Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 25 capitoli

Pubblicato: 18-06-20

Ultimo aggiornamento: 26-07-20

 

Commenti: 47 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Que se passe-t-il lorsque Ryo croise à nouveau des femmes qui ont jalonné son parcours?

 

Disclaimer: Les personnages de "Toutes les femmes de ta vie " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Toutes les femmes de ta vie

 

Capitolo 3 :: Chapitre 3

Pubblicato: 20-06-20 - Ultimo aggiornamento: 20-06-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Toutes les clientes de Ryo ne figureront pas dans cette histoire, certaines n'apportant rien de plus à mon sens. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 3  

 

- Ryo debout, on a rendez-vous pour du boulot !, s’écria Kaori, entrant de bon matin dans la chambre de son partenaire.  

 

Elle se dirigea d’abord vers les fenêtres dont elle tira les rideaux puis vers le lit, prête à devoir user de la massue si nécessaire mais, surprise, elle trouva son partenaire assis sur le bord du lit, se grattant les cheveux et bâillant ostensiblement.  

 

- Une seule journée de répit et encore elle n’a pas été des plus reposantes…, marmonna-t-il.  

- Que veux-tu ? On a rendez-vous dans une heure au siège de la Watabe Productions., l’informa-t-elle, commençant à faire son lit par habitude.  

- Watabe Productions… Ca me parle mais de où ?, se demanda-t-il, remettant les draps de son côté.  

 

Il n’eut pas de réponse mais entendit un bruit sourd et se tourna vers Kaori qui se frottait la tête, une libellule gisant par terre.  

 

- Ben, qu’est-ce que t’as ?, s’étonna-t-il.  

- Depuis quand tu m’aides à faire ton lit ?, lui demanda-t-elle.  

- Pardon, j’ai fauté… Euh je veux dire, tu devrais être contente, non ?, répliqua-t-il, fuyant la pièce pour aller prendre sa douche.  

 

La nettoyeuse le regarda partir et resta quelques secondes à fixer l’encadrement avant de se remettre à la tâche.  

 

- Il est bizarre depuis quelques jours…, murmura-t-elle avant de descendre au salon faire un peu de rangement en attendant son partenaire.  

 

Sous la douche, Ryo n’en menait pas large. Il s’en voulait de s’être laissé aller à aider Kaori. En fait non, il ne s’en voulait pas de cela mais d’avoir surtout encore une fois cherché à éluder la chose. Il n’avait après tout rien fait de dramatique. Tirer sur un drap n’avait rien de comparable à lui sauter dessus et la… Chemin dangereux, se dit-il, arrêtant le cours de ses pensées. Il sortit aussi vite de la cabine et se sécha assez rudement pour chasser l’espèce de chaleur qui l’avait gagné avant de retourner à sa chambre et s’habiller.  

 

- Bon, on y va ? Tu traînes…, fit-il remarquer à sa partenaire en prenant sa veste dans le placard.  

- Ce n’est pas comme si c’était moi qui t’attendais depuis tout à l’heure., lui fit-elle remarquer d’un ton aigre.  

- Tu devrais arrêter d’avoir l’air si renfrognée. Ce n’est définitivement pas féminin., lui reprocha-t-il, le regard malicieux.  

- Je croyais que je devais oublier que j’étais une femme…, pipa-t-elle, contenant un mouvement d’humeur qui aurait inclus fracas et désordre.  

 

Ryo ne sut quoi répondre mais, toujours aussi flegmatique, il se dirigea vers la porte et sortit, ne laissant d’autre choix à sa partenaire que de le rattraper dans le garage où il prirent la mini jusqu’au siège de la production.  

 

- Ah, je me souviens : Yumiko Sato. On avait eu un rendez-vous ici avec son producteur pour assurer sa protection. En fait, elle avait commandité sa propre mort…, se rappela Ryo.  

- Je me demande si elle est toujours aussi belle., laissa-t-il échapper, rêveur.  

- Bon, tu viens. On va finir par être en retard., lui dit-elle, le prenant par la main et le traînant vers l’ascenseur alors que Ryo se perdait dans la contemplation des affiches de starlettes mises dans le hall.  

 

Arrivés dans la cabine, Kaori se rendit compte de ce qu’elle venait de faire et le lâcha promptement, piquant un fard monumental. Aucun des deux ne pipa mot et ils s’ignorèrent volontairement bien que l’effet avait été le même pour eux : ça avait été un moment agréable, très agréable même. Un peu trop précipitée tant elle était gênée, la nettoyeuse sortit de la cabine en même temps que son partenaire et ils se retrouvèrent face à face dans l’embrasure, presque poitrine contre poitrine…  

 

- Dommage qu’il n’y ait rien à sentir…, mentit Ryo pour cacher son malaise.  

 

Sans un mot, il se retrouva sous une massue cent tonnes et vit les pieds de sa partenaire avancer vers le bureau d’une secrétaire atterrée.  

 

- Bonjour, Kaori Makimura. Mon partenaire et moi avons rendez-vous avec Monsieur Watabe., l’informa-t-elle.  

- Je… Je vous en prie, vous pouvez entrer. Monsieur Watabe vous attend., leur apprit la jeune femme, dardant un regard inquiet de l’un à l’autre.  

 

Elle leur ouvrit la porte du bureau que Ryo avait visité précédemment et ils y pénétrèrent, leur interlocuteur se levant dès leur apparition.  

 

- Monsieur Saeba, quel plaisir de vous revoir., le salua Watabe.  

- Pareil., répondit nonchalamment le nettoyeur.  

- Kaori Makimura, la partenaire de Monsieur Saeba., pallia Kaori face au manque de manières de son coéquipier.  

- Enchanté de faire votre connaissance., lui assura leur client d’un ton chaud.  

- Bon, on est là pour quoi ?, intervint Ryo d’un ton ennuyé.  

- Yumiko Sato. Elle est revenue pour quelques jours à Tokyo et doit participer à une manifestation ce soir. Pour des raisons d’assurance, nous devons lui assigner un garde du corps et elle a tenu à faire appel à vous., les informa le directeur.  

- Je vais être le cavalier de Yumiko ! Chouette !, s’extasia le nettoyeur, des petits coeurs à la place des yeux.  

 

Kaori posa une main sur son front, contenant difficilement son envie d’écrabouiller son partenaire. Elle imaginait déjà le genre de pensées qu’il avait et fit un pas de côté pour cacher le coucou qui venait d’apparaître, lui marchant volontairement sur le pied pour le rappeler à l’ordre.  

 

- Aïeuh !, hurla Ryo, se tenant le pied.  

- Quelle genre de manifestation ?, demanda Kaori, ignorant les lamentations de son partenaire.  

- Une soirée de remise de récompenses. Yumiko doit y recevoir un prix. Elle devrait arriver dans moins d’une heure d’ailleurs. Nous vous avons loué des vêtements plus adéquats pour que vous puissiez vous fondre dans la foule., leur apprit Watabe.  

- La soirée commence dans deux heures. Je vous laisse le temps de vous changer. Venez, suivez-moi., les invita-t-il.  

- Ben, on n’a même pas dit qu’on acceptait le job., pipa Ryo.  

- Moi, si je ne suis pas sûr d’avoir ma récompense en nat…  

 

Sa phrase mourut sous la prise strangulatoire que lui fit Kaori, une prise maintes fois exécutée sur la poupée Ryo mais beaucoup moins sur le modèle réel.  

 

- Paiement en espèces et on accepte. Tu as quelque chose à y redire ?, lui demanda-t-elle, ses yeux se transformant en canon de bazooka.  

- Non, non. C’est super. C’est top., répondit Ryo, les deux pouces en l’air.  

- Très bien, j’étais sûre qu’on trouverait un terrain d’entente., approuva-t-elle, le relâchant.  

 

Ils rattrapèrent Watabe qui ne s’était aperçu de rien au contraire de sa secrétaire qui s’était faite toute petite au passage de la nettoyeuse.  

 

- Mademoiselle, ça vous dirait…, commença le nettoyeur d’un air séducteur.  

- Ryo !, aboya Kaori, furieuse.  

- Votre femme n’a pas l’air commode., pipa la jeune femme.  

- Ma… ma… ma femme… Cette chose ?, bafouilla-t-il, devenant vert.  

 

Un collier s’enroula autour de son cou et il fut violemment tiré en arrière, obligé de suivre Kaori jusqu’aux vestiaires. La jeune femme regarda la pièce puis se tourna vers le producteur.  

 

- Euh, un seul vestiaire pour nous deux ?, bafouilla-t-elle, rougissante.  

- Oui, je suis désolé. Il y a une fuite d’eau dans l’autre., s’excusa-t-il.  

- Ben, de toute façon, y a rien à voir. Un mec reste un mec., pipa Ryo qui se prit un banc sur la figure.  

- Je… Je vous laisse., fit le producteur, quelque peu livide.  

 

Kaori se réfugia dans un coin de la pièce et se tourna pour que Ryo ne la vit pas. Elle se dépêcha d’enfiler la robe de soirée prévue, bien obligée de retirer son soutien-gorge à cause du dos nu. Quand il entendit le bruit de l’agrafe retirée, Ryo ne put s’empêcher de jeter un œil dans le miroir et vit le reflet de sa partenaire uniquement vêtue de sa petite culotte. Pour son plus grand malheur, ou bonheur peut-être, tout dépendait du point de vue, elle ne portait pas une de ses sempiternelles culottes panda mais un joli tanga en dentelle noire. Il réprima le coucou qui menaçait d’apparaître mais en fut quitte pour un saignement de nez qu’il effaça d’un geste rapide.  

 

- Je suis prête. Tu me préviens quand c’est bon pour toi., l’informa Kaori, ajustant le décolleté un peu trop plongeant à son goût.  

 

Soupirant de dépit, elle regarda la longue jupe fendue jusqu’en haut de la cuisse et chaussa les escarpins à hauts talons assortis à la tenue.  

 

- Je suis prêt., lui dit-il, finissant le nœud de sa cravate à la va-vite.  

 

Kaori se retourna et fit face à son partenaire, subjuguée par son charme. Elle l’aimait déjà quand il était négligé mais ne pouvait nier qu’en smoking, il était très séduisant. Elle déglutit, baissant le regard pour ne pas se laisser envoûter par son apparence et tomba sur son nœud de cravate légèrement de travers.  

 

- Ton… Ton nœud… attends., murmura-t-elle, le remettant d’équerre, rougissant alors qu’elle se tenait si près de lui, qu’elle pouvait sentir son odeur autour d’elle.  

- Voilà.  

- Merci. Ca change de te voir ainsi., lâcha-t-il.  

 

Elle leva les yeux, surprise, prenant cela comme un ersatz de compliment.  

 

- Ben oui, pour une fois, peut-être que personne ne pensera que tu es un homme., ajouta-t-il, avec un rire idiot.  

- Je ne suis pas un homme !, hurla-t-elle, abattant une massue sur sa tête.  

 

Elle sortit des vestiaires et retourna dans le bureau de Monsieur Watabe, frappant doucement à la porte. Elle fut invitée à entrer et ne fut pas surprise de trouver Ryo juste derrière elle.  

 

- Yumiko !, s’écria le nettoyeur, s’élançant vers l’actrice.  

- Vous êtes toujours aussi séduisante. Ca vous dit, vous, moi, un hôtel ?, lui demanda-t-il d’une voix séductrice.  

- Ryo, tu n’as pas changé., s’amusa-t-elle.  

- Pourquoi faire ? C’est ainsi que tu m’aimes, non ?, plaisanta-t-il.  

- Dans tes rêves… mais je dois te remercier car, grâce à toi, j’ai retrouvé l’amour. Je me suis mariée avec Robert Pacino., lui apprit-elle.  

- Pourquoi ?, pleurnicha-t-il, dépité.  

 

La jeune femme ne crut pas un instant à la mascarade de son garde du corps. Elle avait déjà eu affaire à ses qualités de comédien quand il lui avait fait croire qu’il était mortellement blessé et qu’elle avait dû éliminer celui qu’elle avait engagé à sa place… enfin c’était ce qu’elle avait pensé jusqu’à ce qu’ils lui dévoilent le pot aux roses.  

 

- Kaori, si vous permettez, nous allons aller chercher les passes à l’accueil. Je vous fournirai en même temps les plans de la salle. Cela laissera un peu de temps à ces deux-là de profiter des retrouvailles., lui proposa Watabe.  

 

La nettoyeuse jeta un coup d’oeil vers son partenaire et réprima le froncement de sourcils qui aurait trahi son inquiétude et sa jalousie à laisser Ryo avec Yumiko. Forçant un sourire, elle accepta de suivre le directeur.  

 

- C’est ta partenaire ?, demanda soudain l’actrice à son garde du corps.  

- Oui., répondit-il, tentant de regarder dans le décolleté de sa robe.  

- Elle est très belle., fit remarquer Yumiko.  

- Kaori ? On parle bien de la même personne, le truc qui s’est déguisé en femme ?, l’interrogea-t-il, un sourcil levé.  

- Tu es ignoble…, le tança-t-elle sévèrement.  

- Elle a des airs de garçon manqué mais elle est très jolie. Elle a tout ce qu’il faut où il faut., lui indiqua-t-elle.  

- Pas vu…, répondit-il, haussant les épaules.  

- Toi au moins, ça se voit., fit-il, posant une main sur sa cuisse.  

 

Elle le regarda faire et remonter la main doucement, son visage se transformant progressivement pour prendre un aspect pervers. Elle le repoussa sèchement quand il commença à baver sur sa robe.  

 

- Toi alors, à se demander si tu veux vraiment réussir ton coup… Tu crois vraiment qu’une femme apprécie qu’on lui bave dessus ?, le réprimanda-t-elle.  

- Ta beauté me fait perdre la raison., plaida-t-il.  

- Je n’ai pas pu en profiter la dernière fois. J’aimerais célébrer notre amour aujourd’hui., lui dit-il.  

- Sauf que je suis mariée et heureuse en ménage… et c’est à toi que je le dois., lui apprit-elle.  

 

Elle se tourna vers lui et posa ce regard à la fois doux et mélancolique qui l’avait ému quand il l’avait rencontrée.  

 

- Tu m’as obligée à me tourner vers l’avenir, à vivre pour moi et non plus pour le fantôme de mon fiancé disparu., expliqua-t-elle.  

- Quand j’ai appuyé sur la détente, j’ai laissé Saeki partir, je me suis libérée de son carcan. Le souvenir de notre amour ne devait pas être une prison mais le siège de moments joyeux, de moments qui devaient m’aider à affronter l’avenir sans lui, à m’ouvrir aux autres., ajouta-t-elle, un regard empreint de douceur posé sur lui.  

- Je suis content que tu aies pu te tourner vers le futur et trouver le bonheur., admit-il.  

 

Il était sincère. Il aimait aider ses clientes et, parfois, cela dépassait le cadre de ses attributions contractuelles. Parfois, il se prenait même des coups de massue pour cela…  

 

- Moi aussi. Je ne pensais plus pouvoir être heureuse après sa mort et tu m’as montrée que j’avais tort., avoua-t-elle.  

- Aujourd’hui, je suis avec Robert. On fait le même métier et je ne pensais pas que je trouverais quelqu’un avec qui je pourrais avoir des projets d’avenir dans mon monde. Mais c’est sérieux entre nous et on va bientôt accueillir un enfant., lui apprit-elle, posant les mains sur son ventre.  

- Félicitations, Yumiko. C’est une sacrée avancée., la complimenta Ryo, rayant de sa liste de cibles potentielles l’actrice.  

- Dommage pour moi…, pipa-t-il avec un petit sourire.  

 

Elle l’observa et lui retourna son sourire. Elle se tourna vers la fenêtre et se perdit un moment en contemplation devant le paysage tokyoïte.  

 

- J’ai beaucoup pensé à toi quelques mois après notre rencontre., lui avoua-t-elle, lui tournant toujours le dos.  

- Vraiment ? Je suis flatté., se targua-t-il.  

- Tu pensais à l’occasion manquée de tirer un coup ensemble ?, lui demanda-t-il.  

 

Yumiko entendit une libellule voler derrière elle.  

 

- Mais non ! Ma parole, tu ne penses qu’à ça !, hurla-t-elle.  

- Ben, à quoi tu veux que je pense d’autre ? Une femme qui pense à un homme, ce n’est pas sexuel ? Tu ne m’imaginais tout de même pas en train de faire de la broderie ?, s’exclama-t-il avec horreur.  

 

Cette fois, ce fut un corbeau qui passa derrière elle en croassant…  

 

- Non ! Je m’inquiétais pour toi., lui expliqua-t-elle, se retournant vivement.  

 

Ryo la regarda et cligna des yeux.  

 

- Tu t’inquiétais pour moi ? Ben, c’est pas nécessaire. Je suis le meilleur., objecta-t-il.  

- Pas professionnellement. Personnellement., le corrigea-t-elle, patiemment.  

- Personnellement ? Je n’ai peut-être pas eu de succès avec toi mais, si ça peut te rassurer, j’ai eu mon lot de femmes depuis., la rassura-t-il.  

- Tu le fais exprès. Je ne te parle pas de ton succès en tant que Dom Juan !, lui asséna-t-elle.  

- De quoi alors ?, fit-il, jouant les idiots.  

 

Il sentait bien que Yumiko avait un sujet plus sérieux en tête et il espérait qu’elle lâcherait l’affaire à bout de patience.  

 

- De ton cœur, Ryo., lâcha-t-elle, posant un regard sérieux sur lui.  

- Tu as ouvert mon cœur mais qui est là pour toi ? Je sais qu’il y a plus en toi que ce Casanova à la noix. Cet homme-là m’aurait juste sauvé la vie, il n’aurait pas cherché à m’ouvrir au bonheur., ajouta-t-elle.  

- Je ne suis pas homme à aimer une femme., répondit-il sombrement.  

- C’est faux. Tu as peut-être peur de t’engager et de vivre ta vie mais ça vaut la peine, Ryo. Je te jure que ça vaut la peine., plaida-t-elle.  

- Nous ne vivons pas dans le même monde. Nous n’avons pas le même passé., répliqua-t-il.  

- Tu es un homme bien, Ryo. Quoique tu aies fait, tu as le droit d’être heureux., répéta-t-elle.  

- Si j’avais quelqu’un dans ma vie, je la mettrais en danger. Je ne prendrai pas ce risque., lui opposa-t-il.  

 

Elle le regarda un moment puis baissa les yeux. Ce fut le moment que choisirent Watabe et Kaori pour revenir. Tous deux observèrent les deux personnes dans la pièce qui semblaient légèrement tendues. Alors que Watabe réglait les derniers détails avec Yumiko, Kaori montra les plans de la salle à son partenaire. Il les étudia puis indiqua deux points sur le plan à Kaori qui acquiesça.  

 

- La soirée va commencer dans une demi-heure. Nous devons y aller., indiqua le producteur.  

 

Tous les quatre sortirent du bureau et se dirigèrent vers le parking où ils montèrent en limousine. Ils arrivèrent à la salle où avait lieu la cérémonie et descendirent de voiture, Kaori en tête, Ryo en dernier. Une foule compacte était assemblée devant l’entrée, les flashs des photographes crépitaient et les cris des journalistes venaient de toutes parts. Les deux gardes du corps veillaient discrètement les alentours, progressant au rythme de Yumiko, restant en dehors du champ des appareils mais suffisamment proches pour intervenir rapidement.  

 

Ryo observait les alentours et remarqua rapidement le regard aiguisé que sa partenaire posait sur leurs environs. Elle avait acquis d’excellents réflexes depuis qu’ils se connaissaient. Il se demanda un bref instant où elle avait pu planquer son arme de poing et essaya de voir si elle portait un holster de cuisse. Bien qu’il la dénigrait ouvertement, il connaissait la silhouette de sa partenaire, ses moindres courbes et creux. Apercevant un mouvement en périphérie, il glissa une main sous sa veste, prêt à dégainer. Il se détendit en voyant que c’était un photographe qui avait perdu son appareil, bousculé par d’autres. Le nettoyeur fit un signe vers Watabe, le poussant à avancer.  

 

La cérémonie se passa sans anicroches. Ryo et Kaori étaient restés en périphérie de la salle, prêts à intervenir. Sans se parler, ils se coordonnaient. Soudain, toutes les lumières s’éteignirent. Ryo alla chercher Yumiko et Watabe et les dirigea vers l’une des deux sorties de secours qu’il avait désignée à Kaori. Comme prévu, elle les attendait, ayant déjà sécurisé la zone. Ils avancèrent, encadrant les deux personnes, dans la plus complète obscurité et finirent par sortir du bâtiment.  

 

Ils entendirent brusquement des cris et des pas de course approchant. Les deux nettoyeurs se regardèrent et Kaori emmena en courant Watabe et Yumiko vers la limousine garée à cent mètres de là pendant qu’il les couvrait. Il vit apparaître une dizaine de journalistes suivis de fans et grimaça : comment les retarder sans les blesser ? Il chercha et entendit rouler à ses pieds un objet métallique. Sur le qui-vive, il ramassa l’objet et trouva une grenade lacrymogène non dégoupillée. Esquissant un sourire, il la dégoupilla et la lança sous une voiture pour atténuer la puissance du gaz, créant un écran de fumée qui suffirait à leur donner du temps avant de rejoindre les autres dans la limousine qui démarra.  

 

- Bien joué !, s’exclama Watabe.  

- Ca, c’est un travail d’équipe !, ajouta Yumiko.  

- La routine… Une grenade lacrymo, Kaori ?, murmura Ryo, jetant un regard malicieux à sa partenaire qui esquissa un sourire en retour.  

- Toujours parée., répondit-elle d’un ton léger.  

 

Arrivés au siège de la Watabe Productions, ils montèrent dans le bureau du directeur où Watabe paya Kaori, laissant Ryo seul avec Yumiko.  

 

- Je vois bien une femme que tu n’as pas besoin de protéger… et quelque chose me dit que tu sais aussi bien que moi la place qu’elle occupe dans ta vie., lui dit-elle dans un murmure.  

- C’est à ton tour de tirer sur ton spectre, Ryo., lui enjoignit-elle, dardant un regard sérieux sur lui.  

- Ryo, on a fini., lui indiqua Kaori.  

- Va te changer, j’arrive., lui dit-il.  

 

Elle acquiesça et les laissa après un regard suspicieux.  

 

- Tire Ryo., lui ordonna de nouveau Yumiko.  

- J’y réfléchirai., répondit-il, souhaitant couper court à la conversation.  

 

Il la salua et rejoignit sa partenaire aux vestiaires. Celle-ci l’attendait, les bras croisés et les sourcils froncés.  

 

- Rends-le moi., lui dit-elle sans ambages.  

- Quoi ?, lui demanda-t-il, jouant les idiots.  

- Mon soutien-gorge, Ryo. Tu m’as piqué mon soutien-gorge. Rends-le moi., lui ordonna-t-elle.  

 

Souriant, il sortit de sa poche la pièce assortie à son dessous et le lui rendit non sans regret, la forçant à s’approcher de lui.  

 

- Je dois dire que je n’imaginais pas que tu portais cette taille., lui murmura-t-il à l’oreille.  

 

S’apprêtant à essuyer son regard moqueur, Kaori s’écarta et leva les yeux. Elle fut surprise de faire face à une lueur appréciatrice et se mit à rougir furieusement, oubliant même de l’écraser sous une massue.  

 

Un regard…  

 


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