Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 25 capitoli

Pubblicato: 18-06-20

Ultimo aggiornamento: 26-07-20

 

Commenti: 47 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Que se passe-t-il lorsque Ryo croise à nouveau des femmes qui ont jalonné son parcours?

 

Disclaimer: Les personnages de "Toutes les femmes de ta vie " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Toutes les femmes de ta vie

 

Capitolo 6 :: Chapitre 6

Pubblicato: 23-06-20 - Ultimo aggiornamento: 23-06-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Alors continuons notre pérégrination dans le passé de notre nettoyeur. Vers qui nous tournons-nous aujourd'hui? Un petit pronostic? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 6  

 

- Atchoum !  

- Ca va pas mieux, toi…, fit remarquer Ryo à sa colocataire, allongée dans le divan sous une couette alors que juin touchait à sa fin.  

 

Kaori leva un regard rendu brillant par la fièvre et grimaça en sentant son nez qui coulait à nouveau. Elle se moucha avant de pousser un soupir de lassitude. Le nettoyeur s’approcha après avoir posé sa veste dans le placard de l’entrée.  

 

- J’en ai barre…, grogna-t-elle.  

- Non, on dit je bande…, plaisanta le nettoyeur.  

- Oh bais ça suffit tes blagues à deux balles ! Je suis balade !, râla-t-elle.  

- T’aurais été une femme, on aurait dit que râler était un signe de bonne santé mais…  

 

Il fut interrompu par le coussin qui lui arriva en pleine tête assez violemment. Nonchalamment, il le ramassa et le reposa sur le divan.  

 

- T’as de la chance que je beux pas soulever une bassue., lui apprit-elle, les sourcils froncés.  

- Il y avait un bessage à la gare ?, lui demanda-t-elle.  

- Non, rien. Tu vas pouvoir te reposer., lui répondit-il avec sollicitude.  

- Tant bieux. Je ne be sens vraibent bas bien., soupira-t-elle, fermant les yeux.  

 

Elle sentit soudain une main fraîche sur son front et rouvrit les paupières, surprise, croisant le regard sérieux de son partenaire.  

 

- Tu as encore de la fièvre. Tu as besoin d’un cachet ?, l’interrogea-t-il.  

- T’es sûr que c’est boi qui suis balade ?, pipa-t-elle, légèrement malicieuse.  

- Idiote. Profite de mes quelques secondes de gentillesse., la sermonna-t-il.  

- Berci. J’en ai bris un il y a une heure., lui apprit-elle.  

- Tu as regardé le courrier ?, l’interrogea-t-elle.  

- T’es malade et tu penses à ça ? T’es vraiment un tyran !, se plaignit-il.  

- Non, j’ai oublié.., dit-il.  

 

C’était étrange de prendre le relais. D’habitude quand elle était malade, il la laissait se débrouiller mais, cette fois-ci, pour une raison qu’il ne voulait pas identifier, il lui avait imposé le repos et faisait une partie de ses tâches habituelles.  

 

- Je vais y aller., dit-elle, soulevant la couette et se levant.  

- Bien sûr alors que tu tiens à peine sur tes quilles., lui dit-il, la rattrapant alors qu’elle titubait.  

- Couche-toi. J’y vais., lui ordonna-t-il.  

 

Il la força à se rallonger et referma la couette sur elle avant de la laisser. Cinq minutes plus tard, il revenait et déposait toute une pile d’enveloppes sur la table basse avant de s’asseoir à ses côtés.  

 

- Je vais l’ouvrir. Je suppose que tu voudras savoir ce qu’il y a dedans., grogna-t-il sans méchanceté.  

 

Elle lui offrit un petit sourire penaud qu’il reçut en plein cœur mais n’en laissa rien paraître.  

 

- Alors, facture d’électricité., annonça-t-il.  

- Un courrier de la banque pour nous dire qu’on est à découvert à tous les coups… Ah non, c’est juste le relevé. Oh oh je vais pouvoir sortir ce soir., s’exclama-t-il en voyant le montant du solde.  

- Bas question ! Donne-boi ça tout de suite., lui ordonna-t-elle, se jetant sur lui.  

 

Elle le bloqua, s’allongeant de tout son long sur lui, essayant d’atteindre le courrier. Ryo se retenait de faire mokkori tant son corps se rendait compte des formes appétissantes qui se trémoussaient sur lui. Soudain, elle laissa tomber son bras et son corps s’affaissa.  

 

- Kaori ?, s’inquiéta-t-il.  

- Je n’ai blus de force., murmura-t-elle.  

 

Il sourit tendrement, chose qu’il pouvait se permettre puisqu’elle ne pouvait pas le voir, sa tête reposant sur son torse. Il posa une main dans son dos et, après quelques secondes prises pour profiter de ce moment, la fit basculer tout en se redressant. La manœuvre achevée, elle reposait sur ses genoux, contre lui, ses bras l’entourant. Il baissa les yeux et nota la rougeur de ses joues et quelque chose lui disait que ça n’avait rien avoir avec la fièvre…  

 

- Je suis désolée., s’excusa-t-elle.  

- Tes massues doivent te manquer., plaisanta-t-il.  

 

Elle leva les yeux vers lui et acquiesça, un léger sourire aux lèvres. Dès qu’elle en eut la force, ou plutôt dès qu’elle eut suffisamment profité de la position, ou encore dès qu’elle jugea que rester plus longtemps dans ses bras reviendrait à abuser de la situation, Kaori se glissa de nouveau sous la couette, la remontant jusque sous son nez pour cacher le petit sourire benêt qui apparaissait.  

 

- Bon alors, facture de gaz., annonça-t-il, tirant un grognement à sa colocataire.  

- Publicité, publicité, publicité, facture d’eau…, décrivit-il les enveloppes suivantes.  

- T’as bas de bonnes nouvelles ?, lui demanda-t-elle, soupirant par avance aux dépenses qui tombaient.  

- Attends, il en reste une. Tiens, elle vient de République d’Emalie., remarqua Ryo.  

- Ebalie ? Ce n’était bas là où il y avait eu un coup d’État et qu’on avait brotégé ce betit garçon et sa brécebtrice ?, l’interrogea Kaori, se mouchant à nouveau.  

- Sa répétitrice… Oui Takuya et Atsuko., se remémora-t-il.  

- Qu’est-ce qu’ils disent ?  

 

Le nettoyeur ouvrit l’enveloppe et commença à lire la lettre en silence.  

 

- Ben alors ? Qu’est-ce que ça raconte ?, lui demanda Kaori, curieuse.  

- C’est Takuya qui t’écrit ?, insista-t-elle.  

- Non, Atsuko., répondit-il, repliant la lettre.  

- Oh… c’est bien., murmura-t-elle, sentant la jalousie naître.  

- Ils viennent d’avoir une fille et elle a éprouvé le besoin de me remercier de les avoir sauvés à l’époque., résuma-t-il.  

- Takuya a donc une betite sœur., soupira la nettoyeuse.  

- C’est beau d’entendre que la vie a rebris ses droits., lâcha-t-elle, étouffant un bâillement.  

- Et Takuya que devient-il ?, l’interrogea-t-elle.  

- Il va bientôt rentrer à l’université avec un an d’avance. Journalisme comme son père apparemment., répondit Ryo, réajustant la couette sur sa partenaire.  

 

Il la regarda lutter contre le sommeil puis finalement céder et s’endormir. Il aurait pu partir dans sa chambre et la laisser comme il avait l’habitude de faire mais il posa simplement les pieds sur la table basse et déplia à nouveau la lettre d’Atsuko pour la relire.  

 

« Cher Monsieur Saeba,  

Je tenais à vous écrire cette lettre après toutes ces années pour vous remercier du fond du cœur de l’aide que vous nous avez apportée à Takuya et moi-même.  

Mon mari et moi venons d’accueillir une petite fille et, sans vous, nous ne formerions pas tous les quatre une famille heureuse. Nous ne pourrons jamais assez vous exprimer la gratitude que nous ressentons.  

Takuya intègre l’université à la prochaine rentrée. Il est très en avance sur son âge et l’épreuve qu’il a traversée et l’enseignement que vous lui avez apporté y ont été pour beaucoup et lui sont encore profitables aujourd’hui. C’est un jeune homme déterminé et courageux. Je sais que ce sera un homme bien, d’autant plus que les quelques travers qu’il avait pu prendre de vous ont disparu. Il espère d’ailleurs que Kaori ne lui en veut plus.  

J’espère que vous ne m’en voulez plus d’être partie après ce que nous avions vécu. Je n’oublierai jamais pour ma part le baiser que nous avons échangé même si j’aime mon mari profondément. Vous garderez toujours une place particulière dans mon cœur.  

Je ne pense pas recevoir de réponse à cette lettre. Soyez heureux.  

Atsuko Matsuoka. »  

 

Ryo se laissa aller dans le fauteuil, fixant le plafond. Un fin sourire éclaira ses traits en repensant à cette mission particulière. Comme il avait pu jalouser ce gamin qui pouvait voir sa répétitrice nue, la toucher sans se faire disputer… Si ça avait été lui, nul doute que les massues auraient plu beaucoup plus…  

 

Il se souvint de la fois où il lui avait rapporté ses sous-vêtements pour qu’il lui apprenne à tirer comme un homme pour se protéger et la protéger. Il avait été attendri par ce gamin, par ses raisons et avait accédé à sa demande. Il lui avait appris les gestes, les postures patiemment, avec beaucoup plus de patience qu’il en avait eue pour Kaori et surtout une arme bien réglée.  

 

- Peut-être qu’un jour je serai assez fort pour te laisser être adroite au tir., murmura-t-il en regardant sa partenaire dormir.  

 

Il repensa aux formes avantageuses d’Atsuko, sa poitrine voluptueuse, son ventre plat et ferme, ses fesses galbées. Il sourit en sentant les premiers élans de désir. C’était une très belle femme qui avait tout ce qu’il fallait pour lui plaire mais, pour une fois, les choses avaient été différentes. Son regard avait changé le soir où elle lui avait expliqué comment elle s’était retrouvée en compagnie de Takuya, comment d’une supercherie était née une profonde amitié puis affection qui l’avaient poussée à sauver un enfant qui n’était pas le sien. Il l’avait admirée et n’avait plus su bander pour elle jusqu’à ce qu’elle change d’attitude vis-à-vis de lui.  

 

Il se mit à rire en repensant à l’état dans lequel il avait été, saignant du nez à tout va aux moments où il aurait dû faire mokkori. Ca avait été la première fois et il ne comprenait pas pourquoi avec Kaori, ça n’avait jamais eu lieu. Il s’était pourtant réprimé car, bien qu’il n’ait cessé de la dénigrer, elle lui faisait un effet de dingue. Même Takuya l’avait vu quand il avait agité sa photo d’elle en sous-vêtements. Il avait bandé comme un taureau, ne sachant pas qu’il avait eu sous les yeux le corps de sa partenaire. Ce sale gamin avait même été jusqu’à lui dire que c’était une manière indirecte de manifester son amour. Il l’avait même qualifié de tordu, ce qui n’était pas vraiment faux vu comment il se tordait l’esprit pour ne pas montrer à celle qu’il aimait qu’il l’aimait.  

 

- Ouille, aïe aïe, j’en attrape mal à la tête., soupira-t-il.  

 

Tout aurait pu changer à cette époque-là. Il avait même failli avouer à Kaori qu’il l’aimait mais, incapable d’aller au bout des choses, il s’était débiné au dernier moment et avait retenté son coup mais avait embrassé Atsuko sans le vouloir. Pour une fois qu’il n’avait pas voulu embrasser une femme autre que sa partenaire, il y était arrivé. Malheureusement ou heureusement, il ne savait pas vraiment en fait s’il aurait été prêt à assumer, Kaori les avait surpris et tout avait repris son cours normal. Tout aurait pu être différent aujourd’hui.  

 

Il observa sa partenaire dormir, les joues légèrement rouges. Il replaça une de ses mèches de cheveux, sentant que la fièvre revenait en force, et se leva pour aller lui chercher un gant de toilettes humide qu’il posa sur son front. Elle devait vraiment être usée car elle ne bougea pas d’un cil malgré le froid du tissu. Il avait déjà changé depuis quelques semaines. Il se sentait avancer vers elle doucement. Il était un peu plus présent, un peu moins abject même si l’envie de remettre de la distance le prenait par moments par peur, par timidité. Avait-il envie d’avancer encore plus ?  

 

Il contempla la lettre, repensa à ces minutes passées dans sa chambre à se demander comment se déclarer. Il s’était senti prêt à ce moment-là. Quelle était la différence aujourd’hui ? Ils avaient plus de vécu ensemble, étaient passés par l’enfer main dans la main, s’étaient retrouvés encore plus proches. Il contrôlait de moins en moins son mokkori en sa présence. Cela signifiait-il qu’il était prêt ? Takuya avait raison : il l’aimait, il ne lui restait qu’à se déclarer, prendre son courage à deux mains et lui dire.  

 

Prendre son courage à deux mains, se dit-il… Il sentit une suée froide le prendre. Il se doutait qu’elle serait d’accord mais, après, que se passerait-il ? L’emmener dans son lit et lui faire l’amour comme il en rêvait depuis des années ? La laisser et aller faire un tour ? La prendre dans ses bras sans aller plus loin ? Quelle était la bonne attitude à adopter s’il se laissait aller à l’aimer ? Prendre son courage à deux mains… plutôt demain alors, se moqua-t-il. Il n’était pas encore tout à fait prêt. Son plan devait être peaufiné. Sur ce coup-là, la meilleure défense n’était pas l’attaque mais attendre et voir… comme ils l’avaient fait avec Atsuko et Takuya au final. Le drapeau blanc avait été sorti, l’histoire était rentrée dans l’ordre sans coup de feu ni éclaboussure de sang. Takuya avait retrouvé son père, Atsuko son fiancé et Kaori et lui étaient restés à deux.  

 

- Ryo…, murmura Kaori, se réveillant difficilement.  

- Je suis là., lui répondit-il.  

 

Elle ouvrit les yeux et le regarda, un peu perdue comme si elle ne savait plus où elle était. Il ne se moqua pas d’elle et resta à ses côtés.  

 

- Tu es resté là ?, lui demanda-t-elle au bout d’un long moment.  

- Oui, je n’avais rien de mieux à faire., se justifia-t-il, bâillant ostensiblement.  

- Merci., murmura-t-elle, un sourire aux lèvres.  

- Pour ne rien avoir fait ? Bah, de rien, je peux recommencer., lâcha-t-il, se frottant les cheveux bêtement.  

 

Kaori le regarda et se mit à rire doucement. Il la regarda d’un air étonné puis lui sourit de ce petit sourire légèrement ironique qu’elle affectionnait.  

 

- Ca me fait plaisir que tu sois resté là… à ne rien faire…, dit-elle, amusée, en retirant le gant de toilette de son front.  

- Il faudra qu’on se méfie. Si les objets commencent à se déplacer seuls…, pipa-t-elle.  

- C’est vrai. Je ne comprends pas comment il a pu arriver là…, affirma Ryo.  

- J’ai envie d’une tasse de thé. Tu veux quelque chose ?, lui demanda-t-elle, se levant.  

- Que tu restes allongée… Je n’ai pas envie de risquer mon mokkori avec une projection de liquide brûlant., lui fit-il, la repoussant sur le fauteuil.  

- Tu devrais te méfier, Ryo. Je pourrais presque croire que tu prends soin de moi., lâcha-t-elle, malicieuse.  

 

Il se retourna et l’observa, notant la lueur de plaisir dans ses yeux. Est-ce que ça pouvait être cela tout le temps s’ils se mettaient ensemble ?  

 

- Et si c’était le cas ?, lui demanda-t-il, curieux.  

- Ca me ferait plaisir., répondit-elle, contrôlant difficilement les battements de son cœur.  

- Tu n’en attendrais pas plus ?, osa-t-il.  

- Je ne veux pas te mentir. J’espérerais plus mais je ne l’exigerais pas. Je prends ce qu’on me donne, Ryo. Je ne suis pas une starlette, une héroïne ou une femme du monde. Je ne suis que moi. Je n’ai pas de droit sur toi et tu ne me dois rien mais, si tu as envie de partager des choses avec moi, je suis là., lui dit-elle posément.  

- En fait, sur ce point-là, Atsuko et moi partagions le même raisonnement., résuma-t-elle, avisant la lettre sur la table.  

 

Il la regarda encore un instant et s’en alla à la cuisine. Il savait tout ce qu’elle venait de lui dire. Il le savait et c’était ce qui l’avait poussé à jouer le statu quo toutes ces années. Ca l’avait rassuré de savoir qu’elle était là, disponible, indéfectible malgré tout ce qu’il lui faisait vivre. Il était peut-être temps que ce fait lui serve à avancer. Elle avait assez attendu, lui aussi, surtout maintenant qu’il se souvenait que tout aurait pu être différent depuis des années.  

 

- Tiens, ton thé., lui proposa-t-il, lui tendant la tasse.  

- Merci., lui dit-elle, se redressant dans le divan.  

- Que se passe-t-il, Ryo ? Je te sens perdu depuis quelques temps sur certains points., s’inquiéta-t-elle.  

 

Il l’observa un instant, reconnaissant d’essayer d’être là sans le faire trop ouvertement pour ne pas le brusquer, lui laisser une porte de sortie s’il en avait besoin.  

 

- Je ne sais pas. Il y a toutes ces clientes qui semblent revenir soudainement de mon passé et ça me fait réfléchir., admit-il.  

- Et c’est plutôt bon ou mauvais ?, l’interrogea-t-elle avec sollicitude.  

- Je ne sais pas. J’ai envie de croire que ça pourrait être bon., avoua-t-il.  

- Je pense que tu le sais. Au fond de toi, tu le sais, Ryo. Il faut juste que tu te fasses confiance., lui affirma-t-elle.  

- Tu ne me dis pas de te faire confiance, de te laisser me guider ? Tu te doutes que ça te concerne quand même ?, l’interrogea-t-il, étonné.  

 

Elle baissa les yeux et se réfugia dans sa tasse de thé, surprise. C’était tellement rare de sa part de se montrer aussi direct.  

 

- Je… euh… Je suis ravie de l’apprendre… enfin, je pense…, bafouilla-t-elle, rougissante.  

- Tu es incroyable, Kaori., pipa-t-il, amusé.  

- Alors, tu ne veux pas me pousser un peu ?, lui redemanda-t-il, plus sérieusement.  

- Non. J’espère que tu as confiance en moi et, pour cette raison, je n’ai pas à te pousser dans un sens ou un autre. Tu sais que je t’aime, je pense que tu sais que je donnerais tout pour toi, même ma vie, mais je ne veux pas te demander de m’aimer en retour. Je sais que tu as de l’affection pour moi. Ca me suffit. Si tu veux me donner plus, je serai là pour le recevoir mais je ne te donnerai pas mon cœur en retour parce que tu l’as déjà., lui apprit-elle.  

 

Il l’observa un long moment, toujours surpris d’entendre qu’elle l’aimait bien qu’il le sut déjà. Son amour inconditionnel, sa ferveur étaient autant de choses qu’il ne méritait pas selon ses critères et, pourtant, elle ne l’avait quitté qu’une seule fois lorsqu’il l’avait renvoyée. Même quand elle l’avait vu embrasser Atsuko juste après avoir pensé recevoir une déclaration d’amour de sa part, elle n’était pas partie. Elle avait été en colère, blessée certainement mais elle était restée et avait donné le meilleur d’elle-même pour la mission et elle l’avait toujours fait tout au long de ces années alors que lui courait après toutes ces femmes pour quoi au final ? Rien ou très peu.  

 

- Tu te souviens de ce baiser que j’ai donné à Atsuko ?, l’interrogea-t-il soudain.  

- Comme si je pouvais oublier…, murmura-t-elle.  

- Ce n’était pas elle que je pensais embrasser., lui avoua-t-il.  

- Quoi ? Mais qui alors ?, s’étonna-t-elle.  

- Réfléchis, p’tite tête., la sermonna-t-il, mal à l’aise.  

 

Pourquoi avait-il soudain éprouvé le besoin d’éclaircir ce point avec elle ? Il aurait mieux fait de s’en tenir là… Soudain, le malaise fut un peu trop important à son goût et il se sentait proche de dire une grosse connerie. Il ne voulait pas. Il avait avancé, lui avait fait plaisir et il ne voulait pas gâcher tout cela.  

 

- Pourquoi a-t-il fallu que ce jour-là, tu ne sois pas à l’endroit où tu aurais dû ?, murmura-t-il.  

 

Il se rendit compte qu’il avait exprimé sa pensée tout haut et tourna légèrement la tête pour la trouver les yeux écarquillés de surprise. Se raclant la gorge, il se leva et se tourna vers elle.  

 

- Bon, je vais te laisser. Tu n’es pas une starlette ou une femme du monde mais tu es ma partenaire et j’ai besoin de toi… en pleine forme., ajouta-t-il précipitamment.  

 

Il s’éloigna, se retenant de se frapper le front d’avoir gaffé autant, et préféra ignorer le nuage de vapeur qui provenait du canapé. C’était certainement la fièvre qui avait refait son apparition, se mentit-il.  

 

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