Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 25 capitoli

Pubblicato: 18-06-20

Ultimo aggiornamento: 26-07-20

 

Commenti: 47 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Que se passe-t-il lorsque Ryo croise à nouveau des femmes qui ont jalonné son parcours?

 

Disclaimer: Les personnages de "Toutes les femmes de ta vie " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

Some pieces of advices to authors

 

- Check the grammar and spelling of your stories. - Read your story at least once. - Try to write chapters of at least 2 pages and of a maximum of 6-7 pages. - Try to update your story regularly.

 

 

   Fanfiction :: Toutes les femmes de ta vie

 

Capitolo 8 :: Chapitre 8

Pubblicato: 25-06-20 - Ultimo aggiornamento: 25-06-20

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire avec un peu de retard sur l'horaire désolée. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 8  

 

En plein milieu de la matinée, Ryo fut réveillé par la sonnerie du téléphone. Grognant, râlant, maugréant, il finit par se lever en entendant la sonnerie se répéter sans fin.  

 

- Kaori, ça sonne ! Tu pourrais te bouger les fesses et décrocher, non ?, pesta-t-il.  

 

Seule la sonnerie lui répondit et il comprit qu’il était seul à l’appartement.  

 

- Saeba…, annonça-t-il au combiné en bâillant à s’en décrocher la mâchoire.  

 

Il n’aurait pas dû autant boire la veille au soir mais il lui avait fallu tout cela pour oublier le regard peiné de sa partenaire après tout ce qu’il lui avait balancé pendant le dîner et ça ne faisait que suivre plusieurs jours où il s’était urpassé toujours un peu plus. Quel idiot, mais alors quel idiot il faisait de ne pas savoir fermer sa grande gueule et de ne pas cesser de la traiter aussi mal alors qu’il cherchait le courage d’aller de l’avant avec elle…  

 

- Ryo ! C’est Shôko ! Vite, j’ai besoin de toi. Ils veulent me tuer !, hurla la jeune femme paniquée au téléphone.  

- Où es-tu ?, lui demanda-t-il.  

- Au terrain d’aviation Kodama., lui dit-elle avant de lâcher le combiné qui claqua contre le réceptacle et de s’enfuir en courant.  

 

La nouvelle le dégrisa d’un coup et il monta s’habiller en moins de deux minutes avant de dégringoler les escaliers et de sauter dans la mini, faisant crisser les pneus. Il fit le trajet à une vitesse record pour aller au secours de son ex-cliente, encore une, se dit-il en souriant, prêt à en découdre. Il se sentait responsable même après la fin de la mission. Il espérait juste ne pas se retrouver coincé dans un avion…  

 

Arrivé au terrain d’aviation Amano, nouveau nom après la faillite de Kodama, emprisonné pour trafic de stupéfiants, il freina brutalement avant de sauter de la voiture en direction des bâtiments. Arme en main, il cherchait une aura malfaisante mais ne ressentit rien. En revanche, il trouva sur sa route un DVD de film pornographique sur lequel il sauta avant de se reprendre et de le laisser là, faisant taire ses regrets. Il continua à avancer prudemment et croisa un deuxième DVD. Fermant les yeux, il l’ignora de toutes ses forces, s’enjoignant de ne penser qu’à Shôko et sa sécurité.  

 

Cependant, tout homme ayant ses limites, même le numéro un des nettoyeurs, il ne put résister au troisième DVD joliment paré d’un soutien-gorge en dentelle. Il sauta dessus et fourra le nez dans le tissu, se délectant de la délicieuse odeur sucrée qui se dégageait de cette petite chose qu’il se dépêcha de fourrer au fond de sa poche, sans faire attention à la petite pensée flash que ce vêtement ne lui était pas inconnu. Tout guilleret, il continua à progresser, les sens toujours en éveil ne le trompant pas sur ce qu’il découvrit en suite : un nouveau DVD avec une petite culotte cette fois-ci. Il faillit tomber en pâmoison devant ce joli bout de dentelle coordonné au soutien déjà empoché mais ne le fit pas en apercevant quelques mètres plus loin un nouveau duo cadeau. De là, plus rien n’eut d’intérêt et son flair légendaire le mena par le bout du mokkori sur une piste bien parsemée de trésors en tout genre.  

 

Quand il aperçut devant lui un tas de sous-vêtements féminins, il ne trouva même pas étrange de faire face une deuxième fois à cette situation au même endroit et sauta dedans tête la première, plongeant et replongeant, sans se rendre compte que, discrètement, les portes avaient été fermées, que la boîte dans laquelle il était bougeait et que quelqu’un était monté à l’avant. Ce fut un bruit différent qui lui provoqua de longs frissons qui le tirèrent de sa natation textile et il émergea, tête la première du tas de vêtements, un soutien-gorge entre les dents, pour voir une piste d’envol déroulant devant lui et, à quelques mètres de là, Kaori qui lui faisait un petit signe au revoir avec un sourire satisfait.  

 

Il se sentit déglutir en sentant les premiers cahots de l’avion et se tourna vers le pilote.  

 

- Shôko ?, murmura-t-il, sans y croire.  

- Bonjour Ryo., le salua-t-elle, moqueuse.  

- Tu n’étais pas aux prises avec un assassin ?, l’interrogea-t-il, la gorge serrée en sentant l’avion prendre de l’envol.  

- Si je l’avais vraiment été, je serais morte depuis longtemps., répondit-elle sèchement.  

- Dernière chance de venir t’asseoir avant le décollage., le prévint-elle.  

 

Ryo sauta sur le siège avant, livide.  

 

- Laisse-moi descendre., l’implora-t-il.  

- Non, j’ai un contrat avec ta partenaire., lui apprit-elle.  

- Kaori ? Elle veut me guérir ? Mais ce n’est pas possible, on a déjà essayé !, s’écria-t-il, se souvenant des autres expériences de vol qu’il avait eues.  

 

Son estomac se retourna à cette seule pensée et il se retint de vomir sur place.  

 

- Attache ta ceinture et, si tu veux une réponse, tiens., lui dit-elle, lui tendant une enveloppe marquée de son prénom.  

 

Ryo la prit et l’ouvrit tant bien que mal tellement ses doigts étaient crispés. Il déplia la feuille et lut le message :  

 

«  Ryo,  

Petite vengeance pour toutes ces années et surtout ces derniers jours où tu t’es montré infect avec moi. J’espère que ça te fera réfléchir. Kaori »  

 

Ouch, se dit-il. Kaori qui se vengeait, c’était mauvais, très mauvais. Elle n’en était jamais arrivée là. Quand elle était en colère, c’était instantané et douloureux mais là, elle avait pris le temps de fomenter son plan et il savait que ça ferait mal. Elle n’allait pas le frapper ni l’engueuler mais il allait souffrir comme jamais, ce qui signifiait qu’il avait très certainement dépassé les limites dernièrement et il devait admettre qu’il n’y avait pas été de main morte.  

 

- Je ne sais pas ce que tu lui as fait mais elle était sacrément remontée. Elle était prête à me payer pour que je l’aide mais, quand elle m’a dit que tu n’avais toujours pas avancé avec elle et que j’ai cru comprendre que tu étais ignoble avec elle même si elle ne m’en a rien dit, je me suis portée volontaire., lui avoua l’aviatrice.  

- Pffft… sornettes., lâcha-t-il, dédaigneux.  

 

Shôko amorça un virage à droite très soudain et Ryo se cogna contre la carlingue, une main sur la bouche.  

 

- Alors ?, le relança-t-elle.  

- Je lui ai peut-être sorti une ou deux petites blagues mais elle n’a aucun sens de l’humour…, répondit le nettoyeur.  

 

Cette fois, ce fut un virage à gauche et il atterrit, tête la première sur la poitrine de la pilote qui vira à droite pour l’écarter d’elle.  

 

- Doucement, pitié…, l’implora-t-il, des gouttes de sueur perlant de son front.  

- Avoue !, lui ordonna-t-elle.  

- J’ai été méchant, très méchant. Un vilain garçon, je mérite sa colère., lâcha-t-il d’une traite.  

- Pitié, laisse-moi descendre. Je vais mourir ici…, l’implora-t-il.  

- Pourquoi Ryo ? Pourquoi tu lui fais vivre un enfer alors que tu l’aimes ?, lui demanda Shôko.  

- Moi aimer ce…, commença-t-il à objecter.  

 

Shôko n’attendit pas la fin de sa phrase pour lancer l’avion dans un looping, faisant hurler son passager de terreur.  

 

- Tu disais ? Je n’ai pas compris la fin de ta phrase., lui redemanda-t-elle, lui lançant un regard en coin.  

- Je disais que je n’aime paAAAAAAAAAAAAAAAAh !, se mit-il à crier quand elle fit faire un deuxième looping à son engin.  

- Tu vas continuer à nier ce que tu m’as déjà avoué ? Parce que moi je n’ai aucun souci pour continuer à faire ce que je fais. J’ai du carburant pour quatre heures de vol et, même si je dépasse la mission confiée par Kaori, ce n’est pas un problème pour moi., lui avoua-t-elle.  

- La mission de Kaori ?, l’interrogea-t-il.  

- Elle voulait juste que je te fasse peur une dizaine de minutes. Quand je lui ai proposé plus, elle a refusé. Elle voulait te faire passer un message mais pas non plus abuser de sa position. Cette femme t’aime trop, Ryo. Il serait temps que tu la traites mieux., le sermonna-t-elle.  

- Donc je te repose la question : pourquoi tu lui fais du mal alors que tu l’aimes ?, l’interrogea-t-elle, très sérieuse.  

- Tu peux parler librement. Kaori est rentrée chez vous. Elle n’avait aucune envie de triompher devant toi., le rassura-t-elle.  

 

Il sentit l’avion virer à nouveau en même temps qu’un regain de panique monter en lui et attrapa un mouchoir dans sa poche. En fait, il s’aperçut que son mouchoir était le soutien-gorge qu’il avait ramassé plus tôt et le porta à son nez pour essayer d’oublier un peu où il était. Ce faisant, il se rendit compte que l’odeur ne lui était pas inconnu ni le vêtement : c’étaient ceux de Kaori. La pensée l’apaisa un peu.  

 

- C’est tout elle., lâcha-t-il.  

- Je ne sais pas comment lui dire., avoua-t-il.  

- Tu ne sais pas comment lui dire quoi ?, demanda Shôko, les sourcils froncés.  

- Mes sentiments., répondit Ryo.  

 

L’avion piqua soudain du nez, la réponse du nettoyeur ayant fait tomber une libellule qui venait d’assommer Shôko.  

 

- Wouaaaaaaaaaaaaaaah ! Réveille-toi, déconne pas ! Shôko ! Sos, Mayday, Help I need somebody ! A l’aiiiiiiiiiiiiiiiide !, se mit-il à hurler, se mettant à fouiller frénétiquement sous les sous-vêtements pour trouver quelque chose pour les aider.  

- Arrête, Ryo ! Je n’y vois plus rien !, râla Shôko qui avait repris les commandes de l’avion.  

- Me refais plus jamais un coup pareil !, lui hurla-t-il, la tenant par le bras.  

- Lâche-moi sinon ce sera de ta faute si on s’écrase., lui ordonna-t-elle.  

 

Elle avait oublié à quel point c’était pénible de voler avec lui. Pourquoi avait-elle accepté ? C’est vrai, elle se souvenait…  

 

- Tu ne sais pas comment lui dire que tu l’aimes alors tu lui dis des imbécilités ?, lui demanda-t-elle.  

- Oui., admit-il, penaud.  

- Je sais que lorsqu’elle m’abat une massue sur le crâne ou qu’elle m’enguirlande, c’est qu’elle tient à moi., ajouta-t-il.  

 

Il rattrapa de justesse une nouvelle libellule qui avait failli de nouveau assommer la pilote.  

 

- Mais t’es con ou quoi ? Tu peux pas juste lui dire ces trois mots : je t’aime ?, hurla-t-elle.  

- Essaie !, lui ordonna-t-elle.  

- Je t’…., commença-t-il, sa voix s’étranglant en un gargouillis infâme.  

- Essaie encore !, redit-elle.  

- Je t’…, recommença-t-il.  

- Et si c’est à moi que tu dois le dire ?, tenta-t-elle.  

- Je t’aime., fit-il tout à fait normalement.  

- Et c’est vrai ?, l’interrogea-t-elle.  

- Euh… non., avoua-t-il riant bêtement.  

 

Shôko se renfrogna vexée mais n’en dit rien. Elle savait que Ryo aimait Kaori depuis qu’il avait su monter à bord de l’avion qui l’emmenait loin de lui sans une once de peur alors qu’il était terrorisé en temps normal.  

 

- C’est vexant, Ryo…, lui confia-t-elle.  

- Tu es capable de me mentir éhontément mais incapable de lui dire la vérité., compléta-t-elle.  

- Je ne sais pas laquelle de nous deux est la plus à plaindre. Que vas-tu faire ?, lui demanda-t-elle.  

- Te sauter dessus et te proposer de tirer un coup ?, suggéra-t-il pour changer de sujet.  

 

Pour toute réponse, elle fit un looping et il s’accrocha à son siège, les yeux exorbités.  

 

- Sérieusement, tu vas continuer à jouer les idiots avec ta partenaire ou enfin avoir les couilles de lui dire ce que tu ressens ?, l’interrogea-t-elle durement.  

- Parce qu’à part proposer de baiser à tout va, j’ai l’impression que tu ne te sers pas beaucoup de ce que tu as dans le pantalon…, le tança-t-elle, cherchant à le vexer.  

- Eh ! Je ne te permets pas !, s’offusqua-t-il, blessé.  

- Alors ? Une réponse ou un petit looping ?, lui offrit-elle.  

 

Il croisa les bras et se mit à bouder, conscient de la puérilité de son comportement mais ça lui semblait préférable à admettre qu’il ferait quelque chose qu’il ne pourrait pas faire.  

 

- C’est dommage, on arrive en vue de la piste d’atterrissage. Je crois que je vais rallonger le vol., lança-t-elle.  

- Non non non… Je… Je vais lui dire !, paniqua-t-il.  

- Promis, juré, craché, je vais lui dire. Pitié, atterris, je n’en peux plus., l’implora-t-il.  

- Si jamais tu mens et que tu n’agis pas, je viendrai hanter tes pensées et je trouverai le moyen de te faire monter dans un avion à nouveau., le prévint-elle.  

- Promis ! Je lui dis dès que je rentre., affirma-t-il.  

 

Shôko le jaugea du regard puis obliqua pour atterrir. Ryo s’accrocha au siège en voyant le bitume approcher, priant tous les dieux du ciel pour que l’avion ne finisse pas en tas d’acier broyé. De grosses gouttes de sueur perlant sur son front, il ferma les yeux juste avant le contact avec le sol et ne les rouvrit qu’en sentant l’air frais le frôler, Shôko ayant ouvert la porte du cockpit.  

 

- On est à terre. Le calvaire est terminé., lui dit-elle, un sourire aux lèvres.  

- Allez, viens. Je t’offre une tasse de café et une bonne douche. T’en as besoin., s’amusa-t-elle.  

 

Ryo baissa les yeux vers son tee-shirt, trempé par les suées froides qu’il avait eues. Il sentait l’odeur âcre de la sueur induite par la peur et lui fut reconnaissant.  

 

- Je veux bien., la remercia-t-il.  

- Tiens, Kaori a laissé cela pour toi., lui dit-elle, lui tendant un sac.  

- Une vraie mère pour toi., ironisa-t-elle.  

- Une femme tu veux dire., la rectifia Ryo, bien conscient que, malgré toutes ses rebuffades, Kaori n’avait jamais cessé de s’occuper de lui.  

- Tu t’en aperçois enfin ?, lâcha-t-elle.  

- Je l’admets enfin., affirma-t-il.  

 

Il se laissa guider jusqu’à la douche et profita de l’eau chaude pour délasser ses muscles crispés et réfléchir à la manière de se lancer, surtout après les derniers jours où il s’était montré particulièrement odieux. Il n’imaginait même pas le lui dire. Il n’avait pas envie d’entendre une nouvelle fois les mots s’étrangler dans sa gorge comme il l’avait fait lors de l’affrontement avec Mick.  

 

Lorsqu’il sortit de la douche, il avait trouvé ce qui lui semblait être la meilleure manière de lui dire.  

 

- Je peux profiter de ton hospitalité encore un moment ?, demanda-t-il à Shôko.  

- C’est encore un moyen de te débiner ? Je dois te traîner de nouveau dans l’avion ?, le menaça-t-elle.  

- Non, non. J’ai juste besoin d’un peu de temps., lui assura-t-il.  

- D’accord mais gare à tes fesses., fit-elle, les sourcils froncés.  

 

Il sourit et alla s’asseoir au bureau. Une demie-heure plus tard, il retrouvait sa mini et rentrait chez lui. Prenant une minute pour réunir son courage et surtout calmer ses nerfs à rude épreuve depuis son réveil, il s’appuya sur le volant de la mini avant de sortir. Arrivé dans le hall d’entrée, il tomba nez-à-nez avec Kaori. Elle le fixa un moment avant de baisser les yeux.  

 

- Tu dois être furieux. J’y ai peut-être été un peu fort mais j’étais vraiment énervée., s’excusa-t-elle.  

 

Il ne répondit pas mais posa un doigt sous son menton pour le relever. Il plongea dans son regard pour y puiser le courage dont il avait besoin et s’y perdit un moment. Rasséréné, il glissa une main dans sa poche de veste et en sortit une liasse de papiers. Il la lâcha et lui tendit le premier. Elle le prit en se demandant ce qui lui arrivait et ne fut même pas étonnée de voir la feuille trembler en la dépliant pour la lire.  

 

- Ne t’excuse pas. C’est moi l’idiot., lut-elle à voix haute.  

- Ryo ?, murmura-t-elle, le regardant  

 

Il lui tendit une deuxième feuille.  

 

- C’était amplement mérité pour tout le mal que je t’ai fait, toutes les larmes que tu as versées par ma faute, les méchancetés que je t’ai dites., lut-elle, les larmes aux yeux.  

- Surtout ces derniers jours…, déchiffra-t-elle sur le nouveau feuillet à travers sa vue brouillée.  

- Je n’ai pas été que malheureuse avec toi., répondit-elle, la voix étranglée.  

- On a eu des bons moments aussi., ajouta-t-elle.  

 

Il lui sourit, légèrement crispé car le plus dur restait à venir. Il lui tendit la feuille suivante qu’il retint quelques dixièmes de seconde avant de la lâcher, s’attirant un froncement de sourcils.  

 

- C’est un peu particulier mais, comme j’ai tendance à te dire beaucoup de choses blessantes sans vraiment les penser, j’ai préféré te les écrire et me taire., vit-elle écrit sur cette nouvelle feuille.  

- Qu’est-ce que tu vas m’annoncer, Ryo ?, lui demanda-t-elle, anxieuse.  

- Tu vas me demander de partir ?, bredouilla-t-elle, sa voix se cassant.  

 

Il l’observa un instant, se demandant s’il aurait le courage d’aller jusqu’au bout, si ça valait le coup de prendre le risque, si… puis repensa à toutes ces années, aux dernières rencontres qui l’avaient mené sur ce chemin, à la menace de Shôko de le refaire monter dans un avion même s’il s’était juré de ne plus jamais répondre à un de ses appels et sortit une autre feuille de sa poche gauche cette fois et la lui tendit.  

 

- Je t’aime., murmura-t-elle.  

 

Elle dut s’y reprendre à deux fois pour bien comprendre et réaliser qu’elle ne rêvait pas ce qu’elle lisait. Elle sentit les larmes rouler sur ses joues et sentit deux bras l’entourer contre lesquels elle ne lutta pas quand ils l’attirèrent vers cet homme qu’elle aimait tant. Elle s’accrocha à lui, le papier encore entre ses mains, et se calma sous la caresse tendre de ses mains dans son dos et ses cheveux.  

 

C’était étrange de la sentir contre lui tout en sachant le virage que prenait leur relation. Ce n’était plus une étreinte amicale mais amoureuse et ça changeait beaucoup de choses, des choses qui l’effrayaient et l’attiraient tout autant, se dit Ryo. Malgré tout, il ne voulait plus reculer. Il s’écarta légèrement et sortit une dernière feuille de sa poche. C’était le dernier virage, la piste d’atterrissage était en vue, pensa-t-il, un demi-sourire aux lèvres.  

 

- Si on tentait le coup ?, lut-elle, sans y croire.  

- Tu ne t’es pas trompé de mot. Ce n’était pas tirer ?, plaisanta-t-elle, sentant la tension grandissante.  

 

Il secoua la tête négativement tout en riant légèrement.  

 

- C’est vraiment ce que tu veux ? Tu ne vas pas changer d’avis demain ou dans quelques jours ?, l’interrogea-t-elle, anxieuse.  

 

Il posa une main sur sa joue et la caressa tendrement.  

 

- Non., dit-il enfin.  

- Pour de bon et avec un peu de chance, pour toujours., lui promit-il.  

- Je serai peut-être maladroit par moments. Je me tromperai peut-être de voie à d’autres. Mais tu es mon phare et je ne veux voir briller que ta lumière dans ma vie. Les lucioles ne m’intéressent plus., lui affirma-t-il.  

- Alors ?, s’enquit-il anxieux.  

- Oui. C’est oui, Ryo. Je t’aime. Je t’aime tellement., lui répondit-elle, se jetant à son cou.  

 

Il ne s’était jamais attendu à se sentir si ému lorsqu’elle lui dirait ses trois petits mots.  

 

- J’aurai juste besoin d’un peu de temps pour officialiser, Kaori., lui demanda-t-il.  

- Et moi pour… enfin tu vois quoi., murmura-t-elle, gênée.  

 

Ils se regardèrent un moment puis acquiescèrent : ils avaient le temps. Ryo approcha et vit sa partenaire se mordiller la lèvre. Leur premier vrai baiser…  

 

Soudain, la porte vola grande ouverte et le nettoyeur se projeta en avant pour protéger sa compagne, arme à la main.  

 

- Take it easy, man. Je suis célibataire ce soir. On sort ?, demanda Mick, ignorant qu’il venait d’interrompre deux amoureux.  

- Oh ma Kaori d’amour…, fit Mick, tentant de s’élancer vers elle.  

- Dépêche, elle est encore sous le coup de la surprise., fit Ryo, le tirant par le col.  

- Mais…, objecta l’américain.  

 

La nettoyeuse n’entendit pas la fin de sa phrase. Elle se sentit juste rougir quand il passa la tête dans l’entrebâillement de la porte avec un clin d’oeil chaud et un « Plus tard » porteur de promesses.  

 

Aimer…  

 


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