Oui ? Pardon…  

- Vous devriez rentrer vous reposer…  

- Oui…  

- A demain… Bonne nuit…  

- Hélène ! Attends !!  

- Oui ?  

- Tiens…  

 

Serge lui tendit une enveloppe.  

 

- Qu’est-ce que c’est ?  

- Un petit supplément pour ce mois ci !  

- Non, non, je ne peux pas accepter !  

- Si... J’y tiens… Tu pourras, te faire plaisir…  

- Je ne sais pas quoi dire… Rougit-elle émue.  

- Ne dis rien, je le fais avec plaisir…  

- Merci énormément… Serge…  

 

Ce doux nom émouvant prononcé des lèvres d’Hélène le combla de bonheur. Quand aurait-il la chance de…  

 

- « Non, ne pense pas à ça… »  

- A demain, bonne soirée…  

- Merci, toi aussi…  

 

Serge ne quitta pas des yeux sa protégé, cela faisait plusieurs soirs de suite qu’il ne pouvait la raccompagner chez elle. De toute façon s’était inutile maintenant, un autre homme veillait sur elle, du moins, il espérait.  

 

Hélène resta plantée devant le lampadaire habituelle, elle avait complètement omis de demander à Kenji si elle venait chez lui ce soir, il ne lui avait rien dit en partant ce matin non plus. Elle mourait d’envie de le voir, même si ce dernier devait faire la fête avec son fils et ses amis. La tristesse s’empara de son cœur quand elle entendit des pas très lourd courir vers elle.  

 

- Hélène !!!!!  

- Oui ???  

 

La jeune femme recula de quelque pas, qui était cet homme essoufflé, tout en sueur, l’air perturbé et apeuré.  

 

- Je… Vous… Ryô reprit son souffle.  

 

Le nettoyeur se redressa et Hélène le reconnut sans savoir vraiment où elle l’avait vu.  

 

- Tenez…  

- Je… Je vous connais ?  

- Je suis un ami de Kenji… On s’est vu brièvement il y a quelque temps !  

- Oui…  

- Il m’a demandé de te remettre ça cet après-midi et j’ai complètement oublié, désolé !  

- Ce n’est rien…  

 

Hélène lui sourit aimablement et prit le paquet dans ses mains, qu’elle ouvrit.  

 

- Un téléphone ?  

- C’est pour qu’il puisse te joindre plus facilement j’imagine… Sourit-il.  

- Hum…  

 

Hélène rougit de plus belle, Kenji lui offrait un cadeau ? Et pas n’importe lequel, un moyen de rester en contact en permanence. Cette pensée la fit pleurer de bonheur. Ryô se trouvait très gêné.  

 

- Mais, mais, pourquoi tu pleures ?  

- Désolée… Je suis ridicule, ce n’est qu’un téléphone… Dit-elle essuyant ses larmes.  

- Non, ce n’est pas ridicule…  

 

Cette scène lui rappelait le jour ou, lui aussi, il avait offert un mobile à Kaori, afin qu’ils puissent rester en contact en permanence. La jeune femme avait fait sa tête de femme surprise et distante, tout à fait sa partenaire quand elle était intimidée, mais en partant, il avait vu la jeune femme serrer précieusement cette objet dans ses mains.  

 

- Il y a déjà un message…  

- Ah oui ?  

 

La jeune fille regardait la fonctionnalité du mobile et trouva les messages.  

 

- « Je t’attends à la maison… »  

 

Hélène rougit de nouveau.  

 

- Tu devrais rentrer, il se fait tard, tu veux que je te raccompagne ?  

- Non, non, je ne veux pas vous déranger, ça va aller, ne vous en faites pas… Sourit-elle.  

- Bien !  

 

Ryô fit un petit bout de chemin avec elle. Hélène était silencieuse, cet ami était impressionnant, mais il avait l’air énormément plus gentil que les amis de Kenji qui vivaient avec lui.  

 

- Monsieur, vous…  

- Ryô ! Tu peux m’appeler Ryô… Sourit-il.  

- Oui… Vous connaissez bien Kenji ?  

- Oui, c’est l’un de mes plus chers amis…  

- Ah ? Vous connaissez tout de lui dans ce cas ?  

- Oui, je crois…  

- Est-ce que, est-ce que Kenji a… Hum ? Était-il marié ou fiancé ?  

- Pourquoi cette question ?  

- Hum… Il cauchemardait cette nuit, il suppliait un homme de laisser une femme tranquille… Alors, je me demandais…  

 

Ryô stoppa ces pas. Kenji n’avait pas eu tellement tord dans ses propos, Hélène paraissait docile, sans défense, trop sensible et même faible, mais elle avait une perspicacité à tout rompre. Elle était réellement mystérieuse. Cependant, Ryô ne pouvait lui dire la vérité.  

 

- Hum… Comment dire…  

- Ne vous en faites pas, j’ai compris… C’est pour ça qu’il est distant et très renfermé sur lui, il a perdu la seule femme qui comptait le plus pour lui… Dit-elle déversant des larmes.  

- Oui…  

- Le genre de femme, qu’on ne remplace pas…  

- Je pense…  

 

Ils se quittèrent au coin d’une rue.  

 

- Ryô !!!  

- Oui ?  

- Merci, de vous êtes déplacé… Rougit-elle.  

- C’était un plaisir… Sourit-il.  

 

La jeune femme observa cette imposante silhouette s’éloigner.  

 

* * * * * *  

 

Chez Déborah, la fête continuait encore, Marie et Amélie faisaient les folles afin d’amuser la galerie. Les trois amis de Kenji étaient complètement souls et riaient bêtement aux bêtises de leurs deux amies. La jeune mère, quant à elle, veillait sur son fils, encore debout à cette heure-ci et ne cessait de regardait Kenji. Il scrutait par la fenêtre, elle aurait donné n’importe quoi pour savoir à quoi il pensait, sûrement pas à elle et encore moins à « eux ».  

 

Pourtant, elle serait le rendre heureux, ils avaient déjà un fils fantastique ensemble, elle avait été hypnotisée par le charisme de cet homme à leur première rencontre, elle l’avait dragué, lui se laissant complètement aller, elle était tombé amoureuse de lui au premier baiser, aimant sa fierté glaciale, c’était sans aucun doute son meilleur atout. Depuis combien de temps n’avaient-ils pas fait l’amour ? Cette fille, si elle n’était pas rentrée dans sa vie, ils seraient sûrement, pas en couple, mais elle aurait au moins la satisfaction de pouvoir être à lui, même quelques nuits. Elle haïssait Hélène plus que tout au monde, elle était le mur à casser pour construire sa vie de famille et elle utiliserait tous les moyens pour la briser.  

 

- Qu’est-ce que tu regardes avec tant de passion dehors ?  

- …  

- Tu attends l’une de tes amantes ?  

- …  

- Dis-moi, quand auras-tu une nuit de libre pour qu’on puisse au moins s’envoyer en l’air…  

- …  

- J’ai horreur quand tu fais ça ! Réponds-moi !  

- …  

- Il est tard, elle en met du temps pour rentrer… Elle s’est peut-être fait draguer en chemin, ou pire, elle s’est fait embarquer par un autre homme…  

 

Kenji ne répondit pas aux attaques de son amie, elle n’attendait que ça et lui était bien trop concentré à vaincre son inquiétude. Encore quelque chose qu’il détestait chez lui, l’inquiétude, il aurait pu en crever.  

 

Quand il sentit une présence dehors. C’était Hélène, que faisait-elle plantée là, sans bouger. Il se leva agacé et rejoignit cette dernière.  

 

- Je peux savoir ce que tu fous !!  

- Je…  

- Ils ne vont pas te bouffer !!  

- Oui…  

- C’est quoi ça ?  

- Des… Des cadeaux pour Quentin…  

- Rentre !!!  

 

Le jeune homme avança, il pénétra dans la maison et se grilla une cigarette. Hélène le suivait de près, son cœur battait la chamade, elle allait croiser les regards perçant et menaçant de six personnes qui la méprisaient. Elle n’avait aucune envie d’aller dans cette maison, elle avait un mauvais pressentiment.  

 

Les deux jeunes gens rentrèrent, un silence ce fut à l’entré d’Hélène. Tout le monde la regardait, elle était terriblement gênée, quand chacun reprit ses activités prenant l’initiative de complètement l’ignorer. Tous, excepté Déborah qui mourrait d’envie de commencer sa belle vengeance.  

 

- Tu veux boire quelque chose ? Demanda celle-ci sournoisement.  

- Hum…  

 

Hélène était très surprise d’une telle proposition.  

 

- Oui…  

- Tu veux quoi ? De la bière, de la vodka, du champagne…  

- Hum… En fait, je, je ne bois pas d’alcool…  

 

La jeune femme rit l’air moqueur.  

 

- Oh, tu bois encore du lait à ton âge…  

- …  

- Désolée, mon fils a bu tout le jus d’orange…  

- …  

- Ce sont des cadeaux pour mon fils ? Demanda-t-elle à nouveau avec le même air prétentieux.  

- Oui…  

- Allez lui donner, il ne va pas vous manger, ce n’est qu’un enfant…  

 

Hélène s’avançait vers Quentin, timidement, quand elle sentit une main prendre son paquet. Kenji se saisit de ce dernier et s’agenouilla près de son fils.  

 

- Quentin !  

- Oui papa !  

- Tu as encore des cadeaux !!  

- Ouais !! Youpi !!!  

 

Hélène sourit, Quentin avait l’air ravi d’avoir encore des présents.  

 

- Tu remercieras Hélène… Demanda le père.  

- Pourquoi ???  

- Parce qu’ils sont d’eux…  

 

Le petit garçon grimaça et jeta le sac loin devant lui.  

 

- J’n’en veux pas !!!  

- Quentin ! Râla le jeune homme.  

- Je ne veux pas de ces cadeaux !!  

- Je peux savoir pourquoi ?  

- Parce que !!  

- Ne sois pas capricieux !!  

- Laisse… Kenji… Prononça son amante, tout bas, la voix pesante de sanglot  

- Quentin…  

- Non, c’est à cause d’elle que papa n’aime plus maman et moi !!! Je la déteste !!  

 

Tout le monde rit, sans vraiment savoir pourquoi, il était juste heureux que cette pimbêche soit humiliée devant Kenji. Mais que trouvait leur ami à cette fille ?  

 

Hélène partit en courant de la maison et se réfugia en larmes chez Kenji. Une fois de plus rabaissée devant l’homme qu’elle aimé, son cœur était brisé, pourquoi vouloir lui faire du mal ? Qu’avait-elle fait, pourquoi s’acharner sur elle, faisait-elle quelque chose de mal ? Se comportait-elle de façon inappropriée ?  

 

Dans la maison, Déborah écrasa le sac de jouet avec ses talons, elle était soulagée de faire ça. Kenji commençait à durement s’énerver, il acceptait sans difficulté que Déborah et les autres haïssent son amante, mais de là à monter la tête de son fils, il n’avait que quatre ans.  

 

Le jeune homme s’en alla, il ne valait mieux pas qu’il reste, la sécurité mentale de Déborah en dépendait, les mots qu’il avait envie de lui cracher au visage ne méritaient aucune gloire.  

 

- Kenji…  

- Déborah… Retentit la voix de Marie. Laisse-le, ça vaut mieux… Dit-elle sérieusement.  

 

Marie connaissait Kenji par cœur, elle n’avait aucune envie d’assister à un bain de « sang », verbalement.  

 

Le nettoyeur retrouva son amante allongée sur le lit, en train de pleurer évidemment.  

 

- Tu es contente de toi ! Tu as gaspillé ton argent pour rien !!  

- …  

 

Hélène cessa ses pleures.  

 

- Tu l’as trouvé où cet argent !! Dit-il agacé lui agrippant violement le bras.  

- C’est… C’est Serge qui m’a donné une prime…  

- J’espère pour toi que tu ne mens pas !!!  

- Non…  

- Pff… Idiote, tu aurais pu t’acheter des fringues, toi qui porte des choses horribles et il a fallut que tu te prennes pour une sainte !!  

- …  

 

Hélène eut le cœur déchiré, décidemment, sa relation avec Kenji n’était jamais stable. Une fois il était attentif et prévenant, d’autres jours, énervé et blessant. Elle s’avouait préférer le Kenji de ce matin, elle en avait démesurément besoin, mais sans savoir la véritable raison, ce soir, son amant lui en voulait.  

 

- Tu n’es vraiment qu’une idiote, tu n’as rien dans la tête !! Tu te laisses manipuler et tu crois n’importe quoi !! T’essayais quoi, d’être la deuxième mère de Quentin…  

- Non… Pleura cette dernière.  

- Arrête ça je t’ai dis !!! Arrête de pleurer, il n’y a que les faibles qui pleurent !! Tu n’as donc jamais rien à dire !!!  

- …  

 

Kenji souffla, il se déshabilla et se glissa dans son lit, tournant le dos à Hélène.  

 

- Je ne suis pas ton gardien, putain, mais tu me fais honte !!!  

 

Hélène tourna également le dos à Kenji, elle se fondit dans la couette et pleura très fort en silence. Combien les mots de son bien-aimé lui faisaient mal, pourquoi lui parler ainsi tout d’un coup, ce matin, il paraissait si… Doux…  

 

Elle ne cessait de pleurer, plus d’une heure que des larmes roulaient sur son visage. Kenji l’entendait malgré qu’il était perdu dans sa tête, il essayait de retrouver le chemin, mais en vint. Il se demandait bien d’où lui venaient soudainement ces sautes d’humeurs, il reconnaissait y être allé un peu fort avec son amante. Il râla et se retourna dans le lit et se glissa derrière le corps frêle de son amante.  

 

- Ryô t’a donné le portable ?  

- Oui… Dit-elle essuyant ses larmes.  

- Bien… Tu peux l’utiliser pour me joindre, quoi qu’il se passe, compris !!  

- Oui…  

 

Kenji déposa un baiser dans la nuque de son amante.  

 

- Pardon Kenji…  

- …  

- Pardon, de ne pas, de ne pas, être… De ne pas être elle…  

 

Kenji ne comprit pas le sens de cette phrase, de qui parlait-elle ? « Ne pas être comme elle ? », de qui diable faisait-elle allusion ? Il espérait qu’elle ne faisait pas référence à ses trois tigresses, car c’était loin son attention.  

 

Le jeune homme s’endormit, épuisé par sa journée, son amante le suivit de peux, comme bercée par les battements de cils de son amant.  

 

* * * * * *  

 

Durant la nuit, un avion privé survolait la muraille de Chine. Un homme, passager, maître de ce lieu, ne put s’empêcher d’admirer ce fabuleux spectacle. La lune éclairait à merveille cette fierté nationale. Il fut coupé dans son admiration par le bruit agressant de son téléphone portable.  

 

- J’écoute ?  

- Monsieur, la situation avance, mais pas dans le bon sens…  

- Dites-moi ?!  

 

 

 


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