Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: cityxyz

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 38 capitoli

Pubblicato: 08-06-11

Ultimo aggiornamento: 02-09-17

 

Commenti: 79 reviews

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RomanceAction

 

Riassunto: /!\ AU 29/02/2020 chapitre 1, 2, 3, 4, 5 et 6 réécrit /!\ La vie apporte parfois des événements qui poussent les individus à agir en conséquence... C'est la mystérieuse et douloureuse expérience à laquelle va faire face le nettoyeur ainsi que ses fidèles camarades d'armes... Entre amour et raison, ils vont devoirs arriver à dompter leurs sentiments...

 

Disclaimer: Les personnages de "XYZ : De vous à moi..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Amour Ultime

 

Capitolo 26 :: Chapitre 26

Pubblicato: 12-01-13 - Ultimo aggiornamento: 12-01-13

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38


 

« Le soleil ne se lève que pour celui qui va à sa rencontre…» Henri Le Saux  

 

 

La nuit tombait paisiblement sur le Japon.  

 

Cet endroit était morbide, les odeurs y étaient nauséeuses, le style était déprimant, leurs habits tout en blanc ne vous faisaient ressentir que davantage le fait que vous étiez peut-être aux portes du paradis.  

 

Déborah était soulagée, elle vit enfin Amélie sortir de cet endroit : l’hôpital.  

 

- Coucou vous deux… ! Se réjouit Amélie  

- Coucou tante Amélie !  

La jeune femme monta dans la voiture, et Déborah démarra sur les chapeaux de roues, elle haïssait cet endroits.  

- Alors, les résultats… ?  

- Bien, tout va bien, le traitement contre ma bipolarité réagit très bien, les prises de sang sont parfaites, ma tension bonne, que des bonnes nouvelles… !  

- Tant mieux… Sourit Déborah  

- J’ai hâte d’annoncer à Kenji que tout va bien ! Et j’ai hâte de le voir tout court aussi !  

 

Déborah serra son volant, son corps se remplissait de millions de petits frissons, elle sentait une douleur à son estomac, « comment lui dire »… ?  

 

- Justement tatie Amélie, tu ne serais pas où est papa… ?  

- Comment ça… ?  

- Maman et moi, nous avons déménagé et je n’ai pas vu papa depuis très longtemps !  

- Vous avez déménagé… ?  

 

Déborah n’écoutait pas, elle ne cessait de penser à Kenji, « que fait-il, où est-il, survie t-il… ? ». Elle savait combien le père de son fils était plus sensible qu’il n’y paraissait et la solitude le rendait encore plus amoureux de la mort.  

 

- Déborah, qu’est-ce que tu fais… ?  

- …  

- Déborah arrête toi… !  

- …  

- Déborah !!!  

 

Amélie hurla, elle empoigna le volant et emmena le véhicule sur le trottoir. Déborah était dans un autre monde, tellement absorbée qu’elle comptait passer un feu tricolore rouge et finir en dessous des roues d’un camion.  

 

- Quentin, chéri, ça va… ? S’affole Déborah  

 

Le petit garçon se mit à pleurer, la jeune femme descendit et prit place à l’arrière aux côtés de son fils.  

 

- Déborah, pourquoi pleures-tu, ce n’est rien… ?  

- Amélie… Kenji est… « Je ne peux pas le dire ça… C’est horrible »…  

- Déborah, mais qu’est-ce qu’il se passe… ?  

- Kenji est…  

- Kenji quoi… ?  

 

Déborah serra son fils dans ses bras, elle ne pouvait lui mentir à lui aussi.  

 

- « Il n’a que quatre ans, comment expliquer que son père est mort, alors qu’il reviendra sûrement, Kenji, mais qu’est-ce que tu fais… ? »  

- Déborah !!  

- …  

- Tu m’inquiètes sérieusement… !  

 

Déborah embrassa son fils et reprit place du côté conducteur. Elle redémarra silencieuse, s’approvisionnant de courage pour avouer l’irréel vérité.  

 

A l’appartement, Amélie fut éblouit de la beauté des lieux. Cette demeure était loin de ressembler au taudis où ils vivaient précédemment.  

 

- C’est magnifique ici, le loyer doit être sec… !  

- Kenji nous a légué cet appartement… !  

- Kenji… ? Mais, il lui appartient… ?  

- Je ne sais pas, son nom ne parait pas sur le contrat de vente, mais il vient de lui…  

- Et bien, Kenji a encore pleine de face cachée !  

 

Déborah partit border son fils.  

 

- Amélie, viens t’asseoir…  

- Oui…  

- J’ai quelque chose de pénible à t’annoncer…  

- Quoi… ?  

- Kenji et Marie sont… Sont partis en mission il y a deux jours et ils…  

- Ils quoi… ?  

- Ils ont disparus…  

- Quoi, comment ça… ?  

- Nos hommes étaient en contact avec eux, puis ils se sont fait prendre d’assaut et le gang a perdu leur signal…  

- Mais il faut immédiatement partir à leur recherche ! Se lève perturbée la jeune femme  

- Amélie, nos hommes les cherches d’accord… !  

- Non, c’est impossible, pas eux, pourquoi… ? Qui, qui a fait ça… !  

- Amélie, je t’en prie, écoute-moi… Ils les retrouveront d’accord, le plus important c’est que nous continuons à vivre, normalement…  

- Quoi, mais tu plaisantes !  

- Amélie, ce sont les volontés de Kenji…  

- …  

- Avant de partir, il, il avait un mauvais pressentiment, il m’a demandé que quoi qu’il arrive, nous devions vivre dans la sécurité et éviter toutes missions périlleuses, d’accord… !  

- Je ne comprends pas… Non, Kenji, reviens… Kenji !! Hurla Amélie  

 

Elle se leva précipitamment, partit dans la cuisine et se munit de gros couteaux.  

 

- Amélie, qu’est-ce que tu fais pose ça !  

- Je vais tuer ceux qui ont osé faire du mal à l’homme que j’aime…  

 

Déborah sentait le mal venir, à la moindre contrariété concernant Kenji, les médicaments ne faisaient mystérieusement plus effet, comme si son amour pouvait briser toutes les barrières.  

 

- Amélie pose ça… !  

- Ne t’approche pas !!!  

 

La jeune femme tremblait, ses yeux étaient rouges et sa peau devenait pâle comme neige.  

 

- Je vais les venger, c’est simple et si tu m’empêches de faire quoi que soit, tu passes la première… !  

- Amélie, je t’en pris, ressaisit toi…  

- La ferme !!  

- Très bien, écoute, tu sais quoi, je, je vais prendre une arme et t’accompagner… Essaye de compatir Déborah  

- Oui, bah, grouille-toi !!  

 

La jeune mère se concentra et attendit qu’Amélie détourne ses yeux d’elle, pour pénétrer dans la salle de bain. Le moment voulut était arrivé et Déborah chercha à toute vitesse une seringue et un flacon de lithium afin de calmer Amélie. Elle plongea l’aiguille dans le flacon et aspira le dosage qu’il était convenu.  

 

- Tu fais quoi… ?  

- J’arrive… !  

 

Déborah sortit de la pièce et cacha la seringue dans sa manche.  

 

- Où est ton arme… ?  

- Amélie chérie…  

- Non, ne me sors pas tes serments, on y va !!  

 

La jeune fille se retourna afin d’ouvrir la porte, mais se sentit emporter vers l’arrière.  

 

Déborah serra son cou et l’entraîna en arrière jusqu’au canapé.  

 

- Mais lâche moi, tu es folle… !  

 

La jeune mère sortit la seringue de sa manche et Amélie se mettait encore plus en colère.  

 

- Non, pas ça !!  

 

La jeune femme se débattait et renversa Déborah par terre, la jeune blonde s’enfuyait, mais son amie attrapa fermement son pied et grimpa sur elle sans réserve.  

 

- Je ne veux pas… !!!  

 

Amélie retourna son amie et se trouva à califourchon sur elle.  

 

- Tu n’as pas le droit, laisse-moi aller chercher Kenji !!! Hurle cette dernière  

 

De toute ces forces, Déborah se releva et maîtrisa à nouveau son amie et sans ménagement, elle planta l’aiguille dans son bras.  

 

- Non… !  

 

Déborah lâcha l’instrument et prit Amélie contre elle, elle serra son amie si fragile contre son cœur.  

 

- Non… !!!  

 

La jeune blonde gigotait encore, le médicament mit du temps avant d’agir. Déborah la calma et la berça comme elle pouvait, elle caressa ses cheveux et lui chuchota des mots réconfortant.  

 

Elle se calma, enfin…  

 

- Pourquoi, pourquoi Kenji… ? Pleure cette dernière  

- Chut…  

- Je veux Kenji, je veux Kenji…  

 

La jeune mère mêla ses larmes à celle de son amie, « je suis désolée ».  

 

* * * * * *  

 

Huit heures. L’heure pour Kenji de se préparer pour son dîner.  

 

Il prit une douche, se vêtit de la façon la plus chic qu’il pouvait, il redoutait déjà le moment où il croisera les yeux de cette femme.  

 

La première qu’il haïssait.  

 

Il enfourcha une moto et se dirigea au restaurant proposé.  

 

- Neuf heures, il est ponctuel… ! Intervient Erika descendant de son cabriolet  

 

La jeune femme était tout simplement divine. Elle portait une robe de soie couleur or formidable, mais rien ne semblait vouloir égaler la beauté naturelle de la jeune femme.  

 

Elle s’approcha furtivement de Kenji et s’empressa même de lui donner un baiser sur la joue.  

 

- Directe… ? Dit-il allumant une cigarette  

- Moi… ? Toujours… ! Est-ce un défaut… ?  

- Pas du tout… !  

- Parfait, alors allons dîner… !  

 

Kenji écrasa sa cigarette et suivit « la harpie ».  

 

Tous les hommes présents dévoraient le corps d’Erika et enviaient « mortellement » la chance de Kenji.  

 

- Vous avez du succès, vais-je mourir ce soir… ?  

- Je n’espère pas, j’ai prévu des choses exquises que je ne voudrais rompre pour rien au monde…  

 

Les deux jeunes gens s’installèrent. Leur table était installée dans un coin calme, où aucune oreille indiscrète ne pourrait consigner leur conversation.  

 

- Prenez ce que vous voulez, c’est moi qui offre le repas… ! Dit-elle courtoisement  

- Vous pensez vraiment que je suis le genre d’homme à me faire inviter… !  

- C’est pourtant avec plaisir…  

- …  

 

Erika et Kenji annoncèrent leur choix au serveur.  

 

- Alors, Monsieur Homura, sur quelle affaire êtes vous en ce moment… ? Politicien véreux, pervers, comploteur, manipulateur… ?  

- Il est tout à la fois… !  

- Un nom peut-être… ?  

- Mademoiselle Wan Brake, ne me sous-estimez pas, vous êtes une personnalité importante, partout où vous allez… Vos oreilles et votre bouche sont donc très large, et moi, petit rédacteur en chef vous me convoitez ce dîner… ? Aucun nom, ni indice sur ma profession et encore moins de mon affaire, ne sortira de mes lèvres… !  

- « Cet homme me donne du rêve, il est subtile, il va me rendre folle de lui cet imbécile ». Vous avez une vision des situations plutôt objective, mais vous vous trompez, je m’intéresse seulement à vous et votre future affaire afin de collaborer, non loin de moi l’idée de vous trahir, au contraire, si mes oreilles et ma grande bouche peuvent vous faire avancer, se sera de guetter de cœur…  

- …  

- Passons…  

 

Le dîner se passa ainsi, sous les questions et les suspicions de chacun.  

 

- Quel âge avez-vous Monsieur Homura… ?  

- Vingt six ans… !  

- Je ne vous pensez pas si jeune… !  

- …  

- Vous ne me demandez pas mon âge… !  

- Je me fiche de votre âge… Répond ce dernier froidement  

- Je vous en prie, ne prenez pas cet air solennel… Je ne suis pas n’importe quelle femme et aucune question ne m’indispose… !  

- Quel regard avez-vous sur le système japonais… ?  

- Pardon… ?  

- Votre père est banquier, coursier, propriétaire de plusieurs établissements frauduleux, rien qu’à voir le bar où je suis allé hier, je sais d’avance que les enfants de cœur ne sont pas admis en ces lieux… ! Alors, quel genre d’être humain êtes-vous... ?  

 

Erika riait doucement, mais se rattrapa dans son laissé aller, Kenji la déstabilisait quelque peu.  

 

- Je ne suis pas un ange, c’est certain, mais je dirais que les événements de la vie m’ont amené là où je suis…  

- Oui, comme la plupart des individus… !  

- Certes… Mais certain ont une vie plus ou moins facile et ont les bonnes personnes pour les guider, ça n’a jamais été mon cas… !  

- Facilité… !  

- Que voulez vous dire… ?  

- La vie est certes difficile, mais rien ne vaut que l’on se foute en l’air… Il faut juste savoir survivre…  

- Vous êtes vraiment étrange, je ne parviens pas à vous cerner… J’ai l’impression que dans le fond, vous êtes comme moi, mais vous donnez l’air d’en vouloir dans la vie… Est-ce qu’il y a une raison particulière à ça…  

- Désolé de vous annoncer que nous sommes tous deux différents ! Je survie… Il n’y a pas de raison apparente, je n’aime pas les faibles, c’est tout !  

- J’ai trente deux ans… Est-ce que cela vous pose un souci… ?  

 

Erika se laissait faiblement perdre dans son propre jeu. Kenji la troublait, son cœur palpitait quelque peu à chaque réponses données, elle ne pensait pas que cet homme serait aussi…  

 

- « Aussi quoi… ? Qu’est-ce qu’il me prend, je me suis même permise de rire tout à l’heure… ! Je dois pas faillir, mais cet homme est un vrai ensorceleur ».  

- Je vais régler… Dit-il se levant.  

 

Elle fut surprise d’un tel retournement, mais ce qui la surprise encore davantage, c’était qu’elle avait envie de lui, maintenant. Elle devait attendre, faire les choses au fur et à mesure, mais au diable les règles, après tout, l’objectif serait atteint plus rapidement.  

 

Elle se leva et le rejoignit à l’accueil.  

 

- Merci de l’invitation…  

- Je vous en prie…  

- Vous allez trouver ça très direct, mais je voudrais finir ce merveilleux dîner chez vous, autour d’une bouteille de champagne… ?  

- Pourquoi pas chez vous… ?  

- Je partage la demeure avec mon père et ma sœur, je ne voudrais pas être dérangée…  

- …  

- Vous n’avez pas l’air ravi… ?  

 

Effectivement, il ne l’était pas. Il savait ce que cette femme voulait de lui, son corps. Mais le jeune homme avait encore du mal à admettre qu’il allait devoir faire « ça »… ? « Non », évidement que « non », se ne serait pas la même chose, à elle, il lui faisait l’amour, passionnément, dégustant chaque geste qu’il s’étonnait de faire, embrassant ses appétissantes lèvres, admirant son corps frêle, sa peau douce comme la soie, et son regard, son regard timide et désireux à la fois. Ça y est, il avait mal au cœur.  

 

- Monsieur Homura… ?  

- Oui… ?  

- Puis-je m’inviter… ?  

- « Putain de mission ». Oui…  

 

Kenji partit chercher sa voiture et rentra dans sa demeure avec la jeune femme. Elle retira sa veste. Cette jeune femme était d’une beauté sans fin, tout homme n’aurait pas plié deux secondes en la voyant ainsi, son dos nus, entouré de sa robe, mais Kenji resta impartial.  

 

- Avez-vous du champagne… ?  

- Non…  

- Vous n’avez pas l’air d’inviter beaucoup de femme chez vous… Vous ne me proposez pas de m’asseoir… ? Sourit-elle  

- J’ai horreur de la galanterie…  

- Oui, c’est ce qui est attirant chez vous…  

 

Elle s’approcha de lui, le regardant sauvagement, du désir pouvait se lire dans les yeux d’Erika, elle désirait réellement cet homme, elle s’en lécha les lèvres sans vraiment d’attention.  

 

- Je dois vous avouer que je n’étais pas venue pour ça…  

 

Elle s’approcha encore plus près de son corps, sa poitrine se collait désormais à son buste. Elle le regarda intensément, il avait l’air complètement placide à son charme glacial. Elle posa une main sur sa joue.  

 

- « Quel charme, quel beauté ». Pensa-t-elle  

 

Elle lui sourit, un sourire soutenue, savourant avec sincérité ce moment d’intimité, Erika ne se connaissait plus.  

 

- Je ne vous fais pas beaucoup d’effet apparemment… Sourit-elle  

 

Kenji avait du mal à respirer, non pas son souffle coupé pour elle, mais pour la femme qu’il allait tromper. Il devait se résigner, il devait sortir son masque de séducteur, cette facette d’homme ne cherchant qu’à assouvir son plus bas instinct, prendre avec acharnement cette jeune femme que tout homme devait désirer.  

 

Kenji se mit une gifle mentalement, il devait penser à son objectif, penser à son but, penser à ce bonheur qu’il l’attendait sûrement, mais qui devait être patient. Fébrilement, il prit du courage et décerna son plus beau visage d’aguicheur.  

 

 

- Je vois que vous me dominais et je n’aime pas ça… !  

- Oh… Vous êtes le chasseur et moi la proie, c’est ça… ?  

- Oui… !  

- Vous n’êtes pas tombé sur la bonne femme dans ce cas, j’aime dominer… !  

- Je ferais avec dans ce cas… !  

 

Kenji captura ardemment les lèvres d’Erika, la jeune femme entoura de ses bras le cou du jeune homme. Elle se colla au premier mur qu’elle aperçut et poussa le corps du jeune homme sur elle.  

 

Le baiser, quel goût néfaste, de la poussière, une saveur qui donnait la nausée. Kenji se sentait dépérir rien qu’avec ce geste.  

 

- Où est votre chambre… ?  

- A l’étage… !  

 

Kenji se sentit soulager, mais sa respiration sereine ne fut que de courte durée, Erika trouva la chambre et la porte à peine fermée, elle colla le jeune homme à la porte et l’embrassa. Mais leurs lèvres qui s’entremêlaient, ne la satisfaisait plus, elle voulait lécher ses lèvres et enlacer sa langue. Elle pénétra difficilement celle-ci dans sa bouche, les dents de Kenji furent un mur de béton à traverser.  

 

Pâteux. Ce baiser sensuel était poisseux, c’était une espèce de vipère qui l’embrassait, mais où était la délicatesse de sa bien-aimée… ?  

 

Le jeune homme devait se ressaisir.  

 

- « Bordel, je ne savais pas que ça serait si difficile ».  

 

Il prit de l’élan de vaillance et prit dans sa main droite, le sein gauche d’Erika, qui enlaça tendrement. Erika gémissait sous cette caresse, Kenji était un amant à sensation divine. Elle prit le col de sa chemise et le tira vers le lit, elle le fit s’allonger et se positionna au dessus de lui. Elle vint l’embrasser tout en déboutonnant sa chemise.  

 

Un souvenir encore douloureux s’empara de Kenji. Sa petite-amante déboutonnant avec frisson sa chemise, froissant le tissu sous ses mains apeurées, inquiète de ne donner de convulsion, « idiote ».  

 

Il se ressaisit à nouveau, au dernière nouvelle, il n’aimait pas être dominé, alors, d’un coup de hanche, il passa sur elle. Mais le jeune homme resta inactif, il n’y arrivera pas, il se réfugia dans le cou d’Erika afin de le lécher et de le mordiller, sous les cris de plaisir de la jeune femme.  

 

 

Il ne bandait pas, aucun bouillonnement ne s’emparait de son corps, aucune chaleur ne l’envahissait, aucune boule au ventre ne l’oppressait, où étaient passés ses grillons qui abrutissaient son être de désir ardent et brûlant ?  

 

Il ne fit que penser à elle, à son sourire, à ses yeux humides, à son regard rempli de solitude, à ses gestes si maladroit, mais qui le faisait se poser en ce lieu charnel. Son expression, sa douceur, sa tendresse, son attention, son naturelle, ses gestes, son corps, de tout, il se souvenait de tout, il la connaissait par cœur, il savait la moindre parcelle de sa peau, le moindre pique, le moindre grain de beauté qui s’était posé. Son goût était unique, sa saveur délectable, son odeur souverain de son ivresse de la désirer chaque nuit encore et encore plus.  

 

Kenji se morfondait dans ses souvenirs douloureux et ne s'était pas rendu compte, qu’il était à présent nu et la jeune femme en dessous de lui aussi. Érika se cambra de plaisir, le jeune homme avait ôté ses vêtements avec passion, avec acharnement, avec envie… ?  

 

« Non », Kenji à fait ce geste sans s’en rendre compte, ce n’était ni passion, ni acharnement et encore moins de l’envie, c’était de l’aversion, de la nonchalance, et de la répugnance.  

 

Le jeune homme su qu’il ne pourra concrétiser avec Erika que s’il pensait à son amante, il s’en répugnait d’avance, mais n’avait guère d’autre choix. Il se leva, ferma complètement les volets et éteignit toute lumière.  

 

Ils étaient plongés dans le noir absolu et Érika attendait avec délice son supplice.  

 

Kenji put ainsi se canaliser, fermer les yeux et s’embellir de récit vécu avec la seule femme qui le faisait jouir depuis toutes ces années de luxure. Il avait la force de se mouvoir dans les réminiscences qui se présentaient à sa mémoire.  

 

Il embrassa Erika,  

 

Mais son esprit se moulait dans les lèvres chaudes de sa petite-amante, il passa sa main dans ses cheveux, ils sentaient toujours l’agrume, le faisait-elle exprès… ? Était-elle un fruit qu’il pouvait croquer sans compter… ? Il caressait sa joue, essuyant souvent les larmes qui y roulaient, le malheur, le bonheur, il ne savait jamais, mais s’imaginait que c’était du bien-être qui débordait.  

 

Leur corps se caressait, attendant sagement le moment où ils pouvaient s’unir. Il continua alors sa traversé de sensation, il descendit sa main sur sa poitrine, généreuse pour son jeune âge, bien rond, formé à la perfection. Il quitta à regret ses lèvres pour venir déguster ses deux collines gourmandes. C’est là qu’elle se cambrait, qu’elle mordait sûrement ses lèvres, qu’il passait ainsi sa main sous son dos pour profiter de cette taille de guêpe d’exception.  

 

Une fois rassasié - même s’il ne l’était bel et bien jamais - il défit sa bouche de sa poitrine pour venir lécher tout son ventre, jusqu’à descendre dans son péché. C’était l’extase, le point sensible de sa bien-aimée, elle se crispait, arrachant les draps, courbant son dos de complaisance, positionnant toujours son gracieux index gauche qu’elle serrait entre ses dents par timidité de crier son régal. Lorsqu’il percevait son péché trop sucré, et qu’il sentait sa fierté pousser à l’adultère, il remontait son corps sur elle, l’embrassant toujours savoureusement avant de la faire sienne, enfin.  

 

Ce moment était indéfinissable, il échappa un cri de soulagement, il pouvait se régaler de son corps de déesse, il sentait son bas de ventre se gonfler de possession, sa fierté se gonfler et se battre encore plus vite qu’a l’entrée de sa grâce. Il bougea doucement, regardant avec impertinence son amante se faire encore plus intimidante que jamais, elle rougissait, tout le temps, ne s’habituant pas à cet échange de sensualité, n’en revenant pas d’être prise par cet homme aux charmes démesurées, de le sentir en lui, bouger, doucement, puis avec passion, pour enfin ne plus pouvoir se retenir de la faire sienne, encore plus fort.  

 

Il s’écroulait souvent devant cette envie écrasante, son poids s’écroulant sur elle, il mit sa tête dans son cou, sentant sa main innocente se glisser dans sa chevelure châtain, elle expulsait son plaisir timidement, ça le rendait encore plus fou. Il sentait ses lèvres dégager de la buée bouillante, elle osait à peine bouger ses hanches, mais si tentait malgré tout, car elle aussi, savourait avec délicatesse leur échange corporelle. Il relevait quelque peu sa tête, parfois il l’embrassait langoureusement, parfois il taquinait un de ses seins, parfois sa main gambadait sur son corps, pour tirer sa peau, puis ses hanches bougeaient, vite, plus vite, il n’avait pas la force de se retenir, ce moment était tellement fusionnel, que les anges descendaient des églises sous les bruissements de plaisir que déposaient ses deux amants devant leur arbre de péché. Il s’appuya sur ses bras, balança sa tête en arrière tellement la passion s’emparait de lui, son bas ventre allait exploser, sa fierté imploser, son cœur allait jaillir de sa poitrine en hurlant son nom, sa tête déversa le peu de raison qu’il lui restait dans ses membres crispés de devoir en finir.  

 

Érika, encore présente dans le monde réelle, n’avait jamais été prise aussi parfaitement, elle ne cessait de se répéter que cet homme était fantasque, il bougeait bien, savourant chaque moment qu’il y avait à goûter, son corps était chaud, réconfortant, ces caresses envoûtantes, elle se sentait emporter là où elle n’avait jamais voulut mettre pied.  

 

- Kenji… Je ne vais plus tenir… Ose-t-elle prononcer dans un cri de jouissance  

 

Kenji mit sa main sur sa bouche, pour ensuite la descendre faiblement sur le lit.  

 

Cette voix n’était pas la sienne, elle avait une voix plus douce, plus timide, elle ne demandait pas à Kenji de s’arrêter, il lisait toujours dans ses yeux son souhait qu’il continuait ainsi toute la nuit, qu’il la regardait avec désir chaque seconde ou leur corps se lobait l’un contre l’autre, « non », il ne voulait pas arrêter, il continua de penser à elle, le moment de déverser sa source salé en elle était le moment qui le comblait le plus.  

 

Son regard se tourna enfin vers elle, ils se regardaient, se disant tous leurs secrets dans ce moment, ressentant le ravissement qu’ils avaient vécus de s’unir encore si passionnément l’un à l’autre. Il déposait toujours un baiser tendre sur ses lèvres, puis son visage prit une forme de soulagement, il se jeta dans son cou, souffle, fort, criant son bien-être oppressant, il se retenait jusqu’au dernier moment afin de les faire profiter tous deux encore et encore de cette union. Elle n’avait jamais osé prononcer son nom, et lui regrettait de ne pas l’avoir fait une seule fois. Cependant, tous deux savaient, que dans leur esprit, leur tête hurlait qu’un seul nom, le leur. Les battements de leur cœur se firent intenses, ils allaient mourir, mourir de plaisir.  

 

Erika prononça son nom.  

 

Sa gorge se serra, il avait envie de pleurer, de crier, d’expulser le mal de s’être imaginé être avec sa petite amante. Alors, dans un dernier courage, afin d’en finir, il exprima à répétition dans son esprit meurtri, son prénom qu’il n’avait jamais tenté de prononcer dans ses moments de délivrance.  

 

- Kenji…  

- « Hélène… »  

- Kenji !  

- « Hélène »…  

- Kenji… ! S’écrie une dernière fois Erika.  

- « Ma vie… ».  

 

Le jeune homme s’effondra sur le corps fatigué d’Erika. La jeune femme bougeait dans tous les sens pour diluer son orgasme dans tout son corps. Elle avait eu l’orgasme pour la première fois de toute sa vie de femme. Elle n’en revenait pas.  

 

Kenji se leva, précipitamment, et partit se doucher. Il lava son corps de ce mal affreux qui le rongeait, il se savonna, il se sentait sale, « pitoyable », idiot, il cogna la paroi de la douche et s’écroula dans la cabine où l’eau coulait encore sur son corps.  

 

Il s’effondre et pleure, pleurant pour la deuxième fois de sa vie. Ces deux derniers mots prononcés prenaient tout leur sens.  

 

Il ne savait pas, il ne savait pas qu’elle avait pris autant d’importance… ?  

 

Il se frappa intérieurement, bien sûr qu’il le savait, elle était son souffle, son réconfort, son courage, sa survie, sa contemplation, son pardon, son repentit.  

 

Sa vie.  

 

Il prit dans ses mains le pendentif, le porta à ses lèvres et l’embrassa, l’embrassa de tout son être. Pouvait-elle sentir ce baiser sur ses lèvres dans un rêve, pouvait-il la toucher grâce à ce seul lien qui les maintenait… ?  

 

Pouvait-elle respirer son parfum grâce au bijou qu’il avait déposé à son visage endormie… ?  

 

Vidé quelque peu du mal dans sa poitrine, il se releva, éteignit la douche, se sécha et enfila des vêtements pour dormir. Érika se rafraîchissait et se mit en sous-vêtement et plongea dans le lit du jeune homme.  

 

- Viens là champion… Sourit-elle encore envoûtée  

 

Que faisaient-ils déjà après… ? « Oui ». Il se levait, enfilait son boxer, prenait une cigarette, ouvrit la fenêtre et savourait sa récompense. Elle, partait timide dans la salle de bain se mettre plus à l’aise. Elle ressortait toujours avant qu’il n’ait fini sa cigarette. Elle se camouflait dans la couette, et l’attendait. Il souriait toujours intérieurement à cette image, « ce qu’elle peut être adorable ». Il écrasait sa drogue, fermait le volet et la fenêtre, et s’allongeait près d’elle. Elle tenait un léger sourire, elle était épanouie. Elle n’osait jamais lui demander, mais elle voulait à tout prix se cajoler dans ses bras, ses bras puissant, contre son torse confortable, dans ses plus mauvais jours, il ignorait cette demande et s’endormait frustré de ressentir tous ces sentiments de guimauve, mais des nuits comme celle-ci, où leur fusion était suprême, il balançait sa dignité et prenait tendrement sa sucrerie dans ses bras. Il la serrait fort, sans véritablement s’en rendre compte, il voulait l’enfouir en lui, combien elle pouvait le rendre dingue… !  

 

Kenji s’allongea dans le lit et Érika eut l’audace de venir se coller à lui. Elle posa sa tête sur son épaule, ferma les yeux et caressa son torse. Quand ses mains frôlèrent un objet. Elle se rappelait que ce petit dé avait roulé sur sa peau. Elle voulait jouer avec ce dernier, mais le jeune homme lui arracha presque des mains.  

 

- Tu as l’air d’y tenir à ton joujou !  

- Ne touche plus jamais à ça…  

 

Kenji mit le collier dans son tee-shirt, puis tourna le dos à Érika afin de s’endormir. La jeune femme souriait sournoisement. Elle se colla au dos de Kenji et étrangement, ce n’était pas que par vise, elle en avait également besoin.  

 

* * * * *  

 

Ryô ouvrit doucement les yeux, il s’étira quelque peu, et désirait sentir le petit corps chaud de sa bien-aimée. Mais sa place était vide, comme tous les matins. Quand comprendra-t-elle qu’il souhaiterait voir son visage à son réveil chaque matin… ? Il souriait, elle tenait toujours à être debout avant lui, lui préparant un gourmand petit-déjeuner, puis elle venait doucement le réveiller.  

 

Justement, elle apparaissait, la porte s’ouvrit gracieusement, il entendait ses pas fins. Elle s’abaissa à son niveau, lui caressa le dos et murmura son prénom avec une sensualité que lui seul entendait.  

 

- Ryô…  

- …  

- Ryô… Lève-toi…  

 

Il ronchonna.  

 

- Non Ryô, c’est tous les matins la même chose… ! Tu fais semblant de dormir, tu ronronnes tes rêves pervers, tu me chopes par le bras et finalement on perd une heure dans le lit… !  

 

Une flopée de surprises s’abattit sur Ryô, elle le connaissait définitivement par cœur. Il sourit et se mit à rire en se tournant vers elle.  

 

- J’aime ce rituel !  

- Oui, mais pas ce matin !  

- Pourquoi… ?  

- Parce qu’aujourd’hui c’est l’anniversaire de Miki et que j’ai plein de chose à faire… !  

- Tu préfères ton amie à moi ! Dit-il frustré  

- Pour aujourd’hui oui !  

- Alors là, je suis outré ! Tu préfères vaquer à tes occupations, plutôt que de goûter suavement à mes lèvres dans un lit bien chaud… Dit-il embrassant le lobe de son oreille.  

- Ryô… Souffle Kaori charmée  

- Je veux te prendre dans mes bras, te cajoler, t’embrasser… Dit-il déposant plein de petits bisous sur sa joue.  

- Ryô… Arrête…  

- Tu sens bon… J’ai envie de te dévorer… Réplique ce dernier s’attaquant à son cou désormais  

- Ryô…  

 

Kaori se jeta dans les bras de son amant et l’embrassa amoureusement. Elle craqua, mais tant pis. Elle préférait se moudre dans les bras de Ryô et sentir ses lèvres et ses mains sur elle. Un sourire victorieux s’étendit sur le visage du nettoyeur. Ryô mit le drap sur leurs deux corps, et partagea ensemble les plaisirs charnels jamais entièrement assouvie.  

 

Kaori ne pouvait jamais lui dire non, elle succombait au moindre caresse ou mot de cet homme. Elle était fière et heureuse, et se laissa aller sans honte, au diable les choses importantes à faire, même si cela l’ennuyait de faire attendre Kazue, elle voulait savourer l’homme qu’elle aimait, encore, et encore.  

 

Deux heures de l’après-midi, une jeune femme s’impatientait devant une supérette. Elle avait l’air contrariée, son amie allait l’entendre.  

 

- Ryô, c’est malin, j’ai une heure trente de retard !  

- C’est pour ça que je t’accompagne en voiture…  

- Je ne vois pas le rapport, c’est quand même de ta faute si je suis en retard ! Rougit-elle agacée  

- Il ne me semble pas t’avoir forcé… Rit-il fier de lui  

 

Il cria son mal, une massue sur la tête le percuta.  

 

- Arrête de rire bêtement, qu’est-ce que je vais dire à Kazue… !  

 

S’arrêtant au feu rouge, le jeune homme enfouit sa tête dans son cou.  

 

- Que tu es tellement délicieuse au lit que je ne peux m’empêcher de te délecter matin et soir… Confesse ce dernier sensuellement  

 

Kaori était chamboulée, cet homme lui faisait perdre la tête.  

 

- Je le pense vraiment…  

 

Il enclencha sa vitesse et repartit souriant.  

 

- Ryô… Merci…  

- Ou dis-lui que tu as mis une heure dans la salle de bain à t’embellir en femme au lieu d’être garçon manqué !  

 

Kaori tomba des nus, des mois qu’elle n’avait pas entendu ce genre de réflexion, mais cet « imbécile », coupa leur moment de tendresse. En observant Ryô, elle put lire dans ses yeux qu’il pensait sincèrement cette confession et qu’il devait en être tout simplement gêné.  

 

Ryô se stationna devant la supérette et une Kazue furieuse vint les rejoindre.  

 

- Kaori, mais qu’est-ce que tu faisais !  

- Désolée… Je ne me suis pas réveillée ce matin…  

- Quoi, c’est tout… ! Je m’attendais à une excuse un peu plus croustillante !  

- Quoi… ? Rougit-elle  

- Allez viens… ! Rit-elle  

 

Kaori descendit de la voiture et laissa Ryô s’échapper.  

 

- Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas organisé une fête… ! Se réjouit la jeune mariée  

- Oui, c’est vrai…  

- Tu as un cadeau pour Miki… ?  

- Oui… Et toi… ?  

- Non pas encore, je n’ai pas eu d’idée concrète… !  

- Je vais t’aider et encore désolée de t’avoir fait attendre aussi longtemps dehors…  

- C’est rien, je suis patiente, tu le sais bien…  

- Euh, oui…  

 

Kaori trouvait son amie étrange, elle était furieuse et d’un seul coup son visage respirait la satisfaction. Elle en sourit, ses amies étaient vraiment formidables, si seulement elle savait pourquoi elle était en retard.  

 

* * * * *  

 

Hélène se réveilla difficilement. Sa solitude l’emporta dans des crises de larmes interminables. Elle était retournée chez son père, et ce dernier lui avait annoncé une nouvelle étrange, Marie était partie.  

 

Sa chambre était vide, de tout, plus aucune photo, ni habits, ni bibelot, tout, tout avait disparu. En rentrant son père était soûl, marmonnant des mots invraisemblables, « elle m’a quitté elle aussi », « aucune femme ne veut de moi », « pourquoi l’a tu choisis », « pourquoi es-tu partit si tôt », et bien d’autre phrases déprimantes, traduisant sa solitude.  

 

Le comble, c’était qu’il s’en était prit grandement à la jeune fille, la giflant, lui disant que tout était de sa faute, et il avait grandement insisté sur le mot « tout ».  

 

Elle se leva, tel un zombie, elle partit se doucher, déjeuna rapidement et sortit rapidement de cette maison oppressante.  

 

La jeune fille se torturait l’esprit avec la confession de son père, et si Marie et Kenji étaient partis ensemble, tous les deux, loin de tous, loin d’elle.  

Ils se connaissaient depuis longtemps apparemment, sa sœur ne cessait de la menacer de laisser Kenji seul, pour elle, peut-être s’aimaient-ils… ? Non. Hélène se rappelait des cauchemars que faisaient Kenji, il avait perdu la femme qui comptait le plus pour lui, une femme avec laquelle, elle ne rivaliserait jamais.  

 

Des larmes tombèrent, encore, des jours qu’elle pleurait sans relâche, ne savant où chercher.  

 

Soudainement, elle pensa à un homme, l’ami de Kenji, ce grand homme brun, qui était venu une fois au restaurant lui remettre son mobile. Oui. Mais où vivait-il, elle se rappelait juste de son prénom, Ryô.  

 

Elle se posa sur la plage, et regarda les vagues s’entremêler. Elle essayait de se souvenir du peu de chose que Kenji disait de lui. Quel était sa profession déjà… ? Elle ne savait pas, il lui avait banalement dit qu’il effectuait des petits boulots divers.  

 

Il était beau, protecteur, charmant, tout lui manquait. Protecteur.  

 

Cet adjectif fit un bon dans sa tête, protecteur, Kenji était toujours fâché quand il s’agissait du lieu où elle travaillait, parce que les clients étaient des yakusa. Elle se rappelait également que Kenji était très méfiant envers Monsieur Dieter. Pourquoi… ? Se connaissaient-ils… ?  

 

Lui aussi, avait disparu, Stéphane et Mickael s’étaient volatilisaient, pourquoi être partit subitement… ?  

 

Hélène se leva, et décida de partir à la rencontre du quartier de Shinjuku. C’était sa seule chance de trouver peut-être Kenji. Oui. Elle se souvenait l’avoir aperçu dans un bar, son cœur se serra fort, elle avait l’impression d’avoir trouvé la solution à son problème, elle courut dans la rue, en direction du quartier le plus mal fréquenté du Japon.  

 

 

 

Le quartier était vaste, les rues faisaient des dizaines de kilomètres, par où commencer… ? Quels commerces visiter en premier, quel type, bar, restaurant, hôtel… ?  

 

Elle partit au hasard dans un bar. La jeune fille n’était pas du tout rassurée, l’endroit était glauque, des gens étaient déjà aux verres d’alcool en plein milieu de l’après-midi. Des hommes et des femmes vulgaires la regardaient avec vise, elle s’approcha du barman, anxieuse.  

 

- Bonjour Monsieur…  

 

Le barman la dévisagea entièrement, elle était frêle et sans défense.  

 

- Je ne sers pas aux mineurs, va t’en !  

- Non, je, je cherche juste quelqu’un…  

- Quoi… ?!  

- Je cherche Kenji, Kenji Gabrielle’s…  

 

A l’entente de ce nom, l’homme devenait plus stressé, il essuya son verre à allure folle, et se demandait qui était cette fille.  

 

- Connaît pas, maintenant casse-toi !  

- Euh… Oui… Merci…  

 

La jeune fille s’en alla sous le regard interrogateur des clients.  

 

Hélène passa sa journée à faire le tour des lieux fréquentés de Shinjuku, mais elle repartait toujours sans réponse. Les gérants étaient toujours nerveux à l’entente de son nom, certain la déshabillait même du regard, pourquoi… ?  

 

Elle s’effondra dans une ruelle, elle ne savait plus quoi faire, où aller, à qui demander de l’aide, l’entente du nom de Ryô était encore plus déstabilisante pour les protagonistes que celui de Kenji.  

 

Pourquoi… ? Que s’est-il passé… ? Qui était vraiment l’homme avec lequel elle était… ?  

 

Elle serra fort le collier dans sa main.  

 

- Kenji… Reviens… S’il te plaît…  

 

* * * *  

 

Les jeunes gens avaient passé la journée à préparer un festin et une grande fête au Cat’s Eyes. Miki voulait fêter avec importance, ses trente-cinq printemps.  

 

Tout le groupe était réuni, et fêtait dignement l’événement, du moins à moitié. Kaori était partit chercher le gâteau, une pièce monté original pour cet âge spéciale. Elle avait beaucoup patienté dans cette boulangerie, plus d’une demi-heure, celle-ci étant populaire, les gens se ruaient sur leur pâtisserie.  

 

Le gâteau dans la voiture, Kaori partit enfin en direction du Cat’s Eyes.  

 

- Décidément, je me fais désirer aujourd’hui !  

 

Cette réflexion la fit rougir, elle était surtout désirée par son amant, qui avait ôté sa légende de ponctualité depuis quelques mois à cause de sa perversité démesurée. Elle devait tout de même s’avouer, que ces câlins ne lui déplaisaient guère, au contraire, à chaque geste tendre de Ryô, Kaori quittait la terre pour s’unir seulement au cœur de son amant.  

 

- J’ai vraiment de la chance…  

 

Kaori continuait sa route tranquillement, quand elle aperçue une personne s’évanouir dans la rue. Elle stoppa son véhicule et courut vers cette personne.  

 

- Vous allez bien… ?  

 

Kaori retourna le corps de la jeune femme et constata qu’il s’agissait d’Hélène.  

 

- Hélène, tu m’entends… ! Réponds-moi… !  

- J’ai… La poitrine, je… J’ai du mal à respirer…  

- Viens, je t’emmène à l’hôpital… !!  

 

Kaori porta Hélène dans ses bras sans difficultés. Elle l’installa au côté passager, et démarra en trombe vers la clinique du Doc’.  

 

Hélène avait du mal à reprendre son souffle, son corps s’engourdissait, ses membres se contractaient, son cœur s’accélérait, elle transpirait, elle ne cessait de pleurer, c’était incontrôlable et Kaori pouvait péniblement entendre le seul mot qu’elle pouvait prononcer, « Kenji ».  

 

La nettoyeuse arriva à l’endroit convoité, elle prit une nouvelle fois Hélène dans ses bras, et débarqua dans le cabinet du médecin.  

 

- Doc’… !  

- Kaori… ?  

 

La jeune femme déposa Hélène sur le fauteuil. Le médecin ausculta Hélène.  

 

- Elle fait une crise d’angoisse… Je vais la soulager…  

 

Doc’ fit une piqûre à la jeune fille, afin que le stress s’évapore de son corps et qu’elle puisse respirer convenablement.  

 

- Sa tension est très base, et elle est légèrement grippée !  

- Je vois…  

 

Kaori prit une chaise et s’assit à ses côtés. Elle devinait parfaitement pourquoi la jeune fille était dans un tel état. L’homme qu’elle aimait été partit sans elle, sans rien dire, sans laisser le moindre mot, elle devait terriblement souffrir.  

 

Dans son sommeil, Hélène parlait et pleurait.  

 

- Doc’, son sommeil est très agité…  

- Je sais, mais le médicament met du temps pour se diluer, ça va aller…  

 

Kaori avait mal au cœur, elle imaginait très bien la douleur qu’elle pouvait ressentir, arraché à son frère, si elle devait perdre Ryô, elle serait anéanti.  

La jeune nettoyeuse prit la main d’Hélène dans la sienne et lui caressa le front.  

 

- Calme-toi chérie… Ça va aller maintenant…  

- Kenji…  

- Chut… Dors chérie, repose-toi… Tout va bien…  

 

Hélène se calma sous la tendresse de Kaori, la jeune femme était tellement absorbée par ce petit bout de femme, qu’elle n’entendit pas les centaines d’appels qui rugissaient de son mobile.  

 

* * * *  

 

- Ça fait plus d’une heure que Kaori est partit… ! S’agace Miki  

- Je m’inquiète Kaori ne répond pas au téléphone… ! Souffle Ryô.  

- Nous devrions aller à la boulangerie… ! Conseille Mick  

- Je vais y aller et je vous tiens informé !  

 

Ryô partit seul énervé, il se demandait pourquoi Kaori ne répondait pas au téléphone, si elle avait été kidnappé, les ravisseurs répondraient… ? A moins qu’elle l’ait perdu dans la bagarre… ? Non. Ryô était lié à Kaori, même éloigné à des kilomètres, ils étaient unies par un lien évident, les sentiments et les ressentis de l’autre se transmettait par l’amour qu’ils se portaient. Et étrangement, il ne la sentait pas en danger, mais que faisait-elle dans ce cas.  

Le nettoyeur arriva à la boulangerie, le vendeur reconnu la jeune femme sur la photo et lui certifia qu’elle était partit avec le gâteau, il y a une demi-heure.  

 

Ryô sortit de la boulangerie, interrogateur, elle devait être en route vers le Cat’s Eyes, mais où diable était-elle.  

Le nettoyeur fit le tour de la ville plus d’une heure. Soudain, il reçu un appel de Mick.  

 

- Alors… ?  

- Rien… ! Je commence à m’inquiéter, son téléphone sonne dans le vide ! C’est bizarre… !  

- J’ai été faire le tour du quartier avec Falcon et personne ne la vue… !  

- Merci, c’est gentil, attend, ne quitte pas j’ai un double appel !  

- Oui !  

- Allô !  

- Ryô, c’est Doc’ ! Je t’appelle pour te prévenir que Kaori est à la clinique…  

- Quoi, elle est blessée, elle…  

- Non, non, calme-toi, elle a ramené une jeune fille qui s’était évanouie dans la rue…  

- Quoi… ?! Bon, j’arrive, merci !  

- Bien !  

- Mick… ?! Kaori est à la clinique… Elle à sauvé une jeune femme qui s’était évanouie dans la rue, je pars la chercher !  

- Quel soulagement… Bon, on vous attend !  

- A tout de suite… !  

 

Ryô raccrocha. Il était surpris de cette nouvelle, certes rassurante, mais pourquoi Kaori n’avait pas répondu au téléphone, les prévenants de cet acte… ?  

 

Le jeune homme arriva à la clinique.  

 

- Bonsoir Doc’…  

- Bonsoir Ryô, Kaori est chambre huit…  

- Merci…  

 

Le jeune homme pénétra dans la chambre, et il vit sa bien-aimée caresser les cheveux d’une jeune femme. Il s’approcha et son cœur rata un battement en reconnaissant Hélène, allongée dans ce lit.  

 

- Ryô… ?  

- Kaori, tu nous a inquiété ! Chuchote ce dernier  

- Désolée, mais je ne voulais pas la laisser seule…  

- Viens… Partons…  

- Quoi… ?  

- Viens, je te dis…  

- Non !  

- Kaori, je t’en prie…  

 

La jeune femme se leva et emporta son amant dans les couloirs.  

 

- Ryô, je ne peux pas la laisser seule ici, elle est effrayée, elle a la grippe, fait des crises d’angoisse, réclame sans cesse Kenji, je ne peux pas l’abandonner… !  

- Kaori, ce n’est pas ton problème…  

- Quoi… ? Attends, Kenji ne ta pas demander de veiller sur elle avant de partir… ?!  

- Non, il ne veut surtout pas qu’elle sache et qu’elle ne parte à sa recherche !  

- Et bien figure toi que c’est trop tard, car je l’ai entendu prononcer ton prénom aussi !  

- Quoi… ?  

- Oui, elle doit se souvenir de toi et sait que tu es ami avec Kenji…  

- Kaori, Kenji me tuerais s’il…  

- S’il quoi… ? Elle porte un collier autour du cou, qu’elle ne cesse de serrer dans ses mains, elle est désespérément amoureuse de lui, c’est sa vie, elle ne croira pas une seconde qu’il est mort, elle sait qu’il est vivant, ce collier en est la preuve !  

- Quel collier…?  

- C’est un pendentif en forme de dé, le hasard, la chance, ce pendentif représente ces symboles, Kenji ne compte peut-être jamais revenir, mais il lui demande clairement de ne pas l’oublier et sûrement, de le chercher…  

- Kaori, j’aime réellement ton côté romantique et amoureuse transis, mais Kenji ne ressent sûrement pas tout ça… !  

- Quoi, mais enfin qu’est-ce qu’il te prend… ! C’est toi qui m’a dit qu’il était heureux avec elle, que tu ne l’avais jamais vu ainsi, oui ou non ?  

- Oui, mais il veut une vie simple pour elle, une vie comblée… !  

- Et bien Kenji n’a rien compris, c’est lui son bonheur, c’est lui sa contemplation, il croyait quoi, qu’elle allait rester là, sans rien faire, sans réponses à ses questions… ?!  

- Kaori, ne prend pas ça trop à cœur…  

- Si, si, je prends ça à cœur, parce que j’aurai pu être à sa place, parce que comme elle, je ferais tout pour te retrouver, pour être avec toi, rien ne me ferais peur, rien ne me ferais reculer, et surtout il est partit à ta place, je me sens coupable, parce que Kenji s’est sacrifié pour qu’on ne soit pas séparé… Débit-elle à chaude larme.  

- Calme-toi Kaori…  

 

 

 

Ryô enlaça son amante et la serra fort contre lui. Sa bien-aimée était la générosité incarnée, une vertu, cette femme l’étonnait de jour en jour, elle était indestructible.  

 

- Kaori, je te comprends amplement, mais je ne peux pas lui dire la vérité, c’est pour sa sécurité… Kenji ne veut pas qu’on se serve d’elle pour l’atteindre en quoi que ce soit, tu comprends…  

- Oui, je sais, mais elle n’abandonnera pas Ryô…  

- …  

- Je retourne à son chevet…  

 

La jeune femme tourna les talons et entra dans la chambre, Hélène était réveillée, elle s’était assise sur le lit.  

 

- Tu es enfin réveillée… Sourit-elle  

- Oui…  

- Est-ce que tu te souviens de moi… ? Dit-elle prenant place  

- Kaori… Dit-elle rougissante.  

- Oui, tu as de la mémoire…  

- Non, c’est juste qu’on se souvient toujours des personnes gentilles…  

- Oui, la preuve, je t’ai reconnu aussi, Hélène, c’est ça… !?  

- Oui…  

- Je t’ai trouvé dans la rue, tu faisais une crise d’angoisse, je t’ai amené dans cette clinique…  

- Oh… Merci…  

- Je t’en pris… Mais, comment te sens-tu… ?  

- Bien…  

- Je vais aller chercher le médecin…  

- Non ! Je vais bien… Ce n’est rien… Je veux partir… Dit-elle se levant  

- Quoi… ? Mais, non, tu es encore faible et en plus tu as un début de grippe, il faut te reposer…  

- Non, je ne peux pas me reposer, je dois le retrouver…  

- Soit raisonnable, tu n’iras nulle part dans ton état…  

- S’il vous plaît, laissez-moi… Je dois, retrouver… Kenji…  

 

Hélène s’effondra en larme dans les bras de Kaori. Elle se sentait abandonné et seule sans Kenji, il était sa seule raison de vivre, de respirer, d’espérer pourvoir goûter au bonheur et il était. Partit.  

 

- Calme-toi, tu le retrouveras, je te le promets…  

 

Kaori ne pouvait pas la laisser dans cet état, elle était malheureuse, réellement malheureuse, qui sait ce qu’elle pourrait faire en cet instant, elle s’épuisait déjà la santé en le recherchant, que ferait-elle en constatant que c’était une chose impossible. Elle n’osait même pas y penser.  

 

Ryô lisait dans les pensées de son amante, voir la jeune fille ainsi lui brisait le cœur également. Elle était jeune, remplit d’avenir, mais elle ne pleurait que le vide laissé par Kenji, elle l’aimait, l’aimait à en mourir.  

 

Il se résigna, il rentra dans la chambre et laissa le hasard décidé de ses prochains pas, de ses prochaines paroles.  

 

Kaori regardait son amant tristement, cette jeune fille faisait vraiment de la peine, elle était seule, elle n’avait personne, la nettoyeuse ne put se résigner à laisser cette jeune fille seule avec sa déchirure.  

 

- Calme-toi chérie… Je te promets que tes déchirures d’aujourd’hui seront de mauvais souvenirs dans l’avenir…  

 

Hélène releva son regard sur Kaori, cette femme était un ange. Elle réussissait à l’apaisée et aussi profonde qu’était sa blessure, elle parvenait à la combler quelque peu.  

 

La jeune fille tourna les yeux sur la personne qui était rentrée, et son cœur ne fit qu’un bon.  

 

- Ryô…  

 

La jeune femme plongea dans les bras de l’homme, il avait la même aura que l’homme qu’elle aimait.  

 

- Ryô, dites-moi, dites-moi où il est … ? Vous êtes ami, je sais que vous savais où il est…  

- Euh… ?  

- S’il vous plaît… Je veux savoir où est Kenji…  

 

 


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