Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: cityxyz

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 38 capitoli

Pubblicato: 08-06-11

Ultimo aggiornamento: 02-09-17

 

Commenti: 79 reviews

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RomanceAction

 

Riassunto: /!\ AU 29/02/2020 chapitre 1, 2, 3, 4, 5 et 6 réécrit /!\ La vie apporte parfois des événements qui poussent les individus à agir en conséquence... C'est la mystérieuse et douloureuse expérience à laquelle va faire face le nettoyeur ainsi que ses fidèles camarades d'armes... Entre amour et raison, ils vont devoirs arriver à dompter leurs sentiments...

 

Disclaimer: Les personnages de "XYZ : De vous à moi..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Amour Ultime

 

Capitolo 25 :: Chapitre 25

Pubblicato: 20-12-12 - Ultimo aggiornamento: 20-12-12

Commenti: Bonjour..... Veuillez excuser ce chapitre que je trouve quelque peu médiocre, je dois commencer à rentrer dans l'action, dans l'intrigue et ce n'est pas du tout mon point fort, je dirais même que je n'ai jamais touché à ce genre-là, contrairement à nore ami Patatra, je suis plutôt dans la romance (sourire).... Je sais que ce chapitre sera assez brouillon, quelque peu incompréhensible, j'ai eu du mal à faire cette alternative, je pense que le chapitre 26 que j'ai déjà écrit sera plus efficace.... Bon, bref ! Bonne lecture, et Joyeuses Fêtes de fin d'année à vous........

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38


 

Chapitre 25 : « Une rencontre n’est que le commencement d’une séparation » Proverbe Japonais.  

 

 

Kaori regardait ce ciel morbide, tout était gris, il pleuvait averse et l’orage effrayait le soleil. La jeune femme ne cessait de guetter l’entrée de leur résidence, elle attendait avec impatience que cette « fichue » mini rouge apparaisse.  

 

Elle avait ouvert les yeux, pensant y découvrir son amant, mais Ryô n’était présent, la place était vide ; les draps très froissés, « il n’a cessé de bouger cette nuit » ; elle s’était levée, pensant le trouver dans la salle d’eau ou la cuisine, mais rien, l’appartement était sombre et vide, « où a-t-il pu aller… ? ».  

 

Ryô était étrange depuis deux jours, il avait le regard vide, il se ruminait quelque chose, « mais quoi… ? ».  

 

Le cœur soulagé, elle aperçut enfin la voiture de Ryô. Elle attendit calmement que son partenaire rentre et à peine franchit la porte, elle partit se blottir dans ses bras.  

 

- Ryô…  

 

Le nettoyeur resserra son étreinte, sentir Kaori contre son corps lui fit le plus grand bien…  

 

- Ryô, tu es trempé… ! Tu vas attraper froid !  

- …  

- Ryô, qu’est-ce qu’il y a…  

- Kenji… Kenji et Marie, ont disparu…  

- Quoi… ?  

 

Il ne pouvait se résoudre à mentir à Kaori et annoncer à Hélène que Kenji était « soi-disant » décédé, on ne joue pas avec les sentiments, particulièrement concernant Kaori, ayant réellement subit la perte d’un être cher…  

 

- Oui… Je t’avais dit qu’ils étaient partis en mission et que nous n’avions plus de leur nouvelle…  

- Mais… ?  

- On ne sait pas s’ils sont… Mais, il y a très peu de chance pour que… Après, une explosion, on n’a pas retrouvé leur corps mais…  

- Non, Ryô, tu connais ton ami, je suis sûr que Marie et lui vont très bien… Il faut que vous les recherchiez c’est tout… !  

- Oui, des, des hommes sont sur l’affaire… Mais, même s’ils sont en vies, ils sont sûrement gravement blessés…  

- Ne t’en fais pas, ils sont solides, je suis sûre qu’ils vont bien et qu’ils reviendront !  

- Peut-être…  

- Ryô, va prendre une douche chaude, je te prépare un bon petit-déjeuner…  

- Merci…  

 

Kaori partit exécuter sa tâche dans la cuisine, Ryô suivit les conseils de sa partenaire et partit prendre une douche chaude, « relaxation »… Sentant la bonne odeur émanant de la cuisine, le nettoyeur se précipita dans le salon.  

 

- C’est prêt, tu n’as plus qu’à t’installer… Sourit-elle  

- Merci…  

 

Ryô vola un baiser à Kaori, que ferait-il sans elle… ? « Rien ». Le nettoyeur restait silencieux, était-il triste… ? « Non », Kaori le pressentait étrange, elle était certaine que Ryô appréciait Kenji autant qu’il avait estimé son frère et savoir son ami en danger et - peut-être à l’article de la mort - il ne reviendrait pas innocemment, pleurant sa peine sur son épaule, il serait déjà sur le terrain, cherchant jour et nuit son ami, retrouvant les fous qui auraient fais subir ça à Kenji et Marie, il ne dormirait pas tant que vengeance ne serait pas accompli…  

 

Kaori doutait de Ryô.  

 

- « Je le connais par cœur, quelque chose cloche en ce moment »…  

- Au fait, Kaori, j’ai remis City Hunter sur le circuit …  

- Comment ça… ?  

- Je t’avais avoué avoir stoppé notre activité, j’ai de nouveau fait circuler les rumeurs…  

- Pour quelle raison… ?  

- Pardon… ?  

- Je pensais que tu voulais arrêter notre activité pour te consacrer sur votre mission… ! Dit-elle le défiant du regard  

 

Ryô lisait de la colère dans les yeux de sa partenaire, il pouvait lire en elle comme dans un livre, « elle ne me croit pas le moins du monde »…  

 

- Cette nouvelle nous a tous bouleversé, rien ne sera repris tant que Kenji et Marie ne seront pas retrouvés… !  

- Oui, évidement… !  

- C’est mieux ainsi de toute façon…  

- Et Hélène… ?  

- Pardon… !  

- Je te rappelle que Marie est sa sœur et que Kenji était son fiancé, alors, que comptes-tu lui dires, à elle… !  

- Je ne sais pas, je ne la connais pas tant que ça, je pense que c’est mieux si pour l’instant elle ne sait rien… !  

- Ryô ça suffit !  

 

Kaori était fâchée, elle se leva, reflexe de grandeur et tapa du poing sur la table.  

 

- Ryô, tu sais parfaitement que je sais que tu mens, alors dis moi ce qu’il se passe !  

- Je viens de te l’expliquer… !  

- Ryô je t’en pris, tu serais déjà à des milliers de kilomètres si Kenji et Marie avaient vraiment disparus, tu serais en train de les chercher jour et nuit, sans t’arrêter ! Dis-moi ce qu’il se passe !  

- Kaori, arrête !  

- Que tu ne me dises pas la vérité c’est un fait, mais ose au moins m’avouer que tu es en train de me mentir !  

- Kaori, je ne te mens pas !  

- Alors quoi, tu vas rester, toi, ici, sans rien faire et reprendre ton activité de City Hunter comme si de rien n’était !  

- La vie continue Kaori tu le sais aussi bien que moi…  

 

Kaori et Ryô se défièrent du regard, non pas de haine ni de colère, mais de tristesse.  

 

- Tu sais ce qui m’atteint le plus, c’est que tu penses que je ne te connais pas assez pour savoir que tu es en train de me mentir… !  

- Kaori ça suffit ! Kenji et Marie étaient des professionnels, ils ont échoués et ont disparus ! Qu’est-ce que je peux à ça !  

- Stop ! C’est bon, j’ai compris ! De toute façon, ce n’est pas moi la plus affectée, mais si tu penses une seule seconde que Hélène va gober ton histoire de disparition… !  

- Je ne vois pas le rapport, tu connais Kenji maintenant, c’était un caprice, il jouait avec elle… !  

- Et alors… ? Ça n’empêche pas ses sentiments envers lui… Sache qu’une femme amoureuse est capable de bien de chose pour l’homme qu’elle aime…  

- Je sais…  

 

Évidement qu’il savait, il ne comptait plus tous les sacrifices que faisait chaque jour Kaori pour lui, les dangers, les risques, les obstacles, les rumeurs, elle encaissait tout, l’amour de Kaori était indestructible pour lui et il n’assumait pas toujours cet amour, du moins il apprenait à l’apprivoiser…  

 

 

- Kaori, fais moi plaisir, restons en là… Ce que je t’ai dis est la vérité, c’est comme ça…  

 

La jeune femme était déçue, mais elle savait aussi que Ryô était mal avec lui-même et pour qu’il insiste autant, c’était que la situation était vraiment lourde.  

 

- D’accord… Je te crois…  

- …  

 

* * * * *  

 

- Madame, pourquoi nous avoir appelé… ! Se questionne Mickaël  

- J’ai quelque chose d’important à vous annoncer…  

 

Ylia Shuba, chef du gang de Serge Dieter, ils se connaissaient bien, depuis longtemps. Ylia était une femme mince, ayant des traits de vieillesse bien formés, elle était belle, ses cheveux étaient coupés au carré, ils étaient gris foncé et blanc, sa beauté était fulgurante du haut de ses soixante trois ans… ? Ce qui était percutant chez cette femme, c’étaient ses deux yeux bleus intenses, profond et définissant sa grande bonté. Elle portait toujours son alliance, malgré le néant de cet amour, elle était toujours vêtue de robe, « il ne l’aimait qu’ainsi »…  

 

Ylia contait avec difficulté les nouvelles qu’elle venait d’apprendre, ces trois fidèles homme de mains ne pouvaient y croire !  

 

- Comment peut-il faire ça… ? Enfoiré ! S’écria Mickaël. Comment peut-on être aussi bête, sans pitié, pire sans sentiment !  

- Mickaël ! Râle Stéphane  

- Laisse Stéphane, ce n’est rien… Je comprends sa haine et crois moi j’en ai aussi pour lui…  

- Il sert ses propos personnel à ses propos professionnel et il ne pactise pas avec n’importe qui en plus ! Quel bâtard ! Déclare Mickaël se levant et frappant dans sa chaise !  

- Je ne comprends pas sa démarche, quel est l’intérêt… ? Demande Stéphane  

- La souffrance… La mort est un châtiment bien trop facile, la privation, le manque, la solitude, sont des actes pire que mourir… Répond Serge. C’est une vengeance…  

- Mais c’est ridicule ! Il ne s’en prend pas aux bonnes personnes, personne n’est responsable de ce qu’il s’est passé et surtout pas toi ! Hurle Stéphane furieux  

- Je me moque complètement de ma vie, ce n’est pas ce qui me préoccupe !  

- Serge… !  

- Ça suffit, que faisons-nous… ?  

- Je t’avoue être prise au dépourvue… Nous ne pouvons rien faire à ce stade là, nous infiltrer serait une énorme erreur, plusieurs personnes seraient éliminés sans raison, et les aider seraient beaucoup trop suspect… !  

- Alors quoi on attend ! Râle Mickaël  

- Pour l’instant nous n’avons guère le choix, le manque d’information est trop importante, il nous faut en savoir plus et… Une seule personne peut faire ça… !  

- C’est hors de question ! S’énerve Serge, se levant précipitamment  

- Serge nous n’avons pas le choix !  

- Non, je ne veux pas ! Il y a une bonne raison pour laquelle elle reste seule, c’est pour qu’il ne lui arrive rien !  

- Et que crois-tu qu’elle fera quand elle sera au courant ! Crois-tu qu’elle va rester sans rien faire ?  

- Bien sûr que oui, que pourrait-elle faire… ?  

- Mais tout Serge, tout… !  

- C’est encore une petite fille !  

- Son parcours dans la vie l’a suffisamment mûrie pour qu’elle le poursuive !  

- Comment pouvez-vous anticiper ça !  

- Il y a dix-huit ans, une jeune fille n’a pas hésité à tout claquer pour être avec l’homme qu’elle aimait ! Le protéger, le surveiller, le choyer ! Ça ne te rappelle rien !  

- Futilité… !  

- Comment… ?  

- L’amour n’amène rien de bien et le sacrifice encore moins…  

- Dans ce cas, tu aurais du partir à sa place… !  

- …  

 

Serge partit, anéanti.  

 

- Pourquoi lui avoir dis ça, vous êtes folle… ? S’énerve Stéphane  

- Serge ne respecte aucunement le sacrifice qu’elle a fait pour eux, c’est un déshonneur de penser que la personne qui vous aimez est morte pour rien, pour elle cela signifiait tout, cela signifiait donner sa vie pour qu’ils puissent vivre, vivre pour eux !  

- …  

- Partez s’il vous plait, je vous appelle quand j’ai du nouveau… !  

- Oui, Madame… Prononce Mickaël  

 

Les deux jeunes hommes prennent congés.  

 

- Je n’arrive pas à croire qu’Ylia lui ait dit ça… ! Râle Stéphane  

- Elle a amplement raison… S’arrête Mickaël  

- Quoi… ?  

- Écoute, je ne sais pas exactement ce qu’il s’est passé, mais je commence à comprendre et Serge ne vaut pas mieux que lui ! Ils sont tous les deux enfermés dans leurs enfers, sans vouloir goûter à la vie, à la vie qu’on leur a donnée, pire à la deuxième chance qu’on leur à offert ! C’est facile de tout laisser tomber, de croire que plus jamais rien n’aura de sens, de s’éloigner de ce qui vous fera toujours penser à « ça », ce qui s’est passé !  

- …  

- Vous êtes tous des lâches et vous me dégoûtez !  

 

Mickaël partit et laissa Stéphane et Serge ; écoutant discrètement ; sur ces mots plus que censés…  

 

Dans son bureau Ylia pleura tout son mal-être… Le passé remué des douleurs inlassablement pesantes, mais quand tout ceci allait-il cesser ?  

 

- « Comment, comment en sommes nous arrivés là… ».  

 

Quand le « pardon » allait-il être prononcé.  

 

* * * * * *  

 

Deux heures, ça faisait deux heures que Hélène était sous la pluie, assise en tailleur, peut-être reviendra t’il… ?  

 

- Je ne comprends pas… Pourquoi… ? Kenji…  

 

À peine pensait-elle à lui, à peine avait-elle le malheur de prononcer son prénom et un flot de larmes s’emparaient de la jeune fille… Elle voulait savoir, voulait comprendre, elle avait la désagréable impression de mourir petit à petit.  

 

- Kenji…  

 

Elle ouvrit les yeux et aperçut son collier planté dans la boue. Comme un choc, elle s’empara de son bijou vivement, elle l’essuya, pourquoi être partit et avoir laissé « ça »…  

 

- Un dé…  

 

 

Elle toucha du bout des doigts cet objet merveilleux, de l’or, des diamants, elle se moquait de ces futilités, elle voulait l’homme qu’elle aime. Elle enfila le bijou sale, entourant son cou et attrapa dans sa main cet objet…  

 

- Un dé…  

 

Pourquoi pas un cœur, prouvant son amour, pourquoi pas une lettre de son nom, dictant son appartenance, pourquoi un dé… ?  

 

Une chance… Il lui donnait une chance, du hasard, gagnant, perdant… ?  

 

- Kenji… Je veux te voir… Je suis seule sans toi… Sanglote cette dernière.  

 

* * * * * *  

 

Kenji découvrit sa nouvelle maison, c’était un pavillon somptueux, le style des années soixante le séduisait, c’était luxueux. Ses affaires étaient déjà là. Il posa son sac et déballa ses cartons, « de nouvelles affaires, encore… ».  

 

Il prit la photo se trouvant dans sa poche et admira cette femme, une beauté, divine, « aucune femme n’est plus belle »… Il se remémora sans honte son rire et ce malgré le mal qui l’a rongeait, elle souriait, tout le temps, pour lui, sans cesse, « ne t’inquiète pas mon amour, je vais bien… », disait-elle tendrement.  

 

Il ferma les yeux, ses souvenirs étaient douloureux, il tomba dans le vide, sans jamais s’arrêter. Ses yeux s’ouvrirent et comme un sentiment rassurant, ses yeux n’étaient plus ciblés sur cette photo, mais sur le bijou qu’il portait désormais autour du cou.  

 

Un collier en or blanc, un dé noir pendu… Une logique, le seul et premier lien qu’il laisse derrière lui : « Peut importe avec qui et où je serais, je suis avec toi… ».  

 

- Hélène…  

 

* * * * *  

 

Elle se redressa avec difficulté, des heures qu’elle était accroupie dans la boue, sous la pluie, ses jambes étaient faibles, son corps était lourd, sa peau était globuleuse, ses vêtements sales, « Kenji… ».  

 

Hélène retourna faiblement dans la demeure de son amant, elle ferma la porte et s’écroula sur le lit et s’endormit ainsi jusqu’au soir.  

 

Ce n’est qu’en début de soirée qu’elle se réveilla, son ventre criant famine l’avait sûrement réveillé. Elle ouvrit les yeux, péniblement, elle éternua, elle avait froid et chaud, « Kenji »…  

 

Elle prit le pendentif entre ses mains, pensant à son amant, « peut-être qu’il va revenir… ».  

 

- Oui, il va revenir…  

 

Elle se leva, partit prendre une douche, elle voulait être belle quand Kenji rentrera, elle se vêtit, enfila les vêtements chics qu’elle avait acheté avec Danno, elle laissa ses cheveux ondulés, « je crois qu’il aime bien comme ça ».  

 

Elle s’installa à table et patientait. Hélène attendait d’entendre des clefs se tourner dans la serrure, écouter des pas durs pénétrer dans cette demeure, voir son visage impartial se diriger vers elle, « il est toujours exaspéré », sourit-elle. Entendre sa voix rauque prononcer un vaste « bonsoir », défaisant sa veste, s’allumant une cigarette, il retirait ses chaussures et préparait leur diner.  

 

Ils ne parleront pas, encore une fois, converser n’était pas leur principale preuve d’amour, il se lèverait, l’ignorant encore un peu, « oui… ». Il ferait la vaisselle, soufflant de râle de voir son amante sans rien faire, « je suis trop timide ».  

 

- Kenji !! Crie-t-elle pour se soulager  

 

Elle courut en direction du lit, elle plongea sur ce meuble où leurs ébats étaient la seule traduction de leurs sentiments.  

 

Réaliser… ? Ô ciel que c’était impossible.  

 

* * * * * *  

 

Dix heures, Kenji n’avait toujours pas diné, il avait l’habitude d’attendre son amante pour se sustenter, mais son ventre commençait à le titiller, il fallait qu’il prenne des forces pour ce soir.  

 

Il se leva et s’obligea à préparer le diner. Sa tâche accompli, il se servit et constata que les quantités étaient pour deux personnes, mais « je suis tout seul »… Il sentait son corps se tendre, sa gorge se nouer, « encore cette putain envie de pleurer ».  

 

Il balança la casserole sur le mur. La rage.  

 

- Putain ! Bordel ! Fais chier !  

 

Il s’écroula sur le carrelage, il ramena ses jambes contre son torse, il entoura celle-ci de ses bras et posa sa tête sur ses genoux.  

 

Il ne pensait pas que ce serait si dur, si difficile d’être seul, « sans elle »… Elle n’avait rien pour elle au début, il s’était attaché à elle pour des raisons encore mystérieuses, puis, il avait comprit, comprit qu’il ne pouvait se passer d’elle, tous ses efforts pour elle, tous ses sacrifices pour libérer quelque sentiment d’affection, il se rendait compte qu’il faisait tout pour elle et en fonction d’elle, cette mission en été la plus douloureuse preuve, « il ne t’arrivera rien… ».  

 

Le repas fut une passade éprouvante, mais le pire était à venir, cette nuit… Il partit se doucher, il s’habilla de façon plutôt chic, un chino noir, un haut couleur crème échancré, faisant apparaitre sa musculature parfaite, et une veste de costume de même couleur que le pantalon.  

 

Dans la glace, il admirait ce pendentif, son bijou, son seul lien avec elle désormais.  

 

- « J’espère qu’elle le porte… ».  

 

En chemin, il se demandait comment avait réagit son amante face à sa disparition, est-ce que Ryô lui avait annoncé la nouvelle… ? Il espérait qu’elle ne fasse pas de conneries, « non, elle est plus forte qu’elle ne le fait paraitre ».  

 

- « Que fait-elle, où est-elle… ? ».  

 

Il se hâtait déjà d’avoir Ryô au téléphone demain, pour avoir de ses nouvelles.  

 

Il arriva au bar qu’Erika fréquentait en ce jour. Il rentra, l’endroit était très chic, quand il scruta les alentours, il se rendit vite compte que seul les personnes de hauts rangs pouvaient se permettre de rentrer, ici demander une coupe de champagne, c’était comme prendre une pizza dans un restaurant cinq étoiles.  

 

- Monsieur… Puis-je vous aider… !  

 

Kenji savait que l’endroit était surveillé, que des hommes de mains se trouvaient ici, leur aura suspicieuse était facilement détectable. Il montra sa carte de presse et l’homme le laissa rentrer sans plus de question.  

 

- Bonne soirée…  

- Merci…  

 

Il pénétra dans une grande salle, des billards, des pistes de poker étaient présents et enfin, le bar. Il prit place sur un tabouret quelconque.  

 

- Monsieur, que puis-je vous servir… ?  

- Un verre de Chambord s’il vous plait…  

- Bien…  

- Merci…  

 

Le bar était plutôt calme, les hommes avaient des allures chics, les dames étaient pulpeuses, elles ne portaient sûrement pas le nom des hommes qui les accompagnaient, mais avaient le titre suprême de maîtresse.  

 

Kenji se perdit dans ses pensées, quand les claquements de talons assurés d’une jeune femme absorbèrent son ouïe. Il tourna légèrement la tête et aperçut enfin sa proie.  

 

« Elle est grande, une taille svelte, mais des formes bien définies… D’ordinaire, cette femme a de longs cheveux ondulés, châtains, un châtain clair. Des yeux d’une beauté rares, deux billes posées en amende de couleur noisette clairs, presque couleur du soleil. Elle se vêtit toujours en tailleur - effectivement celui de ce soir l’illumine encore plus, un ensemble brillant de couleur argenté - elle porte sans cesse une broche - une fleur de lotus en diamant - sa démarche est assurée, elle aime être le centre de l’attention, elle est curieuse et perfide. ».  

 

- « Ichiba la connait par cœur on dirait ».  

 

Érika Wan Brake.  

 

La jeune femme descendait les marches avec légèreté, sobrement aidé par l’hôte d’accueil, son regard restait mesquin, malgré le léger sourire qu’elle dessinait. La dernière marche à peine atteinte, qu’elle était chaleureusement accueillit par deux hommes, « des connaissances ». Elle discutait avec eux, assez longtemps, ça devait être important pour ne pas prendre le temps de s’installer.  

 

Les deux hommes prirent congés, elle continua son chemin, elle fut interrompue par une femme, elle discutait, « sûrement pas chiffon ».  

 

Libérée, elle avait pour objectif d’acquérir enfin un siège et de déguster une boisson alcoolisée. Elle posa son regard sur Kenji, elle passa derrière lui et partit s’installer trois sièges plus loin.  

 

- Un verre de Clément s’il vous plait… !  

- Bien Madame Wan Brake… !  

- « Madame Wan Brake, elle est réellement connue ici… »  

- Merci… !  

 

 

Elle porta enfin ce verre hérissé à sa bouche, « j’ai horreur des femmes qui boivent ». Kenji scruta cette femme et étrangement, il avait beaucoup de difficulté à la cerner. Son sourire ne laissa pas paraitre que c’était une trafiquante d’armes, de drogues et de femmes. Sa beauté était telle qu’on l’imaginait vulgairement hôtesse de luxe et jamais portant une arme de sa délicate main droite.  

 

« Le pire ». Elle s’alluma proprement une cigarette, elle éjecta la fumée avec tendresse, elle regarda sa montre, observant l’heure, « elle attend quelqu’un… ? ».  

 

Soudainement son regard se tourna sur Kenji, elle sourit sobrement, elle avait l’air charmé. Ses yeux se détournèrent rapidement et avala de nouveau une gorgé de ce « rhum bleu glacé ». Sûrement le reflet de son âme.  

 

Kenji finissait son verre, il s’alluma à son tour une cigarette et son briquet se posa au côté d’un verre à nouveau plein.  

 

- De la part de Madame Wan Brake…  

 

Il tourna son regard sur elle, « elle m’attendait elle aussi ?». Elle souriait.  

 

- Merci… Prononce sobrement Kenji  

- Je vous en prie… Vous attendez quelqu’un… ?  

- Oui…  

- Une femme… ?  

- Oui…  

- Puis-je l’attendre en votre compagnie… ? Moi-même j’attends un invité…  

- Je vous en prie…  

 

Erika se leva et s’installa à côté de Kenji.  

 

- Je ne vous avez jamais vu ici… ?  

- Cette question est véreuse non… ?  

- « Vif, très vif ». Ce bar m’appartient, du moins j’en suis l’héritière… Vous-même vous savez la réputation de cet établissement, je tiens donc à savoir qui viens déverser son venin chez moi…  

- « Elle est subtile ». Mon convive m’a donné rendez-vous en ce lieu, c’est tout… ! Rien de quoi faire apparaitre votre regard sournois…  

- « Cet homme me plait ». Quel est votre profession… ?  

- Je déverse du venin sur des papiers…  

- « Brillant ». Vous êtes journaliste… Pour quelle branche… ?  

- Politique…  

- La politique, c’est un bon domaine pour se trouver ici, effectivement…  

 

Kenji but une gorgée de son verre, « la politique, des pourris ».  

 

- Vous ne me demandez pas ce que je fais… ?  

- Vous l’avez dit, héritière…  

 

Erika souriait, charmée.  

 

- Vous êtes un homme futé… Je suis effectivement une héritière, mais je suis surtout le bras-droit de mon père… Il est banquier et possède des entreprises de courtages et évidement il est le propriétaire de divers établissements…  

- Quel échelon… !  

- N’est-ce pas… Ah, mon ami arrive…  

 

Kenji regarda son invité, c’était un homme petit, gros, il avait l’air idiot et sa première préoccupation était de féliciter le « gibier » qui était présent.  

 

- C’est loin d’être un intellectuel, mais parfois les ballots sont de bons négociants… Dit-elle souriante  

- Oui… C’est vrai…  

- Puis-je prendre un dernier verre avec vous une fois nos entretiens respectifs terminés… ?  

- Oui…  

- Bien… A tout à l’heure…  

 

Erika se leva et rejoignit son convive.  

 

Kenji attendait patiemment la venue de Marie, « mon rendez-vous ». La jeune femme se fit attendre encore quelques minutes et fini enfin par arriver. Elle s’était vêtue coquettement, Kenji ne l’avait jamais vu ainsi, c’était « étrange ».  

 

- Bonsoir, vous êtes Mademoiselle Parker… ? Dit-il lui proposant sa main  

- Oui, enchantée…  

- Venez, je nous ai réservé la table quatre… Nous serons plus à l’aise qu’au bar…  

- Je vous suis…  

 

Les deux amis partirent s’installer. Ils auraient pu avoir l’opportunité de se parler, de converser de leur mission, mais la présentation de Kenji laissa penser à Marie que l’endroit n’était pas le lieu parfait. Elle observa donc la salle, des caméras, des lampes en forme de rond, « des micros… ? ».  

 

Ils conversèrent donc tous deux le scénario écrit des mains de leur chef. Une secrétaire juridique, prête à témoigner dans l’anonymat et la discrétion suprême afin d’aider un jeune journaliste à obtenir des preuves concernant les soupçons qu’il suspectait auprès d’un puissant homme politique.  

 

Au bout de deux heures, Kenji et Marie se séparèrent. Erika rejoignit Kenji à sa table.  

 

- Alors, des choses intéressantes… ? Dit-elle prenant place en face de lui  

- Et vous… ?  

- Son aspect confirme sa bêtise, mais c’est un homme de parole, je ne m’inquiète pas pour mon affaire…  

- Parfait…  

- Au fait, je ne me suis pas présentée… Je suis Érika Wan Brake…  

- Kenji Homura…  

- Homura… ? Ce nom m’est familier…  

- C’est un nom que portent tous les hommes sans âmes dans ce pays…  

- Je vois et vous êtes sans âme vous aussi…  

- Pas encore…  

- « Cet homme est étrange, je ne sais pas s’il émane de lui de la gentillesse ou de la haine, en tout cas il est très intelligent, il est malin, il analyse facilement et réfléchit vite, des qualités que j’apprécie particulièrement… ». Dites-moi, Monsieur Homura, êtes-vous libre demain soir… ?  

- …  

- J’aimerais beaucoup diner avec vous…  

- …  

- Vous êtes mystérieux et particulièrement perfide, je voudrais vous connaître davantage…  

- Où et à quelle heure… ?  

- Au Lin’s, à neuf heures, est-ce bon… ?  

- Parfait…  

- Je suis ravie… Je dois y aller, il est tard… Vous me raccompagnez… ?  

- A demain, Mademoiselle Wan Brake…  

 

Kenji se leva et snoba Érika. Il savait que sa mission était de la séduire pour en tirer toutes les informations qu’il souhaitait, mais ce soir, il était « fatigué ».  

 

* * * * * *  

 

- Ryô…  

 

Le jeune homme avait passé toute la journée sur le toit de l’immeuble, regardant à en perdre la vue l’horizon lui faire face. Impossible de le sortir de ses pensées, Kaori était venue à plusieurs reprises, essayant de lui faire décrocher un mot, mais son amant, même face à sa tendresse, était resté de marbre.  

 

- Ryô… Tu n’as rien mangé de la journée…  

- …  

- Ryô… !  

- Kaori, laisse-moi…  

- …  

 

La jeune femme retourna dans leur appartement. Elle se changea et partit se coucher. Elle se demandait vraiment ce qui rendait Ryô dans un tel état, « peut-être que Kenji a vraiment disparu »… ?  

 

Kaori détestait se sentir impuissante envers Ryô, elle n’aimait pas ces moments où ils semblaient loin tous les deux. Des nuits où il rentrait soul, abattu, faible, arrogant, elle avait peur de ce Ryô.  

 

* * *  

 

Deux heures du matin. Kenji était assis dans sa cuisine, il n’avait pas eu le courage de monter dans sa chambre, de dormir seul, sans elle, sans son petit corps chaud, sans son regard rempli de douceur, « sans toi »…  

 

La lumière brûlait encore, une bouteille de vodka était déposée sur cette table, boire plus qu’un verre et elle sera vide. Séparé, abandonné, « seul, je suis tout seul, encore, et encore »…  

 

* * *  

 

Ryô n’était toujours pas remonté dans leur demeure et Kaori ne dormait toujours pas, elle s’inquiétait, elle espérait que Ryô n’était pas sorti.  

 

* * *  

 

Hélène dormait depuis une éternité, le poids de sa tristesse l’avait assommé, elle tenait fermement dans sa main gauche le pendentif de son collier, elle était à la place où habituellement dormait Kenji, « l’entendre râlait sera un bon signe ».  

 

* * * * *  

 

Six heures du matin, Kaori se leva, la place de son amant était vide. Elle enfila un gilet, il faisait froid, l’automne prenait doucement place. Elle se rendit au salon et découvrit son amant affalé dans le canapé, elle s’approcha de lui, doucement.  

 

- « Il pu l’alcool »… !  

 

Kaori chopa la couverture, et comptait couvrir son amant tremblant, avec.  

 

Douleur. Kaori se cogna le genou dans la table base et son cri réveilla légèrement Ryô qui entre aperçut sa partenaire. Il attrapa sa main et la serra contre lui.  

 

- Kaori…  

- Ryô, doucement…  

- Mon ange…  

 

Ryô se mit à califourchon sur elle et l’embrassa ardemment.  

 

- Ryô… Se débat Kaori  

- J’ai envie de toi… !  

 

Le nettoyeur se mit à tripoter, « oui, tripoter » son amante dans tous les recoins de son corps, elle avait la désagréable impression d’être une gourmandise de plus.  

 

Aussi, Ryô sentait désagréablement le parfum féminin.  

 

- Kaori, ta peau est douce…  

- Ryô, arrête, lâche moi…  

- Je te veux tout entière Kaori…  

- Ryô, ça suffit, tu empestes l’alcool et le parfum !  

- Ne t’en fais pas mon ange, je me suis réservé pour toi… !  

- Réservé pour moi ? S’emporte-t-elle  

 

Kaori sentit son cœur se serrer, elle n’était pas un rebut, une roue de secours, son soi-disant « ange », qui viendrait toujours le consoler ou le sauver. Kaori repoussa Ryô de toutes ses forces et le gifla proprement.  

 

- Mais tu es folle, qu’est-ce qu’il te prend !  

- …  

 

Kaori se releva et partit dans sa chambre, salit… Ryô se leva, il bascula de droite à gauche, mais il eut la force de mettre un coup de poing à côté de sa porte de cuisine. Il s’écroula, là, comme une loque.  

 

* * * * *  

 

Hélène ouvrit doucement les yeux, elle se releva affolée… !  

 

- Kenji… Kenji !!  

 

Des coups à la porte se firent entendre de la porte, « il a oublié ses clefs ».  

 

- Kenji… !  

- Bonjour Mademoiselle, voulez vous sortir d’ici s’il vous plait…  

- Euh…  

- N’ayez pas peur, je suis agent de police, je viens évacuer les lieux… !  

- Mais… Vous…  

- Ce terrain appartient à la Mairie et nous venions expulser les gens qui s’y étaient incrustés, mais visiblement, il ne reste plus que vous… ?  

- Je… Je…  

- Vous avez de quoi vous loger… ?  

- Oui, oui…  

- Bien… Cet endroit va être détruit en début d’après-midi, vous pouvez rassembler les affaires que vous voulez…  

 

Hélène déversa des larmes, elle était choquée.  

 

- Mais… Mais… Ici, c’est…  

 

Et s’il revenait et qu’il ne trouvait plus rien, ni personne.  

 

- Non, je…  

- Mademoiselle, vous êtes pâles, tout va bien… ?  

- Kenji… Kenji…  

- Mademoiselle… ?  

 

Hélène s’évanouit, elle fut rattrapée par le policier, inquiet.  

 

- Edo, appel les pompiers… !  

 

* * * * *  

 

Un chantonnement, un murmure, des hanches qui se déchainent au rythme de la délicieuse musique qu’elle fredonne.  

 

- « J’ai une femme merveilleuse »…  

 

Mick s’approcha tel un félin de sa femme, saisissant ses hanches et mordit sans permission le cou de son amante.  

 

- Mick ! Tu m’as fais peur… !  

 

Kazue se retourna, elle entoura de ses bras le cou de son mari et l’embrassa, passionnément.  

 

- Bonjour chéri…  

- Bonjour darling…  

 

Mick dévorait le cou de sa femme, la plus délectable sucrerie.  

 

- Mick, je faisais des pancakes !  

- Ah oui…  

- Oui, avec du beurre de cacahuète, du miel…  

- C’est adorable ça… ! C’est vrai que la cuisine japonaise commence à me dégouter…  

- C’est pour ça que je te fais un breakfast !  

- Tu es adorables…  

 

Mick ne cessait d’embrasser Kazue. Il profitait de la présence de sa femme, la savourait, restait avec elle, jouir de son amour.  

 

- Je ne vais jamais y arriver si tu continues à m’embrasser sans cesse… !  

 

Mick passa sa main sur la hanche de son amante et la tira fort vers lui, elle en lâcha la cuillère rempli de pate.  

 

- Mick ! Râle cette dernière. Il y en a partout…  

- On s’en fiche…  

 

Le jeune homme prit possession des lèvres de son amante et la guida dans le salon, il s’assoit dans le fauteuil et assis sur lui sa femme.  

 

- Mick…  

- Tu t’es endormie hier soir, je n’ai pas eu le droit à mon câlin…  

- Désolée, j’ai eu une journée difficile hier…  

- Je sais, tu es rentré tard, c’est pour ça que je prends ce qui m’est dût…  

 

Kazue riait sous les baisers chatouilleux de Mick, « le bonheur ». La jeune infirmière se déshabilla sensuellement devant les yeux de son mari émerveillé, les sous-vêtements que portait sa femme étaient tendrement « coquins ».  

 

- J’étais sûre que mon cher mari prendrait son dût ce matin…  

- Ma femme me connait par cœur…  

 

Mick s’empressa d’embrasser Kazue et de les guider dans leur lieu charnel.  

 

* * * * *  

 

- Chéri… ?  

- Euh, oui… ?  

- Ça fais des heures que tu es dans la salle de bain, tout vas bien… ?  

- Oui, oui…  

 

Falcon remit ses lunettes de soleil, sa vue était une catastrophe, il serait bientôt complètement non voyant. « Quelle cruauté ». Sagement, il pensait à sa femme, il ne pourrait pu apercevoir son visage radieux, sa beauté indéfinissable, ses moues de petite fille capricieuse, son radieux sourire…  

 

Il ne fallait pas qu’il sombre dans la démence, il pourrait toujours la toucher, la sentir, l’entendre, la goûter, c’était mieux que d’être « désunie ».  

 

- Miki…  

 

* * * * * *  

 

- Docteur, comment va-t-elle… ?  

- Bien, ce n’est qu’un petit malaise, cette jeune fille était bouillante de fièvre et complètement déshydratée… ! Mais, les médicaments agissent bien…  

- Tant mieux…  

- Elle peut rentrer chez elle, mais elle ne semble pas vouloir me dire où elle vit, vous pouvez éventuellement faire des recherches pour la raccompagner…  

- Bien sûr, je m’en charge, merci docteur…  

 

Le policier partit dans la chambre de Hélène, elle était habillée, l’ordonnance dans ses mains, assise sur le lit, fixant le sol.  

 

- Mademoiselle…  

- …  

- Euh, quel est votre nom… ?  

- …  

- Je vais vous conduire à la pharmacie et je vous ramènerez chez vous ensuite…  

- …  

- Mademoiselle… ?  

 

Le policier posa sa main sur celle de Hélène et celle-ci le rejeta.  

 

- Mademoiselle, qu’est-ce qui ne va pas… ? Vous avez des ennuis… ?  

- J’ai perdu quelqu’un…  

- Quoi… Comment ça, quelqu’un que vous connaissez à disparue… ? C’est ça… ?  

- Oui… Dit-elle déversant des larmes.  

- Bien, venez avec moi au poste de police, je vais émettre sa disparition…  

- …  

- Oui… ?  

- Il s’appelle Kenji, Kenji Gabrielle’s…  

- Gabrielle’s… ? C’est un nom étrange… ! Je vais appeler mes hommes tout de suite… Comment est-il… ?  

- Grand, légèrement musclé, il a les cheveux châtain, les yeux verts…  

- D’accord, a-t-il un signe distinctif… ?  

- Il a… Il a une cicatrice en bas de la lèvre…  

- Oui, c’est bien… Je vais appeler tout de suite…  

 

Le policier sortit de la chambre et partit téléphoner dans la salle d’attente. Hélène souffla, elle était épuisée.  

 

Soudainement, elle se sentit mal, « elle était nue ».  

 

- Mon collier, mon collier !!  

 

Hélène farfouilla dans toute la chambre, elle renversa tout, les plateaux, les médicaments, les couvertures, elle chercha même dans les endroits improbables.  

 

- Mais que se passe-t-il… ? Intervient un médecin.  

- Mon collier, où il est… ? S’écrie-t-elle  

- Du calme… ! Il est à la réception, vous le récupérerez quand vous sortirez…  

 

Hélène ne l’entendait pas ainsi, elle voulait ce bijou, son seul lien avec Kenji. Elle courut dans les couloirs, elle descendit les marches trois par trois, elle bouscula le monde se trouvant malencontreusement sur son chemin, elle arriva enfin à l’accueil, elle se calma et s’approcha du comptoir.  

 

- Je viens chercher mes affaires…  

- Oui, quelle chambre étiez-vous… ?  

- Je ne sais pas, mais j’avais un collier !  

- Sans votre numéro de chambre je ne peux rien faire… !  

- Je veux mon bijou !! S’écrit-elle  

- Mademoiselle calmez-vous…  

 

Hélène aperçoit son collier dans une poche en plastique, posé dans un casier, elle sauta sur le comptoir, prit le sac et sortit de cet endroit.  

 

- Sécurité !!  

 

L’entrainement… ? Le sport… ? Le courage… ?  

 

Les gardiens perdirent de vue Hélène, RIEN ne semblait pouvoir rattraper son mal-être, sa tristesse, son désarroi, sa solitude…  

 

Elle s’arrêta dans une rue. S’assoie afin de reprendre son souffle, et enfila son collier, et serra fort dans sa main ce dé.  

 

- Kenji…  

 

* * * * *  

 

Kaori était restée enfermer dans sa chambre toute la journée, elle avait entendu Ryô partir se doucher, manger et s’affaler sur le canapé. Elle en avait assez, le jeune homme n’avait pas l’air de vouloir venir lui rendre visite pour s’expliquer et s’excuser.  

 

Elle se leva, soucieuse de savoir ce qui se passait dans la tête de son amant.  

 

Elle ouvrit la porte sauvagement et se stoppa en voyant son amant, assis par terre, face à la porte de leur chambre.  

 

- Salut… Prononce ce dernier  

- …  

- Kaori… Je suis désolé…  

- …  

 

Ryô se releva et s’approcha de son amante.  

 

- Je me suis laissé envahir par les émotions, j’ai horreur de ça… Alors, j’ai…  

- Alors tu t’es soulé et tu as flirté toute la nuit ! Dit-elle en colère  

- Non, bien sur que non, j’ai bu c’est vrai, mais je n’ai rien fais avec les hôtesses… ! Kaori, je vais mieux, je m’excuse…  

- Parfait, je suis rassurée ! Quel soulagement ! Ah ça, c’est une bonne nouvelle, voilà ce que j’attends depuis hier soir, que tu me dises que tout vas bien !  

 

Kaori employait le ton de l’ironie, mais elle était en colère, très en colère, Ryô le savait.  

 

Un équilibre s’était brisé entre eux, la communication n’était pas leur partage premier. Elle s’éloigna de lui, descendit les escaliers en marmonnant, et partit préparer le diner.  

 

Le nettoyeur savait qu’elle était exaspérée, il ne pouvait pas la laisser ainsi.  

 

- Kaori…  

- Ryô, je, je suis fatiguée, d’accord… ! Ce n’est pas comme si j’étais effectivement juste la petite-sœur de ton meilleur ami, ou encore celle qui travail à tes côtés depuis plus de six ans, non, et puis ce n’est pas comme si j’étais la femme qui partage ta vie, ton appartement, ton quotidien et depuis plus de cinq mois ton lit !  

- …  

- Je, je ne veux pas les choses à moitié Ryô, tu comprends, je sais que c’est nouveau et soudain pour toi, que tous les deux, nous avons une situation spéciale et que depuis que nous sommes un couple cette situation est d’autant plus compliquée… Mais, je ne veux pas juste être City Hunter, je ne veux pas juste être ton amante, je veux être ta femme… La femme à qui tu dis tout, celle à qui tu te confies, que tu viennes pleurer dans mes bras si ça ne va pas, que tu m’annonces les mauvaises nouvelles sans honte, ni peur… ! Je veux une vie avec toi Ryô, je ne veux pas être avec le nettoyeur, je veux être avec l’homme dont je suis amoureuse… !  

- …  

 

Kaori pesait ses mots et redéfinissait chacun d’entre eux, c’était une véritable déclaration d’amour, un appel au secours, une façon de plus de lui dire, « je suis là ».  

 

- Tu, tu as vécu des choses horribles par le passé et je sais que tu ne peux rien prévoir et que le mot avenir n’est même pas envisageable, mais je veux que tu essayes parce que je suis là aujourd’hui ! Tu entends Ryô, tu n’es plus tout seul, je suis là et tu oses me faire l’affront de revenir soul sans aucune explication sur ton état !  

- …  

- Je veux que tu me dises tout, je veux tout savoir de toi, rien ne m’effraie, rien ne me faire peur, Ryô, mais tu ne vois pas combien je…  

 

Kaori rougit et déversa des larmes, « ces trois mots sont imprononçables ». Ryô entendait les paroles de son amante comme une prière qu’un ange murmure à son adepte. Il se rappelait pourquoi il était tombé éperdument amoureux de cette femme, pourquoi il l’estimait et la respectait autant, pourquoi il s’était torturé des années avant de la faire sienne, il n’existait pas deux femmes comme Kaori… « Je t’aime »…  

 

Ryô s’approcha de son amante et la serra contre lui.  

 

Il n’y avait plus de mot qualifiable pour décrire cette femme.  

 

La chance de l’avoir pour lui n’était même plus évaluable.  

 

Le jour et la nuit.  

 

Elle apportait sourire, joie, grâce, lumière et vitalité. Elle faisait de lui un homme meilleur, elle faisait de sa vie un firmament, elle faisait de ses cauchemars des rêves. Elle le faisait sourire quand il fallait être triste, elle lui rendait du courage quand il fallait être lâche, elle lui donnait confiance quand il fallait être désarmé.  

 

Elle lui avait donné une vie, lui résigné à mourir.  

 

- Kaori… Je suis désolé… Je ne voulais pas t’inquiéter et encore moins te faire souffrir…  

- Je sais…  

- Je… Je ne suis pas habitué à ça, cette vie… Les morceaux de ma vie que tu connais sont bien loin d’être le tiers de ce que j’ai vécu… Seulement, je ne veux pas t’imposer ça… Je n’ai pas le droit, tu es libre, libre d’être heureuse et de ne pas subir la vie d’un homme comme moi… Voulant ignorer tout ce qu’il y a de bien à vivre…  

- Ryô…  

- Maintenant, malgré tous ces interdis, je n’ai jamais réussi à te défaire de ma vie, te savoir loin de moi et heureuse m’aurait donné l’envie de mourir encore plus intensément… J’ai voulu te garder auprès de moi, je l’assumerais… Même si je ne supporterais jamais l’idée que tu me portes un tel amour… Je l’accepte et surtout je le chéri… Je le veux, égoïstement, je le veux…  

- …  

- Je te t’ai dis la vérité, pour Kenji…  

- Euh…  

- Kaori…  

 

Ryô se brisait, il ne savait plus où il en était, beaucoup de sentiment lui traversaient le cœur, le nettoyeur était épuisé de sa journée.  

 

- Viens… Allons diner… Tu as l’air épuisé… Allons diner et ensuite nous irons dans la chambre nous reposer… Sourit-elle  

- « Mais où met-elle toutes ses ressources ? »  

 

Ryô lui donna un large sourire, il caressa sa joue et déposa ses lèvres sur les siennes. Kaori embrassa son amant en toute confiance, elle connaissait par cœur Ryô, il était tellement prévisible, elle savait que malgré ses confidences, quelque chose d’autre le rongeait.  

 

Toutefois, son état lui fit comprendre qu’il avait besoin de temps, elle espérait juste que ces mots l’avaient effleuré.  

 

- Merci… Murmure ce dernier  

- Hum… ?  

- Pour ce que tu as dis… Merci…  

- « Merci »…  

 

C’était plutôt banal, mais chez Ryô cela pouvait exprimer beaucoup de chose. Kaori n’oubliait pas que derrière cette grande carrure, cet air sérieux et impressionnant, ce cachait un homme fragile et timide…  

 

- Que veux-tu pour diner… ?  

- N’importe quoi, j’ai juste hâte de monter dans la chambre… ! Dit-il de son sourire pervers  

- « Je vois qu’il décide de passer outre, c’est bien, ça prouve sa détermination, du moins j’espère… ». Je ne sais pas, tu n’as pas mérité mes charmes ce soir… Dit-elle tournant les talons.  

- Quoi… ? Mais pourquoi… ? Dit-il la suivant comme un petit compagnon  

- Parce que tu as osé découcher !!!!  

 

Ryô se mit à rire nerveusement.  

 

- Oh, ce n’était qu’une escapade pour enterrer ma vie de célibataire… !  

- Une escapade hein… ? Mais cette escapade va te couter une nuit avec moi !!  

- Bof, c’est toi que tu punis dans le fond…  

- Quoi… ? Répète-moi ça… ?  

 

Kaori s’arma de sa massue, quand Ryô se positionna devant elle, habillant son être du séducteur qu’il était.  

 

- Ma Sugar… Dit-il sensuellement. Ta petite sucrerie va me manquer… Tu n’oserais pas nous priver de ce délice à tous les deux…  

- Ryô… Tu… TU ne m’auras pas cette fois !  

 

La massue écrasa la tête du nettoyeur, emportant Kaori dans un soulagement.  

 

- Non, mais je rêve, c’est moi que je puni, si tu veux mon avis Ryô, tu as un sacré problème de narcissisme !  

 

Comme par illusion, le nettoyeur se retrouva derrière sa partenaire, elle ne pouvait plus bouger, devant elle le mur de la cuisine, derrière, la musculature de son amant.  

 

- Je ne fais que définir les somptueux bruit de jouissance que tu cries à chaque et je dis bien chaque nuit auprès de moi…  

- Mais peut-être que je simule… Pour ne pas blesser ton égo surdimensionné !  

- Simuler… ?  

 

Ryô éclata de rire.  

 

- Simuler, avec Ryô Saeba certainement pas et c’est un mot qu’ignore toutes mes amantes !  

- Ah oui… ? Et bien retourne auprès de toutes tes amantes !!  

 

Kaori tourna son visage, ses lèvres entre-ouvertes voulaient rabaisser ce prétentieux, mais elles furent rapidement capturées par celles de son partenaire.  

 

- Aucune ne m’a procuré le plaisir que tu m’offres…  

 

Kaori se sentit rougir.  

 

- Aucunes femmes ne t’arrivent à la cheville… Tu es parfaite…  

- …  

- Tu me fais découvrir des sensations toujours inconnu et jamais inexploré jusqu’à présent et tout ça parce que…  

- Parce que… ?  

- Parce qu’entre nous, il y a…  

 

Ryô n’avait jamais sentit son cœur battre aussi rapidement, jamais il n’aurait cru qu’utiliser ces mots seraient si difficile. Trop d’années s’étaient écoulées entre ses sentiments et ses désirs, aujourd’hui tout lui paraissait si compliqué, si réaliste, il fallait concrétiser sa relation, l’assumer, aller au bout des circonstances.  

 

- Ryô ne te tortures pas l’esprit, dis-moi juste ce que tu ressens…  

 

Mais qui était-elle, qui était cette femme… ?  

 

Kaori Makimura.  

 

Qui avait eu la bonté de déposer cet ange devant sa porte… ? Qui pouvait remercier Ryô d’avoir le privilège d’être le centre d’attention de cette femme rarissime, « non, je suis plus que ça, je suis toute sa vie ».  

 

Elle ferait tout pour lui, « non, elle a déjà fait beaucoup pour moi », elle ne l’aimait pas à moitié, elle l’aimait tout entier, qu’importe ses décisions, elle le suivait les yeux fermés, elle ne lui confiait pas la personne qu’elle était, elle avait assez de confiance en lui pour lui dévouer son existence.  

 

Pourquoi… ?  

 

Comment… ?  

 

- De l’amour…  

- …  

- Je ressens de l’amour pour toi…  

 

Kaori déversa des larmes, elle était émue par les dires de son amant. Ryô avait la voix tremblante, il était presque apeuré de ses mots, « il est touchant ». Elle souriait, heureuse et vint l’embrasser de son amour.  

 

La jeune femme se sentait pousser des ailes à cet aveu et fit ressentir par ces gestes qu’elle voulait son amant.  

 

Ryô caressa tendrement le corps de son amante. Savourer. L’excitation était à son comble, leurs caresses définissaient leur désir, leur baiser brûlant affirmait leur envie, Ryô entrainant Kaori dans chaque recoin de leur appartement pour la choyer ou l’embrasser davantage, amenait leur convoitise de l’un envers l’autre.  

 

Toujours, il avait toujours envie d’elle, en cinq mois - excepté quand la nature rattrapait Kaori – pas une seule nuit n’était passée sans que Ryô ne s’abandonne à elle.  

 

Mais ce soir résidait comme un goût amer dans ses gestes, il se restreint à désirer Kaori comme il le souhaite.  

 

La jeune femme ressentait cette distance, d’ordinaire, elle serait déjà allongée sur le dos, appréciant la langue vertueuse de son amant.  

 

- Ryô… Tout va bien… ?  

- Oui… Pourquoi… ?  

- Je te sens, un peu ailleurs…  

- Non, non, ça va…  

 

Le nettoyeur allongea son amante sur le canapé et décida de prendre enfin l’initiative de la déshabiller. Sa partenaire était nue, il appréciait ce corps, mais trop. Trop longtemps, il effectuait toujours les mêmes caresses, ne cessant de passer et repasser à des endroits déjà rougit par ses dents.  

 

- Ryô…  

- Quoi… ? S’agace-t-il  

 

Kaori se releva, elle attrapa son tee-shirt et l’enfila.  

 

- Qu’est-ce que tu fais… ?  

 

Elle sourit, posa une main sur sa joue et l’embrassa.  

 

- Ce n’est rien Ryô…  

- Quoi… ?  

- Je peux comprendre, si tu as une panne…  

- Moi, une panne, mais…  

 

Vulgairement, il choppa la main de son amante et la déposa sur son anatomie. Hélas, ce geste remit vite à sa place le nettoyeur, sa fierté n’était pas en mode Mokori.  

 

- Je ne suis pas vexée tu sais… Je peux comprendre que tu sois fatigué ou que le moment ne soit pas choisi…  

- Non, non… ! J’ai toujours envie de toi Kaori… D’ailleurs tu n’imagines pas à quel point je me contiens, toutes les journées où nous ne pouvons être seuls… !  

- Ah oui… ? Rougit-elle.  

 

Ryô se leva et partit s’asseoir à table. Il connaissait précisément les raisons de ce recule.  

 

- Kaori…  

- Oui…  

 

La jeune femme resta assise sur le canapé, elle espérait que Ryô aurait plus de courage sans son regard sur lui.  

 

Résolution.  

 

Il devait se dénouer de cette peur, cette peur qu’elle sache tout, tout sur cette mission, toute la vérité concernant sa lâcheté à avoir abandonné son ami. Il était seul, tout seul, Ryô était blessé, tel qu’il avait l’impression qu’il manquait une partie de lui.  

 

- Tu as raison…  

- A quel propos… Remarquant l’hésitation de Ryô à continuer.  

- Kenji… Il n’a pas disparu, du moins… Pas réellement…  

 

Kaori le regarda, d’abord surprise, elle sourit se rassurant qu’elle connaissait à la perfection son Ryô.  

 

L’amant sourit à cette mine réjouit.  

 

- Viens… Ordonne-t-il  

 

Kaori s’approcha de son amant et il l’invita à se mettre confortablement sur ses genoux.  

 

- Il est en mission… Ichiba a eu des informations capitales concernant le gang Shu’Kiru, apparemment, une femme serait la principale investigatrice des actions de ce gang…  

- Une femme… ?  

- Oui et sa correspondrait avec les informations que j’avais eu de Stéphane, que leur chef avait un rapport avec Serge Dieter, qui lui-même est son complice…  

- Oui, jusqu’à présent je suis…  

- Ce gang est très sournois, ils ont un nombre incalculable de trafiques à leur liste, ils ont fait une réputation dès plus dédaigneuse du milieu Chinois… Des gens avides d’argent, de pouvoir, de luxe et surtout de luxure vulgaire…  

- Je vois…  

- Les Shu’Kiru était un gang tenu par Dieter, et ils se sont forcément rallié au Ni’Aku, le gang rechercher par Interpol…  

- Celui de cette femme…  

- Exact…  

- Si j’ai bien compris c’est une alliance entre les deux gangs…  

- Oui… Les attaquer ne serait pas la meilleure solution, depuis des années, des professionnels, toutes catégories confondues ont voulu savoir qui et comment ils arrivaient à de tels échanges sans jamais être coincé… !  

- …  

- Pour rentrer au cœur du gang, Ichiba a proposé à Kenji de séduire cette femme et d’en tirer un maximum de renseignement…  

- Quoi… ?  

- C’est une mission d’espionnage, Kenji a du, tout abandonné… Tout… Il est partit avec Marie sous une couverture… Afin de déceler le plus possible d’indice…  

- Ryô…  

- Seulement… A l’origine, ce travail était le mien…  

- Comment ça… ?  

- Ichiba voulait m’envoyer en couverture, mais Kenji a pris ma place, pour que je ne sois pas séparé de toi…  

- Mais, c’est stupide ! Dit-elle se levant en colère. Enfin, il avait Hélène et un fils avec lui, c’est… Enfin…  

 

Kaori était partagée entre deux sentiments. La colère du sacrifice, et le soulagement du dévouement de n’être pas séparé de Ryô.  

 

- Je ne cesse de penser à lui, au fait qu’il a encore une fois tout perdu, si tu pouvais t’imaginer une seconde son passé, tu préfèrerais surement quitter cette maudite vie… Il se retrouve encore seul, à affronter ses démons sans personne autour de lui… ! Et, je m’en veux, je m’en veux d’être en partie responsable de cette situation… Bien qu’il ne dise rien, il tenait énormément à Hélène, je ne crois pas l’avoir vu un jour aussi heureux et épanoui… Serein et l’envie de mourir ne lui traversait plus l’esprit… Et bien évidement, son fils qui était son équilibre…  

- Ryô…  

 

La jeune femme entoura la tête remplie de tristesse de son amant.  

 

- Je suis désolée… Mais, tu ne peux rien faire pour l’aider… ?  

- Bien sûr que si, nous resterons en contact, afin que je puisse l’assister… Il était hors de question que je ne participe pas à cette mission…  

- Je comprends tout…  

- Je suis désolé de tout ce raffut, finalement ce n’était pas si difficile que ça de tout t’avouer mais, je ne voulais pas te mettre en danger…  

- Je sais Ryô, je sais… Tes intentions envers moi sont toujours généreuses… Sourit-elle  

- Oui…  

- Que comptes-tu dires à Hélène dans ce cas, pourquoi ne pas la mettre au courant elle aussi… ?  

- Parce que je ne veux pas mourir… ! Kenji me l’a complètement défendu et étrangement, j’ai l’impression que ce n’est pas que pour la protéger…  

- Comment ça…  

- Hélène est dans le fichier des yakusas, Kenji a toujours voulu savoir pourquoi, ce ne sont pas le genre d’homme à perdre du temps pour rien…  

- Tu crois qu’il aurait découvert les raisons et que de ce fait, il la protège encore plus…  

- « Homura, pourquoi avoir prit le nom de l’homme qu’il haie plus que tout ».  

- Ryô… ?  

- J’ai l’impression que cette mission est à double sens pour Kenji…  

- Une vengeance… ?  

- Oui, j’en ai bien l’impression…  

 

 

 

 

 


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