Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 25 capitoli

Pubblicato: 18-06-20

Ultimo aggiornamento: 26-07-20

 

Commenti: 47 reviews

» Scrivere una review

 

RomanceHumour

 

Riassunto: Que se passe-t-il lorsque Ryo croise à nouveau des femmes qui ont jalonné son parcours?

 

Disclaimer: Les personnages de "Toutes les femmes de ta vie " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

My activation link doesn't work.

 

Please forward me the activation email you received. Then, contact me using the email address you put in your profile or one that you want to use instead, and give me your pseudo and password.

 

 

   Fanfiction :: Toutes les femmes de ta vie

 

Capitolo 2 :: Chapitre 2

Pubblicato: 19-06-20 - Ultimo aggiornamento: 19-06-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. ShaninXYZ, Alma se trouve sur Mokkori Hunter. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25


 

Chapitre 2  

 

- Ca faisait longtemps…  

 

Kaori se retourna en entendant la voix derrière elle alors qu’elle sortait de l’immeuble pour aller faire des courses. Elle fronça les sourcils en voyant la jeune femme nonchalamment appuyée sur la voiture garée devant l’entrée.  

 

- Sayaka ? Que fais-tu ici ?, lui demanda-t-elle.  

- Je suis venu chercher mon fiancé., fit la jeune femme tranquillement.  

 

La nettoyeuse leva un sourcil, amusée : comme si Ryo allait la suivre bien gentiment…  

 

- Bon courage…, pipa-t-elle, se retournant pour partir.  

- Je n’en aurai pas besoin. Tu me seras d’une aide précieuse., lui avoua son ancienne rivale.  

- Vraiment ? Parce que tu crois…  

 

Kaori se retourna et s’arrêta en voyant l’arme pointée sur elle par la nouvelle chef du clan du dragon divin.  

 

- Je ne crois pas. J’en suis sûre. Grimpe dans la voiture., lui ordonna Sayaka.  

- Dépêche-toi., la pressa-t-elle.  

 

La nettoyeuse s’exécuta, consciente du danger qui l’entourait. Elle trouverait bien un moyen de se libérer et savait pouvoir compter sur Ryo pour venir l’aider si elle n’y arrivait pas seule. Elle fut conduite jusqu’au port et enfermée dans une pièce lugubre et humide d’un entrepôt dans une zone désaffectée.  

 

- C’est pas l’originalité qui t’étouffe…, pipa-t-elle.  

- Je ne suis pas là pour faire un concours. La seule chose que je veux gagner, c’est Ryo., lui répondit Sayaka, haussant les épaules.  

- Je te laisse. Je vais rejoindre mon fiancé., l’informa-t-elle.  

- J’espère que tu as chaussé tes baskets parce qu’il ne court jamais aussi vite que poursuivi par une femme qui veut l’attacher à elle., lui apprit la nettoyeuse.  

 

Elle avait eu déjà maintes fois l’occasion de subir l’aversion à toute forme d’attachement définitif avec une femme de son partenaire sans même l’avoir harcelé. Elle avait fini par en prendre son parti et se dire que leur partenariat serait le maximum qu’ils pourraient atteindre.  

 

- Je suis obstinée. Je l’aurai., lui affirma Sayaka, la laissant.  

- Bon courage., pipa Kaori, commençant à inspecter les lieux.  

 

Ryo rentrait de sa tournée des indics quand il trouva Sayaka sur le pas de la porte. Cela faisait environ sept ans qu’il ne l’avait pas vue et la jolie lycéenne s’était transformée en une jeune femme ravissante… très séduisante même.  

 

- Tu es venue me faire coucou ?, lui demanda-t-il, arborant un sourire pervers, baveux et le coucou de rigueur pour saluer comme il se devait la beauté féminine.  

- Bonjour, Ryo., répondit la jeune femme d’une voix sensuelle.  

- Fidèle à ta réputation à ce que je vois., ajouta-t-elle, caressant son torse.  

- Tu étais un peu trop jeune à l’époque mais, aujourd’hui…, fit-il, louchant sur son décolleté.  

 

La jeune femme sourit et tira un peu sur son haut pour lui offrir une meilleure vue. Les yeux du nettoyeur sortirent de leurs orbites et ses doigts frétillèrent pour aller caresser la poitrine féminine généreusement offerte. Soudain, il s’arrêta et se mit à chercher dans tous les sens anxieusement.  

 

- Ca ne va pas, Ryo ?, s’étonna Sayaka, se frottant à lui.  

- Non, non, tout va bien…, fit-il, reprenant sa manœuvre précédente tout en dardant un regard craintif vers les environs.  

- Tu t’inquiètes pour elle ? Pour ta partenaire ?, lui demanda-t-elle.  

 

Il l’observa d’un air niais et Sayaka passa les bras autour de son cou.  

 

- Ne t’inquiète pas, mon amour. Elle ne viendra pas nous déranger…, lui susurra-t-elle, approchant les lèvres des siennes.  

- Pourquoi ?, lui demanda-t-il d’une voix normale.  

 

La jeune femme ouvrit les yeux et croisa le regard posé du nettoyeur. Elle n’avait plus un pervers devant elle mais un homme déterminé.  

 

- Je lui ai fait prendre quelques heures de vacances. Je voulais te parler en toute tranquillité., lui apprit-elle, le lâchant.  

- On monte, mon amour ?, lui demanda-t-elle.  

- Où est Kaori ?, l’interrogea-t-il sombrement.  

- En sécurité. Je n’ai pas l’intention de lui faire du mal… sauf si tu m’y pousses., lui répondit-elle.  

 

Sans un mot, Ryo se tourna et partit vers l’immeuble, Sayaka sur les talons.  

 

- Que veux-tu ?, lui lança-t-il à brûle-pourpoint, à peine entré dans l’appartement.  

- Toi., répliqua-t-elle simplement.  

 

Elle se laissa tomber dans le divan et croisa les jambes nonchalamment, les bras reposant sur le dossier.  

 

- Mon père est mort l’année dernière., lui apprit-elle, une lueur de tristesse dans le regard.  

- Je sais et je sais que tu as pris la tête du dragon divin., déclara Ryo.  

- Oui. Je dois me marier et assurer la descendance de la famille. Il me faut un partenaire à la hauteur et qui sache se faire respecter du milieu., lui expliqua-t-elle, les yeux rivés sur lui.  

- En quoi cela me concerne ?, lui demanda-t-il.  

- Le ragondin…  

- Ce n’est pas une façon de parler de feu son père., la réprimanda-t-il.  

- Mon père et moi divergions sur beaucoup de choses mais il y avait au moins une chose sur laquelle nous étions d’accord., lui apprit-elle.  

 

Les mains dans les poches, Ryo s’appuya sur le bar et attendit qu’elle finisse sa tirade, même s’il avait déjà une idée de ce qu’elle allait lui dire.  

 

- Tu ferais le mari idéal. Tout le milieu te connaît et te craint ou te respecte., lui affirma-t-elle.  

- Je ne suis pas homme à me marier. En revanche, si tu veux tirer un coup…, lui proposa-t-il, virant en mode pervers.  

- Tu veux tirer un coup avec moi ? Epouse-moi d’abord., rétorqua-t-elle, un sourire triomphant aux lèvres.  

- Toute mokkori que tu sois, le mariage, c’est non., lui affirma-t-il.  

- Tu serais puissant, Ryo, et riche., lui vendit-elle.  

- Je m’en fous., fit-il, haussant les épaules.  

 

Sayaka esquissa une moue de mécontentement, croisant les bras. Ryo l’observa, affichant toujours un air impassible. La Sayaka qu’il avait connue était une jeune fille déterminée, capricieuse mais relativement inoffensive malgré ses airs de caïd. Elle les avait même aidés dans l’affaire de ce père de famille qui avait fait tomber le ministre pour pouvoir retrouver sa petite fille, devant faire équipe avec Kaori qu’elle avait qualifiée de rivale.  

 

- Je t’aime, Ryo. Je t’aime depuis qu’on s’est rencontrés. Sans Kaori, aujourd’hui, on vivrait heureux. Si cette petite peste n’était pas intervenue…, commença Sayaka.  

- Kaori n’y est pour rien. Je ne voulais pas me marier à l’époque et je ne le veux toujours pas., lui affirma-t-il.  

- Pourtant, elle…  

- Est ma partenaire. Uniquement ma partenaire., la contra-t-il.  

 

Il ne laissa aucun sentiment paraître sur ses traits. Kaori représentait un peu plus que ça à ses yeux mais il ne l’admettrait devant personne, encore moins devant une femme qui la classait au rang de rivale et la détenait.  

 

- Ca veut dire que tu ne m’aimes pas ?, répondit-elle, les sourcils froncés.  

- Je vous aime toutes. Il y a trop de jolies filles sur Terre pour m’attacher à une seule., répliqua-t-il, le regard pétillant.  

- Et si je te laisse courir les filles comme tu l’entends ?, lui proposa-t-elle.  

- Tu perdrais toute crédibilité si je le faisais. Ne fais pas de promesse que tu ne peux pas tenir., lui dit-il d’un ton acerbe.  

- Tu me forceras à te rester fidèle.  

 

Sayaka pinça les lèvres, fâchée que son stratagème ait été découvert, même si elle s’en était doutée, Ryo étant loin d’être un imbécile.  

 

- Si tu ne m’épouses pas, je tue ta partenaire., lui affirma-t-elle.  

- Tu sais ce qui se passera si tu le fais., lui répondit-il, nonchalant.  

- Tu ne t’en prends pas aux femmes., répliqua-t-elle, sûre d’elle.  

- Il faut un début à tout., rétorqua-t-il, un regard dur posé sur elle.  

 

Il n’était pas sûr de réussir à briser ce tabou mais, si une personne pouvait être à l’origine de ce changement, c’était bien Kaori.  

 

- Mais tu ne le feras pas, Sayaka. Sous tes grands airs de dure, tu es la même qu’avant. Tu n’es encore qu’une gamine qui recherche l’approbation de son père ou peut-être l’image de son père. Et moi, je suis trop jeune pour l’être…, fit Ryo.  

- Trop jeune ?, s’étonna la jeune femme.  

 

Elle le regarda et partit d’un rire tonitruant, se calmant avec difficulté au bout de quelques minutes.  

 

- Trop jeune, tu plaisantes ?, reprit-elle.  

- Je n’ai que vingt ans, moi, Madame !, s’exclama Ryo, prenant une pose glorieuse.  

- Vingt ans ?, répéta-t-elle, clignant des yeux, incrédule.  

- Attends… si tu as vingt ans, tu es plus jeune que moi., constata-t-elle.  

- Cougar… Oh la vilaine cougar…, la taquina-t-il.  

- Je ne suis pas une cougar ! C’est toi qui refuses de vieillir !, se fâcha-t-elle, rouge de colère, bondissant de son siège.  

- T’es une cougar et t’es une jalouse !, enchaîna-t-il, la poussant à bout.  

- C’est pas vrai ! Toi, t’es insupportable, irresponsable, goujat, rustre !, hurla-t-elle.  

- Pourquoi dis-tu m’aimer alors ?, répondit-il.  

- Parce que…  

 

Elle le regarda et fut incapable de répondre sur le coup.  

 

- Parce que, malgré tous tes défauts, tu es un homme bien. Tu es le premier à avoir fait battre mon cœur, non seulement parce que tu m’as tenu tête mais aussi par ta bonté., lui dit-elle.  

- Tu aurais pu profiter de moi, continuer à m’héberger mais tu m’as renvoyé chez mon père et nous avons renoué le dialogue rompu depuis quelques années. Pour ça, je te suis redevable., avoua-t-elle.  

- Où est Kaori ?, lui demanda-t-il.  

 

Sayaka le regarda un long moment sans répondre, cherchant à comprendre ce qu’il lui cachait, s’il cachait quelque chose en fait.  

 

- Pourquoi elle est si importante pour toi ?, lui demanda-t-elle.  

- C’est ma partenaire., répondit-il simplement.  

- Et alors ? Tu peux en changer. Que se passerait-il si elle disparaissait ?, répliqua Sayaka.  

 

Que se passerait-il ? Son monde s’effondrerait, il perdrait le rayon de lumière de sa vie, sa maison comme son âme redeviendrait sombre et lugubre et ce n’était que la partie qu’il s’accordait à imaginer. Mais rien ne transparut sur ses traits à part un air ennuyé.  

 

- Je devrais entraîner quelqu’un à nouveau. Ca prendrait des années sans être sûr que je trouverai une aussi bonne poire que Kaori même si elle cuisine mal, qu’elle est mal fagotée et qu’elle ne sait pas tirer. J’ai fini par m’habituer moi., lâcha-t-il, dédaigneux.  

- Plus de courses à faire, plus de ménage, elle met de l’animation, fait la lessive, gère les crises de larmes des clientes et les appels du banquier. Bon, je ne peux pas tirer un coup avec elle mais elle a quand même ses bons côtés., ajouta-t-il avec complaisance.  

 

Sayaka se retrouva épaule dénudée, un corbeau passant en croassant derrière elle.  

 

- Dis donc, tu as l’art de faire des compliments… Je comprends mieux pourquoi elle te frappe à coups de massue. Je la plaindrai presque…, murmura-t-elle.  

- C’est moi qui dois être plaint d’être avec une furie pareille., s’offusqua Ryo.  

- Toi qui te targue de vivre sans attaches, si ça te pesait autant, tu l’aurais déjà virée depuis longtemps…, s’amusa-t-elle.  

- Moi, tu m’as gentiment renvoyée au bout de quelques jours alors que, sur cette affaire-là, j’avais été beaucoup plus impliquée qu’elle., lui rappela-t-elle.  

- Tu avais ton père et elle n’avait plus de famille. J’ai fait une promesse à son frère., répondit-il, cherchant à éluder d’autres questions.  

- Je suis presque sûre qu’il y a autre chose., osa-t-elle.  

 

Ryo la regarda, nonchalamment appuyé sur le bar encore et toujours. Il se demanda soudain pourquoi il continuait à écouter Sayaka alors qu’elle détenait Kaori mais quelque chose en lui le poussait à rester et écouter.  

 

- Vraiment ? Quoi donc ?, lui demanda-t-il.  

- Une confiance mutuelle, un petit quelque chose de plus que tu ne peux avoir avec personne d’autre., répliqua-t-elle.  

- Je sais ce que je peux avoir de moins…, pipa-t-il.  

- Idiot… Quand tu as tiré sur la voiture, comment savais-tu qu’Hagio n’était plus dedans ?, lui demanda-t-elle.  

 

Elle se souvenait avoir parlé sévèrement de Ryo, avoir reproché de ne pas se préoccuper d’avoir tué son client et elle se souvenait encore mieux de la réponse de Kaori : il leur avait fait confiance.  

 

- J’avais confiance en vous., répondit-il simplement.  

- En elle surtout. Tu ne me connaissais pas suffisamment., affirma Sayaka.  

 

Le nettoyeur ne détourna pas les yeux mais admit intérieurement qu’elle avait raison. Kaori avait gagné sa confiance lors de leur chasse vengeresse face à l’Union Teope et avait définitivement acquis ses galons dans le parc, acceptant de jouer les appâts contre le Général. Elle n’était pas la partenaire la plus qualifiée qu’il ait eue mais c’était la meilleure et de loin. Ils étaient plus que partenaires ou coéquipiers. Ils étaient complices, complémentaires, sur la même longueur d’ondes.  

 

- Tu lui prêtes des qualités bien au dessus de la réalité…, éluda-t-il, ne souhaitant pas aller dans son sens.  

- Bon, alors, si ça n’est pas le cas, rien ne nous empêche de nous marier., s’exclama Sayaka.  

- T’es bouchée, je ne veux pas me marier !, hurla Ryo.  

- Je veux que tu libères ma partenaire femme de ménage et que tu dégages d’ici., lui dit-il.  

- J’ai été suffisamment patient, je pense., reprit-il, fronçant les sourcils.  

 

Il s’éloigna du bar et attrapa Sayaka par le coude, l’entraînant à l’extérieur. Elle ne se démonta pas et le suivit jusqu’à la mini dans laquelle il la jeta sans ménagement.  

 

- Où est-elle ?, lui redemanda-t-il.  

- Je ne te le dirai pas., bouda-t-elle, croisant les bras.  

- Toujours aussi mauvais caractère à ce que je vois…, pipa-t-il.  

- Ce n’est pas grave. Je vais me débrouiller., dit-il.  

 

Il ouvrit la boîte à gants et mit en route son système de localisation. Après avoir effectué quelques réglages, un point se mit à clignoter.  

 

- Le port… comme c’est original…, murmura-t-il.  

- Je ne fais pas un concours…, se répéta-t-elle, vexée, se remémorant la remarque de Kaori.  

- Tu l’as attachée au moins ?, lui demanda-t-il.  

- Ben non, pourquoi ?, demanda Sayaka, étonnée.  

- Elle est enfermée dans une pièce dont la porte est fermée à clef., expliqua-t-elle.  

- Tu n’apprends pas de tes erreurs ?, lui reprocha-t-il.  

 

Sayaka le regarda un peu bêtement puis se remémora le jour où elle avait envoyé deux de ses sbires pour malmener Kaori, qu’elle considérait comme la petite amie de Ryo, en espérant faire pression sur lui. Ses deux hommes s’étaient retrouvés ligotés sous l’emprise de la jeune femme armée et étaient revenus si terrifiés qu’ils avaient quitté le milieu, ne souhaitant plus jamais revoir la rouquine furieuse.  

 

- Oh bon sang…, lâcha-t-elle.  

- Comme tu dis…, soupira Ryo, blasé.  

 

Intérieurement, il était tout sourire. Il avait à ses côtés une jeune femme d’apparence dure, élevée dans le milieu et qui s’avérait très naïve au final et elle retenait sa partenaire, une femme que tous les membres du milieu, enfin tous ceux qui n’avaient pas vu leur maison détruite par ses bons soins, prenaient pour quelqu’un de doux et fragile, inoffensif même alors qu’ils avaient entre les mains une bombe à retardement, une jeune femme qui, avant ses vingt ans, n’avait qu’entrevu ce monde sombre et dur.  

 

Lorsqu’ils arrivèrent à l’entrepôt, tout était calme et silencieux. Ils descendirent de voiture et Sayaka relâcha son souffle et se tourna vers Ryo, narquoise.  

 

- Ben, tu vois, tout un fromage pour rien…, ironisa-t-elle.  

- Rien… C’est bien vrai, même les gardes postés à l’extérieur ne sont plus là., fit remarquer Ryo.  

- Quoi ?!, s’exclama la jeune chef de clan.  

 

Effectivement, elle ne vit aucun homme en faction devant les portes. Furieuse de cette nouvelle débandade, elle se mit à courir et ouvrit la porte à la volée, prête à bondir à l’intérieur. Cependant, Ryo la stoppa dans son élan et lui fit remarquer le fil tendu en travers du passage. Instinctivement, ils relevèrent les yeux et virent le poids cent tonnes suspendu dans les airs.  

 

- Je t’attendais plus rapidement., lâcha Kaori, arrivant tout sourire, le pistolet pendant négligemment au bout de son index.  

- Tu faisais le joli cœur ?, lui demanda-t-elle, suspicieuse.  

- Moi ? Quelle idée ? J’essayais la voie diplomatique pour te libérer., se défendit-il.  

 

Elle le scruta du regard, les yeux plissés, un long moment avant de se détendre.  

 

- Pour une fois, tu n’auras pas à intervenir. Tadam ! Un beau gigot de malfrats du dragon divin., leur présenta-t-elle, fière d’elle.  

 

Tous les hommes étaient ligotés ensemble, un peu verts de peur, peut-être à cause des grenades attachées à la corde nouée autour d’eux.  

 

- C’est pas vrai… Je vais devoir relancer une campagne de recrutement…, maugréa Sayaka.  

- Ca en plus de me trouver un mari, ça va pas être coton., soupira-t-elle.  

- Donc il a refusé…, pipa Kaori.  

 

Ryo la regarda en coin et sourit face à sa tentative de masquer son soulagement, tentative à succès face aux autres mais pas à lui, d’autant moins quand elle croisa son regard et qu’un léger fard teinta ses joues.  

 

- Tu me connais, je ne suis pas homme à me laisser attirer par des chimères., lui dit-il.  

- Et puis de toute façon, comme je ne dois pas cesser de venir à ton secours…, maugréa-t-il.  

- Répète un peu ?!, s’insurgea Kaori.  

- Je te signale que je me suis débrouillée comme un chef sur ce coup-ci et sans foutre un bordel monstre en plus ! Tu pourrais au moins le reconnaître et me complimenter, espèce de mufle !, cria-t-elle.  

- Débrouillée comme un chef ? La meilleure idée aurait peut-être été de ne pas te faire enlever pour commencer, non, crétine !, répondit-il.  

- A cause de qui je me suis faite enlever, idiot ?, répliqua-t-elle.  

- Je n’y peux rien si j’ai du succès et toi des flops !, rétorqua-t-il.  

- Pervers !  

- Garçonne !  

- Satyre !  

- Planche à pain !  

 

Sayaka les regarda s’enguirlander comme du poisson pourri, un corbeau passant derrière elle en croassant. Des partenaires eux ? La bonne blague… Ce fut donc avec soulagement qu’elle vit Kaori partir comme une furie suivie par un Ryo qui lui courait après, s’échangeant de doux noms d’oiseaux. Soudain, elle vit le poids s’effondrer et s’écraser sur Ryo. Kaori s’arrêta et se retourna en déglutissant.  

 

- Oops, j’ai cassé le fil., murmura-t-elle, désolée.  

- Crétine !, hurla Ryo, soulevant le poids d’un coup.  

- Tiens, prends ça si t’es toujours pas calmé., lui hurla-t-elle, abattant une massue sur son crâne.  

 

Elle s’en alla ensuite au pas de charge et Sayaka approcha de Ryo.  

 

- Tu ne veux toujours pas m’épouser ?, lui demanda-t-elle, tentant une dernière fois sa chance.  

- Et laisser un tel danger dans la nature hors de contrôle ? Jamais de la vie., répondit-il, bondissant sur ses pieds et courant derrière sa partenaire.  

 

Elle le regarda s’éloigner et rejoindre une Kaori énervée dans la voiture. Elle le vit prononcer quelques paroles et le visage de la nettoyeuse s’adoucir avant de voir la voiture disparaître. Deux cinglés, se dit-elle… n’empêche, elle était un peu jalouse…  

 

Un sourire…  

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de