Capitolo 34 :: Sombre pronostic

Pubblicato: 27-12-07 - Ultimo aggiornamento: 27-12-07

Commenti: Voici mon nouveau chapitre ! Il aurait pu être majé plus tôt mais l’arrivée, avec une légère avance, de « mini Black » (1 semaine d’avance) a un peu bousculé mes plans. Il paraît donc comme une évidence de dédicacer ce chapitre 34 à Efflam, mon fils né le 3 décembre 2007 et à Sandra, sa courageuse maman. " Si ce chapitre est plein de noirceur, ma vie a vos cotés, elle, s' annonce comme riche en couleurs et en émotions. Merci ! Avec tout mon amour …" Papa Black. PS : merci également à Nanou et à Nakite pour leurs reviews sur les chapitres précédents Ps 2 : Et ce chapitre là, Nanou... il est assez long ? Et pour finir merci à Sophie pour son professionnalisme dans la correction des mes chapitres

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Polyclinique Oshisiro  

chambre 33  

17h15  

3éme jour  

Le Docteur baissa les yeux et, se raclant la gorge, répéta :    

- Non, je n’ai malheureusement pas de bonnes nouvelles … Mais, avant tout - si vous me le permettez, je souhaiterais vous présenter l’équipe qui s’occupe de votre partenaire. Une équipe qui - je vous le promets- fera tout ce qui est humainement possible pour la sortir de là.  

Le Docteur Matsumoto était sincère et particulièrement fier de pouvoir présenter ainsi son équipe ! Son amour pour son métier était quelque chose de palpable et d’authentique. Et même s’il était juste que Ryo n’avait actuellement d’yeux et de pensées que pour Kaori, c'était une attitude qui ne pouvait que le réconforter sur le professionnalisme du médecin.  

Le docteur se retourna et tout en désignant l’une des deux infirmières, il fit les présentations :  

-Voici, mon assistante personnelle Mlle Atsumata ! Elle me suit partout depuis maintenant 10 ans ! Un bon professionnel n’est rien sans une bonne assistante !  

Ces derniers mots trouvèrent un écho tout particulier chez Ryo. En effet, il aurait, pu en dire tout autant… en parlant de Kaori.  

Mlle Atsumata n’avait pas encore eu le temps de retirer son masque. Elle prit donc le temps de le faire et tendit ensuite la main à Ryo. Le regard qu’elle avait eu quelques secondes plus tôt sur le Docteur Matsumoto n‘avait pas échappé à City Hunter. Un regard dans lequel se lisait un profond respect, une grande admiration, voire peut-être un peu plus …  

Ryo s’empressa de serrer sa main. Plus tôt il en aurait fini avec ces civilités, plus tôt il aurait des nouvelles de Kaori. A en juger par la franchise et la fermeté de cette poignée de main, la jeune femme était à n’en pas douter une personne digne de confiance.  

Le Docteur se tourna ensuite vers la seconde infirmière.  

-Et voici Mlle Kaido ! Elle est infirmière libérale. Sa réputation dans notre métier n’est plus à faire, croyez-moi ! Elle nous a été envoyée par notre ami commun, le Doc !  

Effectivement ce visage ne lui était pas étranger. Ryo avait déjà dû la croiser, dans le cabinet du Doc. Comme pour Mlle Atsumata, il s’empressa de la saluer.  

Et enfin le Docteur fini par se présenter lui aussi :  

- Et moi, je suis le Docteur Matsumoto ! Je me suis spécialisé dans le suivi et les complications inhérentes au coma. D’où mon intérêt et ma légitimité à vouloir aider Mlle Makimura.  

Ryo et lui échangèrent une courte mais ferme poignée de main.  

- Je crois bien qu’il y avait également un infirmier avec vous tout à l’heure, non ?  

intervint alors Falcon qui jusqu’ici s’était tenu un peu à l’écart. Sa cécité n’était décidément pas un handicap, rien ne lui échappait ! Enfin presque rien !  

- Ah oui ! En effet ! Dit le Docteur Matsumoto d’un air gêné. D’ailleurs je tenais à m’excuser au nom de la clinique pour son attitude inqualifiable. S’en aller ainsi en pleins soins d’une patiente… C’est inadmissible !  

Le docteur semblait réellement en colère et son indignation n’était visiblement pas feinte !  

Par un geste de la main Ryo indiqua que l’incident était clos !  

Matsumoto poursuivit néanmoins :  

- A vrai dire je ne sais pas vraiment qui est ce jeune homme …  

J’ai d’abord pensé à un autre infirmier que le Doc aurait fait venir. Une personne qui n'aurait pas eu le temps de me parler et de se présenter avant que le signal d'alarme des moniteurs ne se déclenche, dit-il se tournant vers Mlle Kaido.  

Mais celle ci, d‘un geste de la tête indiqua que ce n’était certainement pas le cas. Elle précisa même :  

- Le Doc ne travaille qu’avec des infirmières à la réputation exemplaire et si possible jeunes et jolies. dit-elle toute rougissante. A vrai dire, je ne lui connais aucun assistant masculin …  

Ryo reconnaissait bien là les habitudes de son vieil ami.  

Mlle Kaido compléta :  

- Je croyais au contraire que c’était un de vos internes, docteur Matsumoto…  

Matsumo apporta un démenti de la tête.  

- Et bien, si c'est vraiment un interne, il est bien mal parti dans le métier, croyez-moi ! Abandonner une patiente, comme cela, en pleine intervention c’est du grand " n’importe quoi ". continua de maugréer le docteur Matsumoto .  

Las de cette conversation stérile, Ryo décida d’intervenir. En haussant légèrement le ton, il espérait y mettre un point final :  

- Ça suffit Docteur ! Excusez-moi de vous paraître si abrupt mais j’aimerais en savoir un peu plus sur l'état de Kaori… De plus, je crois que nous avons perdu suffisamment de temps avec cet infirmier indélicat.  

Se grattant derrière la tête, le docteur semblait encore plus embarrassé et finit par répondre :  

-Oui ! Oui  ! Bien sûr ! Vous avez parfaitement raison ! Excusez-moi, encore !  

D’un geste de la main Ryo mit fin à cette litanie d’excuses (du moins l’espérait-il ) :  

-Vous êtes tout excusé ! Mais je vous en prie, Docteur. Dites-moi ! Dites-moi pour Kaori …  

Matsumoto prit un temps pour réfléchir à ce qu’il allait dire… ou ne pas dire.  

Ryo s’en rendit compte et se hâta d'insister :  

-Mais surtout, ne me cachez rien ! Je veux connaître la vérité ! De plus, si vous pouviez éviter le charabia médical avec moi … Ça m’arrangerait !  

Se lissant la barbe d’un air préoccupé, le docteur acquiesça :  

- Certes ! Je vais donc essayer de vous expliquer la situation. Et cela le plus clairement possible...  

- J’apprécierais, oui ! surenchérit Ryo  

- Hum hum !!!, Le médecin s'éclaircit la gorge, je ne vous cacherai pas que l’état de santé de votre amie est très préoccupant !  

- Ça je crois l’avoir compris ! Répondit Ryo d’un air faussement détaché.  

Le docteur ne releva pas la remarque et poursuivit :  

- Son électroencéphalogramme n’est pas …Il n’est pas bon ! Pas bon du tout !  

- Pourriez-vous être plus précis s’il vous plait ?  

- J’y arrive ! Son activité cérébrale, son rythme cardiaque et sa pression artérielle étaient en chute libre ! D’où notre intervention de tout à l’heure… A vrai dire, tous les indicateurs ont plongé subitement dans le rouge ! Je ne vous cacherai pas que ceci est troublant ! Troublant et inquiétant !  

De son coté, Ryo, curieusement imperturbable, essayait d’accueillir ces mauvaises nouvelles comme de simples informations à traiter ! Comme s’il avait décidé de ne plus laisser passer aucune émotion. Comme pour se protéger de ses propres sentiments ? Peut-être … Quoi qu’il en soit, son visage restait impassible.  

- Ce qui veut dire ? demanda City Hunter.  

Matsumoto semblait réfléchir au meilleur moyen de continuer. Comment être à la fois clair, concis et précis, tout en restant le plus diplomate possible ? La tâche n’était vraiment pas aisée … Et après avoir retourné le problème dans tous les sens, il se décida enfin :  

- Et bien pour faire simple…Je dirais que votre amie était à deux doigts de faire un arrêt cardiaque !  

Le stoïcisme de Ryo ne résista pas à l’impact de cette ultime annonce.  

-Pardon ! Vous plaisantez ? A son âge ? Mais c’est impossible !  

Refusant de croire ce qu’il venait d’entendre, Ryo s’enferma dans un long silence ! Il avait déjà accepté avec beaucoup de réticences que Kaori puisse être en danger. Mais là encore il pouvait se consoler en se disant qu’au moins, plongée dans ce coma elle ne souffrait pas ! Plus maintenant, pas avec une crise cardiaque ! Il ne pouvait vraiment pas y croire !  

Le docteur semblait abonder en son sens :  

- Oui, effectivement cela peut paraître surprenant ! Surtout chez une jeune femme comme Mlle Makimura. Sa vie, à priori saine et équilibrée, ne la prédisposait pas à ce genre de problème. Mais les toxines qu’elle a ingérées ont eu un effet des plus agressifs sur son organisme.  

(NDA CF le chapitre 2 Douceur amère )  

Rassuré par l’attention de Ryo, le médecin continua son explication :  

- Si dans un premier temps elle a " simplement " plongé dans un sommeil profond, ce dernier s’est ensuite rapidement changé en coma. Et maintenant que tout son organisme tourne au ralenti… Il s’arrêta un instant comme s’il cherchait les mots adéquats.  

-Oui Docteur ? Continuez s’il vous plait ! pressa Ryo .  

Le docteur obtempéra :  

-On aurait pu croire que son état allait se stabiliser. Pour être honnête avec vous… C’est ce que j’espérais ! Mais non ! Le poison est toujours en elle et cela malgré les soins que nous avons pu lui apporter. Ce poison qui la ronge est de plus en plus virulent ! Et nous sommes désarmés face à lui ! Son cœur a eu une terrible faiblesse tout à l’heure. Et sans l’intervention de notre équipe, votre amie ne serait certainement plus de ce monde.  

Le médecin était un véritable professionnel ! Sans doute le meilleur dans son domaine. Et pourtant, il avouait être dépassé ! Cela n’avait vraiment rien de rassurant ! Mais à qui la faute, après tout ? Ryo n’avait-il pas voulu connaître toute la vérité ? Il ne pouvait désormais plus s’en prendre qu’à lui-même ! Il ne disait plus rien ! Il semblait réfléchir …  

Face à son mutisme et préférant ne pas continuer à infliger de mauvaises nouvelles, le docteur Matsumoto réitéra ses excuses au nom de l’hôpital et en son propre nom sur l’attitude du jeune infirmier… Professionnel à l’esprit d’équipe aiguisé, il ne pouvait oublier ou pardonner l’attitude négligente de ce dernier.  

Et alors que le docteur se confondait de nouveau en excuses, un bruit strident se fit entendre !  

Tout le monde sursauta ! Tous crurent que c’était là un nouveau signal, une nouvelle alerte de la dégradation de l’état de Kaori.  

Mais si ce bruit provenait effectivement de la chambre, ni l’alarme, ni les moniteurs reliés à la patiente de la chambre 33 n’en étaient la cause. Non ! Son origine était tout autre, il provenait d’un objet posé sur la table de nuit. Plus particulièrement, de l'objet que l’infirmier avait déposé précédemment. Le docteur, tout en vociférant qu’une telle chose n’avait pas sa place dans la chambre, fit signe à une des infirmières d’aller le chercher immédiatement !  

Mlle Atsumata ne se fit pas prier et obéit promptement. Après s’être de nouveau pliée au rituel de " décontamination ", elle entra dans la chambre 33, s’approcha de l’appareil fauteur de troubles et l’éteignit ! Et alors qu’elle revenait vers le petit groupe, Ryo aperçut l’appareil et eut un choc ! Et pour cause… C’était son téléphone portable ! Celui-là même qu’Akuma lui avait dérobé ! Sans plus attendre, il fit signe à l’infirmière de le lui remettre et déclara d’un ton qui interdisait la toute question ou contestation :  

- C’est le mien !  

- Et bien dans ce cas reprenez le Mr Saeba ! Lui dit-elle d’un air réprobateur.  

Alors que l'infirmière le rendait à Ryo, l'appareil se remit à sonner !  

Ryo s’excusa auprès du groupe et s’éloigna un peu afin de pouvoir prendre l’appel avec un peu plus de discrétion.  

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