Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Ally Ashes

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 8 capitoli

Pubblicato: 20-04-15

Ultimo aggiornamento: 08-05-15

 

Commenti: 12 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: Histoire en cours de refonte totale, marquée comme terminée le temps de tout supprimer et de remettre à jour.

 

Disclaimer: The characters of "Title to change" belong exclusively to Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: De feu et de glace

 

Capitolo 8 :: Si vis pacem, para bellum

Pubblicato: 08-05-15 - Ultimo aggiornamento: 08-05-15

Commenti: Afin de compenser mon impossibilité matérielle de poster le nouveau chapitre avant au moins 10 jours, voici un long chapitre ! Patatra, finalement j'ai réussi à assembler mes pièces de puzzle: si mes calculs sont exacts "the" scène sera dans le chapitre suivant. Enfin j'espère. Pas taper !! Bonne lecture !

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8


 

 

Kaori aurait donné n’importe quoi pour bénéficier encore un peu des effets de l’adrénaline qui lui avaient permis de tenir jusqu’ici. Elle n’avait pas menti lorsqu’elle avait dit ne pas avoir si mal que cela… Mais à présent que la tension nerveuse était retombée la douleur devenait pulsante, obsédante, comme si elle avalait peu à peu son corps et son esprit.  

 

Pour ne pas inquiéter Yoko, elle serrait les dents à chaque fois qu’un virage ou un freinage se transformait en coup de poignard dans son abdomen. Elle savait que Ryô l’avait remarqué : elle avait croisé son regard dans le rétroviseur à plusieurs reprises. Elle avait essayé lors d’un de ces brefs contacts de lui faire comprendre qu’elle savait qu’il conduisait le plus souplement possible et ne pouvait rien faire d’autre, sans savoir si le message était passé.  

 

Elle était certaine en revanche que les questions sans importance que Ryô posait à la fillette avaient pour but de l’occuper, ce dont elle lui était profondément reconnaissante. En quelques pitreries, il avait réussi à la faire rire et à l’empêcher de repenser à ce qui venait d’arriver. Kaori n’était pas dupe : la résilience enfantine serait de courte durée et bientôt Yoko allait repenser à ces hommes, au feu, à la peur. Elle allait avoir besoin de sa mère et de toute l’aide possible.  

 

Par chance, Yoko se montrait pour l’instant une enfant particulièrement facile et bavarde, ce qui permit à Kaori de limiter ses réponses à quelques mots.  

 

Ils apprirent ainsi qu’elle avait trois ans et demi, que ses parents s’appelaient Aiki et Honoka, que son papa travaillait beaucoup en ce moment et qu’elle ne le voyait presque pas, qu’elle adorait tous les animaux et surtout les chiens mais que son père n’en voulait pas à la maison, que sa poupée préférée s’appelait Kiki, qu’elle aurait bien voulu une petite sœur ou un petit frère, qu’elle aimait la glace à la vanille mais détestait celle à la fraise, et plusieurs autres anecdotes que Kaori ne retint pas.  

 

Un cahot particulièrement violent la conduisit, par réflexe, à tendre son bras devant Yoko pour la protéger. Elle ne put aller jau bout de ce geste : une décharge électrique lui traversa le corps et lui coupa la respiration. La voix de Yoko, le bruit du moteur, tout lui semblait lointain, étouffé par un bourdonnement obsédant.  

 

Au loin elle entendit son prénom. Elle se concentra sur cet appel pour garder conscience. Elle essaya d’inspirer et eut un instant de panique lorsque l’air resta bloqué dans sa gorge. Ryô. C’était Ryô qui lui parlait, il fallait qu’elle se reprenne. Elle inspira plus lentement et cette fois elle sentit ses poumons se remplir. Son corps se détendit peu à peu et la douleur revint au niveau initial.  

 

Lorsque le bourdonnement cessa elle saisit quelques bribes d’une discussion qui se déroulait entre Ryô et Yoko. Petit à petit elle parvint à comprendre qu’ils se disputaient pour savoir quel était le meilleur héros de dessin animé. Yoko défendait avec conviction Sam-Sam, tandis que Ryô vantait les mérites des trois sœurs de Cat’s Eyes. Kaori leva les yeux au ciel : il ne changerait décidément jamais. Un gamin de cinq ans dans le corps d’un adolescent quasi-priapique.  

 

En regardant dehors, elle retint un soupir de soulagement : ils étaient bientôt arrivés. Mais ce soulagement fut rapidement supplanté par un sentiment d’urgence : elle devait s’assurer que son partenaire n’allait pas laisser Yoko seule, et surtout lui donner toutes les informations qu’elle avait pu glaner afin de lui permettre de retrouver ces hommes. Les empêcher de nuire. Ne pouvant parler devant la petite au risque de réduire à néant tous les efforts déployés par Ryô, elle chercha un moyen d’attirer son attention.  

 

Elle se redressa sur son siège et se penchait vers lui lorsque Ryô la coupa net.  

 

- Plus tard.  

 

Kaori se figea : il la fixait dans le rétroviseur. Elle leva un sourcil et au signe de tête qu’il fit elle comprit qu’il avait, comme toujours, de l’avance sur elle. Il avait un plan et lui demandait de lui faire confiance.  

 

Elle acquiesça et reprit sa place : lorsqu’il avait ce regard, elle savait qu’elle pouvait se reposer sur lui.  

 

 

---  

 

 

Plus tard, il la laisserait tout lui raconter, en détails. Lorsqu’elle serait soignée, lorsqu’elle et leur nouvelle « cliente » seraient en sécurité. Et surtout lorsqu’il aurait retrouvé son calme.  

 

Ryô ignorait ce qu’il leur ferait une fois qu’il les aurait sous la main : il ne prendrait sa décision que lorsqu’il connaîtrait tout les faits. Il n’était pas impossible que l’Ange de la Mort reprenne temporairement du service, rien que pour eux. Qu’il leur apprenne qu’on ne touche ni aux enfants, ni aux femmes. Et certainement pas à cette femme là.  

 

Tout en réfléchissant, il conduisait mécaniquement, sans penser aux routes qu’il fallait prendre. Il s’était rendu tellement de fois chez son vieil ami, que ce soit pour des blessures physiques ou celles de l’âme, qu’il aurait trouvé son chemin depuis n’importe quel recoin de Tokyo. Il avait pensé un instant l’appeler pour le prévenir de leur arrivée et y avait renoncé, certain que le vieil homme serait là, prêt à l’aider, comme toujours. Le Doc faisait des miracles pour ses protégés, sans questions ni réserves. Tous ou presque étaient passés entre ses mains : Falcon, Angel… Mikki, une dizaine de jours auparavant.  

 

Et aujourd’hui il allait lui confier Kaori. Un voyage qu’il aurait souhaité ne jamais avoir à faire.  

 

A cette pensée il revit le bâtiment en flammes : il s’en était fallu de peu qu’il trouve deux cadavres… Voire qu’on ne retrouve que des cendres et quelques morceaux d’os carbonisés. Quelques secondes, trois minutes tout au plus et il n’aurait effectivement pas fait ce voyage. Mais pour d’autres raisons.  

 

Il avait failli la perdre, au moment même où ils étaient en train de se rapprocher, d’apprendre tout doucement à vivre autrement.  

 

La colère lui fit serrer les mains sur le volant et prendre le virage suivant un peu trop brusquement. Un gémissement étouffé le rappela immédiatement à la réalité. Il jeta un coup d’œil inquiet à l’arrière: Kaori grimaçait, les yeux fermés. Puis elle ouvrit un œil et fronça le nez à son intention.  

 

- Quand je pense que tu critiques tout le temps ma façon de conduire…  

- Au moins je ne fais pas de gymkhana à chaque fois que je prends le volant !  

- Quoi ? Attends qu’on soit seuls, je t’en ficherai, moi, du gymkhana. Chauffard, va.  

 

Ryô lui tira la langue et fit particulièrement attention aux derniers virages.  

 

Dieu que c’était bon de l’entendre râler.  

 

Elle maugréait encore, pour la forme, lorsqu’il se gara devant l’entrée de la grande bâtisse où le Doc vivait. Il klaxonna deux fois, leur signal habituel pour les urgences, puis fit le tour de la voiture. A peine eut-il le temps de basculer le siège avant que Kaori tentait déjà de sortir par ses propres moyens. Mais elle fut rapidement bloquée, une jambe dehors et l’autre encore dedans, incapable de se redresser suffisamment.  

 

- Mets tes bras autour de mon cou. Ordonna gentiment Ryô en se penchant vers elle et en la prenant sous les bras.  

- N’en profite pas, pervers.  

 

Un peu gênée, Kaori obtempéra et se sentit aussitôt soulevée hors de la voiture. Sous la surprise elle s’accrocha un peu plus fort et se retrouva collée contre Ryô, les pieds touchant à peine le sol. Ils restèrent ainsi juste une seconde, avant qu’il ne la laisse glisser doucement à terre sans toutefois la lâcher.  

 

- Hé les amoureux, pas de ça chez moi ! Ou alors vous me laissez regarder. Ou plutôt laisse-moi ta place Ryô…  

 

Le Doc était sorti dès qu’il avait entendu le signal, mais sa libido avait vite pris le pas sur son professionnalisme en s’imaginant serrer le corps de Kaori. Il avait eu un faible pour elle dès leur première rencontre. Pour ses fesses, principalement, si joliment féminines.  

 

Ryô bâillonna Kaori de la main pour couper court au flot d’injures qui avait déjà commencé, s’écartant pour permettre au vieux médecin de mieux voir l’état dans lequel elle se trouvait. La libido battit en retraite en un clin d’œil devant les vêtements noircis, le teint pâle et cireux.  

Yoko s’extirpa au même instant de la voiture pour les rejoindre, et se cacha derrière les jambes de Kaori, un peu intimidée.  

 

- Suivez-moi tous les trois. Babyface, tu seras gentil de la porter. Et donne-moi la version courte.  

 

Kaori tenta de protester mais se sentit basculer en arrière et se retrouva dans les bras de Ryô dans la seconde. Elle se tint tranquille, consciente que rien ne les ferait changer d’avis : son partenaire ne discutait jamais un ordre du professeur. Elle vérifia juste que Yoko leur emboîtait le pas. La fillette était redevenue silencieuse, mais ne semblait pas effrayée.  

 

En passant devant la bibliothèque, Ryô fut pris d’une soudaine inspiration et se tourna vers Yoko.  

 

- Je suis sûr qu’il y a des jouets cachés quelque part dans cette pièce. Peut-être même un chat. Je te donne cinq minutes pour les trouver, et après je te rejoins. Si tu les trouves, tu les gardes. D’accord ?  

 

Yoko ne se fit pas prier et courut dans la pièce. Ryô savait qu’il allait avoir mal à se justifier par la suite, mais au moins il leur avait gagné un peu de temps entre adultes. Une fois certain que Yoko ne les écoutait plus, il s’adressa au Doc.  

 

- Kaori s’est retrouvée prise en otage en voulant sauver cette gamine. Elle a les mains brûlées, et une plaie par balle à l’abdomen…  

- Je n’ai pas le droit de marcher, mais je peux parler ! interrompit Kaori. Mais Ryô continua comme s’il ne l’avait pas entendue.  

- … sur le côté. Je penche pour une 7.65 Parabellum, peut-être tirée par un Beretta 951. En tout cas une arme de faible propulsion. Un coup de chance.  

 

Kaori le regarda, bouche bée. Elle ne retrouva la parole que lorsqu’il l’allongea sur la table d’auscultation.  

 

- Mais comment tu peux savoir ça ?  

- Tu devrais savoir mieux que quiconque que Babyface est un des meilleurs ! la taquina le Doc tout en détachant la ceinture qui lui servait de garrot. Et je dirais qu’il a raison, ajouta-t-il en examinant la plaie.  

 

Ryô désigna sa main droite.  

 

- Ta brûlure. Je l’ai regardée tout à l’heure : elle a la forme de la crosse d’une arme.  

- Elle était par terre, près des caisses. Tout était en feu. Répondit Kaori en se remémorant la scène.  

- Pour qu’elle soit aussi chaude, la crosse devait être en acier ou en alliage aluminium. Pas un polymère. Ça réduit le choix. Et puis la taille, la forme des stries, c’est ce qui me fait penser à un Beretta 951. Mais je ne sais pas si c’est avec cette arme-là qu’on t’a tiré dessus.  

 

Le vieux professeur pris la place de Ryô et examina les brûlures en hochant la tête.  

 

- Un coup de chance, en effet. Mais pas pour sa main. Bon, il va falloir retirer ces vêtements infects : hors de question que j’aille plus loin avec ces nids à microbes dans les parages. Ryô, aide-moi tu veux ?  

 

Les réactions des deux intéressés furent simultanées et identiques : il se regardaient en clignant des yeux, immobiles, sans un mot. Kaori fut la première à détourner son regard, passant de la pâleur au rouge pivoine.  

 

- C’est que…  

- En fait…  

- Euh…  

- On n’en est pas là…  

- Enfin, vous voyez…  

- D’accord, d’accord, j’ai compris ! les coupa le Doc, les mains levées au ciel. C’est quand même pas dieu possible, à ce rythme là la gamine qui était avec vous sera mariée avant que vous ayez passé le prochain cap !  

 

Les deux partenaires se laissèrent gronder, tête basse, penauds comme des écoliers pris en faute.  

 

- Jeune fille, il est l’heure de la sieste pour vous. Je ne veux pas entendre un mot de protestation. Et toi, appelle Kazue. C’était son jour de repos, mais je vais avoir besoin d’elle.  

 

Ryô s’écarta pour laisser travailler le vieil homme. Il resta encore un instant, juste le temps de le voir poser un masque sur le visage de Kaori. Celle-ci essaya de parler, mais bientôt le gaz qu’il lui faisait respirer lui fit perdre connaissance.  

 

- Monsieur ? Je…  

- Ne t’en fais pas, Babyface. Je vais remettre ta petite en forme. D’ici deux ou trois semaines elle sera à nouveau capable de t’assommer à coup de massues.  

- Merci, monsieur.  

 

Ryô referma la porte derrière lui tout en composant le numéro de Kazue. Par chance, elle décrocha au bout de la troisième sonnerie. En entendant Mick pester et klaxonner en fond sonore, il remercia sa bonne étoile : Mick Angel était capable de faire des miracles au volant et de réduire n’importe quel temps de trajet de moitié. Il parvint, non sans mal, à résumer la situation tout en maîtrisant le flot de leurs questions et à leur faire promettre d’arriver aussi vite que possible.  

 

Lorqu’il raccrocha il se laissa glisser contre le chambranle et, assis par terre, laissa son inquiétude le submerger.  

 

Il ne s’autorisa que quelques brefs instants de répit avant de se relever. A travers la porte il prévint le Doc que Kazue était en route, puis se dirigea vers la bibliothèque en listant mentalement ce qu’il lui restait à faire : à présent que Kaori était entre de bonnes mains il avait le champ libre pour agir. Le plus difficile allait être de convaincre Saeko…  

 

- Yoko ? Où es-tu ?  

- Là !  

 

La petite fille était devant l’ordinateur du doc, debout sur le fauteuil. Ryô grimaça et se précipita avant qu’elle ne puisse faire une bêtise.  

 

- Tu peux mettre le film, s’il te plaît ?  

- Quel film ? Ouh là, non !  

 

Sur l’écran une pin-up munie d’un serre-tête en oreilles de lapin était immobile, penchée en avant, le regard fixé sur la caméra. Ryô bénit le Doc d’avoir mis en pause ce qu’il regardait avant leur arrivée, et surtout remercia le Ciel que l’image fut relativement innocente. Il éteignit l’écran sous les protestations de Yoko, qui voulait absolument voir ce que la « dame-lapin » allait faire.  

 

- Tout à l’heure, promis, je te trouverai un film. Mais d’abord je voudrais qu’on discute.  

- Non.  

- On discute, et après tout ce que tu voudras. Tiens, un Sam-Sam par exemple.  

- Non, moi je veux la dame-lapin.  

- Un film avec des lapins alors ?  

- Non.  

- Un Sam-Sam avec des lapins ?  

- Non !  

 

Boudeuse, Yoko s’agenouilla sur fauteuil, bras croisés et tête baissée. La petite fille facile et bavarde semblait s’être transformée en démon particulièrement têtu. Ryô tenta de la distraire, de parlementer, mais toute négociation se heurtait tantôt au silence, tantôt à un « NON ! » définif. Dépassé, il se passa la main dans les cheveux : finalement le plus difficile allait de devoir faire le babysitting. Il renonça et s’adressa à elle d’un ton calme mais ferme.  

 

- Yoko, j’ai besoin de ton aide pour retrouver les hommes qui vous fait du mal à toi et à Kaori.  

 

La fillette ne bougea pas d’un pouce, mais ses lèvres commencèrent à trembler. Ryô tourna le fauteuil vers lui. Il pouvait voir qu’elle le regardait à travers ses cils humides.  

 

- S’il te plaît, raconte-moi ce qui s’est passé.  

 

Elle tenta de s’échapper, mais Ryô la rattrapa par les épaules. Il lui caressa les cheveux, regrettant de ne pas avoir Kaori à ses côtés : elle avait un don naturel avec les enfants et c’était elle qui, habituellement, parvenait à les faire se confier. Un souvenir lointain traversa son esprit, l’image de Kaori faisant un serment à la petite Sara, et il tendit son petit doigt à Yoko.  

 

- Je te promets qu’ils ne viendront plus jamais t’embêter si tu me racontes tout.  

 

Yoko le fixa et se détendit progressivement. Elle enroula son petit doigt autour du sien, se blottit contre lui et commença son récit d’une toute petite voix.  

 

- Il y avait une grosse boîte. Ils m’ont mis dedans. C’était tout noir.  

- Les trois hommes qui t’ont enlevée ? D’accord. Est-ce que tu les connaissais ?  

- Non.  

- Tu étais dans la boîte tout le temps ?  

- Kaori leur a dit non. Elle a les a tapés. Et après elle m’a dit de me cacher. Et après il y a eu un gros bruit, et elle est tombée. Et ils m’ont mis dans la caisse. Et après il y avait du feu partout.  

- C’est très bien, Yoko. Est-ce qu’il y avait d’autres personnes avec Kaori et toi dans le hangar ? Là où je vous ai trouvées ? corrigea Ryô devant le regard interrogateur.  

- Non. Je veux ma maman.  

- Est-ce que tu te souviens s’ils se sont appelés par leurs noms, ou leurs prénoms peut-être ?  

 

La fillette réfléchit un instant. Elle se souvenait de Kaori interpelant un des hommes, quand elle était sous la voiture. Elle se mit à trembler, se souvenant de sa panique quand Kaori lui avait dit de se cacher. Toutes ces énormes caisses. Ces recoins sombres. Elle n’avait pas pu s’en approcher, elle avait trop peur quand on la mettait dans le noir. Alors elle s’était glissée là.  

 

Ryô lui caressa une nouvelle fois les cheveux. Elle sentait que ce qu’il lui demandait était très sérieux, alors elle fouilla sa mémoire.  

 

- Ça ressemblait au nom de ma poupée.  

- Elle s’appelle comment ?  

- Kiki.  

- Kiba ? Kido ? Kitaro ?  

- Kino ! Elle l’a appelé Kino !  

 

Yoko leva un regard plein d’espoir vers Ryô. Elle espérait avoir bien répondu, sans bien savoir pourquoi c’était aussi important. Lorsqu’il la félicita et lui embrassa le front elle fut rassurée, mais elle ne voulait plus qu’il lui pose de questions.  

 

- Je veux ma maman, s’il vous plaît.  

 

Ryô la serra contre lui et prit son téléphone pour appeler Saeko. Il était temps de passer à la phase deux. Les sonneries se succédèrent, jusqu’à ce qu’il tombe sur sa boîte vocale. Agacé il ne laissa pas de message et renouvela immédiatement son appel. Saeko finit par décrocher mais il n’entendit que le bruit d’une vive dispute entre plusieurs personnes, dont elle.  

Au bout de quelques secondes le tumulte diminua et Saeko le salua enfin d’une voix lasse.  

 

- Ryô, je t’en supplie, il me faut Yoko.  

- Me supplier ? J’adore quand tu me supplies. Je nous imagine déjà, toi à genoux, et moi…  

- Ce n’est pas le moment. Tu n’imagines même pas dans quel bourbier je me trouve. Les parents n’en peuvent plus, j’ai mon père et Monsieur Tachika sur le dos qui jouent à qui me hurlera dessus le plus fort. Et à l’inverse ton petit cadeau est muet comme une tombe. Il n’a rien sur lui qui puisse servir, même pas de papiers.  

- Ton nettoyeur d’amour va te sauver la mise. Primo, tu vas conduire les Tachika chez le Doc. Rien qu’eux. Dis-leur que Yoko est dans une maison sécurisée, invente n’importe quoi. Secundo, dis à notre ami que vous avez réussi à mettre la main sur Kino, et qu’il est en train de tout balancer.  

- Kino ? C’est qui celui-là ?  

- Un des trois malfrats. La mère de Yoko est là ?  

- Oui ?  

- Alors je crois que quelqu’un veut lui parler. Je te recontacte plus tard.  

 

Ryô attendit quelques instants puis passa son téléphone à Yoko, restant avec elle juste le temps de voir son petit visage s’illuminer d’un sourire.  

 

Puis il sortit de la pièce. Phase trois : fumer une cigarette et attendre.  

 

 

 


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