Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 25 capitoli

Pubblicato: 18-06-20

Ultimo aggiornamento: 26-07-20

 

Commenti: 47 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Que se passe-t-il lorsque Ryo croise à nouveau des femmes qui ont jalonné son parcours?

 

Disclaimer: Les personnages de "Toutes les femmes de ta vie " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Toutes les femmes de ta vie

 

Capitolo 15 :: Chapitre 15

Pubblicato: 02-07-20 - Ultimo aggiornamento: 02-07-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25


 

Chapitre 15  

 

- Le journal Yomikai, nous y voilà., murmura Ryo en observant l’immeuble d’une dizaine d’étages.  

- A tous les coups, encore un job de garde du corps mais il faut bien garder le compte à flot, me dirait Kaori., soupira-t-il, désabusé.  

 

Il entra dans le bâtiment et se dirigea vers l’accueil où une jeune et jolie secrétaire répondait à un appel téléphonique.  

 

- Bonjour, Mademoiselle. Ryo Saeba, j’ai rendez-vous avec Monsieur Ogawai., se présenta-t-il avec un sourire charmeur.  

 

C’était un vieux réflexe mais il n’était pas dans ses intentions d’aller plus loin avec elle. Même si l’absence de Kaori commençait à lui peser, il n’avait pas l’intention d’aller voir ailleurs.  

 

- Bonjour Monsieur., bredouilla-t-elle en rougissant.  

- Le bureau de Monsieur Ogawai se situe au troisième étage. Vous pouvez avancer. Je le préviens de votre arrivée., l’informa-t-elle, prenant le téléphone.  

 

Ryo lui fit un sourire et se dirigea vers les escaliers en sentant, avec plaisir, le regard de la demoiselle s’attarder sur lui. Etre fidèle ne signifiait pas qu’il ne pouvait pas apprécier les hommages de la gente féminine… tant qu’il n’y avait pas de contact.  

 

Il grimpa prestement les trois étages et se présenta à la secrétaire située devant le bureau de Monsieur Ogawai. Il ne pouvait le rater : son nom était écrit en grand sur sa porte… Il balaya du regard la salle de presse en open space où s’affairaient de nombreuses personnes.  

 

- Monsieur Saeba, venez, je vous prie., l’invita un homme d’une quarantaine d’années.  

 

Ryo vit le regard enamouré de la secrétaire à son chef qui l’ignora, absorbé par son dossier. Kaori l’avait-elle regardé ainsi ? Oui, plusieurs fois, et il l’avait délibérément ignorée, refusant de lui laisser penser qu’elle avait une chance. Quel crétin…  

 

- Tenez., fit Ogawai, lui tendant le dossier.  

 

Bref, direct, comme il aimait, pensa le nettoyeur qui attrapa le dossier et l’ouvrit à la première page.  

 

- Sacré poisson que vous avez pêché., fit remarquer le professionnel.  

- En effet… Je voudrais que vous protégiez notre reporter. Elle s’est mise ce chef de clan à dos en fouillant un peu trop dans ses affaires., lui apprit-il, retirant ses lunettes pour les essuyer.  

 

Ryo le regarda faire. Ce geste lui rappelait Makimura qui avait tendance à faire la même chose quand il lui expliquait une affaire qui le rendait nerveux.  

 

- Yoko m’a informé qu’elle en avait encore pour une dizaine de jours avant de boucler son article et qu’elle se sentait épiée depuis quatre jours. Hier, on a tenté de la renverser alors qu’elle traversait le carrefour pour rejoindre l’entrée du métro., expliqua-t-il, visiblement inquiet.  

- J’aimerais la protéger moi-même mais je pense que ma simple présence ne suffira pas à les dissuader d’attaquer., précisa-t-il.  

- Vous avez raison. Ces hommes sont redoutables. Ils n’hésiteront pas à vous tuer tous les deux si c’est nécessaire., admit Ryo.  

- Où est votre journaliste ?, demanda-t-il.  

 

Le directeur alla ouvrir la porte et appela Yoko. Quelques secondes plus tard, apparut une nouvelle jolie jeune femme et celle-ci ne lui était pas inconnue.  

 

- Yoko Tono…, lâcha-t-il.  

- Monsieur Saeba… quelle étrange coïncidence…, murmura son ex-cliente.  

- Apparemment, je n’ai pas besoin de faire les présentations. Tant mieux. Yoko, j’ai engagé Monsieur Saeba pour assurer ta protection le temps que tu finisses ton reportage puisque, de toute façon, tu ne veux pas arrêter., soupira Ogawai.  

- Arrêter ? Je ne vais pas me laisser impressionner par deux yakuzas et un léger accrochage !, s’insurgea la jeune femme.  

- Ca me rappelle quelque chose…, murmura le nettoyeur.  

- Ta vie est plus importante qu’un reportage, Yoko !, s’emporta son chef.  

- Tu es impossible !, se braqua la reporter.  

- Bon les amoureux, on va arrêter là la déclaration., intervint le nettoyeur posément.  

 

Les deux détournèrent le regard, visiblement gênés d’être ainsi découverts.  

 

- Nous ne sommes pas ensemble…, commença Yoko.  

- Notre relation est purement professionnelle., se défendit Ogawai.  

- Ca aussi, ça me rappelle quelque chose., fit le nettoyeur pensant à toutes ces années où Kaori et lui avaient récusé le fait d’être un couple.  

- Oui, c’est purement professionnel. Je comprends parfaitement., répondit-il avec un léger sourire ironique.  

- Bon, Yoko, je pense qu’il serait plus sage que vous veniez dormir à l’appartement., l’informa-t-il.  

- Quoi ? Chez vous ?, s’exclama Ogawai, un peu vert.  

- Oui, tout à fait. L’endroit est sécurisé., expliqua le nettoyeur.  

 

Le directeur regarda Yoko puis le garde du corps, semblant hésiter. C’était que la rumeur lui était parvenue jusqu’aux oreilles et qu’on l’avait prévenu que Ryo Saeba était un horrible coureur de jupons. Toutefois, malgré son hésitation, il ne pouvait que constater que l’homme s’était bien comporté jusque là.  

 

- Tiens, Kaori n’est pas avec vous ?, s’étonna Yoko.  

- Non, elle a dû s’absenter momentanément., justifia le nettoyeur.  

- Oh… Bon, j’espère que ça reviendra aussi vite que le vélo alors…, pipa la reporter avec un sourire un peu crispé aux lèvres, pensant à son habileté à user de la massue.  

- Que veux-tu dire ?, s’inquiéta Ogawai.  

- Rien, ne t’inquiète pas. Je sais me défendre, rappelle-toi., le rassura-t-elle avec un clin d’oeil.  

- On y va ? J’ai encore du travail à faire aujourd’hui., dit-elle.  

 

Ryo et elle s’en allèrent donc et prirent la direction de l’appartement de la jeune femme. Ils étaient à peine sortis du bâtiment qu’il ressentit des présences négatives assez fortes et il ne s’attarda pas sur le trottoir et fit grimper Yoko dans la mini.  

 

- Alors on tire un coup chez vous ou chez moi ?, lui demanda-t-il sans ambage.  

 

Yoko tomba à la renverse malgré le peu d’espace dans la mini et il en profita pour démarrer sur les chapeaux de roue alors que deux balles traversaient le pare-brise et trouaient le siège arrière. Si elle avait encore été debout, c’était la tête de la reporter qui explosait…  

 

- Je plaisante., se défendit-il, voyant la jeune femme dégainer une massue.  

- Ce n’était pas drôle !, s’insurgea-t-elle.  

- Ca non plus., dit-il, désignant les trous dans le carreau.  

 

La jeune femme se retourna et vit les trous dans le siège, calculant mentalement la trajectoire. Il comprit qu’elle avait réalisé ce qui aurait pu se passer quand il la vit pâlir.  

 

- Ne vous inquiétez pas. Je n’ai jamais perdu une cliente., la rassura-t-il.  

- Je… Merci, Monsieur Saeba., murmura-t-elle.  

- Appelez-moi Ryo., lui proposa-t-il pour détendre l’atmosphère.  

- Ryo tout court ou Ryoji ?, lui demanda-t-elle, un sourcil levé.  

- Tout le monde m’appelle Ryo, alors faites comme vous le sentez., répliqua-t-il, malicieux.  

 

Il n’avait pas envie de raviver des souvenirs peut-être encore enfouis et se causer d’autres soucis si la lubie de faire un reportage sur lui lui revenait.  

 

- Je sais qui vous êtes, Ryo. Je vous garde là bien au chaud comme mon premier amour., lui dit-elle, une main sur le cœur.  

- Ce Ogawai, si vous l’aimez, vous feriez bien de faire bouger les choses., lui conseilla-t-il.  

- Vous jouez les entremetteurs ?, s’amusa-t-elle.  

- Si vous voulez… Je sais juste que c’est bête de perdre du temps quand on peut simplement être heureux., répondit-il, un regard très sérieux posé sur la route.  

- Vous n’êtes plus un cœur à prendre alors. Vous avez fait avancer les choses avec la femme qui faisait déjà battre votre cœur quand on s’est rencontrés., constata-t-elle, se souvenant de la conversation qu’ils avaient eu au travers de la porte de la salle de bains.  

 

Ryo sourit à ce souvenir. Il avait presque failli réussir mais sa libido incontrôlée avait repris le dessus en apercevant les sous-vêtements de la jeune femme… à tous les coups pour estomper son aveu et tromper Kaori qu’il avait sentie non loin.  

 

- Oui., admit-il.  

- Donc je n’ai plus rien à craindre de vous ?, l’interrogea-t-elle.  

- Non.  

- C’est pour cela que Kaori n’est pas avec vous ? Votre sœur vous laisse le champ libre pour courtiser votre amante ?, en déduisit la reporter.  

- Pour ne rien vous cacher, Kaori n’est pas ma sœur., lui dévoila-t-il avec un léger sourire aux lèvres.  

 

Yoko observa le sourire chaleureux qu’il arborait et se sentit un peu jalouse.  

 

- C’est votre compagne, c’est cela ?, murmura-t-elle.  

- Oui. Ce n’est pas encore officiel mais oui. Vous voyez dans ma grande générosité, vous avez un scoop., la taquina-t-il, coupant le moteur dans le parking de l’immeuble de la jeune femme.  

 

Ils montèrent à l’appartement qu’ils trouvèrent dévasté sans grande surprise. Le nettoyeur ne lui laissa pas le temps de tergiverser et l’emmena dans sa chambre dont il ferma les rideaux avant d’en faire de même dans les autres pièces.  

 

- Dépêchez-vous de prendre ce dont vous avez besoin. Il vaut mieux ne pas traîner. Votre appartement est très exposé., lui apprit-il.  

 

La reporter ne traîna pas et empaqueta quelques vêtements, ses affaires de toilettes et surtout tout son dossier de travail, son ordinateur et appareils photos. Elle acquiesça simplement pour lui signifier qu’elle avait tout et ils repartirent rapidement vers l’immeuble de briques rouges. Sans attendre, Ryo l’installa dans la chambre d’amis et la laissa un peu seule pour digérer les évènements de la matinée.  

 

Redescendu dans le salon, il enclencha le répondeur et entendit le message bref de Kaori. Après avoir regardé l’heure à sa montre, il se dit qu’il la rappellerait le soir-même. Elle devait certainement être couchée et il ne voulait pas la réveiller. Il la cueillerait au réveil, pensa-t-il avec un sourire aux lèvres.  

 

- Vous le connaissez ?, lui demanda Yoko dans le courant de l’après-midi, lui montrant une photo de sa cible.  

- Oui. Ce n’est pas le plus tendre…, déclara-t-il simplement.  

- Je sais. Je veux le faire tomber., lui apprit-elle, posant un regard dur sur l’image.  

- Pourquoi ?, l’interrogea-t-il.  

- Il faut une raison particulière ?, répliqua-t-elle sur la défensive.  

 

Ryo sourit à sa tentative de le duper. Il se leva et alla à la fenêtre observer les environs. Comme il s’en doutait, des hommes étaient postés à divers endroits mais il ne se cacha pas pour autant. Il aurait toujours ce petit temps d’avance s’ils décidaient d’attaquer, cette sensation qui l’avait sauvé à de nombreuses reprises.  

 

- Ca n’a donc rien à voir avec le décès de votre cousine il y a un mois ?, lâcha-t-il sans même se tourner vers elle.  

 

Il n’en avait pas besoin : il lui suffisait de regarder son reflet dans la vitre, de sentir les vibrations dans l’air pour connaître sa réaction. Yoko se tendit et le regarda nerveusement avant de se détendre et de pousser un long soupir.  

 

- Comment avez-vous su ?, lui demanda-t-elle à voix basse.  

- Je sais tout… Elle avait été témoin d’un échange de marchandises et ils l’ont éliminée avant qu’elle ait pu parler., expliqua-t-il.  

- Elle m’a appelé tout en courant. Elle m’a dit ce qu’elle avait vu puis, soudain, juste un énorme bruit puis plus rien., expliqua Yoko.  

- Elle a été renversée par une voiture en voulant traverser, un conducteur qui n’avait rien à voir avec l’histoire., compléta le nettoyeur.  

- Oui. Le pauvre est traumatisé. Je ne lui en veux même pas de cela. J’en veux à ces hommes qui voulaient la rattraper et lui auraient certainement fait du mal. Ce sont eux ses assassins., s’emporta Yoko.  

- Vous voulez bien m’aider à finir ce reportage et mettre ces salauds et leur chef derrière les barreaux ?, lui demanda-t-elle.  

 

Ryo lui fit face et l’observa un moment avant d’acquiescer.  

 

- Je vous protégerai pour que vous puissiez mener votre reportage à bien mais je vous laisse suivre vos pistes pour que ce soit votre travail., lui dit-il.  

- Je n’en demande pas plus., approuva-t-elle.  

- Il faut que je revois mes notes et avance sur mon article cette après-midi mais demain, en revanche, j’aurai besoin d’aller sur le terrain., l’informa-t-elle.  

- C’est d’accord. En revanche, prévenez-moi des endroits où vous souhaitez vous rendre., lui demanda-t-il.  

- Je le ferai. Merci Ryo.  

 

Elle approcha de lui et l’enlaça. Dire qu’elle le laissait complètement indifférent aurait été mentir mais il n’avait pas besoin de se battre contre lui-même pour juste la tenir dans ses bras quelques instants sans chercher à aller plus loin.  

 

- Quand tout cela sera fini, vous n’aurez qu’à demander et je vous donnerai tout ce que vous voudrez., lui promit-elle, la voix emplie de ferveur.  

 

Il se mit à rire en s’écartant d’elle, se souvenant que ces paroles avaient eu tendance à déclencher des réactions démesurées de sa part, qu’il avait failli dévoiler sa véritable identité à plusieurs reprises rien qu’en entendant « je vous donne... ». Ce temps-là était révolu heureusement. La frustration sexuelle était bien passée et il arrivait à gérer ces stimuli involontaires, même sans massue.  

 

- La justice pour votre cousine sera suffisante. Je vous demanderai juste de ne pas provoquer de bagarre, de ne pas décider de rester séquestrée pour des raisons futiles, ou autres idioties., la taquina-t-il.  

 

Yoko rougit, encore honteuse des stratagèmes pendables dont elle avait usés pour rencontrer le grand Ryo Saeba, son justicier des temps modernes. Elle se souvenait avoir refusé de suivre celui qu’elle prenait pour son frère, idiot et pervers, juste pour que ce soit le vrai qui vienne à son secours. Elle s’était montrée naïve et surtout imprudente sur ce coup-là tout cela pour un scoop et par amour.  

 

- Vous ne me demandez pas quand j’ai compris ou quand je me suis souvenue ?, l’interrogea-t-elle, surprise.  

- Je pense que vous n’avez jamais vraiment oublié, n’est-ce pas ?, dit-il.  

- Non, c’est vrai. J’ai eu les idées confuses quelques heures, c’est tout., admit-elle.  

- Mais ma position n’a pas changé. Je n’ai pas ma place dans votre monde. J’étais amoureuse de vous sincèrement mais ce n’était pas possible. Votre monde… est trop différent du mien. Je ne sais pas comment vous êtes tombés dedans ou Kaori mais ce n’est pas ma place., ajouta-t-elle, un peu triste.  

- Moi, j’ai grandi dedans… pas Kaori. C’est le hasard qui l’a plongée dans ce milieu et je n’ai jamais su l’en ressortir. Je ne le voulais peut-être pas d’ailleurs., soupira-t-il.  

- Vous êtes faits l’un pour l’autre. Vous êtes proches et vous vous connaissez si bien. Certaines choses me semblaient bizarres dans une relation frère-sœur mais, la vérité étant ce qu’elle est, je comprends mieux ce qui me perturbait. Donc maintenant, vous faites vos virées au Kabuki Cho à deux ?, lui demanda-t-elle, curieuse.  

 

Ryo la regarda, éberlué, puis soudain se mit à rire de manière tonitruante. Son fou-rire dura plusieurs minutes et il eut un peu de mal à s’en remettre.  

 

- Je… non, Kaori ne me suit pas dans mes virées. Elle risquerait d’avoir plus de succès que moi avec ses airs de garçon manqué., plaisanta-t-il.  

- J’avoue que mes soirées sont un peu plus calmes depuis qu’on est ensemble même si je sors encore souvent, besoins professionnels obligent., expliqua-t-il.  

- Et elle n’a pas eu peur de vous laisser seul avec vos petites manies ?, le taquina Yoko.  

- Je ne dirais pas qu’elle est sereine mais elle essaie de me faire confiance et, moi… ben en fait, je n’ai pas vraiment envie d’aller voir ailleurs., lui dit-il.  

- Donc pas de truc bizarre pendant que je serai là ? Je n’ai pas besoin de dormir avec la massue ?, s’étonna-t-elle.  

- Sauf pour vous protéger des méchants qui rentreraient dans l’appartement… ce qui n’arrivera pas., répondit-il nonchalamment.  

 

Elle l’observa, cligna des yeux puis lui offrit un magnifique sourire.  

 

- Cool ! Je vais pouvoir dormir sereinement., s’enthousiasma-t-elle.  

- Bon, je vais bosser., lui dit-elle , filant rapidement.  

 

Ryo la regarda partir puis prit place à la table et démonta son arme avant de la nettoyer soigneusement. Cela fait, il partit en cuisine et prépara le repas du soir. Kaori lui manquait sur ce coup-là. Il devait avouer qu’elle avait beaucoup plus d’idées de repas que lui et qu’en dix jours, il reviendrait peut-être deux fois sur les mêmes menus.  

 

- C’était délicieux., s’extasia Yoko.  

- Vous êtes un cordon-bleu, Ryo. Kaori doit être heureuse., pipa-t-elle, malicieuse.  

- A vrai dire, je ne lui ai encore jamais préparé de repas., se rendit-il compte.  

- La honte…, s’amusa-t-elle.  

- C’est vrai., admit-il.  

- Bon, ce n’est pas tout cela, j’ai encore du boulot., lui dit-elle, s’éclipsant de nouveau.  

 

Ryo débarrassa la table, fit la vaisselle et fut satisfait de voir qu’il était vingt heures quand il eut terminé. Il décrocha le téléphone et composa le numéro de l’appartement de Sayuri sans même regarder le papier où il était noté.  

 

- Allô ?, répondit une voix ensommeillée.  

- Bonjour, ma belle. Tu dormais encore ?, s’enquit-il doucement.  

- Oui., admit Kaori, émergeant difficilement.  

- Je ne pensais pas te réveiller à sept heures du matin. Tu es toujours debout normalement., s’excusa-t-il.  

- Je sais mais je suis fatiguée., expliqua-t-elle.  

- Sayuri s’est réveillée hier soir. Elle a subi une batterie de tests et elle était tellement désorientée que je suis restée avec elle un moment jusqu’à ce qu’elle se rendorme., lui expliqua-t-elle.  

- C’est une bonne nouvelle, ça ! Après plus de six semaines, je commençais à me poser des questions., avoua-t-il, soulagé.  

- Moi aussi… Elle est amnésique, Ryo. Elle ne se souvient de rien., lui apprit sa compagne, la gorge serrée.  

 

Il se retint de pousser un soupir. Sans vouloir être égoïste, il avait pensé qu’elle allait enfin pouvoir rentrer mais, si Sayuri ne savait plus rien, elle aurait besoin d’aide surtout avec sa paralysie qui n’était pas encore totalement passée.  

 

- Courage, Kaori. Ta sœur est une battante. Elle est réveillée. Dis-toi que le plus dur est fait., l’encouragea-t-il.  

- Oui… mais tu me manques. J’aime ma sœur, j’ai envie d’être là pour elle mais tu me manques tellement., lui avoua-t-elle.  

- Toi aussi, Sugar. Encore un peu de patience. Et si jamais Sayuri veut venir faire sa convalescence ici, ça n’est pas un problème pour moi. On l’accueillera avec plaisir., lui dit-il.  

- Merci, Ryo. J’y songerai… mais je… j’ai quelque chose à te dire…, lui apprit-elle, nerveuse.  

- Je t’écoute., l’invita-t-il, à son tour nerveux.  

 

Il l’entendit prendre une profonde inspiration et l’écouta sans dire un mot, son cœur battant erratiquement et se serrant simultanément. Quand elle eut terminé, il resta silencieux un moment, ne sachant quoi lui répondre.  

 

- Dans ces conditions, ce serait peut-être mieux que tu restes à New York., lâcha-t-il enfin, le cœur lourd.  

 

Soudain, une sensation étrange le prit et il dégaina son magnum.  

 

- Je dois te laisser., dit-il en raccrochant.  

 

Il aurait pu faire mieux, se dit-il, entendant la vitre se briser. Il localisa en une fraction de seconde le bruit métallique et saisit la grenade qu’il rejeta dehors et qui explosa dans les airs, soufflant quelques vitres environnantes.  

 

- Reste en haut., cria-t-il, entendant Yoko arriver sur le palier.  

 

Se battre…  

 


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