Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 22 capitoli

Pubblicato: 15-06-19

Ultimo aggiornamento: 05-07-19

 

Commenti: 28 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Une nouvelle mission entraine les city hunter dans les coulisses d'une émission de télé-réalité...

 

Disclaimer: Les personnages de "Bachelor" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I'm almost 18. Can I get access to the NC-17 section?

 

No. Legally, you are not major, before you are 18 years old. I don't care if it's in a day or a week. Make your request when you are actually 18.

 

 

   Fanfiction :: Bachelor

 

Capitolo 1 :: chapitre 1

Pubblicato: 15-06-19 - Ultimo aggiornamento: 15-06-19

Commenti: Bonjour, et voilà le début d'une nouvelle histoire. Celle-ci, je la souhaite plus légère que les précédentes. Je ne sais si je réussirai mon pari de la vouloir humoristique car j'ai un peu de mal à ressortir de l'atmosphère de la précédente fic 3 anniversaires et 3 moi(s). Je vous laisse à votre lecture. Merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 1  

 

C’était un début de mois de mai morose. Il n’avait fait que pleuvoir depuis dix jours et les températures restaient désespérément basses. Comme à son habitude, Kaori était partie à la gare de Shinjuku relever les messages. Elle marchait dans la rue, à l’abri de son parapluie, la tête baissée, perdue dans ses pensées. Cela ferait bientôt un an que Miki et Falcon étaient mariés, un an qu’une certaine personne avait fait un pas de géant en sa direction et que les choses… auraient dû changer. Mais tout était toujours pareil. Elle poussa un profond soupir en pénétrant dans l’immeuble.  

 

Elle défit son imper en entrant dans l’appartement, le rangea, puis se déchaussa. Elle observa le bazar que son partenaire avait réussi à mettre en une heure et réprima un accès de colère. Elle ramassa les magazines douteux étalés par terre et les posa sur la table basse.  

 

- Ryo, il faut qu’on parle., l’appela-t-elle.  

 

Elle pénétra dans la cuisine où il avait tout laissé en plan, comme d’habitude, et se fit une tasse de thé pour se réchauffer. En attendant, elle débarrassa la table et fit couler de l’eau pour la vaisselle. Deux minutes après, le nettoyeur numéro un du Japon apparut dans l’encadrement de la porte sur lequel il s’appuya nonchalamment. Elle l’observa un instant, détournant les yeux pour faire refluer les sentiments qu’il ne manquait pas d’éveiller en elle, et se mit à laver la vaisselle.  

 

- Tu m’as appelé ?  

- Oui. On a rendez-vous avec un client dans une heure au Cat’s., lui apprit-elle, se préparant à sa réaction.  

 

Il se redressa et la dévisagea, l’air fermé.  

 

- Annule. Tu sais très bien que je ne veux pas travailler pour un homme !  

 

Kaori s’arrêta et lui fit face, le regard dur. Il le soutint sans ciller. Il ne voulait pas, mais alors pas du tout faire cette mission. Son instinct lui disait qu’il allait bientôt travailler pour une jolie jeune femme et il ne voulait pas rater cette opportunité. Pourquoi s’obliger à protéger un truc poilu et certainement bedonnant quand il pouvait tenir une miss mokkori toute douce avec des courbes bien placées ?...  

 

- Tu ne peux pas refuser. On a besoin de cet argent.  

- On attendra la prochaine. Je suis sûr qu’il y a une mission qui va bientôt se présenter.  

- Non, Ryo. On va prendre ce boulot que tu le veuilles ou non. On est fauchés comme les blés. Je ne peux même plus acheter de munitions. D’ailleurs si ça continue, tu n’auras même plus d’argent pour aller t’amuser…  

 

Elle était sérieuse. Leur compte en banque était encore une fois dans le rouge parce que, suite à leur dernière affaire, elle avait fait le tour des échoppes et régler les dettes de Monsieur. Elle en avait eu assez d’être harcelée dans la rue où qu’elle se rendait. Elle ne voulait plus être regardée de travers comme si elle était responsable de son comportement. Ils étaient partenaires, pas un couple, même si c’était l’un de ses désirs les plus chers.  

 

Ryo la regarda sceptique et vit qu’elle ne plaisantait pas. Il se jeta à ses pieds, la larme à l’oeil, et l’implora :  

 

- Pitié, pas ça. Que vais-je devenir si je ne peux plus aller dans les cabarets ou boire un verre ?  

- Un verre ? La bouteille, tu veux dire ?, répondit-elle, énervée par son sempiternel comportement d’adolescent.  

- Si ce n’est qu’un verre, c’est que je me suis faite une trop haute opinion de toi. Je pense qu’il te faut un peu plus que ça pour te retrouver à pioncer dans les poubelles.  

- Oh, ça va. Si on ne peut plus s’amuser…, maugréa-t-il.  

- Tes amusements…, dit-elle en mimant des guillemets.  

- nous coûtent très cher, trop cher…  

- Je bosse pour gagner cet argent.  

- Moi, je fais du tricot peut-être ? Tu ne bosses pas assez pour couvrir tes dépenses. Alors il n’y a pas trente six solutions. Personnellement je n’en vois que deux.  

- Ah oui ? Vas-y, dis un peu.  

- Soit tu bosses plus, soit tu t’amuses moins.  

- J’en vois une troisième : je te vire., fit-il, fier de sa trouvaille.  

 

Apparemment son humour ne passa pas auprès de la jeune femme et il se retrouva encastré sous une massue 100 tonnes « sombre crétin » dont il ressortit presque indemne deux secondes après. Pourquoi se sentait-il toujours obligé de lui sortir de telles idioties ? Comme s’il pouvait ne serait-ce qu’envisager de se séparer d’elle… Il était à la fois incapable de la laisser s’approcher de lui comme de la laisser s’éloigner. Il se recomposa une attitude décontractée.  

 

- Si on ne peut plus rire…  

- Ah ah je me marre. Ca ne se voit pas ? Donc tu n’as pas le choix : tu acceptes cette mission., lui intima-t-elle en jetant le torchon avec lequel elle s’était essuyée les mains sur la table.  

 

Elle remit son manteau et ses chaussures puis sortit de l’appartement pour se rendre au rendez-vous. Ryo la suivit en râlant après qu’elle lui eut lancé un regard d’avertissement.  

 

Ils firent la route jusqu’au Cat’s Eye où ils retrouvèrent Miki et Umibozu. Fidèle à lui-même, Ryo sauta hors de ses vêtements en direction de la belle barmaid et se fit dégager par une nouvelle massue.  

 

- Un café, Kaori ?, lui proposa son amie.  

- Avec plaisir, merci. Tiens, vous avez mis un écran dans le café ?  

- Oui, on essaye d’attirer une clientèle un peu plus jeune.  

- C’est une bonne idée.  

 

Elles discutèrent un moment de tout et de rien pendant que Ryo tentait d’attirer l’attention de Miki mais ne réussissait qu’à se faire aplatir par Umi. Ils finirent par se taper dessus à tour de rôle comme au jeu de tape taupe, créant un beau bazar dans le café. Quand elles s’en aperçurent, les jeunes femmes tombèrent des nues, sous le chant lointain d’une nuée de corbeaux…  

 

- Dis Kaori, ça ne te plairait pas ?, lui demanda soudain Miki en désignant un message pour un casting d’émission de télé-réalité.  

- Non merci. Trouver l’amour dans une émission sous le regard de millions de gens, ce n’est pas pour moi…, soupira la jeune nettoyeuse, en jetant un regard discret vers son partenaire.  

 

Elle se sentait incapable d’ouvrir son coeur à quelqu’un d’autre qu’à ce crétin même s’il n’en valait pas la peine et passait son temps à la faire souffrir. Après tout, se dit-elle, ils avaient aussi partagé de bons moments et peut-être qu’un jour…  

 

- Surtout qu’ils recrutent des femmes, pas des travelos…, pipa Ryo.  

 

En moins d’un dixième de seconde, record mondial battu, il se retrouva dans le sous-sol du café.  

 

- Tu sais ce qu’il te dit le travelo ? Que t’as gagné une raison supplémentaire de travailler pour un homme, crétin !, hurla-t-elle, excédée.  

- Je… je suis désolée pour les dégâts., dit-elle au bord des larmes après avoir réalisé ce qu’elle venait de faire et épuisée de ses rebuffades perpétuelles...  

- Ne t’inquiète pas, on commence à être habitués., fit Miki blasée.  

 

Elle vint inspecter le trou et laissa tomber, pas tout à fait par inadvertance, une bouteille pleine sur le corps gisant.  

 

- Aïe… Pourquoi tant de haine ?, murmura Ryo.  

 

Pour une fois, il avait vraiment mal. Elle n’y était pas allée de main morte. Il savait au fond de lui que le châtiment était on ne peut plus mérité et que le jour où elle ne réagirait plus, il serait trop tard pour rattraper les choses. Mais en attendant, il ne trouvait toujours pas la solution à son dilemme et souffrait.  

 

- Tu es un sombre idiot, Ryo., lui dit d’une voix neutre Umibozu en enlevant la massue du nettoyeur.  

- Pourquoi tu t’entêtes à jouer ce petit jeu après ce que tu lui as dit à notre mariage ?  

- Je ne vois pas de quoi tu parles, ma luciole., feinta Ryo en se relevant et s’époussetant.  

- Bien sûr et…  

 

Umibozu s’arrêta, interrompu par la clochette de la porte du café. Ils entendirent l’homme commander un cocktail XYZ et Kaori se présenter à lui.  

 

- C’est ton client. Dépêche-toi un peu.  

- Qu’est-ce que vous avez tous à vouloir me faire travailler pour un homme ?, marmonna-t-il.  

 

Umibozu ne prit pas la peine de répondre et remonta. Il sentit la nervosité de l’homme qui parlait à voix basse. Ryo ne tarda pas à s’asseoir à la table, le visage fermé. Le nouveau venu le dévisagea d’un air sévère.  

 

- Monsieur Myasaki, je vous présente Ryo Saeba. Monsieur Myasaki est producteur d’émissions et a reçu des menaces…  

- Oui, cela fait un mois que ça dure. La production a reçu une douzaine de lettres de menaces, nous ordonnant l’arrêt du tournage. Depuis quelques jours, il y a eu plusieurs incidents matériels qui n’ont pour l’heure fait aucun blessé heureusement., la coupa Myasaki, d’un ton hautain.  

- La police peut gérer tout cela. Vous n’avez pas besoin de nous., répondit Ryo, indifférent.  

- Ne m’en parlez pas ! Ils ne veulent pas bouger car il n’y a pas eu de gros problèmes. Ils ont relevé les empreintes et c’est tout. Malheureusement elles n’ont rien révélé.  

- Je ne vois pas ce que je peux faire pour vous.  

- Ecoutez, on doit commencer les castings dans trois jours. J’ai besoin de quelqu’un pour m’assurer qu’il ne se passera rien. Acceptez ce travail, le temps que je trouve quelqu’un d’autre… Je vous en prie, Monsieur Saeba.  

 

Ryo le regarda sombrement. Il n’avait pas envie de faire garde chiourme. Il soupira fortement… Kaori le regarda énervée. Elle se retenait de ne pas le frapper. Il osait faire le difficile alors qu’il était le principal responsable de leurs ennuis. Elle était franchement furieuse mais, une fois n’était pas coutume, elle prit sur elle pour ne rien laisser paraître.  

 

- Un casting ? Pour quel type d’émission ?, demanda-t-elle poliment.  

- Cette émission., répondit-il en désignant l’écran qui affichait le même message que Miki lui avait déjà montré.  

- Bachelor. Nous allons caster les prétendantes, une cinquantaine de jeunes et jolies femmes.  

- Je suis votre homme. Nous acceptons ce travail. Ne cherchez personne d’autre., lui annonça Ryo, le regard déterminé en lui serrant la main.  

 

Kaori, d’abord surprise de ce soudain retournement de situation, fronça les sourcils puis comprit. Elle régla les derniers détails avec leur client, plus que soulagé, puis le salua alors qu’il se retirait. Il avait à peine fait un pas dehors que Ryo prenait sa face de pervers, rêvant à voix haute de toutes ces miss mokkori qui seraient à sa portée…  

 

- Oh oui, je les aiderai à s’habiller, je leur tiendrai la porte, je les éblouirai de ma présence. Je les protégerai de ce vaurien qui veut leur faire du mal et elles se jetteront dans mes bras. A moi, les love hotels…, dit-il en bavant par terre, serrant une femme imaginaire dans ses bras.  

- Tiens, tu la vois ma massue, elle a très envie de t’embrasser., s’énerva Kaori, l’envoyant voler dans les airs.  

 

Excédée, elle quitta le Cat’s au pas de charge. C’était toujours la même chose avec lui. Dès qu’il y avait une jeune et jolie femme à protéger, il accourait. Comme elle ne trouvait pas grâce à ses yeux, il ne la regardait même pas. Même pire, au lieu de feindre l’indifférence, il ne se privait pas de la dévaloriser… Elle essuya une larme qui roulait le long de sa joue. Se motivant, elle alla faire les courses puis rentra préparer le repas de son goinfre de partenaire.  

 

Lorsqu’elle revint à l’appartement, deux lourds paquets dans les bras, elle croisa Ryo qui lui prit sans un mot les sacs, la laissant ébahie. C’était tout lui depuis un an : il la mettait dans des états pas possibles et était capable de faire la petite chose qui lui ferait oublier tout le reste. Combien de temps devrait-elle encore supporter tout cela ? Elle monta à sa suite, se dépêchant de partir en cuisine ranger les courses et préparer le repas.  

 

- J’ai faim !, chouina-t-il de son canapé.  

 

Bien évidemment, sa bonne action de la semaine, voire du mois, s’était cantonnée à monter les sacs jusqu’à la cuisine… Malgré elle, elle ne put s’empêcher de sourire.  

 

- Ce sera prêt dans dix minutes., lança-t-elle, d’une voix calme.  

 

Sans réellement y faire attention, Ryo se retint de lui faire une remarque désobligeante sur son manque de ponctualité… Il la regarda mettre la table, discrètement, caché derrière un de ses magazines habituels, appréciant la ligne de son corps, les traits de son visage éclairés d’un léger sourire. Tout en elle respirait la bonté et la douceur… sauf quand il la poussait à bout et qu’elle dégainait sa massue… Mais ça, c’était uniquement de son fait car il fallait bien trouver un moyen pour lui de sortir des griffes de la tentation…  

 

- Dis, Kaori, je me disais que tu pourrais peut-être passer le casting de l’émission., lança-t-il d’un air innocent.  

 

Elle le regarda stupéfaite. Pourquoi voulait-il qu’elle fasse ce casting ? Ils devaient protéger les prétendantes et débusquer le malfaiteur.  

 

- Ca ne m’intéresse pas. Et puis, je croyais que je n’étais qu’un travelo ?, lui répondit-elle mauvaise.  

- Bah, tous les goûts sont dans la nature. Puis pour un homme, tu es plutôt féminin.  

 

Une massue un million de tonnes s’abattit sur sa tête, fracassant par la même occasion le divan. Deux pieds et deux mains frétillaient, parcourus par des spasmes musculaires.  

 

- Mince, j’ai cassé le divan…, se lamenta la jeune femme, dépitée.  

 

Elle s’assit à table et commença à déjeuner. Quelques minutes plus tard, elle fut rejointe par un Ryo passablement amoché qui remettait ses vertèbres cervicales en place.  

 

- Tu veux du riz ?, lui proposa-t-elle comme si de rien n’était.  

- Euh... oui merci., répondit-il en tendant son bol.  

 

Ils mangèrent en silence pendant un moment. Elle savait qu’il ne s’excuserait pas de ses paroles outrancières et elle ne s’excuserait pas de ses accès de violence. C’était ainsi qu’ils communiquaient depuis des années maintenant et, bien que parfois lassante, ce n’était pas quelque chose sur laquelle ils étaient prêts à revenir…  

 

- Kaori, j’étais sérieux en disant que tu devrais passer le casting.  

- Pourquoi Ryo ? Pourquoi voudrais-je passer un casting pour être considérée comme un vulgaire morceau de viande ou une poule prête à tout pour rencontrer l’homme de sa vie ?  

- Pour être au milieu des personnes à protéger sans attirer l’attention. Je ne peux pas le faire. On me verra déjà au milieu de la foule. Toi, tu peux passer plus discrètement., lui expliqua-t-il, sérieusement.  

 

Elle considéra ses paroles et approuva. Elle n’aimait pas ce genre d’émission mais, pour le travail, elle était capable de passer outre ses préjugés et se plier au jeu.  

 

- D’accord. Je le ferai.  

- Très bien., répondit-il simplement en se levant.  

 

Elle l’imita et commença à débarrasser la table.  

 

- Tu n’aurais pas pu simplement me le demander ainsi…, murmura-t-elle pour elle-même, sans se douter qu’il l’avait entendue.  

 

Ryo ferma les yeux un instant, conscient de jouer avec le feu à chaque fois qu’il la blessait. Il lui adressa des excuses silencieuses, se rappelant aussi qu’il faisait cela pour la protéger.  

 

Le reste de la journée passa rapidement. Ryo sortit faire le tour de ses indics comme à son habitude pendant que Kaori faisait des recherches sur leur affaire, réunissant des informations sur les précédentes éditions, les personnes présentes sur le tournage, dans les coulisses, le lieu du casting puis du tournage… en bref, tout ce qui pourrait s’avérer utile pour déterminer des suspects potentiels ou les aider dans leur mission.  

 

Le lendemain matin, après son passage par le tableau vierge de messages, Kaori se rendit au Cat’s pour prendre un café avec son amie. Miki poussa un hurlement en apprenant qu’elle allait passer le casting pour devenir une prétendante du Bachelor.  

 

- Ne t’emballe pas Miki. Ce n’est que pour la mission., tenta de la réfréner Kaori.  

- Qui sait ? Si tu es prise, tu iras ? Allez, dis-moi que tu iras., la supplia-t-elle.  

- Que veux-tu que j’aille faire dans une émission pareille ?  

- Trouver l’homme de ta vie, Kaori !, lui répondit-elle comme si c’était une évidence.  

- Je n’y crois pas, Miki. On ne peut pas trouver le grand amour dans ce genre d’émission., soupira Kaori.  

 

Et elle savait au fond d’elle-même que son grand amour n’y serait pas…  

 

Soudain, la clochette de la porte tinta et une voix teintée d’un léger accent américain retentit dans le café.  

 

- Ma Kaori d’amour ! Viens dans mes bras !, cria Mick en se jetant sur elle.  

 

Par un habile mouvement de poignet, Kaori envoya son ami embrasser le mur du café aidé par une massue 100 tonnes première du jour.  

 

- Bonjour Mick, moi aussi je suis ravie de te voir. Comment va Kazue ?  

- Elle se porte comme un charme. Elle est belle comme un coeur et a une poitrine du feu de…  

 

Il ne put malheureusement terminer sa phrase, un torchon bloquant l’entrée de sa bouche.  

 

- Ma parole, tu ne penses qu’à ça !, s’énerva la nettoyeuse.  

- Ta femme est enceinte de sept mois et tout ce que tu trouves à faire, c’est t’extasier sur sa poitrine !  

- Bah oui mais que veux-tu ? A moins que je puisse m’extasier sur la tienne ?, demanda-t-il, lorgnant sur son décolleté.  

- Jamais de la vie, immonde pervers ! Satyre ! Ennemi des femmes !  

 

Mick se recroquevilla sous la colère de la jeune femme. Elle, si douce d’habitude, pouvait se montrer très effrayante…  

 

- Kaori va passer le casting du Bachelor., l’informa Miki, sereinement, coupant court aux cris de Kaori qui devint subitement rouge.  

- Ah oui ? En quête du grand amour ?, l’interrogea Mick, moqueur.  

- Tu sais que tu peux compter sur moi, ma douce ?, lui dit-il d’un ton séducteur.  

 

Elle lui lança un regard d’avertissement qui le fit frémir et il reprit un air plus détaché.  

 

- C’est pour le boulot. Il y a des menaces sur le tournage. On doit trouver qui est derrière tout cela et permettre au casting voire au tournage de bien se dérouler., lui apprit-elle.  

- Vaste quête… Alors quel métier vas-tu prétendre effectuer ?, lui demanda Mick.  

- Assistante personnelle… C’est ce que je suis après tout., soupira-t-elle.  

- Un terme plus joli que femme de ménage ou bonniche à domicile, vous ne trouvez pas ?, continua-t-elle.  

 

Mick et Miki se regardèrent gênés. Ils étaient conscients du mal-être de leur amie qui souffrait du manque de reconnaissance de son partenaire et ne savaient que faire pour l’aider. Ils avaient chacun tenté de leur côté de faire évoluer les choses mais rien ne bougeait. Ryo refusait d’ouvrir les yeux, ou alors simplement de bouger. C’était d’autant plus frustrant pour Kaori que ses amis avançaient dans leur vie : Miki et Umibozu s’étaient mariés, Mick et Kazue allaient devenir parents…  

 

- Ne te dévalorise pas ainsi, Kaori…, l’encouragea Mick.  

- J’affronte juste la réalité en face, Mick., soupira-t-elle.  

- Bon, je dois rentrer préparer le repas. La journée d’une assistante personnelle est loin d’être de tout repos… Embrasse Kazue pour moi, Mick, et Umi, Miki.  

 

Elle les laissa en leur faisant un petit signe au revoir de la main. La clochette résonna sur la porte qui se refermait laissant les deux amis seuls et songeurs.  

 

La journée fut relativement calme et reposante pour la jeune femme qui, bien qu’affairée, n’eut pas à subir de moqueries de son partenaire, terré dans la salle de tir. Ryo n’avait eu de cesse de dévisager sa colocataire pendant tout le repas. Il avait vu la lueur de tristesse et de résignation dans ses yeux et s’en était senti coupable. C’était dans de telles circonstances que la tenir loin de lui était le plus difficile car il ne tenait qu’à lui de faire renaître la joie en elle en la prenant dans ses bras, lui disant des mots doux. Il avait senti un besoin grandissant de laisser tomber ce combat ridicule et de tout lui avouer et l’embrasser… Alors, comme à son habitude, il avait fui. Le temps ayant viré à l’orage, il n’avait pas eu envie de sortir : il s’enferma donc dans la salle de tir, à l’abri de la tentation.  

 

Le soir arrivé, ils firent un rapide point sur leur mission du lendemain, récapitulant les rôles de chacun, les informations qu’ils avaient réunies. Une fois cela fait, Ryo enfila sa veste sur son holster et, sous le regard désabusé de sa partenaire, sortit faire le tour des cabarets, ne rentrant que tard dans la nuit. Elle put alors enfin s’endormir... 

 


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