Capitolo 21 :: Trajet

Pubblicato: 02-03-05 - Ultimo aggiornamento: 02-03-05

Commenti: Bonjour à tous! Épisode de passage ^^ On entre dans le coté plus "romantique".... en particulier le chapitre 23 (j'essaye de mettre l'eau à la bouche...) Sinon.... Ryô va bientôt faire une erreur... quoique.... En tout cas, vos avis sont toujours bienvenus.... (malgré ce que croit Chanlyr je les prends en considération.... sinon, la bague serait six pieds sous terre!!! lol) Bonne lecture et à bientôt -je remaje vendredi matin...)

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Kaori avait tout prévu. Eriko lui avait également fourni un de ses larges manteaux noirs qui allaient si bien à Ryô. Heureusement ! Sinon il aurait, sans doute, été capable de revêtir son sempiternel imperméable grisâtre… (imaginez le tableau sur sonn superbe smoking sombre).  

D’un certain coté, il fut gagnant. Il put ainsi planquer son magazine dans une des immenses poches intérieures.  

Kaori, quand à elle n’ajouta qu’une légère veste cintrée pour se couvrir les épaules durant le trajet.  

Enfin apprêtés, ils descendirent au garage. Ryô s’approcha de la mini.  

« - Tu veux conduire ? » proposa-t-il innocemment.  

« - Avec cette robe, tu plaisantes j’espère ? »  

« - Ben en fait, j’espérais pouvoir profiter du trajet pour m’avancer dans ma lecture… »  

« - Tu devras remettre cette passionnante occupation à plus tard… »  

Elle ouvrit la portière de son coté et lui lança les clés.  

Ryô se glissa à la place du conducteur…mais sa partenaire ne se trouvait pas à ses cotés.  

« - Kaori ? »  

Elle passa la tête par sa porte.  

« - J’ai oublié de faire un truc ! » et repartit en courant vers l’appartement.  

« - Grouille toi Kaori ! On va finir par être vraiment en retard » lui cria-t-il.  

Elle répondit sans même se retourner  

« - Oh ça va Monsieur laisse-moi-encore-deux-minutes-pour-finir-mon-"article" » et disparut dans l’embrasure de la porte.  

Ryô grommela : « - Je vous jure toutes les mêmes… Elle ne pouvait pas faire son "truc" pendant que je me changeais….pfuit…. j’arriverais jamais à me mettre à coté de Miki si on arrive les derniers ! »  

Il s’apprêtait à appeler la jeune femme, quand elle réapparut et s’assit à coté de lui. Elle était un peu essoufflée et légèrement empourprée. De s’être dépêcher ou pour une autre raison ?  

Le voyage jusqu’au " Saint Louis" se fit dans le silence…enfin presque…  

A un carrefour, Kaori s’exclama et arracha le volant des mains du nettoyeur.  

« - Tu t’es planté de route, il fallait tourner à droite ! »  

« - T’es folle de me prendre le volant comme ça ! Et puis, je suis sûr que c’est le bon chemin ! »  

« - Non, moi je te dis que tu t’es gouré ! »  

« - Depuis quand as-tu un bon sens de l’orientation ? »  

« - Je ne l’ai peut-être pas, mais moi je sais lire un panneau d’indication …. »  

Après un court silence, elle continua :  

« - Dis, tu ne le fais pas exprès pour arriver en retard, j’espère ? »  

« - Mais qu’est ce que tu vas encore inventer ! Bien sûr que non ! Penser à Miki et Kazue en robe du soir m’a simplement fait perdre ma concentration 5 minutes… Ne t’inquiètes pas, on va rattraper ça… » et dans un demi-tour à moitié maîtrisé ils repartirent dans la bonne direction.  

" Comment pourrais-je lui dire que pendant un instant j’ai moi-même cru que nous étions un couple tout ce qu’il y a de plus normal… Personne pour nous courser… Pour l’instant, personne ne nous menace… et surtout pas elle, simplement parce qu’elle est avec moi. J’ai profité de cet instant… un moment d’égarement….n’est ce pas la seule chose que me reste… des illusions que je construis entre deux combats ? Jusqu’à ce que l’illusion prenne le pas sur la réalité et que je trébuche…"  

Il ajouta pour faire bonne figure et avoir le dernier mot.  

« - Mon chemin était un raccourci ! »  

Devant tant de mauvaise foi, Kaori ne peut s’empêcher de rire de bon cœur.  

Il aimait son rire.  

En arrivant à proximité du " Saint Louis", ils durent se rendre à l’évidence. Pas de place ! La soirée du réveillon avait déjà commencé… Ils durent se garer à 5 rues de l’entrée. Ryô estima qu’ils auraient mieux fait de prendre de métro… Elle lui répliqua qu’ainsi habillés ils auraient fait fureur sur les quais.  

En sortant de la voiture, la jeune femme leva les yeux au ciel. Elle s’aperçut qu’il s’était remis à neiger ! Un doux sourire vint se perdre sur ses lèvres ! Elle aimait voir la neige tomber en pleine nuit ! C’était magique comme un miracle ! En temps ordinaire, elle aurait été ravie de marcher le visage offert au vent. Mais elle se souvint qu’elle n’était pas habillée pour une longue promenade sous la neige. Elle fit une petite moue. Elle allait devoir avancer si peu couverte, avec une si légère veste. Elle était bonne pour la crève de Noël ! Sans compter que le peu de maquillage qu’elle portait ne résisterait pas longtemps au vent mordant ! Quel dommage, elle avait pourtant bien suivi les conseils de ses amies !  

Soudainement, elle fut protégée. La neige ne tombait plus sur ses cheveux. Un havre sec s’était refermé autour d’elle.  

Ryô avait retiré son large manteau et l’avait passé au dessus de leur tête, les protégeant de l’attaque de la bise et de la neige.  

Il lui adressa un tendre sourire et dans un souffle murmura :  

« - Evidemment tu n’as pas prévu de parapluie… »  

Ce n'était pas un reproche… pas vraiment. Plutôt une constatation, un des détails qui caractérisait Kaori. Elle, si souvent prévoyante, n'avait tout bonnement pas penser à ça. Sans doute perdue dans l'anticipation d'une soirée de rêve…  

Elle ne répondit rien et se colla à lui pour profiter plus encore de la chaude protection qu’il lui offrait. Elle se sentait si bien. Pas seulement protégée… également acceptée… entière…invincible…  

Ce refuge semblait empêcher la réalité même de les atteindre.  

Ils avancèrent ensemble, en silence, créant, sans le savoir, leur propre univers.  

Pour Kaori, c’était comme si Ryô venait de lui faire un cadeau… Le plus beau présent de Noël qu’elle n’ait jamais reçu…  

Étrangement, elle sentait toute la chaleur qu'ils dégageaient. Ce n'était pas une étreinte, mais ça voulait dire tellement. C'était un de ces moments qu'elle chérissait plus que tout au monde. Ces moments où ils était seuls, où les possibilités entre eux devenaient plus nombreuses…où elle comprenait qu'elle ne pourrait pas le laisser, quoiqu'il lui dise, quoiqu'il fasse.  

Elle chuchota un faible merci… elle remerciait Ryô mais aussi la quelconque divinité qui régissait l’univers pour cet instant de pur bonheur.  

Ryô fit mine de ne pas l’entendre et réprima l’envie de se serrer plus encore contre elle.  

" Je te donne des souvenirs Kaori… Est-ce parce que j’ai conscience que ce ne seront jamais des moments présents ? Le romantisme de la situation ne m’échappe pas plus qu’à toi… mais j’ai également conscience que ces instants sont synonymes de tristesse…car ils sont la dernière limite de ce que je peux t’offrir…la seule douceur possible…"  

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