Capitolo 20 :: Et l’état d’esprit de Kaori ?

Pubblicato: 23-02-05 - Ultimo aggiornamento: 23-02-05

Commenti: Bonjour! Première chose: Bon anniversaire à Ayumi, formidable béta reader et excellente amie! cette semaine, j'ai quelques pbs professionnels, aussi pas de longs commentaires... Si ce n'est pour sire que, dans cette fic, c'est la période de Noël et que Kaori est un peu démoralisée... Ce chapitre se concentre sur elle... avant de se concentrer sur eux! Je serais toujours heureuse de receuillir vos avis. ET c'est tout... je ne suis pas d'esprit à trop soliloquer comme d'habitude, désolée

Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48

Pendant que son partenaire "fonçait" se changer en traînant les pieds, Kaori se dirigea vers le salon. Ils allaient encore se faire remarquer en arrivant en retard !  

Sans aucun doute, Ryô affirmerait que la faute incombait à sa partenaire ! Elle s’étonnait qu’il ait oublié cette soirée : occasion idéale de draguer. Il avait même paru ennuyé de devoir sortir ce soir. Se pourrait-il qu’il ait eu envie de rester avec elle pour le réveillon ?  

Devant l’incongruité de sa pensée, Kaori ne put s’empêcher de sourire.  

"Si c’était vrai, alors je pourrais croire au miracle de Noël…. Ou c’est qu’il a quelque chose à se faire pardonner ! ! !"  

Le délicat sourire qui avait commencé à éclairer son visage s'effaça rapidement…  

Quand même, les réflexions qu’elle avait déjà eu à subir !  

Elle aurait tellement désiré entendre un mot tendre…un compliment même minuscule. Mais ça n’avait pas été le cas. D’ailleurs ce n’était jamais le cas….ou trop rarement à son goût…  

Pourtant, même si elle n’était pas un top model resplendissant, elle devait bien reconnaître que la robe modelait parfaitement ses formes. Adepte d’aérobic, la jeune femme avait un corps magnifique. Contrairement à ce que pouvait dire son partenaire, Kaori était belle, selon les critères actuellement en vogue…. Et parfaitement féminine. Sa courte chevelure en bataille affinait son visage aux traits si doux.  

Sans fausse modestie, Kaori savait qu’elle était jolie dans ce vêtement, choisi avec l’aide de Miki. Pour cette soirée exceptionnelle, elle avait souhaité s’habiller différemment, faire quelque chose de spécial, pas forcément pour Ryô, avant tout pour elle-même.  

Et la dernière fois qu’elle s’était regardée dans une glace, elle avait trouvé le résultat plutôt satisfaisant ! Jusqu’à ce qu’elle tombe nez à nez avec Ryô dans l’escalier.  

"Cet homme est incapable d'exprimer la moindre gentillesse à mon égard !"  

Kaori savait parfaitement qu’elle ne croyait pas un seul mot de ce qu’elle affirmait. Elle était en colère, frustrée que rien ne se passe jamais entre eux… Chacun devait s’estimer heureux des demi-mots échangés, des regards furtifs, des semi-déclarations. La jeune femme connaissait toutes les "bonnes" raisons qui justifiaient ce comportement. Des plus nobles jusqu’aux plus égoïstes…. Mais certains soirs le doute la prenait à la gorge, l’étouffant plus sûrement qu’une main l’étranglant : l’aimait-il vraiment ?  

Qu’elle que soit la réponse, elle resterait avec lui, sans doute. C’était plus fort qu’elle ! Son attachement pour lui dépassait une simple relation du cœur. Elle en avait tellement peur parfois…. Elle craignait de vivre à travers lui… Elle craignait de le mettre en danger à cause de son amour….  

Mais, malgré ses doutes, malgré toutes les raisons, elle n’espérait qu’une chose : connaître un jour le bonheur dans ces bras.  

Elle admettait que c’était puéril, enfantin et sans aucun espoir, mais c’était ainsi !  

Toute à ses pensées, Kaori faisait le tour du living-room pour la troisième fois, remettant par ci, par là, un objet légèrement déplacé. Elle détestait attendre….même si c’était ce qu’elle faisait depuis 8 ans…  

Ses yeux lancèrent des éclairs. Elle commençait à s’énerver, autant contre elle-même que contre lui.  

"Amoureuse d’un coureur de jupon, d’un pervers dont le passe temps est de voler des petites culottes, dont le rêve « ultime » est de « tirer un coup » avec toutes les femmes du Japon, sans même songer à se pencher sur leurs sentiments ! Faut-il vraiment que je sois stupide !"  

Agacée, elle se laissa tomber sur le sofa. Croisant et décroisant ses longues jambes, elle jetait de fréquents coups d’œil vers la porte !  

"Il met un temps fou pour se changer ! Sans doute veut-il être parfait pour pouvoir séduire notre serveuse ou sa voisine de table !"  

Elle se saisit de la télécommande et fit un tour complet des chaînes. Bien évidemment au bout de deux ou trois zappings complets, elle du se rendre à l’évidence. En cette veille de Noël, aucune programmation ne valait le coup. Logiquement, chacun devait passer cette soirée avec ceux qu’il aimait. Enfin, en théorie, dans les films…  

"Je ne vais pas me mettre en colère ce soir. Je dois rester zen. Je vais passer une bonne soirée avec Miki, Mick et les autres... Pas question de donner à Ryô l'occasion de me traiter d’hystérique ! Mais, s’il ose importuner une seule femme, la massue « spéciale » sera son unique récompense."  

De guerre lasse, elle éteignit la télé. Il n’y avait vraiment rien.  

De façon automatique, elle tendit la main et attrapa une revue parmi celles qui étaient éparpillées sur la table basse.  

Qu’elle ne fut pas sa surprise quand elle découvrit qu’elle avait entre les mains une des revues porno de Ryô !  

«- Comment fait-il ça !? Je n’arrête pas d’en mettre à la poubelle. Je vérifie tous les coins où il serait susceptible de les planquer ! Et pourtant, inexorablement, j’en retrouve partout dans la maison. »  

La guerre incessante qu'ils jouaient autour des revues "masculines" de Ryô tournait d'ailleurs plus à la comédie qu'autre chose.  

Logiquement, Kaori aurait du jeter d'un air méprisant ce qu'elle tenait entre les mains. Elle n'était pas forcément choquée de l'existence de tels magazines… Simplement elle ne comprenait pas ce qui pouvait tellement exciter les hommes dans ces photos, en particulier son partenaire. Sans compter qu'elle ne pouvait s'interdire de penser qu'il y avait quelque chose de dégradant dans certaines de ces images….  

Pourtant, face à son ennui profond pendant qu'elle attendait le bon vouloir de son coéquipier, elle ouvrit l'objet de tant d'attentions de la part de Ryô. Feuilletant, sans vraiment y accorder une grande attention, elle s'arrêta tout de même sur la page centrale. Elle fit pivoter la revue pour "contempler" en grand la photo.  

" Sur que cette fille est superbe".  

Kaori jeta un coup d'œil sur son propre décolleté.  

" Même avec un wonderbra rembourré au maximum, jamais je ne pourrais donner l'illusion d'avoir des seins aussi voluptueux…"  

Elle soupira légèrement déçue de ne pas être à la hauteur de ce qu'elle pensait que Ryô voulait. D'un autre coté, il pouvait bien aller au diable! Il ne semblait obnubilé que par le physique! Comme tous les hommes d'ailleurs, malgré ce qu'ils pouvaient laisser croire.  

" Quand à la position qu'elle aborde, elle est certes lascive… mais sans un bon chiropracteur pour la décoincer après, il n'y a pas grand risque qu'elle satisfasse le moindre des fantasmes…"  

Kaori s'imagina dans une telle position. Un sourire triste apparut sur les commissures de ces lèvres.  

" Impossible! Ryô aurait bien raison de se moquer de moi! Ridicule, pathétique…."  

Énervée, bien plus que de raison, contre les hommes et leurs penchants lubriques (en fait, plutôt contre un homme!), elle ferma le magazine, et le roula.  

Puis elle se leva, bien décidée d'envoyer ce torchon dans le seul endroit où il méritait de figurer: la poubelle.  

En passant devant l'escalier, elle s'arrêta net. En haut, se tenait Ryô. Il venait de finir de s'habiller et s'apprêtait à la rejoindre au salon.  

Pour la deuxième fois de la soirée, l'escalier fut le théâtre d'une scène des plus poétiques (NDA: à croire que j'ai un problème à régler avec les escaliers moi! lol). Mais cette fois-ci les rôles étaient inversés. C'était Kaori qui était en bas et Ryô qui surplombait sa partenaire.  

Il avait passé le smoking prêté par Eriko. La styliste ne s'était pas trompée. C'était exactement sa taille. A croire qu'elle l'avait crée en pensant à lui.  

Kaori resta muette de stupéfaction.  

" Mon Dieu, qu'il est beau."  

Arborant un visage sérieux, Ryô aurait pu faire craquer n'importe qui à ce moment là. Kaori ignorait comment son amie avait réussi ce tour de force, mais le smoking de son partenaire semblait jeter les mêmes reflets sombres et scintillants que les yeux de l'homme qui la dévisageait. Mais la jeune femme le connaissait trop bien. Dans son regard, elle pouvait aussi distinguer cette petite flamme de souffrance, toujours présente, celle qu'elle aurait tellement souhaité savoir faire disparaître.  

Il émanait de cet homme, un charme et un charisme guère habituel et un petit quelque chose que seule Kaori pouvait percevoir. Ce petit plus qui le rendait unique à ces yeux, qui allait au-delà de l'apparence pour rencontrer le vrai Ryô Saeba.  

Si elle n'avait pas été déjà amoureuse de lui, elle y serait tombée instantanément.  

Elle resta ainsi, ébahie, incapable de détacher les yeux de cette image. Pourtant elle aurait bien aimé ne pas rester ainsi. Elle savait qu'elle s'exposait à une remarque acerbe de Ryô, Elle était étonnée que rien ne vienne.  

Le manque de réactivité de Ryô venait du fait qu'il fut également surpris de voir Kaori là. Il l'imaginait patientant - rouspétant - dans le living room. Il avait prévu de faire une courte pause avant de pénétrer dans la pièce afin de reprendre contenance et de se préparer à la voir pareillement habillée.  

Il fut de nouveau ébloui.  

"Rien à faire, je l'ai dans la peau…. J'aurais pourtant tellement aimé que ce ne soit pas cas. Tout serait plus simple pour tout le monde…. Et pour moi le premier. Un partenaire… tout au plus une amie…Je rêve de connaître sa peau… Mais céder à la tentation, c'est créer autant de problèmes insolubles et c'est la faire souffrir."  

Même s'il la trouvait ravissante ainsi habillée, il se prit à penser qu'il l'appréciait plus encore au naturel… en jean avec un tee-shirt…là c'était vraiment la femme qu'il connaissait. Ainsi habillée, en robe de soirée, elle était également resplendissante, mais c'était différent, peut-être un costume, un masque.  

« - Alors en admiration devant ce splendide spectacle de la nature ? J’avoue que j’arriverais presque à me faire craquer moi-même si je n’étais pas 100% hétérosexuel ! Ne rêve pas Kaori, jamais tu ne pourras avoir ma classe ! »  

La remarque sarcastique chassa le trouble qui s’était emparé de la jeune femme. Elle détourna alors vivement le regard.  

« - Peuh ! Mieux veut entendre ça que d’être sourde!!! Non, en tout honnêteté, j’observais combien ton nœud papillon n’était pas droit. »  

Elle avait touché juste. Ce satané accessoire était déjà en train de lui couper la circulation au cou. Il rêvait déjà de l’instant où il pourrait l’enlever et l’avait déjà tiraillé trois fois pour le desserrer. En tout cas, soirée habillée ou pas, il ne le garderait pas longtemps.  

« - Évidemment, tu crois que c’est facile à mettre ce machin là ? Normalement c’est à une femme de le passer autour du cou de l’homme ! Mais où veux-tu donc que je trouve une femme ici ??? »  

« - Imbécile ! »  

« - Ah c’est vrai…Je t’avais oublié…. Que veux-tu, tu ressembles tellement peu à une femme que ça me sort quelque fois de la tête. Tu veux essayer de m’arranger ça ? »  

Il souri ironiquement à sa propre répartie. Il essayait de la faire craquer. Kaori s’empourpra légèrement. Elle n’était pas spécialement douée pour les nœuds de cravate et de papillons. Hideyuki s’habillait rarement avec ces accessoires et, la plupart du temps, il s’en tirait assez bien sans aucune aide… Pourquoi les femmes devraient-elle toujours savoir faire ces foutus nœuds ? Était-ce génétique ?  

Mais si elle lui répondait qu’elle ne savait pas le faire (ce qu’il n’ignorait pas), il sauterait sur l’occasion pour se moquer d’elle et mettre en doute sa féminité.  

« - Quel intérêt… On ne sera pas sitôt entré dans le restaurant que tu l’auras enlevé et fourré dans ta poche…. »  

Il fit une petite moue. Elle avait encore raison. Sur certains sujets, elle le connaissait mieux que quiconque…presque mieux que lui-même….  

" Comme une femme connaît l'homme qu'elle aime ? " Il ne voulait pas penser à ça… Cela impliquait trop de choses quand à son comportement vis-à-vis d’elle depuis des années.  

« - Avoue surtout que tu as peur que je te fasse de l’ombre… Je suis tellement irrésistible… Je sens que le père Noël va être très généreux avec le petit Ryô cette année !!!! »  

Au regard salace, à la bave qui dégoulinait de ses lèvres et surtout au mokkori qui réagissait fièrement à l’idée, Ryô ne faisait certainement pas référence aux chocolats et aux pâtes d’amandes.  

« - Pervers ! » Kaori ne retint pas plus longtemps sa colère et son dégoût.  

Elle lui lança la première chose qu’elle trouva à portée de main : le magazine porno.  

Il rebondit sur la tête de Ryô et ce dernier le rattrapa d’une main.  

Regardant son titre, il s’exclama : « - Tu l’as retrouvé Kaori ! Je le cherchais depuis deux jours…. Quelle veine! »  

Décidé à profiter de sa trouvaille, il se détourna de l’escalier et commença à se diriger vers sa chambre.  

Alarmée, Kaori l’interpella en gesticulant pour attirer son attention.  

« - Hé Ryô, je te rappelle qu’on est déjà à la bourre… Tu te rappelles ? Réveillon de Noël ? Le Spirit ? Miki et Falcon ?…. Ca évoque quelque chose pour toi ? »  

Sans ralentir et à moitié déjà perdu dans la contemplation d’un article dont l’importance n’échapperait à personne, l’homme grommela  

« - Bah, on est déjà bien en retard… Laisse moi 5 minutes… On leur dira que t’étais en train de te maquiller…Vu le boulot, ils le croiront tous… »  

« - Ryyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyô ! ! ! ! » Cette exclamation fut ponctuée d’un bruit fendant l’air. L’homme fut happé au col par un grappin lancé par sa partenaire. D’un geste brusque, elle le tira à elle et Ryô dévala les escaliers sur les fesses… Il finit sa course aux pieds de Kaori. Il se releva en gémissant et en se frottant le derrière…  

« - Tu n’es vraiment pas douce pour une femme ! Snif.. »  

Elle se pencha vers lui et lui glissa sans tendresse.  

« - Je suis une femme maintenant… Faudrait savoir à la fin… En tout cas, toi, je préfère te prévenir tout de suite… Tu as plutôt intérêt à bien te tenir ce soir… parce que Spirit ou pas, j’emporte les massues avec moi… »  

« - Pourquoi est-ce que tu es toujours comme ça avec moi ? Tu ne peux pas être douce de temps en temps… » pleurnicha-t-il.  

« - Je suis comme il faut être pour calmer tes ardeurs… » Elle ajouta d’une voix triste et à peine audible. « - Et toi, tu ne peux pas faire preuve de gentillesse envers moi de temps à autre ? »  

Ryô entendit parfaitement. Mais que pouvait-il répondre à ça ? Alors il choisit un moyen de diversion. Il la préférait en colère plutôt que triste. Il demanda avec son air de petit garçon :  

« - Ok, Ok… Je peux quand même emporter mon magazine au cas où je m’ennuierais ? »  

Elle soupira lentement…  

« - Arrête de me provoquer et va chercher ton manteau… »  

Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48