Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 54 capitoli

Pubblicato: 27-08-21

Ultimo aggiornamento: 15-11-21

 

Commenti: 5 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Capitolo 1 :: Chapitre 1

Pubblicato: 27-08-21 - Ultimo aggiornamento: 27-08-21

Commenti: Bonsoir, voici le début d'une nouvelle histoire. Celle-ci est basée sur une idée de Jujube205 qui m'a confié son projet il y a un an. Merci à toi pour ta confiance, nos échanges et surtout ta patience à le voir naître. Merci à Romane également pour m'avoir permise de lancer cette histoire qui avait des traits communs avec la sienne. Il s'agit d'un cross-over City Hunter/ Angel Heart qui se déroule deux ans après la mort de Kaori dans AH. Petite connotation Sci-fi pour ceux que ça pourrait déranger. POur les puristes d'AH, je me suis basée sur l'anime, n'ayant pas les mangas, et je remercie Bella et Yuna pour avoir obligeamment comblé les questions restées sans réponse. J'espère que vous prendrez plaisir à vous plonger dans cette nouvelle fic. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54


 

Chapitre 1  

 

- J’espère qu’elle ne va pas encore prendre une affaire qui va la mettre en danger comme la dernière fois., soupira Miki, regardant Kaori en grande discussion avec un homme d’une soixantaine d’années, habillé élégamment.  

- Ca n’a pas l’air d’un client désespéré…, pipa Mick, observant l’individu d’un œil suspicieux.  

 

Il n’avait pas les tics des personnes habituelles, nerveuses, regardant autour d’elles, parlant précipitamment, la main tremblante… Peut-être enfin une mission plus simple pour City Hunter, pensa-t-il. Loin de la conversation qui avait lieu entre ses deux amis, Kaori se concentrait sur ce que lui expliquait son rendez-vous.  

 

- Donc vous me dites que vous voulez retrouver cet objet ?, fit-elle, lui montrant la photo qu’il lui tendait.  

- Oui. En fait, retrouver n’est pas tout à fait exact parce que je sais où il est mais je n’arrive pas à le récupérer de manière légale…, avoua-t-il, ôtant ses lunettes et les essuyant.  

- Je ne vole pas pour satisfaire les besoins personnels., lui apprit-elle, se levant, les sourcils froncés.  

- Attendez ! Ce n’est pas un besoin personnel. Cet objet a été volé au musée pour lequel je travaille. Je n’ai aucune preuve que la personne qui détient actuellement cet objet l’a volé donc je ne peux faire intervenir la police mais il faut absolument que nous le récupérions., lui affirma-t-il.  

 

Kaori le jaugea un moment du regard avant de se rasseoir et de croiser les mains sous son menton, balayant du regard tous les documents étalés devant elle.  

 

- Pourquoi ?, l’interrogea-t-elle après un moment.  

- En fait… cet objet est unique parce que c’est le seul objet dans cet alliage qui montre un croisement entre les cultures grecque, celte et égyptienne. Il a donc une valeur inestimable., commença-t-il.  

- On… On dit aussi qu’il détient d’immenses pouvoirs. Il n’y a rien de démontré mais il serait plus en sécurité sous l’égide du musée qu’entre les mains d’un individu lambda. Le palingénésium est un artefact qui accorderait un sortilège puissant à celui qui saurait le manipuler., lui expliqua-t-il.  

- Et vous croyez à ces sornettes ? C’est de la folie. Il faut arrêter de regarder des films de science-fiction…, répliqua-t-elle, le regard plissé, avant de pousser un long soupir.  

- Sortilège ou pas, cet objet a été volé et il doit retourner à sa place. J’accepte votre demande., affirma-t-elle, déterminée.  

- Je peux garder les documents jusqu’à la fin de la mission ?, lui demanda-t-elle.  

- Oui… Mais vous ne voulez pas en parler à votre partenaire d’abord ?, l’interrogea-t-il en retour, surpris.  

 

Mick et Miki se tendirent en entendant cela, se demandant comment elle allait réagir. Ils ne virent qu’un regard ne laissant rien apparaître d’autre que sa détermination.  

 

- Je n’ai nul besoin de le faire. Le choix de nos clients me concerne exclusivement., répondit-elle.  

- Je vous recontacte quand vous pourrez récupérer l’artefact., lui apprit-elle, se levant et tendant la main à l’homme.  

- Je crains le pire., pipa la barmaid, regardant l’individu s’en aller et Kaori rassembler les documents.  

- Alors, il s’agit de quoi cette fois-ci ?, l’interrogea Mick alors que la nettoyeuse les rejoignait.  

 

Elle prit place à leurs côtés, le dossier sous le coude, et accepta le café que lui tendit Miki.  

 

- Rien de bien compliqué… Il s’agit de récupérer un artefact., leur expliqua-t-elle, leur montrant une photo.  

 

Mick la prit et examina l’objet, un tétraèdre en métal blanc aux reflets dorés orné de différentes inscriptions et symboles et d’une améthyste en son sommet.  

 

- Qu’est-ce que c’est comme métal ? On dirait de l’or mais c’est plus pâle., fit-il, examinant la photo.  

- C’est… de l’electrum., lui annonça Kaori, sortant la feuille.  

- Un alliage d’or et d’argent utilisé par les égyptiens, les celtes, les lydiens, les grecs, les indiens… bref tout un tas de communautés dans l’Antiquité., lut-elle.  

- Ca vaut cher ?, l’interrogea Miki.  

- En fait, je n’en sais rien. Ca a été volé à un musée et ils veulent le récupérer mais ne peuvent prouver son vol par la personne qui le détient actuellement. Donc je suis chargée d’aller le reprendre., leur apprit la rouquine, récupérant les photos.  

- Et où est-il cet objet volé ? Dans un entrepôt ? Dans un autre musée ?, l’interrogea Mick.  

- Chez un particulier. Salut Umi !, éluda Kaori, voyant le géant rentrer par la porte de la cuisine.  

- Bonjour à tous., répondit-il, enfilant son tablier.  

 

Avec indulgence, Kaori regarda Mick commencer à taquiner leur ami jusqu’au moment où elle ne put s’empêcher de couler un regard vers la porte du café, s’attendant comme presque à chaque fois à la voir s’ouvrir et le laisser apparaître. L’éclat de ses prunelles se ternit et elle baissa les yeux vers sa tasse de café, regrettant qu’elle fut vide. Comme s’il l’avait senti, Umi lui prit sa tasse et en glissa une pleine devant elle, bousculant sans le vouloir la pochette de documents qui laissa échapper son contenu.  

 

- Désolé., s’excusa-t-il.  

- Ce n’est pas grave., murmura-t-elle, ramassant les photos et les documents, cherchant des yeux le plan extérieur de la maison où était la relique qui lui avait été fourni.  

- Au fait, comment s’appelle ton client ?, l’interrogea Miki par curiosité.  

- Edwards, James Edwards. Il travaille pour le musée d’Art de Los Angeles, le LACMA., précisa Kaori.  

- Comment a-t-il eu vent de City Hunter ?, lui demanda Mick, curieux et surtout inquiet de la sécurité de son amie.  

- A ton avis ? Il est d’abord passé par la police…, leur apprit la nettoyeuse.  

- Je vais devoir y aller. Je dois faire les courses avant d’aller préparer le repas., fit-elle, cherchant de nouveau la dernière feuille de son dossier.  

- Tiens., fit Umibozu, la ramassant.  

 

Elle la reprit brusquement et la rangea rapidement, jetant un regard anxieux vers ses deux autres amis.  

 

- Merci. Je dois y aller., fit-elle.  

- Kaori…, intervint Falcon.  

- Ne dis rien. J’ai accepté l’affaire. J’y arriverai., lui affirma-t-elle, s’en allant.  

- Umi ?, le questionna Miki, anxieuse.  

 

Aucun des deux autres n’avaient été ignorants de l’échange ni de la tension qui était montée d’un coup.  

 

- L’objet est gardé dans la villa du Lotus Noir., répondit-il.  

- Quoi ? Mais on ne peut pas la laisser faire. C’est du suicide !, s’écria sa femme, inquiète.  

 

Les deux hommes se regardèrent, conscients des enjeux, avant de soupirer, frustrés autant qu’impuissants.  

 

- Si seulement Ryo…, commença Mick, ne prenant même pas la peine de finir sa phrase.  

- Il ne pourrait rien y faire., répondit Umibozu.  

- Non… Ce ne serait jamais arrivé., pipa Miki, jetant un regard sombre vers la porte.  

 

Rentrant à l’appartement, Kaori rangea rapidement les courses et prépara un repas. Ayant quelques minutes devant elle, elle passa dans le séjour, ramassa les quelques petites choses qui traînaient, retapa les coussins du divan, replaça les magazines qui s’échappaient en leur jetant un regard douloureux puis repartit en cuisine où elle déjeuna dans le silence. C’était toujours aussi étrange malgré les semaines puis les mois passés. Ayant fini, elle débarrassa et lava sa vaisselle comme à son habitude avant de monter dans sa chambre. Elle ne s’y attarda pas, sortant ce dont elle avait besoin avant de descendre au rez-de-chaussée et de rassembler des plans qu’elle étudia attentivement dès qu’elle remonta.  

 

- Tu ne peux pas faire ça, Kaori.  

 

Elle leva les yeux vers l’homme qui venait de rentrer et qui la fixait d’un regard sombre.  

 

- Faire quoi ?, lui retourna-t-elle, jouant les imbéciles.  

- T’introduire dans les locaux du Lotus Noir pour récupérer ce foutu objet., lui répondit-il.  

- Je vais le faire, Mick. J’ai accepté et je vais le faire., lui affirma-t-elle.  

- Non, Kaori ! Je ne te laisserai pas faire ! Tu enchaînes les affaires plus dangereuses les unes que les autres, sans aucune considération pour ce qu’on ressent. Tu refuses toute aide venant de notre part. On dirait presque que tu cherches…, commença-t-il, s’emportant.  

- Que je cherche quoi ? A mourir ? Peut-être bien, Mick ! Peut-être que j’ai envie de mourir mais que je n’ai pas le courage de l’affronter quand je le retrouverai et de lui dire que je me suis collée une balle dans la cervelle ! Peut-être que je préfère mourir pour une de ces causes qu’il voulait servir et pouvoir me dire que j’aurai fait ce qu’il aurait fait jusqu’au bout, que je l’aurai aidé à vivre malgré sa mort !, hurla-t-elle, les poings serrés.  

- Tu veux quoi ? Que je me réjouisse d’être vivante ? Que je me dise que j’ai un devoir envers lui, celui de retrouver une vie normale, me marier, avoir des enfants ? On venait tout juste de commencer notre véritable histoire, Mick ! Il a fallu que son passé revienne le hanter et qu’un salaud ne joue pas selon les règles pour que tout s’achève. Je suis morte quand il est mort mais, moi, je dois me réveiller tous les matins et vivre avec ça !  

- Mais nous sommes là pour toi, Kaori. Pourquoi tu ne t’appuies pas sur nous ?, lui opposa l’américain.  

 

Elle le fixa d’un regard douloureux et coupable avant de le détourner et de fixer le cadre posé sur une étagère. C’était la seule et unique photo qu’ils avaient pu prendre pendant leur trop brève relation.  

 

- Parce que, parfois, quand je vous vois tous les quatre, je vous hais., lui asséna-t-elle, revenant sur lui.  

 

Elle put lire le choc et la peine à cette révélation et c’était bien la raison pour laquelle elle évitait de s’épancher auprès d’eux. La Kaori d’avant n’aurait jamais haï qui que ce soit mais cette femme-là était semble-t-il morte par un soir de pluie en même temps que l’homme qu’elle aimait.  

 

- Comment… Comment peux-tu dire une chose pareille ?, murmura Mick, défait.  

 

Il ne l’avait pas vu venir. Il la savait déstabilisée par la mort de Ryo mais, malgré tout, elle avait relevé le menton et continué la lutte. Au départ, il avait cru qu’elle avait mal jugé certaines affaires, se retrouvant dans des situations périlleuses dont elle avait réussi à se sortir avec plus ou moins de dommages. Depuis, il avait compris que rien n’était dû au hasard. Ils l’avaient même tous compris… et plus ou moins accepté mais jamais il n’aurait imaginé qu’elle les haïrait.  

 

- Comment ? Je ne sais pas… mais je ne supporte plus de vous voir tous heureux et en couple alors que je reste seule comme une conne. Sans nous, vous ne vous seriez jamais rencontrés ou mis ensemble., lui dit-elle, espérant que ça le mettrait suffisamment hors de lui pour qu’il s’en aille.  

- Tu es vraiment fâchée contre nous ?, répéta-t-il, incrédule.  

- Oui., lâcha-t-elle froidement.  

 

Mick la regarda encore un instant avant de secouer la tête, désabusé, et de s’en aller sans un mot de plus. Elle avait réussi à le faire partir et elle regarda la porte un long moment tout en sentant la colère bouillir en elle jusqu’à hurler en frappant du poing sur le mur. Elle détestait sa vie, elle détestait celle qu’elle était devenue et elle détestait ce monde qui lui avait ôté l’amour de sa vie. Ce qu’elle détestait peut-être encore plus, c’était d’être incapable de quitter cette misère, de mettre fin à ce manque qui la rongeait jour après jour, de ne pouvoir surmonter cette épreuve. La colère cédant le pas à la tristesse, elle s’effondra par terre le corps secoué par les larmes.  

 

Quand elle se releva enfin au bout d’un très long moment, elle essuya son visage du revers de la main et alla s’asseoir à table pour étudier les plans que Ryo avait établis au fil des ans et de ses visites aux différents clans, amicalement ou non. Au bout d’une bonne heure, elle avait une bonne vision des lieux qu’elle visiterait le soir même. Décidée, elle monta se changer, enfilant une tenue noire et attrapant une cagoule qu’elle rangea dans le sac à dos tout aussi noir qu’elle prit avec elle. Elle grimpa dans la mini et s’inséra rapidement dans la circulation de fin d’après-midi, se dirigeant vers l’extérieur de la ville.  

 

Elle s’arrêta aux abords du cimetière et sortit de la voiture lentement. Elle pénétra dans l’enceinte et parcourut les allées enherbées bordées de stèles de granit jusqu’à celle de son frère. Elle s’agenouilla et resta un moment silencieuse.  

 

- Bonjour, vous deux. J’espère que vous ne vous enguirlandez pas trop là où vous êtes. Tu ne m’en veux toujours pas, aniki ? Je n’avais nulle part d’autre où le mettre. Difficile d’enterrer quelqu’un qui n’existe pas…, plaisanta-t-elle avant de redevenir sérieuse.  

- J’ai une mission ce soir. Il paraît que je ne m’attaque pas à des gentils alors j’espère que vous serez à mes côtés ou ce sera moi qui serai bientôt aux vôtres… Ca vous faciliterait peut-être la tâche, remarque., murmura-t-elle.  

 

Elle se pencha et épousseta la pierre sur laquelle des feuilles s’étaient amoncelées. Elle caressa les inscriptions indiquant le nom de son frère avant de continuer sur la surface lisse et de trouver les quatre chiffres qu’elle avait fait ajouter pour indiquer l’année de la mort de Ryo, la seule preuve qui signifiait sa présence.  

 

- Un jour, on sera réunis et on ne se quittera plus jamais., chuchota-t-elle, une larme roulant sur sa joue.  

- Je me doutais que je te trouverais ici., entendit-elle derrière elle.  

 

Kaori essuya rapidement la trace lacrymale et prit une profonde inspiration avant de se relever, époussetant son pantalon.  

 

- Que veux-tu, Saeko ?, lui demanda-t-elle d’une voix neutre.  

- Tu as rencontré Monsieur Edwards, non ?, répliqua l’inspectrice.  

- Oui puisque tu l’as dirigé vers City Hunter. Je l’ai vu ce matin., admit la nettoyeuse.  

- Pourquoi tu n’as pas refusé cette mission ?, lui demanda son amie.  

- Comment sais-tu que j’ai accepté ?, rétorqua Kaori, relevant le menton.  

- Je suis passée au Cat’s…, lui apprit son amie.  

 

La nettoyeuse soupira ostensiblement, agacée par l’attitude de ses amis en même temps que touchée. C’était comme s’ils voulaient tous se liguer contre elle, la forcer à revivre alors qu’elle n’aspirait qu’à une chose…  

 

- Pourquoi l’avoir dirigé vers moi si tu ne voulais pas que j’accepte de l’aider ?, lui retourna la rouquine, se relevant.  

- Je pensais que tu réagirais enfin, que tu accepterais d’arrêter de prendre des risques inutiles…, affirma Saeko.  

- Des risques inutiles ? Des risques inutiles, non maîtrisés, on en a pris plein pendant des années par ton entremise. Pourquoi j’aurais arrêté aujourd’hui ?, répondit Kaori, amère.  

 

L’inspectrice la regarda un instant, ses yeux se plissant. Elle accusait le coup. Des mots de ce genre, elle en avait eu quelques-uns avec Ryo mais jamais avec Kaori. C’était nouveau et elle ne savait pas vraiment comment le gérer.  

 

- Parce que c’est de la folie ! Ce n’était pas ce qu’il aurait voulu !, lui affirma l’inspectrice.  

- Il ne voulait pas non plus mourir, Saeko ! Il devait rentrer à la maison pour fêter nos un mois ! Un mois, Saeko ! C’est tout ce qu’on aura eu ensemble !, cria Kaori.  

- Il m’avait acheté un bouquet de fleurs et demandé de passer une jolie robe, d’être prête quand il rentrerait. Il n’est jamais rentré, Saeko. Ryo m’a annoncé la mort d’Hide le jour de mon anniversaire et Umi m’a annoncé la mort de Ryo le jour de notre anniversaire. Alors des risques inutiles, j’en prendrai jusqu’à qu’ils deviennent utiles pour moi ! En attendant, ils seront utiles à d’autres !, ajouta-t-elle, furieuse avant de la contourner et de s’en aller.  

 

Il lui fallut moins de deux minutes pour rejoindre la mini et repartir vers le nord de la ville, s’arrêtant non loin de la villa visée. Il ne lui restait qu’à attendre. Attendre… dans la mini… là où ils avaient passé de nombreuses heures à discuter, se chamailler ou simplement dans le silence.  

 

- Tu ne peux pas penser à cela, Kaori. Tu dois te concentrer., gronda-t-elle, chassant les images qui revenaient.  

- Tu n’as pas le courage de le rejoindre mais tu as au moins celui d’aller affronter ces malfrats et de récupérer ce qui ne leur appartient pas., s’encouragea-t-elle.  

 

Elle sortit de la mini, referma la portière et s’éloigna en caressant la carrosserie un instant. Elle parcourut plusieurs centaines de mètres dans des ruelles sombres avant d’arriver à l’endroit où elle avait décidé de s’introduire dans la demeure de Nobuto Tanaka, le chef du clan du Lotus Noir. Elle sortit le grappin et le lança par dessus le mur d’enceinte avant de tirer la corde jusqu’à obtenir une résistance. Elle put alors grimper le long du mur et passer au dessus. La traversée de la pelouse se passa sans encombre, une fois les deux gardes faisant la ronde passés.  

 

Elle fut une nouvelle fois surprise par le calme qui l’habitait quand elle pénétra dans l’immense maison. Elle entendait des bruits étouffés de conversation non loin et avança silencieusement dans les couloirs, soulagée de constater que peu de choses avaient changé depuis qu’il avait fait ce plan-là. Quelque chose lui disait que ce qu’elle cherchait était justement caché dans ces différences. Elle emprunta donc la première porte qui n’était pas indiquée sur le plan.  

 

Elle en fit rapidement le tour, ne trouvant que des livres. Il fallait croire que la première bibliothèque de Monsieur Tanaka, féru de littérature, était pleine… Elle ressortit en refermant discrètement la porte et avança prudemment, se réfugiant derrière un meuble lorsque deux hommes sortirent du bureau du chef de clan et partirent dans l’autre direction. Elle continua son chemin et trouva une nouvelle porte non indiquée sur le plan. Elle referma la porte et fit face à la pièce, s’immobilisant, soufflée par ce qu’elle vit.  

 

Sous une boîte en verre, éclairée par un spot juste au dessus, se trouvait le palingénésium, reflétant sa couleur sur les parois vitrées, une légère couleur mauve semblant nimber le sommet. Elle resta figée en observant l’objet. Pourtant, elle savait qu’elle devait bouger, que chaque minute passée là la mettait un peu plus en danger mais rien n’y faisait. Elle ne pouvait détacher les yeux de cet objet.  

 

Elle approcha comme hypnotisée et observa le tétraèdre, contournant le pupitre pour en voir toutes les faces. Elle put observer dans le miroir formant le socle la quatrième face faite d’un unique dessin, une spirale, alors que toutes les autres en portaient trois à des étages différents. Elle plissa les yeux et observa, remarquant que les trois niveaux n’étaient pas soudés les uns aux autres. Etaient-ils juste posés les uns sur les autres ou reliés par le milieu ? Elle ne savait le dire. La pierre au sommet, une améthyste, comme précisé sur le descriptif, était taillée spécialement pour en former le sommet, parfaitement, sans aucun espace comme si le tout n’avait été fait que d’un bloc. Pour un objet de l’Antiquité, il semblait si… parfait, pensa-t-elle.  

 

Un claquement de porte la tira de ses songes et elle écouta attentivement les pas, réalisant qu’ils venaient dans sa direction. Elle tourna la tête et se réfugia derrière une longue tenture pourpre juste au moment où le panneau s’ouvrit.  

 

- Verrouillez les entrées, je n’attends plus personne., ordonna Nobuto Tanaka à l’entrée, lui accordant quelques secondes providentielles pour parfaire sa cachette.  

 

Elle sentit l’homme approcher et se fit la plus immobile possible, respirant lentement pour ne pas se faire repérer. Même sans le voir, elle connaissait ses moindres mouvements rien qu’à l’oreille. C’était au moins l’une des choses positives que lui avait apportées ce mois avec Ryo. Ca aurait pu donner tellement plus avec plus de temps. Elle se retint de bondir de sa cachette lorsque Tanaka attrapa les bords de la tenture. Pendant une poignée de secondes, il resta ainsi immobile à moins de cinquante centimètres d’elle et elle ne put qu’imaginer les sévices qu’il lui infligerait s’il la trouvait là. Il n’était pas connu pour être le plus tendre mais le plus violent des chefs de clan et n’avoir aucune compassion pour le genre féminin…  

 

- La nuit est belle ce soir., murmura-t-il, observant les étoiles.  

 

« Tu vas me fermer cette putain de tenture. », ne put s’empêcher de penser Kaori au bord de l’asphyxie à force de retenir sa respiration. Elle dut encore patienter avant de le voir se reculer et tirer les deux pans joints l’un contre l’autre. La jeune femme respira imperceptiblement en le sentant s’éloigner. Il erra encore pendant une dizaine de minutes dans la pièce avant de finalement en sortir, refermant la lumière derrière lui.  

 

Lorsqu’elle sortit enfin de sa cachette, laissant entrer un rayon de lune dans la pièce, elle nota un léger reflet vert.  

 

- Détection laser ?, murmura-t-elle, jetant un regard vers la porte.  

 

Elle vit un petit boîtier à code et sut qu’elle avait visé juste. Elle sortit donc une bombe et pulvérisa devant elle, révélant la présence de faisceaux en tous sens.  

 

- Prudent le vieux. Allez, faisons honneur à Kasumi., s’encouragea-t-elle dans un murmure.  

 

Prudemment, elle avança en évitant les pièges et arriva devant la vitrine. Concentrée, elle examina le système de sécurité et le déjoua en quelques minutes patiemment avant d’attraper le palingénésium et de le mettre dans son sac à dos. Elle aspergea de nouveau l’air avec la bombe ouvrant son chemin jusqu’à la sortie. Elle resta un moment l’oreille collée à la porte pour guetter les mouvements des gardes puis sortit de la pièce prudemment. Elle rebroussa chemin dans le couloir plongé dans le noir mais s’arrêta en entendant deux gardes arriver. Elle prit la première porte qu’elle put et se glissa dans la pièce, pénétrant dans la chambre de Tanaka.  

 

Elle fixa le lit avec appréhension, espérant qu’il ne se réveillerait pas. Il était pour le moment immobile, profondément endormi, sa respiration profonde la rassurant. Ne désirant pas traîner dans la demeure, elle entrouvrit la porte et s’engagea dans le couloir alors que les deux gardes n’étaient pas encore hors de vue. Elle parvint à atteindre son point de sortie et déverrouilla doucement la porte qu’elle avait empruntée en arrivant. Elle referma et s’élança alors en courant pour traverser la partie de jardin à découvert, entendant l’alarme se mettre en route.  

 

- Arrêtez !, entendit-elle hurler derrière elle.  

 

Elle ne demanda pas son reste et balança deux grenades fumigènes qui créèrent un écran de fumée suffisant pour lui donner le temps de fuir malgré les coups de feu qui éclataient derrière elle. Le grappin déjà en place comme elle s’en était assurée avant de sauter du mur, elle grimpa sans attendre, entendant les pas approcher rapidement. Au sommet du mur, elle retira le crochet et sauta en bas avant de s’engouffrer dans une petite ruelle non loin, différente de celle qu’elle avait empruntée à l’aller.  

 

En moins de cinq minutes, elle avait regagné la voiture et s’extrayait de la zone. Elle poussa un profond soupir quand, regagnant Shinjuku, elle constata qu’elle n’avait pas été suivie. Par prudence, elle tourna encore un moment avant de rentrer chez elle. Arrivée dans l’appartement, elle se laissa alors tomber dans le canapé et resta ainsi un long moment, se remettant de cette expérience intense. Tendant le bras, elle attrapa le cadre-photo posé sur l’étagère derrière elle et observa les traits de son homme.  

 

- Ce n’est pas encore pour cette fois, Ryo…, murmura-t-elle avant de se redresser.  

 

Elle posa le cadre sur la table basse puis sortit du sac l’artefact qu’elle observa. Intriguée, elle tenta de séparer les trois parties du tétraèdre. Elle n’y arriva pas mais s’aperçut qu’elles pivotaient. Elle joua un moment avec les trois parties, les alignant de différentes manières alors qu’elle ne comprenait pas vraiment ce qu’elles signifiaient.  

 

- De puissants pouvoirs… c’est tout au plus un rubik’s cub de luxe., soupira-t-elle.  

- Tu y crois, toi ? Ce serait quoi ? Comme le génie de la lampe ?, demanda-t-elle au cadre-photo, tout en recommençant à tourner les étages.  

- Regarde, c’est joli ainsi, non ? On dirait un sapin., fit-elle.  

 

Elle se mit à rire en regardant les étages complètement défaits, faisant apparaître neuf angles au lieu de trois, avant de remettre le tétraèdre en ordre. Elle caressa les trois faces, fermant un moment les yeux en s’imaginant la peau de Ryo sous ses doigts. Au lieu de l’image d’une de leurs nuits d’amour, le froid du métal la ramena à cette nuit fatidique, celle où il était mort. Elle se rappela avoir touché son visage si serein, ses lèvres fermées encore tièdes.  

 

- Je t’aime, Ryo., murmura-t-elle comme cette nuit-là.  

- Tu me manques tellement. J’aimerais te retrouver. Je voudrais tellement te retrouver où que tu sois et qu’on soit enfin réunis., chuchota-t-elle.  

 

Elle sentit les larmes affluer à ses yeux. Ils auraient fêté leurs deux ans, deux années qui auraient certainement été heureuses malgré leurs habitudes.  

 

- Je ne demandais pas grand-chose pour nous. Juste qu’on soit ensemble, qu’on puisse s’aimer et être aussi heureux comme on en avait envie., lâcha-t-elle d’une voix tremblante.  

 

Elle ne ressentait plus rien d’autre que cet amour inconditionnel qui l’avait fait tenir pendant des années aux côtés d’un homme qui ne lui avait pas facilité la tâche et le manque et la tristesse liés à sa solitude. Il n’y avait plus rien de la colère et de l’agressivité qu’elle avait exprimées envers ses amis et qui n’étaient qu’un masque pour cacher le plus dur. Elle sentit les larmes couler sur son visage avant de tomber.  

 

- Je voudrais juste te retrouver., murmura-t-elle.  

 

Quand elle sentit l’humidité sur ses doigts qui enserraient l’artefact, elle voulut le poser mais, au même moment, l’améthyste se mit à briller et elle se figea.  

 

Fascinée, elle garda l’objet en main, voyant les différents symboles s’allumer étage par étage, la chaleur imprégnant sa peau, une chaleur douce et rassurante. Elle se demandait ce qui allait se passer lorsque la spirale s’illumina, la lumière apparaissant en son centre avant de progresser sur la courbe.  

 

- Qu’est-ce que…, murmura-t-elle lorsque tous les symboles furent lumineux en plus de la pierre.  

 

Soudain, un rayon de lumière violette sortit du sommet de la pyramide, rayon qui se transforma en disque, s’ouvrant telle une corolle partant du haut et se dirigeant vers la base de la pyramide, formant une boule de lumière. Kaori chercha à lâcher la relique mais elle n’y arriva pas et la dernière chose qu’elle vit fut la lumière qui l’engloba à son tour, l’aveuglant. Elle perdit alors connaissance…  

 


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