Capitolo 4 :: Réalité

Pubblicato: 23-09-04 - Ultimo aggiornamento: 23-09-04

Commenti: Vraiment une des histoires les plus difficile pour moi à écrire... peut-être vraiment la plus personnelle.... j'espère que vous accrochez (ou que vous vous accrochez.....lol).... Pauvre Ryô...s'il savait les pensées que je lui attribue....lui qui dit vivre au jour le jour (enfin je crois...) Merci encore à mes premières rewieuveuses (bof, ca doit pas être ça le mot).... Ça m'a vraiment motivée à un point que vus ne saurez sans doute jamais.... Les chapitres sont courts, mais je trouve qu'il ya beaucoup d'information dans chacun (je me jette des fleurs...c'est vrai....je suis très narcissique)

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Il secoua la tête lentement, détournant le regard, le reportant sur la partie éclairée de la rue.  

" Kaori… Je n’aurais jamais du commencer avec toi.  

Tu m’as offert ce que je n’avais jamais eu…. Ce que je savais être une des pires malédictions qu’il puisse y avoir pour un être comme moi : l’espoir… L’espoir que demain pourrait venir. Les gens normaux savent que demain sera là. Ils ne se posent pas de question… C’est ça qui les tue lentement d’ailleurs… Demain pareil à aujourd’hui… pareil à hier… Surpris quand la mort les frôle…  

Moi, je découvrais le lendemain quand il arrivait… Certains jours, mon espérance de vie ne dépassait que rarement 10 minutes… quelques fois moins…)  

Je n’y pensais même pas… Chaque minute était …. Quoi ? Une minute de gagnée ? Même pas. Une minute de vécue ? Encore moins… C’était simplement le temps qui s’écoule…  

J’étais étonné à chaque fois que je me réveillais, étonné d’être toujours en vie… étonné et un peu triste…"  

Entendant ces propres pensées, il ne pu éviter un rictus de dérision, accompagné d’un froncement de sourcil :  

" Regardes toi mon vieux…. En train de ruminer comme un martyr… T’essayerais presque d’inspirer de la pitié… Tu devrais tenter ce numéro auprès des femmes de cabaret, ça marcherait du tonnerre…  

Car ce n’est qu’un numéro… Parce que je l’ai choisi cette vie, j’ai choisi de me conduire comme ça avec ma partenaire…. Alors arrêtons de pleurnicher sur mon sort… Jolie bouteille, viens me voir de plus près.."  

Son instinct, d’ailleurs, lui conseillait fortement d'oublier ces états d'âmes stupides et de goutter, enfin, à cette bouteille…  

Tentant une énième fois de porter le whisky à ces lèvres, il pu enfin en savourer une lampée (à croire que l’auteur tentait de lui imposer le régime sec…) Ça ne le rendit pas heureux, ni même ne chassa ses idées noires, mais, Dieu, qu’est ce que ça détendait et ça remettait tout en perspective.  

" C’est vrai, c’est la vie que je me suis choisie… l’alcool, le sang, la poudre et les filles, j’adore ça… A qui prétendrais-je le contraire ? Je ne connais que ça… Et j’y excelle …j'y suis le meilleur même… Si je me réveillais le lendemain, alors tant mieux, ou tant pis ! Ca me laissait une nouvelle journée pour profiter des bars, pour régler deux trois affaires et pour continuer à me soûler tranquillement… J’étais presque arrivé à me convaincre que j’étais heureux… Après tout, c’était largement mieux que de ramper dans les marais d’Amérique du Sud…  

Jusqu’à ce que les Makimura m’apprennent qu’on pouvait espérer en demain… Et que savoir que quelqu’un comptait sur vous, espérait votre retour était une motivation plus forte que sa propre survie…  

Arghhhhhhhhhh…..je deviens sentimental… Si c’est ça le spleen de Noël, mieux vaut encore aller mettre en boule Kaori…"  

Il savait exactement d’où venaient ces pensées… (D’un auteur du sexe opposé qui tente de comprendre ses incompréhensibles réactions ? L’auteur en question se détourne et vaque en sifflotant à d’autres occupations…) Non, du poids dans la poche de son pantalon.  

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