Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: MaryFangirl

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 1 capitolo

Pubblicato: 18-09-20

Ultimo aggiornamento: 18-09-20

 

Commenti: 1 review

» Scrivere una review

 

RomanceRomance

 

Riassunto: Elle était à la limite et elle en avait marre de tergiverser, être patiente, justifier, comprendre, accepter.

 

Disclaimer: I personaggi di "Titolo da cambiare" sono proprietà esclusiva di Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I count the number of words in my chapter?

 

You can use Microsoft Word. Go to Tools > Statistics.

 

 

   Fanfiction :: Depuis quand?

 

Capitolo 1 :: Depuis quand?

Pubblicato: 18-09-20 - Ultimo aggiornamento: 18-09-20

Commenti: Salut à tous et toutes - Je me présente aujourd'hui avec ce OS écrit presque d'un seul jet, mais le mérite principal va à mon amie Rosa qui m'a fait découvrir un beau doujinshi qui est à la base de mon OS. Elle a également traduit les dialogues (certains d'entre eux), que j'ai mis parce que je les ai trouvés parfaits! Le doujinshi s'intitule 'Subete' (qui signifie en japonais 'Tout', 'Entier', selon mes recherches) et est assez daté, malheureusement je ne sais pas qui est l'auteur, mais c'est vraiment remarquable Évidemment, j'ai dû tout remettre dans un contexte qui avait un minimum de sens, mais le but principal de cette histoire était de décrire une scène passionnée, érotique et romantique entre nos deux héros. Merci à Mercury80 d'avoir corrigé avant la publication!

 


Capitolo: 1


 

Pendant une chaude soirée de juillet qui n'avait rien de spécial par rapport aux autres de la saison estivale, et qui se caractérisait par une chaleur suffocante et humide qui donnait envie de passer des heures sous la douche, Kaori Makimura était assise au centre de son lit, profitant des traces de fraîcheur laissées par la douche dont elle était sortie une demie-heure auparavant; perdue dans les méandres de son esprit qui revivait le danger du matin même, quand un banal voleur était entré dans le supermarché dont elle était une cliente régulière et naturellement il l'avait prise en otage avec un couteau qui l'avait effrayée quand elle l'avait senti contre la peau délicate de sa gorge où le battement de son cœur palpitait de peur. Ce n'était pas un tueur, ce n'était pas un soldat, ce n'était pas un ennemi de Ryo.  

 

C'était un criminel de pacotille qui, pour quelque peu d'argent, avait été à un doigt de priver de vie la moitié de City Hunter, qui était allée acheter deux choses seulement par sentiment de responsabilité et de nécessité: en effet, la nuit dernière, Kaori avait eu un accès de fièvre - en pleine été! - et le matin elle n'avait décidé de sortir qu'après que le thermomètre eut déclaré efficace l'effet de l'antipyrétique avec lequel elle s'était couchée tôt pour récupérer. Ses réflexes étaient donc moins vifs et la crainte que l'homme puisse avoir encore plus de complices armés avait fait que Kaori était incapable de raisonner clairement et de s'occuper du cafard inutile qui n'était même pas dans le top dix des plus grands dangers qui l'avaient menacée.  

 

Un éclair de lucidité et la lame du couteau qui chatouillait son cou avaient réveillé Kaori, qui après des minutes de terreur paralysante pour elle et tous ceux qui étaient présents dans cet endroit public, avait réagi avec deux coups de coude puissants dans le ventre de son ravisseur, à qui elle était réussie à soustraire le couteau en se rappelant de faire attention à ne pas causer de dommages supplémentaires. Par pur hasard, Saeko s'était retrouvée devant l'endroit et avait tout résolu en menottant le cafard et en s'assurant que Kaori allait bien, après avoir pâli en la voyant légèrement inclinée vers l'avant avec sa main sur son cou tout en étudiant l'étendue des dégâts. Juste un une ligne, mais ça aurait pu être une entaille mortelle.  

 

La moitié de City Hunter, une légende de Tokyo qui avait affronté les tueurs et les dangers les plus odieux du monde, avait risqué d'être tuée par la racaille de la société, simplement en faisant les courses.  

Kaori avait demandé avec insistance à Saeko de ne pas mentionner la mésaventure à Ryo, après quoi le reste de sa journée s'était passé dans une tranquillité absurde qu'aucune personne "normale" n'aurait pu vivre.  

 

La conclusion de Kaori était que Ryo pouvait parler autant qu'il voulait de la "libérer" pour lui laisser une vie ordinaire, mais elle savait que ce serait tout simplement impossible. À seize ans, elle avait décidé de suivre un étranger uniquement pour le bien qu'elle éprouvait pour son frère;  

à dix-neuf ans, elle avait commencé à enquêter de manière indépendante sur d'impitoyables trafiquants de femmes; à vingt ans, elle était devenue la partenaire du nettoyeur numéro un du pays.  

Elle avait été kidnappée, menacée de mort d'innombrables fois. Elle avait été témoin de fusillades et avait appris à construire des pièges mortels, à brandir un bazooka en conduisant et à toujours garder au moins une grenade dans son sac. Sa vie n'avait jamais été ordinaire et ne le serait jamais . Elle n'avait jamais tué personne, certes, et une arme contre sa tempe était une chose à laquelle on ne pouvait pas s'habituer. Mais le fait qu'elle avait quitté ce supermarché pour ses tours diurnes habituels sans trembler ni pleurer en disait long sur le fait qu'elle s'était adaptée dans un monde violent et mauvais.  

Elle avait réussi à ne pas être affectée par les ordures qui en faisaient partie, mais elle n'était pas une fille normale. Et quelque chose comme ça aurait pu se produire n'importe où dans le monde, n'importe quelle autre direction qu'elle aurait pu prendre si elle avait quitté l'univers de nettoyeurs. Les criminels existaient également pour les gens ordinaires et c'était inutile de dire que la mort aurait pu la rattraper même en traversant la route, fauchée par n'importe quel conducteur imprudent.  

 

Toutes ces réflexions écrivaient en lettres capitales une réalité que Kaori avait, jusque-là, plus ou moins ignorée.  

Elle en avait marre d'attendre. Elle en avait marre de sentir le seul soupçon de bonheur sans pouvoir en manger.  

Elle était à la limite et elle en avait marre de tergiverser, être patiente, justifier, comprendre, accepter.  

Tout avait une limite et l'événement de la journée avait brisé sa corde personnelle. Elle voulait être heureuse.  

Et elle ne voulait pas se limiter à un simple aperçu, elle voulait se gaver sans honte. Que ce soit pendant un an ou un jour, Kaori pensait à elle-même pour une fois et ne ressentait aucune culpabilité. Elle ne voulait pas attendre un autre soir, peut-être que le lendemain matin, elle serait morte instantanément en tombant des escaliers. Elle pouvait décider de rester immobile et regarder la rivière couler devant elle de peur que l'eau ne soit trop profonde ou tumultueuse, ou elle pouvait plonger et profiter juste un instant de sa fraîcheur régénératrice, prête à accepter la cascade vertigineuse suivante.  

 

Tourner autour du pot ne lui suffisait plus, elle le voulait. Elle voulait tout! Elle voulait Ryo Saeba, l'homme qu'elle aimait chaque jour davantage sans espoir de guérison, elle le voulait émotionnellement, mentalement et physiquement.  

 

Ce fut ainsi que Kaori, totalement étrangère à son attitude habituelle et ne se souciant pas de porter seulement un haut et un slip, sortit du lit et marcha d'un pas félin vers la chambre de son partenaire.  

 

 

 

Ryo Saeba était, sans le savoir, dans la même position que sa moitié, les jambes croisées au milieu de son lit. Alors qu'il nettoyait son Python avec un geste automatique et rapide, une activité exécutée tellement de fois qu'il n'avait besoin de presque aucune concentration, ses méditations atteignaient la conclusion éclairante qu'il ne voulait pas sortir dans les clubs ce soir-là. Il faisait trop chaud pour entrer dans un cabaret encore plus torride, même si franchement cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas fait, plus par habitude que par véritable envie. City Hunter devait toujours prouver que ses yeux étaient ouverts sur la ville dont il était le gardien, le plaisir était maintenant un effet secondaire qui ne le chatouillait plus autant. Il assistait toujours à des strip-teases et il s'accordait un tâtonnement ici et là dans les limites de la décence. Il n'avait plus envie de passer un bon moment avec des jeunes filles pendant une nuit, pas même avec la justification de choisir celles aux cheveux courts, pas même avec la pensée qu'il aurait haleté un seul nom.  

 

C'était un mensonge envers lui-même qu'il avait utilisé pour une courte période comme tactique pour chasser les sentiments initialement gênants, mais il s'était vite rendu compte que cela ne fonctionnait pas du tout. Alors oui, depuis quelque temps l'étalon de Shinjuku ne faisait pas vibrer les jeunes juments, trop occupé à fantasmer sur la seule pouliche qu'il voulait dans son écurie.  

Ryo pensa que peut-être ce soir-là, lui et Kaori pourraient regarder un film, étendus sur le canapé et avec le ventilateur à pleine puissance. Il aimait beaucoup l'idée et il pensait en passant qu'il n'avait jamais eu de sortie au cinéma normale avec une petite amie, donc il n'avait pas honte d'être excité.  

 

Il n'avait pas seulement eu une enfance sans douceur. Même l'adolescence lui avait été enlevée: il n'y avait pas eu de premier baiser intense, ni le temps de remarquer le duvet qui augmentait sur son visage et ailleurs, cette période de passage avait seulement signifié qu'il n'aurait jamais eté épargné de rien de ce que l'enfance aurait pu - peut-être - lui éviter.  

 

En déclenchant le fidèle Magnum avec un soupçon de fierté et d'émotion pour ce qu'il pensait être un bon plan pour la soirée, Ryo sentit immédiatement la présence de Kaori et leva les yeux pour comprendre pourquoi elle était venue dans sa chambre. Sa bouche s'entrouvrit instinctivement et ses yeux s'écarquillèrent quand il vit que dans sa chambre il y avait une Kaori, à son avis, pratiquement déshabillée: il se demanda si elle n'essayait pas de lui causer une crise cardiaque ces derniers temps. Bien sûr, la chaleur était atroce, mais quelques jours plus tôt, il était rentré chez eux et l'avait trouvée à deux centimètres du ventilateur, avec le haut relevé pour laisser apercevoir les lignes douces et irrésistibles de ses seins et il s'était éclaboussé sous la douche froide pour éviter de lui sauter dessus comme un animal.  

 

Il ne pouvait pas croire que Kaori avait décidé de son propre gré de se présenter devant lui comme ça: il l'avait certainement déjà vue en maillot de bain ou dans une autre tenue peu couvrante, mais quelque chose dans ce cas lui suggérait d'être prudent.  

 

Prenant soin de laisser l'arme sur la table de chevet, Ryo interrogea Kaori des yeux, sachant qu'il ne pouvait plus prétendre qu'elle ne lui faisait aucun effet. Cette pantomime était trop difficile à simuler maintenant, car seul un idiot n'aurait pas remarqué sa féminité débordante. Kaori s'était épanouie comme une rose après être restée trop longtemps dans son cocon, depuis longtemps la fille aux vêtements informes avait laissé la place à une femme qui ne se cachait plus et qui valorisait, sans excès ni artifice, sa beauté restée longtemps en marge, comme un trésor sous le matelas, comme l'avait dit sa sœur Sayuri.  

 

"Puis-je entrer, Ryo? Je dois te dire quelque chose ... sinon je ne peux pas dormir"  

Ryo hocha à peine la tête, incapable de masquer son étonnement et Kaori s'avança, avec un pas chaloupé bien loin de sa marche sans grâce pour laquelle elle était toujours apparue un garçon manqué.  

Ryo la regardait bien, ayant le temps de remarquer qu'elle était à pieds nus, demeurant sur les fines chevilles qui, dans ses fantasmes, se nouaient autour de ses hanches.  

 

Kaori ne semblait pas essayer d'imiter la démarche sensuelle de Saeko ou d'autres femmes qui avaient transformé leur beauté en arme, pourtant Ryo ne pouvait s'empêcher de se demander si elle n'avait pas été hypnotisée ou droguée, mais les yeux de Kaori étaient clairs et honnêtes comme toujours, même si son expression avait quelque chose d'énigmatique que Ryo ne savait toujours pas comment interprêter.  

 

Kaori s'assit gracieusement devant lui, qui attendait comme devant un échiquier qu'elle fasse son mouvement, et Kaori le satisfit, le surprenant: elle prit ses mains dans les siennes, baissant les yeux un moment avant de lever son visage.  

 

"Un voleur est entré dans le supermarché ce matin. Il m'a prise en otage avec un couteau", expliqua-t-elle calmement, tandis que Ryo fronçait les sourcils et l'étudiait, évitant de se répéter que Kaori était à moitié nue sur son lit et qu'elle ne le laissait absolument indifférent.  

Kaori continua comme si ce qui s'était passé était une routine normale et sans intérêt:  

 

"J'ai réussi à m'échapper et ensuite Saeko est intervenue. Ne lui en veux pas parce que je lui ai demandé de ne rien te dire", anticipa-t-elle, puis avec son doigt elle indiqua la seule trace évidente de ce qui s'était passé: "Tu vois, ici? Ce n'est qu'une petite égratignure, heureusement, mais il suffisait que ce soit un peu plus profond et je serais maintenant allongée à la morgue" analysa-t-elle lapidaire, faisant sursauter Ryo. Il n'avait absolument pas remarqué ce signe qui, bien qu'à peine visible, n'aurait pas dû échapper à ses yeux professionnels habitués à recueillir tous les détails. Il ne l'avait pratiquement pas vue ce jour-là et l'idée qu'il n'était pas présent pour la protéger pendant qu'un fou menaçait de lui couper la gorge lui glaça le sang.  

 

La voix de Kaori apaisa ce moment de désarroi comme un baume:  

"Je ne te dis pas ça pour te culpabiliser, Ryo. Tu ne peux pas avoir le contrôle et le pouvoir sur tout. Ce que je veux te dire, c'est que moi, comme n'importe qui dans le monde, je pourrais mourir à tout moment de la journée, dans les circonstances les plus simples."  

 

Kaori mit ses mains sur ses épaules et en un instant elle enroula son cou avec ses bras, le laissant pétrifié et stupéfait. Chaque mot était une fléchette lancée contre une assiette désormais fragile, et son corps si proche du sien avait contribué au tremblement de terre qui renversait les dernières certitudes sur lesquelles Ryo avait fondé sa détermination à ne pas toucher Kaori, à ne pas trop la regarder, à se réprimer et plutôt passer de longues périodes sous la douche pour essayer au moins de apaiser le désir qu'il ressentait pour elle.  

 

Kaori, dont la timidité semblait avoir appuyé sur le bouton «off», le serra dans ses bras, confiante en elle-même et en ce qu'elle lui disait. Elle ne s'était jamais sentie plus certaine et se considerait stupide de ne pas s'être réveillée auparavant.  

Ryo était fragile, encore plus qu'elle ne l'était, et quelle que soit leur différence, elle savait que ce n'était pas seulement la solitude qui les amenait à rester ensemble. Ils étaient inextricablement liés et elle était bien convaincue de lui faire comprendre.  

 

"Ce que je veux dire, c'est que si je devais vivre encore une semaine, j'aimerais être heureuse", expliqua-t-elle, commençant à caresser doucement sa nuque, le sentant trembler contre elle. "Et moi, Ryo, je ne peux pas être heureuse sans toi," souffla-t-elle, sachant que c'était son cœur qui parlait librement. Elle sentit la main de Ryo sur son cou, l'entendit marmonner "Kaori ...", et elle continua au cas où le concept n'était pas clair.  

 

"Je veux être avec toi, Ryo. Seulement avec toi. Pendant un jour, un an ou cent, je veux seulement être avec toi. Alors ne me renvoie pas, ne me rejette pas, parce que tu ne feras pas mon bien" finit-elle, le serrant plus, commençant à piaffer intérieurement parce qu'elle n'allait pas s'arrêter là. Elle ferma les yeux en savourant pleinement la merveille d'être dans ses bras, alors qu'il cherchait désespérément une réponse sensée mais chaque phrase restait bloquée et il ne pouvait trouver aucune réponse valable pour démanteler sa déclaration.  

 

Il était convaincu qu'elle était la lumière et il était l'obscurité et il pensa que c'était elle, en tant qu'ange sauveur, qui le protégeait au lieu du contraire, étant la seule personne qui lui restait si longtemps sans se contaminer et plutôt l'aidant à ressusciter de ses cendres. Il ne savait pas quoi lui dire, mais il devait essayer et il commença à s'éloigner. La joue de Kaori se frotta contre la sienne et leurs lèvres, jamais si proches, se retrouvèrent instinctivement, brisant dans l'œuf tout mot inutile d'être prononcé.  

 

Kaori s'ouvrit immédiatement à la nouvelle expérience qui la rendait déjà ivre, l'embrassant avec toute sa ferveur et le traînant avec elle. Ryo, qui plaça doucement ses mains autour de son visage, céda à son appel jusqu'à ce qu'ils soient tous les deux allongés sur le lit, tandis que leurs langues et leurs respirations s'entremêlaient sans vouloir arrêter de se joindre et de danser.  

Qui sait quand et qui avait décidé qu'un baiser était le symbole d'un tel pouvoir ...  

 

Ryo était anéanti dans tous les griefs qu'il aurait pu opposer, il sentait le corps de Kaori sous le sien, son parfum et sa bouche délicieuse. Ils étaient comme deux adolescents qui s'embrassaient depuis longtemps, insatiables, jamais fatigués, puis Kaori bougea ses lèvres pour atteindre son oreille:  

 

"Faisons l'amour, Ryo" murmura-t-elle, frissonnante de désir, "Faisons l'amour ici, maintenant".  

 

Elle mordit doucement son lobe et le lécha, lui volant un long soupir.  

Les vêtements semblaient avoir une vie propre et comprendre par eux-mêmes qu'ils étaient importuns, et peu de temps après, les deux étaient nus et réunis; Kaori ne ressentait ni honte ni pudeur, elle était déjà complètement dépouillée de toute fierté et réticence et la nudité physique n'était que le dernier morceau pour la conduire à l'union totale avec lui.  

 

Elle le voulait à la folie et elle était sûre qu'il était à elle, elle aurait affronté à coups de massue n'importe quelle salope l'aurait observé avec trop d'insistance.  

Ryo l'embrassa doucement sur le cou, puis à nouveau sur la bouche avec passion comme s'il n'y avait pas de lendemain, ne sachant pas exactement comment ils avaient atteint ce point, il voulait dilater ce moment même en sachant qu'elle ne se serait pas échappée s'il l'avait possedée toute de suite, puis Kaori le regarda dans les yeux et murmura:  

 

"Embrasse-moi partout ..."  

Il fixa un instant son visage rougi, il la trouva si belle que c'était douloureux de la regarder, il n'aurait pas repoussé sa demande. Ayant déjà commencé à tester ses seins avec ses mains, il se pencha pour en prendre un dans sa bouche, l'englobant entièrement, léchant son mamelon dur, alternant morsures érotiques et lichettes, ne satisfaisant que partiellement l'appétit qu'elle avait allumé. Traçant une suite avec sa langue, il se déplaça vers l'autre sein, c'était parfait, la juste taille pour être enveloppé par sa main, pour être goûté par sa bouche gourmande, le petit mamelon dressé était à l'image et à la ressemblance du sexe maintenant douloureux de Ryo mais il n'avait pas encore fini et le halètement de Kaori l'encouragea à continuer. Il traversa l'étendue de peau d'ivoire qui composait son ventre, sans cesser de frotter ses mamelons impatients entre ses doigts, réalisant qu'ils étaient une zone très sensible pour elle.  

 

Avec des baisers et des lèvres humides, Ryo salua également son nombril, mordillant tout autour; Kaori soupira de plus en plus fort en sachant quel était son objectif et frissonna d'impatience et d'attente.  

Avec un gémissement bruyant, elle pencha la tête en arrière, il ne tergiversa pas et posa sa bouche sur son sexe, gardant ses jambes ouvertes et bondissant en son centre. Il sentit les mains de Kaori dans ses cheveux et continua son incroyable torture, léchant sans relâche et suçant son clitoris, écoutant chaque réaction de son corps à couper le souffle. Ses hanches sursautèrent et Ryo s'enivra de sa saveur et du son sans précédent de sa voix ravie dans le vortex des plaisirs de la chair. Quand Kaori commença à crier davantage, Ryo resta à la lécher avec le même rythme et la même intensité tandis qu'avec ses mains il retourna pour pétrir ses seins, s'excitant comme un taureau prêt à monter.  

 

Kaori fut submergée par un orgasme violent qui la fit sursauter et crier et Ryo fut sur le point de venir seulement avec la conscience de l'avoir autant fait jouir.  

Il remonta les pentes de son ventre et se leva un peu, prêt à commencer leur balade spatiale.  

 

Il s'inquiéta cependant, voyant que Kaori tenait fermement son bras sur ses yeux et que son visage était tourné vers le côté.  

Il remarqua qu'elle sanglotait légèrement et s'en inquiéta.  

 

"Ça va?" demanda-t-il perplexe. Il savait qu'elle était novice, même s'il n'avait pas la certitude mathématique qu'elle n'avait vraiment rien fait d'autre à part le rapport complet; il était prêt à s'arrêter si elle changeait d'avis, il ne l'aurait jamais forcée si elle pensait qu'ils avaient fait beaucoup pour cette soirée. Peut-être qu'il était allé trop loin pour leur première fois, et même si le corps de Kaori avait généreusement apprécié, peut-être que son esprit n'était plus du même avis.  

 

Kaori éloigna son bras de son visage, découvrant ses yeux larmoyants. Elle ne pensait pas pouvoir éprouver un plaisir aussi dévastateur, si totalisant qui l'avait laissée pendant plusieurs secondes sans souffle et avec l'envie de pleurer. Elle se sentait idiote et, dans un élan, jeta ses bras autour de son cou.  

 

Abasourdi, il demanda: "Qu'est-ce que c'est?" d'une voix si douce qu'elle doublait son envie de pleurer. Elle le serra, sachant que elle était ridicule mais incapable d'arrêter les larmes.  

 

"Désolée... oui, je vais bien. Je suis juste un peu secouée ..."  

En réalité, il l'avait surprise: il s'était consacré à son plaisir avec un tel transport qu'il l'avait bouleversée. Elle se souvenait du bavardage au lycée, avec ses copines racontant leurs expériences sexuelles et la plupart d'entre elles se plaignaient de la mauvaise attention de leurs partenaires dont le seul but était l'orgasme sans trop se soucier que la fille atteigne le sommet. Ryo avait fait tout ce que Kaori pensait que ces filles voudraient et cette pensée l'émouvait. Elle n'avait jamais rien fait avec personne, mais elle ne regrettait pas que sa première fois allait se passer mieux qu'elle ne l'avait prévue. Peut-être qu'une terrible expérience de jeunesse lui avait été évitée pour profiter de ce merveilleux moment de bien-être à l'âge adulte.  

 

Elle entendit Ryo rire et s'éloigna de lui, surprise. Il gloussa presque sans retenue et elle ne comprit absolument pas ce qui était drôle.  

Ryo se ressaisit devant le regard incrédule de Kaori et, souriant, dit:  

 

"Tu es vraiment une petite vierge!"  

Kaori resta immobile une seconde, puis s'enflamma, irritée.  

"Toujours délicat comme un éléphant en verrerie toi, hein!" grogna-t-elle, mais ne fit pas disparaître son sourire, immédiatament après Ryo la regarda avec douceur.  

 

Kaori comprit. C'était Ryo... se moquer d'elle pour aider à apaiser la tension. Ses méthodes étaient souvent discutables, mais c'était du Ryo essayer de la calmer avec une blague. D'ailleurs il n'avait rien dit de déplaisant, elle était vraiment vierge!  

 

"Je plaisantais" la rassura-t-il, déplaçant une mèche de cheveux derrière son oreille, la regardant d'une manière que Kaori pensait pouvoir fouiller dans son âme.  

Son expression redevint calme et sans hilarité.  

 

"Est-ce que ça va? Continuons-nous?" demanda-t-il sereinement.  

Elle rougit, sentant qu'elle aimait indiciblement cet homme, et dit oui. Elle se sentit à nouveau mouillée entre ses jambes et le pressa d'aller jusqu'au bout en l'embrassant, prêt à l'accueillir totalement.  

Il s'installa dans la position appropriée, frottant son pénis contre son ouverture nouvellement humidifiée, il était tendu mais il se sentait également dans une dimension de grande paix. Il était fait pour Kaori tout comme Kaori était faite pour lui, il n'y avait rien à craindre.  

 

Alors que ses gémissements épousaient ceux de Kaori, elle lui demanda à voix très basse:  

"Tu m'aimes?"  

Il continua cette masturbation mutuelle qui les rendait tous les deux fous.  

 

"Oui"  

"Depuis quand?"  

 

En augmentant les frictions entre leurs sexes, Ryo articula:  

"Je ne me souviens pas depuis quand. Je sais seulement que tu as grandi en moi ... ton existence, ton essence sont entrées sous ma peau et elles ne sont jamais parties"  

 

Kaori sourit, presque prête pour une nouvelle vague de plaisir, mais le cri resta dans sa gorge quand il entra avec une poussée ferme; Kaori se sentit déchirée et ressentit une douleur intense, elle s'abandonna en cambrant la tête et le dos tout en ressentant une énergie perturbatrice qui pompa du bonheur dans tous les coins reculés de son corps.  

 

Elle accrocha ses chevilles autour de ses hanches, réalisant les rêves de Ryo, chaque coup s'assurait que la douleur et le plaisir se pressaient ensemble, Kaori resta avec les yeux fermés tout le temps, tandis que Ryo ne les ferma jamais et la regarda sans relâche, imprimant les moindres détails de son visage dans son esprit, ses cils tremblants, son expression transfigurée par le plaisir, ses cheveux humides de sueur collés à son front.  

 

Elle était si serrée et enveloppante, si chaude et humide et réactive, au dernier moment, Ryo enfonça ses doigts dans son épaule et son visage dans son cou et grogna de plus en plus désespérément, se souvenant de peu de sortir avant de se déverser, en consacrant à son clitoris une autre caresse prolongée pour lui donner une autre acmé qui la laissa trembler pendant plusieurs secondes.  

 

Ryo se jeta sur le matelas, s'installant sur le dos et attirant Kaori de manière possessive, ne voulant pas la détacher de lui, même s'ils avaient fait qu'un quelques minutes auparavant.  

Kaori se recroquevilla contre sa poitrine et Ryo tira le drap sur eux deux, le ventilateur au plafond empêcha la chaleur estivale d'envhair la pièce.  

 

Ryo caressa distraitement ses cheveux, pensant qu'à la fin il n'avait pas répondu après son histoire, mais il ne se souvenait même pas de ce qu'il allait lui dire et réalisa qu'il ne s'en souciait plus. Lui aussi voulait être avec elle, et que si la vie ne s'était pas avérée gentille, cela n'aurait eu aucun sens de rejeter le cadeau le plus précieux que cette vie lui avait fait en mettant Kaori sur son chemin.  

Sentant que la respiration de Kaori était proche à céder au sommeil, il lui demanda:  

 

"Et toi?"  

Kaori, choyée dans la sublime émotion d'une joie pure et affectée, ne comprit pas immédiatement ce qu'il voulait, mais se souvint ensuite de la question qu'elle lui avait posée et à laquelle il faisait référence.  

 

"Je ... je t'aime depuis toujours"  

Le cœur de Ryo tambourinait, fou, ému et touché dans la molécule la plus profonde de son être de la vérité dont il avait parfois douté, ne voulant pas trop y croire par peur de perdre une si belle chose que l'amour avec lequel Kaori l'avait changé d'être destructeur à l'homme digne de cette définition.  

 

"Depuis toujours?" demanda-t-il à voix basse.  

Il sentit Kaori qui hocha la tête sur sa poitrine. La respiration de Kaori sur sa peau était la sensation que Ryo avait probablement cherché toute sa vie.  

 

"Depuis toujours toujours".  

 

 


Capitolo: 1


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de