Capitolo 5 :: 5

Pubblicato: 09-05-04 - Ultimo aggiornamento: 09-05-04

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- Kaori ? On est là.  

Kaori changea sa course de direction et vint se réfugier derrière l'arbre où Erika et Ryo l'attendaient. Erika se jeta immédiatement dans ses bras. Elle pleurait doucement.  

Elle avait eu très peur quand Kaori l'avait obligée à quitter la clairière. Quand elle l'avait vue se battre avec cet homme, malgré les paroles rassurantes de Ryo, elle avait été terrorisée. Le soir de son enlèvement elle n'avait pas eu le temps d'y penser, mais là, en la voyant se battre devant elle, elle s'était rendue compte à quel point elle tenait à Kaori. A quel point elle avait peur de la perdre. A quel point elle avait peur d'être à nouveau toute seule. A cette dernière pensée ses larmes se redoublèrent d'intensité et elle se mit à trembler.  

Kaori referma doucement et tendrement ses bras autour de sa fille et la berça. Elle murmurait à son oreille et lui caressait ses cheveux.  

Tenir Erika dans ses bras et la réconforter comme elle l'aurait fait avec ses autres enfants, lui semblait étrange. Etrange et pourtant si normal. Erika avait beau être adulte à présent, Kaori la voyait toujours comme elle était le jour où elle l'avait confiée à Sayuri. Elle ne pouvait pas se défaire de cette image, un bébé âgé d'à peine quelques semaines, qui criait à gorge ouverte le jour où Kaori la quittait. Elle criait et ne pouvait pas être consolée, comme si elle savait que sa mère l'abandonnait et qu'elle ne reviendrait plus. Tenant Erika dans ses bras Kaori ne put s'empêcher de revoir cette scène. Son cœur se serra à lui faire mal et les larmes se mirent également à couler sur ses joues.  

- Ne… me... quittes pas, Maman, s'il te plaît. Je ne veux… plus jamais… être seule.  

Erika sanglotait dans le cou de Kaori et resserra son étreinte.  

- Je te le promets.  

- On te le promet.  

Durant ces retrouvailles, Ryo s'était tenu discrètement à l'écart pendant que Kaori et Erika se réconfortaient mutuellement.  

- On te le promet, Erika. On sera toujours là pour toi. Nous avons beaucoup trop de temps à rattraper pour repartir maintenant qu'on s'est retrouvé. Mais quoiqu'il advienne, n'oublie pas que tu auras toujours une famille ici, et nous serons toujours là pour toi. Moi en tout cas je serais là, j'espère en tant que père, mais certainement en tant qu'ami.  

Il prit à ce moment-là les deux femmes dans ses bras et les serra contre lui. Il déposa tendrement un baiser sur le front de Erika qui en rougit violemment, puis répéta son geste chez Kaori où il s'attarda un peu plus longuement et qui eut la même réaction que sa fille. A la vue de ses deux visages rouges qui se ressemblaient tellement à ce moment-là, Ryo ne put s'empêcher de sourire.  

- Bon, ce n'est pas que j'aime briser l'ambiance, mais il faudrait peut-être y aller là, avant que notre cher Zatlap ne trouve le courage de nous suivre.  

- Tu crois qu'il va vraiment nous suivre… Papa ?  

Le sourire de Ryo s'accentua et ses yeux reflétaient la joie qu'elle venait de lui faire.  

- Je ne sais pas, mais avec un pro aussi débile que lui je me méfie de tout. Il serait encore capable de penser qu'il n'y a pas vraiment de piège et de les déclencher tous.  

- Quoi ?!? Il y a vraiment des pièges autour de nous ?!?  

- Bien sûr, aussi serait-il plus prudent de sortir de la zone dangereuse avant qu'il fasse une bêtise. Qu'est ce qu'il t'arrive Erika ? Tu es toute blanche tout d'un coup ?  

- Je… je croyais que tu blaguais quand tu disais que toute la forêt était truffée de pièges.  

- Non, il ne blaguait pas, il y a bien des pièges. Mais ce que notre 'pro' ignore c'est qu'au lieu de quitter la zone piégée, je l'ai guidé en plein dedans. En réalité seulement quelques-uns des boîtiers que j'avais dans ma poche étaient reliés à des pièges, les autres étaient des leurres.  

- Mais, et s'il prend le même chemin que toi pour s'en sortir ?  

- Ah oui, merci de me le rappeler.  

Kaori sortit un boîtier de sa poche et l'enclencha.  

- Voilà, je lui souhaite bonne chance pour sortir de là.  

- Vous n'allez pas l'interroger ?  

- Pas la peine. Si PRISMA ou le Phénix l'a envoyé chez nous seul, c'est que d'une part il voulait nous tester, et de deux qu'il ne leur sert plus à rien. Il ne doit donc rien savoir d'important.  

- Tu veux dire qu'on a perdu notre temps ?  

- Un peu mais pas vraiment. Pendant que les observateurs étaient occupés à nous tenir à l’œil, les autres ont pu en profiter pour s'éclipser et se rendre en ville.  

- En ville ? Mais pourquoi ça ? N'avais-tu pas dit que c'était trop dangereux pour l'instant ?  

- C'est toujours dangereux de pénétrer dans le territoire d'un rival, mais dans notre cas il n’y a pas 36 solutions. Soit on les attend ici et ainsi on leur laisse le choix d'attaquer et de mener le jeu comme eux ils le veulent.  

- Soit ?  

- Soit, on provoque le conflit et on les attire là où nous on les veut.  

- Dois-je en déduire que c'est la deuxième option que nous poursuivons ?  

- Déduction exacte, ma petite pro en herbe. Rentrons à la maison, il commence à faire humide non ?  

Gardant ses bras autour des épaules des deux femmes il les guida jusqu'à la maison, sans hésitation et sans déclencher de pièges. A la l'orée de la forêt elle jeta un coup d’œil discret vers Ryo et sa mère. S'étaient-ils moqués d'elle ou avaient-ils vraiment dit la vérité ? Vu la facilité avec laquelle ils étaient sortis de là elle avait des doutes. Soudain une explosion se fit entendre derrière elle. Elle se réfugia plus profondément dans les bras de Ryo.  

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