Capitolo 4 :: Un prétendant trop collant

Pubblicato: 04-06-20 - Ultimo aggiornamento: 04-06-20

Commenti: Hello ! Merci pour vos reviews ! Voilà le chapitre suivant ! Bonne lecture à tous !

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A cette vision du couple enlacé, le poing de Ryo se serra fortement. La colère l'envahit, mais il se trouvait face à une situation inédite. Alors qu'il pouvait facilement venir à bout, de tous les truands qu'il trouvait sur son chemin, de tous les séducteurs de pacotilles qui tournaient autour des jeunes femmes, il se sentait impuissant devant cet homme qui tenait Kaori dans ses bras. Sa partenaire le connaissait trop pour se laisser impressionner par sa réaction et il n'avait pas envie de goûter à sa massue ce soir. Après tout, avec un peu de recul, elle ne faisait rien de mal, ce n'était pas comme si ils étaient en couple. Elle était une jeune femme célibataire dans les bras d'un homme.  

Il aurait pu partir et les laisser tranquillement tous les deux. Il aurait du le faire, mais une force invisible le poussait à continuer d'avancer dans leur direction. Kaori était à lui, et il allait le faire comprendre à cet importun. Tout en avançant il maudit Mirabelle sans qui cette situation n'aurait pas existé. Il maudit cette sangsue qui avait permis à ce brun de s'approcher de Kaori.  

Soudain, une idée traversa son esprit. Et s'il attrapait l'homme et l'emmenait dans la pièce où Miss Monokini et son partenaire actuel se trouvaient. Il bloquerait la porte et prendrait la poudre d'escampette avec Kaori ! Et là, dans la chaleur de leur appartement, il lui montrerait ce que c'était d'avoir un homme dans ses bras...  

Ryo n'était plus qu'à quelques pas, quand sa partenaire leva les yeux sur lui. Elle ne repoussa pas l'homme pour autant. Elle continua à faire glisser délicatement ses mains sur le dos de l'individu qui l'enserrait de plus en plus.  

C'est alors qu'il remarqua un bruit sourd. Un bruit facilement reconnaissable. Était-ce sa jalousie qui faisait qu'il ne l'avait pas perçu plus tôt. Mais à cet instant Ryo n'eut plus aucun doute, le cavalier de Kaori était en train de pleurer dans ses bras et la jeune femme ne faisait que le consoler. Sans s'en rendre compte, Ryo poussa un soupir de soulagement. Elle n'avait donc pas succombé aux charmes d'un autre que lui. Mais ce n'était pas parce qu'il pleurait qu'il avait le droit de serrer Kaori comme ça contre lui...  

L'homme était toujours dans le chaud cocon des bras de Kaori qui l'entouraient, mais, inconsciemment il dut sentir la présence de Ryo, et surtout son envie d'en découdre avec lui, car brusquement il s'éloigna de la jeune femme et lui dit :  

- Excusez-moi Kaori, je ne sais pas ce qui m'a pris.  

Kaori jeta un regard bienveillant sur le jeune homme avant de poser sa main sur son avant bras en lui disant :  

- C'est normal Daizuke ! Ne bougez pas je reviens !  

Elle se dirigea vers son partenaire, l'incitant à s'éloigner un peu. Mais Ryo n'avait qu'une seule envie à cet instant : faire basculer ce Daisuke par dessus le balcon. Dire qu'il venait de faire ce dont il avait envie depuis le début de cette maudite soirée : Prendre Kaori dans ses bras. Rien que pour cela il avait envie de tuer cet avorton, mais il savait que Kaori ne lui pardonnerait pas s'il le faisait. Mais il ne le quitta pas du regard, espérant que cette mauviette lève enfin les yeux et qu'il comprenne qu'il n'aurait pas du oser ne serait ce que prendre Kaori dans ses bras.  

La jeune femme, à mille lieux des tourments de Ryo, l'attrapa par le poignet pour qu'enfin il daigne la suivre et lui disant :  

-Mais tu dors ? Viens il faut que je te parle ! C'est urgent !  

Quand elle jugea être à distance respectable, Kaori s'arrêta et se positionna face à son partenaire. Le ton sérieux dont elle faisait preuve, ne lui disait rien qui vaille.  

- Ryo, il faut qu'on aide Daisuke !  

Il ne savait pas quelle mission Kaori avait bien pu leur trouver, mais ce soir il n'avait pas envie de jouer les bons samaritains. La seule chose qu'il voulait faire c'était attraper Kaori par le bras et rentrer chez eux. Cette soirée commençait à lui peser et toute cette testostérone ambulante qui tournait autour de Kaori lui tapait sur le système. Il ne voulait pas que cette dernière se fâche, alors pour couper court, il lui répondit :  

- Ouais ben moi je ne travaille pas pour les hommes... Tu viens on rentre, il est tard...  

Ryo s'éloigna, espérant que sa partenaire lui emboîte le pas. Mais c'était sans compter le caractère flamboyant de la jeune femme. Elle ne s'arrêta pas au refus de son partenaire, elle le rattrapa et l'attrapa par le bras pour lui faire stopper son avancée.  

-Non Ryo ! J'ai promis à Daizuke de l'aider. Et tu sais que je tiens toujours mes promesses.  

Ne voyant aucune réaction de son partenaire, elle poursuivit :  

- Ayame, son ex-copine est dans la salle. Ils ont rompu il n'y a pas longtemps et Daizuke ne veut qu'une chose : renouer avec elle. Elle est dans la salle, ici, avec des amies, mais elle ne fait pas attention à lui. C'est pour ça qu'il m'a proposé une danse et faire comme s'il me séduisait. Mais ça n'a pas vraiment marché, alors on s'est dit qu'en disparaissant un peu...  

Elle comprit que ce n'était pas la peine d'insister. Son partenaire avait pris sa décision, alors elle lâcha son bras et s'éloigna de lui :  

- Tu peux rentrer si tu es fatigué Ryo, moi je reste ! City Hunter a une mission à accomplir !  

Même s'il faisait croire le contraire, Ryo n'avait jamais pu rien refuser à Kaori, il l'accompagnerait au bout du monde si elle lui demandait. Il avait refusé pour le principe, et comme à son habitude, pris un air désinvolte pour lui dire qu'il acceptait la mission :  

- Ah mais s'il y a des ravissantes Miss Mokkori ça change tout ! Il fallait me le dire tout de suite qu'il y avait ici des ravissantes demoiselles qui ne demandaient qu'à faire connaissance avec Ryo chou !  

Le regard qu'elle posa sur lui ne lui dit rien qui vaille, Ryo sentait qu'elle allait lui dire quelque chose qui n'allait pas lui plaire. Elle fit un petit sourire avant de lui dire :  

- Ryo, il n'y a pas que ça ici ! Il y a aussi ma massue. Tu sais que je ne sors jamais sans elle !  

Ryo adorait ses moments du jeu du chat et de la souris entre eux, il adorait aussi la faire tourner en bourrique. Il aurait bien continué à le faire jusqu'à ce qu'elle s'énerve vraiment cependant il avait trop peur que sa robe ne cède à cause d'une massue. Alors il lui fit un regard suppliant et lui dit :  

- Non gentille Kaori ! Pas la massue ! Je serais sage promis !  

Kaori retourna vers Daisuke, elle était presque arrivée dans le couloir quand Ryo la héla :  

- Attend Kaori ! Tu ne peux pas repartir dans la salle comme ça !  

Il l'attrapa par le bras et ils retournèrent jusqu'à la rambarde du balcon.  

Au regard interrogateur de la jeune femme, Ryo se dit qu'elle devait se demander pourquoi il l'avait éloignée comme ça, mais il ne la laissa pas longtemps dans l'ignorance car il lui dit :  

- Kaori, Kaori Kaori. Je vois que tu n'as pas encore tout appris du métier... Tu es supposé avoir fait quoi sur ce balcon ? Une chose est sûre tu ne ressembles pas à une femme qui vient de se faire embrasser... Il va falloir trouver une solution.  

Il s'imaginait qu'elle deviendrait toute rouge, mais au contraire elle eut un petit rire cristallin et lui dit :  

- Ah si ce n'est que ça ! C'est plutôt facile à remédier   

Elle se mit à mordiller ses lèvres qui parurent rapidement plus gonflées.  

Ryo à cet instant n'avait envie que d'une chose, mordiller lui même cette bouche qui était un véritable appel aux baisers. Mais pourquoi elle avait eu cette idée de mordre ses lèvres, elle aurait du lui demander, il se serait dévoué ! Il aurait mordu tendrement ses lèvres avant de...  

- Alors tu dis quoi de cette technique partenaire ?  

La voix de Kaori lui fit reprendre pieds avec la réalité. Il connaissait une meilleure technique que celle qu'elle avait employée, mais il n'avait pas envie de lui montrer là maintenant, pas avec ce Daisuke qui était à quelques pas.  

Elle était si belle, tellement belle... Il lui sourit et leurs regards se croisèrent. La jeune femme fut hypnotisée par ses yeux gris. Jamais il n'avait posé un tel regard sur elle. Elle se sentait fondre.  

- Pas mal mais il manque quelque chose.  

Il passa sa main dans ses cheveux et les ébouriffa avec tendresse. Il avait rarement l'occasion de les toucher mais ils étaient doux comme de la soie et il se retint de ne pas y glisser son visage afin d'humer leur odeur qu'il connaissait si bien à force de sentir le shampoing de Kaori dans leur salle de bain.  

La jeune femme frissonna et elle ne savait pas si c'était dû à sa proximité avec lui ou parce que le temps était un peu frisquet ce soir mais le fait que Ryo glisse ses doigts dans sa chevelure l'avait rendu toute chose.  

Ryo regardait Kaori fixement. Elle n'avait même pas conscience à quel point elle était magnifique ce soir. Il n'avait qu'une envie goûter à ses lèvres et enfouir son visage dans le décolleté de la robe. Il lui montrerait à quoi ressemblait un véritable baiser, et, il la prendrait là contre ce balcon, indifférents à ceux qui pourrait les voir...  

Mais, pour le moment ils avaient une mission à accomplir, même s'il ignorait encore quel serait son rôle. Alors pour refréner un peu son désir d'elle, il décida comme souvent de s'en sortir par une pirouette. Il recula de quelques pas comme un peintre admirant sa toile, la main sur le menton, comme s'il cherchait à faire de sa toile un chef d’œuvre.  

- Humm Humm. C'est mieux comme ça... Beaucoup mieux...Mais... Il y a encore un truc qui cloche...  

Il s'approcha d'une Kaori immobile qui se demandait sûrement ce qu'il s'apprêtait à faire.  

Il se pencha sur elle et sentait son souffle chaud sur ses lèvres. Il la vit fermer les yeux, mais s'il l'embrassait maintenant il savait qu'il n'arriverait pas à finir sa mission. Alors il bifurqua en direction de son oreille où il murmura suavement :  

- Tu sais ce que j'ai envie de faire depuis le début de la soirée...  

Il savait que Kaori était prête à succomber et alors qu'il mourait d'envie de la prendre dans ses bras et de quitter rapidement cet endroit afin de lui montrer ce qu'il avait vraiment envie de faire depuis le début de la soirée, il posa ses mains sur les fesses de Kaori qu'il se mit à malaxer en s'exclamant :  

- Hum hum... Bien bien.....  

La jeune femme prit aussitôt une teinte cramoisie. Ryo était amusé de constater que sa partenaire avait perdu son sens de la répartie. Brusquement, il retira ses mains et l'air de rien, il s'éloigna d'elle en disant :  

- Je voulais savoir si tu portais une culotte sous cette robe... Eh bien, j'ai ma réponse ! Kaori, tu ...  

Une massue l'encastra dans le mur, ne lui laissant pas le temps de finir sa phrase.  

En un éclair, Ryo se défit de sa prison de bois et il regarda Daisuke, effrayé parce qu'il venait de voir. Le jeune homme était sur le point de prendre la poudre d'escampette. Il tenta de le rassurer en lui faisant un sourire édenté et en lui disant :  

- C'est rien j'ai l'habitude ! Ne vous en faites pas, cette femme c'est une crème, il suffit juste de ne pas la mettre en colère !  

Kaori aussi rouge que sa robe attrapa le bras de Daisuke qui n'osa pas la repousser et lui dit :  

- Allez on y va Daisuke ! J'ai une mission à accomplir !  

Alors que Ryo frottait de la poussière sur son beau costume essayant de retrouver une allure convenable, le «couple » avançait jusqu'à la salle principale du château.  

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