Capitolo 30 :: Aparté: course dans la nuit

Pubblicato: 15-06-05 - Ultimo aggiornamento: 15-06-05

Commenti: Merci pour les reviews… 200, on se dit : " va falloir continuer en essayant de ne pas trop décevoir ".En fait, on se dit ça à chaque nouvelle review qui arrive… et en même temps, le stress augmente encore un peu…...merci donc pour vos reviews…. Bien qu'elles m'inquiètent un peu. Je suis sur maintenant que vous n'allez pas apprécier la suite… Pourtant, si, un jour, vous avez le courage de relire cette fic, vous verrez que tout ne pouvait qu'aboutir à ça… Pour Tiffanny, je dois reconnaître que tu es sans doute entourée de gamins largement plus matures que Ryô –personnage de fiction- ou que moi -personne réelle. Car oser regarder ses propres sentiments en face demande, selon moi, un grand courage ou une très petite réelle implication…. Que vous dire d'autre pour essayer de me justifier? Dés le départ ce Ryô était comme ça…. Et cette vision essaye pourtant de coller à une partie du manga…celle que Ryô frôle quand son regard se perd…Si vous l'estimez sans défauts – autre que la tendance perverse- et bien, vous êtes nos opinions divergent que moi…je l'estime humain… Ce chapitre est obligatoire si vous voulez un peu ressentir l'élément dramatique (hum, hum) dans les chapitres suivants…(oui, Je peux toujours réver…lol) Vous aller devoir (momentanément) oublier tout ce que vous savez sur le Ryô de cette fic… Vous mettre du coté de Kaori, ce qu'elle croit savoir, ce qu'elle a vécu depuis que Ryô est revenu dans l'appartement…Ce qu'il a fait l'a retournée mais elle a du courage pour deux… A la semaine prochaine pour le prochain chapitre… le point culminant de cette histoire…

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Kaori courait…  

Elle savait qu'elle était stupide de courir ainsi, qu'elle devrait bientôt s'arrêter, le souffle coupé et reprendre sa respiration… Déjà un point sur le côté apparaissait toutes les deux foulées….  

Elle aurait dû, au minimum, s'inquiéter des noms des rues qu'elle empruntait, pour pouvoir s'orienter…  

Elle savait ce qu'elle devait faire…. Se conduire calmement, logiquement, posément…  

Mais elle ne pouvait pas.  

Elle courait…  

Elle n'aurait pas dû fuir.  

Mais elle voulait s'échapper…  

Elle courrait pour mettre une plus grande distance entre elle et Ryô…  

Elle courrait pour ne pas avoir à l'affronter.  

Elle courrait pour ne pas le perdre.  

Elle courrait pour éviter de réfléchir à cette balle qui avait frôlé sa photo, à sa véritable signification.  

Elle courrait pour oublier la douleur…  

Que faire d'autre?  

Mais rien n'y fit… Cette fuite ne lui apportait aucun soulagement.  

Un détour! Droite ? Gauche ? Vite! Elle opta pour la droite, plus loin du cœur…  

Comment avait-il pu tirer sur sa photo? Délibérément! Froidement!  

Le Ryô espiègle, enfantin, aux yeux pétillants de malice, presque apaisé pour quelques heures avait été remplacé, balayé par cet être implacable, prêt à tirer sur le photo de sa partenaire simplement pour moucher un adversaire.  

Bien sur que ce n’était qu’une malheureuse photo, elle le savait parfaitement… Mais elle avait pu palper l’aura que dégageait Ryô à cet instant… Un danger, une détermination, une indifférence implacable.  

Et ce qui fit tellement peur à la jeune femme, c'est qu'elle sentait que ce Ryô là était peut-être plus proche du vrai Ryô, plus proche de sa nature profonde… un nettoyeur, un solitaire, un prédateur…  

Encore un tournant, une nouvelle ruelle encore plus sombre que la précédente…  

La neige qui tombait…  

Elle ne courait pas pour la photo, pas vraiment ! Après tout, son partenaire était imprévisible… Il pouvait réaliser les actions les plus nobles comme les plus stupides… Non, elle courait pour ce que cela impliquait, pour échapper au message qui avait aboutit à l’acte.  

Kaori avait parfaitement perçu le changement. Celui-ci s'est produit quand Ryô eut porté son regard sur elle, pendant le duel. Elle était en train d'observer Mick, d'essayer de comprendre toute l'importance de cet affrontement pour lui … mais une étrange et diffuse impression de chaleur l'avait alors enveloppé, soudainement remplacé par un froid frissonnant. A demi consciente de ce trouble, elle se souvint avoir confusément pensé qu'elle attrapait un rhume et qu'elle avait été idiote de ne pas s'habiller plus chaudement! On était le 25 décembre quand même!  

Si elle avait su… mais qu'aurait-elle pu faire?…. Tourner la tête et, à son tour, le dévisager?  

Qu'a-t-il pu penser en la voyant, qu'a-t-il découvert dans l'attitude de sa partenaire? Elle l'ignore… mais, après ça, son aura était devenue sombre.  

Il lui avait adressé un message muet…  

Mais lequel?  

Qu'elle n'était que sa partenaire ? Qu'elle devait être prête à se sacrifier? Qu'il le ferait sans état d'âme si c'était pour remplir sa mission?  

Vaincue, elle s'arrêta et se plia en deux pour reprendre son souffle. Elle avait toujours eu une bonne endurance, mais, cette fois-ci, elle avait piqué un sprint…. Et courir avec des talons n'a jamais été recommandé…  

Les tempes battant à 100 à l'heure, la gorge sèche, les joues rouges, elle se força à se redresser et à respirer calmement… autant pour son cœur que pour sa lucidité.  

Était-ce vraiment ça le message ? Impossible Ryô savait déjà qu'elle était prête à mourir pour lui…  

Simplement parce que, quand elle le voyait en danger, elle ne savait pas comment réagir autrement… Elle devait le protéger… égoïstement… car, s'il mourait, elle n'aurait pas la force de continuer… Dans ces cas-là, il n'y avait jamais d'autre option possible que d'intervenir, en dépit de la prudence, en dépit de la logique… Ce n'était même pas l'instinct, ce n'était même pas l'amour qui la poussait, c'était aussi inconscient que respirer…  

Elle ne redoutait pas la mort si c'était pour le sauver.  

Elle redoutait la vie si c'était sans lui… plus exactement elle redoutait de pouvoir vivre sans lui.  

Et si le message qu'il avait tenté de transmettre était plutôt: "Tu es une piètre partenaire. Tu attires le danger comme le miel attire les mouches."  

Après tout, c'était tellement vrai. Elle avait beau essayé de s'améliorer, elle n'atteindrait jamais le niveau de Falcon, de Miki ou de Mick…  

Elle avait trop à donner, à offrir pour se méfier de tout et de tous.  

Elle avait trop besoin de vivre pour accepter de plonger dans un monde de noirceur, d'abandon et de solitude.  

Elle avait trop besoin de vivre si elle voulait éviter à Ryô de sombrer.  

La jeune femme ferma les yeux.  

Elle savait ce que le geste de son partenaire signifiait. C’était pour ça qu’elle s’était mise à courir. Son cœur le lui criait depuis le début de sa course folle, mais elle refusait obstinément de l'écouter…  

L'écouter, c'était accepter…. Accepter, c'était reconnaître…. Reconnaître, c'était abandonner…. Abandonner, c'était perdre.  

Et elle avait trop besoin de Ryô.  

Elle avait besoin de ses bras autour d'elle, de sa force tranquille, de ses silences et même de ces frasques… Elle avait besoin de sa présence, même indifférente.  

Impossible de comprendre pourquoi. Elle en ragerait presque de cette nécessité… Mais il était là dans les moments de tristesse, de désespoir autant que dans les instants de joies et de rires. Il était présent et cela suffisait. C'était stupide d'aimer un homme jusqu'à ne se satisfaire que de sa présence… c'était stupide, dangereux et pathétique, mais c’était ainsi….  

Soudainement, Kaori se retourna et décrocha un coup de pied furieux à une poubelle. Le bruit sourd se répercuta sur les murs des immeubles pour se perdre dans la nuit silencieuse.  

Maintenant, elle s’en voulait d’avoir réagi comme ça, comme une gamine… Elle aurait du le forcer à parler, à s’expliquer.  

" Imbécile!!! Si tu crois m'avoir comme ça!!... Je refuse de croire que tu n'es qu'un nettoyeur sans âme…"  

"Tu ne choisiras pas pour moi, ce serait trop facile."  

Pourtant une main griffue lui enserrait le cœur et le pressait à le briser. Celui geignit et la plainte devint si forte que Kaori ne put plus l'ignorer…  

"Et si le message était seulement: Ta vie sera meilleure loin de moi. Je ne t'aime pas assez pour te sauver. Je n'ai besoin de personne dans ma vie…" Que répondre à ça?  

Dans le silence de la nuit, elle entendit le bruit de chaussures qui crissaient sur la neige, se rapprochant inexorablement. Toutes ces années en compagnie de Ryô n’avaient pas été aussi inutiles qu’il pouvait le croire, au moins, son oreille était devenue beaucoup plus fine… Elle espérait qu’elle reconnaîtrait toujours ce pas entre mille… Faisant quelques pas en arrière, elle se coula dans l'ombre d'un porche.  

Tout n'était pas fini.  

Chapitre 29 : Ce que j’ai dans le cœur…[1/2] Une question de vérité  

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