Capitolo 16 :: fuite

Pubblicato: 02-02-05 - Ultimo aggiornamento: 02-02-05

Commenti: Bonjour! Décision: à partir d'aujourd'hui, j'essaierais de majer hebdomadairement. Les chapitres sont écrits, il restera la correction de ma béta..et là, ce n'est plus de ma compétence ^^. Voilà, une fic est faite pour être lu, même par pas grand monde…Si des trucs ne vont pas n'hésitez pas… Je planche depuis près d'un mois sur deux chapitres qui ne me satisfont pas du tout…. Je n'arrive rien avec eux (alors qu'ils sont le centre de la fic elle-même…) bref, voilà, vous connaissez mes "tourments" actuels d'auteurs…^^

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" Encore aujourd'hui, il m'arrive de t'en vouloir Kaori…jamais haïe mais peut-être détestée. Détestée de m'avoir faire découvrir un monde de possibles qui m'échappera toujours…de m'avoir montré que le plaisir d'un soir n'était qu'un fade aperçu de ce que je pourrais connaître avec toi.  

Alors, j'essaye d'assouvir tous mes désirs pour me prouver que tes appels silencieux ne sont que des chimères…  

Je mets en œuvre toute ma luxure pour me convaincre que tu n'es qu'une vision impalpable, irréelle… et interdite.  

Pour ne pas songer à ce qui pourrait être, je me noie avec délectation dans les effluves d'alcool et de sueur, je m'étourdis de plaisirs faciles, accessibles, dénués de partage.  

Les femmes ont toujours été là pour moi, pour remplir temporairement le vide qui m'habitait… plaisir des sens, abandon des corps... ça me satisfait… ça me satisfaisait… jouissance éphémère, superficielle... mais immédiate. Échange de bons procédés entre adultes consentants. Je n'ai toujours pris que ce que l'on m'offrait…En quoi était-ce méprisable ?  

Mais toi, toi tu m'offres tant de choses. Tes offrandes sont ce à quoi j'aspire le plus!  

Tu ne demandes rien en retour. Tu me vois comme si j'étais quelqu'un de bien. Moi! Digne de ton amour!  

Alors je triche… je triche avec tes sentiments… je te mens, je me mens... Je m'enlise dans mes propres tromperies jusqu'à les rendre vraies. J'accélère à chaque fois que les évidences me rattrapent. A chaque fois que ton regard s'attarde trop longtemps sur moi… Je croyais que plus je courrais vite, plus j'arriverais à m'échapper.  

Mais cette bague me fait comprendre qu'on ne peut pas fuir plus rapidement que son ombre. On a beau lutter, on emporte toujours avec soi ses tourments… ses craintes, ses obsessions et ses espoirs.  

Je n'ai jamais eu le courage de m'arrêter et de regarder au fond de mon cœur. Cœur que j'espérais ne pas posséder.Il me semblait que je serais toujours capable d'agir pour moi et moi seul, sans avoir à me soucier d'autrui... jamais…  

Te reconnaître comme « mon » partenaire a été la pire bourde te concernant.. Était-ce pour te protéger de moi? Ou me protéger de toi? Et pourquoi? Parce que je craignais ce qui pourrais s'installer entre nous ou parce que je ne voulais pas renoncer à ma vie sans contrainte de débauché ? A ma caverne de Platon ? Je ne voulais pas ouvrir les yeux et, à présent, je ne veux plus les refermer car l'obscurité m'engloutirait.  

Cette vie d'hier qui me tentait tellement, me semble aujourd'hui si dénuée d'intérêt… si ce n'est celui de refléter une ombre de ta lumière…  

Ne rien te promettre, c'est la plus grande forme d'honnêteté que je puisse t'offrir… rien te promettre… si ce n'est que tu seras toujours près de moi, derrière mon épaule même dans les profondes abysses de mon âme, même si je te rejete au loin… tu seras toujours présente… avec moi… plus que ma conscience… mon espérance, ma dernière carte… Quoique je fasse! Où que je sois! Qu'elles que soient mes peines ou mes joies!  

C'est l'unique vérité que je puisse te dire, et c'est la seule que je ne dois pas te révéler."  

" Comment peut-on avoir tellement besoin de quelqu'un sans se perdre soi-même?"  

Son dos s'était légèrement voûté, comme si le poids de son indécision se traduisait physiquement. Ses yeux reflétaient une tristesse voilée. Il avait compris que, quelque soit sa décision, il devrait vivre avec la culpabilité.  

Et même s'il n'ignorait pas la solution la plus logique, tout son être s'y refusait. Il ne pouvait pas trahir Kaori.  

" Je ne sais pas quoi faire… Jeter mes doutes à la poubelle? Mais ne sont-il pas la preuve la plus flagrante de ma faiblesse, de mon incapacité, mon impossibilité à te donner ce que tu attends réellement de moi…  

Dois-je balancer cette fichue bague le plus loin possible..reprendre comme si rien n'était, comme si cette parenthèse n'était du qu'à l'atmosphère de Noël. Recommencer avec Kaori comme hier. Quelques mots doux pour expulser de temps en temps cette oppression qui m'étouffe? Enrobés de centaines de paroles blessantes… Pourquoi pas après tout?  

C'est mon comportement naturel, je n'arrive pas à m'en défaire. Te faire mal semble être une composante de mon être. Je pourrais dire qu'il s'agit d'une cuirasse pour que tu ne m'atteignes pas, mais c'est faux..c'est simplement moi… un pauvre nettoyeur, un tueur qui ne connaît que les blessures…un humain qui lutte contre ses propres contradictions pour continuer à avancer, qui hésite entre la crainte de souffrir et celle d'être seul ! Hé oui, je ne suis qu'un humain…malgré ce que j'essaye de montrer… un pauvre humain… N'en sommes-nous tous pas là? Toi aussi, n'es-tu pas ballottée entre ces deux écueils?"  

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