Capitolo 4 :: 4

Pubblicato: 05-05-04 - Ultimo aggiornamento: 05-05-04

Commenti: Euh, je dois faire des commentaires? C'est obligé? Bon, ben, euh, alors... merci Indya?

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Erika n’avait pas fait deux cent mètres, qu’elle courut droit dans les bras de Ryo.  

« Ryo ! Dans la clairière ! Maman est seule … »  

« Calme-toi, Erika. Kaori sait très bien ce qu’elle fait. »  

« Mais… »  

« T’inquiète pas, on avait prévu le coup. J’en connais un qui va regretter d’avoir croisé ta mère… »  

« Que veux-tu dire ? »  

« Ta mère est une experte en piège. Ce n’est par hasard que Zatlap vous a trouvé dans cette clairière. »  

« Zatlap ? Par hasard ? »  

« Oui, Zatlap, le pro qui m’a défié le soir où nous nous sommes retirés du monde, Kaori et moi. Il y a des pièges dans toute la forêt autour de la maison. Il n’y a qu’un seul moyen de l’approcher de l’extérieur, et Zatlap vient de l’emprunter, tombant ainsi dans le piège. »  

« Mais quel piège ? Explique-toi ! »  

« Toute la clairière est un grand piège. Quand Kaori s’est jetée sur lui, elle l’a activée. Maintenant il est impossible d’en sortir, sauf par un chemin qui a été laissé libre. Ce piège ‘canalisant’ est très utile pour forcer son ennemi à aller là où on le veut. »  

« Mais, et Maman ? »  

« Ne t’inquiète pas, elle sait où sont ses pièges et peut les éviter. Zatlap par contre ne va pas s’amuser. Il est prévu que Kaori lui fausse compagnie après qu’il ait déclenché le premier piège. Ca te dit de suivre les progrès de notre ‘pro’ ? »  

« Euh… Oui ? Oui. J’aimerais voir ça. »  

« Viens, suis-moi, on sera aux premières loges »  

Ryo entraîna Erika sur un sentier qui longeait plus ou moins la clairière. De derrière un chêne ils pouvaient observer la clairière sans être vus. Erika remarqua que malgré l’assurance de Ryo, celui-ci avait tout de même sorti son arme. Il suivit son regard et lui lança un sourire. Il avait raison, mieux vaut être prêt à tout.  

Dans la clairière Kaori se battait avec Zatlap. Bien qu’il ait l’avantage de la force physique, sa mère avait l’avantage de la rapidité et elle pouvait esquiver tous les coups.  

« Ne te fie pas aux apparences. Là, elle est en train de jouer avec lui pour l’essouffler. Un temps normal il serait déjà hors de combat. »  

Erika remercia Ryo d’un sourire et continua à tout observer ressentant tout de même de l’angoisse pour Kaori. Ryo continua à commenter toute la scène, critiquant et admirant les mouvements des deux protagonistes.  

« Bon, on va bientôt pouvoir commencer à la deuxième partie de cette petite opération. Tu vois ? Zatlap est essoufflé. D’ici quelques instants Kaori va faire une ‘faute’, lui donnant ainsi l’avantage et elle se laissera capturer. Pff, il mérite bien son nom cet homme… »  

« Pourquoi dis-tu cela ? »  

« Zatlap signifie ‘alcoolique’. Tu peux être sûr qu’il est loin d’être sobre, le pro. S’il l’avait été, Kaori aurait plus de sport à ce combat. Là, même toi aurait pu le battre avec un minimum d’entraînement. »  

« Tu, tu crois ? »  

« Eh, c’est le meilleur pro du Japon qui te parle là »  

« Tu étais le meilleur, Ryo. Comment sais-tu si un autre n’est pas le meilleur entre-temps ? »  

« Je suis toujours vivant, non ? »  

« Bonjour la logique… »  

« Non, sérieusement. Si quelqu’un d’autre était mieux que moi, ça se saurait dans le milieu. Les indics n’ont rien entendu, ce qui signifie que si cette personne existe, elle n’est pas au Japon depuis longtemps. Puis il y a une autre chose. PRISMA et le Phénix nous veulent mort. S’il y avait eu quelqu’un de mieux que Zatlap, c’est lui qu’il aurait envoyé. »  

« Et si Zatlap servait de diversion ? »  

« Hum, pas mal raisonné. Tu commences à avoir des réflexes de pro, dis donc… Et tu penses juste, c’est pourquoi Kaori se retient et ne montre que ce qu’elle aurait pu faire il y a quinze ans. C’est pas aujourd’hui qu’ils vont en apprendre plus sur nous. »  

« Tu savais alors ? »  

« Savoir ? Non. Prévoir ? Oui. On ne survit pas longtemps en tant que pro si on ne pense pas à des choses pareilles. Mais surtout ne te retient pas si tu as des remarques dans ce genre. Je suis peut-être le meilleur pro du Japon, mais je ne suis pas infaillible. Tu penseras peut-être à quelque chose que moi j’ai oublié. »  

« Merci, Ryo. »  

« Non, merci à toi à ma puce. »  

Pendant qu’ils parlaient, Kaori avait ‘trébuché’ sur un bout de bois et se retrouvait par terre. Zatlap en profita pour récupérer son arme et la menacer.  

« Alors, on fait moins la maligne maintenant, hein ? Allez, avance, tes amis m'attendent. »  

Kaori resta sur place et le défiait du regard.  

« T'es sourde ? Avance ! »  

Kaori ne bougeait toujours pas, elle lui souriait.  

« Avance ou je te tue ! »  

« Je ne peux pas avancer. »  

« Quoi ? »  

« Je ne peux pas avancer. »  

« Avance, je te dis. »  

« Si j'avance, on est mort. »  

« Hein ? Mais qu'est-ce que tu racontes ? »  

« Ben, c'est que pendant notre combat je suis tombée sur les boîtiers de commande de mes pièges, et ils se sont tous activés… »  

Un à un Kaori commença à sortir des boîtiers de ses poches: un, deux, cinq, dix, vingt… Plus elle en sortait de ses poches, plus la bouche de Zatlap tombait de stupeur. Il n'en revenait pas. Mais d'où sortait-elle toutes ces télécommandes, il n'y avait pas autant de place que ça dans ses poches tout de même ?!?  

« Et le plus ennuyant c'est qu'une fois activés, on ne peut plus les désactivés… »  

« Tu… tu plaisantes ? Il est impossible d'avoir autant de pièges en place ici ! »  

« Ben, justement… »  

« Quoi ? »  

« Ces boîtiers étaient pour tous les pièges situés à un kilomètre à la ronde. On est maintenant en plein milieu d'une zone truffée de pièges. Tu vas rire, mais je ne me rappelle plus vraiment où j'ai posé mes pièges tellement il y en a… »  

« Tu mens ! Vu les boîtiers il ne peut y avoir plus d'une trentaine de pièges. »  

« Oui, trente pièges télécommandés. Plus le triple, environs, de pièges normaux en tout genre. »  

« Cent pièges ?!? C'est impossible ! Tu mens ! »  

« Non. »  

« Non ! Non, il doit y avoir un chemin navigable ! Montre-le moi ou tu es morte ! »  

Zatlap tremblait de tout son corps. Il était mort de peur. Kaori dut se retenir de ne pas pouffer de rire tellement il était pathétique. Et il ose prétendre être un pro…  

Néanmoins elle fit semblant d'avoir peur. Lentement et avec précaution elle se dirigea vers le bord de la clairière et se mit à scruter le sol, donnant ainsi l'impression de chercher quelque chose. Petit à petit elle fit le tour du bord, cherchant, scrutant. Enfin elle s'arrêta et se mit à genoux pour mieux observer.  

« Alors ? »  

« Patience. Si je me trompe, on est tous les deux morts. »  

Zatlap grinça des dents mais garda le silence. Finalement au bout de deux minutes interminables Kaori se leva et avança doucement hors de la clairière.  

« Stop ! Attendez-moi ! »  

« Restez près de moi si vous ne voulez pas déclencher un piège. »  

De leur cachette Ryo et Erika eurent beaucoup de mal à ne pas éclater de rire. C'était vraiment trop marrant de voir Kaori mener Zatlap en bourrique. C'était vraiment un idiot ce gars là ! En quelques minutes, il avait échangé sa place avec celle de Kaori et maintenant c'était elle qui le gardait en otage.  

« Tu vois ? Ta mère a la situation très bien en main. »  

« Est-ce que tous les criminels sont aussi stupides ? »  

« Pour les petits criminels c'est souvent le cas. C'est aussi pourquoi ils ne restent jamais longtemps dans le milieu. Mais il existe des hommes qui sont plus rusés et plus intelligents. C'est de ceux-là qu'il fait se méfier car ils battissent des organisations très puissantes et très bien structurées. Ils sont dangereux car eux, ils pensent. »  

« Mouais, ce qui apparemment n'est pas le cas de l'alcoolique. »  

« En effet. Tu viens ? Kaori va bientôt lui fausser compagnie et je veux être en place pour voir la tête qu'il fera. »  

« Oh, j'ai hâte de voir ça moi aussi. Dis-moi, Ryo, est-ce que c'est toujours aussi amusant ? »  

« Hélas non, petite. Il suffit de regarder toutes les cicatrices physiques et morales que nous portons tous pour savoir que le prix à payer est très lourd. Parfois c'est amusant, mais jamais pour longtemps. C'est pourquoi on a tendance à s'amuser quand on le peut, comme maintenant. »  

« Excuse-moi, je n'aurais pas dû dire ça. »  

« Ce n'est pas grave, t’en fais pas. Attention, les voilà. »  

En effet Kaori et Zatlap firent leur apparition sur le petit sentier non loin d'où ils étaient cachés. Kaori avançait lentement mais sûrement tandis que Zatlap avançait sur la pointe des pieds, prenant grand soin de poser ses pas là où Kaori avait posé les siens. Sa démarche était vraiment trop comique et Erika dut étouffer son rire dans sa main. Ryo avait également du mal à se contrôler et mordait dans sa main pour ne pas rire.  

Cinq minutes plus tard Kaori était arrivée à leur hauteur où elle s'arrêta et mit un genoux à terre. Zatlap arriva derrière elle et lui demanda quel était le problème. Kaori ne lui répondit pas mais continua à examiner le sol. Finalement elle se leva et le regarda par-dessus son épaule.  

« La pluie a effacé mes repères. Je ne sais plus où je dois aller. »  

« Com…. Comment ça tu as perdu tes repères ?!? Mais c'est impossible. Qu'est qu'on va faire maintenant ? »  

« D'abord on se calme. »  

« Et ensuite ? »  

« Ensuite… »  

Kaori fit un bond en arrière, le bouscula, attrapa son arme au passage, et se mit à courir en direction de Ryo et d'Erika.  

« Ensuite je prends la fuite ! Amuse-toi bien mon chéri !! »  

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