Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prosa

 

Autore: MelleKaori

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 13 capitoli

Pubblicato: 15-04-19

Ultimo aggiornamento: 30-04-19

 

Commenti: 18 reviews

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GeneralRomance

 

Riassunto: Comment résumer tout ça? Un peu de froid, un peu de chaud…sans être tiède pour autant.

 

Disclaimer: Les personnages de "Qui sème le froid…" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Qui sème le froid...

 

Capitolo 1 :: Chapitre 1

Pubblicato: 15-04-19 - Ultimo aggiornamento: 15-04-19

Commenti: Ennemi(e)(s) du romantisme, passez votre chemin!

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13


 

Est-ce que les choses changent réellement entre nous ? Voilà plusieurs jours que cette question tourne en boucle dans ma tête et je ne réussis toujours pas à y trouver une réponse. Tout du moins, pas une qui puisse me satisfaire, pas une qui ait un caractère affirmé, pas une sur laquelle je puisse définitivement me fixer. Je ne sais vraiment pas où nous en sommes.  

 

Sa déclaration m'avait comblée de bonheur, il s'était finalement décidé à passer ses bras autour de moi. Nous étions restés longuement l'un contre l'autre dans le silence, nos yeux s'étaient ensuite retrouvés puis nos lèvres pour un furtif entrelacs de nos souffles. Un premier baiser timide avant de quitter cette clairière pour rejoindre nos amis.  

 

J'espérais que les petites fissures poursuivraient leur œuvre et craquelleraient ce masque de détachement arboré depuis si longtemps. Je me doutais bien que cela ne changerait pas complètement du tout au tout du jour au lendemain, mais entre « du tout au tout » et « un petit peu » il y a un escalier de nuances devant lequel il semble s'être immobilisé. J'espérais… Pourtant le plus difficile avait été exprimé, en plus tout le milieu estimait depuis longtemps que nous étions liés l'un à l'autre par plus qu'un simple partenariat alors il n'y avait aucun obstacle à une avancée significative de notre relation.  

 

Et pourtant, non. Nous reprenons notre routine : l'invariable répartition des tâches quotidiennes, les inégalables salutations à tout ce qui porte une jupe, les négociations charnelles avec Saeko, les sempiternelles visites nocturnes aux clientes et l'immuable cérémonie du lever avec son lot de massues et de … café. Je sais que je devrais me satisfaire de petites attentions dans l'espace confiné de notre appartement, en l'absence d'une tierce personne, évidemment. C'est à dire pas grand chose de tangible jusqu'à présent.  

 

Les arbres jaunissent puis rougissent, pour enfin se déshabiller de leurs atours avec la brise automnale et, plus la nature se dénude, plus notre compte en banque se remplit, plus les opportunités de tête à tête se désagrègent. S'il existe une puissance supérieure, elle prend un malin plaisir à se jouer de moi.  

 

Un pas en avant suivi de trois pas en arrière. Noël se rapproche, apportant dans son sillage une cliente qui bouscule ma confiance et malmène mon cœur fragile. Je regrette amèrement ce rendez-vous et chaque minute passée en sa compagnie. Elle est tout ce que je ne suis pas: expansive, féminine, plantureuse, séductrice et impudique. Et bien évidemment réceptive au magnétisme de mon ténébreux partenaire. J'ai beau tempêter, sortir mes massues, il suffit qu'elle dénude une épaule pour qu'il redevienne une limace baveuse et, j'envisage très sérieusement de la ficeler elle-aussi pour la nuit, tant les allusions lubriques fusent.  

 

Pourtant le danger est réel, sans un mot Ryô m'ordonne soudain de nous mettre à l'abri. Je la pousse derrière une voiture puis je la force à s'abaisser en la recouvrant de mon corps, elle cesse ses protestations quand la première détonation retentit. Une kyrielle d'éclats de verre asperge ma veste tandis qu'il se charge de neutraliser les tireurs embusqués.  

 

Je m'agenouille près de notre cliente, j'attrape mon arme prête à en découdre avec nos assaillants, une nouvelle attaque ne devrait pas tarder. J'aperçois le reflet du soleil sur la lame brandie vers moi et je pare l'assaut en me relevant. Bien que surpris, il ne renonce pas pour autant, ce n'est que le canon de mon arme sur son abdomen qui le fait hésiter, je profite de cet instant de flottement pour lui asséner un coup de genou bien placé.  

 

Après qu'il soit parti, je scrute les alentours puis j'essuie les remontrances incendiaires de cette femme, sa jupe a un accroc. Sidérée par le sens de ses préoccupations, je reste sans voix et j'ôte la lame fichée dans ma veste. J'attends qu'il revienne pour ranger mon arme, il ne grogne même pas lorsqu'elle se jette dans ses bras sans qu'elle aie remarqué la tâche écarlate sur la manche de sa veste. Moi si j'avais fait ça, j'aurais récolté une volée de réprimandes au lieu d'un sourire charmant. Elle n'est pas moi.  

 

Et je ne suis pas elle, pas un mot ni un regard à mon encontre, je suis transparente. Comment ai-je pu oublier que j'ai souscrit un abonnement au sang et à la douleur? Je soigne sans ménagement sa plaie à l'épaule, sans lui adresser la parole, en m'efforçant de ne pas croiser ce sombre regard que je sens pourtant s'attarder sur moi« AAAhh…tu pourrais être plus douce quand même !... Je souffre… » grogne- t- il. Que puis-je répondre à ça ? Rien, rien qui ne l'empêcherait de me rappeler qu'il assure efficacement ma protection. Je n'étais – je ne suis – je ne serai jamais qu'une femme au cœur régulièrement piétiné. Je pose ensuite, que dis-je ? je claque, les antalgiques sur sa table de chevet alors que je meurs d'envie de lui envoyer sa précieuse boîte de calmants au visage avec une réplique cinglante.  

 

J'étouffe les paroles qui se bousculent aux portes de mes lèvres de peur qu'elles ne m'emportent trop loin. J'aurais probablement dû lui crier que ma souffrance à moi ne pouvait pas s'atténuer avec de petits comprimés, mais je me contente de filer sous la douche pour y laisser couler ma déception, mon chagrin et ma colère. Mes doigts suivent le petite coupure et j'entasse quelques vêtements dans une petite valise.  

 

Je suis à deux doigts d'abdiquer lorsqu'une visite inopinée de Mick remet mon imbécile de partenaire sur le droit chemin, enfin je devrais plutôt dire que son comportement est revenu dans les limites du supportable. Deux jours plus tard, la mission se termine enfin, elle part en minaudant sans oublier de lui tendre son numéro de téléphone. Je réussis à intercepter le petit papier plié, âprement disputé par les deux nettoyeurs, et je le déchiquète aussitôt en de très petits confettis. Après les lamentations d'usage, tout redevient comme avant.  

 

C'est à dire que j'évite soigneusement les branches de gui que notre ami blond met sur ma route, ou plus au-dessus de ma tête. Noël est là, désespérément fidèle à lui-même il n'y aura que mon petit paquet sous le rachitique sapin de notre salon, personne ne le saurait s'il prenait la peine de...Mais non, rien. Je déposerai mon présent enrubanné, faisant tomber quelques aiguilles au passage, il l'ouvrira ce soir à notre retour du Cat's Eyes.  

 

Nous sommes enfin seuls, le calme est revenu. J'ouvre le placard dans lequel Mick a jeté ma valise, j'empoigne celle-ci afin de la déposer mon lit puis j'expire bruyamment en m'apprêtant à ranger mes vêtements dans ma commode.  

 

-Wow ! Elle a oublié des affaires? Je peux lui rapporter !  

-Non, ce ne sera pas nécessaire, dis-je dans un souffle.  

-Ah mais t'as certainement des trucs à faire aujourd'hui…  

-Oui, je défais ma valise.  

-Tu...  

-Et après je m'occuperai du ménage.  

-Comment ça tu défais ta valise ?  

-...Tu as raison, j'en aurais peut-être l'utilité la prochaine fois que je serais de trop…  

 

Je lui tourne le dos, et j'attends un simple mot en observant la petite nuisette noire que j'avais acheté dans l'espérance de la fin de l'année. Muet, il est désespérément muet. Il prend la mesure de ses actes ? Il regrette ? Il m'en croit incapable ? Il va oser dire qu'il ne recommencera pas ? Il pourrait au moins commencer par p – a – r – d – o – n, ce n'est pourtant pas si compliqué que ça ! Je pousse le tiroir dans un mouvement brusque, je ne souhaite pas poursuivre cette conversation qu'il tournera à son avantage comme d'habitude, ostensiblement je range ma valise sans en extraire quoique ce soit.  

 

Je me dirige vers la fenêtre pour l'ouvrir en grand. Depuis plusieurs jours, l'hiver a déposé un imposant manteau blanc sur le Japon. L'air glacial me fouette le visage mais cela ne m'arrêtera pas, il emportera le parfum lourd de notre cliente. Je roule mes draps en boule en les jetant à ses pieds. Quand bien même il m'aiderait à retourner le matelas, je me tairais, je ne m'abaisserais pas à le remercier après l'enfer qu'il vient de me faire vivre. Toujours rien, pas un mot, pas un geste. Je me déchaîne contre les oreillers, coups de poings sur l'envers puis sur l'endroit. Au tour de la couette maintenant, même traitement. Ce n'est que le début, malgré le maniement intensif des massues j'ai tout de même besoin d'un exutoire.  

 

Il se réfugie dans la salle d'entraînement, je poursuis le protocole d'annihilation totale des traces de cette sylphide enjôleuse, dans chaque pièce. Je jette ensuite un coup d'œil dans son antre, il a refait grossièrement son lit. Mais il a aussi rangé ses magazines et vidéos sur l'étagère au lieu de les laisser trôner, sans avoir eu à lui demander toutefois je note l'effort, est-ce son expression toute personnelle des six lettres que je désespère d'entendre ?  

 

Après ma séance intensive de ménage, puisqu'il a déserté les lieux, je m'accorde un peu de repos bien mérité, un bain chaud avec quelques gouttes d'huile parfumée aux fleurs de cerisier. Je dépose ensuite un soupçon de cette fragrance délicate sur mes poignets avant de masquer ma thématique florale sous mes vêtements habituels. J'enfile ma doudoune que j'ai déjà raccommodée et sors une épaisse écharpe en laine rose pâle pour l'enrouler autour de mon cou. Je suis définitivement parée pour affronter la neige lorsque je m'empare d'un parapluie.  

 

Les petits flocons me tiennent compagnie le long de mon chemin jusqu'à la gare pour consulter le panneau d'affichage vierge de toute inscription. Une multitude de pas me mène dans l'accomplissement de ma quête pour les derniers ingrédients qui agrémenteront le repas de ce soir déjà préparé, et je chemine enfin jusque chez nos amis Je secoue, j'époussète les miettes blanches et fondantes tombées du ciel avant de franchir le seuil du café. Ryô est déjà là, installé sur un tabouret haut, remuant d'un air distrait son café.  

 

-Bonjour Kaori !  

-Bonjour Miki.  

-Tu es bien courageuse de sortir par ce temps là.  

-Oh...Ce n'est que de la neige…  

-Tu veux un thé ?  

-Oui, volontiers. J'ai froid…  

 

Quelle évidence je viens de prononcer ! Est-ce la température extérieure qui s'est insinuée en moi ou est-ce le comportement de Ryô ces deux dernières semaines qui a glacé mon corps? Certainement une combinaison des deux, pourtant je suis restée si longtemps dans la baignoire qu'une écrevisse cuite en est sortie.  

 

Nous parlons de tout et de rien pendant que l'eau chauffe, mon amie est chiffonnée par le retard de son époux, certainement dû à l'abondance de neige sur les chaussées. Il arrive enfin, nous salue en rejoignant sa femme, et marque un temps d'arrêt en se figeant devant mon partenaire tout en posant une main avenante sur mon épaule.  

 

Ce contact dure une poignée de secondes, parfois je crois y décrypter un « Accroche-toi », parfois cela tend plus vers le « Comment peux-tu le supporter ? » ou même carrément « Laisse-le donc tomber ! ». Ce jour, en plus de la pression de ses doigts je note que ses lèvres se retroussent légèrement alors je me hasarde sur un encouragement.  

 

-Voilà ma belle, je suis sûre que ça te réchauffera.  

 

Mon épaule étant libérée, en l'absence de remarque acerbe, j'examine mon reflet dans le miroir qui me renvoie des pommettes rosies et des lèvres bleuie. Belle, c'est vite dit ! J'échange un clin d'œil avec Miki. Je n'ai pas encore enlevé mon manteau et je fais machinalement jouer mes doigts les uns contre les autres pour dissiper la piquette qui les assaille. J'approche la soucoupe pour placer mon visage juste au-dessus de la vapeur odorante qui s'en échappe puis je la remercie.  

 

J'étreins la porcelaine comme si ma vie en dépendait, et je peux enfin descendre la fermeture éclair de ma chaude associée. Nous nous lançons dans une discussion légère, étant donné les températures extérieures les formes féminines sont bien emmitouflées sous des couches de vêtements chauds et désespérément hors de portée des regards lubriques et des mains baladeuses, elle n'est donc pas interrompue par des exclamations d'indignation. Je quitte les plumes et la laine.  

 

-On se croirait déjà au printemps...si on ne regarde pas dehors…lâche Ryô sans m'accorder un regard.  

 

Comme il ne module pas avec une réflexion désobligeante, je décide de prendre les propos de l'homme que j'aime comme un compliment à mon intention, même si cela n'est pas le cas. Je déguste mon thé pour emmagasiner un maximum de chaleur avant de devoir de nouveau affronter la neige et le froid. Je me focalise sur cette petite note positive après ces derniers jours éprouvants.  

 

Nous échangeons nos présents, mon cœur explose quand je comprends qu'il a soufflé l'idée à Miki et Umibozû du flacon de parfum qu'ils m'offrent. Je les remercie chaleureusement et nous prenons congé, sans mon amie je crois bien que j'aurais oublié mes courses, toute à ma joie. Je flotte sur un petit nuage de pétales roses pâles.  

 

Je manque de tomber à plusieurs reprises, piétinée et tassée la blancheur qui recouvre les trottoirs est devenue traîtresse, Ryô rétablit systématiquement mon équilibre, je suis toutefois contrainte de ralentir mon allure pour me défaire de ses mains bienveillantes. Mon cœur et ma raison s'affrontent : d'un côté, je suis transportée par la délicatesse de son cadeau interposé, de l'autre je suis encore si peinée par sa lubricité avec ELLE que je ressens le besoin de me soustraire à son emprise.  

 

Il s'aligne sur mes pas hésitants en me raillant gentiment, j'arrive sans entorse ni chute en bas du plus ardu de mes défis. Il me libère de mon ombrelle imperméable pour que je puisse me raccrocher à la rembarde si je dérape de nouveau et ferme la voie de l'ascension des marches verglacées. Je me demande ce qu'il adviendrait si je glissais, où poserait-t 'il ses mains ? Je me rabroue pour ne pas rosir, cependant je ne suis pas certaine d'y parvenir.  

 

Je souffle et je progresse prudemment tout au long de mon escalade. Le soir commence à tomber, l'air se refroidit progressivement puisque les nuages se dispersent dans le ciel, je ne suis vraiment pas fâchée d'être au chaud chez nous maintenant. Il s'affale dans le canapé en se jetant sur la télécommande et commence à zapper, cette intense activité hautement intellectuelle est interrompue par la sonnerie du téléphone.  

 


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