Capitolo 9 :: Un nettoyeur "lessivé"

Pubblicato: 07-03-05 - Ultimo aggiornamento: 19-04-06

Commenti: Petite (Que dis-je? GRANDE nouveauté ! lol ) sophie ayant acceptée d'être ma béta, je tenais a l'en remercier. Donc un " GRAND MERCI " à Sophie pour l' excellent travaille qu’elle a fait sur ce chapitre. Chapitre que je considérais comme étant de transition et qui ne m’enthousiasmait pas plus que cela au départ. Néanmoins il était indispensable à la suite de l’histoire. Grâce à ses conseils et à ses suggestions elle a réussit à l ‘améliorer et à me le faire apprécier. Rien que pour ça chapeau bas, la Bêta ! Je te propose une reconduction de ton CDD jusqu’a fin mars. Pour la rapidité de maj j'aimerai te promettre que je vais faire des efforts, mais malheureusement je suis encore overbooké en ce moment (prépa concours et autres trucs…) Donc je ferais… ce que je pourrais (lol !) Merci également à ma Sandy pour ses précieuses corrections et conseils. Je dédie également ce chapitre aux infirmières qui font un métier admirable et indispensable. Bonne lecture à tous et n'hésitez pas à me laisser vos impressions… Merci également à tous ceux et celles qui suivrent mon histoire malgré des majs relativement espacées dans le temps.

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Polyclinique Oshiro  

Chambre de kaori  

2h10 du matin  

Mardi  

2éme jour  

Ryo resta interdit devant la réaction de sa partenaire. Avait-il vraiment ressenti cette pression sur sa main ? Etait-ce enfin la fin du cauchemar ? Ses prières avaient-elles, finalement été exaucé?  

Dés qu’il se fût ressaisi, il s’empara de la sonnette et appuya frénétiquement sur le bouton pour prévenir l’infirmière. Et comme si cela ne suffisait pas, il se mit à s’époumoner :  

-Hé! Oh! Venez vite, vite elle se réveille. Vite, elle revient parmi nous, infirmière…  

La femme en blanc arriva rapidement dans la chambre.  

-Ne hurlez pas comme ça s'il vous plait, je vous rappelle que vous êtes dans un hôpital. Gronda t-elle tout en dévisageant Ryo. Il y a un problème?  

-Bien au contraire, je crois qu'elle a bougé... Je…Je l'ai sentie bouger dit-il d'une voix confuse (où se mêlait joie et incrédulité) L’infirmière sentit son propre cœur se serrer.  

Bien trop souvent auparavant, elle avait vécu situation similaire.  

A maintes et maintes reprises elle avait vu de faux espoirs, tel des flammes fragiles vaciller et…disparaître. Elle craignait de devoir à nouveau endosser le rôle de l’oiseau de mauvais augure. De décevoir l’homme qui se tenait face à elle et de lui arracher (bien malgré elle) cet espoir auquel il voulait tant se raccrocher. Elle examina scrupuleusement sa patiente, observa le monitoring. Mais avant même, qu’elle n’ouvre la bouche, Ryo avait déjà compris. Il avait compris que décidément, Dieu ne lui ferait pas de fleur ni aujourd’hui, ni demain.  

-Non, rien ne laisse présager une quelconque amélioration. Je suis désolé Monsieur, mais… Elle n'est pas en phase de réveil. Ce que vous avez ressenti n’était vraisemblablement qu’un spasme nerveux. C’est quelque chose de courant dans des cas comme celui-ci. Il n’y a malheureusement que la patience, qui puisse vous aider dans l’épreuve que vous traversez vous et votre petite amie.  

Ces mots semblaient si faciles, si naturels à exprimer, mais pourtant ils lui coûtaient beaucoup. Elle avait une fois de plus, pris sur elle et souffert en silence. Pourquoi devait-elle annoncer de telles nouvelles ? Elle qui avait justement choisi son métier pour sauver des vies, pour faire un pied de nez à la mort… Bien trop souvent, beaucoup trop souvent elle avait dut se résigner, se soumettre face à "Elle ", trop forte, trop implacable. Le combat devenait chaque jour de plus en plus difficile et le fardeau des défaites de plus en plus pesant. On n’y pouvait rien, parfois la mort était la plus forte!  

Ryo quant à lui se remettait avec difficulté du double coup de massue qu‘on venait de lui assener. "Petite amie " C’était donc ainsi que l’infirmière le percevait, comme le petit ami de Kaori, comme celui qui devait la protéger et veiller sur son bien être ? Au lieu d‘en être flatter ou de s‘en défendre comme il le faisait d'habitude, il resta cette fois sans voix. Ses yeux retrouvèrent leur insondable tristesse, il se sentait si seul et si désemparé. Il ne savait comment réagir. Un petit ami ? Lui qui avait été incapable d’être un bon partenaire ou tout simplement un ami. Car un ami aurait sut empêcher ce drame. Il aurait sut le prévoir et aurait agit en conséquence.  

Quel être lamentable et détestable était-il donc?  

Mais cela suffisait ! L’heure n’était plus aux récriminations et aux introspections, il fallait de toute urgence passer à l’action, faute de quoi…  

Ce volte face fut accompagné d’un saisissant changement de physionomie; Transformation que ne put que constater l‘infirmière. La lueur d’espoir qui s’était ternie avait était remplacé par une étincelle…différente. La tristesse avait laissé place à une profonde détermination … animale. Ne comprenant pas cette réaction, quelque peu apeurée même, elle eut un léger mouvement de recul. Elle ne savait plus que dire que faire.  

Cependant la professionnelle reprit rapidement le dessus et essaya tant bien que mal (l’habitude aidant) de reprendre la conversation, là où elle en était restée.  

-Je suis désolé de ce qui lui arrive. J’aimerai vous en dire beaucoup plus mais les comas sont quelque chose de très difficile à comprendre et encore plus à expliquer. Il y a encore de nombreuses questions pour lesquelles la médecine n’a pas trouvé de réponse. Mais votre amie peut parfaitement se réveiller du jour au lendemain, d’un instant à l’autre…  

Ryo voyait bien que l’infirmière tentait de le rassurer, mais il n'était pas dupe. Les médecins seraient vraisemblablement impuissants face à ce qui rongeait Kaori. Seul lui pouvait faire quelque chose pour elle. Si elle en était arrivée là c’était de sa faute. C’était donc à lui de tout faire pour l’en sortir. Malgré cela, il sourit à la femme en blanc, reconnaissant pour ce qu’elle essayait de faire.  

Mais l’idée que Kaori était en danger de mort et que chaque seconde qui passait ne faisait que la rapprocher de l’inéluctable lui était insupportable. De nouveau il se referma sur lui-même et impassible se dirigea vers la porte. La main posée sur la poignet il déclara d'un ton morne, mais néanmoins incontestable:  

-Puis-je vous laisser un instant avec elle ? Je dois voir mon ami qui était à ses côtés tout à l’heure.  

Bien que Ryo ait formulé cela sous forme de requête, cela ressemblait plus à un ordre. Alors que l'infirmière s’attendait à se retrouver face à une personne abattue et démoralisée, il n‘en était rien. C’est comme s’il était devenu un autre.  

Presque malgré elle, la soignante qui avait pourtant d’autres patients à veiller accepta :  

-Bien sûr, mais je ne pourrais pas rester bien longtemps, j'ai…  

-Cela suffira, merci ! Je vous envoie quelqu‘un immédiatement.  

L’infirmière resta sans voix face à la volonté de fer qui semblait soudainement habiter cet homme.  

Ryo sorti rejoindre kazue et Mick . Ils étaient tous deux auprès de la machine à café. Kazue semblait exténuée, prête à fondre en larme d’une seconde à l’autre. Il est vrai que cette jeune femme était certainement la mieux placé, en tant que membre du corps médical, pour savoir ce que kaori traversait. Mais elle était aussi la plus vulnérable, la plus empathique a ce que pouvait ressentir Ryo.  

Le nettoyeur s’approcha du couple. Aussitôt Kazue se jeta dans ses bras et se laissa aller à sa peine.  

-Ryo dis moi qu’elle va s'en sortir, dis-moi qu'elle va…Qu'elle va guérir. Dis-le-moi s’il te plaît, dis-moi.…  

Certes Ryo fut d’abord surpris par sa réaction, mais il ne voulut pas laisser transparaître son inquiétude. Il serra donc Kazue contre son cœur tout en lui affirmant : (d’un ton qu’il espérait convaincant)  

-Bien sûr qu'elle va s’en sortir, Kaori n’est pas ma partenaire pour rien, c’est une dure à cuire.  

Mick quant à lui regardait la scène, un sourire en coin, comme pour soutenir les dires de son compagnon d’arme et rassurer ainsi,à sa manière, celle qu’il aimait.  

Tout en essuyant les larmes qui coulaient sur le visage de Kazue, Ryo plongea son regard dans celui de la jeune femme et lui demanda son aide :  

-Mais pour que kaori revienne parmi nous, j’ai besoin de toi, de Mick, de vous tous… J'ai d’ailleurs un service à te demander Kazue.  

Cette dernière le fixa d’un air interrogatif et surpris.  

-Il faut que je règle une affaire avec ton homme. Pendant ce temps peux-tu aller veiller sur Kaori, s’il te plait?  

-Oui bien sûr! Qu’est ce qui se passe qu’est que kaori…?  

-Chuut ! Lui intima t-il tout en posant un doigt délicat au bord des lèvres de la jeune femme. Mike t’expliquera tout plus tard, s'il te plaît Kazue …  

-D’accord…se résigna la jeune femme. J’y vais.  

Kazue tout en lançant un dernier regard aux deux hommes, s'éloigna en direction de la chambre de son amie. Alors que Mick avait encore les yeux rivés sur sa belle, Ryo l'interrompit dans sa contemplation.  

-Alors as-tu réussit à la joindre?  

-Si tu parle de Saeko, oui elle ne devrait plus tarder. Elle a râlé un peu, comme à son habitude, tu la connais. De plus elle n'apprécie visiblement pas d'être appelée à 1h du matin. Mais j' ai sût trouver les arguments pour la convaincre. Il assortit sa réponse d’un clin d‘œil très appuyé.  

-C’est à dire? Demanda Ryo à la fois incrédule, inquiet et perplexe. Il ne pensait pas voir Saeko avant 8 ou 9h du matin. Non qu’il doutait de son sens de l’amitié, mais il savait également qu’elle travaillait actuellement sur une affaire délicate qui l'accaparait et lui laissait peu de temps libre. D'où sa surprise!  

-Tu verras bien avec elle, je la vois justement qui arrive. Ryo se retourna alors et aperçut effectivement l’inspectrice. Elle avait l’air un peu plus renfrognée et songeuse qu’à son habitude. Mais réussissait néanmoins a conservé sa classe et son sex-appeal et cela malgré l’heure tardive et les préoccupations qui étaient les siennes. Comment Mick l'avait-il convaincu ? Ryo était vraiment bluffé. Mick Angel avait visiblement des ressources insoupçonnées.  

Enfin peu importait, il avait d’autres choses plus urgentes à régler. En jetant un regard derrière son épaule alors qu’il voulait remercier son ami, il constata que ce dernier avait filé à l'Anglaise (un comble pour un Américain). Il s’était évaporé ! Enfin, il chercherait à comprendre plus tard.  

L’important était que Saeko fut là…  

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