Capitolo 3 :: Quand les réflexions s'en mêlent…

Pubblicato: 16-09-04 - Ultimo aggiornamento: 16-09-04

Commenti: Merci chaleureux aux quatre courageuses qui ont laissé une review...... Je dois avouer que c'est sans doute la fic la plus personelle que j'écris en ce moment....j'ai réfléchi un petit moment avant de la poster....et ce n'est toujours pas facile.... Je serais rester à 0 review je l'aurais peut-être enlevé (quel intérêt de laisser une fic qu'on sait qu'on ne finira pas sur le site!) Ma vision de Ryô est..toute personelle et ne plaira peut-être pas à beaucoup.... Voilà le style qui sera celle de la fic pendant quelques temps.... c'est différent..... Franchement je serais heureuse que ça vous plaise un peu....

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" Stupide femme ! ! !  

Mais qui est le plus fou ? Celui qui est ou celui qui suit en toute connaissance de cause ?  

Qu’est ce que je fous là, moi ? Pourquoi suis-je dans une avenue commerçante un 24 décembre en soirée ? Faut-il vraiment qu’elle m’est autant transformée ?  

Merde, je devrais être en train de profiter des plus belles hôtesses des bars les plus réputés…me remplir d’alcool et de doucereuses volutes féminines avant que ne vienne demain…le jour où tout sera fermé… Et non, je suis là, en train de me parler à moi-même….  

Pire ! ! ! En train de me poser des questions ! Il est beau le nettoyeur numéro 1 du japon… Vite une bouteille de l’alcool le plus fort…. Du whisky brut pour commencer…."  

L’homme commença à se diriger vers le vendeur de spiritueux le plus proche. Il les connaissait presque tous. Longtemps il avait été un de leur plus réguliers clients, testant presque tous les alcools mais n’en trouvant que peu qui le soûlait assez….  

Il ressortit du magasin avec deux bouteilles soigneusement enveloppées dans du papier kraft…  

Maintenant il ne lui restait qu’à trouver un endroit tranquille pour leur régler leur compte. Il ne pouvait raisonnablement pas rentrer chez lui avec elles. Déjà que sa partenaire n’aimait pas le voir ramener de l’alcool…mais, en plus, ce jour là… Il pourrait essayer de s’en sortir en disant que c’était pour le réveillon… Elle ferait semblant de le croire ou, plus probablement, lui enverrait une massue en stipulant qu’il la prenait encore pour une imbécile… Et puis, il y aurait ce regard…. Caché derrière la crise de colère… un regard triste, rempli d’incompréhension et de solitude…  

Un regard qu’il connaissait depuis longtemps mais qu’il feintait toujours d’ignorer….  

" Ne jamais se remettre en cause, ne jamais trop réfléchir…. C’est pourtant ma ligne de conduite généralement…."  

Il découvrit enfin une ruelle sombre et surtout absolument déserte, remplie de poubelles. Il s’y glissa et s’adossa à un mur. Un endroit où il pourrait boire tranquillement. Où il pourrait redevenir ce qu’il était et perdre le fil de ses réflexions dans ses tord-boyaux…  

Il sortit la bouteille et dévissa le bouchon. L’odeur, si habituelle, vint exciter ses narines. Un peu d’alcool pour tout oublié… Oublié qui il était… oublié son passé…oublié ce qu’il avait fait… oublié son présent… oublié son futur…oublié sa partenaire…  

" C’est pas vrai…. Voilà maintenant que je fais me psychanalyser moi-même… ! Putain ! Bois jusqu’à plus soif, jusqu’à ce que cet alcool devienne de l’eau jusqu’à ce que à en oublier l’univers qui t’entoure…"  

Oui, mais voilà… Ce soir l’univers ne voulait pas qu’il oublie…l’univers voulait qu’il pense…. Etait-ce un miracle comme pour Scrooge ? Allait-il voir apparaître les fantômes des Noël passés, présents, futurs venir le harceler d’images ?  

Il ricana…..  

" Ouais, Fantôme du passé : un mercenaire à moitié mort, sanguinolent, me rappelant mes exactions… Fantôme du présent : une kaori abandonnée le jour de Noël, ou n’importe quand d’ailleurs… luttant contre les larmes et, m’entendant rentrer, se recomposant un visage souriant et enjoué…. Fantôme du futur…. Une kaori en deuil se recueillant sur une pierre tombale où il ne restera probablement rien de moi…ou pire, moi contemplant la tombe de Kaori, me reprochant de ne pas avoir su la protéger… Joyeuse perspective… Sûr que ça risque de me remettre les idées en place."  

Il porta le goulot à sa bouche…  

" Mieux vaut profiter de cette bonne bouteille…. C’est plus réconfortant…"  

Mais avant que le liquide ne passe dans sa bouche, un chat traversa la ruelle. Plus étonné qu’inquiet, il regarda le félin se faufiler dans les décombres… C’est pour ça qu’il n’avait pas été surpris, il n’avait senti aucun danger. Machinalement, ses yeux scrutèrent la pénombre de la rue, s’habituant peu à peu à l’obscurité et découvrant les immondices abandonnées au gré des passages de la foule et que les éboueurs ne prenaient même pas la peine de débarrasser…  

" Cette rue, c’est moi…."  

Il regarda, désolé, la bouteille encore intacte…  

" Voilà que je fais moi-même des personnifications de bas étage, alors que je n’ai même pas entamé cette petite là….  

Pathétique…. »  

Pourtant, il savait qu’il n’avait pas tort… Il n’était qu’ombre… Furetant… opérant comme on lui avait toujours appris..  

City Hunter : le chasseur de la ville… Jamais un nom de code ne lui avait mieux collé à la peau… sauf peut-être celui d’étalon de Shinjuku…mais c’était une autre histoire…  

Il ne régnait pas sur les bas fonds… Il les nettoyait de la pourriture qui empestait… Au nom de quoi ? De la justice ?  

L’idée même le fit sourire…  

" Moi ? La justice ? Hideyuki luttait pour la justice… Moi, je ne lutte que pour moi… Il y a des besognes si basses que seul un homme des profondeurs peut les accomplir. Je n’ai pas peur d’avoir du sang sur les mains… il ne fait que recouvrir des crimes plus anciens…  

La profondeur des ténèbres m’appelle… Chant de sirènes toujours un peu plus profond, toujours un peu plus séduisant… Quand arrêterais-je la lutte ? Quand tomberais-je de nouveau ? Quand abandonnerais-je ce combat perdu d’avance ?  

Ca serait si simple, si facile…si humain… si…ce serait moi, tout simplement…."  

Les yeux de l’homme étaient perdus dans la contemplation de l’obscurité de la ruelle…mais ces sens étaient en alerte… comme toujours… la survie était ancrée en lui, plus essentiel que le fait même de respirer. Un quidam aurait pu croire qu’il était perdu dans ses pensées, inconscient de son environnement… sans doute était-ce vrai pour une partie de son cerveau… mais l’autre partie était en alerte… celle qui ne s’endormait jamais, celle de l’instinct… celle qui lui rappelait que tout ceci n’était qu’une illusion…au mieux quelques brides de temps échappées de l'inéluctabilité…  

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