Capitolo 14 :: Là où me mènent mes pas…

Pubblicato: 17-11-05 - Ultimo aggiornamento: 19-04-06

Commenti: Et un de plus... Voilà la suite de la fic majé relativement rapidement. Merci a ma Béta de choc et à mes lecteurs qui me soutiennent. Je radote dans mes commentaires, j'en ai conscience. Aussi vaut il mieux que je vous laisse à la lecture de ce nouveau chapitre. En espérant qu il vous plaise. Faites le moi savoir !

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Quelque part dans les rues de Shinjuku  

13 h  

Mardi  

2éme jour  

Alors qu’il marchait déjà depuis un long moment, Ryo réalisa qu’il n’avait pas pris de nouvelles de la santé de Kaori depuis longtemps, aussi décida t-il d’appeler la clinique. Après qu’on lui eut répondu que l’état de sa partenaire était stationnaire et qu’une fois de plus il était trop tôt pour se prononcer sur l'évolution du coma, il raccrocha et coupa délibérément son portable. Il avait besoin d’être seul pour pouvoir réfléchir et faire le point. Son moral était de nouveau au plus bas et pour cause : son pire cauchemar était devenu réalité. Sa partenaire qu’il avait toujours voulu préserver faute d'avoir réussi à l’écarter de sa vie, était aujourd'hui en danger de mort. Cette fois il fallait se rendre à l’évidence, il était sur le point d’échouer, la survie de Kaori allait dépendre d'une décision qui, quelle qu’elle soit, allait bouleverser leur vie à tous les deux.  

Il ruminait, se torturant l’esprit afin de trouver la meilleure solution pour sortir de cet enfer. Un enfer dans lequel un gamin l’avait fait plonger. Et alors qu’il avait perdu toute notion du temps, en déambulant ainsi dans les rues de Tokyo, il leva les yeux au ciel, comme pour implorer un dieu auquel il ne croyait même pas. C‘est à ce moment là qu’il réalisa où il se trouvait. Sa marche vagabonde l’avait mené en un lieu qu’il avait maintes fois fréquenté, autrefois.  

« Aux amies d’un soir »  

Un de ces bars à hôtesses où il avait l’habitude de traîner ses guêtres, avant. Dans une autre vie, alors qu’il n’était qu’une ombre parmi les ombres. A une époque qui lui paraissait si loin aujourd’hui, alors que Kaori n'était pas encore entrée dans sa vie. Pourquoi était-il venu jusqu’ici ? Etais-ce là la réponse divine à ses interrogations ? Bien sûr, depuis que Kaori et lui faisaient équipe, il n'était pas devenu un ange et n’était pas rentré dans les ordres, loin de là ! Pourtant ce bar, cela faisait une éternité qu’il n'y était pas venu. Il l’avait rangé dans les vestiges du passé.  

Un rapide coup d’œil à sa montre lui indiqua qu’il n’était pas loin de 18 heures ! Cela faisait donc si longtemps qu’il marchait ! 18 heures, c’était un peu tôt pour venir s’enterrer dans ce type d’établissement. Ainsi même s’il était déjà ouvert, le lieu était pratiquement désert. Et les demoiselles qui font le charme d’un tel endroit n’avaient pas encore commencé leur travail. Tant mieux, Ryo n’avait aucune envie de faire la conversation ou bien encore de jouer le joli cœur auprès de femmes payées pour lui être agréables. Il décida donc d’y entrer. Tout ce qu’il cherchait c’était une bonne bouteille pour lui tenir compagnie. De l’alcool pour faire taire cette voix dans sa tête qui lui disait une chose et son contraire. Deux possibilités et aucune des deux qui ne trouve grâce à ses yeux.  

Le barman s’approcha de son premier client et tenta même d’entamer la conversation avec lui. Mais le regard que ce dernier lui lança le dissuada de poursuivre. Il se contenta donc de lui servir la bouteille de Jack’s Daniel que lui avait commandée City Hunter et s’en retourna à ses occupations.  

Le nettoyeur se servit son premier verre et entama sa longue descente vers l’oubli. Oublier, ne serais-ce juste qu’un court instant, ce choix impossible à faire. Oublier qu’il n’était plus celui qu’il avait été. En cela Akuma avait raison, Ryo avait bien changé. Mais étais-ce un mal ? De tueur à gage il était devenu City hunter, un défenseur des causes désespérées. Il aimait son travail, sa nouvelle vie, et surtout, même s’il faisait tout pour le cacher aux autres, à sa partenaire et à lui-même, il l’aimait, elle…  

C’était donc pour cela qu’il était venu ici, afin de faire son deuil. Comme s’il venait de réaliser que Ryo Saeba, ex-nettoyeur sans attache n’était plus. Que de l’ombre, il était passé à la lumière et que même si par son métier il côtoyait encore les bas fonds, sa vie elle, avait pris une direction radicalement différente depuis que Kaori y était entrée. Il était devenu City hunter, un City hunter qui avait évolué au fil de ses collaborations successives. Il était l’un des membres d’une équipe de choc. Une équipe ? Non, ils étaient plus que de simples équipiers, ils formaient un couple, curieusement assortis certes mais un couple tout de même. Si diffèrent mais pourtant si proches. Il vivait pour elle et réciproquement. Deux êtres qui se complètent et apprennent l’un de l’autre. Etait-ce cela l’amour ? Il lui avait appris le métier. Du moins suffisamment pour qu’elle ne se fasse pas tuer et elle lui avait appris à être heureux, à vivre tout simplement.  

Subitement et alors que la bouteille était déjà sérieusement entamée, la solution lui apparut : Si évidente, comme si elle était devant ses yeux depuis le début et qu’il refusait de la voir. Pour régler son dilemme il devait accepter le contrat. Il lui fallait tuer pour ne pas être tuer. Un simple cas de légitime défense après tout ? Et s’il supprimait Sayuri, rien ne l’obligeait à le confesser ensuite à sa partenaire. Ce n'était qu’un arrangement de plus entre lui et sa conscience. Juste un autre secret inavouable. En même temps, c'est d’un cerveau quelque peu imbibé qu’avait surgi cette " brillante " conclusion. Malgré l’alcool absorbé, il en avait néanmoins toujours conscience. Et Ryo savait pertinemment qu’une fois sobre cette solution lui paraîtrait inacceptable. Et c‘est sûrement ce qui le motivait à continuer à boire, cette conscience qui continuait à le tarauder. Boire jusqu'à en tomber, était-ce là la solution ? Après tout pourquoi pas ? En tout cas à ce moment précis c’était la seule que Ryo semblait avoir trouvée.  

Il se commanda une seconde bouteille.  

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