Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 25 capitoli

Pubblicato: 18-06-20

Ultimo aggiornamento: 26-07-20

 

Commenti: 47 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Que se passe-t-il lorsque Ryo croise à nouveau des femmes qui ont jalonné son parcours?

 

Disclaimer: Les personnages de "Toutes les femmes de ta vie " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Toutes les femmes de ta vie

 

Capitolo 23 :: Chapitre 23

Pubblicato: 24-07-20 - Ultimo aggiornamento: 24-07-20

Commenti: Bonjour, voici la suite. Eh oui le cercle se referme doucement, so next one is… Bonne lecture et merci pour vos ommentaires^^

 


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Chapitre 23  

 

- Bonjour Ryo.  

 

Le nettoyeur se retourna et observa la nouvelle arrivante. Une vraie beauté comme à son habitude, une beauté qui aurait souvent pu lui être fatale mais, malgré tout, il ne s’en serait jamais éloigné… et ne le ferait jamais.  

 

- Bonjour Saeko. Qu’est-ce qui t’amène ?, la salua-t-il.  

- Trois fois rien., répondit-elle, un sourire en coin.  

- Avec toi, les trois fois rien sont souvent exponentiels et à double tranchant., répliqua-t-il, amusé.  

- J’ai un travail pour toi. Juste quelques heures dans la journée., lui apprit-elle.  

- Pourquoi je ne suis même pas étonné ?, pipa-t-il, blasé, se tournant de nouveau vers l’étang qu’il observait depuis un moment.  

 

Il sortit une cigarette de l’étui qu’il froissa. C’était la dernière, se dit-il, la toute dernière cigarette qu’il fumait, un geste pour sa santé et son avenir. Il l’alluma et inspira la première bouffée, sentant la fumée descendre dans ses voies respiratoires avant de l’exhaler lentement en la regardant monter dans le ciel.  

 

- Comment m’as-tu trouvé ?, lui demanda-t-il d’un ton neutre.  

- Je t’ai appelé mais, sans réponse, je suis passée au Cat’s hier soir où Miki m’a dit que le Professeur t’avait appelé pour des informations. Quand j’ai téléphoné tôt ce matin à l’appartement et que tu n’y étais toujours pas, j’ai tenté ma chance. Ca devait être de sacrées informations pour que tu passes la nuit ici., lâcha-t-elle d’un air intéressé.  

 

Sa curiosité amusa le nettoyeur et un sourire étira ses lèvres. Si seulement elle savait, elle n’en croirait certainement pas ses oreilles.  

 

- Tu n’imagines même pas…, murmura-t-il, le regard perdu dans le vide.  

- Tu es bizarre, Ryo. Quelque chose ne va pas ?, s’inquiéta-t-elle.  

- C’est Kaori ? Tu as des nouvelles ? Elle est en danger ?, lui demanda-t-elle.  

 

Ryo sentit la tension naître chez Saeko, une inquiétude sincère qui l’étonnait encore chez celle qui voulait passer pour quelqu’un de froid et insensible, parfois même auprès de sa famille.  

 

- Elle va bien. Ne t’inquiète pas. Elle rentrera bientôt., la rassura-t-il.  

- Pourquoi tant de mystères autour d’elle, Ryo ? Pourquoi ne veux-tu dire à personne où elle est ?, lui demanda-t-elle.  

 

Il la regarda et nota la même lueur dans ses yeux qu’il avait déjà vue chez d’autres : l’incompréhension. Il savait que sa cachotterie devait blesser ses amis, leur faire penser qu’il manquait de confiance en eux. Ce n’était pas le cas mais il savait qu’il n’avait pas le droit à l’erreur sur ce coup-là, que, même si ses amis ne diraient jamais où elle était planquée, il suffisait d’un micro, d’un laser ou autre pour surprendre une conversation a priori privée et la mettre en danger.  

 

- Parce que je n’ai pas eu le choix et que je ne peux laisser le hasard la livrer aux mauvaises mains. J’ai toute confiance en vous mais je ne devais en aucun cas laisser la chance décider de son sort., répondit-il.  

- Tu comprendras bientôt. Vous comprendrez et me pardonnerez… enfin, je l’espère., ajouta-t-il, songeur.  

- D’accord. Je m’en remets à ton jugement., admit-elle.  

- Et qu’est-ce qui t’amène aux aurores à contempler l’étang ? Je t’ai rarement vu si sérieux., lui confia-t-elle.  

- Je faisais le point sur ma vie., avoua-t-il.  

 

Saeko entendit une libellule voler autour d’elle, ébouriffant ses cheveux au passage et, une fois le moment de stupeur passé, elle remit en place sa mèche derrière son oreille.  

 

- Le point sur ta vie ? Bon sang, si jamais on m’avait dit que ces mots sortiraient de ta bouche…, lâcha-t-elle, estomaquée.  

- Seize mois en arrière, j’en aurais été le premier surpris., répliqua-t-il, rieur.  

 

Que de choses s’étaient passées depuis ce mois de mai où il avait lu l’annonce de la mort de Megumi Iwasaki. En seize mois, le hasard lui avait fait rencontré d’une manière ou d’une autre plus d’une vingtaine de ses anciennes clientes et, en regardant Saeko, il se dit que ça en faisait juste une de plus : elle aussi en avait fait partie d’une certaine manière, amie, cliente, miss mokkori par excellence… C’était la femme qu’il avait côtoyée le plus longtemps de manière régulière, pas toujours aussi profondément qu’il l’aurait voulu… ou pensait le vouloir peut-être, il ne savait pas vraiment.  

 

- Finalement, tu n’auras jamais à payer tes dettes., conclut-il, ironique.  

- Comment cela ?, s’étonna-t-elle avant de se reprendre et de s’approcher de lui séductrice.  

- Tu es mort ? Je suis à côté de ton spectre et je ne m’en aperçois pas ? Pourtant, tu me sembles bien réel…, susurra-t-elle, posant une main sur son torse avant de la remonter sur son épaule.  

- Pas vraiment mort, non. J’ai encore beaucoup de raisons de m’accrocher à la vie. De toute façon, c’est une discussion inutile puisque tu n’as jamais eu l’intention de me payer les coups que tu me devais., affirma-t-il.  

- Après cette affaire, si tu veux. Les coups que tu auras gagnés plus les arriérés encore dus., lui proposa-t-elle d’une voix suave.  

- Et si, pour une fois, nous étions honnêtes, Saeko ?, lui suggéra-t-il.  

 

L’inspectrice l’observa, immobile, comme statufiée, puis lentement, comme au ralenti, son corps tomba à la renverse.  

 

- Ca va ?, lui demanda son ami, s’agenouillant à ses côtés et lui tapotant la joue doucement.  

- J’ai dû avoir une attaque., murmura-t-elle.  

 

Elle le regarda puis son corps où sa jupe fendue dévoilait largement ses jambes jusqu’à la limite de ses sous-vêtements puis revint sur Ryo, prête à dégainer ses coutelas, mais ne trouva que sa main tendue et un sourire amical.  

 

- Je t’aide à te relever ?  

- Tu as été drogué ? Tu es malade ? Mourant peut-être ?, s’enquit-elle, anxieuse.  

- Non, je suis moi, cent pour cent clean… enfin presque quand j’aurai fini ma dernière cigarette., lui apprit-il, tirant sa dernière bouffée et écrasant le mégot.  

- Voilà, cent pour cent., affirma-t-il.  

- On dirait les paroles d’un condamné à mort., murmura Saeko, se relevant avec son aide.  

 

Ryo se mit à rire, le cœur léger, sous le regard améthyste interloqué.  

 

- Non, tu fais face à un condamné à vie., lui répondit-il.  

- Je ne comprends rien à ce qu’il se passe, Ryo… J’ai besoin d’un café, je crois., soupira-t-elle.  

 

Il acquiesça, tout sourire, et ils partirent vers la clinique où ils prirent un café à l’entrée, prenant place dans les fauteuils non loin. Ils restèrent un moment en silence avant qu’il ne se tourna vers elle.  

 

- Tu n’as toujours pas réussi à te délivrer de lui, n’est-ce pas ?, lui demanda-t-il soudain.  

- De qui tu parles ?, répondit-elle maladroitement, sachant pertinemment de qui il parlait.  

- Makimura., explicita Ryo, d’une voix chargée de tristesse.  

- Je ne vois pas de quoi tu parles, Ryo…, murmura-t-elle d’une voix sombre.  

- Tu le sais très bien mais libre à toi de ne pas vouloir affronter la réalité ou de te cacher derrière un écran de fumée. Je l’ai assez pratiqué pour ne pas m’ériger en juge sur le sujet., lâcha-t-il, posant un regard amical sur elle.  

- J’ai arrêté de prétendre, Saeko. J’ai enfin affronté la vérité en face et ça fait un bien fou. Ce sont de nouveaux défis pour moi mais je peux enfin vivre ma vie comme je l’entends., lui déclara-t-il.  

 

Elle le dévisagea et fut surprise de voir un sourire serein et… heureux. Elle ne voyait qu’une possibilité pour qu’il soit ainsi et ça la déchirait parce que ça voulait dire qu’elles seraient désormais deux à souffrir et Kaori n’avait pas mérité cela.  

 

- Tu as rencontré quelqu’un ?, lui demanda-t-elle d’une voix tendue.  

 

Ryo la scruta du regard et sourit légèrement. Il se laissa aller dans le fauteuil et croisa les jambes nonchalamment.  

 

- Oui., répondit-il simplement.  

- Kaori est au courant ?, l’interrogea-t-elle.  

- Oui depuis le départ même., affirma-t-il.  

- Comment tu as pu lui faire cela, Ryo ? Elle t’aime et je croyais que tu l’aimais aussi. Comment as-tu pu aller voir une autre femme ?, fit-elle d’une voix blanche.  

- Me dit celle qui a joué avec le cœur de deux hommes pendant des années…, pipa-t-il.  

- Je n’ai pas joué, Ryo. Je n’arrivais pas à me décider et, quand je l’ai fait… il était trop tard., murmura-t-elle, les larmes aux yeux.  

 

Touché par l’émotion de son amie, le nettoyeur se leva et vint s’asseoir à ses côtés, passant un bras autour de ses épaules et l’attirant contre lui.  

 

- Je pense que tu savais, que tu as toujours su mais que c’était trop dur de te livrer à lui. Finalement, nous mettre en concurrence, c’était juste une occasion de reculer… mais tu as oublié de sauter., lui dit-il d’une voix douce.  

- Je l’aimais et j’éprouvais vraiment quelque chose pour toi., lui affirma-t-elle.  

- Comme moi. J’ai longtemps pensé que c’était ce que j’éprouverais de plus proche de l’amour mais, en fait, je me suis leurré. J’avais trouvé mon pendant féminin et tu m’attirais autant que tu me fuyais. Tu étais devenue un challenge en soi et je me laissais mener par le bout du nez parce que j’en avais envie, parce que j’avais du respect et de l’amitié pour toi, parce que ça m’arrangeait aussi. Ca m’évitait de regarder ailleurs pour une relation sérieuse., lui expliqua-t-il calmement.  

- Ca veut dire qu’il n’y aura jamais rien entre nous ?, lui demanda-t-elle.  

- Une profonde amitié, Saeko. Ca, ça ne change pas. Si tu t’accrochais encore à cette possibilité pour te cacher, il te faudra trouver autre chose. J’ai rencontré la femme qu’il me fallait., lui dit-il.  

 

Il plongea son regard dans le sien et baissa le visage vers elle. Comme hypnotisée, elle le regarda faire sans bouger et fut surprise quand il l’embrassa sur le front de manière très fraternelle.  

 

- Essaye de lâcher prise avec les fantômes du passé. Maki n’aurait pas voulu te voir seule. Il voudrait que tu vives et que tu sois heureuse., lui murmura-t-il à l’oreille.  

- Je ne te pensais pas aussi philosophe., pipa-t-elle, les larmes aux yeux.  

- J’aurais compris que tu te mettes avec Kaori mais une autre, ça me fait mal, pour elle et pour moi., admit-elle.  

- Alors qui as-tu rencontré ?, osa-t-elle quand même lui demander.  

 

Il bascula la tête en arrière et fixa le plafond un instant.  

 

- En fait, des anciennes clientes., répondit-il.  

- Des anciennes clientes ? Je ne comprends pas, Ryo.  

- J’ai rencontré des anciennes clientes et elles m’ont ouvert les yeux., déclara-t-il.  

- Vraiment ? Et…  

 

Ils furent interrompus par la sonnerie du téléphone de Saeko qui décrocha et sortit de la clinique pour ne pas déranger. Ryo se leva et se mit à arpenter l’entrée, jetant un œil dans le couloir qui menait vers les chambres. Le professeur lui avait dit que trois d’entre elles étaient occupées par des personnes peu fréquentables. La clinique était un lieu neutre où, normalement, les attaques étaient interdites. Néanmoins, tout le personnel et le Professeur en tête restaient vigilants. Il n’y avait nulle certitude concernant la folie humaine.  

 

- C’était l’un de mes collègues. Si on veut faire le coup, il faut être prêt dans une heure., lui indiqua-t-elle.  

- Quel coup ?, lui demanda-t-il.  

- Celui dont j’étais venue te parler. Nous avons eu des informations sur une nouvelle organisation qui veut déployer son propre réseau de trafic de drogues. Ce sont des durs et je préférerais les mettre hors d’état de nuire avant même qu’ils aient vraiment commencé. Pour le moment, ils n’ont que quelques hommes mais ils vont agir vite apparemment., lui expliqua-t-elle.  

- Allez, avoue qu’il y a plus., lui dit-il, taquin.  

- Pourquoi tu dis cela ?, se défendit-elle.  

- Parce que tu fais toujours tes coups en douce. Tu m’embauches pour voler une puce dans une exposition d’art et je me retrouve au cœur d’un coup d’État entre deux frères jumeaux dont l’un est allergique aux hommes. Tu viens me chercher pour jouer les gardes du corps, Kaori se fait enlever et on se retrouve dans un réseau de traite des femmes avec un travesti., lui rappela-t-il, frissonnant encore du dégoût qu’il avait ressenti à cette époque en découvrant que la magnifique femme était un homme.  

 

Saeko eut l’obligeance de paraître gênée et baissa les yeux.  

 

- C’est sans compter les cas que tu m’as refilés en douce…, pipa-t-il.  

- Vraiment ?, minauda-t-elle.  

- Ta sœur, Keiko…, commença-t-il.  

- Keiko, je ne te l’ai pas refilée en douce. C’était vu avec Kaori., se défendit-elle.  

- En la faisant passer pour un mec pour que je ne lui saute pas dessus ?, se moqua-t-il.  

- Je devais bien la protéger…, dit-elle, narquoise.  

- Mettons… Ta sœur…, reprit-il.  

- Tu l’as déjà citée., lui fit-elle remarquer.  

 

Il lui lança un regard noir et elle eut un petit sourire contrit.  

 

- Ton autre sœur., gronda-t-il.  

- Oh… Oui, c’est vrai. Il y a eu Yuka aussi…, se rappela Saeko.  

- La dernière dont je me souviens : Hazuki., acheva-t-il.  

- Je ne te rappelle pas ce qui s’est passé après ?  

- Non, je m’en souviens. L’attaque du général Kreutz au mariage d’Umi et Miki., répondit-elle.  

- La blessure de Miki et l’enlèvement de Kaori. On aurait pu les perdre ce jour-là., lui rappela-t-il sombrement.  

- Je ne pouvais pas prévoir qu’il vous tiendrait pour responsables de l’échec du coup d’État en Latoanie., lui opposa-t-elle.  

 

Il l’observa un instant puis acquiesça. Elle n’avait pas tort. Personne n’avait prévu que ce fou furieux viendrait s’en prendre à eux, qu’il débarquerait avec ses troupes sur le sol japonais sans même être repéré, qu’il attaquerait pendant le mariage de leurs amis, enlèverait Kaori pour l’appâter et les tuer.  

 

- Il n’empêche que tes demandes sont toujours… bon, allez, soyons indulgents pour une fois, disons souvent incomplètes, qu’il manque donc souvent des petites précisions qui ont leur importance à terme et nous mettent toujours dans des situations impossibles., résuma-t-il.  

- Ca veut dire que je ne dois plus compter sur toi à l’avenir ?, murmura-t-elle, la voix légèrement éteinte.  

- Non, ce n’est pas ce que je veux dire mais, à l’avenir, je veux être au courant de toute l’affaire, peu importe de quoi il s’agit. Je ne veux plus que tu me manipules et que tu me caches la vérité., lui apprit-il, d’un air déterminé.  

- Je t’ai quand même sauvé la mise à plusieurs reprises., lui rappela-t-elle.  

- Je le sais et je t’en suis reconnaissant. Continuons cet échange de bons procédés. Disons que nous modifions juste certaines conditions de base., lui proposa-t-il.  

- Tu as changé, Ryo., répéta-t-elle une nouvelle fois.  

- Certainement mais je ne m’en plaindrai pas., répondit-il posément.  

 

Entendant une porte se refermer au loin, il jeta un œil dans le couloir avant de se tourner de nouveau vers son amie.  

 

- Comment elle est ?, l’interrogea Saeko.  

- Qui ?, retourna Ryo, distrait momentanément.  

- Celle que tu as rencontrée., explicita-t-elle.  

 

Il regarda par la porte vitrée de l’entrée, un regard légèrement rêveur comme elle ne lui avait jamais vu. Elle fut surprise du revirement de son ami, de sa légèreté soudaine, même si elle le sentait malgré tout vigilant, de sa sérénité. Elle l’avait vu indolent, noceur, affichant une insouciance exagérée qu’elle savait fausse. Elle l’avait connu sérieux, déterminé et froid comme le professionnel qu’il était. Jamais elle ne l’avait senti serein ou léger. Il s’était certainement apaisé au contact de Kaori, pendant ces sept années de cohabitation houleuse mais empreinte d’une affection sincère bien que cachée. La jeune femme avait ouvert des portes à coups de marteaux, massues, kompeitos et d’affrontements verbaux. Elle l’avait entouré d’une tendresse sincère et maladroite qui l’avait touché plus qu’il ne l’aurait avoué. Saeko connaissait ce sentiment et elle savait qu’il n’y avait qu’un Makimura pour réussir à réchauffer un coeur glacé. Kaori avait frappé. Malheureusement, c’était une autre qui en profitait et elle ne trouvait pas cela juste.  

 

- Je pense que tu l’aimeras bien., répondit-il simplement.  

- Je réserve ma réponse., répondit-elle butée.  

 

Ryo sourit à la fidélité de son amie. Il se doutait de ses pensées à sa petite moue. Malgré ses airs froids, Saeko aimait beaucoup Kaori même s’il n’aurait su dire si c’était pour elle ou parce qu’elle était la petite sœur de son défunt amour.  

 

- Bon, je vois que je ne tirerais rien de toi alors je ne m’acharne pas., abdiqua-t-elle.  

- On y va ?, lui demanda-t-elle.  

- Où ?, lui retourna-t-il la question.  

 

Frustrée, Saeko se retint de se frapper le front et se tourna vers lui, légèrement agacée.  

 

- La mission. J’ai besoin de ton aide, Ryo. Le réseau de drogue…, lui rappela-t-elle.  

- Demande à Umi ou Mick. Je suis déjà pris., lui opposa-t-il.  

- Quoi ?, s’exclama-t-elle, abasourdie.  

- Tu… Tu ne veux pas m’aider ?, répéta-t-elle.  

- Je ne peux pas t’aider, Saeko. J’ai déjà une mission en cours., lui affirma-t-il.  

- Ca ne t’a jamais empêché de m’aider auparavant. Il n’y en a que pour quelques heures…, lui promit-elle.  

 

Il l’observa et secoua négativement la tête. Pour la première fois de sa vie et même si c’était une cause honorable, il passait son tour.  

 

- Pas cette fois-ci, Saeko. Ce n’est pas que je ne veuille plus t’aider mais pas aujourd’hui. J’ai une autre mission et elle est importante., lui opposa-t-il.  

- De quoi s’agit-il ? Ryo, qu’est-ce qui peut être si important que tu ne veuilles pas m’aider, aujourd’hui ?, lui demanda-t-elle.  

- Je ne te comprends pas. Je ne te comprends plus, Ryo. Tu laisses Kaori pour une autre. Tu refuses de m’aider. C’est quoi la prochaine étape ? Tu te tires de Tokyo et tu nous laisses tous en plan ?, cria-t-elle.  

 

Ryo la regarda, ne sachant quoi faire. Entendant du bruit dans le couloir, il se retourna à nouveau et, après quelques secondes, lui fit de nouveau face.  

 

- Viens, je vais t’expliquer., lui dit-il.  

 

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