Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: cityxyz

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 38 capitoli

Pubblicato: 08-06-11

Ultimo aggiornamento: 02-09-17

 

Commenti: 79 reviews

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RomanceAction

 

Riassunto: /!\ AU 29/02/2020 chapitre 1, 2, 3, 4, 5 et 6 réécrit /!\ La vie apporte parfois des événements qui poussent les individus à agir en conséquence... C'est la mystérieuse et douloureuse expérience à laquelle va faire face le nettoyeur ainsi que ses fidèles camarades d'armes... Entre amour et raison, ils vont devoirs arriver à dompter leurs sentiments...

 

Disclaimer: Les personnages de "XYZ : De vous à moi..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Amour Ultime

 

Capitolo 21 :: Chapitre 21

Pubblicato: 30-10-12 - Ultimo aggiornamento: 30-10-12

Commenti: Contente de revoir le site, merci à l'admin !!!!

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38


 

Chapitre 21 : « C’est par l’esprit qu’on s’amuse, c’est par le cœur qu’on ne s’ennuie pas ». Rivarol  

 

Dimanche. Premier jour de Juin.  

Un jour que Kazue et Mick sont mari et femme. Ce matin tôt, il prépare leur valise, afin de s’envoler pour Miami, où de longs jours ensoleillés et sablés les attendent. Ils sont plus qu’impatient et malgré qu’ils n’ont pas beaucoup dormi cette nuit ; ils se rattraperont dans l’avion ; ils sont levés aux aurores, déjeunant tranquillement, se hâtant de remplir leurs têtes de souvenir multiple. Ils gambadent dans leur appartement, espérant ne rien oublier d’essentiel, passeport, carte d’identité, argent, réservation d’hôtel et appareil photo, le reste, même les vêtements, se trouveront bien là-bas…  

Dimanche. Premier jour de Juin.  

Un mois que Ryô et Kaori vivent leur relation secrète, aucun faux pas ; excepté peut-être pour Kazue ; aucun fait paraitre, c’est la décision de Ryô, il veut vivre son amour unique en solitaire, mais surtout, ces peurs de mettre en danger Kaori étant un couple « d’amoureux » n’ont guère changés de chemin. Ils sont bien là, ces ombres terrifiantes qui n’ont pas de forme, pas de visage, prêtent à faire un faux pas afin d’atteindre le nettoyeur. De plus, l’une d’elle a osé l’inévitable, s’en prendre à la femme de sa vie, espérer d’elle des informations douteuses, espérer d’elle sa vie contre les mots, « c’est une mort bien facile ». Une excuse de plus pour la garder rien que pour lui.  

Dimanche. Premier jour de Juin.  

 

Un mois que Kenji s’est laissé aller à des futilités, passion, angoisse, jalousie, tant d’émotions ingérables, indéfinissables, insurmontables, une vie que Kenji n’arrive plus à équilibrer… Et pourtant, cette jeune fille encore endormie contre lui, dans ses bras ; il n’y a que dans ces moments que son visage est serein et épanoui ; écarté de tous regards, il peut laisser aller sa tendresse, il caresse souvent son bras, sa joue, l’élan émotionnel fait qu’il sert davantage contre lui ce petit être fragile. « C’est répugnant… ». Le naturel revient trop vite au galop, vite écœuré de la tendresse dont il est capable, il se refuse à être noyé dans les profondeurs du bonheur. Il cesse donc tous gestes affectifs, il se lève et prépare le petit-déjeuner… « Un mois que ça dure, je suis épuisé ! ».  

 

* * * * * *  

 

Kaori et Ryô sont confortablement installés sur le canapé. Kaori assis dans l’angle a délicatement ses jambes étendu sur celle de Ryô, assis à côté. Ils sont tous deux plongés dans leur magasine.  

 

- Ryô… Prononce tendrement Kaori.  

- Oui…  

- Je voudrais que tu t’absentes un moment en fin de soirée…  

- Pourquoi, ton amant est revenu !  

- Oui et lui annoncer que je suis enfin avec toi va être très pénible !  

- Je suis mort de rire !  

 

Kaori vole un baiser à son amant.  

 

- Ne pose pas de question est absente toi deux petites heures !  

- Je veux savoir pourquoi ?  

- Ryô !  

- Il est hors de question que je te laisse seule en plus !  

- Je ne risque rien ici…  

- Maintenant que cette Sylvana sait notre adresse et autre information sur nous, il est hors de question que tu restes seule !  

- Ca ne te gênais pas avant de partir toute la nuit et de me laisser seule ici !  

 

Parfois, il n’y a pas de réponse aux questions, pourquoi Kaori a déballé cette douloureuse vérité, aucune idée, pourquoi aujourd’hui, elle ne le sera jamais, il fallait que ça sorte, c’est tout.  

 

- Je me doutais bien que les reproches allaient arriver !  

- Ryô ne joue pas au plus malin !  

- Quoi, allez n’ai pas honte, déballe les reproches que j’ai accumulé depuis cinq ans !  

 

Ryô était d’une humeur que Kaori ne lui connaissait pas, pourquoi questionner sa partenaire sur les erreurs que son amant avait faite durant ces dernières années, « Je n’aurais pas assez d’une vie ! » s’agace t’elle.  

 

- Ryô, arrête c’est ridicule, pourquoi on s’énerve ?  

- Je ne sais pas…  

 

Les jours précédents ont été difficiles, la mission a complètement échouée, l’agression de Kaori laisserait des traces non visible à jamais et aussi le bonheur de Kazue et Mick était, « envieux », deux être scellant leur amour par l’union, ils savent que ce jour n’existerait jamais pour eux, même avec toutes les volontés du monde. Il y a des jours où la vie s’amuse vraiment.  

 

Dans ses pensées, Kaori reçoit soudainement le plus chaud des baisers. Elle sert fortement le cou de l’homme qui l’embrasse, c’est fou comme elle l’aime, elle donnerait tout pour lui, sa vie, son âme, ses ailes pour voler loin, son cœur ne passe pas un jour sans courir auprès et après cet homme, rien ne changerait les sentiments intenses qu’elle éprouve pour lui, il lui semble que dès le premier jour de leur rencontre son cœur était prisonnier au sien, elle l’étoufferait d’amour, tous ces jours passées à ses côtés sans jamais les regretter, « oui ! », même les jours les plus douloureux restent des souvenirs d’amour…  

 

Il l’embrasse langoureusement, cette sensation est divine, elle hait, toutes ses femmes sauvage ayant offert leur charme, leur corps et leur lèvre à l’homme qu’elle aime. Il a goûté à toutes les saveurs sans elle…  

 

- Ryô…  

 

Le jeune homme est partit aux pays des confiseries, c’est toujours pour cette raison qu’il s’est refusé de même l’effleurer, il devient fou et s’incline aux pieds des anges lorsqu’il frôle la peau de cette femme. Il veut partir au ciel numéro sept…  

 

- Ryô, tu pourrais attendre ce soir…  

- Non, je te veux maintenant…  

- Tu es impatient…  

- …  

- Dommage, moi qui avait une idée fantasque pour toi…  

- Ah oui ??!!!  

- Oui, mais pour ça, il faut que tu t’absentes !! S’écrit-elle, relevant son corps.  

- D’accord…  

 

Il cède boudeur, mais ce demande aussi ce que lui a préparé Kaori. Il prend son air lubrique, cet air pervers qui fait fuir toutes les femmes, qui rend méfiant au premier abord…  

 

* * * * * *  

 

- Hello !  

- Tiens, salut Mickael ! Tu es en retard ! Râle Serge  

- Désolé… J’étais occupé avec ma femme ! Dit-il charmeur  

- Je vois… Ne s’attendant pas à ce genre de réponse  

- Où est Hélène ?  

- Elle est dehors pourquoi ?  

- Que fait-elle dehors toute seule ? Je vais aller la voire !  

- Non, laisse là tranquille !!! Criait Serge, méfiant de cet homme aux allures un peu pervers  

- Ok !  

 

Hélène était dehors, elle scrutait le coin de la chaise depuis une heure… Elle essayait d’avaler les remarques blessantes des « sangsues » de Kenji, mais surtout lui et ses humeurs changeantes… Parfois, il paraissait doux, gentil, attentif, faible, mais ces nuits précédaient les jours de vérités, un homme froid et sans attache, elle avait l’impression d’être avec deux Kenji… Pourtant, aujourd’hui, un mois qu’ils étaient « ensemble » ? Est-ce le bon mot, elle ne savait pas, elle se savait amoureuse comme jamais de Kenji, mais lui ? Jamais sans doute, il ne dévoilerait LE sentiment qu’il ressent pour elle, pitié ? Fantasme ? Amour ? « Amour, jamais » ?! Résignation.  

 

Pourtant, une envie folle de fêter ce jour, lui rongeait de l’intérieur, c’était cliché les anniversaires de rencontre, mais cet homme était son seul repère, son seul point d’attache… Elle mourait d’envie de le surprendre, d’être dans une tenue jolie, qu’il soit fier…  

 

- Hélène ? Intervient Serge  

- Oui !  

- Tu as l’air songeuse depuis quelque temps, est-ce que tout vas bien ?  

- Oui… Merci…  

 

- Il est curieux lui aussi ! Dit Mickael  

- Chut, ils vont nous entendre ! Lui répond Stéphane.  

 

- C’est un jour spécial aujourd’hui ?  

- Hum… Elle rougit  

- Tu peux partir plus tôt si tu veux…  

- Hum…  

- Non ?  

- Hum, oui, merci, c’est gentil…  

- Bien… Préviens-le avant qu’il ne se décide à faire autre chose !  

- Oui…  

 

Serge s’en va sur ces derniers mots.  

 

- Vous êtes des gamins !  

 

Répondit-il aux deux curieux. Stéphane suit Serge honteux, mais Mickael perçoit encore de la tristesse au fond des yeux de la petite, alors, il rejoint cette petite femme.  

 

- Bonsoir !  

- Bonsoir Mickael !  

- Tu as l’air triste, que se passe-t-il ?  

- Oh… Rien…  

- Dis-moi tout ma belle, un chagrin amoureux ?  

- Non, pas vraiment…  

- C’est un jour spécial aujourd’hui pour vous deux ? C’est ça ?  

- Oui…  

- Tu devrais partir le rejoindre…  

- Kenji, n’est pas… Il se fiche de ce jour, d’ailleurs, je ne suis même pas sûr qu’il sache que ça fait un mois aujourd’hui…  

- Moi, je suis persuadé du contraire ! Les hommes sont très fier question sentiment !  

- …  

- Tu devrais rentrer, te faire belle et lui préparer un bon diner, tu mets quelques bougies, tu tamises la lumière et ensuite… Ensuite, c’est toi qui vois !  

- …  

- Quoi, ce n’est pas une bonne idée ?  

- Je ne crois pas que Kenji aimerait ça…  

- Bien sûr que si… Il sera ravi, même s’il ne le dit pas…  

- Je ne sais pas cuisiner, c’est toujours lui qui fait à manger…  

- Il te fait toujours le diner ?  

- Oui… Rougit-elle  

 

Mickael sourit, cet homme a l’air plus attentif qu’il ne le fait paraitre…  

 

- Je n’ai pas de bougies, et j’ai encore moins des vêtements présentables…  

- Ah, je vais donc faire appel à mes dons de magicien…  

- …  

- Finis ton service et avant de partir viens me voir ! Ok ? Et appel Kenji !  

- Oui…  

 

Hélène part se remettre au travail. Elle se demande ce que Mickael entend par cette confession, en tout cas, « il est gentil ».  

 

- Et, tiens toi quand tu parles à Hélène, c’est qu’une enfant, je te rappelle ! Râle Stéphane  

- Hélène est une adolescente bien seule, qui mérite qu’on s’occupe d’elle ! Elle a seize ans, elle devient une femme, elle n’est pas stupide !  

- Je n’ai pas dis ça !  

- Elle a besoin de quelqu’un qui s’occupe d’elle, il faut être concret avec elle, ce n’est pas un vase en porcelaine !  

- Mick…  

- Elle a besoin de soutiens !! Dit-il sérieux.  

- C’est quoi ton problème ?  

- Je n’ai aucun problème ! Mais rester bêtement assis à regarder une personne que j’apprécie triste, sans bouger, moi je ne sais pas faire !  

 

Il s’éloigne de ce trouble et part exécuter sa tâche.  

 

* * * * *  

 

Assis à une terrasse de café, Kenji est tranquillement posé, il déguste un café, accompagné d’une cigarette, ce moment est « agréable ».  

 

- Salut, beau gosse…  

 

Etrangement, cette salutation lui arrive mal dans les oreilles… « La voix est très masculine »…  

 

- Tu es con Saeba !  

- Kenji, assis tranquillement à une terrasse de café !  

- La ferme…  

- Qu’est-ce que tu fais là tout seul, à réfléchir !  

- Et toi ? Ta femme t’a gentiment dégagée !  

- Oui, elle me prépare une délicieuse surprise !!! Dit-il perversement  

- Sympas…  

- Tu devrais être avec elle toi aussi aujourd’hui…  

- …  

- Quoi, ce n’était pas le même jour que moi ?  

- Être mièvre ne te va pas !  

- Être exaspéré de tout ne te fera pas survivre !  

- …  

- Bonsoir messieurs… Dirent deux jeunes femmes.  

- Bonsoir… Dit simplement Ryô  

- On peut se joindre à vous ?  

- Bien sûr… Soufflait Kenji  

 

Les deux jeunes femmes prirent places sur l’agacement de Ryô, Kenji avait sortit son masque de séducteur, il craignait le pire, ces deux femmes étaient vulgaires en plus, le genre de femme qui ne cherchent qu’une seule chose… ! Malheureusement, elles sont beaucoup trop nombreuses à Tokyo, surtout dans le quartier de Shinjuku.  

 

- Vous attendez quelqu’un ? Demande l’une des deux jeunes femmes.  

- Non… Répond Kenji.  

- Dans ce cas, on peut se présenter, Aly et mon amie Loa…  

 

Aly était une femme pulpeuse, blonde, de grands yeux bleus, un corps fin, elle était vêtue d’un simple minishort en jeans et d’un haut laissant apparaitre ses épaules, où se dessinait un tatouage, deux vulgaires piercings se positionnaient sur sa peau, langue et une petite boule en dessous de la lèvre supérieure. Loa était typé méditerranéenne, une de ces correspondantes Européennes qui vient dans un pays étranger pour s’amuser.  

 

- Kenji…  

- Enchantée Kenji… Répondit d’un air charmé Aly  

- Et toi ? C’est quoi ton nom chéri… Demandait Loa  

- Ryô…  

- Ryô, tu es sublime… Se précipitait Loa  

- Merci !  

- Ton air sérieux te rend vraiment séduisant… Ca te dirait qu’on aille s’amuser tous les deux… Proposait déjà Loa  

 

Ryô eu un rictus.  

 

- Désolé, mais je suis plutôt du genre fidèle…  

- Oh… C’est juste pour cette nuit… Ta meuf n’en sera rien jurée, c’est juste du sexe…  

 

Ryô n’en revenait pas, les femmes devenaient de plus en plus dévergondées. Il aimait les femmes, mais charmante et chic, pas les femmes vulgaires qui se proposaient aux hommes en à peine cinq minutes.  

 

- …  

- Alors chéri ?  

- Non… Je ne suis pas de ce bord…  

 

Kenji rit sournoisement.  

 

- Qu’est-ce qui ne faut pas entendre, toi dire ça !  

- Je suis sûr que tu n’es pas l’homme d’une seule femme… Souffle Loa  

 

Ryô n’entendit pas la réflexion de Loa, trop occupé à lancer un regard sévère à Kenji.  

 

- Quoi, ne me regarde pas comme ça, il y a peu de temps, tu aurais sauté sur l’occasion non ? Depuis combien de temps tu ne t’es pas amusé !  

- …  

- Et toi Kenji, personne ne t’attend au moins ? Demande Aly  

 

Le hasard jouant souvent avec les nerfs des Hommes, le téléphone de Kenji sonnait. « Hélène ». Trois sonneries passèrent sans que le nettoyeur ne décroche.  

 

- Non, personne…  

 

Ryô en a vraiment assez de cette tête à claque, il ne savait pas ce qui le retenait de lui mettre un crochet du droit. Il se lève, ne voulant assister au massacre de Kenji, il prend congé.  

 

- Vous partez déjà ?  

- …  

 

Ryô part, sans un mot, ni regard, mais Kenji perçoit son énervement. Un bip le sort de ses songes, un message. « Je rentre bientôt, je t’attends… ».  

 

- Un appel intéressant chéri…  

- Non !  

 

Il ferme son mobile et le range dans sa poche.  

 

- Alors chéri, ça te dirais d’aller t’amuser avec nous ?  

- Evidemment…  

- On pourrait aller danser et ensuite te faire voyager dans notre suite…  

- C’est parfait…  

- Ok ! Allons-y !  

 

* * * * *  

 

- Tiens !  

 

Mickael donnait un sac à Hélène tout sourire.  

 

- Qu’est-ce que sait ?  

- Un sac magique, dedans il y a un repas chaud pour deux, des bougies et de l’argent pour t’acheter de quoi le faire baver !!!  

- Quoi ? Rougit-elle. Non… Je, je ne peux pas…  

- Mais si, mais si… Makes me happy ! Go my beautiful, short back your lover !  

- Hum…  

- Allez, allez !  

- Merci !  

- File !!!  

 

Mickael poussait Hélène vers la sortie.  

 

- Bonne soirée chérie !!  

- Tu vas te tenir tranquille !! Râlait Stéphane.  

- Quoi, je ne fais rien de mal ?  

- Ton comportement est un peu ambigu !  

- Et vous vous êtes trop protecteur ! Hélène est comme une petite sœur ! Sourit-il fièrement.  

- …  

 

* * *  

 

La jeune femme se hâtait de rentrer chez Kenji. Mais, avant, il fallait qu’elle achète un vêtement coquet… La jeune fille entrait dans un magasin, elle regardait les rayons sans trop savoir quoi acheter. Elle était intimidée, c’était la première fois qu’elle mettait les pieds dans un magasin. Les filles et les vendeuses la dévisageaient fortement, « son look est horrible » chuchotaient certaines, « tu l’as vu, non mais c’est quoi ça ? » soufflaient d’autres. Sa sensibilité en prenait un coup et elle n’allait pas tarder à craquer.  

 

- N’écoute pas toutes ses pestes qui portent un pot de peinture sur le visage et crient quand elles s’épilent !  

 

Hélène se retournait pour affronter sa sauveuse ? Danno ?  

 

- Danno ?  

- Ca va chérie ? Tu cherches une tenue pour plaire à mon Kenji ?  

- Hum… Oui…  

- Je peux t’aider si tu veux, je sais exactement ce qu’il aime !  

- Hum… Oui…  

- Ne soit pas timide avec moi, tu vas être la plus sexy chérie !  

 

Hélène était touchée par les paroles de ce jeune homme, c’est bien la première et seule connaissance de Kenji qui l’appréciait, ça lui redonnait un peu confiance.  

 

- Je sais qu’il aime les choses simple, mais qui donnent envie de glisser les mains partout ! Dit-il de son air habituel coquin  

- Hum ?  

 

Hélène était aussi rouge que le soleil couchant.  

 

- Tu es trop mignonne, je comprends pourquoi Kenji craque, tu es séduisante quand tu rougis…  

- Oh… Merci… Dit-elle émue  

- Quoi, il a dû te le dire cent fois non ?  

- Non…  

- Tu n’as jamais eu un compliment de sa part ?  

- Non… Aucun…  

- C’est vrai, Kenji n’est pas n’importe quel mec, il n’est pas très expressif !  

- …  

- On va le dévergonder alors ! Ne t’en fais pas je vais te rendre sexy ma biche !  

- Se… Sexy ? Rougit cette dernière  

- Oui ! Dit-il d’un clin d’œil  

 

Hélène était assise dans le magasin, Dan tournait en rond dans toute la boutique, la jeune fille n’avait pas besoin d’essayer cent vêtements, Dan savait exactement ce qu’il voulait et surtout il serait sur le bout des doigts ce qui plairait à son ami.  

 

- J’ai trouvé ! Alors, jupe noir plissée, top décolleté avec dos nu et petit talons rehaussant et affinant davantage ta taille de guêpe chérie ! Kenji n’aime pas non plus le superficiel, alors juste un peu de maquillage et tu seras la plus belle bibiche !  

 

- Hum…  

- Allez, allez, bouge tes jolies fesses et essaye moi ça chaton !  

- Oui, oui, d’accord…  

 

Hélène partit dans la cabine gênée, elle n’oserait jamais porter ça devant Kenji, elle était pétrifiée de peur d’avance.  

 

- Chérie, ne perd pas ton temps à douter et essaye !  

- Oui, oui !  

 

Hélène enfilait la jupe, « elle est drôlement courte ! », elle enfile le haut, « oh, la, la, il est trop provoquant », elle monte les chaussures « j’ai l’air d’une… ».  

 

- Diva ! Terminait Dan  

- …  

- Tu es sublime chérie, à croquer, tu vas être un succulent dessert…  

- Tu crois ? Qu’il va aimer ?  

- Oui, pourquoi ?  

- …  

 

Dan était affaiblit par la peine de cette jeune fille, le jeune homme connaissait le caractère froid de Kenji, son air détaché, sa haine d’éprouver des sentiments, il ne devait pas être tendre avec elle, il se rappellerait toujours de ce matin, où elle était partit en pleure, tout ça pour une date d’anniversaire… Et pourtant…  

 

- Tu sais, Kenji, est tout simplement très malheureux…  

- Pardon ?  

- Il n’est pas toujours tendre, mais il cache une profonde peine en lui et je crois qu’il ne sait pas comment gérer sa vie…  

- …  

- Il a toujours été très patient avec moi, il m’a sortit d’une situation vraiment délicate, c’est un homme généreux, mais il pense aussi que cette facette de lui peut le nuire…  

- Je… Je sais… Il est souvent froid et lunatique, mais je sais aussi qu’il est gentil… Je ne l’aime pas pour, sa beauté ou autre chose, c’est, c’est parce qu’il sait combler le vide, de ma vie…  

 

Dan était impressionné de tant de solitude que dégageait cette jeune fille, « elle est touchante… ».  

 

- Salut chéri !  

- Salut Saya…  

- Que fais tu la chéri ? Demande-t-elle mâchant vulgairement son chewing-gum  

- Je faisais des emplettes !  

- Oh… Mais c’est la miss moche !  

- …  

- Saya !  

- Tu es venue enfin t’embellir pour sauter Kenji !  

- …  

- Sérieux, oublie ce mec, il n’est pas pour toi ! Il se fout de ta gueule, c’est un mec qui sort en boite, qui s’éclate et qui couche avec les femmes les plus canon et j’avoue que ce Kenji m’excite…  

- …  

- Rêves pas chérie, il ne sera jamais amoureux, il préfère profiter de la vie et tu l’étouffe !  

- …  

- Alors dégage chérie… Souffle-t-elle à son oreille  

 

Saya s’éloigne un rire fière.  

 

Hélène est désemparée, cette jeune femme n’a pas tord, ils sont tous deux à des années lumières d’avoir des points communs ou de se ressembler. Des larmes roulent sur ses joues, quelle place occupe-t-elle dans la vie de Kenji ?  

 

Ne pouvant la laisser ainsi, Dan entoure de ses bras le corps tremblant d’Hélène.  

 

- N’écoute pas cette garce, toi et moi savons que Kenji a un bon fond, s’il te garde près de lui, c’est qu’il a une bonne raison chérie…  

- …  

- Crois-moi, je connais Kenji bien mieux que n’importe qui et sûrement beaucoup plus que toutes ses sangsues…  

- …  

- D’accord… ?  

- Oui…  

- Ne pleures pas, elle ne mérite pas ses larmes, tu es belle ainsi et Kenji va fondre !  

- …  

- Hélène ?  

- Oui ?  

- Tu peux compter sur moi tu sais, si tu es triste ou que tu veux des conseils pour dompter le caractère de chacal de cet homme, tu viens quand tu veux… Nous somme amis ! Ok ?  

- Oui… Merci…  

- Allez go !  

 

Dan laisse Hélène se changer, il chope sa main et rentre avec elle chez Kenji, impatient de faire d’elle une déesse. Elle se vêtit des vêtements coquet qu’elle vient d’acquérir, Dan la maquille légèrement et brosse ses doux cheveux.  

 

- Chérie tu es à croquer !  

- Merci… Rougit-elle  

 

Dan aidait Hélène à mettre la table, le repas sentait divinement bon et les bougies entourant ce dernier séduisait l’évènement.  

 

- Je file, je vais retrouver Anthony !  

- Anthony ?  

- Oui, nous ne sommes pas officiellement ensemble, mais ça ne saurait tarder ! Dit-il l’air coquin  

- Je suis heureuse pour toi…  

- N’oublie pas de tout me raconter chérie !  

- Dan ? Tu, tu crois vraiment que Kenji va aimer…  

- Oui ! J’en suis même sûr !  

- Merci pour ton aide…  

- Je t’en prie ! A plus !  

 

Hélène se sent bien ce soir, ce jeune homme lui redonne confiance, sa nouvelle amitié l’épanouie quelque peu. Cependant, ce qui la rendrait plus heureuse serait que son amant réponde au téléphone. Elle prend place à table et attend patiemment que son bien-aimé veuille rentrer.  

 

* * * * *  

 

Ryô est impatient d’ouvrir la porte menant au paradis… Qu’a bien pu préparer son amante pour lui faire plaisir ? Tenant derrière son dos sa surprise, ses pensées s’égarèrent, « Une tenue sexy, un costume d’infirmière, non, non, d’hôtesse de l’air, non !! Idiot, le mieux serait une panoplie de la tenue la plus coquine du monde ! » Fantasmait-il ricanant tout seul de son air pervers.  

 

Sa fierté était déjà debout compte tenu des images « cochonnes » que priait le nettoyeur. Il prit la poignée de la porte entre sa main droite et abaissait celle-ci impatient. La porte grinçait son service et Ryô fut éblouit de la sérénité que dégageait son salon.  

 

La lumière était éteinte, seul des bougies illuminaient la pièce, la table n’était plus une commodité pour diner, c’était un convive. Une nappe blanche hâtait le visiteur à prendre place, deux bougeoirs noir habillaient cette dernière, les assiettes entourées de nombreux couverts ouvraient l’appétit, des verres montés sur pieds soulaient l’événement et les plats fumant leurs cuissons exquises hypnotisaient l’estomac.  

 

- Bonsoir… Glissait-elle timide  

- Bonsoir…  

 

Kaori se présentait devant lui, sa bien-aimée avait une tenue assez banale, un pantalon de soie noir et un gilet blanc, « elle est en pyjama ? » boudait-il dans son esprit. Elle volait un baiser à son amant, baiser qui fit enlever la ridicule pensée de cette homme capricieux lui-aussi.  

 

- Ca te plait ? Rougit-elle  

- Oui… Tiens…  

 

Un œillet blanc, la fleur préférée de cet ange, un signe « d’amour » lui avait-elle un jour confié, « il s’en est souvenu ».  

 

- Merci…  

- …  

- On passe à table ?  

- Oui…  

 

Kaori avait gâté son amant, certains de ses plats préférés étaient offerts au nettoyeur. Un champagne pétillant accompagnait ce repas convivial, ils se souriaient, discutaient, riaient, s’admiraient et surtout s’aimaient.  

 

Un mois qu’ils ne se quittaient plus, qu’ils partageaient chaque nuit ensemble, qu’ils satisfaisaient leurs appétits de l’autre, embrasser, câliner, protéger, savourer, rien que d’y penser « j’ai le cœur qui s’affole »…  

 

- Ryô… J’ai, j’ai une autre surprise pour toi…  

- Ah oui ? Tu me gâtes ? Dit-il d’un grand sourire bête  

- Hum… On va dans la chambre ?  

- Ah oui !!!! Dit-il les yeux en cœurs  

 

Kaori pouffait de rire, elle imaginait déjà la déception de sa tenue quand il était rentré, ça c’était vu comme le nez au milieu de la figure, « enfant gâté ». Ryô s’assit sur le bord du lit impatient de savoir ce que portait sa favorite. Elle rougissait plus que jamais, gênée de se présenter dans une telle tenue devant son amant.  

 

Elle enlève soigneusement son gilet qui laisse apercevoir directement sa poitrine divinement gourmande. Un corset noir, entouré de ruban rose, décore ses seins bénis par le nettoyeur, il est éblouie de temps de beauté, il arrive au pays des confiseries. Puis, elle laisse glisser contre ses jambes fuselées le pantalon de soie. Un porte jarretelle, noir, un ensemble coquin créer pour faire fondre comme la glace au soleil ses hommes coquins et curieux de toutes sucreries.  

 

Il se lève de désir et se saisie des hanches de cette friandises qu’il va prendre plaisir à déguster. L’atmosphère régnant dans la chambre est purement charnelle, ils se dévorent des yeux sans hontes, ni timidités, ils se connaissent par cœur. Kaori n’avait qu’une envie, faire craquer son homme, plaire en tout point à « Ryô Saeba », des années qu’elle veut obtenir ce regard désireux, ce regard séduisant qu’a un homme lorsqu’il désire la femme « aimée », mais lui pensant sauvagement, « elle va y passer ».  

 

Il saisit ses lèvres, un gout cassis piquant, c’est doux et sucré. Il entoure de ses bras ce réglisse fin, sa peau est fraiche, prête à être déguster. Sa langue fait des vagues avec la sienne, c’est acidulé, sa pique la bouche et le ventre et ça emporte un frisson d’excitation. Il ne peut faire autrement qu’allonger cette sirène sur son lit et la manger entièrement.  

 

Ses lèvres commence le voyage chatouilleux, son cou est rouge de baiser, sa poitrine marqué par des dents passionnées, son ventre emprunté par des mains entreprenantes, ses antres cuisses humectées par le désire de son partenaire, les cuisses sont claqués tendrement par les jarretelles déjà abandonnées, les bas tagués de motifs sexy sont ôtés avec délicatesse, une peau de pêche apparait derrière ce fil hématite.  

 

Il repart en compagnie du visage de son ange, il ne sait pourquoi, mais en cet instant, les trois mots redoutés lui pique la gorge, décidément être heureux « c’est grand », impressionnant, incontrôlable, il comprend la difficulté de son ami à y plonger.  

 

Il goûte ses lèvres pures, l’embrasser est le plus savoureux des péchés. Puis ses lèvres poursuivent un autre chemin, celui de la gourmandise la plus désiré. Le corps de Kaori se cambre à ce contact, c’est exquis… Elle a honte, il prend toujours l’initiative des préliminaire, elle n’a pas eu encore la chance ; « ignoble pudeur » ; de rendre ce plaisir à son homme.  

 

La dégustation est à son comble, le nettoyeur peut enfin faire sienne sa bien-aimée. « Mais quel corps, quelle tendresse, quel charme, elle est désirable à en faire tomber les anges ».  

Un ballet, une cadence folle, vive, rempli d’émotion, de saveur, de plaisir intense, le temps s’arrête, la terre ne tourne plus, le soleil s’est éteint, la lune perd de sa valeur, cet instant de fusion est magique, une vrai force de la nature.  

 

Le sentiment divin qu’on nomme fanatiquement « orgasme » est atteint dans l’amour la plus suprême. Chaque personne croisant ce couple, peut ressentir leur amour souverain… Ils s’aiment d’amour encore trop peu atteint, celui qui prend toute la place partout où il se pose…  

 

* * * * *  

 

Kenji est loin de cette atmosphère « unique », il danse dans une boite de nuit à la mode, il est entouré de ces deux filles, elles prennent du plaisir à se trémousser autour de lui, elles frottent leur corps contre le sien, elles le chauffent, caresse son corps musclé et bien fait. Elles sont fières, toutes les filles bavent sur cet homme au charisme démesuré, dansant à merveille, touchant le corps de ces deux femmes avec érotisme.  

 

Aly n’en peut plus, elle veut le mettre dans son lit, il danse si bien, ces gestes luxurieux donnent envies de beaucoup plus, dans la limite, elle ne voudrait même pas le partager avec Loa, par ailleurs, elle lance un regard méprisable à son amie, « laisse le moi ! ». La jeune fille n’est guère contente, mais s’éloigne du couple.  

 

- Alors chéri, on va passer aux choses sérieuses dans ma suite… Glisse t’elle dans son oreille  

- Ce n’est pas trop tôt…  

- Mmh… Impatient… ?  

- Toujours !  

- Alors, ne perdons plus de temps…  

 

La jeune femme prend la main de Kenji et le guide hors de cette boite. L’hôtel n’est point loin, juste histoire de traverser la rue. Dans l’ascenseur menant au dixième étage, Aly capture intensément les lèvres de Kenji. Le jeune homme ayant horreur d’être le dominé, plaque avec force la jeune femme contre la porte de l’ascenseur. Excitée, Aly passe ses deux jambes autour des hanches du jeune homme qu’il saisie sans difficulté. La porte s’ouvre, les deux jeunes gens se séparent, mais pour guère plus de temps, dans le couloir menant à sa suite, Aly embrasse de nouveau Kenji, « il embrasse trop bien », envahit, elle enlève deux boutons de sa chemise et s’égare à faire un suçon sur le pectoraux de Kenji, elle ne peut attendre plus longtemps. Ils s’avancent tous deux vers la suite, s’embrassant, se caressant, Aly cherche désespérément la clef.  

 

- Merde, c’est Loa qui avait la clef !  

- …  

- On peut aller chez toi chéri ?  

- Oui…  

- Allons-y !  

 

Les deux jeunes gens prennent le taxi. Aly est « hot », elle ne peut décidemment attendre d’arriver dans un endroit « privée » pour sauter sur le nettoyeur, elle ne cesse de lécher son cou, de caresser sensuellement sa fierté, fierté qui d’ailleurs est loin de ses espérances.  

 

- Tu es fatigué chéri ?  

- Non, pourquoi ?  

- Ta fierté n’est pas très en forme… On est timide d’être dans un lieu public…  

 

Il était vrai que le chauffeur de taxi n’en menait pas large « ils sont vulgaires ! ».  

 

- C’est sûrement ça…  

 

Arrivée, Kenji tomba sur ses amis.  

 

- Mignonne ta poupée ! Sifflait l’un des garçons  

- Salut ? Dit avec plus de sarcasmes Amélie  

- Salut… C’est ta collection de minette chéri ?  

- On n’est pas sa collection pot de peinture !  

- Ma pauvre chérie, tu ne m’arrives pas à la cheville, tu devrais être au lit à l’heure qu’il est !  

- Non, mais pour qui tu te prends pétasse !  

 

Amélie se lève méchante, mais stoppée par Déborah.  

 

- Mais, c’est une tigresse… Rugit Aly  

 

Embêté par le bruit, Danno sort de chez lui, curieux de savoir qui crie ainsi. Il s’approche du groupe et est au bord de la crise cardiaque.  

 

- Kenji, qu’est-ce que… Qu’est-ce que tu fous là… ?  

- Comment ça qu’est-ce que je fous là ?  

- Chéri, on va continuer là où on s’est arrêté… Dit-elle afin de rendre jalouse cette petite garce  

- Mais… Pourtant…  

 

Danno tourne la tête vers la maison de Kenji, il avait le souvenir d’une Hélène ayant préparé minutieusement une soirée passionnée pour son amant, mais surtout, Danno avait eu la curiosité d’envoyer un message à Hélène dans la soirée pour savoir comment se passait ce diner et : « Hum, bien, merci… ».  

 

Elle l’attendait, toujours…  

 

Danno aurait tué Kenji, d’ailleurs, exaspéré du comportement plus que grotesque de son ami, il s’approchait du nettoyeur, l’air féroce et infligeait, non pas une gifle, mais un coup de poing dans « la tronche de ce con !!! ».  

 

- Tu n’es vraiment qu’un pauvre type Kenji ! Vas-y rentre chez toi ! Rentre faire la plus belle connerie de ta vie !! J’espère que ce que tu trouveras en ouvrant cette porte te fera aussi mal qu’une balle dans le cœur !! Tu me dégoûte pauvre con !!  

 

Danno rentre chez lui, énervé, agacé, il a l’image désespérée d’Hélène dans sa tête, le repas doit être froid, les bougies éteintes et la jeune femme amoureuse, brisée.  

 

Kenji n’est plus capable de penser en cet instant. Mais, il comprend, il se souvient du message d’Hélène en début de soirée, elle est là, elle l’attend, jusque là, rien d’anormal pour le nettoyeur. Vexé et blessé dans sa fierté, il remballe Aly, la dégage. La jeune femme reste plantée là, elle regarde le jeune homme rentrer seul chez lui.  

 

- C’est quoi son problème… ?  

 

Kenji ouvre sa porte, étrangement son cœur fait milles bonds dans sa poitrine, il s’attendait à tout, sauf à ça. Hélène dormait sur la table, des larmes perlaient encore sur ses joues, quelques bougies illuminaient encore la pièce, un repas sentant encore bon, mais sûrement froid, était posé sur la table. Elle avait préparé une divine soirée. Oui, « divine », il remarquait tout de suite son maquillage défait, mais surtout sa tenue incroyablement sexy. Il ne savait si c’était les mots et le coup de poing de Danno qui lui firent cet effet, mais il sentait pour la seconde fois de sa vie son cœur se décrocher…  

 

- Dis-moi pauvre mec !! Débarque soudainement Aly, réveillant de son cri énervé Hélène.  

- Calme-toi débile ! Lui court après Saya et Amélie  

- Oh, mais chéri, fallait me le dire que tu devais garder ta petite sœur… Sourit malicieusement Aly  

 

Saya et Amélie rirent.  

 

- Non, mais tu as vu comment tu es sapée ! Commence Saya  

- La blague, le maquillage, ma pauvre, tu n’es pas douée !  

- Tu fais petite perverse comme ça ! A ton âge, si ce n’est pas honteux !  

- Attends, attends c’est qui cette fille ? Demande suspecte Aly  

 

Kenji est perdu dans le regard malheureux de son amante, la situation est pire que jamais, voilà le résultat de son jeu dangereux. Il lui faut du courage pour oser dire ces mots, mots qui au fond de lui, assume difficilement.  

 

- C’est ma petite-amie…  

 

Aly rit fortement, Amélie et Saya sont blasées de cette révélation, jamais entendu dans la bouche du nettoyeur, quant à Hélène, cette phrase lui donne tout le bonheur qu’elle aurait due accumuler ce soir…  

 

- Ta petite-amie, je ne trouve pas ça drôle chéri, tu as voulut faire l’amour avec moi tout à l’heure !  

- …  

- Et oui chérie, ton petit ami, m’a embrassé et tripoté !  

 

Hélène ne savait plus tellement où elle se trouvait, les mots de ces trois jeunes femmes l’atteignaient au plus profond d’elle-même, mais sa tristesse la paralysait, elle ne sait pas quoi faire, ni que dire et son amant aussi a l’air de patauger dans la semoule.  

 

- Vous foutez quoi les filles ? Apparait Déborah  

- On se marre un peu !! Répond Amélie  

- Pourquoi ?  

- Cassez-vous de chez moi ! Déballe soudain le jeune homme.  

- Quoi ?  

 

Kenji attrape Amélie et Saya et les jettent dehors et en fait de même avec Aly.  

 

- Pauvre mec !  

- Oui, je sais…  

 

Sur ces derniers mots, il ferme sa porte à clef et prie pour que ces furies ne reviennent plus. Il tourne son visage vers Hélène, elle est assise, pleure en silence. Kenji frappe sa porte, il ne sait pas quoi faire, ni quoi dire, l’image de sa petite amante l’attendant impatiemment, s’étant fait séduisante pour lui, pendant que « le minable » qu’il était, s’était puni d’une telle rencontre en s’imaginant éviter ce sentiment… « Non, impossible de dire ce mot encore »… Il doit se résigner, elle aurait besoin de tendresse ce soir…  

 

- Kenji… Pardon…  

- …  

- Je, je ne voulais pas t’embarrasser, je, je voulais te… Te faire, te faire, plaisir… Que, que tu n’es pas…  

 

Les mots d’Hélène reste dans sa gorge, Kenji s’approche d’elle, il en a assez entendu, quel est cet amour irréprochable qu’elle a pour lui, cette bêtise de toujours s’excuser alors que rien n’est de sa faute, cette bêtise de toujours tout lui pardonner…  

 

- Lève-toi…  

 

Hélène s’exécute, elle se lève, « elle est divine », le regard du nettoyeur est rempli de désir, dans cette tenue et le peu de maquillage qui lui reste, « elle est belle »…  

 

- Tu n’es pas sortit ainsi dans la rue ?  

- Non…  

- Arrête de pleurer…  

- …  

 

Kenji ne sait pas comment se sortir de cette situation. Ce n’était qu’un baiser, ce n’était qu’un jeu de séduction, il ne serait pas allé jusqu’au bout, sa fierté aurait été la maîtresse des événements. Il essuie ces larmes rageuses et capture les lèvres de son amante. Il ne sait pas quoi faire d’autre, il n’arrive pas à lui dire les mots qui consoleraient son cœur. Il sert contre lui sa petite amante, elle a surement besoin de sentir son corps contre elle, sa chaleur, son réconfort. Ce baiser l’apaise et profite de cette sensation pour garder son élan de tendresse.  

 

- Tu as faim ? Demande-t-il  

- Oui…  

- Je vais faire réchauffer le repas…  

- Oui…  

 

Ils dinent tous les deux, mais dans le plus grand des silences, Kenji ne sait quoi dire, mais durant ce long silence qu’est le repas, il se promet étrangement une chose, « je ne le ferais plus »… Est-ce cette sensation de tromperie et de trahison qui lui fait tant mal dans la poitrine, il a embrassé et désiré une autre fille qu’elle, et pourtant…  

 

Il met sa demeure dans le noire, sa petite amante assise honteuse sur le lit, ne sait pas quoi penser de son amant, Kenji séduit, embrasse et veut concrétiser avec d’autres femmes. N’oses t’il pas la quitter ? Elle ne veut pas être un fardeau pour lui, elle veut son bonheur, elle l’aime, mal, mais elle l’aime… Kenji est dans tous ses gestes, dans tous ses mots, dans toutes ses pensées, elle ferait tout pour lui, même les choses les plus absurdes…  

 

Kenji se met à genoux, à hauteur de sa petite amante. Il se demande à quoi elle pense, elle doit probablement douter de lui, douter de ses attentions envers elle, « bordel mais quel manque de respect tu as mec ! ».  

 

- Je… Je ne veux pas t’importuner…  

- « Que dit-elle encore ? »  

- Si, si tu en as assez de moi… Je peux comprendre…  

- « Arrête ! »  

- Je, je te rends, ta liberté, si tu le souhaite…  

 

Liberté, liberté, ce mot sonne comme une révélation dans sa tête, il pourrait être à nouveau seul, profiter de ses ébats torrides, être lui-même, être ce qu’il est réellement… « Alors, pourquoi mon putain de cœur ne suit pas !! ».  

 

Il se saisit de la main de son amante et tombe sur lui au sol. Il se met sur elle et l’embrasse fougueusement. Il veut se rattraper, il veut la conquérir, il veut la faire sienne, pourquoi était-elle la seule désormais, à le faire succomber, « non », sentiment d’appartenance…  

 

Il l’embrasse avec passion, il prend plaisir à passer sa main sous sa jupe, l’autre caresse le haut de son corps, ces vêtements « elle les porte divinement », elle a su deviner ce qu’il aimait, « ce qui me rend fou »… Il relève ce corps frêle, « au diable les nausées, ce moment est trop bon à savourer », il ôte son haut et la rallonge au sol, elle grimace, « pourquoi ? ».  

 

- Qu’as-tu ?  

- J’ai mal au dos… Sur le sol…  

- Mmh…  

 

Kenji se saisit de la couette, des oreillers et du drap qu’il dépose sur le parquet et installe confortablement son amante.  

 

- Merci…  

 

Il l’embrasse, enlève sa jupe, non arrache sa jupe, Ô ciel que le désire est bon à savourer. Son corps parfait ne cessera jamais de l’étonner, ces compliments lui feraient tellement du bien, elle serait heureuse et confiante, mais ces mots sont imprononçables, « je suis égoïste… ». Il continue de caresser son corps avec attention, sa peau est douce, elle sent délicatement le pamplemousse, « c’est sucré »…  

 

Ne pouvant plus tenir, sa fierté poussant avec impatience son pantalon, il se relève sensuellement, ses yeux sont perçant, séduisant, le cœur d’Hélène ne cesserait jamais de battre pour lui. Il regarde cette jeune fille avec sensualité, il aime s’estimer, il se trouve doué, la preuve, « elle rougit… ». Il est enfin nu, à cette image, la jeune fille détourne toujours le regard, son torse n’est pas gênant, mais le bas est plus intimidant…  

 

Il rejoint doucement sa petite amante, une main soutien son corps, pendant que l’autre se tente à se poser sur la joue de sa bien-aimée, il veut qu’elle pose ses yeux dans les siens, à ce contact, elle rougit, encore davantage, il s’approche un peu plus d’elle, son souffle chaud descend sur ses lèvres, elle sourit presque, « elle a l’air si bien », quand le regard de son amante tombe vers le bas, « une marque rouge… ? ». Kenji remarque son regard dirigé ailleurs, il pointe ses yeux au niveau des siens et voit le suçon.  

 

Elle veut le toucher, ses larmes déjà tombées, mais il stoppe sa main au passage. Il la regarde honteux, il ne peut se justifier. Alors, il pose son bras derrière la tête de la jeune fille, défait son soutien-gorge et dessine sur son sein, la même marque. Secrètement, il ne sait pas pourquoi une telle intention, une façon d’être sûrement encore davantage liés… ?  

 

La jeune fille se cambre, il ne résiste pas à sa cambrure parfaite, sa taille de guêpe, mielleuse, il passe son bras sous ce pont et ôte le dernier tissu… Il voyage avec les préliminaires et une fois son amante prête, il sait qu’il peut la « posséder ». Il rentre en elle, elle agrippe la couette, mord sa lèvre supérieur et ferme les yeux…  

L’instant est magique, unique, « comme à chaque fois », faire ça sur le sol de la maison est curieusement romantique. Cependant, les anges déchus ne supportent jamais trop longtemps ce moment… Amélie, Aly et Saya, réunis dans la même haine du jeune homme, cogne à la porte et s’abaisse à parler irrespectueusement de son amante.  

 

« Non », ce moment est bien trop savoureux, il se sent bien, il est vide de toute rage, il est lassé de la voir pleurer, son cœur n’est pas fait de pierre, « non, ne pleure pas ! ». Dans un élan de « solidarité » ; d’amour hurles les poètes ; il attrape son amante et l’assis sur lui. Elle est plus qu’intimidé, elle n’a jamais était aussi proche de Kenji, elle est en phase avec lui, ils sont unis, cet instant est « Ultime ». Il sait, il sait qu’il succombe, il sait qu’il s’empêche d’avancer, il sait qu’il se force à désespéré, qu’il a eu froid toutes ses années, qu’il a encore du mal à respirer quand il pense à « ELLE », que cette cicatrice à la lèvre lui rappelle à jamais ce jour, mais avec Hélène, ces moments sont étouffés…  

 

Il sait qu’il tombe amoureux…  

 

Ce ressentiment changerait pour toujours ses sentiments et il se décide à murmurer avant de l’embrasser…  

 

- Reste avec moi…  

 

Il capture ses lèvres comme jamais, ces trois mots peuvent dire mille choses, mais le remède était telle qu’Hélène n’entend plus rien autour d’elle, elle pleure de joie pour la première fois, Kenji ne veut être sans elle, « c’est tout ce que je veux… », pense t’elle comblée. Heureuse, elle sert tendrement le cou de Kenji, de cette façon, elle montre sa passion pour lui, il n’en succombe que plus et termine son chemin vers l’orgasme ainsi…  

 

Les jeunes femmes lassées d’aucunes réponses partent enfin. Atteignant la grâce du ciel, il pose sa petite amante au sol et l’embrasse doucement. Hélène est gâtée de tendresse ; alors, même si Kenji cherche à se faire pardonner ; elle prend, elle prend tout de cet homme bohème.  

 

Il s’allume une cigarette, son amante se repose à ses côtés, il regarde ce petit être près de lui. « Un mois… ». Il se penche, espérant mieux l’observer ainsi, elle s’est endormi, elle a l’air apaisée, elle respire doucement, son visage est plus lumineux qu’à leur première rencontre, cependant, il ne l’a jamais encore entendu rire, ni vu réellement sourire et pourtant, elle ne cesse de lui clamer, en silence, son « amour ».  

 

Il tourne le dos à sa petite amante, il craque, s’il continue de l’observer ainsi…  

 

 

 


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